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Real Madrid: l’affaire Vinicius est “close”, pas de sanction (entraîneur)

L’entraîneur du Real Madrid Xabi Alonso a assuré vendredi que la polémique autour de la crise de nerfs de Vinicius Junior lors du Clasico face au Barça dimanche était “close” et que l’attaquant brésilien ne serait pas sanctionné.Remplacé par son compatriote Rodrygo à la 72e minute de jeu lors du Clasico remporté 2-1 par le Real, l’ailier gauche madrilène s’était emporté, avant de s’excuser mercredi.”Moi? Mister? Encore moi? Va te faire… ! C’est toujours moi! Je quitte l’équipe, c’est trop, c’est mieux que je m’en aille!”, avait-il pesté devant les caméras du monde entier, en rentrant directement aux vestiaires sans saluer son coach Xabi Alonso.Dans un message publié sur son compte X, Vinicius Junior avait presenté ses excuses “à tous les madrilènes”, expliquant que sa passion finissait parfois par l’emporter.L’entraîneur merengue, interrogé à plusieurs reprises vendredi en conférence de presse sur cette polémique qui a enflammé les médias espagnols, a estimé qu’elle était “close” depuis la prise de parole du joueur.”Mercredi dernier nous avons eu une réunion avec tout le staff, les joueurs, et Vinicius a tenu un discours irréprochable, il a parlé avec sincérité, du fond du coeur. Pour moi, cette affaire est close depuis mercredi”, a-t-il déclaré, assurant qu’il n’y aurait aucune “représaille” ou sanction disciplinaire à l’encontre de l’attaquant brésilien.Le technicien basque s’est dit “très satisfait” de la réaction “courageuse” de son N.7, qui ne semble pas accepter d’être privé de son statut d’intouchable et d’être remplacé en cours de match.”Nous sommes tous dans le même bateau et nous ramons dans la même direction. Je pense que toute l’équipe est concentrée sur le terrain, ce qui est le plus important. Nous sommes des compétiteurs, tous les joueurs veulent être sur le terrain, et c’est une bonne chose. Maintenant, nous voulons continuer d’avancer vers nos objectifs, un match après l’autre”, a conclu Xabi Alonso à la veille de la rencontre de Liga contre Valence.

Italie: au tour de Spalletti de tenter de réveiller la Juventus

Après Thiago Motta et sa jeunesse, après Igor Tudor et son passé bianconero, la Juventus Turin s’en remet depuis ce jeudi à l’expérience et l’esprit de revanche de Luciano Spalletti pour retrouver sa place parmi les cadors du Championnat d’Italie.Cinq mois seulement après l’échec le plus retentissant de sa carrière, Spalletti, 66 ans, a déjà rebondi. L’ancien sélectionneur de l’Italie, limogé en juin après une déroute à Oslo (3-0) qui a compromis d’entrée les chances de qualification directe de la Nazionale pour le Mondial-2026, va entraîner le club le plus titré du football italien qui pointe à la 7e place de la Serie A, à six points de la tête.”Luciano Spalletti est le nouvel entraîneur de la Juventus: le technicien toscan a signé un contrat expirant le 30 juin 2026″, a détaillé dans un communiqué la Juve, trois jours après avoir mis fin à l’expérience Tudor débutée fin mars. Selon la presse italienne, ce contrat sera automatiquement prolongé de deux saisons, en cas de qualification pour la prochaine Ligue des champions.S’il faudra attendre vendredi et sa présentation officielle pour entendre ses premiers mots comme entraîneur de la Juventus, le moteur de Spalletti et sa méthode sont déjà bien connus.- “Une cicactrice” -Il n’a toujours pas digéré son échec à la tête de la Nazionale, “la douleur la plus vive” de sa carrière, “une cicatrice” qu’il n’oubliera “jamais”.Appelé au secours de la sélection italienne en août 2023 après le départ-surprise de Roberto Mancini, Spalletti n’a jamais réussi à imposer ses idées et avait déjà failli prendre la porte après l’Euro-2024 fini pour les champions d’Europe en titre dès les 8e de finale (défaite 2-1 contre la Suisse).Son médiocre bilan à la tête de la Squadra Azzurra (12 victoires, six nuls et six défaites) et sa gestion abrasive de son effectif ont écorné son image.Mais Spalletti est l’un des entraîneurs les plus expérimentés de Serie A, avec 559 matches de championnat et 67 de Ligue des champions passés sur les bancs de l’Udinese (2002-05), l’AS Rome (2005-09 et 2016-17), l’Inter Milan (2017-19) et Naples (2021-23).Il est surtout l’entraîneur qui a mis fin à la longue attente des tifosi napolitains en leur offrant en 2023 un troisième scudetto, après 1987 et 1990, au terme d’une saison où son équipe a survolé la Serie A.Entraîneur à poigne, voire autoritaire, Spalletti, adepte d’un football de possession, pas toujours spectaculaire, n’aura toutefois pas la tâche facile.- Quatre matches sans marquer -A l’image de ses attaquants, qui n’ont pas marqué pendant quatre matches de suite avant la victoire de mercredi, une première depuis 1991, la Juve, désormais dans l’ombre de l’Inter Milan et de Naples, est déboussolée.Institution du football européen, la “Vieille Dame” est en plein déclassement entre instabilité de ses entraîneurs (Spalletti est le sixième depuis mai 2024) et une situation financière toujours inquiétante avec des pertes de 58 millions d’euros en 2024-25, sans oublier divers scandales et affaires qui l’ont privée de compétitions européennes en 2023-24.Son 36e et dernier titre de champion d’Italie remonte à 2020, une éternité pour elle, son dernier trophée à 2024 avec la Coupe d’Italie et elle n’a plus brillé en Ligue des champions depuis sa finale perdue en 2017 contre le Real Madrid.Son mercato, ambitieux avec 130 millions d’euros dépensés, déçoit alors qu’Edon Zhegrova, Loïs Openda et Jonathan David tardent à trouver leurs marques.Spalletti, qui s’était fait tatouer le blason du Napoli après le scudetto de 2023, va devoir aussi convaincre les tifosi de la Juve, pour beaucoup sceptiques. Ils auraient préféré que leur club parie sur un ancien de la maison, Raffaele Palladino, remarqué par son travail à la tête de Monza et de la Fiorentina.