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Pétition contre la loi Duplomb: plus d’1,5 million de signatures, le gouvernement marche sur des oeufs

Plus d’1,5 million de signatures : devant la mobilisation citoyenne inédite contre la loi Duplomb, décriée pour son impact environnemental, certaines voix au sein du camp présidentiel demandent de saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire et le gouvernement s’est dit “disponible” pour un nouveau débat au Parlement.La portée d’un tel débat resterait toutefois limitée, car si les différents groupes politiques pourront exprimer leurs positions, il ne permettra pas seul de revenir sur les dispositions déjà adoptées. La pétition, lancée par une étudiante sur le site de l’Assemblée nationale, dénonce cette loi qui prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes – interdit en France mais autorisé en Europe.En une dizaine de jours seulement, elle a recueilli plus de 1,5 million de signatures. Soit largement au-dessus du seuil requis des 500.000 pour obtenir un débat en séance, si la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale, qui fixe l’agenda, en décide ainsi mi-septembre lors de la rentrée parlementaire.Une issue qui fait désormais peu de doute, de nombreux responsables politiques s’étant prononcés favorablement, y compris ceux en soutien du texte, à commencer par la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet (Renaissance). Le patron des députés MoDem, Marc Fesneau, s’est aussi dit prêt à soutenir la démarche.Même écho chez Marine Le Pen, qui avait voté pour la loi, mais a estimé que “seul un débat démocratique” pourrait restaurer “la confiance” des citoyens face aux “mensonges” accompagnant selon elle la pétition.Sous pression, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a dit lundi soir que le gouvernement était  “pleinement disponible” pour ce débat.La gauche, vent debout contre la loi durant son examen chaotique, a elle tenté de tirer avantage de cette mobilisation citoyenne.Jean-Luc Mélenchon (LFI) a loué une “action populaire de masse”.”C’est une lutte qui ne fait que commencer”, a prévenu la députée écologiste Sandrine Rousseau. “Lors des prochaines niches parlementaires (journées réservées aux textes des groupes politiques, NDLR), chaque groupe du Nouveau Front populaire aura comme texte l’abrogation” de cette loi, a-t-elle assuré.Les socialistes ont confirmé vouloir porter “à la rentrée une proposition de loi abrogeant les graves reculs de la loi Duplomb”. – Deuxième délibération -“Instrumentalisation de la gauche et des écologistes”, répondent ses défenseurs, en premier lieu son auteur, le sénateur LR Laurent Duplomb. “Quand on diabolise les choses et quand on fait peur à tout le monde, on peut avoir ce résultat”.L’acétamipride est réclamé par les producteurs de betteraves et de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale de leurs concurrents européens. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”. Ses effets sur l’humain sont aussi source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur.Dans le camp présidentiel, on cherche la bonne formule pour tenir compte du succès de la pétition sans remettre en cause la loi votée au Parlement. Gabriel Attal, patron du parti présidentiel Renaissance, a ainsi souhaité que le gouvernement saisisse l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) afin qu’elle donne son avis sur le texte en amont de l’éventuel futur débat parlementaire, une proposition soutenue par la ministre de la Transition Agnès Pannier-Runacher.Mais pour M. Duplomb, la pétition vise surtout à “mettre de la pression sur le Conseil constitutionnel” qui doit se prononcer sur la loi d’ici au 10 août.S’il la valide, la gauche appelle Emmanuel Macron à demander alors au Parlement une deuxième délibération, comme le lui permet la Constitution.Une telle décision pourrait déclencher cependant une crise gouvernementale avec les LR au coeur de l’été.”Le chemin de cette loi n’est pas terminé puisque le Conseil constitutionnel a été saisi. Le président ne peut dès lors pas s’exprimer tant que les Sages n’ont pas rendu leur décision”, a répondu à l’AFP l’entourage d’Emmanuel Macron.La loi Duplomb contient d’autres mesures controversées, sur le rôle de l’Anses ou le stockage de l’eau pour l’irrigation des cultures (méga-bassines).Elle cristallise les tensions depuis de nombreux mois.Lundi, l’entourage du ministre de la Justice Gérald Darmanin a indiqué qu’il demanderait aux procureurs de la République d’être d’une “grande fermeté” face aux “menaces inacceptables” subies par “de nombreux parlementaires” du fait de leur vote sur la loi Duplomb. Selon le ministère de l’Intérieur, neuf “atteintes” à des parlementaires (dégradations de permanences, outrages sur les réseaux sociaux…) ont été recensées. 

Le ministre français des Affaires étrangères rencontre Zelensky à Kiev

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est entretenu lundi de la coopération militaire avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l’occasion d’une visite officielle à Kiev, peu après une nouvelle vague de frappes russes.Dans ce contexte, M. Barrot a assuré sur X que les Européens continueront “d’accroître la pression sur Vladimir Poutine” et réaffirmé le “soutien indéfectible” de la France envers l’Ukraine.Il s’est entretenu avec le président Volodymyr Zelensky, le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga et la nouvelle Première ministre Ioulia Svyrydenko.Après sa rencontre avec le ministre français, M. Zelensky a indiqué avoir “discuté du soutien en matière de défense, en particulier des moyens de défense antiaérienne” et de la formation des soldats ukrainiens.Il a aussi assuré sur X que “des entreprises françaises ont décidé de commencer à fabriquer des drones en Ukraine”, sans préciser lesquelles.”C’est en faisant pression sur la Russie d’une part, et en apportant un soutien résolu à l’Ukraine d’autre part, que nous parviendrons à mettre fin à cette guerre lâche et honteuse”, a déclaré de son côté dans la soirée M. Barrot.Il a affirmé que les nouvelles sanctions européennes contre la Russie, adoptées vendredi, visaient à “accroître le coût de cette guerre invraisemblable” et obtenir un cessez-le-feu, auquel se refuse toujours le Kremlin.Jean-Noël Barrot, en visite pour deux jours en Ukraine, s’est par ailleurs rendu à la station de métro Loukianivska de Kiev, l’un des sites endommagés par les frappes de la nuit et qui, comme d’autres stations, sert habituellement d’abri à la population, a constaté une journaliste de l’AFP.M. Barrot est arrivé peu après la levée des alertes aériennes à Kiev, où les attaques russes ont fait au moins un mort et neuf blessés, selon les secours.Le ministre s’est également à l’ancienne centrale de Tchernobyl, située près de la capitale ukrainienne, où a eu lieu le pire accident nucléaire de l’Histoire, en avril 1986.La France a contribué à la réparation d’une structure de confinement radiologique de la centrale, structure qui, selon Kiev, a été endommagée par un drone russe en février 2025, sans entraîner de rejet de radioactivité.Accompagné d’un petit groupe de journalistes, dont l’AFP, M. Barrot a inspecté la structure, où un trou dans l’arche était encore clairement visible.Le ministre s’est retrouvé temporairement coincé dans un ascenseur du site avec certains membres de son équipe alors qu’ils quittaient le bâtiment. Le groupe a toutefois réussi à actionner le mécanisme manuellement et à s’en tirer sans grande peine.L’Ukraine a bénéficié de plus de sept milliards d’euros d’aide militaire et financière de la part de la France depuis le début de l’invasion russe en 2022, selon les chiffres de l’institut de recherche allemand Kiel.

Attal propose une “nouvelle donne” écologique en même temps qu’économique

Gabriel Attal, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles, a défendu lundi une “nouvelle donne” écologique en même temps qu’économique, en présentant les propositions de son parti Renaissance dans ces deux matières qu’il se refuse à opposer. Désireux de “faire rimer écologie et prospérité”, l’ancien Premier ministre et secrétaire général du parti présidentiel a souligné dans une conférence de presse la “nécessité de traiter l’un et l’autre de concert”, déplorant qu'”à droite comme à gauche, on oppose toujours écologie et économie”.Dans ces propositions issues de “conventions thématiques” du parti, le patron de Renaissance et chef de file des députés macronistes a évoqué une loi de programmation écologique tous les cinq ans. “L’écologie ça se négocie comme le modèle social”, a fait valoir l’eurodéputé Pascal Canfin qui veut mettre toutes les parties prenantes autour d’une table pour atteindre des objectifs environnementaux.M. Attal a également défendu “une écologie de la voiture” en aidant “chacun à avoir accès à un véhicule propre”. Il a suggéré à cet égard de baisser la TVA sur les voitures électriques de 20 à 5,5% en remplacement de la prime à la conversion, et d’étendre l’offre de location aux véhicules électriques d’occasion.Il a aussi proposé la création d’un “compte épargne carbone-transition” pour que l’équivalent de ce que les Français paient en taxes carbone soit “isolé sur un compte” destiné à “financer des dépenses de transition énergétique” comme la rénovation de son logement.Au nom de la “souveraineté”, Gabriel Attal a souhaité notamment que les “trois quarts” de l’énergie soient produits en France “dans les prochaines années” et défendu un mix d’énergies nucléaire et renouvelables.”Ceux qui refusent le nucléaire et le renouvelable organisent notre vassalisation au Moyen-Orient et parfois à des régimes islamistes et autoritaires”, a-t-il cinglé, dans une allusion au ministre de l’Intérieur et président du parti Les Républicains Bruno Retailleau, qui propose de supprimer les aides aux énergies renouvelables, ce que conteste sa collègue de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher.Présente à la conférence de presse, Mme Pannier-Runacher “porte haut nos valeurs et le refus strict et total de la grande régression climatique que certains veulent nous imposer, y compris (…) au sein du gouvernement”, l’a défendue M. Attal.L’écologie est aussi une question “de sécurité et de contrôle de nos frontières”, a estimé le patron de Renaissance. “Agir contre le dérèglement climatique, c’est aussi éviter des vagues migratoires massives demain”.Parmi ses propositions économiques, il entend baisser les impôts de production et s’est dit prêt à “assumer une part de protectionnisme” en ne respectant pas les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) quand “plus personne ne (les) respecte”. Il a proposé aussi des “zones” franches appelées “mini-Singapour” pour favoriser l’innovation et un grand plan de formation à l’intelligence artificielle. 

Législative partielle: Attal regrette que LR présente Barnier “sans se coordonner” avec Renaissance

Le secrétaire général de Renaissance, Gabriel Attal, a regretté lundi que Les Républicains ne se soient pas coordonnés avec son parti pour la législative partielle prévue à Paris à la rentrée, alors que le député sortant siégeait dans les rangs du parti présidentiel.  “Je regrette que certaines formations politiques (…) fassent le choix d’annoncer une candidature sans même se coordonner avec les autres formations politiques”, a déclaré l’ancien Premier ministre en marge d’une conférence de presse sur les propositions de Renaissance en matière d’écologie et d’économie.”Vous avez bien compris que je parle ici des LR”, a ajouté Gabriel Attal, en allusion à la candidature annoncée il y a une semaine par Michel Barnier, immédiatement adoubé par le patron de LR Bruno Retailleau et même par le parti qui l’a présenté dans la foulée sur les réseaux sociaux comme “notre nouveau député”.”On cherchera toujours à tendre la main, à essayer de rassembler pour ces échéances qui se présentent à nous”, a ajouté le patron des députés EPR, groupe auquel appartenait le sortant Jean Laussucq, qui a été déclaré inéligible par le Conseil constitutionnel.La candidature de Michel Barnier a déclenché une guerre ouverte avec la ministre de la Culture Rachida Dati, également membre de LR, qui a elle aussi fait savoir qu’elle envisageait de se présenter dans la deuxième circonscription de Paris, qui s’étend le long de la Seine, du VIIe arrondissement dont elle est la maire jusqu’au Ve.

La pétition contre la loi Duplomb franchit le million de signatures, débat inédit en vue à l’Assemblée

La pétition contre la loi Duplomb a franchi dimanche la barre du million de signatures sur le site de l’Assemblée nationale, ravivant les querelles autour de ce texte très contesté qui pourrait se retrouver au coeur d’un débat inédit au Parlement à défaut d’être abrogé. Du jamais-vu: il est possible de déposer des pétitions sur le site du Palais Bourbon depuis 2019 mais une seule, contre la Brav-M, brigade de policiers motorisés de répression de l’action violente, avait jusqu’ici recueilli 260.000 signatures, très loin de celle-ci.Cette pétition a été lancée par une étudiante le 10 juillet, deux jours après l’adoption du texte du sénateur Les Républicains (LR) Laurent Duplomb, qui autorise la réintroduction sous condition d’un pesticide interdit en France mais autorisé ailleurs en Europe.A partir du seuil des 500.000 signatures, atteint samedi, et à condition qu’elles soient issues d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique. Mais la loi ne sera pas réexaminée sur le fond et encore moins abrogée.La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet s’est dite dimanche sur franceinfo “favorable” à cette hypothèse. Mais, ce débat “ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée” qui va, selon elle, “sauver un certain nombre de nos agriculteurs”.- “Renoncer” -Eléonore Pattery, étudiante de 23 ans à l’origine de la pétition, ne souhaite pas répondre aux sollicitations médiatiques, estimant sur le réseau social Linkedln que “les voix qui s’élèvent partout dans le pays (la) représentent déjà très bien”. Elle a été abondamment relayée sur les réseaux sociaux et quelque 500.000 personnes supplémentaires l’ont signé en 24 heures, entre samedi et dimanche. Opposants et partisans de la loi, qui s’étaient fortement mobilisés pendant son examen, ont exprimé de nouveau dimanche leurs désaccords.Le député LFI Ugo Bernalicis a appelé “solennellement” l’exécutif “à entendre la voix du peuple qui refuse le passage en force” et à “renoncer à promulguer cette loi”.Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, a demandé une “deuxième délibération” au Parlement, comme peut le décider le président Emmanuel Macron, ce qui retarderait sa promulgation, et souhaité “battre le record” des deux millions de signatures recueillies en 2019 en soutien à L’Affaire du siècle, un collectif d’ONG qui poursuit en justice des Etats pour leur inaction climatique.”Cette pétition historique est le symptôme d’un raz-de-marée de la population devant les reculs répétés du gouvernement en matière d’environnement”, a encore commenté Générations Futures. Contacté par l’AFP, le ministère de l’Agriculture n’a pas souhaité réagir.Un débat pourrait “au moins mettre en évidence les positionnements des députés” sur leur vote, a affirmé à l’AFP Emilie Deligny, secrétaire générale de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, en soulignant “l’enjeu de santé publique” du pesticide contesté.A l’inverse, Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, premier syndicat agricole, très favorable à la loi Duplomb, estime que l’agriculture française “disparaîtra” si on lui impose “des normes supérieures” à celles de ses voisins. Son homologue de la Coordination rurale, 2e syndicat, Véronique Le Floc’h suggère, “si les gens ne veulent pas” du pesticide, d'”interdire toutes les importations qui auraient eu recours à ce produit”.- “Révision démocratique” -Adoptée le 8 juillet au Parlement, la loi Duplomb prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe.Ce produit est réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”. Ses effets sur l’humain sont aussi source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur. La pétition réclame également “la révision démocratique” des conditions de l’adoption de la loi, qui a connu un parcours expéditif avec une motion de rejet préalable, déposée par son rapporteur Julien Dive (LR) pourtant favorable au texte. Le député l’avait justifié en dénonçant l'”obstruction” de la gauche, qui avait déposé plusieurs milliers d’amendements.L’absence de réel débat dans l’hémicycle est un des arguments avancés par les députés de gauche qui ont déposé un recours le 11 juillet devant le Conseil constitutionnel, espérant sa censure pour vice de procédure.La possibilité de déposer des pétitions sur le site de l’Assemblée est un exemple de “démocratie participative qui pourrait faire bouger des lignes”, estime la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina. Cela “met une pression politique” sur les députés, abonde son collègue Benjamin Morel.

Le prince Albert II célèbre ses 20 ans de règne avec les Monégasques

Le prince Albert II de Monaco a fêté ses 20 ans de règne samedi avec les Monégasques, lors d’un cocktail sur la place du palais qu’il a voulu intime et festif, loin des turbulences qui secouent la principauté depuis quelques anneés.Accompagné de son épouse Charlène, de leurs enfants Jacques et Gabriella, de ses soeurs Caroline et Stéphanie et de l’ensemble de la famille princière, Albert II a été applaudi par des milliers d’invités, face à de vastes buffets dressés sous des toiles aux couleurs rouge et blanc de Monaco.”Tout ce que je fais, chaque jour, que ce soit ici, dans les enceintes internationales, dans la solitude de mon bureau ou sur des mers lointaines, je le fais pour vous”, a-t-il lancé, avant de rappeler les “vertus essentielles” pour son pays : “le travail, le sens de l’accueil, l’intérêt pour l’innovation, l’attachement à l’éthique et l’ouverture à l’international”.Sous une chaleur lourde, la famille princière a ensuite déambulé parmi les invités, dans une ambiance jazzy, avant, plus tard dans la soirée, de couper son gâteau d’anniversaire, une pièce montée recouverte de macarons blancs et rouges servie ensuite à tous les convives, toujours en musique.”Nous sommes plus de 9.900 Monégasques, nous sommes tous présents pour soutenir notre pays et c’est un plaisir”, a salué Frédéric Purasso, entrepreneur de 43 ans.Célibataire sportif et séducteur en 2005, Albert II, qui a désormais endossé le costume de père de famille comblé, règne depuis la mort de son père Rainier III le 6 avril 2005. Mais son avènement n’avait été célébré qu’en juillet, à l’issue d’une période de deuil. – “Argent et vertu” -En 20 ans, Albert II a réussi à faire entendre sa voix sur l’environnement et à accompagner la réussite économique affolante de son micro-Etat de 2 km2 qui allie climat méditerranéen, luxe, casinos, restaurants étoilés, vues spectaculaires sur la grande bleue, sécurité et absence d’impôt sur les sociétés ou sur le revenu.L’immobilier y est le plus cher du monde et le PIB s’est élevé à 9,4 milliards d’euros en 2023, en hausse de près de 50% depuis 2014. Mais Monaco peine à s’aligner sur les exigences internationales de transparence et de lutte contre le blanchiment ou la corruption. Et le micro-Etat est aussi secoué par une bataille médiatique et judiciaire impliquant d’anciens proches d’Albert II accusés de malversations, qui dénoncent en retour une mainmise du magnat de l’immobilier Patrice Pastor sur la principauté.Une situation paradoxale pour un prince qui lors de sa prise de pouvoir avait marqué les esprits en assurant qu'”argent et vertu doivent se conjuguer en permanence”.Mais “ne prêtons pas attention à ceux qui veulent nous désunir, nous affaiblir, nous décourager”, a lancé le prince samedi dans son discours face aux Monégasques.”Quand on est une grande famille, qu’on a une belle vie, il y a toujours des moments où des gens sont jaloux”, a commenté de son côté Michèle Robillon, retraitée de 60 ans.En plus de ces 20 ans de règne d’Albert II, Monaco peut aussi célébrer la fin d’une période de turbulences entamée à la mort prématurée en janvier du chef du gouvernement Didier Guillaume. Nommé après cinq mois de tergiversations, le conseiller d’Etat Philippe Mettoux avait renoncé à la dernière minute, fin juin.Mais un successeur a été nommé, l’ancien préfet de la région Paca Christophe Mirmand. Et celui-ci doit entrer en fonction lundi.

Barnier assure n’avoir “aucune ambition municipale” à Paris en 2026

Michel Barnier, candidat à la législative partielle dans la seconde circonscription de Paris, assure n’avoir “aucune ambition municipale” dans la capitale en 2026, dans un courrier adressé aux militants parisiens et publié sur X.”Je n’ai aucune ambition municipale. Mon engagement est exclusif et loyal : représenter notre circonscription à l’Assemblée nationale, avec sérieux, dignité et constance”, écrit-il. “Je souhaite exprimer une voix respectueuse et posée dans un hémicycle trop souvent divisé.” L’annonce, mardi, de la candidature de l’ex-Premier ministre dans la huppée deuxième circonscription de la capitale a déclenché la colère de Rachida Dati. La maire du 7e arrondissement, qui vise ouvertement l’Hôtel de ville, a fait savoir qu’elle envisageait aussi de se présenter à cette législative partielle.Samedi soir, comme pour donner un coup d’accélérateur à cette candidature, la ministre s’est affichée sur X, tout sourire, avec des habitants et des commerçants du 6e arrondissement, aux côtés du maire LR Jean-Pierre Lecoq.Certains dans l’entourage de Rachida Dati disent suspecter Michel Barnier de vouloir se présenter à sa place à Paris en 2026, au cas où elle serait “empêchée” après sa mise en examen dans une affaire de corruption avec l’ex-patron de Renault Carlos Ghosn.Cette bataille d’ambitions entre deux poids lourds des Républicains fait désordre dans un parti où les rivalités sont exacerbées entre le patron de LR Bruno Retailleau et celui du groupe à l’Assemblée, Laurent Wauquiez.Bruno Retailleau soutient clairement la candidature de Michel Barnier dans la deuxième circonscription de la capitale.Laurent Wauquiez a lui voté la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon, Marseille (PLM) qui prévoit un suffrage plus direct pour l’élection du maire et pourrait avantager Rachida Dati dans sa course à la mairie de Paris. Les sénateurs du groupe LR, dont Bruno Retailleau a été le président, ont en revanche voté contre la PLM. La commission nationale d’investiture des Républicains doit se prononcer le 28 juillet sur son candidat dans la deuxième circonscription.Cette législative partielle doit se tenir à la rentrée, au plus tard mi-octobre.Elle fait suite à l’invalidation par le Conseil constitutionnel, pour irrégularités dans ses comptes de campagne, de l’élection du député macroniste Jean Laussucq. 

Une pétition contre la loi Duplomb réunit 500.000 signatures sur le site de l’Assemblée, du jamais-vu

Une pétition demandant l’abrogation de la loi Duplomb et sa mesure très contestée de réintroduction d’un pesticide a réuni samedi 500.000 signatures sur le site de l’Assemblée nationale, du jamais-vu, rouvrant la voie à une discussion sur le bien-fondé de cette loi mais pas à son rééxamen.Lancée par une étudiante le 10 juillet, soit deux jours après l’adoption du texte du sénateur Les Républicains Laurent Duplomb, la pétition a franchi samedi à 16H00 les 500.000 signatures. A partir de ce seuil, et si les signatures sont issues d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique. Mais seule la pétition sera débattue, la loi ne sera pas réexaminée sur le fond et encore moins éventuellement abrogée.La pétition d’Eléonore Pattery, étudiante en master de 23 ans, a suscité un engouement inédit, abondamment relayée sur les réseaux sociaux par des personnalités comme l’acteur Pierre Niney et de nombreux députés de gauche.”La loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire. Elle représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire, et le bon sens”, écrit l’étudiante qui se présente comme “future professionnelle de la santé environnementale”.Elle réclame l'”abrogation immédiate” du texte, “la révision démocratique des conditions dans lesquelles elle a été adoptée”, ainsi que “la consultation citoyenne des acteurs de la santé, de l’agriculture, de l’écologie et du droit”.Adoptée le 8 juillet au Parlement, la loi Duplomb prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe.Les députés de gauche ont saisi le 11 juillet le Conseil constitutionnel, estimant ce texte incompatible avec la préservation de l’environnement et le droit à la santé.

Lutte contre la pauvreté : l’exécutif accusé de rompre ses engagements

Des associations de lutte contre la précarité et l’exclusion accusent, dans une tribune à paraître dimanche, l’exécutif de rompre ses engagements en matière de lutte contre la pauvreté après l’annonce mardi d’une “année blanche” des prestations sociales en 2026.Le 3 juillet, le Premier ministre François Bayrou “avait affirmé vouloir +organiser le combat contre la pauvreté+”, écrivent les représentants de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas), de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), du collectif Alerte ou encore d’ATD Quart Monde.”Mais mardi 15 juillet, François Bayrou a asséné une trajectoire budgétaire qui ne fera qu’en aggraver les effets, avec une +année blanche+ pour les prestations sociales, qui induira des pertes sèches sur le pouvoir d’achat des plus modestes”, ajoutent ces associations dans cet appel qui doit être publiée sur le site internet de la Tribune Dimanche. “Ce choix politique tourne à nouveau le dos aux engagements de lutte contre la pauvreté. Les plus fragiles n’ont pas les moyens de payer les arbitrages budgétaires”, dénoncent-elles.”Organiser le combat à la pauvreté, c’est d’abord en reconnaître l’urgence”, écrivent les signataires, parmi lesquels figurent également les Petits frères des pauvres et le Secours Catholique. “Cela suppose aussi d’en accepter le coût, et de mettre chaque euro là où il compte vraiment: dans les services sociaux de proximité, dans l’hébergement d’urgence et le logement social, dans les accueils de jour, les épiceries solidaires, dans l’aide aux jeunes, aux familles en difficulté, aux personnes isolées”, selon ce texte communiqué à l’AFP par les signataires. Selon les dernières données de l’Insee, le taux de pauvreté a atteint un niveau record en France métropolitaine en 2023, avec près de 10 millions de personnes concernées.

Gisèle Halimi, Simone Veil: les statues féminines de la cérémonie des JO bientôt installées au nord de Paris

Dix statues de femmes illustres, dont Gisèle Halimi, visibles lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, sont en cours d’installation rue de la Chapelle, un quartier du nord de la capitale actuellement en cours de réaménagement.Sur la promenade nouvellement aménagée rue de la Chapelle, la statue dorée de Gisèle Halimi, mesurant quatre mètres de haut, a déjà été installée vendredi matin, attirant les regards curieux des passants. Elle sera rejointe par neuf autres statues, surgies de la Seine lors de la cérémonie des Jeux, le long de l’avenue du 18e arrondissement. L’inauguration est prévue le 26 juillet, un an après le coup d’envoi des JO de Paris. Ces dix statues de femmes illustres comprenant Christine de Pizan, Jeanne Barret, Olympe de Gouges, Louise Michel, Alice Guy, Alice Milliat, Paulette Nardal, Simone de Beauvoir, Simone Veil et Gisèle Halimi avaient auparavant été exposées à l’Assemblée nationale.Couleur or et en acier, elles ont dû être recouvertes d’une résine ultra-résistante pour “les préparer à la vie en extérieur”, explique Michèle Zaoui, architecte au secrétariat général de la ville de Paris.”C’est bien qu’ils les recyclent et qu’ils les posent quelque part”, témoigne Thomas Marcel, 29 ans, un artisan qui travaille depuis 6 ans dans le quartier. Il déplore toutefois “un pansement sur la précarité qu’il y a dans le quartier”. “Ça donne de la vie”, tempère Youssef El Gouhari, 18 ans, étudiant en prépa de commerce, habitant du quartier depuis toujours. Le quartier de la porte de la Chapelle, l’un des plus défavorisés de Paris, a été réaménagé à l’occasion des JO, avec l’ouverture de l’Adidas Arena, salle de concerts et d’événements sportifs, où se sont déroulées plusieurs épreuves olympiques et paralympiques.La voirie de la rue de la Chapelle a ainsi été rénovée, avec un espace de promenade, des pistes cyclables, et une végétalisation de l’espace. “On cherchait le lien entre un quartier très positivement impacté par l’accueil des Jeux à Paris et aussi un message de féminisation de l’espace public”, explique à l’AFP Pierre Rabadan, adjoint aux sports à la maire de Paris.Les statues vont rester dans le quartier encore plusieurs années, d’après Michèle Zaoui. “On a pour l’instant une date fixée: celle des JO de Los Angeles en 2028”, explique Mme Zaoui, qui anticipe un “relais symbolique” fait avec la ville de Paris.