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Le député LFI Sébastien Delogu entendu pour la diffusion de documents privés volés

Au lendemain de perquisitions dans ses locaux, le député LFI des Bouches-du-Rhône Sébastien Delogu a été entendu près de trois heures vendredi à Marseille, dans le cadre de l’enquête sur des documents privés volés à un chef d’entreprise, documents qu’il a diffusés sur ses réseaux sociaux.Cette audition s’est déroulée au lendemain de perquisitions au domicile et à la permanence électorale du député marseillais. Perquisitions qui, “contrairement à la communication erronée relayée dans la presse et sur les réseaux sociaux, notamment par Sébastien Delogu, sont sans aucun lien avec l’article 40 (sur l’entreprise Laser) dont ce dernier a saisi le procureur de la République de Marseille le 5 septembre 2024”, a insisté vendredi le parquet de Marseille dans un communiqué.Ces perquisitions, menées par la brigade financière, “ont eu lieu dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en octobre 2024 pour vol, recel de vol, mise en danger par révélation d’information relative à la vie privée par communication publique en ligne et atteinte au secret des correspondances”, avait précisé le parquet de Marseille à l’AFP jeudi.M. Delogu, son entourage et de nombreux responsables de LFI, dont Jean-Luc Mélenchon, avaient aussitôt dénoncé ces perquisitions, les liant au signalement à la justice sur la base de l’article 40 que le parlementaire avait déposé le 5 septembre au sujet notamment de soupçons d’abus de biens sociaux au sein de l’entreprise Laser Propreté, alors au centre d’un conflit social touchant le nettoyage du métro et de la gare Saint-Charles de Marseille.Dans son communiqué vendredi, le parquet de Marseille précise donc qu’elles ont en fait été menées suite au “vol d’une pochette contenant des documents ayant trait à la vie privée” d’Isidore Aragones, éphémère président du conseil d’administration de Laser, du 12 septembre à début octobre.- “On est resté sereins” -M. Aragones, avocat à la retraite et ex-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) de Marseille, se serait rendu compte de ce vol après que son bureau avait été “envahi par une délégation syndicale de la CGT d’une centaine de personnes”, le 19 septembre 2024.Cinq jours plus tard, “le 24 septembre 2024, Sébastien Delogu diffusait sur son compte Instagram, fort de 95.000 abonnés, une grande partie des documents dérobés à Isidore Aragones, évoquant ses liens avec l’Etat d’Israël, ainsi que ses projets financiers personnels, et en précisant que des gens bienveillants les leur avaient transmis”, poursuit le communiqué.Les perquisitions jeudi avaient “pour objectif de rechercher” ces documents “et de permettre d’identifier les personnes qui ont commis ce vol”, détaille encore le parquet.Dans ses posts sur Instagram le 24 septembre, toujours visibles vendredi, M. Delogu évoquait notamment des voyages de M. Aragones au Brésil et en Israël et des travaux que celui-ci envisageait dans une résidence secondaire, en publiant au passage les factures correspondantes.  “Dans le contexte (du conflit au Proche-Orient, NDLR), c’est ma vie qu’il a exposée, et il m’a exposé à un danger réel, à un grave danger”, avait témoigné M. Aragones auprès de l’AFP jeudi. “On a été auditionnés librement, on a fait des déclarations, on est resté sereins”, a commenté auprès de l’AFP l’avocat de l’élu, Me Yones Taguelmint, à la sortie de l’audition de M. Delogu au commissariat vendredi.”Evidemment qu’on a hâte que la procédure avance, (…) vraiment dans la globalité, j’insiste sur ça, que tout soit ressorti de ce qui s’est passé, de A à Z”, a poursuivi l’avocat, répétant que selon lui “il y a une enquête principale”, sur les faits dénoncés par M. Delogu le 5 septembre, “et il faudrait qu’elle avance”. Le député de son côté n’a fait aucune déclaration, ni à son arrivée ni à son départ.Concernant les faits signalés par le député Insoumis le 5 septembre visant l’entreprise Laser, “ils ont fait l’objet d’une ouverture d’enquête préliminaire le 16 septembre, (…) enquête toujours en cours”, et les perquisitions concernant M. Delogu jeudi “ne visaient aucunement la récupération des documents transmis dans le cadre de cet article 40, comme il a été à tort affirmé”, a insisté le parquet de Marseille vendredi dans son communiqué.

Présidence LR: Retailleau et Wauquiez bouclent une campagne très à droite

Un tremplin pour la présidentielle ? A Nîmes pour l’un et près de Lyon pour l’autre, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez ont bouclé vendredi soir leurs campagnes pour la tête des Républicains qu’ils ont tous deux axées très à droite pour séduire les plus de 120.000 adhérents du parti qui les départageront dimanche.Enfermer les OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon, “arrêter l’assistanat” en limitant le RSA à deux ans ou encore ériger l’ultraconservatrice italienne Giorgia Meloni en “modèle pour la droite”: le challengeur Laurent Wauquiez a fait feu de tout bois au cours de cette campagne qu’il a terminée à Jonage, près de Lyon.Le patron des députés LR, qui veut oeuvrer à un rassemblement de la droite allant du garde des Sceaux Gérald Darmanin à l’eurodéputée zemmouriste Sarah Knafo, a martelé l’un des principaux messages de sa campagne.”Qui peut croire que l’on peut être ministre de l’Intérieur et cumuler autre chose?”, a-t-il lancé devant ses partisans, au coeur de sa région Auvergne-Rhône-Alpes.Omniprésent sur l’immigration, le favori Bruno Retailleau, a évité de répondre aux propositions de son rival, mais a multiplié les mesures en tant que ministre de l’Intérieur, resserrant les critères de naturalisation des étrangers et appelant à un bras de fer pour que l’Algérie reprenne ses ressortissants frappés d’une obligation de quitter le territoire (OQTF)… sans succès.”Ce qui est paradoxal, c’est que la campagne la plus à droite (Retailleau) sur le papier est devenue centriste et celle plus centriste de Laurent Wauquiez a viré à droite”, observe-t-on dans le camp d’Eric Ciotti, l’ancien président de LR qui s’est allié au RN l’an dernier, laissant entendre que le Vendéen a été entravé par son costume de ministre. Un argument que son adversaire n’a eu de cesse de répéter, exprimant ses craintes sur “une dilution” de LR au sein du macronisme si son président assumait en même temps les fonctions de ministre de l’Intérieur.”Je pense que si je suis élu dimanche, le président de LR renforcera le ministre”, a répondu Bruno Retailleau dans des déclarations à l’AFP, en marge de son dernier meeting à Nîmes. “Inversement le fait d’avoir cette visibilité permettra de donner de la force à LR”, a-t-il ajouté, répétant qu’il avait bien l’intention de rester au gouvernement.- Ecart déterminant -Face à des attaques qui font mouche chez les adhérents LR qui refusent toute fusion avec le camp présidentiel, Bruno Retailleau a cherché à les rassurer cette semaine en affirmant qu’il n’était “toujours pas macroniste”.Une position qui a agacé le reste de la coalition gouvernementale. “Il est allé trop loin”, déplore une collègue ministre, attribuant ses déclarations à “une forme de stress” dans la dernière ligne droite. Car si la plupart des sources consultées par l’AFP tablent sur une victoire du ministre, nombre d’entre elles reconnaissent que le patron des députés LR a fait “une belle campagne” voire “meilleure” que son concurrent. Face à un ministre bénéficiant d’une plus grande visibilité médiatique, Laurent Wauquiez a multiplié les déplacements sur le terrain, plaidant “pour un duo et non un duel” avec Bruno Retailleau. Parmi les soutiens de ce dernier, certains émettent des réserves sur sa campagne: “Sur la défensive” pour l’un, “trop sénatoriale” – comprendre: consensuelle – pour une autre qui rappelle qu’il avait perdu pour cette raison face à Eric Ciotti la présidence du parti en 2022.  Malgré un agenda chargé, il n’en a pas moins quadrillé le pays, au risque de subir une volée de bois vert lorsqu’il a maintenu un meeting avec Michel Barnier en Savoie, sans se rendre le 25 avril dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard) où le jeune Malien Aboubakar Cissé a été assassiné. En cas de succès, c’est donc l’écart avec son rival qui déterminera son destin de présidentiable.”Ses soutiens comme Xavier Bertrand ou David Lisnard sont avant tout anti-Wauquiez”, rappelle un fidèle du député de Haute-Loire. “Si le résultat est serré, ils diront tous qu’il ne peut pas être le candidat de la droite à la présidentielle”.Laurent Wauquiez a d’ailleurs pris les devants, annonçant d’ores et déjà un match retour avec Bruno Retailleau l’an prochain pour désigner le candidat LR à l’Elysée.    L’issue de dimanche n’est pas scellée: en passant de 43.859 à 121.617 adhérents en l’espace de deux mois, LR a vu son corps électoral gonfler soudainement. Sans savoir à qui profiteront ces recrutements, menés tambour battant par les deux candidats. arz-mla/hr/cbn          

Laurent Wauquiez et sa “parole libre”, fin de campagne “à la maison”

Un président des Républicains qui peut “aller partout” et à “la parole libre”: Laurent Wauquiez a défendu sa candidature à la tête du parti lors d’un dernier meeting de campagne vendredi, “à la maison” et entouré de “tous les visages amis”.”Il faut que chacun soit concentré sur sa mission”, a insisté Laurent Wauquiez lors d’un dernier rassemblement à Jonage (Rhône), dans la métropole de Lyon. “Qui peut croire que l’on peut être ministre de l’Intérieur et cumuler autre chose?”, s’est-il interrogé en référence à son adversaire dans cette campagne, Bruno Retailleau.”Quand on a choisi d’être ministre de l’Intérieur, il faut s’y consacrer à 100% parce que la tâche est difficile. Et je veux l’aider à avoir des résultats. Je veux l’aider à ce qu’enfin on incurve les choses, et c’est ce que je ferai comme président des Républicains”, a-t-il explicité lors d’un point presse à sa sortie de scène.Laurent Wauquiez a rappelé le lourd programme qui attend le prochain président, outre d’aller rendre visite à toutes les fédérations: s’occuper des élections municipales, “une rude tâche”, et “préparer le programme pour la présidentielle”.Par ailleurs, “il faut que celui qui est président de notre famille politique ait la parole libre”, a-t-il de nouveau souligné, notamment à l’égard du Premier ministre et du Président de la République. Laurent Wauquiez a souligné qu’il ne sera pas soumis à la “solidarité gouvernementale”.Il a également exprimé sa conviction que l’élection de ce week-end n’était “pas un choix entre deux personnes”, mais “entre deux visions de l’avenir de la droite”, mettant en garde contre une “dilution” de la famille des Républicains.”De nombreux soutiens de Bruno Retailleau ont déjà commencé à expliquer qu’il allait falloir se noyer dans un bloc central où on serait aux côtés de macronistes de gauche et où, à l’arrivée, on n’aurait plus notre identité. Je ne veux pas de ça. Donc, mon duo, il ne sera pas avec Édouard Philippe. Mon duo, c’est avec Bruno Retailleau. Personne d’autre”, a-t-il expliqué aux journalistes.Plusieurs centaines de personnes étaient réunies dans le public, avec le soutien de tout un parterre d’élus locaux, du président de la région Fabrice Pannekoucke au ministre de la Santé Yannick Neuder, en passant par l’ancien ministre et maire de Valence Nicolas Daragon. Mais aussi les députés Anne-Laure Blin, Jean-Didier Berger et Vincent Jeanbrun venus du reste de la France.Sur ses terres d’Auvergne-Rhône-Alpes, “premier bastion de notre famille politique”, Laurent Wauquiez n’a pas manqué de vanter la gestion d’une région qu’il a dirigée pendant huit ans, pour l’ériger comme modèle. “Ce que nous avons fait pour notre région nous devons le faire pour la France”, a-t-il asséné.

Retailleau confirme la dissolution prochaine d’Urgence Palestine, Jeune garde et Lyon populaire

Bruno Retailleau a confirmé vendredi son intention de dissoudre par décret en Conseil des ministres le groupe Urgence Palestine, celui de la Jeune garde, un mouvement antifasciste, et de Lyon populaire, un groupe d’extrême droite.Dans un communiqué diffusé vendredi, le ministre de l’Intérieur a rappelé avoir engagé des procédures contradictoires visant ces trois groupes, le 29 avril dernier.Le ministre reproche à ces trois “groupements de fait de provoquer à des agissements violents contre les personnes, provocations bien souvent suivies d’effets”.S’agissant de Lyon populaire, il lui reproche “de faire l’apologie de la collaboration avec le nazisme et de provoquer à la haine, à la violence et à la discrimination envers les étrangers”.Quant à Urgence Palestine, il l’accuse de “faire l’apologie d’une organisation terroriste comme le Hamas, d’appeler à l’intifada sur le territoire national et de provoquer à la haine, à la violence ou la discrimination contre les juifs”.Les responsables de ces groupes avaient jusqu’au 9 mai pour transmettre leurs observations. Mais, a affirmé le ministère, l’examen “approfondi” de celles-ci “n’a toutefois pas conduit à remettre en cause les faits très graves qui leur étaient reprochés”.En conséquence, Bruno Retailleau a annoncé qu’il proposerait l’inscription des décrets de dissolution de ces groupes à l’ordre du jour d’un prochain Conseil des ministres. Ce qui devrait être le cas dans les quinze jours à venir, a-t-on expliqué dans son entourage.Dès l’annonce de la procédure de dissolution d’Urgence Palestine et de la Jeune garde, des meetings de protestation avaient été organisés le 6 mai dans plusieurs villes dont Paris.Lundi, Amnesty International France, par la voix de sa présidente, Anne Savinel-Barras, a estimé qu’une dissolution d’Urgence Palestine “en plein génocide dans la bande de Gaza, serait un acte très grave”.Candidat à la présidence de son parti LR dont la campagne s’achève à minuit ce vendredi, Bruno Retailleau a fait valoir que le gouvernement ne “pouvait pas laisser la violence se banaliser et devenir un mode d’expression parmi d’autres”.”Face à l’ensauvagement de la société dont nous constatons chaque jour les conséquences dramatiques, a-t-il poursuivi, l’Etat ne saurait tolérer que de tels groupements continuent à exalter impunément la haine et la violence, quelle que soit leur orientation politique ou idéologique.”

L’ex-maire de Toulon Hubert Falco jugé pour injures contre un journaliste

L’ex-maire de Toulon Hubert Falco, démis de ses fonctions par la justice, était jugé vendredi en son absence pour avoir insulté et traité de “chien galeux” un journaliste collaborant pour Mediapart. La décision du tribunal correctionnel de Toulon sera rendue le 23 mai.Quelques jours plus tard, le 28 mai, une autre échéance judiciaire cruciale attend l’ex-baron de la politique varoise, qui conteste auprès de la Cour de cassation la peine d’inéligibilité immédiate prononcée en 2023 contre lui dans un dossier de détournements de fonds public. De cette décision dépend son avenir politique, à moins d’un an des municipales.Dans le dossier du jour, Hubert Falco, qui n’avait pas fait le déplacement – et c’est “fort dommage” a souligné la présidente – est accusé par un journaliste de l’avoir insulté, enregistrement à l’appui.”Je suis journaliste indépendant” et à ce titre “vulnérable”, a expliqué à la barre Simon Fontvieille, journaliste de 34 ans, revenant sur ce qu’il estime être des tentatives d'”intimidation” répétées de la part d’Hubert Falco, à qui il a consacré plusieurs enquêtes.Ainsi, en avril 2023, au moment de sa première condamnation à Marseille, pour recel de détournement de fonds publics, l’élu lui lance, devant d’autres journalistes: “dégage ordure!”Les faits jugés vendredi se sont produits quelques mois plus tard, en août 2023, en marge d’une cérémonie publique célébrant les 79 ans de la libération de Toulon.Hubert Falco, qui n’a alors plus de mandat, est présent et le journaliste le prend en photo, comme d’autres personnalités. L’ex-élu, aujourd’hui âgé de 78 ans, lui lance alors: “ça te gêne que je sois là ?”, le traitant d'”espèce de chien”, “chien galeux”.”Enfin M. Falco, +chien galeux+, pourquoi vous êtes aussi grossier ?”, lui répond le journaliste.Hubert Falco le traite alors de “connard”, ajoutant: “Oui, je te le dis ! Ecris-le à Mediapart que je t’ai dit que tu étais un connard”.Comme l’affaire est partie d’une plainte avec constitution de partie civile, la procureure n’a pas formulé de réquisition, s’en remettant à la décision du tribunal.”C’est une affaire d’injures publiques désagréables”, avec “des propos qui sont regrettés”, selon l’avocat d’Hubert Falco, Me Thierry Fradet: “Il n’est plus élu, n’a plus rien”, il n’est “plus le même homme et ça n’arrivera plus”.”Pourquoi il lui en veut ? La réponse est dans ses articles (…) et c’est dramatique”, a estimé l’avocate du journaliste, Me Olivia Levy, du cabinet parisien Seattle Avocats qui défend Médiapart.Et pour elle, c’est un procès de “David contre Goliath”, comme en témoigne la grande difficulté que son cabinet a eu pour trouver un avocat acceptant de faire le relais localement. Du “jamais vu”, selon l’avocate, qui a demandé notamment 10.000 euros de dommages et intérêts pour son client.Le Syndicat national des journalistes (SNJ), qui s’était aussi constitué partie civile, a lui réclamé 5.000 euros. Le SNJ-CGT et la CFDT-Journalistes avaient apporté leur soutien au journaliste, soulignant dans un communiqué son “courage” d’avoir porté plainte.

L’ancienne ministre Dominique Faure candidate à la présidence du Parti radical

L’ancienne ministre Dominique Faure s’est déclarée vendredi candidate à la présidence du Parti radical, désireuse de “réveiller” un mouvement “mal en point”, dirigé aujourd’hui par intérim par une autre ex ministre Nathalie Delattre qui pourrait elle aussi prétendre au poste.L’ancienne secrétaire d’État à la Ruralité puis ministre chargée des Collectivités territoriales, dans les gouvernements d’Élisabeth Borne puis de Gabriel Attal, entre 2022 et 2024, se dit “inquiète” de la situation du parti, “devenu peu audible”, dont le nombre d’adhérents –évalué à 1.500– et d’élus “diminue année après année”, et dont les finances sont exsangues.”Rarement au cours de sa longue histoire, le Parti radical aura semblé aussi affaibli”, résume-t-elle dans un courrier aux militants rendu public vendredi, et dont l’AFP a obtenu une copie. Mais Dominique Faure, redevenue maire de Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne), assure que “des solutions sont envisageables” pour lui donner un “nouveau souffle” et le “réveiller”, en se portant candidate “dans un esprit de large rassemblement” car, dit-elle, “nous ne pouvons nous permettre le luxe de la division”.L’ancien président du Parti radical Laurent Hénart (2014-2024) avait laissé la place provisoirement à Nathalie Delattre, par ailleurs candidate à la mairie de Bordeaux et ancienne ministre des Relations avec le Parlement de Michel Barnier, en attendant le congrès du mouvement à l’automne qui élira son nouveau dirigeant.Le Parti radical, plus ancien parti de France, a été fondé en 1901.D’abord classé à gauche sur l’échiquier politique, il a évolué vers le centre droit, notamment après le départ en 1972 de son aile gauche. A partir de cette date, il se nomme Parti radical valoisien. En 2017, le Parti radical valoisien fusionne avec le Parti radical de gauche (PRG) au sein du Mouvement radical, lors d’un congrès de “réunification”. Mais des ex-PRG quittent le Mouvement radical pour former “Le PRG – Le centre gauche”, actuellement dirigé par Guillaume Lacroix.En 2021, le Mouvement radical reprend le nom de Parti radical. Il est un des partenaires du camp présidentiel.

Municipales: le maire écologiste d’Annecy ne se représentera pas

Le maire écologiste d’Annecy François Astorg a décidé de ne pas se représenter aux élections municipales de 2026, un “choix personnel” après un mandat “passionnant” et “un peu usant”, a-t-il annoncé vendredi à Ici Pays de Savoie et au Monde.”Aujourd’hui, j’ai envie de faire une pause politique. Ce mandat a été exaltant, passionnant mais aussi difficile et parfois un peu usant”, a expliqué le maire “divers écologiste”, âgé de 64 ans.François Astorg faisait partie de la vague verte qui avait porté plusieurs élus écologistes à la tête de grandes villes en 2020, mais l’un des rares à diriger depuis avec des élus proches de LFI jusqu’à Horizons, une large majorité régulièrement traversée par des tensions.”Il y a une part de fatigue mais ce n’est pas de l’usure (…) et ce n’est pas un échec. Je pense que mes opposants vont refaire l’histoire, ils vont remettre cela à leur sauce sur les réseaux sociaux mais moi je vous le dis : c’est un choix avant tout personnel”, souligne-t-il.Cela a été “incroyablement dur de voir (des) enfants grièvement blessés”, a-t-il souligné, en référence à une attaque au couteau contre des enfants par un réfugié syrien sur une aire de jeu près du lac, survenue le 8 juin 2023. Lui-même menacé de mort, l’édile rappelle avoir dû être placé sous protection policière. “Aujourd’hui, je pense que la République ne protège pas assez ses élus”, estime-t-il.Pour autant, M. Astorg se dit “fier” de son bilan, en particulier “la transformation de l’espace public et des mobilités sur la ville”. “C’est une vraie fierté parce que ça répond aux enjeux climatiques et à l’amélioration de la qualité de vie”, a-t-il dit.Interrogé sur son éventuel soutien à un autre candidat dans son camp, le maire n’avance pas de nom mais estime que “le candidat ou la candidate idéale pour les prochaines élections, c’est la personne qui aura le courage de continuer cette transition et de maintenir le projet de la ville sur un axe écologique et social”.

Présidence LR: des regrets pour Retailleau sur l’Algérie, Wauquiez fan de Meloni

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, a regretté jeudi que la France n’ait pas établit “un rapport de force suffisamment prégnant” avec l’Algérie sur les OQTF, tandis que son rival à la présidence LR Laurent Wauquiez a érigé l’Italienne Giorgia Meloni en “modèle pour la droite”.   “Moi, je veux que les OQTF (citoyens sous obligation de quitter le territoire français), on les renvoie dans leur pays d’origine”, a-t-il affirmé, interrogé sur LCI sur la proposition de Laurent Wauquiez qui entend envoyer les “étrangers dangereux” sous OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon.  “Ça ne marche pas bien avec l’Algérie. Je pense qu’on n’a pas installé un rapport de force qui soit suffisamment prégnant”, a-t-il déploré, évoquant “d’autres mesures à prendre”, sans les détailler. Dans un premier temps, Bruno Retailleau avait affirmé il y a un mois ne pas vouloir “polémiquer” sur la proposition de Laurent Wauquiez et s’était contenté de la qualifier de “déroutante”.La question de la réadmission dans leur pays d’origine des Algériens sous OQTF, brandie à de multiples reprises par le ministre français de l’Intérieur, a enflammé ces dernières semaines les relations bilatérales.Pour sa part, Laurent Wauquiez a défini sur la même chaîne la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni en “un modèle pour la droite parce qu’elle, au moins, il n’y a pas seulement des paroles, il y a des résultats”. “Je vois ce qu’elle a fait sur l’immigration illégale qu’elle a fait baisser de 65% et ce qu’elle a fait en même temps sur le redressement de l’économie où elle a diminué le déficit budgétaire (et) s’est attaquée à l’assistanat”, a-t-il affirmé, à propos de la dirigeante italienne, proche de Marion Maréchal.Le patron des députés LR a plaidé pour un “rassemblement de la droite de Gérald Darmanin à Sarah Knafo (Reconquête)”, mais en écartant le RN, dont il assure que sa ligne économique est “d’extrême gauche”.    Mme Meloni, à la tête du parti Fratelli d’Italia (FDI, post-fasciste), dirige l’Italie avec une coalition ultraconservatrice.  Par ailleurs, dans un entretien accordé au Figaro, avant même que les adhérents ne choisissent dimanche le nouveau président de LR, Laurent Wauquiez a d’ores et déjà annoncé le match retour pour la désignation du candidat de la droite à la présidentielle.   “Dans un an, nous choisirons le meilleur : si c’est Bruno Retailleau, je lui apporterai tout mon soutien ; si c’est moi, nous le ferons en équipe”, a-t-il prédit, limitant aux adhérents le choix du présidentiable chez LR, tout comme le ministre de l’Intérieur.  

A69: premier succès au Parlement pour les défenseurs de la reprise du chantier

Les élus pro-A69 engagent le bras de fer au Parlement: le Sénat a largement adopté jeudi un texte atypique pour tenter d’obtenir par la loi la reprise du chantier de l’autoroute Toulouse-Castres, en dépit de sérieuses interrogations juridiques et de l’opposition résolue des écologistes.Les parlementaires parviendront-ils à court-circuiter la suite de la procédure judiciaire entourant le projet? Les deux sénateurs du Tarn, Marie-Lise Housseau et Philippe Folliot, ont en tout cas obtenu une première victoire en faisant adopter confortablement en première lecture une loi dite de “validation”.La démarche entend permettre aux parlementaires de “reprendre la main”, après l’annulation par le tribunal administratif de Toulouse de l’autorisation de construire cette portion d’autoroute de 53 km, entraînant la suspension du chantier entamé en 2023.L’objectif, “proposer une porte de sortie pour faire en sorte d’arrêter cette situation ubuesque et stopper cette gabegie”, a lancé M. Folliot.Le Sénat, dominé par une alliance droite-centristes, l’a soutenu à 252 voix contre 33, les oppositions émanant des rangs écologistes et de la plupart des communistes. L’Assemblée nationale prendra le relais dès le 2 juin à l’initiative des députés du Tarn, avec de bonnes chances d’adoption définitive.- “Urgence” de “désenclavement” -Concrètement, il s’agit de faire “valider” par la loi deux arrêtés relatif à l’autorisation environnementale du projet, au motif qu’il répond à une raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM), nécessaire pour justifier aux yeux de la justice les atteintes portées à l’environnement par un tel chantier.Le Sénat répond ainsi “à une situation d’urgence” pour “éviter les conséquences dramatiques d’un arrêt du projet”, a martelé le sénateur Horizons Franck Dhersin, rapporteur du texte.En effet, les défenseurs du texte plaident pour le “désenclavement” d’un bassin d’environ 100.000 personnes (Castres-Mazamet) et veulent donner des perspectives aux acteurs économiques locaux.Or selon Marie-Lise Housseau, l’arrêt du projet, qui devait s’achever en 2025, entraînerait des “dommages irrémédiables” pour le Tarn, département “qui se sent humilié, méprisé et nié dans ses choix de développement”.Au-delà du bien-fondé du projet, les débats les plus nourris ont concerné la forme de cette initiative, avec de sérieuses interrogations sur sa conformité à la Constitution.”Le législateur crée un précédent grave en tentant d’influencer une Cour de justice”, s’est alarmé l’écologiste Jacques Fernique.Interrogé par l’AFP depuis Soual, commune située sur le tracé de l’A69 dans le Tarn, Thomas Digard, militant du collectif La Voie est libre (LVEL) d’opposants à cette autoroute, s’est dit “écoeuré” par cette démarche parlementaire, lancée selon lui pour “passer en force” après avoir “perdu sur le terrain juridique”.- “Message trouble” -A l’opposé, les soutiens du texte ont méticuleusement défendu les nombreux “motifs impérieux d’intérêt général” démontrant selon eu la conformité du texte à la loi fondamentale: socioéconomiques, politiques, environnementaux, relatifs aux finances publiques ou encore à la sécurité routière.Mais certains législateurs n’ont pu masquer leur inconfort face à une proposition de loi au format inhabituel, débattue à quelques jours de l’examen par la cour administrative d’appel de Toulouse d’un premier recours contre l’arrêt des travaux, le 21 mai.”Nous ne devons pas procéder à du cas par cas législatif”, a reconnu le communiste Jean-Pierre Corbisez, pourtant favorable. Le Sénat “envoie un message trouble”, a abondé le socialiste Hervé Gillé, dont le groupe n’a pas participé au vote malgré quelques soutiens de sénateurs notamment occitans.Cette position du PS a offusqué les dirigeants des Ecologistes et de La France insoumise, Marine Tondelier et Manuel Bompard. Pour la première, les socialistes n’ont “même pas daigné (…) respecter le programme du NFP”. “Une trahison complète” pour le second.Autre fait marquant, la position de “sagesse” du gouvernement, ni favorable ni défavorable, exprimée pour “n’interférer ni dans la procédure juridictionnelle en cours, ni dans le travail parlementaire”, a expliqué le ministre des Transports Philippe Tabarot, qui soutient pourtant vivement le projet comme de nombreux ministres.L’enjeu final sur ce texte sera probablement de savoir si le Conseil constitutionnel le censure ou non. “Le Conseil sera évidemment saisi”, a confirmé à l’AFP le sénateur écologiste Ronan Dantec, qui a dénonce “une loi de posture”.

Enquête sur des prêts accordés au RN: Bardella dénonce une “opération de harcèlement”

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a dénoncé jeudi une “opération de harcèlement” et “une volonté de mort financière” de son parti après l’ouverture d’une enquête sur des prêts accordés par des particuliers au mouvement d’extrême droite.L’information judiciaire avait été ouverte en juillet après un signalement de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Début mai, Challenges avait révélé que cette dernière avait identifié des prêts de 23 particuliers, qui auraient été réalisés de manière récurrente au RN, pour un montant total supérieur à 2,3 millions d’euros, entre 2020 et 2023, que le parti tarde par ailleurs à rembourser.Jordan Bardella, qui a affirmé avoir “découvert” l’affaire lors de sa parution dans la presse, a assuré n’avoir “rien à (se) reprocher” en marge d’un déplacement à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire).”On est en train de reprocher au Rassemblement national – à qui toutes les banques ont refusé d’accorder des prêts lors des dernières élections présidentielles – notamment d’être allé chercher des prêts à des particuliers, (qui) sont encadrés, font l’objet de contrats et sont parfaitement légaux”, a-t-il martelé.Les prêts aux partis politiques émanant de particuliers ne peuvent être “effectués à titre habituel”, “sont soumis à des plafonds, ne peuvent excéder une durée de cinq ans” et “ne sauraient constituer des dons déguisés”, rappelle sur son site l’Assemblée nationale.L’information judiciaire, au départ ouverte pour des soupçons d’escroquerie commise au préjudice d’une personne publique, faux et usage de faux, a depuis été élargie aux chefs de prêt à titre habituel d’une personne physique à un parti politique et acceptation par un parti de ces prêts, et versement de don annuel supérieur à 7.500 euros par une personne physique à un parti politique et acceptation par un parti politique de ces dons.