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François Bayrou salue le “courage” d’Anne-Marie Comparini lors de ses obsèques à Lyon

Le Premier ministre François Bayrou a loué le “courage” d’Anne-Marie Comparini samedi à Lyon lors des obsèques de l’ancienne présidente de la région Rhône-Alpes et son alliée de longue date, décédée à 77 ans.Au sortir la cathédrale Saint-Jean dans le Vieux-Lyon, le Premier ministre a salué la mémoire d’une femme “formidablement courageuse et formidablement généreuse”.”Que je me trouve dans cette responsabilité au moment où elle effectue son dernier voyage, (…) ça a du sens” a-t-il ajouté devant la presse après cette cérémonie durant laquelle il a rendu hommage à sa fidèle alliée. Il n’a pas voulu répondre à d’autres questions. Le maire de Lyon Grégory Doucet ainsi que le ministre chargé des relations avec le Parlement, Patrick Mignola étaient aussi présents à la cérémonie religieuse. Née le 11 juillet 1947 à Orange (Vaucluse), Anne-Marie Comparini était encartée à l’UDF (centre-droit) et avait occupé les fonctions d’assistante parlementaire de l’ancien Premier ministre Raymond Barre, dont elle a également été l’adjointe à la politique de la Ville à la mairie de Lyon.En 1999, elle est devenue la première femme élue à la présidence du conseil régional Rhône-Alpes, dont elle sera à la tête jusqu’en 2004.Députée du Rhône depuis 2002, elle s’est présentée aux législatives de 2007 sous l’étiquette d’union UDF et Modem, mais a été battue dès le premier tour.Elle avait annoncé son retrait de la politique peu après les législatives de 2007, mais a néanmoins soutenu Emmanuel Macron, dont elle a présidé le comité de soutien lyonnais en 2022.

Début des obsèques de Jean-Marie Le Pen dans sa ville natale de la Trinité-sur-Mer

Les obsèques de Jean-Marie Le Pen, décédé mardi à l’âge de 96 ans, ont débuté samedi en début d’après-midi dans l’église de sa ville natale de la Trinité-sur-Mer (Morbihan), en présence de sa famille et de quelques proches.Marine Le Pen et l’une de ses deux soeurs, Marie-Caroline, suivies de plusieurs membres de leur famille, ont parcouru à pied les quelque centaines de mètres entre la maison familiale et la petite église Saint-Joseph, sous un ciel bleu, devant une petite foule de curieux et plusieurs dizaines de journalistes.Au total, environ 200 personnes devaient prendre place à l’intérieur de l’église pour cette cérémonie prévue pour une durée de 1h30, alors qu’un important dispositif de forces de l’ordre était déployé pour éviter tout incident.L’ex-leader de l’extrême droite française doit ensuite être inhumé dans le caveau où reposent ses parents, dans le cimetière situé à quelques centaines de mètres de l’église.Parmi les invités figure l’ancien député et ancien bras droit de Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch.”C’est émouvant pour moi de lui rendre un dernier hommage ici et de prier pour le salut de son âme”, a-t-il témoigné à l’AFP.”C’est quelqu’un qui a marqué mon existence indiscutablement”, explique-t-il. “Il n’était pas du tout conforme à l’image que certains veulent donner de lui aujourd’hui à partir de deux ou trois mots plus ou moins malheureux, très loin d’être représentatifs de toute son oeuvre, de son intelligence, de sa culture, de son tempérament chaleureux, impérieux certes, mais chaleureux. Il était un joyeux camarade!””Je suis venu en curieux, pour rendre hommage à un homme qui a servi la France et qui a aimé la France”, explique pour sa part Johann, 40 ans, qui vit non loin à Auray (Morbihan). “On est venus rendre hommage à un grand homme qui avait le courage de dire les choses”, abonde Ludovic, 43 ans. “C’était un visionnaire. Il aimait la France et son peuple et ils avaient des valeurs qui se perdent, comme l’amour de la nation.”De nombreuses forces de l’ordre ont été déployées dans le bourg d’environ 1.700 âmes et le port. Une centaine d’entre eux, dont un escadron de gendarmes mobiles, ont été mobilisés pour éviter tout débordement, selon une source proche du dossier.Une autre cérémonie, “religieuse et d’hommage”, aura lieu le 16 janvier à 11H00 en l’église Notre-Dame-du Val-de-Grâce à Paris, rattachée au diocèse aux Armées françaises. Cette messe, décidée par Marine Le Pen et ses sÅ“urs Marie-Caroline et Yann, sera elle ouverte au public.Les deux événements devraient rester propices au recueillement, a estimé Louis Aliot, vice-président du RN, alors que mardi soir, plusieurs centaines d’opposants se sont rassemblés dans certaines villes de France, dont Paris, Lyon ou Rennes, pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d’artifice, le décès de “JMLP”.- Arrêté préfectoral -Vendredi, le préfet du Morbihan Pascal Bolot a pris un arrêté d’interdiction de manifester dans la commune, étant donné que “la personnalité politique du défunt” était “susceptible d’attirer, en marge de la cérémonie religieuse et de l’inhumation, une forte affluence composée à la fois de sympathisants mais aussi possiblement également d’opposants”.Tribun provocateur, obsédé par l’immigration et les juifs, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour plusieurs de ses déclarations sur la Seconde guerre mondiale, et pour des injures homophobes.Elu député en 1956 sous la IVe République, il avait sorti l’extrême droite française de sa marginalité au cours d’une carrière politique qui a marqué la Ve République.Cet ancien combattant d’Indochine était ensuite reparti, en Algérie, où il sera accusé de torture – ce qu’il a toujours contesté.Le 21 avril 2002, il choque la classe politique et une grande partie de l’opinion publique françaises en accédant au second tour de la présidentielle derrière le sortant Jacques Chirac.Jean-Marie Le Pen, après avoir été marié avec Pierrette Lalanne, la mère de ses filles Marie-Caroline, Yann (elle-même mère de l’eurodéputée Marion Maréchal) et Marine, avait épousé en secondes noces Jany Paschos.En 2019, le port breton et l’église Saint-Joseph avaient accueilli les obsèques d’un autre personnage qui avait marqué son époque, le chanteur Alain Barrière.

Derniers préparatifs avant l’inhumation de Jean-Marie Le Pen à La Trinité-sur-Mer

Les obsèques de Jean-Marie Le Pen, décédé mardi à l’âge de 96 ans, doivent être célébrées samedi à 14H30 dans l’intimité familiale dans sa ville natale de La Trinité-sur-Mer (Morbihan), où de nombreuses forces de l’ordre ont été déployées pour éviter tout incident.Malgré un ciel couvert et un temps froid, quelques badauds ont commencé à se rassembler dans le calme en fin de matinée aux abords de la petite église Saint-Joseph, devant laquelle des barrières de sécurité ont été installées, selon des journalistes de l’AFP sur place. “Je suis venu en curieux, pour rendre hommage à un homme qui a servi la France et qui a aimé la France”, explique Johann, 40 ans, qui vit non loin à Auray (Morbihan). De nombreuses forces de l’ordre étaient visibles dans le bourg et le port. Une centaine d’entre eux, dont un escadron de gendarmes mobiles, ont été mobilisés pour éviter tout débordement, selon une source proche du dossier.Quelque 200 personnes pourront assister aux obsèques qui doivent être célébrées par le père Dominique Le Quernec, recteur de la paroisse de Carnac, selon une source religieuse.L’ex-leader de l’extrême droite française doit être inhumé dans le caveau où reposent ses parents. Des barrières ont été érigées autour du cimetière, situé à quelques centaines de mètres de l’église.Plusieurs couronnes ou gerbes de fleurs, commandées notamment par des députés ou sénateurs du Rassemblement national, étaient visibles chez le fleuriste de la commune.”Le Menhir” avait exprimé par le passé son souhait d’être inhumé dans le caveau familial à La Trinité-sur-Mer, commune touristique du littoral de 1.700 habitants, où il a grandi.Une autre cérémonie, “religieuse et d’hommage”, aura elle lieu le 16 janvier à 11H00 en l’église Notre Dame du Val-de-Grâce à Paris, rattachée au diocèse aux Armées françaises. Cette messe, décidée par Marine Le Pen et ses sÅ“urs Marie-Caroline et Yann, sera elle ouverte au public.Les deux événements devraient rester propices au recueillement, a estimé Louis Aliot, vice-président du RN, alors que mardi soir, plusieurs centaines d’opposants se sont rassemblés dans certaines villes de France, dont Paris, Lyon ou Rennes, pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d’artifice, le décès de “JMLP”.”Ils ne vont pas venir manifester à un enterrement. Et s’ils le font, je suppose que l’Etat veillera à les maintenir loin”, a prévenu le maire de Perpignan.- Arrêté préfectoral -Vendredi, le préfet du Morbihan Pascal Bolot a pris un arrêté d’interdiction de manifester dans la commune, étant donné que “la personnalité politique du défunt” était “susceptible d’attirer, en marge de la cérémonie religieuse et de l’inhumation, une forte affluence composée à la fois de sympathisants mais aussi possiblement également d’opposants”.La préfecture motive son arrêté par “les risques de perturbations et de contre-manifestations susceptibles de provoquer des affrontements entre des mouvements antagonistes aux idéologies diamétralement opposées et incitant régulièrement à la violence”.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait jugé “honteuses” les scènes de liesse mardi tandis que Mathilde Panot, patronne des députés LFI, avait dit ne pas être “choquée”.Tribun provocateur, obsédé par l’immigration et les juifs, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour plusieurs de ses déclarations sur la Seconde guerre mondiale, et pour des injures homophobes.Elu député en 1956 sous la IVe République, il avait sorti l’extrême droite française de sa marginalité au cours d’une carrière politique qui a marqué la Ve République.Cet ancien combattant d’Indochine était ensuite reparti, en Algérie, où il sera accusé de torture – ce qu’il a toujours contesté.Le 21 avril 2002, il choque la classe politique et une grande partie de l’opinion publique françaises en accédant au second tour de la présidentielle derrière le sortant Jacques Chirac.Jean-Marie Le Pen, après avoir été marié avec Pierrette Lalanne, la mère de ses filles Marie-Caroline, Yann (elle-même mère de l’eurodéputée Marion Maréchal) et Marine, avait épousé en secondes noces Jany Paschos.En 2019, le port breton et l’église Saint-Joseph avaient accueilli les obsèques d’un autre personnage qui avait marqué son époque, le chanteur Alain Barrière.

Diagnostiquée d’un cancer du sein il y a trois ans, Braun-Pivet appelle les femmes à se faire dépister

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a révélé avoir été diagnostiquée d’un cancer du sein il y a trois ans à l’occasion d’un examen de routine, et suivre aujourd’hui une hormonothérapie, appelant les  femmes à se faire dépister.”Aujourd’hui, je vais bien”, écrit sur X Mme Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale depuis juin 2022, relayant un extrait d’une interview publiée par le média Mesdames vendredi. “Je suis sous hormonothérapie et je suis suivie régulièrement par une équipe de soignants qui tout au long de ce processus a été formidable d’engagement et de dévouement”, précise-t-elle.”En 2022, dans la série des bonnes résolutions de nouvel an, je me suis dit : +allez, j’y vais maintenant+. J’ai pris rendez-vous pour une mammographie… et c’est à cette occasion que mon cancer a été détecté”, affirme-t-elle, parlant d’un “coup de tonnerre dans (sa) vie”.Alors que le cancer du sein est “la première cause de mortalité par cancer chez les femmes”, “près d’une femme sur deux ne fait pas le dépistage auquel elle a droit tous les deux ans”, souligne la députée Renaissance des Yvelines auprès de Mesdames. “Il faut que toutes les femmes fassent ce dépistage”, insiste-t-elle.

Jean-Marie Le Pen doit être inhumé à La Trinité-sur-Mer dans la stricte intimité familiale

Les obsèques de Jean-Marie Le Pen, décédé mardi à l’âge de 96 ans, auront lieu samedi à 14H30 dans sa ville natale de La Trinité-sur-Mer (Morbihan), dans la plus stricte intimité familiale, avec un dispositif de sécurité devant “prévenir les éventuels troubles à l’ordre public”.La cérémonie doit se tenir dans la petite église Saint-Joseph où quelque 200 personnes pourront assister aux obsèques qui doivent être célébrées par le père Dominique Le Quernec, recteur de la paroisse de Carnac, a indiqué à l’AFP une source religieuse.L’ex-leader de l’extrême droite française doit être inhumé dans le caveau où reposent ses parents. “Le Menhir” avait exprimé par le passé son souhait d’être inhumé dans le caveau familial à La Trinité-sur-Mer, commune touristique du littoral de 1.700 habitants, où il a grandi.Une autre cérémonie, “religieuse et d’hommage”, aura elle lieu le 16 janvier à 11H00 en l’église Notre Dame du Val-de-Grâce à Paris, rattachée au diocèse aux Armées françaises. Cette messe, décidée par Marine Le Pen et ses sÅ“urs Marie-Caroline et Yann, sera elle ouverte au public.Les deux événements devraient rester propices au recueillement, a estimé Louis Aliot, vice-président du RN, alors que mardi soir, plusieurs centaines d’opposants se sont rassemblés dans certaines villes de France, dont Paris, Lyon ou Rennes, pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d’artifice, le décès de “JMLP”.”Ils ne vont pas venir manifester à un enterrement. Et s’ils le font, je suppose que l’Etat veillera à les maintenir loin”, a prévenu le maire de Perpignan.- Arrêté préfectoral -Vendredi, le préfet du Morbihan Pascal Bolot a pris un arrêté d’interdiction de manifester dans la commune, étant donné que “la personnalité politique du défunt” était “susceptible d’attirer, en marge de la cérémonie religieuse et de l’inhumation, une forte affluence composée à la fois de sympathisants mais aussi possiblement également d’opposants”.La préfecture motive également son arrêté par “les risques de perturbations et de contre-manifestations susceptibles de provoquer des affrontements entre des mouvements antagonistes aux idéologies diamétralement opposées et incitant régulièrement à la violence”.Le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau avait jugé “honteuses” les scènes de liesse mardi tandis que Mathilde Panot, patronne des députés LFI, avait dit ne pas être “choquée”.Selon la préfecture du Morbihan, “un dispositif de sécurité sera mis en place pour assurer que les obsèques se déroulent dignement et prévenir les éventuels troubles à l’ordre public”.Une centaine de forces de l’ordre, dont un escadron de gendarmes mobiles, seront présents pour éviter tout débordement, selon une source proche du dossier.Tribun provocateur, obsédé par l’immigration et les juifs, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour plusieurs de ses déclarations sur la Seconde guerre mondiale, et pour des injures homophobes.Elu député en 1956 sous la IVe République, il avait sorti l’extrême droite française de sa marginalité au cours d’une carrière politique qui a marqué la Ve République.Cet ancien combattant d’Indochine était ensuite reparti, en Algérie, où il sera accusé de torture – ce qu’il a toujours contesté.Le 21 avril 2002, il choque la classe politique et une grande partie de l’opinion publique françaises en accédant au second tour de la présidentielle derrière le sortant Jacques Chirac.Jean-Marie Le Pen, après avoir été marié avec Pierrette Lalanne, la mère de ses filles Marie-Caroline, Yann (elle-même mère de l’eurodéputée Marion Maréchal) et Marine, avait épousé en secondes noces Jany Paschos.En 2019, le port breton et l’église Saint-Joseph avaient accueilli les obsèques d’un autre personnage qui avait marqué son époque, le chanteur Alain Barrière.

Retraites, budget… négociations intenses, Lombard pense qu’on peut “avancer”

A l’approche de la déclaration de politique de générale de François Bayrou mardi, les tractations se sont intensifiées sur les retraites et le budget, le ministre de l’Économie Éric Lombard jugeant possible “d’avancer”, alors que les socialistes demandant une suspension de l’application de la mesure des 64 ans, le temps de sa renégociation.En fin de journée, Éric Lombard a estimé devant la presse, à l’issue d’une semaine-marathon entre Bercy et les partis politiques représentés au Parlement, que l’esprit qui a animé le dialogue “permettra d’avancer”. Dans le même temps, un écologiste a dit à l’AFP sentir les négociations “s’enliser”.Depuis plusieurs jours, déclenchant la fureur de Jean-Luc Mélenchon qui a dénoncé “leur servilité”, socialistes, Écologistes et communistes discutent avec le gouvernement, principalement Bercy. Avec l’objectif de trouver “un chemin” qui leur permettrait de ne pas voter la motion de censure que les Insoumis ont l’intention de déposer après la déclaration de politique générale.Le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner a évoqué sur franceinfo, à défaut d’une abrogation de la réforme des retraites entrée en vigueur en septembre 2023, une suspension de l’application du report progressif de l’âge de départ de 62 à 64 ans, pendant 6 mois, le temps d’une renégociation avec les partenaires sociaux.”Cette négociation de six mois pourrait commencer très vite et, pendant ce temps là, nous demandons une suspension ou l’équivalent d’une suspension”, a dit M. Kanner.Il a ensuite précisé à l’AFP que cette durée de six mois résultait d’une réflexion personnelle, qui n’engageait pas le Parti socialiste. “Si nous sommes entendus (…), il n’y aura pas de censure portée par les socialistes”, a assuré le sénateur. Les discussions porteraient notamment sur les “64 ans”, “j’ai senti quelques bougés au niveau du gouvernement”.Au final, “l’arbitrage va revenir à François Bayrou”, mais une des pistes envisagées est bien de faire “une pause” sur la réforme pour réenclencher des négociations, a confirmé à l’AFP un cadre de la majorité.Ces discussions poussées avec le gouvernement mettent en fureur La France insoumise, qui accuse désormais le PS de vouloir abandonner la retraite par répartition pour un système de retraite par points, cher à Emmanuel Macron, ce qu’a démenti le secrétaire général Pierre Jouvet, dénonçant une “fake news”.- discussion “jusqu’à lundi soir” -Une “synthèse” des échanges entre le gouvernement et les formations politiques sera transmise samedi au Premier ministre, a fait savoir Éric Lombard, saluant “l’esprit de responsabilité et de transparence qui a animé toute cette semaine”. La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, qui l’accompagnait, s’est dite “très rassurée”: “il y a dans notre pays des responsables politiques qui (…) partagent le sentiment (…) qu’il nous faut un budget rapidement”.Les locataires de Bercy seront reçus samedi soir par François Bayrou, avec la ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin, selon une source au sein de l’exécutif.Le débat porte avant tout sur le coût d’une remise en cause de la réforme alors que le gouvernement souhaite un effort budgétaire d’environ 50 milliards d’euros cette année.Selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse, abroger le recul de l’âge de la retraite coûterait 3,4 milliards d’euros en 2025 et près de 16 milliards en 2032. Le PS propose de mettre à contribution le Fonds de réserve des retraites créé à la fin des années 1990, à hauteur de 2 à 3 milliards d’euros cette année. Le gouvernement ne doit pas non plus s’aliéner le soutien des macronistes qui ont défendu la réforme en dépit des manifestations massives des opposants. À côté des retraites, les socialistes ont mis d’autres questions sur la table, comme les suppressions de postes dans l’Éducation nationale ou la justice fiscale. Selon le journal L’Opinion, Amélie de Montchalin a évoqué devant eux la piste d’une taxation du patrimoine des plus riches.  A la presse vendredi soir, la ministre a simplement fait part de la “conviction” du gouvernement qu’il ne fallait pas “réduire le déficit en augmentant les impôts pour les classes moyennes”.Outre l’abandon de la réforme des retraites, les Écologistes réclament, eux, de “remettre 7 milliards a minima sur l’environnement”, a expliqué Marine Tondelier à l’AFP.  far-caz-od-sde/jp/

La méthode Bayrou: des poids lourds en première ligne, un Premier ministre en surplomb

Par pragmatisme ou pour limiter les risques, François Bayrou assume de rester en retrait des négociations sur le budget, laissant ses poids lourds à la manÅ“uvre pour tenter d’obtenir une non-censure de la gauche sans froisser ses partenaires de la droite et du centre.C’est le Premier ministre qui arbitrera néanmoins les choix budgétaires susceptibles d’éviter une censure des socialistes, qui devraient figurer dans sa déclaration de politique générale mardi.A défaut d’avoir pu faire entrer dans le gouvernement des ministres socialistes, François Bayrou a nommé des “poids lourds” qui ont une “histoire” avec la gauche, explique une source gouvernementale, dont Eric Lombard (Economie), un ancien banquier à la fibre rocardienne, qui a piloté l’essentiel des discussions.François Bayrou entend les laisser s’exprimer dans les médias et ne relira pas leurs interviews comme c’est d’usage, parce que c’est “infantilisant”, explique-t-on à Matignon.Au risque de réveiller des compétitions mortifères en vue de la présidentielle, comme celle entrevue dans les expressions multiples des ministres Bruno Retailleau (Intérieur, LR) et Gérald Darmanin (Justice, Renaissance), bien que ces derniers s’en défendent.- “Un pas vers l’autre” -Pour le budget, c’est Eric Lombard et sa collègue du Budget Amélie de Montchalin, et non le Premier ministre, qui ont reçu tour à tour les groupes parlementaires, et à deux reprises les représentants socialistes, sans les voix desquelles les députés LFI et du Rassemblement national ne peuvent pas faire tomber le gouvernement.Catherine Vautrin, en charge du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, a elle aussi entendu les forces politiques.Le ministre de l’Economie remettra, avec ses collègues, samedi soir à François Bayrou la “synthèse” de ce dialogue qui d’après lui “permettra d’avancer” sur le budget 2025. Eric Lombard “sait faire dans les négos”, souligne un de ses amis, ancien ministre macroniste, même si “ce n’est pas la même chose de négocier un accord politique et un closing bancaire”.Concernant la méthode Bayrou, un ancien député MoDem défend le “pragmatisme” du Béarnais car sur “quelques points”, les Français “ne sont ni de droite ni de gauche”. Une ancienne ministre macroniste salue, elle, la démarche de “laisser les ministres y aller”, sans “esbroufe”, en “respectant” le Parlement.François Bayrou a échangé de son côté avec les partenaires sociaux, qui se sont entretenus également avec M. Lombard. Une méthode qui diffère d’Emmanuel Macron, accusé de contourner les corps intermédiaires et d’oublier la gauche.”Jamais je n’abandonne l’idée que des gens, même très différents, acceptent de faire un pas l’un vers l’autre. C’est la condition même du redressement et de la reconstruction”, a-t-il affirmé vendredi soir lors de la présentation de ses voeux à Pau, ville dont il est resté maire.- “Responsabilité” -Le Premier ministre a préparé le terrain de ces concertations. “Il a compris ce que Barnier n’avait pas réussi. Il a pris contact avec tout le monde, très en amont”, alors qu’il avait été reproché à Michel Barnier de ne pas avoir reçu assez tôt les socialistes et le RN, fait valoir une source parlementaire.”C’est pas idiot de discuter en amont avec ceux qui ont les moyens de vous censurer plutôt que de les voir en dernier et de les braquer”, ajoute cette source.Le chef du gouvernement s’appuie par ailleurs au Parlement sur deux piliers de sa famille politique, le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola et le président du groupe MoDem, qui a déjà occupé ce ministère, Marc Fesneau.Rester en surplomb lui permet en outre de ne pas écorner son image, alors que seuls 20% des Français lui font confiance, un niveau très éloigné de ceux enregistrés par ses prédécesseurs à leurs débuts à Matignon, selon un sondage Elabe.Eric Lombard a salué vendredi soir “l’esprit de responsabilité” des socialistes.”Sur le terrain, les gens disent avoir besoin de stabilité et d’un budget. La gauche ne peut pas ne pas entendre ce son de cloche”, soutient un ministre macroniste.Si les discussions aboutissent à un accord avec le PS, il restera à convaincre les macronistes et la droite.Mais même si le groupe macroniste est opposé à une éventuelle suspension de la réforme des retraites, le “risque est faible” qu’il vote la censure, selon la source parlementaire.Gabriel Attal pour les députés macronistes et Laurent Wauquiez au nom des Républicains “ne vont pas s’opposer au fait qu’il y ait un budget, ils ne vont pas s’opposer à la loi agricole, ils ne vont pas s’opposer à Mayotte”, fait valoir cette source.Un ancien ministre du camp présidentiel estime qu'”il y aura moins d’impatience” chez les macronistes à voir tomber Bayrou.

Une proposition de loi pour restreindre le droit du sol à Mayotte à l’Assemblée le 6 février

Une proposition de loi visant à restreindre le droit du sol à Mayotte doit être débattue à l’Assemblée nationale lors de la journée réservée aux textes des Républicains (LR) le 6 février, a appris vendredi l’AFP, confirmant une information de L’Opinion.Depuis 2018, une dérogation existe déjà à Mayotte, qui restreint la possibilité de devenir Français pour les enfants nés sur l’archipel. Il faut que l’un des parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière en France depuis trois mois.Le texte porté par les élus du groupe LR propose d’élargir cette condition aux “deux parents”, et d’étendre la durée nécessaire de leur présence régulière sur le territoire à un an. Il est “impératif de stopper l’attractivité de Mayotte pour les flux migratoires”, explique l’exposé des motifs du texte. “Le droit du sol, dans sa forme actuelle, joue un rôle d’aimant en attirant des populations en situation irrégulière” en provenance de l’archipel voisin des Comores, ajoute-t-il.Une telle modification ne nécessiterait pas de réforme constitutionnelle, fait par ailleurs valoir la proposition, contrairement à une suppression du droit du sol à Mayotte, comme réclamée par le Rassemblement national. Le texte est “soutenu” par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, a déclaré à l’AFP le député LR Philippe Gosselin, qui sera rapporteur du texte. Mais aussi selon lui par “le gouvernement plus largement” et “le socle commun”.Une tribune publiée ce week-end et co-signée par le ministre des Outre-mer Manuel Valls mentionnait, parmi des mesures pouvant “être prises”, l’allongement de “la durée de résidence régulière des parents sur l’accès des enfants à la nationalité française”. Jeudi, en visite à Mayotte, la présidente macroniste de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s’est dite favorable “à ce que les deux parents soient concernés” par la dérogation au droit du sol actuellement en vigueur. Pour la députée RN de Mayotte Anchya Bamana, “si ce texte est voté, c’est tant mieux”, mais “on est en train de bricoler face à un phénomène qui mérite d’avoir une vraie politique de lutte” contre l’immigration, déplore-t-elle.  La proposition de loi sera examinée en premier le jour de la niche parlementaire, a précisé M. Gosselin, afin de s’assurer que les débats ne soient pas interrompus faute de temps.Le groupe LR présentera aussi durant cette journée réservée des textes visant notamment à prioriser les travailleurs dans l’attribution de logements sociaux ou à plafonner le cumul de prestations sociales en vue de créer une “aide sociale unique”.Le texte sur Mayotte avait été déposé avant le passage il y a moins d’un mois du dévastateur cyclone Chido. Il n’a pas “été fait à la va-vite sur un coin de table”, a martelé M. Gosselin. “C’est une démarche dans la durée, réfléchie.”Un projet de loi d’urgence pour la reconstruction de Mayotte doit par ailleurs être examiné en commission à l’Assemblée nationale à partir de lundi.Mais le texte ne contient pas de mesures migratoires, dont le gouvernement veut qu’elles fassent l’objet d’un autre projet de loi dans plusieurs mois.

Gabriel Attal appelle à “dénoncer l’accord franco-algérien de 1968”

L’ex-Premier ministre Gabriel Attal, appelle à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968, pour “poser les limites et assumer le rapport de force avec l’Algérie”, après une séries d’événements qui ont envenimé les relations entre les deux pays.Dans une tribune au Figaro, il dénonce notamment l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le renvoi par l’Algérie d’un influenceur algérien expulsé quelques heures plus tôt de France, et “les provocations et les insultes des hiérarques du régime” algérien.L’accord de 1968, qui confère un statut particulier aux Algériens en matière de circulation, de séjour et d’emploi en France, “est aujourd’hui devenu une filière d’immigration à part entière, permettant le regroupement familial et l’installation de personnes, sans même qu’elles aient à connaître notre langue ou montrer leur intégration”, accuse Gabriel Attal. “Il rend pratiquement impossible de retirer des titres de séjour aux ressortissants algériens, même pour des motifs d’ordre public”.Alors que plusieurs influenceurs algériens “prêcheurs de haine”, ont été interpellés ces derniers jours en France après avoir posté en ligne des contenus appelant à des actes violents, l’ex-Premier ministre estime que remettre en cause l’accord de 1968 est “une première urgence”.  Face au régime algérien qui “balaie toutes nos mains tendues et ne cesse de tester notre pays”, “l’heure de la fermeté a sonné”, écrit le patron de Renaissance,dénonçant aussi l’arrestation en Algérie de Boualem Sansal. “Ce n’est pas seulement Boualem Sansal qui est pris en otage, c’est la France”. “La France doit poser des limites et assumer le rapport de force, “affirme-t-il. “La France est une grande puissance”, qu'”on n’intimide pas” et qu'”on ne provoque pas sans conséquence”.”Il est temps de se débarrasser des procès en culpabilisation et de la rente mémorielle”, ajoute-t-il, estimant que sa génération, qui “n’a pas vécu l’Algérie française, la guerre d’Algérie ou la décolonisation”, constitue “une opportunité historique pour établir une relation normale, dépassionnée”.Outre la remise en cause de l’accord franco-algérien de 1968, il réclame de “réduire le nombre de visas accordés” et de “pénaliser les hiérarques qui profitent de nos largesses”, en revenant sur un autre accord de 2007, qui “permet à tous les détenteurs de passeports diplomatiques algériens de venir et circuler librement et sans contrainte en France”. Enfin, “l’arme commerciale peut être un outil très utile”, menace-t-il, souhaitant des discussions au niveau européen pour, “s’il le faut, augmenter des tarifs douaniers avec l’Algérie”. 

Fonction publique: les syndicats optimistes après leur rencontre avec le nouveau ministre 

Les syndicats représentatifs de la fonction publique ont été reçus cette semaine par le nouveau ministre Laurent Marcangeli, et saluent une volonté affichée “d’apaisement”, sans avoir toutefois obtenu de garanties sur l’avenir de mesures contestées.”Je vous aime”, avait lancé Laurent Marcangeli aux agents publics lors de sa prise de fonction fin décembre, conscient d’arriver à la tête d’une fonction publique en crise, échaudée par trois mois de vives turbulences entre l’ancien locataire de la rue de Grenelle, Guillaume Kasbarian, et les organisations syndicales.La tension a atteint son paroxysme quand des centaines de milliers de personnes, enseignants en tête, ont défilé le 5 décembre dernier en France, à l’appel des organisations syndicales, pour dénoncer des mesures d’économies du gouvernement: notamment l’allongement du délai de carence de un à trois jours pour les agents publics en cas d’arrêt maladie, une baisse de leur rémunération de 100% à 90% en cas d’arrêt maladie, ou la suspension d’une prime de soutien au pouvoir d’achat. Les syndicats tançaient également la méthode de l’ex-ministre, accusé de “stigmatiser” les agents publics, d’encenser Elon Musk, en disant publiquement son impatience de partager avec lui les “bonnes pratiques” en matière de gestion de l’administration.En moins de trois mois, l’ensemble des organisations syndicales boycottaient les instances du dialogue social auxquelles participait M. Kasbarian.Depuis lundi, Laurent Marcangeli, l’ancien chef des file des députés Horizons à l’Assemblée, a reçu les huit formations syndicales représentatives au ministère, et les rencontres se sont terminées vendredi en fin d’après-midi.”Le contraste fait qu’on en sort presque soulagé, on revient à quelque chose de normal et ça parait extraordinaire”, a déclaré à l’AFP Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonction publique. “Il se montre dans le respect et l’écoute”, confirme Gaëlle Martinez, de Solidaires fonction publique. “Guillaume Kasbarian était violent dans sa pratique, là on a un ministre qui ne fera pas preuve de ça et qui nous a dit vouloir prendre le temps d’écouter nos propositions”, estime auprès de l’AFP Christophe Delecourt, secrétaire général de l’Union fédérale des syndicats de l’État de la CGT. – Contrepied -Et sur le fond? “Le ministre nous a dit qu’il ne saurait y avoir de copie conforme avec ce qui a été fait par Guillaume Kasbarian”, relève le représentant de la CGT.Selon plusieurs sources syndicales, le ministre s’est dit ouvert à la discussion sur plusieurs mesures contestées, en particulier concernant l’allongement du délai de carence, ou la suspension d’une prime en soutien au pouvoir d’achat, mais sans s’engager pour autant.Désormais, “il va devoir gagner ses arbitrages”, estime le représentant de la CGT. Une qualité qu’il reconnait à Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, qui, “malgré de nombreux désaccords et conflits, savait se dégager des marges de manÅ“uvres budgétaires”, lors de son passage au ministère de la fonction publique (juillet 2020 – mai 2022).Aux vÅ“ux du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT), Laurent Marcangeli n’a rien dit des mesures de son prédécesseur, mais a esquissé quelques axes de travail.Il a dit vouloir aller “le plus vite possible” pour adapter dans la loi un “accord sur la protection sociale” des agents publics des collectivités, signé en juillet 2023, et qui définit un socle minimal de garanties en matière de financement des frais de prévoyance pour les deux millions d’agents des collectivités. A long terme, il a indiqué ne pas être opposé à l’ouverture de discussions sur une refonte de la grille indiciaire qui jalonne l’évolution des rémunérations des agents publics en cours de carrière. Dans un communiqué diffusé en fin de journée, le ministère a souhaité qu’une nouvelle rencontre avec les organisations syndicales “se tienne rapidement, dès les prochaines semaines”.