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Lancement d’une consultation nationale sur le plan d’adaptation de la France au réchauffement

Des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et une facture qui s’alourdit: Michel Barnier a annoncé le lancement vendredi d’une consultation nationale de deux mois pour parachever le nouveau plan d’adaptation de la France au réchauffement climatique.En déplacement à Eveux (Rhône) pour rencontrer des victimes des inondations, il a présenté le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3).Ce plan doit “mettre en cohérence tous les leviers de l’action gouvernementale”, et “devra tenir compte de nos stratégies en termes de biodiversité, d’aires protégées, de zones humides, de la question de la santé liée à l’environnement ou encore des démarches engagées pour l’agriculture et pour la forêt avec les agriculteurs”, a résumé M. Barnier.Protection du patrimoine culturel du pays contre les inondations et la chaleur, conditions de travail, santé publique, fonctionnement des écoles, fonction publique, assurances, logements, prisons, communications électroniques, intelligence artificielle…: un vaste éventail des activités humaines est concerné.Exemple concret de ce qui peut attendre nombre de Français: ces victimes des inondations rencontrées par le Premier ministre vendredi dans une zone commerciale de Givors, dans le Rhône, dévastée par les intempéries des 17 et 18 octobre.- 51 mesures -“L’eau est montée en 3 heures 30, une grande partie de la ville a été inondée”, a raconté le maire Mohamed Boudjella. “400 habitations” ont été touchées, ainsi que “110 commerces”, a-t-il expliqué à l’AFP, soulignant que les habitants de la ville ont “de faibles revenus”, “reconstruire leur vie va être long”.Michel Barnier a indiqué que la liste des communes classées en état de catastrophe naturelle serait dévoilée la semaine prochaine. Le plan soumis à la consultation publique est conçu à partir de l’hypothèse d’un réchauffement de 4°C en France d’ici à la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle (contre 1,7°C à ce stade).Il se base sur une trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC) à +2°C en 2023, +2,7°C en 2050 et +4°C en 2100, sachant que chaque dixième de degré supplémentaire apporte son lot de catastrophes et canicules.Attendu depuis la fin 2023, il a sans cesse été repoussé par diverses échéances politiques.Il comprend 51 mesures autour de cinq grands axes: protéger les populations, assurer les risques, adapter les activités humaines, protéger les espaces naturels et culturels, mobiliser les forces vives autour de ce défi.- “Electrochoc” -La première mesure annoncée vendredi consiste à augmenter de 75 millions d’euros en 2025 le fonds Barnier, crée en 1995 par l’actuel locataire de Matignon, alors ministre de l’Environnement, pour le porter à 300 millions.Ce fonds public permet aux collectivités territoriales, aux petites entreprises et aux particuliers de financer des travaux pour réduire la vulnérabilité de bâtiments exposés aux catastrophes naturelles.Récemment, la présidente de France Assureurs, Florence Lustman, avait appelé à arrêter le “hold-up sur le fonds Barnier”, estimant qu’il aurait dû être porté à “à peu près 450 millions d’euros pour 2025″, contre un niveau stable de 225 millions d’euros initialement prévu dans le projet de loi de finances en discussion au Parlement.”L’État ne se donne pas les moyens de mener une vraie politique de protection et de prévention en matière de catastrophes naturelles”, a réitéré vendredi France Assureurs dans une déclaration transmise à l’AFP.Chaque année entre 2009 et 2020, ce fonds a financé environ 700 opérations de prévention pour un total de plus de deux milliards d’euros, selon un rapportde la Caisse centrale de réassurance (CCR).Ce plan doit être “un électrochoc dans notre adaptation”, résume Vivian Dépoues, chercheur à l’Institut de l’économie pour le climat. “Cela doit déclencher dans tous les secteurs et chez les élus un véritable +réflexe adaptation+ pour préparer une France à +4°C”. “Le PNACC-3 sera vain sans moyens financiers adéquats, en particulier pour les plus vulnérables”, s’inquiète toutefois Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau Action Climat.”L’adaptation ne pourra reposer sur le chacun pour soi, ni sur un Etat se défaussant sur les collectivités tout en leur coupant les vivres”, ajoute-t-elle, alors que le gouvernement demande un effort de 5 milliards d’euros aux collectivités locales dans son projet de budget 2025, qui prévoit également une coupe de 1,5 milliard dans le Fonds vert, destiné à financer leurs projets de transition écologique.Le directeur du plaidoyer au WWF France, Jean Burkard, a quant à lui déploré que le plan ne prévoie “ni chef de file ni financements”, estimant que “sans tête et sans jambes”, il ne “pourra jamais se déployer”.

Budget : les débats sens dessus dessous à l’Assemblée

Série de revers pour le gouvernement, l’enveloppe des crédits alloués à l’UE supprimée, un bras d’honneur esquissé par l’écologiste Sandrine Rousseau à l’encontre du RN… les débats sur le budget 2025 ont viré au baroque vendredi à l’Assemblée, laissant désabusée une partie du camp gouvernemental.Une enveloppe de 23 milliards d’euros qui saute ? C’est le résultat d’un bras de fer parlementaire entre le Rassemblement national et ses adversaires à l’Assemblée, qui a fini par supprimer du texte le prélèvement de l’Etat dédié à l’Union européenne.Le RN venait de décrocher de justesse par amendement un rabot de 5 milliards d’euros sur ces crédits. Pris de court, le reste de l’Assemblée s’est divisée : la gauche et quelques centristes ont fait rejeter l’article, tandis que les macronistes se sont pour la plupart abstenus.Tout cela sur fond de polémique dans l’hémicycle, le RN Bryan Masson accusant l’écologiste Sandrine Rousseau d’avoir fait un bras d’honneur. Celle-ci a reconnu avoir “entamé” le geste et présenté ses “excuses à l’ensemble des députés”.L’enveloppe supprimée du projet de loi de finances pourrait toutefois être réintroduite au gré de la navette parlementaire ou d’un recours au 49.3. Et le gouvernement aura fort à faire, plusieurs articles ayant été supprimés par les oppositions, voire avec le soutien de membres de la coalition gouvernementale. En fin d’après-midi, les députés ont ainsi retoqué celui qui autorisait le gouvernement à taxer l’électricité à un niveau supérieur à la période d’avant crise énergétique.Bercy, qui veut ainsi mettre fin au bouclier tarifaire mis en place pendant la crise inflationniste, promet au final une baisse de 9% du tarif règlementé en raison de la diminution du coût de l’énergie.Mais une coalition des oppositions, et les députés Droite républicaine (ex-LR), pourtant alliés du gouvernement Barnier, ont invoqué le risque pour les factures des usagers et le manque de marge de manoeuvre laissé au Parlement pour contrôler la hausse.- “Revoir la copie” -Plus tôt ce matin, les oppositions avaient déjà supprimé d’autres articles, comme celui prévoyant une réforme du tarif préférentiel d’accès à l’électricité nucléaire, dit Arenh, qui disparaîtra fin 2025.Le tout avec une confortable majorité face à une quarantaine de membres de la coalition gouvernementale.”Personne ne se sent respecté par le Premier ministre donc personne ne fait d’effort”, constate un collaborateur parlementaire au groupe Ensemble pour la République. “C’est la perspective du 49.3 qui démotive les troupes”, regrette un député du camp macroniste.Si les députés ont supprimé la taxe sur l’électricité, ils en ont ajouté une et non des moindres contre l’avis du gouvernement : un impôt sur le patrimoine des milliardaires. Porté par LFI, ce nouvel impôt irait taxer 2% de la fraction supérieure de patrimoine d’un foyer qui dépasserait le milliard d’euro. Une mesure qui irait “ponctionner 13 milliards” sur le patrimoine des contribuables concernés, a critiqué le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, y voyant “le meilleur moyen de faire fuir ceux qui peuvent investir dans notre pays”.Environ 2.000 amendements restaient à examiner sur la partie recettes du PLF en début de soirée. Son examen doit théoriquement se terminer samedi soir, avant un vote solennel prévu mardi, si tous les amendements sont étudiés.D’ici là, le gouvernement pourrait aussi recourir au 49.3, voire renvoyer la suite de l’examen à début novembre. Ce qui rapprocherait les débats d’une barre fatidique des 40 jours au terme desquels le projet de loi pourrait passer directement au Sénat.”Je veux laisser le débat se poursuivre”, a redit vendredi Michel Barnier en déplacement dans le Rhône.Le gouvernement a aussi connu un revers sur son projet de budget de la Sécurité sociale, rejeté à l’unanimité en commission, avant son arrivée dans l’hémicycle lundi. Plusieurs mesures gouvernementales ont été repoussées, y compris par ses soutiens à l’Assemblée (refonte des cotisations patronales, gel des pensions de retraite). “Il n’y a pas de pilote dans l’avion”, a ironisé Jérôme Guedj (PS). “Pour des raisons différentes, les groupes se sont rejoints sur le non-vote”, a nuancé la macroniste Stéphanie Rist, jugeant qu’il “faut revoir la copie”.

Interdiction totale des portables à l’école: le ministre Portier veut une généralisation en 2025

Le ministre délégué chargé de la Réussite scolaire, Alexandre Portier, a indiqué vendredi qu’il souhaitait la généralisation “au plus tard” à “la rentrée 2025” de la “pause numérique”, l’interdiction totale de l’utilisation des téléphones portables dans les écoles et collèges.”Je pense qu’il y a une urgence nationale. On parle de la santé de nos jeunes, c’est une mission sur laquelle on n’a pas le droit de faillir”, a déclaré Alexandre Portier sur CNews/Europe 1.Cette pause numérique, “vous ne comprendrez pas qu’on ne soit pas en mesure de la mettre en Å“uvre pour, au plus tard, à la rentrée scolaire (de septembre) 2025″, a ajouté le ministre.”Tous ceux” qui ont testé l’interdiction “nous font des bons retours”: “Ca permet aux jeunes d’être totalement investis dans ce temps d’apprentissage”, a souligné M. Portier. Une nécessité selon lui car “il ne peut pas y avoir de réussite scolaire (…) si on n’arrive pas à créer un climat scolaire totalement dédié aux apprentissages”.Depuis la rentrée de septembre, à la suite des préconisations de la commission “écrans” voulue par le président de la République Emmanuel Macron, quelque 180 collèges en France expérimentent la “pause numérique”, soit l’interdiction totale des téléphones portables. Chaque établissement détermine ses modalités pratiques d’expérimentation. Par exemple, dans certains collèges, les élèves laissent leur téléphone dans des boîtes ou des casiers et le récupèrent à l’issue des cours.L’ex-ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, avait indiqué avant la rentrée qu’une généralisation était envisagée en janvier 2025. Depuis, sa successeure Anne Genetet a plaidé début octobre pour laisser une “forme d’autonomie” aux chefs d’établissement sur ce sujet. Depuis 2018, une loi interdit l’utilisation d’un téléphone mobile dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges. Mais les élèves peuvent l’avoir dans leur sac, s’il est éteint et rangé. Ils ne doivent pas le déposer à l’entrée.Mais pour M. Portier, “on a une loi qui est votée depuis six ans et qui n’est toujours pas mise en Å“uvre”, par “manque de volonté politique”, “parce qu’on a eu peur d’aller jusqu’au bout”.”Il y a un immense chantier pour arriver à la mettre en oeuvre”, estime-t-il. “Ce que je souhaite, c’est vraiment qu’on soit d’arrache-pied sur le dossier parce que j’en fais une priorité”.

Inondations: Barnier dans le Rhône pour dévoiler le plan d’adaptation au changement climatique

Des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et une facture qui s’alourdit: Michel Barnier est arrivé dans le Rhône pour rencontrer des victimes des inondations, l’occasion de dévoiler le nouveau plan national d’adaptation au changement climatique, attendu de longue date.Le Premier ministre a visité une zone commerciale de Givors, dévastée par les intempéries des 17 et 18 octobre.”L’eau est montée en 3 heures 30, une grande partie de la ville a été inondée”, a raconté le maire Mohamed Boudjella.”400 habitations” ont été touchées, ainsi que “110 commerces”, a recensé l’édile à l’AFP, soulignant que “Givors et une ville dont la population a de faibles revenus, reconstruire leur vie va être long” pour les habitants.”On repart de zéro. Le peu de trésorerie que j’avais est parti en deux, trois jours. Il me faudra au minimum deux mois pour reconstruire”, a raconté de son côté Christian Schlegel, cordonnier dans la zone commerciale.Les intempéries de la semaine dernière ont frappé plusieurs départements du Centre-Est et du Sud-Est. Au total, un millier de personnes avait été évacué, l’autoroute et la ligne ferroviaire entre Lyon et Saint-Étienne fermées et des communes, comme Annonay en Ardèche, particulièrement touchées.Michel Barnier a indiqué que la liste des communes classées en état de catastrophe naturelle sera dévoilée la semaine prochaine. “On doit se préparer à ce que des éléments (climatiques) improbables se produisent”, a-t-il déclaré, tout en rappelant que la France se trouve “dans une situation budgétaire extrêmement sérieuse”.Le Premier ministre est également attendu à Eveux au bord de la Brévenne, un sous-affluent de la Saône, afin d’observer les aménagements récemment construits pour éviter les crues.Les épisodes très pluvieux se multiplient en France depuis la fin de l’année 2023, alors que de fortes pluies sont de nouveau attendues dans le Gard et le Var, placés en vigilance orange ce vendredi.- Réchauffement de 4°C en 2100 -Dans ce contexte, le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3), qui va être dévoilé par Michel Barnier accompagné de la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, est très attendu. D’autant que la présentation de ce plan, lancé en 2023 par le précédent ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, a été sans cesse repoussée, bousculée par des crises jugées plus urgentes par l’exécutif, puis par les élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale en juin.Conçu à partir de l’hypothèse d’un réchauffement de 4°C en France d’ici à la fin du siècle (contre 1,7°C à ce stade), il a pour objectif de présenter une série de mesures concrètes destinées à préparer le pays aux inondations, à l’érosion des côtes, la canicule…Il faut “mieux s’adapter, mieux anticiper, mieux prévoir et bien sûr accompagner les collectivités locales dans leurs aménagements”, a relevé mercredi Agnès Pannier-Runacher devant les sénateurs, lors des questions au gouvernement. La ministre a promis d’agir pour “mobiliser d’autres moyens en dehors de l’État”.Ce plan  doit être “un électrochoc dans notre adaptation”, résume de son côté Vivian Dépoues, chercheur à l’Institut de l’économie pour le climat. “Cela doit déclencher dans tous les secteurs et chez les élus un véritable +réflexe adaptation+ pour préparer une France à +4°C”. Mais experts et ONG s’inquiètent des moyens qui lui seront alloués. “Le PNACC-3 sera vain sans moyens financiers adéquats, en particulier pour les plus vulnérables”, relève Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau Action Climat.”L’adaptation ne pourra reposer sur le chacun pour soi, ni sur un Etat se défaussant sur les collectivités tout en leur coupant les vivres”, ajoute-t-elle, alors que le gouvernement demande un effort de 5 milliards d’euros aux collectivités locales dans son projet de budget 2025, qui prévoit également une coupe de 1,5 milliard dans le Fonds vert, destiné à financer leurs projets de transition écologique.La présentation du plan, vendredi, ouvre une phase de consultations de deux mois à l’issue de laquelle les mesures finales seront dévoilées. sde-spe-epe-arz/ dch   

Sécurité: Retailleau veut “frapper la délinquance au coeur et en profondeur”

Refondation des opérations “places nettes”, “restauration de la sécurité au quotidien” dans les départements, nouveau plan anti stupéfiants, recours aux réservistes: Bruno Retailleau a présenté vendredi à Toulouse sa stratégie pour “frapper la délinquance au coeur et en profondeur”.Dans un discours à l’école nationale de police de Toulouse, lu simultanément dans les écoles de police de Roubaix, Chassieu, Nîmes, Montbéliard et Sens, le ministre de l’Intérieur a manié la rhétorique guerrière, appelant à “livrer une guerre sans pitié aux délinquants” ou citant le Maréchal Foch.”Ne laissez rien passer, jamais”, a lancé M. Retailleau. “Vous devez incarner la force de l’ordre. Force qui parce qu’elle est la seule légitime, est la plus nécessaire”.En prenant ses fonctions au ministère de l’Intérieur, M. Retailleau avait répété à trois reprises que sa feuille de route était de “rétablir l’ordre” devant son prédécesseur Gérald Darmanin, impassible devant cette mise en cause publique.A mots à peine couverts, il a ponctué son propos de piques à l’encontre de M. Darmanin.Les opérations “places nettes” aux résultats mitigés lancées par son prédécesseur seront ainsi “refondées” pour “obtenir des résultats plus durables que spectaculaires”. C’était d’ailleurs l’une des critiques faites à ces opérations.Il préconise à cet égard un travail en amont avec la justice pour mieux identifier les personnes à interpeller. Une circulaire commune avec le ministre de la Justice Didier Migaud sera ainsi élaborée.- Se démarquer de Darmanin -Pour tenter de se démarquer de son prédécesseur, réputé pour son volontarisme et sa capacité à saturer l’espace médiatique, le ministre a forcé le trait sur sa propre détermination et une approche au plus près du terrain de la délinquance, avec une “cartographie” précise et “évolutive” des “points chauds”.Il a annoncé ainsi qu’il réunirait “très prochainement” préfets, directeurs départementaux de la police et commandants de groupement de gendarmerie pour leur demander de concevoir “des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien”.En ces temps de disette budgétaire, Bruno Retailleau a plaidé pour une “montée en puissance des polices municipales” et un recours à des “patrouilles communes avec les policiers municipaux” qui auront alors de nouvelles attributions (accès à des bases de données).Il a assuré en outre que les collectivités pourraient engager des “réservistes de la police ou de gendarmerie” pour avoir des “renforts substantiels sur la voie publique”.”Le modèle que je veux privilégier, c’est celui de la patrouille au bon endroit et au bon moment”, a-t-il dit, quand le leitmotiv de Gérald Darmanin était de “mettre du bleu dans la rue” conformément au souhait du président Emmanuel Macron.Le ministre a enfin réitéré sa volonté de mettre en place un nouveau plan anti stupéfiants pour lutter contre le narcobandistime, qui reprend peu ou prou les conclusions de la commission d’enquête sénatoriale sur ce sujet.Ancien président des sénateurs LR, il a à coeur de voir la proposition de loi issue des travaux de la commission d’enquête reprise par le gouvernement pour, dit-il, “réarmer l’arsenal législatif”.Au menu, la création d’un statut du repenti, voire d’un parquet dédié, comme il l’appelle de ses voeux, un accroissement des saisies de biens et avoirs et une intensification du recours aux amendes forfaitaires délictuelles (AFD) contre les consommateurs car “fumer un joint ou prendre un rail de coke, c’est avoir du sang sur les mains”.Le tout pour pouvoir mener “un combat national” à l’image de ce qui a été fait contre le terrorisme.Mais compte tenu de l’absence de majorité à l’Assemblée nationale, la possibilité pour le gouvernement de voir des textes législatifs adoptés par le Parlement reste faible en l’état actuel des forces politiques. 

Sécurité: Retailleau veut “frapper la délinquance au coeur et en profondeur

Bruno Retailleau a dévoilé vendredi à Toulouse sa stratégie de lutte contre la délinquance qui passe par l’élaboration de plans départementaux, une refondation des opérations “places nettes” et un nouveau plan de lutte contre les stupéfiants.Dans un discours martial à l’école nationale de police de Toulouse, lu simultanément par les préfets dans celles de Roubaix, Chassieu, Nîmes, Montbéliard et Sens, le ministre de l’Intérieur a demandé aux nouveaux gardiens de la paix “fermeté”, “exemplarité” et “unité”. “Ne laissez rien passer, jamais”.”Plus qu’une simple lutte, c’est une guerre sans pitié (…) que nous voulons livrer aux délinquants”, a-t-il dit, en leur demandant d’appliquer la “maxime de guerre” du Maréchal Foch: “liberté d’action, économie de moyens, concentration des efforts”.Pour cibler au plus près l’action des services dédiés à la sécurité du quotidien, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’il réunirait “très prochainement” préfets, directeurs départementaux de la police et commandants de groupement de gendarmerie pour leur demander de concevoir “des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien”.Ces plans, a-t-il ajouté, devront s’appuyer sur un “diagnostic territorial précis” pour “cibler “les points chauds”, dont la “cartographie sera évolutive”.S’agissant des opérations “places nettes” menées à l’initiative de son prédécesseur Gérald Darmanin et dont les résultats sont mitigés, M. Retailleau a annoncé leur “refondation” pour “obtenir des résultats plus durables que spectaculaires”. Il préconise à cet égard un travail en amont avec la justice pour mieux identifier les personnes à interpeller.Une circulaire commune avec le ministre de la Justice Didier Migaud sera ainsi élaborée, a-t-il dit.Le ministre de l’Intérieur a réitéré sa volonté de mettre en place un nouveau plan anti stupéfiants pour lutter contre le narcobanditisme, à l’image de ce qui a été fait contre le terrorisme, avec notamment la création d’un statut du repenti et celle d’un parquet dédié, qu’il appelle de ses voeux.Il a évoqué aussi une “intensification” de la délivrance des amendes forfaitaires délictuelles (AFD) contre les consommateurs de drogue, estimant que “fumer un joint ou prendre un rail de coke”, c’était “avoir du sang sur les mains”.En ces temps de disette budgétaire, Bruno Retailleau a préconisé une “montée en puissance des polices municipales” et des “patrouilles communes avec les policiers municipaux” qui auront de nouvelles attributions. Il a assuré en outre que les collectivités pourraient engager des “réservistes de la police ou de gendarmerie” pour avoir des “renforts substantiels sur la voie publique”.

Budget: le camp gouvernemental accusé d’obstruction à l’Assemblée

L’Assemblée a été le théâtre jeudi soir de vifs échanges, la gauche et le RN accusant les groupes gouvernementaux de faire de “l’obstruction”, en ayant déposé de nombreux amendements sur le budget 2025, ce qui pourrait in fine conduire à une transmission du texte au Sénat sans que l’Assemblée ait pu se prononcer.”Il ne s’est jamais vu dans un budget que les députés soutiens du gouvernement déposent 45% des amendements”, a attaqué la présidente du groupe LFI Mathilde Panot.”Monsieur le ministre, vous devez avoir des liens avec les groupes parlementaires qui vous soutiennent, et vous devez au moins leur demander d’enlever ces amendements (pour) terminer cette discussion”, a-t-elle lancé au ministre du Budget Laurent Saint-Martin.Le député Jean-Philippe Tanguy (RN) a lui reproché aux députés du camp gouvernemental de “faire en permanence de l’obstruction”.Une des craintes des députés est que les groupes gouvernementaux laissent délibérément se prolonger les débats, afin d’entrer dans le champ de l’article 47 de la Constitution, selon lequel si l’Assemblée n’arrive pas à se prononcer en première lecture sur un projet de loi de finances au bout de 40 jours (le 21 novembre), le gouvernement saisit le Sénat.En utilisant cet article, le gouvernement est en train “d’utiliser l’équivalent d’un 49.3 silencieux”, a accusé la députée Danielle Simonnet (groupe Ecologiste et Social), dans une allusion à ce désormais célèbre article de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte sans vote.Le gouvernement de Michel Barnier a ouvert la voie à l’utilisation d’un 49.3 mercredi en Conseil des ministres. Mais la décision n’est pas prise d’en faire usage, assure une source gouvernementale.Au total, plus de 3.650 amendements ont été déposés par les députés sur la partie “recettes” du projet de loi de finances, dont environ 45% par le “socle commun” LR-macronie, 20% par la droite, selon les services de l’Assemblée.Au nom de la Droite républicaine, Véronique Louwagie a reconnu que son groupe avait “déposé beaucoup d’amendements”, mais a souligné que cela était dans la “culture” de la droite, et que les circonstances étaient “exceptionnelles” avec un gouvernement nommé tardivement, quelques semaines seulement avant le débat budgétaire.En réponse à ces critiques, M. Saint-Martin a dit souhaiter “avoir une fin des débats dès cette fin de semaine” et dit être disponible “autant que nécessaire”.- Ouverture samedi -Plus tôt dans la journée, les quatre groupes du Nouveau Front populaire avait annoncé leur intention de retirer un quart de leurs amendements, soit environ 270, pour aller au vote.EPR, présidé par Gabriel Attal, a pour sa part annoncé retirer “une centaine d’amendements”. Mais l’entourage du président de DR Laurent Wauquiez interrogé par l’AFP a indiqué qu’il n’était “pas prévu à ce stade” que la droite suive cet exemple. Même chose chez Horizons, qui estime avoir été vertueux. “On regarde”, a dit le MoDem.Jeudi vers 22H30, seuls 434 amendements avaient été discutés, quelque 2.500 devant encore l’être. L’examen du texte devait s’achever vendredi soir, mais il se poursuivra samedi, a décidé la conférence des présidents jeudi.Et si les débats ne sont pas terminés samedi, ils reprendront le 5 novembre, selon une source parlementaire. Un vote solennel est théoriquement prévu mardi.La coalition gouvernementale fait par ailleurs l’objet de nombreuses critiques des oppositions depuis lundi en raison de son absentéisme dans l’hémicycle.”Vous êtes 18 députés ce soir pour soutenir ce budget”, a grondé le député RN Sébastien Chenu.”Et moi, je vous le dis, s’il n’y avait pas les 60, 80 ou 100 députés RN et UDR ce soir, la France s’écroulerait sous les taxes de la France Insoumise (…) Donc en réalité, on est en train de sauver l’épargne des Français (…) par notre présence, au moment où vous fichez le camp pour déclencher un 49.4, parce que vous n’assumez même pas ce budget honteux”, a-t-il tonné.Si la copie gouvernementale est trop remaniée, et qu’il y a bien un vote, le camp gouvernemental pourrait également voter contre le texte, comme en commission, où il a critiqué une “boucherie fiscale”. En ce cas, il appartiendrait au Sénat de reprendre la copie du gouvernement, avant une éventuelle commission mixte paritaire.

La gauche et les macronistes veulent accélérer les débats sur le budget

Face à des débats sur le budget qui s’enlisent à l’Assemblée, la gauche et le principal groupe macroniste, Ensemble pour la République (EPR), ont annoncé jeudi vouloir retirer des amendements afin de pouvoir “aller jusqu’au vote” sur ce texte crucial pour le gouvernement Barnier.Les quatre groupes du Nouveau Front populaire vont retirer un quart de leurs amendements, soit environ 270, a affirmé à l’AFP le président de la commission des Finances, Eric Coquerel (LFI).EPR, présidé par Gabriel Attal, va pour sa part retirer “une centaine d’amendements”, a annoncé le député David Amiel.Au total, plus de 3.650 amendements ont été déposés par les députés sur la partie “recettes” du projet de loi de finances, dont environ 45% par le “socle commun” LR-macronie, 20% par la droite, selon les services de l’Assemblée.Jeudi en début de soirée, seuls 413 avaient été discutés, 2.567 restant à examiner. L’examen du texte devait normalement s’achever vendredi soir, mais il se poursuivra si nécessaire samedi, a décidé la conférence des présidents jeudi soir. Et si les débats ne sont pas terminés samedi, ils reprendront le 5 novembre, selon une source parlementaire. Un vote solennel est théoriquement prévu mardi.Interrogé par l’AFP, l’entourage du président de DR Laurent Wauquiez a indiqué qu’il n’était “pas prévu à ce stade” que la droite suive l’exemple d’EPR. Même chose chez Horizons, qui estime avoir été vertueux. “On regarde”, a dit le MoDem.L’enjeu pour la gauche est d'”aller jusqu’au vote”. M. Coquerel accuse la coalition gouvernementale d’utiliser des amendements comme des “ralentisseurs” pour l’éviter.”Manifestement, tout est fait par le gouvernement et les groupes gouvernementaux pour essayer de faire traîner les débats et essayer de passer à la fin sans vote au Sénat”, a-t-il expliqué à l’AFP.Le gouvernement pourrait soit utiliser l’article 49.3, qui permet de faire adopter un texte sans vote, au risque d’une motion de censure, soit utiliser l’article 47 de la Constitution, selon lequel si l’Assemblée n’arrive pas à se prononcer en première lecture sur un projet de loi de finances au bout de 40 jours (le 21 novembre), le gouvernement saisit le Sénat.David Amiel, au nom du groupe EPR, a lui aussi affirmé jeudi qu’il souhaitait “des votes et des débats”. A défaut, “les Français vont se demander à quoi sert l’Assemblée”, a-t-il dit.- “Pas digne” -Alors que la coalition de Michel Barnier est en difficulté, le gouvernement a ouvert la voie à l’utilisation d’un 49.3 mercredi en Conseil des ministres.Mais la décision n’est pas prise d’en faire usage, assure une source gouvernementale. “Pour l’instant, le Premier ministre souhaite en appeler à la responsabilité des députés, il respecte le travail du Parlement”, assure cette source.La coalition gouvernementale fait aussi l’objet de nombreuses critiques des oppositions depuis lundi en raison de sa présence relativement faible dans l’hémicycle.”Les députés du socle majoritaire sont moins de 30. Ils dénaturent, ils sabotent le débat budgétaire (…) en ne venant pas contribuer à ces séances”, a lancé dans l’hémicycle Sébastien Chenu (RN).Si la copie gouvernementale est trop remaniée, cela pourrait justifier pour le gouvernement de faire usage de l’article 49.3 de la Constitution, avait argué le député Jean-Philippe Tanguy (RN) mercredi sur X. Les députés du socle “anormalement absents de l’Assemblée, veulent saboter le budget pour justifier un 49.3!”, a-t-il tweeté.Le camp gouvernemental pourrait également voter contre le texte, comme en commission, où il a critiqué une “boucherie fiscale”. En ce cas, il appartiendrait au Sénat de reprendre la copie du gouvernement, avant une éventuelle commission mixte paritaire.Interrogé sur cet absentéisme relatif des députés du “socle commun”, M. Amiel a souligné qu’il y avait en parallèle “des travaux en commission sur des textes importants, en l’occurrence sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale”.Pouria Amirshahi (groupe Écologiste et Social), s’est lui inquiété d’une “dégradation inouïe de la qualité du débat démocratique”, avec de nombreuses discussions et votes simultanés dans l’hémicycle et dans les commissions. “Vous voyez des parlementaires courir un peu comme des poulets sans tête d’une salle à l’autre”, a-t-il pointé. “Ce n’est pas digne d’une démocratie moderne”, a-t-il dit.

Eglises en péril: Dati propose de faire payer l’entrée de Notre-Dame et relance le débat

En suggérant de faire payer l’entrée de Notre-Dame aux touristes, la ministre de la Culture Rachida Dati entend financer la restauration d’autres édifices religieux en s’inspirant de l’Italie, ce qui se heurte à la législation et a été jusqu’à présent refusé par l’Eglise en France.A quelques semaines de la fin du chantier de restauration de la cathédrale, ravagée par un incendie en 2019, Mme Dati a avancé cette proposition mercredi soir dans Le Figaro, alors que l’édifice est l’un des plus visités en Europe, avec “14 à 15 millions” de personnes attendues par le diocèse après la réouverture prévue le 7 décembre.”Partout en Europe, l’accès aux édifices religieux les plus remarquables est payant”, a souligné la ministre, également maire du 7e arrondissement de la capitale.Elle a précisé avoir “proposé à l’archevêque de Paris une idée simple: mettre en place un tarif symbolique pour toutes les visites touristiques de Notre-Dame et consacrer totalement cet argent à un grand plan de sauvegarde du patrimoine religieux”.En faisant payer “5 euros seulement par visiteur, on récolterait 75 millions d’euros par an”, a-t-elle avancé.Le Diocèse a rappelé jeudi “le principe de gratuité du droit d’entrée dans les églises et les cathédrales”, en soulignant que la “mission” de l’Eglise catholique est d'”accueillir de façon inconditionnelle tout homme et toute femme”. “À Notre-Dame, a-t-il ajouté, pèlerins et visiteurs n’ont jamais été distingués: les offices sont célébrés pendant les visites, et les visites se poursuivent durant les offices”.Selon Mme Dati, “les visiteurs hors UE” devraient aussi payer “davantage leur billet d’entrée” dans les musées, afin de “financer la rénovation du patrimoine national”.Le ministre de l’Intérieur chargé des cultes, Bruno Retailleau, a soutenu l’idée jeudi sur France Inter, prenant l’exemple de l’Espagne où il a “visité la Sagrada Familia, (où) on paye”.- Loi de 1905 -Si cette pratique est aussi courante en Italie notamment à la basilique Saint-Marc de Venise, la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat en France interdit en principe toute “taxe” ou “redevance” sur l’entrée des édifices religieux.La fondation du patrimoine, qui collecte des fonds pour la restauration du patrimoine en péril, s’est félicité de la proposition de Mme Dati qui ouvre “un débat sur les modes de financement disponibles”, en insistant pour que “toutes les ressources financières possibles, y compris innovantes, soient mobilisées pour venir au secours de ce patrimoine en péril”, même si le cas de la France est spécifique en raison de la Loi de 1905.L’animateur Stéphane Bern qui s’est vu confier une mission pour la sauvegarde du patrimoine par Emmanuel Macron en 2017 et est à la tête du “Loto du patrimoine”, qui permet chaque année de récolter des fonds à cette fin, avait déjà avancé l’idée d’une entrée payante dans les édifices religieux.”D’un côté, je pense que c’est bien pour payer l’entretien de ce monument qui coûte une fortune mais en même temps c’est un lieu de culte, un bien commun qui doit rester gratuit”, a estimé Marius Boulesteix, 32 ans, Français et paysagiste installé à Marrakech depuis 5 ans.”Personnellement, ça ne me choquerait pas de payer parce que plein d’autre monuments comme la Sainte-Chapelle sont payants”, a-t-il ajouté, interrogé par l’AFP avec d’autres passants jeudi.Roger Gillmann, Allemand de 59 ans et enseignant, estime en tant que “chrétien” qu’on “ne doit pas payer pour aller dans une église”, la question étant de savoir si on y vient pour son intérêt muséal ou pour le culte.Avant l’incendie, seules les tours de Notre-Dame et la crypte archéologique étaient payantes au même titre que la nécropole des rois de France à la Basilique Saint-Denis, selon le Centre des monuments nationaux.En France, 5.000 édifices religieux – sur environ 50.000 lieux de culte recensés – sont en très mauvais état et nécessitent une intervention urgente, avait rappelé Emmanuel Macron lors du lancement d’une souscription nationale en septembre 2023.Cette souscription doit permettre de “mobiliser 200 millions d’euros sur quatre ans” afin d’aider les petites communes à préserver leurs édifices religieux.Au printemps, l’exposition payante (3 euros) d’un chef d’oeuvre de Raphaël à la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var) avait permis de recueillir des fonds “conséquents” destinés à la restauration de l’édifice, selon les initiateurs privés de la démarche dont le propriétaire du tableau.

Taxe sur les billets d’avion: projet “légitime” pour le ministre Durovray

L’augmentation de la taxe sur les billets d’avion, prévue dans le budget 2025, est “légitime” et va se faire de manière équilibrée, a estimé jeudi le ministre des Transports, François Durovray, en marge d’un déplacement sur l’un des sites d’Airbus près de Toulouse.”Dans le projet de loi de finances, il y a effectivement une augmentation de la taxe sur les billets d’avion, qui me semble légitime compte tenu du poids de l’aviation dans les émission de gaz à effet de serre”, a expliqué à la presse le ministre dans un hangar abritant l’une des chaînes d’assemblage du géant aéronautique à Blagnac (Haute-Garonne), rappelant que l’aviation représentait “à peu près 3%” de ces émissions.Ce projet d’augmentation a “donné lieu à un travail très pointu avec l’ensemble des compagnies aériennes pour que ce soit à la fois supportable” et que cela puisse “préserver aussi les compagnies et le pavillon français”, a-t-il estimé.”Il y a aujourd’hui un projet équilibré qui permet de répondre à ces enjeux industriels, commerciaux, environnementaux également”, selon le ministre.Concernant cette taxe, le gouvernement avait confié mi-octobre être attentif aux  conséquences de son augmentation sur les billets d’avion pour les populations d’Outremer.M. Durovray a par ailleurs jugé “réalisable” l’objectif de décarbonation totale du secteur aéronautique d’ici 2050.Dans ce cadre, la France a “un rôle essentiel à jouer” car “aujourd’hui, Airbus c’est plus de la moitié des avions livrés dans le monde”, a-t-il dit. “Airbus est totalement impliqué dans ces enjeux”, s’est félicité le ministre, jugeant que “si ce virage n’est pas opéré, on sait très bien que l’aviation française, l’aviation européenne ne pourra pas jouer le même rôle qu’aujourd’hui”.