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Retraites: grand écart entre syndicat et patronat à l’issue de la première journée de négociation

Les positions des syndicats et du patronat sur la réforme des retraites étaient à l’opposé jeudi après la première journée de négociation, FO ayant quitté la table et dénonçant une “mascarade” après une demande d’équilibre financier du gouvernement.François Bayrou a envoyé mercredi soir aux négociateurs une lettre exigeant des partenaires sociaux des mesures pour un retour à l’équilibre financier du système de retraites dès 2030, alors qu’avec la trajectoire actuellement prévue, le déficit devrait être supérieur à 6 milliards d’euros, selon la Cour des Comptes.La précédente demande de l’exécutif consistait seulement à ne pas “dégrader” le déficit du système en modifiant les paramètres de la réforme de 2023, qui prévoit un recul à 64 ans de l’âge de départ auquel les syndicats sont opposés.”Si personne ne se met d’accord, nous l’avons dit, on en restera au système antérieur, défini en 2023″, a estimé François Bayrou dans un entretien au Figaro mis en ligne jeudi soir. Et “si nous étions un jour en situation de blocage (…) le référendum est une issue”, a-t-il ajouté.”Il faut que nous nous interrogions sur une trajectoire, peut-être à 20 ans, pour arriver à un rééquilibrage, avec des méthodes différentes, novatrices”, affirme encore le Premier ministre.Concession au Parti socialiste, la réouverture du dossier des retraites a aidé le gouvernement Bayrou à éviter une censure au parlement, mais le succès de sa démarche paraît déjà compromis.”Nous ne participerons pas à cette mascarade où on veut nous faire dire qu’effectivement la seule solution, c’est d’allonger la durée de travail pour les salariés dans ce pays”, a lancé à la presse le négociateur de FO Michel Beaugas après environ un quart d’heure dans la salle de réunion.- Medef “pessimiste” -Il a dénoncé une “instrumentalisation” des partenaires sociaux, pour leur “faire porter le chapeau” de cet allongement.”La place” du syndicat Force ouvrière “reste évidemment à la table, s’ils souhaitent y revenir”, a affirmé Matignon jeudi soir dans un message à l’AFP.”Je suis pessimiste sur l’issue des discussions”, a déclaré au Monde le président du Medef, Patrick Martin, avant le début des discussions.”Nous voyons mal comment la cible d’un retour à l’équilibre en 2030 pourrait être atteinte si l’on remet en cause la règle des 64 ans”, selon lui.La négociatrice du Medef Diane Milleron-Deperrois a insisté sur le “besoin de trouver cet équilibre financier”, refusant de “charger davantage le coût du travail” par des cotisations supplémentaires.Le vice-président de la CPME Eric Chevée a dit vouloir “étudier la possibilité de faire varier l’âge de départ en fonction de l’espérance de vie”.Medef et CPME souhaitent aussi l’introduction d’une dose de “capitalisation” (un système d’épargne dans lequel chaque retraité cotise pour sa retraite future) en plus du système par répartition qui prévaut aujourd’hui (les cotisations des actifs payent les pensions des retraités actuels).”On ne peut pas dire que le patronat a été ouvert sur quoi que ce soit”, a estimé le secrétaire général adjoint de la CFDT Yvan Ricordeau, qui estime “l’équation financière à 6 milliards d’euros va être difficile mais pas impossible à trouver”.”Evidemment nous ne partons pas avec des points de vue proches entre le patronat et les syndicats de salariés”, a constaté Denis Gravouil, le négociateur de la CGT.- FNSEA et Unsa exclus -“Le Medef n’a pas envie de faire des efforts”, a aussi regretté Pascale Coton pour la CFTC.La CGT avait demandé à la Cour des comptes le coût que représenterait un retour aux 62 ans: c’est 10,4 milliards. “Nous aurons des propositions pour les trouver”, a promis M. Gravouil.Invités à la première réunion, le syndicat agricole FNSEA et le syndicat de salariés Unsa ont appris qu’ils seraient exclus d’une partie des discussions. Furieuse, l’Unsa a dénoncé les pressions du Medef et de certains syndicats de salariés, qui veulent concentrer sur les discussions sur le seul régime général – en excluant celui des fonctionnaires (un bastion de l’Unsa) ou celui des agriculteurs. “Cette décision obère grandement l’espoir de voir enfin le dossier des retraites traité avec justice et équité”, a déclaré  Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l’Unsa à l’issue de la réunion.Au cours de 14 séances prévues jusqu’au 28 mai, les négociateurs aborderont notamment les sujets liés à l’âge de départ, aux carrières longues et à l’emploi des seniors, à la pénibilité, à l’égalité femmes/hommes.Le 17 avril leur sera présenté un deuxième rapport de la Cour des Comptes sur les effets de la réforme sur l’emploi et la compétitivité, avant d’aborder les cotisations et la fiscalité ainsi que “les sources alternatives de financement”, selon une proposition de programme obtenue par l’AFP.François Bayrou a promis que si les partenaires sociaux parviennent à un accord pour amender la très impopulaire réforme de 2023, le texte sera soumis au parlement.boc-lby-mdb-ldf/ito/cbn

Darmanin annonce un “renforcement sans précédent” des moyens contre le crime organisé en Corse

Création d’un pôle spécialisé contre la criminalité organisée à Bastia, arrivée de nouveaux personnels de justice: à Ajaccio, le ministre de la Justice a annoncé jeudi “un renforcement sans précédent” des moyens contre le crime organisé en Corse, dans un discours salué comme “décisif”.A l’appui d’une nouvelle circulaire de politique pénale territoriale “d’ici un mois”, avec pour axes principaux “la lutte contre la drogue et le blanchiment”, Gérald Darmanin a annoncé l’arrivée sous 20 mois de “17 magistrats, 21 greffiers et 12 attachés de justice spécialisés”, un renforcement présenté comme “sans précédent”. S’exprimant devant l’Assemblée de Corse, dans le cadre d’une session dédiée aux “dérives mafieuses” dans l’île de Beauté, le garde des Sceaux a également fait part de son projet de “création d’un pôle spécialisé contre la criminalité organisée basée à Bastia, qui comprendra procureurs et juges du siège.” Selon le ministre, il s’agira d’un pôle spécialisé “comme il n’en existe nulle part ailleurs sur le territoire de la République”.  Enfin, dans une déclaration unanimement saluée par les élus corses, il a annoncé le retrait des condamnés et mis en examen corses du Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions terroristes (Fijait), “afin qu’aucun amalgame avec les terroristes islamistes ne soit au rendez-vous”.Il répondait ainsi à une demande forte du mouvement indépendantiste Core in Fronte.Dans ce qu’il a défini comme “une révolution contre le crime organisé”, le ministre est ensuite revenu sur la proposition de loi contre le narcotrafic adoptée en première lecture au Sénat, en janvier, rappelant son soutien à “la création du Pnaco (procureur national anti-criminalité organisée, ndlr) au 1er janvier 2026”, “l’extension de la confiscation de tous les avoirs criminels” et “la création d’un véritable régime de repenti” élargi aux crimes de sang.- “Les pieds dans le plat” -Saluant “un moment politique majeur”, un “discours important, sans doute décisif”, Gilles Simeoni, président autonomiste du Conseil exécutif de Corse, a demandé “le temps de réfléchir à ces mesures pour en discuter ensemble ensuite”.Face “aux dérives mafieuses” qui gangrènent la Corse, le pouvoir politique autonomiste local devait proposer officiellement 30 mesures concrètes jeudi après-midi. Parmi ces mesures, dévoilées depuis près d’une semaine, ne figurent cependant pas les principales réformes juridiques adoptées au Sénat, à la stupéfaction des deux collectifs anti-mafia insulaires.Dans ce rapport, qui s’apparente surtout à un plaidoyer pour l’autonomie de l’île, Gilles Simeoni, ex-avocat pénaliste, notamment d’Yvan Colonna (condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac en 1998 et décédé en 2022 après avoir été agressé par un codétenu à la prison d’Arles), fait ainsi part de son “désaccord” avec plusieurs mesures inspirées du droit italien et retenues dans la proposition de loi contre le narcotrafic adoptée à l’unanimité par le Sénat.Parmi les principales propositions des élus autonomistes corses, issues de deux ans d’échanges avec associations et collectifs, figurent par contre la création d’une “instance consultative spécifique à la lutte contre les dérives mafieuses” et la volonté de “combattre les clichés positifs associés à la mafia”.Dans une réaction auprès du journal Corse-Matin, Jean-Toussaint Plasenzotti, représentant du collectif anti-mafia “Massimu Susini”, du nom de son neveu, militant nationaliste assassiné en septembre 2019 à Cargèse (Corse-du-Sud), a salué la prise de parole du ministre: “Son discours nous satisfait, il met les pieds dans le plat. Il dit qu’il faut des outils contre cette criminalité singulière qu’est la mafia”.”Quand vous avez des élus territoriaux qui tournent autour du pot et sortent des laïus sur la lutte nationaliste, etc. ça suffit. Aujourd’hui il y a une urgence”, a-t-il insisté, “il faut que les gens prennent leurs responsabilités”. Invité jeudi matin devant l’Assemblée de Corse, l’ancien maire de Palerme, Leoluca Orlando, venu témoigner de son combat contre la mafia en Sicile, s’est lui aussi montré favorable à un durcissement des lois, sur le modèle italien: “On est aux limites de l’Etat du droit. Mais aux limites de la dictature, risque de se trouver la mafia”, a-t-il déclaré.Cette session jeudi intervenait dans un climat très lourd, après le meurtre d’un jeune pompier avant Noël à Ajaccio, puis celui d’une étudiante de 18 ans, vraisemblablement ciblée par erreur, le 15 février à Ponte-Leccia (Haute-Corse), dans une île où le nombre d’homicides rapporté à la population est le plus élevé de France métropolitaine.

L’action du Hamas “légitime du point de vue du droit international”, affirme Rima Hassan

L’eurodéputée LFI Rima Hassan a provoqué des réactions indignées jeudi en assurant que “le Hamas a une action légitime du point de vue du droit international” qui justifie “la lutte armée dans un contexte de colonisation”, tout en reconnaissant que tous les “procédés”, comme les prises d’otages ou les exactions, ne le sont pas.”Le Hamas a une action légitime du point de vue du droit international”, a expliqué sur Sud-Radio l’eurodéputée franco-palestinienne, dont les prises de position sur le Proche-Orient suscitent régulièrement les polémiques. Mais “ce n’est pas parce que les résolutions des Nations Unies sont extrêmement claires sur le droit des peuples colonisés à avoir recours à la lutte armée, que les procédés de la lutte armée justifient tout”, a-t-elle nuancé, rappelant que “le droit à résister à une occupation étrangère” était “parfaitement encadré en droit international”. “Vous n’avez pas le droit de prendre en otage des civils, vous n’avez pas le droit de commettre un certain nombre des exactions telles qu’elles ont été commises” lors des massacres du 7-Octobre 2023 par l’organisation islamiste. “Moi et mon parti avons quand même très souvent rappelé que c’était effectivement des crimes de guerre”, a-t-elle ajouté. Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a assuré avoir “signalé à la procureure de la République de Paris ces propos qui relèvent de l’apologie du terrorisme”.”Les propos de Rima Hassan sont proprement inacceptables. Le Hamas est une organisation terroriste qui piétine le droit international, quand elle tue des otages, quand elle commet des attentats, quand elle propage la haine antisémite et quand elle appelle à la destruction d’un État”, a-t-il estimé sur son compte X.Regrettant que Rima Hassan “porte l’écharpe française”, le président LR de l’Association des maires de France David Lisnard a également annoncé qu’il allait signaler ces propos à la justice.Pour Yonathan Arfi, président du Crif (conseil représentatif des institutions juives de France), “ces propos de propagande d’une organisation terroriste sont une injure à la mémoire de toutes les victimes du 7-Octobre !”, a-t-il estimé sur X.”Vous êtes une honte pour la France et une ennemie de nos valeurs !”, a également réagi la députée Renaissance Prisca Thévenot, sa collègue d’Horizons, Naïma Moutchou, se disant “absolument sidérée”.A gauche, le député socialiste Jérôme Guedj anticipe que “les propos abjects” de l’élue LFI “ne seront pas condamnés par son parti”. “Je confirme ce que je pratique: les socialistes n’ont définitivement plus rien à faire avec eux”, a-t-il déclaré. Au sein du même parti, le maire de Montpellier Michael Delafosse a déploré “des déclarations qui souillent la mémoire des victimes” et sont “mensongères et irresponsables”.Au printemps 2024, Rima Hassan avait été convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour “apologie du terrorisme”.Elle avait alors expliqué que sa convocation était consécutive à une interview accordée en novembre 2023 au média Le Crayon. Dans un extrait, maintenant supprimé, on la voyait dire qu’il est “vrai” que le Hamas mène une action légitime.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité. L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et plongé le territoire palestinien dans un désastre humanitaire.

Immigration: Bayrou menace de remettre en cause les accords de 1968 avec l’Algérie

Pas de volonté d'”escalade” avec l’Algérie, mais une menace de remettre en cause les accords de 1968: François Bayrou a réuni mercredi un comité interministériel sur l’immigration, sur fond de tensions croissantes avec Alger, ravivées avec l’attentat de Mulhouse.S’exprimant devant la presse à l’issue de ce comité, qui a rassemblé à Matignon une partie de son gouvernement, le Premier ministre a assuré qu’il ne voulait pas d'”escalade” avec l’Algérie.”Mais notre idée est que personne n’ignore la volonté du gouvernement français de ne pas accepter que perdure une situation aussi dommageable pour les relations entre l’Algérie et la France et pour la société française”, a ajouté M. Bayrou.Annoncé fin janvier puis reporté, ce comité interministériel s’est tenu quatre jours après l’attaque au couteau à Mulhouse (Haut-Rhin), perpétrée par un Algérien en situation irrégulière et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Une personne a été tuée et six autres blessées.”Les victimes (…) sont les victimes directes du refus d’application” des accords de 1968 entre Paris et Alger, a déploré le chef du gouvernement, précisant que l’assaillant avait été présenté “quatorze fois” aux autorités algériennes qui ont toujours refusé de le reprendre.La France, a-t-il indiqué, va demander à Alger “que soit réexaminée la totalité des accords et la manière dont (ils) sont exécutés”, dans un délai d'”un mois, six semaines”.”Pendant ce temps, va être présenté au gouvernement algérien une liste +d’urgence+ de personnes qui doivent pouvoir retourner dans leur pays et que nous considérons comme particulièrement sensibles”, a-t-il ajouté, sans en préciser le nombre.”S’il n’y avait pas de réponse au bout du chemin, il n’y a pas de doute que c’est la dénonciation des accords qui serait la seule issue possible”, même si “ce n’est pas celle que nous souhaitons”, a encore prévenu le Premier ministre. Les accords de 1968, qui donnent un statut particulier unique pour les Algériens, ont déjà été révisés à trois reprises depuis 1968. Paris et Alger avaient convenu en 2022 de les modifier une nouvelle fois, mais sans concrétisation à ce jour.Sur l’immigration irrégulière, François Bayrou a évoqué la généralisation de la “force frontière” déjà expérimentée à la frontière franco-italienne, regroupant la police, la gendarmerie et les douanes.Quant à l’immigration régulière, il a demandé un “audit interministériel” sur la “politique de délivrance des visas” par la France aux inspections générales de la police et des Affaires étrangères. Délivrance qui “tiendra compte de la qualité de la coopération migratoire des pays d’origine”.”Le travail, la langue et l’acceptation de nos principes. Voilà les trois éléments qui permettent que l’intégration ait lieu pour ceux qui sont sur notre sol légalement”, a-t-il résumé.- “Étonnement” d’Alger -Autour du chef du gouvernement, les ministres Élisabeth Borne (Éducation), Gérald Darmanin (Justice), Bruno Retailleau (Intérieur), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères), Astrid Panosyan-Bouvet (Travail), Yannick Neuder (Santé) ou encore Patricia Mirallès (Anciens combattants) ont également abordé la transposition du Pacte européen asile et migration, adopté en mai et censé entrer en vigueur mi-2026.Ce texte prévoit un durcissement du “filtrage” aux frontières et un mécanisme de solidarité entre les 27. Mais la crise avec Alger a été au centre des attentions.Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a révélé mardi que des “mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens” avaient été prises, ajoutant mercredi qu’elles dataient d'”il y a quelques semaines”, donc avant l’attentat. Elles concernent “quelques centaines de personnes”, a précisé François Bayrou. Ces mesures ont suscité “l’étonnement” des autorités algériennes qui ont dénoncé une nouvelle “provocation”. Les relations entre Paris et Alger se sont détériorées depuis l’été 2024 avec l’annonce de l’appui de la France au plan d’autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental. Et les rapports se sont encore tendus ces dernières semaines avec la détention de l’écrivain Boualem Sansal et l’arrestation en France de plusieurs influenceurs algériens pour apologie de la violence.Mercredi soir, le Conseil de la nation, équivalent du Sénat en Algérie, a annoncé la “suspension de ses relations” avec le Sénat français, pour protester contre la visite de son président Gérard Larcher au Sahara occidental.Quant à Boualem Sansal, François Bayrou a réaffirmé sa “grande inquiétude” concernant “la santé et les pressions” exercées sur l’écrivain franco-algérien.bat-gbh-are-bpa/sde/mpm

Agriculture: Wauquiez conseille à Pannier-Runacher “d’écouter” les agriculteurs sur l’OFB

Le patron des députés LR Laurent Wauquiez, candidat à la présidence de son parti, a lancé mercredi depuis le Salon de l’agriculture à Paris une nouvelle charge contre l’Office français de la biodiversité (OFB) et conseillé à la ministre Agnès Pannier-Runacher de se rendre “plus sur le terrain (pour) écouter”. Cherchant à se distinguer de son adversaire à la tête de LR, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, tout en refusant d’évoquer d’autres sujets que l’agriculture, le député de Haute-Loire a mis en avant sa “force de ne pas être à l’intérieur du gouvernement”, situation qui lui permet d’avoir “une parole libre et claire”.Lors d’un point presse en marge de sa visite au salon, il a dénoncé l’OFB comme un “organisme qui vient contrôler nos agriculteurs avec un pistolet à la ceinture”.Les agents de l’OFB, cibles d’attaques récentes du monde agricole et politique, sont notamment chargés de faire respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse. Une circulaire de décembre impose un “port d’arme discret” à cette police de l’environnement.”On a affaire à un organisme qui est pour nous sorti de ce qui est sa raison d’être initiale et qui est devenu un organisme militant, idéologique, dans le harcèlement de l’agriculture au lieu de la soutenir et de la protéger”, a-t-il affirmé.Laurent Wauquiez a réagi à de récentes déclarations de la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, dont dépend l’OFB, qui l’avait accusé de “jouer les shérifs” en attaquant cet organisme.”Cela ferait du bien à certains de nos ministres d’aller plus sur le terrain et d’écouter. Je propose à Mme Pannier-Runacher de faire ça”, a-t-il répliqué. “Quand on n’a pas d’argument de fond, il y a l’argument d’autorité: la déconnexion du terrain!”, a réagi la ministre de la Transition écologique.- “Aller voir un psy” -“Les agriculteurs méritent mieux que d’être instrumentalisés par des postures politiques qui ne leur apporteront ni revenus ni solutions” a déclaré Agnès Pannier-Runacher, rappelant avoir “réalisé plusieurs dizaines de visites de terrain aux côtés des agriculteurs durant la seule année 2024” et “participé à des centaines d’heures de réunion avec eux sur leurs sujets”.Quant aux agents de l’OFB, “ils font le travail que leur demandent les parlementaires”, a répondu la ministre.”Rappelons que moins de 1% des exploitations agricoles font l’objet d’un contrôle administratif chaque année, soit un contrôle tous les 120 ans par ferme” et “seuls 0,045% de contrôles problématiques ont été recensés depuis la création de l’OFB”, a-t-elle souligné. Avant d’ajouter que “non, les agriculteurs ne demandent pas dans leur très large majorité la suppression de la police de l’eau”.En fin de journée, M. Wauquiez s’est entretenu avec des cadres de la Coordination rurale, acquis à sa cause puisque le deuxième syndicat agricole a plusieurs fois demandé la suppression de l’OFB. “On est sur la même longueur d’ondes”, a déclaré à l’AFP son secrétaire général Christian Convers. Plus tôt dans l’après-midi, il avait rencontré, comme les autres syndicats, la direction de l’OFB au Salon de l’agriculture.”C’était un instant de dialogue (…) mais il y a toujours des choses pas entendables. On nous a dit que si on avait un problème avec les armes, il fallait aller voir un psy, c’est pas possible”, a-t-il déploré.La FNSEA, syndicat historique qui a “des échanges réguliers” avec l’OFB et a appelé à un dialogue apaisé sur les contrôles de l’office, n’a pas souhaité commenter sa rencontre avec les dirigeants de l’organisation.arz-dep-mdz-sb/myr/abl

Bruno Retailleau, un “bon” ministre de l’Intérieur pour six Français sur dix, selon un sondage

Bruno Retailleau est perçu comme un “bon” ministre de l’Intérieur par 62% des Français et s’impose comme la personnalité politique qui recueille la plus grande confiance “sur les questions d’immigration” (47%), devant Marine Le Pen et Jordan Bardella, dans un sondage Elabe paru mercredi.Dans cette étude pour BFMTV, l’action du ministre de l’Intérieur est saluée par 89% des sympathisants de son parti (LR), 80% de ceux de la macronie, mais aussi deux tiers des sympathisants RN.Une courte majorité (50%) des personnes interrogées estime en outre qu'”il faut instaurer un rapport de force avec l’Algérie, notamment en ne respectant plus l’accord qui facilite la délivrance de visas et titres de séjour entre les deux pays”, tel que le suggère le locataire de Beauvau, alors que 44% considèrent qu’au contraire, “il sera plus efficace de négocier et trouver une solution avec les dirigeants algériens, en utilisant d’autres moyens de pression”.Plus de six Français sur dix estiment que le ministre de l’Intérieur agit “du mieux qu’il peut mais est empêché dans son action à cause des limites fixées par la loi française et le cadre juridique européen”, alors que 37% lui reprochent de “privilégier la communication plutôt que l’action”.Si aucune personnalité politique ne recueille une majorité de confiance “sur les questions d’immigration”, Bruno Retailleau se hisse pour la première fois en haut du classement à 47%, une spectaculaire progression de 20 points par rapport à octobre.Il est suivi par Marine Le Pen et Jordan Bardella, qui inspirent confiance sur ces question à 41% des personnes interrogées.La politique migratoire est par ailleurs jugée “trop laxiste” par 65% des Français (-4 points depuis octobre), “juste comme il faut” par 25% (+3 points) et “trop ferme” par 9% (+1).Trois Français sur quatre se disent encore “favorables à la modification de la Constitution pour élargir les sujets qui peuvent être soumis à référendum et ainsi organiser un référendum sur l’immigration”, contre 23% qui s’y opposent.Sondage réalisé par internet les 25 et 26 février auprès d’un échantillon de 1.000 personnes représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d’erreur entre 1,4 et 3,1 points.

Alexis Kohler, le premier de cordée de l’Elysée sous Emmanuel Macron

Partira? Partira pas? Les spéculations repartent de plus belle sur le sort d’Alexis Kohler, inamovible collaborateur d’Emmanuel Macron depuis Bercy, secrétaire général de l’Élysée depuis bientôt huit ans, incontournable, malgré les critiques, pour toutes les grandes décisions, mais toujours dans l’ombre du patron.Le 22 février, le quotidien L’Opinion écrit, au conditionnel, qu’Alexis Kohler devrait bientôt quitter l’Élysée pour rejoindre la Société générale. Avançant même quelques noms pour sa succession à l’Élysée. “Il n’a rien signé et il est en poste”, répond laconiquement un conseiller de la présidence, sollicité par l’AFP.Deux ans au moins que les spéculations vont et viennent sur son départ de l’Élysée. Bientôt la fin d’une époque? D’abord directeur de son cabinet à Bercy (2014-2016) après avoir été celui de Pierre Moscovici, Alexis Kohler occupe la très stratégique fonction de secrétaire général du président Macron depuis son élection en 2017.Dans la prestigieuse liste de ses prédécesseurs, seul Jean-Louis Bianco – neuf ans auprès de François Mitterrand – est resté plus longtemps. Mais ce Strasbourgeois de naissance (52 ans), énarque, diplômé de l’Essec et de Sciences Po Paris, marié et père de trois enfants, est le seul à avoir accompli tout un mandat présidentiel. Mieux: il a été maintenu en poste après la réélection, puis après la dissolution.A telle enseigne que depuis l’irruption en politique du patron, il est difficile d’imaginer l’un sans l’autre.Ceux qui ont prétendu contrecarrer son influence auprès du chef de l’État en ont été pour leur peine. Ainsi de la réforme des retraites. “Kohler a quasiment mis sa tête sur le billot… Il est névrotique sur la question”, expliquait à l’époque un député Renaissance.-“Confiné” de l’Élysée-Avant la réélection de 2022, un poids lourd de la macronie ironisait sur le “confiné zéro” du Château, “entré à l’Élysée en mai 2017 et jamais ressorti depuis”, souvent érigé en symbole de la mainmise de la haute fonction publique, celle qui couperait le président des réalités du pays.”Ces gens n’ont jamais rencontré un électeur”, ironise un cadre du bloc central.Réputé pour son ardeur à la tâche, son “intelligence et sa capacité d’analyse”, Alexis Kohler cultive une réputation ambivalente. D’un côté, garde-fou de mesures élaborées parfois à l’emporte-pièce par un chef de l’État réputé aussi transgressif qu’insoucieux de leur mise en Å“uvre.De l’autre, garde-barrière, celui qui, depuis son bureau attenant, filtre l’accès à celui du président – ce qui lui vaut des inimitiés parmi les conseillers. Qui arbitre parfois au nom du patron, quitte à être vu par un familier du Palais comme “le castrateur en chef”.A cela s’ajoute cette indécollable image technocratique, qui a culminé lors de la crise des “gilets jaunes” que le secrétaire général, selon ses détracteurs, n’aurait pas vu venir.Si sa silhouette n’apparaît publiquement que lors des annonces de remaniement, sur le perron de l’Élysée, son nom a régulièrement été cité dans la chronique judiciaire. Notamment pour l’affaire MSC: il est mis en examen depuis 2022 pour prise illégale d’intérêts, soupçonné d’avoir participé comme haut fonctionnaire de 2009 à 2016 à plusieurs décisions relatives à cet armateur italo-suisse, fondé et dirigé par les cousins de sa mère, la famille Aponte. Pour la cour d’appel de Paris, “un pacte de silence” a permis à Alexis Kohler de dissimuler ce lien familial. Lui assure n’avoir “jamais considéré être en situation de conflit d’intérêt”.- Bientôt auditionné? -S’il puise des “racines intellectuelles dans le rocardisme”, l’Alsacien n’admet aucune autre “matrice idéologique que celle du président”: “il faut que chacun soit à sa place”, dit-il en privé. La loyauté lui a valu d’être l’un des premiers à être mis dans la confidence de l’intention présidentielle de dissoudre l’Assemblée au printemps dernier.Une influence silencieuse, qu’il aime étendre aux “cuisines” des décisions rendues, en empruntant, avec son humour pince-sans-rire, cette citation à Bismarck: “Les lois, c’est comme les saucisses, il vaut mieux ne pas être là quand elles sont faites”.Outre le dossier MSC, M. Kohler est visé par une enquête du Parquet national financier pour des soupçons de “trafic d’influence” autour de la fusion Veolia-Suez.Il a en outre refusé de se rendre début février devant une commission d’enquête parlementaire sur le dérapage budgétaire, invoquant successivement des problèmes d’agenda, puis “le principe de séparation des pouvoirs”. La commission a donné le 19 février son feu vert pour engager une procédure pénale contre lui s’il refusait à nouveau d’être auditionné.Une autre commission d’enquête parlementaire, cette fois sur les pratiques des industriels de l’eau en bouteille, prévoit également de l’entendre, afin de déterminer s’il a cédé à un lobbying de Nestlé. 

Nouvelle-Calédonie: début de négociations très attendues sur l’avenir institutionnel

Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a ouvert mercredi des négociations sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie avec l’ensemble des forces politiques locales, indépendantistes comme non-indépendantistes, dans l’archipel meurtri par les émeutes de 2024.”Après des premiers jours auprès des Calédoniens sur le terrain, une nouvelle étape s’ouvre ce (mercredi) matin avec le début des négociations sur l’avenir institutionnel. L’ensemble des formations politiques sont réunies autour d’une même table, pour la première fois depuis longtemps”, a annoncé le ministère des Outre-mer dans un communiqué.Les délégations se sont retrouvées mercredi au siège du haut-commissariat, le représentant de l’Etat sur place, à Nouméa. Tous les groupes invités ont répondu présents, y compris la délégation du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), le principal groupe indépendantiste qui avait confirmé sa présence mardi soir.Après une réunion avec l’ensemble des forces politiques indépendantistes et non-indépendantistes mercredi matin (dans la nuit à Paris), le ministre a reçu les différents mouvements en réunions bilatérales dans l’après-midi, avant une nouvelle séance plénière en soirée.”Les discussions se sont bien passées, tout le monde a accepté de jouer le jeu”, a indiqué à l’AFP le député non-indépendantiste, Nicolas Metzdorf, à l’issue de la rencontre.Les autres formations politiques n’ont pas souhaité s’exprimer, mais un participant a confirmé à l’AFP “un début de négociations serein”.Ces trilatérales – Etat, indépendantistes et non-indépendantistes – sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie sont les premières discussions mettant autour de la table ces trois acteurs depuis de brèves discussions à l’Elysée en septembre 2023, rapidement avortées à la suite de quoi le FLNKS avait annoncé suspendre le dialogue.Ce dernier s’était poursuivi entre loyalistes et indépendantistes mais était rompu depuis les violentes émeutes de mai 2024, qui ont fait 14 morts et plus de deux milliards d’euros de dégâts, en réaction au projet gouvernemental de dégel du corps électoral calédonien.- Séjour prolongé -Arrivé samedi à Nouméa, M. Valls a plaidé mardi pour la paix et le “vivre-ensemble” à la veille de l’ouverture des discussions.Après une arrivée mouvementé, des habitants pro-Calédonie française lui reprochant une posture jugé trop conciliante avec les indépendantistes et un déni des référendums d’autodétermination de 2018, 2020 et 2021, il avait une première fois réuni toutes les délégations lundi pour expliquer sa méthode et fixer ses axes de travail.Ceux-ci s’articulent autour du “lien avec la France”, qui englobe le droit à l’autodétermination, la décolonisation et la question ultra-sensible du corps électoral, de la “gouvernance” et des compétences des institutions locales et enfin de la définition d’un “nouveau contrat social”, avec l’accent mis sur la jeunesse.Outre le FLNKS, les délégations présentes sont l’Union nationale pour l’indépendance (UNI), récemment sortie du FLNKS, le Rassemblement et des Loyalistes réunissant les principales figures non-indépendantistes, ainsi que Calédonie ensemble (CE) et l’Eveil océanien (EO) aux positions plus modérées.Dans un communiqué, le ministère des Outre-mer a précisé que Manuel Valls a également convié “l’ensemble des maires du territoire pour un échange approfondi, afin de nourrir les discussions en cours”.”Le message porté est clair: sans compromis politique, pas d’avenir économique ; sans dialogue, pas de paix durable”, ajoute le communiqué. “La Nouvelle-Calédonie traverse un moment historique qui exige de chacun qu’il se hisse à la hauteur de ses responsabilités”, affirme M. Valls, cité dans le communiqué.Le ministre des Outre-mer a, par ailleurs, décidé de prolonger son séjour d’une journée, samedi, afin “de donner toutes les chances à la discussion”, a-t-il indiqué devant la presse à l’ouverture des négociations.

Fin de vie: les deux textes seront votés en même temps à l’Assemblée

Le gouvernement prévoit toujours de scinder en deux le projet de loi sur la fin de vie mais les deux textes seront déposés par les députés eux-mêmes puis feront en même temps l’objet d’un vote fin mai, a annoncé mercredi le gouvernement.”Ce sont deux textes différents qui seront deux propositions de loi, une sur les soins palliatifs et une autre sur l’aide (à) mourir (…): ils feront l’objet d’un vote le même jour, l’un après l’autre”, a déclaré Patrick Mignola, ministre des Relations avec le Parlement sur Public Sénat.Ce vote aura lieu fin mai après deux semaines d’examen qui démarreront le 12 mai, a précisé à l’AFP l’entourage du ministre.Le Premier ministre, François Bayrou, avait annoncé en début d’année son intention de scinder en deux ce texte sur la fin de vie, qui pourrait légaliser sous condition une “aide active à mourir”, de fait une forme de suicide assisté. Son vote a été reporté à de multiples reprises, notamment par la dissolution de 2024.Le choix de M. Bayrou est plutôt défendu par les adversaires d’une légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté, qui veulent séparer ce sujet de celui des soins palliatifs. Les partisans d’une forme de suicide assisté, dont le fer de lance à l’Assemblée est le député Olivier Falorni, ont en revanche regretté cette décision, y voyant le risque d’enterrer la partie consacrée à l’aide à mourir.Ce choix a aussi été vivement critiqué par la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, et ne fait pas consensus au sein du gouvernement puisque la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a dit préférer un seul texte.Le gouvernement avait déjà annoncé un compromis mi-février, en promettant une “discussion commune” à l’Assemblée sur les deux parties.Les propos de M. Mignola, ce mercredi, vont encore plus loin: en promettant deux propositions de loi, qui proviennent par définition des députés et non du gouvernement, celui-ci laisse une plus grande marge de manoeuvre au Parlement.Une source parlementaire a précisé à l’AFP, confirmant des informations de franceinfo, que ce serait M. Falorni qui déposerait la partie consacrée à l’aide à mourir et Frédéric Valletoux, ancien ministre de la Santé, celle sur les soins palliatifs.Elle a ajouté que le gouvernement s’était engagé à envoyer ensuite directement les deux textes au Sénat.

Paris a mis en place des “restrictions d’accès” en France contre des “dignitaires” algériens

Des “mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens ont été prises” par la France, a révélé mardi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur BFMTV.”Ce sont des mesures qui sont réversibles et qui s’éteindront dès lors que la coopération à laquelle nous appelons reprendra”, a-t-il ajouté, à la veille d’une réunion interministérielle sur le contrôle de l’immigration sur fond de crise diplomatique majeure avec Alger.Le chef de la diplomatie française n’a pas précisé depuis quand ces mesures sont en vigueur ni combien de personnes elles visaient.Ces mesures ont été décidées pour “faire avancer ou de défendre les intérêts des Français”, a-t-il justifié, en évoquant la libération de l’écrivain Boualem Sansal incarcéré en Algérie ou encore “la réadmission des Algériens en situation irrégulière”.Jean-Noël Barrot s’est également dit “prêt à en prendre davantage” si la coopération franco-algérienne “n’est pas reprise”.”Mais je le ferai toujours à bon escient et sans nécessairement en faire la publicité”, a-t-il prévenu.Ses déclarations interviennent alors que la position à adopter vis-à-vis d’Alger divise profondément le gouvernement français entre les partisans du “rapport de force”, à l’instar du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, et ceux qui plaident pour la voie diplomatique comme Jean-Noël Barrot.Samedi, un Algérien de 37 ans en situation irrégulière est accusé d’avoir tué à l’arme blanche une personne et d’en avoir blessé sept autres samedi à Mulhouse (Est de la France)Le Premier ministre François Bayrou a depuis chargé l’Algérie, jugeant “inacceptable” son refus à dix reprises de reprendre l’assaillant présumé et promettant de montrer la “détermination” de Paris, qui pourrait engager des mesures de rétorsion dès cette semaine, notamment sur les visas.Â