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Faste royal et “entente amicale” au premier jour de la visite d’Etat de Macron au Royaume-Uni

Le roi Charles III et Emmanuel Macron ont célébré mardi “l’entente amicale” liant leurs deux pays, lors d’un dîner à Windsor au premier jour de la visite d’Etat au Royaume-Uni du président français.L’amitié entre le Royaume-Uni et la France “est essentielle à la préservation des libertés et de la paix en Europe”, a déclaré le souverain dans son discours prononcé en partie dans la langue de Molière, avant le dîner.”Aujourd’hui nos deux pays sont confrontés à une multitude de menaces complexes, provenant de multiples directions. En tant qu’amis et alliés, nous les affrontons ensemble”, a aussi affirmé Charles III, ajoutant que la France et le Royaume-Uni devaient “montrer la voie”.Le banquet, qui a réuni plus de 150 convives dans l’impressionnant St George’s Hall à Windsor, parmi lesquels Elton John et Mick Jagger, a achevé une journée essentiellement dédiée au faste royal, avec une procession en calèche à Windsor et une cérémonie d’accueil dans la cour du château, où le roi Charles, la reine Camilla et le couple Macron ont multiplié les gestes et échanges chaleureux.Dans son discours, le président français s’est dit “ambitieux et confiant pour l’avenir” de la relation bilatérale, ajoutant que Paris et Londres étaient “aux avant-postes de la défense de la sécurité de notre continent et de ses valeurs démocratiques”.Il a salué l'”entente amicale” entre les deux pays, expression également utilisée par le roi dans son discours en référence à “l’Entente cordiale” conclue par les gouvernements britannique et français en 1904.Dans l’après-midi, Emmanuel Macron, qui s’exprimait, honneur rare, devant le Parlement au palais de Westminster, avait déjà appelé la France et le Royaume-Uni à “travailler ensemble” pour protéger l’ordre mondial hérité de 1945, à commencer par l’Ukraine, en renforçant les liens entre Londres et l’Union européenne.”Le Royaume-Uni et la France doivent aujourd’hui de nouveau montrer au monde que notre alliance peut faire toute la différence”, a-t-il lancé, au premier jour de cette visite d’Etat de trois jours, la première d’un président français depuis 2008.Dénonçant la “résurgence des pulsions impériales”, Emmanuel Macron a assuré que les Européens, Français et Britanniques en tête, “n’abandonneront jamais l’Ukraine”, s’exprimant durant environ 30 minutes en anglais, sous les applaudissements nourris des députés et des lords.Le chef de l’Etat français coprésidera jeudi avec le Premier ministre britannique Keir Starmer une réunion de la “coalition des volontaires”, qui réunit les pays engagés dans le renforcement des capacités de défense de l’Ukraine, et à terme la constitution d’une force de réassurance pour dissuader la Russie de reprendre l’offensive, une fois un cessez-le-feu conclu.- “Vive la France” -Il a aussi salué “les efforts du Premier ministre Keir Starmer pour restaurer la confiance” entre Londres et l’UE, soulignant au passage que le Brexit avait été “profondement regrettable”.Longuement applaudi, il a manié l’humour à l’anglaise. “Nous adorons la monarchie, surtout lorsqu’elle n’est pas chez nous”, a-t-il dit, déclenchant les rires, tout en remerciant le roi pour son hospitalité.Comme un symbole du lien entre les deux pays, Emmanuel Macron a aussi annoncé que la France allait prêter au Royaume-Uni la célèbre tapisserie de Bayeux. Elle sera exposée au British Museum entre septembre 2026 et juin 2027. En échange, le musée britannique, où Emmanuel Macron doit se rendre mercredi, va prêter à la France des pièces issues notamment du trésor de Sutton Hoo, un des joyaux de sa collection.Le couple Macron avait d’abord été accueilli dans la matinée par le prince héritier William et son épouse Kate, habillée en Dior, sur le tarmac de la base militaire de Northolt, à l’ouest de Londres.Emmanuel et Brigitte Macron avaient ensuite rejoint à Windsor le roi Charles III et la reine Camilla, près de deux ans après la visite d’Etat du couple royal en France.Après avoir écouté la Marseillaise, tous avaient pris place dans des calèches royales, qui ont remonté la rue principale de Windsor pavoisée de drapeaux britanniques et français, jusqu’au château, où réside le couple présidentiel. Après le froid qui a caractérisé les relations franco-britanniques depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2020, la visite d’Etat du président français a lieu dans un climat qui s’est réchauffé entre les deux pays, avec l’arrivée du travailliste Keir Starmer à Downing Street il y a un an.La guerre en Ukraine, qui a remis les enjeux de défense et de sécurité au centre des préoccupations en Europe, a encore rapproché les deux alliés, principales puissances militaires du continent et détentrices de l’arme nucléaire.- Accord sur l’énergie -Sur le front économique, l’Elysée a annoncé mardi que l’énergéticien public EDF allait prendre une participation de 12,5% dans la future centrale nucléaire britannique de Sizewell C, dans l’est de l’Angleterre. Sur le volet politique, un sommet bilatéral jeudi devrait acter un renforcement de la coopération en matière de défense et de lutte contre l’immigration illégale.Le président français a promis des résultats “tangibles” sur ces deux sujets.Côté britannique, les attentes sont fortes sur la lutte contre l’immigration clandestine, après un nombre record d’arrivées par la Manche depuis janvier (plus de 21.000).

Energie: le Sénat approuve à nouveau sa loi de programmation, malgré la discorde gouvernementale

Le Sénat a de nouveau approuvé mardi une loi sur l’avenir énergétique de la France actant une relance massive du nucléaire, censée aider l’exécutif à finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) “avant la fin de l’été”, malgré les divergences gouvernementales récentes sur les énergies renouvelables.La proposition de loi du sénateur Les Républicains Daniel Gremillet (Vosges) a été adoptée dans la nuit à 221 voix contre 24, en deuxième lecture. Elle doit désormais faire son retour fin septembre à l’Assemblée nationale, où les débats inauguraux sur ce texte ont déjà été très chaotiques, conduisant à son rejet en première lecture fin juin.Au-delà de l’adoption de ce texte qui ne faisait aucun doute dans la chambre haute qui en est à l’initiative, les débats au Sénat ont surtout remis sur la table les passes d’armes des derniers jours.La coalition gouvernementale est en effet fragilisée par l’opposition frontale entre camp macroniste et droite, depuis que le patron des Républicains (LR) – et ministre de l’Intérieur – Bruno Retailleau s’est fendu d’une tribune au Figaro dans laquelle il plaide pour la fin des “subventions publiques” pour l’éolien et le photovoltaïque.”Une tribune dont je déplore les constats et les recommandations à de nombreux égards”, a martelé le ministre de l’Industrie Marc Ferracci (Renaissance) devant les sénateurs, assurant que “certaines énergies renouvelables sont très compétitives”.Lui défend “un mix énergétique équilibré combinant la puissance du nucléaire et le potentiel des énergies renouvelables”… Deux piliers qui figurent bien dans le texte examiné au Parlement. – 14 nouveaux réacteurs -Le groupe LR, première force au Sénat, s’est de son côté employé à expliquer que sa vision n’était pas incompatible avec celle de Bruno Retailleau, qui est d’ailleurs le coauteur du texte débattu au Sénat.”Il n’y a absolument pas de contradiction, car le financement des énergies renouvelables relève du projet de loi de finances. C’est là que des choix seront à faire”, a insisté le sénateur LR Alain Cadec. Mais, signe que le débat est loin d’être tranché à droite, la présidente LR d’Île-de-France Valérie Pécresse a dévoilé une position différente de M. Retailleau, dans une contribution publiée par La Tribune dimanche où elle fustige “la guerre stérile” rouverte entre nucléaire et renouvelables.La gauche n’a pas manqué de s’engager dans cette brèche, fustigeant ces dissensions comme l’absence de volet financier dans cette loi programmatique, mise au débat sans étude d’impact ni avis du Conseil d’Etat.”Quels seront les impacts de cette loi sur le prix de l’électricité ? Sur le montant nécessaire d’investissements publics ? Sur notre trajectoire climatique ? Sur notre souveraineté ? On n’en sait rien. C’est irresponsable”, s’est indigné l’écologiste Yannick Jadot. Les écologistes ont voté contre, les socialistes et communistes se sont eux abstenus.La majorité sénatoriale défend tout de même sa vision qu’elle juge “équilibrée”: d’une part une relance massive du nucléaire, avec notamment la construction de 14 nouveaux réacteurs; d’autre part des objectifs pour l’essor des énergies renouvelables avec d’ici 2030, une part d’énergie décarbonée d’au moins 58% de la consommation d’énergie en France, contre environ 40% actuellement. Cette architecture a fait l’objet de négociations entre gouvernement, sénateurs et députés de l’ex-majorité présidentielle, au point de faire quasiment consensus. – Pas de moratoire -En tout cas, le moratoire sur les énergies éolienne et solaire qui avait mis le feu aux poudres à l’Assemblée nationale, convainquant les groupes de l’ancienne majorité macroniste de voter contre l’ensemble du texte, n’est plus d’actualité: il ne peut plus être mis au débat en raison des règles de procédure parlementaire.Le Sénat n’y était de toute façon pas favorable, même s’il a voté une mesure précisant la nécessité de “privilégier le renouvellement des installations existantes” plutôt que l’implantation de nouveaux projets. Les sénateurs ont également plaidé pour que le gouvernement attende l’adoption définitive de cette loi pour finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la trajectoire énergétique qu’il entend publier prochainement par décret. Le décret sera publié “avant la fin de l’été”, a néanmoins assuré M. Ferracci… Un délai incompatible avec la deuxième lecture du texte par les députés fin septembre, puis la tenue d’une commission mixte paritaire attendue mi-octobre pour aboutir à une rédaction commune aux deux chambre du Parlement.

Faste royal et entente cordiale au premier jour de la visite d’Etat de Macron au Royaume-Uni

Après le faste royal, l’entente cordiale : le président français Emmanuel Macron a appelé mardi la France et le Royaume-Uni, devant le Parlement britannique, à “travailler ensemble” pour protéger l’ordre mondial hérité de 1945, à commencer par l’Ukraine, en renforçant les liens entre Londres et l’Union européenne.”Le Royaume-Uni et la France doivent aujourd’hui de nouveau montrer au monde que notre alliance peut faire toute la différence”, a-t-il lancé, au premier jour d’une visite d’Etat de trois jours, la première d’un président français depuis 2008, devant les deux chambres du Parlement dans le décor prestigieux et solennel du Palais de Westminster à Londres.”Clairement, nous devons travailler ensemble afin de défendre un multilatéralisme efficace et de protéger l’ordre international tel que nous l’avons forgé après la Deuxième Guerre mondiale”, a-t-il ajouté, s’exprimant 30 minutes durant, en anglais, sous les applaudissements nourris des députés et Lords.Dénonçant la “résurgence des pulsions impériales”, Emmanuel Macron a assuré que les Européens, Français et Britanniques en tête, “n’abandonneront jamais l’Ukraine”.”Nous nous battrons jusqu’à la dernière minute afin d’obtenir un cessez-le-feu, pour entamer les négociations afin de construire cette paix solide et durable, car c’est notre sécurité et nos principes qui sont en jeu en Ukraine”, a-t-il dit.Le chef de l’Etat français coprésidera jeudi avec le Premier ministre britannique Keir Starmer une réunion de la “coalition des volontaires”, qui réunit les pays engagés dans le renforcement des capacités de défense de l’Ukraine, et à terme la constitution d’une force de réassurance pour dissuder la Russie de reprendre l’offensive, une fois un cessez-le-feu conclu.- “Vive la France” -Le réarrimage du Royaume-Uni à l’Europe constitue une bonne voie en ce sens, a-t-il insisté, soulignant au passage que le Brexit a été “profondement regrettable” mais que “nous le respectons”.Il a indiqué “soutenir les efforts du Premier ministre Keir Starmer pour restaurer la confiance” entre Londres et l’UE.Longuement applaudi, il a aussi manié l’humour à l’anglaise. “Nous adorons la monarchie, surtout lorsqu’elle n’est pas chez nous”, a-t-il dit, déclenchant les rires, tout en remerciant le roi pour son hospitalité et en saluant “l’amitié” entre les deux peuples. Le président de la Chambre des communes Lindsay Hoyle pointant les fresques de batailles sur les murs de la galerie royale de Westminster, a concédé que la relation entre les deux peuples avait souvent été tumulteuse, avant de conclure son discours d’un vibrant “Vive la France”. Comme un symbole du lien entre les deux pays, Emmanuel Macron a aussi annoncé que la France allait prêter au Royaume-Uni la célèbre tapisserie de Bayeux. Elle sera exposée au British Museum entre septembre 2026 et juin 2027. En échange, le musée britannique, où Emmanuel Macron doit se rendre mercredi, va prêter à la France des pièces issues notamment du trésor de Sutton Hoo, un des joyaux de sa collection.Le couple Macron avait d’abord été accueilli dans la matinée par le prince héritier William et son épouse Kate, habillée en Dior, sur le tarmac de la base militaire de Northolt, à l’ouest de Londres.Emmanuel et Brigitte Macron ont ensuite rejoint à Windsor (ouest de Londres) le roi Charles III et la reine Camilla, près de deux ans après la visite d’Etat du couple royal en France.Après avoir écouté la Marseillaise, tous ont pris place dans des calèches royales, qui ont remonté la rue principale de Windsor pavoisée de drapeaux britanniques et français, jusqu’au château, où doit résider le couple présidentiel. Emmanuel Macron et le roi ont passé ensemble en revue des troupes lors d’une cérémonie dans la cour du château, avant de déjeuner en compagnie de leurs épouses, de William et Kate et d’autres convives.Après le froid qui a caractérisé les relations bilatérales franco-britanniques depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2020, la visite d’Etat du président français a lieu dans un climat qui s’est réchauffé entre les deux pays, avec l’arrivée du travailliste Keir Starmer à Downing Street il y a un an.La guerre en Ukraine, qui a remis les enjeux de défense et de sécurité au centre des préoccupations en Europe, a encore rapproché les deux alliés, principales puissances militaires du continent et détentrices de l’arme nucléaire.- Accord sur l’énergie -“Nos deux pays sont confrontés à une multitude de menaces complexes, provenant de multiples directions. En tant qu’amis et alliés, nous les affrontons ensemble”, doit ainsi affirmer le roi lors de son discours avant le dîner d’Etat prévu mardi soir. “Ces défis ne connaissent pas de frontières”, doit-il ajouter.Sur le front économique, l’Elysée a annoncé mardi que l’énergéticien public EDF allait prendre une participation de 12,5% dans la future centrale nucléaire britannique de Sizewell C, dans l’est de l’Angleterre. Sur le volet politique, un sommet bilatéral jeudi devrait acter un renforcement de la coopération en matière de défense et de lutte contre l’immigration illégale.Le président français a promis des résultats “tangibles” sur ces deux sujets.Côté britannique, les attentes sont fortes sur la lutte contre l’immigration clandestine, après un nombre record d’arrivées par la Manche depuis janvier (plus de 21.000).

Faste royal au premier jour de la visite d’Etat de Macron au Royaume-Uni

Le président français Emmanuel Macron a été accueilli mardi avec faste par le roi Charles III au premier jour de sa visite d’Etat au Royaume-Uni, et a annoncé le prêt de la tapisserie de Bayeux au British Museum.C’est “un moment important pour nos nations” et “c’est aussi un moment important pour notre Europe”, a déclaré sur X à son arrivée Emmanuel Macron, premier dirigeant d’un pays de l’Union européenne à effectuer une visite d’Etat au Royaume-Uni depuis le Brexit.L’Europe et le Royaume-Uni doivent “ouvrir de nouvelles voies de coopération” face aux “grands défis” mondiaux, a-t-il ajouté.Comme un symbole du lien entre les deux pays, il a annoncé aux quotidiens Ouest-France et Paris Normandie que la France allait prêter au Royaume-Uni la célèbre tapisserie de Bayeux. Elle sera exposée au British Museum entre septembre 2026 et juin 2027. En échange, le musée britannique, où Emmanuel Macron doit se rendre mercredi, va prêter à la France des pièces issues notamment du trésor de Sutton Hoo, un des joyaux de sa collection.Le couple Macron a d’abord été accueilli dans la matinée par le prince héritier William et son épouse Kate, habillée en Dior, sur le tarmac de la base militaire de Northolt, à l’ouest de Londres.Le couple présidentiel a été conduit au château de Windsor (ouest de Londres) où il a rejoint le roi Charles III et la reine Camilla, près de deux ans après la visite d’Etat du couple royal en France.Après avoir écouté la Marseillaise, tous ont pris place dans des calèches royales, qui ont remonté la rue principale de Windsor pavoisée de drapeaux britanniques et français, jusqu’au château, où doit résider le couple présidentiel. Emmanuel Macron et le roi ont passé ensemble en revue des troupes lors d’une cérémonie dans la cour du château, avant d’aller déjeuner en compagnie de leurs épouses, de William et Kate et d’autres convives.- Affronter les menaces “ensemble” -Après le froid qui a caractérisé les relations bilatérales franco-britanniques depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2020, la visite d’Etat du président français a lieu dans un climat qui s’est réchauffé entre les deux pays, avec l’arrivée du travailliste Keir Starmer à Downing Street il y a un an.La guerre en Ukraine, qui a remis les enjeux de défense et de sécurité au centre des préoccupations en Europe, a encore rapproché les deux alliés, principales puissances militaires du continent et détentrices de l’arme nucléaire.”Nos deux pays sont confrontés à une multitude de menaces complexes, provenant de multiples directions. En tant qu’amis et alliés, nous les affrontons ensemble”, doit ainsi affirmer le roi lors de son discours avant le dîner d’Etat prévu mardi soir. “Ces défis ne connaissent pas de frontières”, doit-il ajouter.Cette visite d’Etat a été qualifiée d'”historique” par Downing Street, tandis que côté français, on veut y voir le signe d’une “reconvergence” autour d'”intérêts partagés”, dans le sillage de la relance des relations voulue par le Premier ministre Keir Starmer avec l’UE.- Parade militaire -Emmanuel Macron, premier président français en visite d’Etat au Royaume-Uni depuis Nicolas Sarkozy en 2008, doit prononcer dans l’après-midi un discours au Parlement de Westminster, devant les membres de la chambre des Lords et des Communes réunis dans la Galerie Royale. Sur le front économique, l’Elysée a annoncé mardi que l’énergéticien public EDF allait prendre une participation de 12,5% dans la future centrale nucléaire britannique de Sizewell C, dans l’est de l’Angleterre. Mercredi, Emmanuel Macron verra Keir Starmer à Downing Street, participera à un évènement sur l’intelligence artificielle et à un dîner à la City de Londres. Sur le volet politique, un sommet bilatéral jeudi devrait acter un renforcement de la coopération en matière de défense et de lutte contre l’immigration illégale. Il s’agit d’adapter aux nouveaux enjeux de sécurité, en particulier à la menace russe, les accords de Lancaster House, signés en 2010 et colonne vertébrale de la coopération militaire bilatérale.- Immigration: traversées record -Attachés à peser sur le dossier ukrainien, Keir Starmer et Emmanuel Macron coprésideront jeudi une réunion en visioconférence des pays de la “coalition des volontaires”, mise sur pied pour garantir la sécurité de l’Ukraine dans la perspective d’un futur cessez-le-feu.Mais cette initiative reste tributaire des négociations entamées sous l’égide de l’administration Trump.Côté britannique, les attentes sont fortes en matière de lutte contre l’immigration illégale, après un nombre record d’arrivées par la Manche depuis janvier (plus de 21.000).Londres pousse depuis des mois pour que les forces de l’ordre françaises interviennent dans l’eau au départ afin de retenir les petites embarcations. Actuellement, conformément au droit de la mer, une fois ces bateaux à l’eau, les autorités françaises n’interviennent que pour du sauvetage mais Paris reconnaît travailler à une nouvelle doctrine.Sur ce sujet, Londres et Paris discutent aussi d’un échange de migrants, dans lequel le Royaume-Uni accepterait certains migrants et en renverrait autant en France. Le projet inquiète toutefois certains pays européens.

Bayrou renforce le rôle des préfets pour un Etat plus proche et plus lisible

François Bayrou a annoncé mardi à Chartres un renforcement du rôle des préfets, représentants de l’Etat dans les départements et les régions, afin de rendre les politiques publiques plus proches et plus lisibles dans ces territoires et tenter de faire au passage des économies.Les préfets de département auront “désormais la responsabilité de coordonner, de fédérer, de faire travailler ensemble tous ceux qui agissent au nom de l’Etat”, a résumé devant la presse le Premier ministre, après avoir échangé avec l’ensemble des préfets et les secrétaires généraux des ministères.”C’est le retour de l’Etat, un Etat fort au niveau local”, souligne une source gouvernementale.Son prédécesseur Michel Barnier (LR) a revendiqué sur X la paternité de cette réforme, “engagée en octobre”, “à (sa) demande” pour une action de l’État “plus simple, plus lisible”, a-t-il écrit, jugeant “bien et nécessaire que cette ambition soit poursuivie aujourd’hui”.Cette réforme est aussi “un moyen de rendre la dépense publique plus efficace, plus cohérente”, selon M. Bayrou, qui doit présenter mardi prochain son plan de redressement des finances publiques.Accompagné de plusieurs ministres, dont Bruno Retailleau (Intérieur), Catherine Vautrin (Santé et Travail) et Amélie de Montchalin (Comptes publics), le chef du gouvernement a auparavant rendu hommage au préfet et résistant Jean Moulin, qui occupa son dernier poste en Eure-et-Loir.- “Simplifier” -Le président Emmanuel Macron avait enjoint en mars 2024 aux hauts fonctionnaires de “simplifier plus vite” l’action publique et invité les préfets à devenir des “patrons de l’Etat”.Leur pouvoir est régi par un décret du 29 avril 2004, qui va être modifié et présenté en Conseil des ministres la “dernière semaine de juillet”, a précisé M. Bayrou. Le préfet deviendra “garant de la cohérence” de l’action de l’Etat et “coordonnera” l’action territoriale des établissements publics.Il s’agit de donner la capacité aux préfets “de mener avec le plus de souplesse possible des politiques territoriales adaptées aux besoins”, en tenant compte des différences entre les territoires, grâce à une “organisation plus lisible et mieux coordonnée”, alors que la création des grandes régions, la multiplication des interlocuteurs ont “éloigné” les lieux de décision des citoyens, explique une source gouvernementale.Cette “déconcentration” va “conforter” le département comme “échelon de référence” pour la mise en oeuvre des politiques publiques, souligne-t-elle.”Quand il y a des normes stupides ou qui ne correspondent pas à la vie du terrain, on peut déroger à ces normes. Pour ça aussi, il faudra que les préfets soient protégés”, a pointé le Premier ministre.Les prérogatives “managériales” des préfets seront renforcées: ils seront associés à la nomination des chefs de services de l’Etat, hors ceux nommés en Conseil des ministres, ainsi que des responsables des opérateurs publics, et contribueront à leur évaluation annuelle.- “Avis préalable” -Le préfet sera désormais le “délégué territorial” de l’ensemble des opérateurs, et non plus de quelques-uns seulement. Un récent rapport du Sénat relevait des carences dans la “capacité de pilotage” de ces agences, et recommandait d’en confier la tutelle aux préfets.Au nom d’une “plus grande proximité”, le préfet donnera un “avis préalable, systématique”, sur les implantations de services au public, y compris la carte scolaire, les finances publiques et l’offre de soins.Le préfet aura aussi le pouvoir de “réorienter un certain nombre de dépenses, par exemple de personnel, qui appartiennent à telle ou telle agence”, a précisé M. Bayrou.La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a promis de fusionner ou supprimer “un tiers” des opérateurs, escomptant en tirer 2 à 3 milliards d’euros d’économies d’ici à 2027, ce que conteste le rapport sénatorial qui ne chiffre les gains qu’à 540 millions d’euros.Dans ce cadre, le pouvoir de dérogation du préfet, possible depuis 2020 mais circonscrit à un nombre limité de matières, sera “élargi”. Il sera amené par exemple à privilégier les appels à projets locaux, et pourra boucler financièrement de “manière plus souple” les projets d’intérêt local. Le Sénat a adopté le 11 juin une proposition de loi dans ce sens. 

Hausse de la pauvreté : l’exécutif répond soutien à l’emploi et aux entreprises

Le gouvernement a insisté mardi sur le “soutien au travail et aux entreprises” comme réponse au taux de pauvreté record enregistré en France métropolitaine en 2023, rejetant les options d’une hausse de la taxation des ultra-riches ou d’une réorientation des aides aux entreprises. Des députés de gauche ont exhorté l’exécutif à faire contribuer davantage les plus grandes fortunes au lendemain de la publication de l’indicateur annuel de l’Insee faisant état d’un taux de pauvreté de 15,4% – du jamais-vu depuis au moins 30 ans – avec près de 10 millions de personnes concernées. Ils ont notamment plaidé en faveur de la “taxe Zucman” qui instaure un impôt plancher sur le patrimoine des 0,01% des contribuables les plus riches en France, afin de s’assurer qu’ils payent au moins 2% de leur fortune en impôt, ou encore en faveur d’une réorientation des aides aux entreprises. “Nous croyons à deux choses (…) au travail” mais “aussi à l’entreprise”, a répondu la ministre chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. “Nous ne pensons pas que faire partir les 1.800 entrepreneurs qui ont réussi et créent des emplois dans ce pays résoudra quoi que ce soit”. “Le CAC 40 aujourd’hui c’est 1,2 million d’emplois en France, les 6.000 plus belles ETI (entreprises de taille intermédiaire, ndlr) de France, ce sont 4 millions d’emplois et ce sont ces emplois que nous devons développer”, a-t-elle ajouté. “Oui nous voulons un système social fort, pour cela nous voulons des entreprises fortes et un système fiscal efficace. Ma main ne tremble pas face à la fraude et notre main ne tremblera pas s’il faut prendre des dispositions législatives lutter plus efficacement contre la sur-optimisation fiscale”. “La première réponse au défi” de la pauvreté “c’est bien le travail, c’est bien soutenir nos entreprises”, a abondé le ministre de l’Économie et des Finances Eric Lombard quelques minutes plus tard, jugeant impossible de répondre à la pauvreté en “affaiblissant les entreprises et notre tissu économique”. La ministre du Travail et des Solidarités Catherine Vautrin a de son côté mis en avant les “10 millions supplémentaires d’aide d’alimentaire dans le budget 2025” et la revalorisation en avril 2024 de 4,6% des minima sociaux – revalorisation “non prise en compte” dans les chiffres de l’Insee portant sur l’année 2023.

A Windsor, accueil chaleureux du roi Charles pour la visite d’Etat de Macron

Baise-mains, accolades et sourires, le couple Macron a retrouvé mardi avec un plaisir visible le roi Charles III et son épouse Camilla pour la première visite d’Etat au Royaume-Uni d’un président français en 17 ans.Invité au château de Windsor, le président français a été reçu avec tous les honneurs de la pompe royale, pour la première étape de sa visite, qui prendra ensuite un tour plus politique.Lui et le roi Charles se sont déjà vus à plusieurs reprises ces dernières années et leur relation est chaleureuse. Ils l’ont encore démontré mardi, avec des échanges naturels et conviviaux malgré un protocole réglé au millimètre.A leurs côtés, leurs épouses – Brigitte, vêtue d’une robe blanche, et la reine Camilla dans une tenue vert vif – ont semblé très à l’aise et se sont fait une bise peu protocolaire, dans ce qui semble être devenue une habitude pour les deux femmes que lie un même amour pour la littérature.Vers midi, après avoir écouté la Marseillaise, les deux couples ont pris place dans des calèches royales: le roi et Emmanuel Macron dans une première, leurs épouses dans une deuxième.Derrière eux, le prince William et la princesse Kate en tenue Dior suivent en compagnie de la ministre française de la Culture Rachida Dati et du ministre de la Défense Sébastien Lecornu.La scène avait un air de déjà vu pour la ministre, visiblement ravie, qui avait aussi accompagné Nicolas Sarkozy et Carla Bruni en 2008.Une foule nombreuse, habitants de Windsor et touristes, est massée sur leur passage, derrière les barrières de sécurité. – “ils s’entendent bien” -“C’est bien mieux qu’à Londres. C’est un bel endroit pour avoir une visite d’Etat”, déclare à l’AFP Suzanne Gardener, retraitée de 64 ans venue avec son mari voir le cortège passer.La ville, située à une trentaine de km à l’ouest de Londres, et son château, où la défunte reine Elizabeth II est inhumée, ont été préférés au palais de Buckingham à Londres, en plein travaux de rénovation.”J’espère que (le président Macron) a aimé et sa femme aussi” et “je crois qu’ils s’entendent bien” avec le roi et la reine, ajoute Suzanne Gardener.Arrivés dans la cour du château, une Marseillaise, suivie d’un God Save The King retentissent, joués par un régiment des Scots Guards, aux célèbres bonnets en poil d’ours.Puis le roi, la reine, les Macron, le prince William et la princesse Kate descendent de leurs calèches. Charles III, Camilla et les  Macron prennent position sous la tente d’honneur, le prince et la princesse tout à côté.Après un salut royal, le président français et le roi passent en revue les troupes, tandis que les avions survolent bruyamment le château, situé non loin de l’aéroport de Heathrow.- oeil rouge -Le roi ne peut masquer un oeil rougi par l’éclatement d’un vaisseau sanguin la veille, selon le palais de Buckingham.Au moment où les deux dirigeants s’apprêtent à rejoindre leurs épouses, le président français évite de justesse un accroc au protocole, en manquant de peu de saisir le roi par l’épaule.Pendant ce temps, Brigitte et Camilla bavardent en souriant, visiblement à l’aise.Les trois couples ont ensuite déjeuné à Windsor, avant un banquet d’Etat dans la soirée, avec environ 150 invités.La présence de Kate, qui se remet d’un cancer, n’a pas été officiellement confirmée par le palais au dîner.Vêtue d’un ensemble veste et robe Dior couleur rose des sables, et d’un chapeau assorti, la princesse accompagnait mardi matin le prince William pour accueillir le couple Macron à sa descente d’avion.

Programmation énergétique: débats scrutés au Sénat, sur fond de discorde gouvernementale

Les désaccords gouvernementaux autour des énergies renouvelables se sont invités mardi au Sénat avec l’examen d’une loi sur l’avenir énergétique de la France actant une relance massive du nucléaire, censée aider l’exécutif à finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) “avant la fin de l’été”.Les débats sur la proposition de loi du sénateur Les Républicains Daniel Gremillet (Vosges) se sont ouverts en début d’après-midi. Un vote sur le texte est prévu dans la soirée ou dans la nuit.Mais au-delà du scrutin, qui sera sauf surprise largement favorable, ce sont les passes d’armes des derniers jours qui ont cristallisé les discussions.La coalition gouvernementale est en effet fragilisée par l’opposition frontale entre camp macroniste et droite, depuis que le patron des Républicains (LR) – et ministre de l’Intérieur – Bruno Retailleau s’est fendu d’une tribune au Figaro dans laquelle il plaide pour la fin des “subventions publiques” pour l’éolien et le photovoltaïque… “Une tribune dont je déplore les constats et les recommandations à de nombreux égards”, a martelé le ministre de l’Industrie Marc Ferracci (Renaissance) devant les sénateurs, assurant que “certaines énergies renouvelables sont très compétitives”.Lui défend “un mix énergétique équilibré combinant la puissance du nucléaire et le potentiel des énergies renouvelables”… Deux piliers qui figurent bien dans le texte examiné au Parlement.- 14 nouveaux réacteurs -Le groupe LR, première force au Sénat, s’est de son côté employé à expliquer que sa vision n’était pas incompatible avec celle de Bruno Retailleau, qui est d’ailleurs le coauteur du texte débattu au Sénat.”Il n’y a absolument pas de contradiction, car le financement des énergies renouvelables relève du projet de loi de finances. C’est là que des choix seront à faire”, a insisté le sénateur LR Alain Cadec. La gauche n’a pas manqué de s’engager dans cette brèche, fustigeant l’absence de volet financier dans cette loi programmatique, mise au débat sans étude d’impact ni avis du Conseil d’Etat.”Quels seront les impacts de cette loi sur le prix de l’électricité payée par les Français ? Sur le montant nécessaire d’investissements publics ? Sur notre trajectoire climatique ? Sur notre souveraineté? On n’en sait rien. C’est irresponsable”, s’est indigné l’écologiste Yannick Jadot.La majorité sénatoriale défend tout de même sa vision qu’elle juge “équilibrée”: d’une part une relance massive du nucléaire, avec notamment la construction de 14 nouveaux réacteurs; d’autre part des objectifs pour l’essor des énergies renouvelables avec d’ici 2030, une part d’énergie décarbonée d’au moins 58% de la consommation d’énergie en France, contre environ 40% actuellement. Cette architecture a fait l’objet de négociations entre gouvernement, sénateurs et députés de l’ex-majorité présidentielle, au point de faire quasiment consensus. – Examen chaotique -C’est une prouesse au vu des conditions chaotiques de l’examen du texte à l’Assemblée nationale. Il y avait été dénaturé à l’initiative notamment du Rassemblement national et des Républicains : un amendement de ces derniers instaurant un moratoire sur les énergies éolienne et solaire avait mis le feu aux poudres, convainquant les groupes de l’ancienne majorité macroniste de voter contre l’ensemble du texte.En seconde lecture, cette disposition ne peut plus être mise au débat en raison des règles de procédure parlementaire. Le Sénat n’y était de toute façon pas favorable, même s’il a voté une mesure précisant la nécessité de “privilégier le renouvellement des installations existantes” plutôt que l’implantation de nouveaux projets. Pour cette deuxième lecture, les sénateurs ont par ailleurs choisi de condenser la proposition de loi en supprimant une douzaine d’articles, soit environ un tiers du texte, privilégiant le volet programmatique par rapport aux mesures de simplification. L’objectif: accélérer la navette parlementaire.Mais cela pourrait ne pas suffire pour convaincre le gouvernement d’attendre l’adoption définitive de cette loi pour finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la trajectoire énergétique qu’il entend publier prochainement par décret. Le décret sera publié “avant la fin de l’été”, a en effet assuré M. Ferracci… Un délai incompatible avec la deuxième lecture du texte par les députés fin septembre, puis la tenue d’une commission mixte paritaire attendue mi-octobre pour aboutir à une rédaction commune aux deux chambre du Parlement.

Energie: “des filières entières vont licencier” en cas de moratoire sur les renouvelables, selon Ferracci

Des “filières entières vont licencier” si un moratoire sur le financement des énergies renouvelables devait être décidé, car il y a beaucoup d’emplois industriels associés à l’éolien et au photovoltaïque, a souligné mardi le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci sur CNews et Europe 1.”Un moratoire sur les énergies renouvelables, ce serait d’abord un moratoire sur l’emploi. Ça veut dire plein de projets d’investissement qui vont s’arrêter, ça veut dire des filières entières qui vont licencier”, a déclaré le ministre.Ses propos interviennent le jour où le Sénat doit examiner la proposition de loi du sénateur Les Républicains Daniel Gremillet (Vosges) qui divise le camp macroniste et la droite depuis que le patron des Républicains Bruno Retailleau, membre du gouvernement, a plaidé pour la fin des “subventions publiques” pour l’éolien et le photovoltaique.”Je note qu’il (Bruno Retailleau, NDLR) a défendu les éoliennes par le passé lorsqu’il était président du conseil général de Vendée”, a relevé M. Ferracci.Évoquant les usines de Cherbourg, Saint-Nazaire, ou du Havre où sont fabriquées ou assemblées des pâles et composants d’éoliennes, le ministre a fait valoir les “8.000 emplois” de la seule filière des éoliennes en mer.”Si on étend cela à toutes les énergies renouvelables, le photovoltaïque, ce sont des dizaines de milliers d’emplois, a-t-il ajouté.Sans jamais prononcer le mot de climat, le ministre a souhaité la fin de la “guerre de religion” entre nucléaire et renouvelables. Il a notamment souligné l’enjeu de “souveraineté énergétique” de l’éolien et du photovoltaïque.”Aujourd’hui, nous avons besoin d’électrifier nos usages pour moins dépendre du gaz et du pétrole: 60% de notre consommation énergétique, c’est du gaz et du pétrole importé, c’est 70 milliards d’euros de déficit sur notre balance commerciale et c’est une dépendance vis-à-vis de la Russie” notamment, a-t-il fait valoir.”Certaines énergies renouvelables, l’éolien terrestre en particulier, sont aussi compétitifs — autour de 70 euros du megawattheure pour le coût de production — que le nucléaire existant”, a-t-il ajouté. “Le sujet c’est électricité décarbonée contre énergie fossile. Moi, ce que je veux, c’est qu’on sorte de la dépendance au gaz et au pétrole que nous importons”, a-t-il dit.Devant les sénateurs l’après-midi, le ministre a par ailleurs rappelé l'”ambition claire du gouvernement” de publier le décret de la programmation pluriannuelle de l’énergie, très attendu des acteurs de l’énergie, “avant la fin de l’été”, sans attendre la 2e lecture de la proposition de loi Gremillet à l’Assemblée nationale.”C’est indispensable pour donner de la visibilité aux porteurs de projets, indispensable pour lancer les appels d’offres pour l’éolien en mer (…), indispensable pour que nos industriels investissent, que nos territoires planifient”, a justifié le ministre. La 2e lecture de la proposition de loi Gremillet à l’Assemblée nationale devrait avoir lieu les 22 et 23 septembre, ce qui permet d’envisager une adoption définitive de la proposition de loi autour de la mi-octobre, selon plusieurs parlementaires.Or le Sénat et son président Gérard Larcher ont plaidé ces derniers jours pour que le gouvernement attende la fin des débats parlementaires pour publier le décret. Le ministre a assuré que cette “programmation serait aménagée par rapport à celle qui a été mise en consultation en mars 2025 pour tenir compte des débats parlementaires et des votes”.