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Budget de la Sécurité sociale: la tension monte à 48 heures du vote crucial de l’Assemblée

A 48 heures du vote crucial à l’Assemblée nationale sur le budget de la Sécurité sociale, la tension monte: Bruno Retailleau dénonce “un hold-up fiscal” et appelle Les Républicains à ne pas voter pour, tandis que le RN exhorte le Premier ministre à démissionner en cas de rejet du texte.Vendredi, le volet recettes du projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) a été adopté grâce à plusieurs compromis (sur la CSG ou l’abandon de l’augmentation des franchises médicales…) mais aussi grâce aux nombreux absents dans l’hémicycle, notamment dans les rangs du Rassemblement national.L’adoption, mardi, de la partie consacrée aux dépenses, avec la suspension de l’emblématique réforme des retraites, puis le vote sur l’ensemble du texte s’annonce beaucoup plus incertaine, au vu des divisions jusque dans les rangs de la fragile coalition gouvernementale.Dimanche, sur BFMTV, Bruno Retailleau a enfoncé le clou.Deux mois après son départ fracassant du gouvernement, le patron des Républicains a qualifié le budget de la Sécu de “hold-up fiscal” avec l’augmentation de la CSG, de “hold-up social” sur les retraites et de “hold-up démocratique” car, à ses yeux, “jamais le pays n’a été autant à droite et jamais un gouvernement, une politique n’a été autant à gauche”.”Ce texte n’est pas votable”, nos députés “auront le choix de l’abstention ou de voter contre”, a-t-il asséné.Il se retrouve ainsi sur la ligne de l’ex-Premier ministre Edouard Philippe.Le maire du Havre, candidat déclaré pour 2027, a jeté un pavé dans la mare en annonçant, qu'”en l’état”, le groupe Horizons ne voterait pas ce budget. Et ses troupes se sont largement abstenues vendredi sur la partie recettes.De quoi potentiellement faire capoter l’adoption du PLFSS malgré les nombreuses concessions faites au PS.Sébastien Lecornu “s’est mis dans les mains des socialistes” avec les retraites et le renoncement à l’article 49.3, a dénoncé Bruno Retailleau. Il plaide pour un retour de cet outil constitutionnel, qui permet de faire adopter sans vote un projet de loi.L’ancien ministre Marc Ferracci, proche d’Emmanuel Macron, a lui aussi estimé sur France 3 que le gouvernement a “trop cédé” au PS. La suspension de la réforme des retraites est “un déni de réalité”, a-t-il martelé dans La Tribune Dimanche.Le résultat de mardi est donc des plus risqués pour le gouvernement.- Le RN “totalement présent” -Nous serons cette fois “parfaitement nombreux et totalement présents” pour voter contre l’ensemble du projet de loi, a averti le député du Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy, invité dans le grand Jury RTL-Public Sénat-Le Figaro-M6.Et de mettre la pression sur Sébastien Lecornu: en cas de rejet du texte, “je ne vois pas comment il ne pourrait pas démissionner”.Une réponse à la porte-parole du gouvernement qui a estimé dans La Tribune Dimanche qu’une démission “n’aurait pas de sens”.Le Premier ministre aurait sinon “engagé la responsabilité du gouvernement”, en décidant finalement de recourir au 49.3. Ce qu’il se refuse toujours à faire.Pour tenter d’arracher un vote, le gouvernement semble prêt à un dernier compromis en direction des Ecologistes.Une dernière discussion concernera en effet mardi l’article crucial sur l’objectif des dépenses de l’assurance maladie (l’Ondam). Sur ce sujet, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, pourrait déposer un amendement prévoyant une augmentation de “3%” de ces dépenses (contre 2% jusqu’ici). “Nous n’avons aucun gage à ce stade”, a déclaré dimanche soir à l’AFP la patronne des députés écologistes Cyrielle Chatelain. Mais, si c’était adopté, “ça sera un des éléments importants dans notre décision” sur l’ensemble du texte, a-t-elle fait valoir.Pour l’exécutif, l’heure est grave. Le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a mis en garde sur France 3 contre une “crise politique”, “économique” et “sociale” en cas de rejet du PLFSS.S’il n’est pas adopté, le gouvernement a maintes fois averti que le déficit de la Sécu plongerait autour des 30 milliards d’euros en 2026, contre 23 en 2025.Le projet de budget de l’Etat, encore plus clivant, est, de son côté, toujours en cours d’examen au Sénat.

Budget de la “Sécu”: Retailleau dénonce “un hold-up fiscal” et appelle les députés LR à ne pas voter pour

Le président des Républicains, Bruno Retailleau, a qualifié dimanche le projet de budget de la Sécurité sociale de “hold-up fiscal”, “social” et “démocratique”, appelant les députés LR à ne pas voter pour le texte mardi à l’Assemblée nationale.C’est “un hold-up fiscal” avec l’augmentation de la CSG, “un hold-up social puisqu’on ne fait pas la réforme de la retraite” et “un hold-up démocratique parce que jamais le pays n’a été autant à droite, jamais un gouvernement, une politique n’a été autant à gauche”, a déclaré l’ex-ministre de l’Intérieur sur BFMTV. “Ce texte n’est pas votable”, nos députés “auront le choix de l’abstention ou de voter contre”, a-t-il ajouté.Après avoir adopté, vendredi, le volet recettes du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, les députés doivent voter mardi sur la partie dépenses, puis sur l’ensemble du texte. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, “s’est mis dans les mains des socialistes” avec notamment la suspension de la réforme des retraites et le renoncement à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote les budgets, a assuré M. Retailleau. Le vote de mardi reste très incertain à cause des divisions au sein même de la fragile coalition gouvernementale.Mais pour l’ancien locataire de Beauvau, il n’est pas dit qu’il sera rejeté au vu, dénonce-t-il, des “manœuvres de couloirs” et des “petits compromis de l’ombre”.Concernant son départ fracassant du gouvernement début octobre, M. Retailleau a tenté de se justifier.”J’avais senti que tout partait à gauche”, a-t-il déclaré, déplorant aussi qu’Emmanuel Macron ait “repris la main sur Matignon”, en nommant un de ses proches, Sébastien Lecornu, à la tête du gouvernement.Le président de la République “devrait prendre du recul parce que les Français l’ont désavoué” lors des législatives anticipées de 2024 qui ont suivi la dissolution de l’Assemblée nationale, a relevé le président des sénateurs LR. Il doit “se mettre en retrait”, a-t-il martelé.

Macron menace la Chine de droits de douane “dans les tout prochains mois”

Emmanuel Macron hausse le ton face à la Chine, qu’il menace de droits de douane “dans les tout prochains mois” si Pékin ne prend pas des mesures pour réduire le déficit commercial qui ne cesse de se creuser avec l’Union européenne”Je leur ai dit que, s’ils ne réagissaient pas, nous, Européens, serions contraints, dans les tout prochains mois, de prendre des mesures fortes (…) à l’instar des Etats-Unis, comme par exemple des droits de douane sur les produits chinois”, a déclaré le président français, de retour d’un voyage officiel en Chine, dans un entretien dans le quotidien français Les Echos, publié dimanche.Washington impose de forts tarifs douaniers sur les produits chinois, qui ont toutefois été réduit de 57% à 47% dans le cadre d’un accord, annoncé fin octobre entre les deux pays.”La Chine vient percuter le coeur du modèle industriel et d’innovation européen, historiquement basé sur la machine-outil et l’automobile”, relève Emmanuel Macron. Et le protectionnisme de l’administration Trump ne fait qu’aggraver les choses. “Elle accroît nos problèmes en redirigeant les flux chinois massivement sur nos marchés”, met en avant le président français.”Aujourd’hui, nous sommes pris entre les deux et c’est une question de vie ou de mort pour l’industrie européenne”, déplore-t-il.Mais il reste conscient que la constitution d’un front commun européen sur la question n’est pas facile, l’Allemagne, très présente en Chine, n’étant “pas encore totalement sur notre ligne”.Lors de sa visite en Chine, Emmanuel Macron a réitéré que l’Europe, pour réduire son déficit commercial avec la Chine, devait accepter des investissements chinois.”Nous ne pouvons pas constamment importer. Les entreprises chinoises doivent venir sur le sol européen”, plaide-t-il dans Les Echos.Une dizaine de secteurs sont concernés, parmi lesquels les batteries, le raffinage de lithium, l’éolien, le photovoltaïque, les véhicules électriques, les pompes à chaleur air-air, les produits d’électroniques grand public, les technologies de recyclage, la robotique industrielle ou encore les composants avancés.Mais les investissements chinois en Europe “ne doivent pas être prédateurs, c’est-à-dire être faits à des fins d’hégémonie et de création de dépendances”, souligne Emmanuel Macron.De son côté, selon lui, l’UE doit se protéger dans les secteurs les plus vulnérables – comme l’automobile face au rouleau compresseur des véhicules électriques chinois – et parallèlement “réengager une politique de compétitivité”.Cela passe par “la simplification, l’approfondissement du marché unique, des investissements dans l’innovation, une juste protection de nos frontières, un aboutissement de notre union douanière (…) et une politique monétaire ajustée”, développe-t-il.

En Nouvelle-Calédonie, le retour sobre de Christian Tein devant les militants du FLNKS

De retour en Nouvelle-Calédonie après plus d’un an de détention dans l’Hexagone, le président du FLNKS Christian Tein s’est exprimé pour la première fois devant les militants, dans un contexte d’isolement du mouvement indépendantiste.”Le capitaine du bateau est là !”: la joie des militants contraste avec l’attitude du président du FLNKS, polo bleu sur les épaules, qui attend discrètement l’ouverture des travaux pendant que chaque comité local dépose sur la natte denrées et tissus symbolisant le lien, comme le veut la coutume kanak.Propulsé en pleine lumière par la force des événements, le militant de terrain, honni par les non-indépendantistes radicaux qui n’hésitent pas à le qualifier de “terroriste”, a fait un retour sans ostentation, samedi lors du 46e congrès extraordinaire du FLNKS, à Ponérihouen, sur la côte est de la Nouvelle-Calédonie.Le retour de Christian Tein en Nouvelle-Calédonie a lieu alors que le mouvement indépendantiste apparaît isolé depuis qu’il s’est désolidarisé de l’accord de Bougival, conclu début juillet entre l’Etat, indépendantistes et non-indépendantistes.- Au point mort -La ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, comme son prédécesseur Manuel Valls, ont décidé de poursuivre le processus engagé en région parisienne, tout en assurant que “la porte restait ouverte” à un retour du FLNKS.Le Front a par ailleurs perdu deux de ses composantes historiques : le Parti de libération kanak (Palika) et l’Union progressiste en Mélanésie (UPM), en désaccord avec le virage radical opéré par le FLNKS en 2024 et tous les deux favorables à l’accord de Bougival. Fin novembre, ils ont donc acté leur retrait définitif du FLNKS.Mais celui-ci n’est peut-être pas aussi affaibli que ses détracteurs veulent le croire. Une partie des militants du Palika partage le point de vue du Front sur Bougival.”Un Etat de Nouvelle-Calédonie, mais dans la France ? Pour moi, ce n’est pas ça l’accès à la pleine souveraineté”, pointe Eugène Merempon. A la tête du comité régional Palika de Ponérihouen, qui s’est officiellement opposé à la sortie du FLNKS, il a fait le déplacement au congrès. A ses côtés, des militants et des cadres d’autres comités, notamment des îles Loyauté.L’accord de Bougival est lui au point mort. Le report des élections provinciales, cruciales dans l’archipel, a été acté in extremis fin octobre par l’Assemblée nationale.- “Respecter les vieux” -Mais les députés, à l’initiative du groupe socialiste, ont enlevé au passage toute référence à la “mise en œuvre de l’accord de Bougival”, raison invoquée pour différer le scrutin.Face aux critiques, locales comme nationales sur l’absence de consensus, le gouvernement a proposé l’organisation d’une “consultation anticipée” pour “donner la parole aux Calédoniens”, avait justifié la ministre des Outre-mer lors de son déplacement en Nouvelle-Calédonie en novembre.Mais la proposition, hors du cadre habituel d’une réforme constitutionnelle, a jeté le trouble.Plusieurs groupes politiques accusent le gouvernement de “mettre la charrue avant les bœufs” et d’empêcher toute possibilité d’amender l’accord puisque les Calédoniens devront s’exprimer sur la version parue au Journal officiel. Or les indépendantistes de l’UNI avaient demandé des modifications substantielles.Résultat, les groupes socialistes à l’Assemblée nationale et au Sénat ont écrit au Premier ministre, Sébastien Lecornu, pour lui demander de suspendre le projet.”L’accord de Bougival est mort”, estime le FLNKS, qui doit maintenant réussir la mue entamée en 2024 avec l’intégration des mouvements dits “nationalistes”, bien plus radicaux que l’Union calédonienne, la principale composante du Front, et avec qui les relations ne sont pas toujours au beau fixe.Christian Tein, dont la nomination à la présidence du FLNKS alors qu’il était en détention provisoire dans l’Hexagone pour son rôle présumé dans les violences de 2024 doit beaucoup à ces nouveaux venus, a été clair sur ce point : “Je dis aux jeunes qui ont intégré le bureau politique : +Attention. Il faut respecter les vieux. Chacun à sa place au sein du mouvement+”.Dans son discours, Christian Tein a assuré vouloir maintenir le fonctionnement consensuel du FLNKS par un “travail horizontal” et appelé les militants à être “collectivement à la hauteur”.L’objectif fixé reste celui adopté après le rejet de l’accord de Bougival : discuter avec l’Etat pour conclure, avant la présidentielle de 2027, un accord devant conduire à l’indépendance.

Budget de la Sécu: l’Assemblée rétablit la suspension de la réforme des retraites, nouveau vote décisif mardi

Après avoir adopté vendredi la partie recettes du budget de la Sécurité sociale dans un scrutin à suspense, l’Assemblée a réintroduit la suspension de l’emblématique réforme des retraites. Prochaine étape: le vote sur l’ensemble du texte mardi, avec un résultat très incertain.Ce budget “n’est pas parfait, mais il est le meilleur budget possible”, a estimé le Premier ministre Sébastien Lecornu sur X, en invitant les députés à se prononcer la semaine prochaine “en conscience, pour l’intérêt général”.Les députés ont quasiment terminé l’examen des articles dans la nuit de vendredi à samedi, et l’achèveront mardi. Ils voteront dans la foulée sur le volet “dépenses” du texte, avant le vote sur l’ensemble du projet de loi. Une dernière discussion concernera l’article crucial sur l’objectif des dépenses de l’assurance maladie (l’Ondam). La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a d’ores et déjà annoncé son “objectif” de présenter un amendement portant une augmentation de “3%” de ces dépenses (contre +2% jusqu’ici). Une mesure explosive du texte, le gel des pensions de retraite et des minima sociaux, a été largement rejetée, comme en première lecture. Elle avait été partiellement rétablie au Sénat.Ce même Sénat s’était opposé à la suspension de la réforme des retraites, prix de la non-censure du gouvernement par les socialistes. Les députés l’ont rétablie par 162 voix contre 75.Alors que le positionnement des groupes de gauche se révélera décisif mardi, le Premier ministre a fait valoir la parole “tenue” sur ce sujet, et appelé ceux ayant “combattu” la réforme des retraites à se prononcer “loin des considérations politiciennes”.Mais une adoption du texte est loin d’être gagnée. Interrogée sur une éventuelle démission de Sébastien Lecornu en cas de rejet, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a affirmé dans La Tribune Dimanche que “cela n’aurait pas de sens, sinon il aurait engagé la responsabilité du gouvernement”, en ne renonçant pas à l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution.- “Grand perdant”: le déficit -Une donnée importante sera l’estimation finale du déficit de la Sécurité sociale pour 2026, induit par toutes les mesures votées.Selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, après la suppression du gel des retraites et des minima sociaux, ce déficit a été porté à 22,5 milliards d’euros. Or la cible du gouvernement était un déficit à 20 milliards.Mais “ne pas avoir de budget serait dangereux, pour notre protection sociale, nos comptes publics et pour le rôle du Parlement”, a écrit Sébastien Lecornu sur X. Estimant toutefois que le déficit est “encore trop grand pour ne rien faire”, il n’a pas exclu que certaines “réformes” puissent être “prises par décret après concertation”. Plus tôt cette semaine, il avait notamment évoqué la question de la “bureaucratie médicale”.- Résultat “pas reconductible” -Vendredi, la partie recettes a reçu un feu vert par 166 voix contre 140, et 32 abstentions, avec le soutien de Renaissance, du MoDem, du PS et des indépendants de Liot. L’alliance RN-UDR, LFI et les écologistes ont voté contre. LR et Horizons se sont eux majoritairement abstenus, illustrant les divisions de la fragile coalition gouvernementale après qu’Edouard Philippe ait appelé à ne pas voter “en l’état” le texte.”Je ne (le) comprends plus”, a taclé samedi sur franceinfo son ancienne ministre macroniste Agnès Pannier-Runacher, dénonçant les prises de position “totalement décalées” du maire du Havre.Le scrutin a été marqué par une faible affluence.”Ca passe parce que le RN avait seulement 69 présents (sur 123 députés, NDLR), le vote d’aujourd’hui n’est pas reconductible” mardi, alerte un cadre macroniste. “Arithmétiquement, si on considère les positions politiques des groupes aujourd’hui, ça ne passerait pas mardi”, abonde un député socialiste.Le résultat serré est donc un avertissement pour le gouvernement. Même s’il est aussi une forme de succès, quoique temporaire, après avoir multiplié les gestes d’ouverture (compromis concernant la hausse de la CSG sur les revenus du capital, promesse de ne pas augmenter les franchises médicales…)En parallèle, le Sénat poursuit l’examen du budget de l’Etat, s’attaquant au volet des “dépenses” après avoir largement adopté la partie dédiée aux recettes. Vendredi, il a approuvé la suppression de 4.000 postes d’enseignants voulue par le gouvernement.sac-are-la-sl-cma-sde/gvy

Commission d’enquête sur l’islamisme: LFI “n’acceptera jamais l’entrisme religieux”, assure Mélenchon

La commission d’enquête parlementaire, voulue par la droite sur des liens supposés entre mouvements politiques et réseaux islamistes, a offert samedi une tribune à sa cible principale Jean-luc Mélenchon, qui a exposé sa vision de la laïcité et assuré que La France insoumise “n’acceptera jamais l’entrisme religieux”.Reconnaissant “l’existence d’une menace islamiste au milieu de bien d’autres”, le tribun de 74 ans a estimé que son mouvement avait déjà été “innocenté” par les travaux de la commission.Parmi “tous les responsables de services de renseignement que vous avez entendus, aucun ne dit qu’il y a un lien entre nous et les islamistes”, a-t-il affirmé.Il a aussi fait référence à l’audition des auteurs d’un rapport sur l’entrisme des Frères musulmans. “Il n’a pas été mis en évidence, à notre connaissance, dans la doctrine de la mouvance française, de documents visant l’islamisation à court ou moyen terme” en France, avait relevé l’un des deux auteurs, Pascal Courtade, devant les parlementaires.Ne se sentant pas responsable de la présence de tel militant islamiste ou autre “urluberlu” aux côtés d’Insoumis dans certaines manifestations propalestiniennes, le leader de LFI a renvoyé la balle au président de la commission Xavier Breton (LR), qui avait manifesté contre le Mariage pour tous. Dans ces manifestations, “vous étiez avec des islamistes, ça ne vous a pas dérangé ?”, a-t-il ironisé.La mise en place de cette commission d’enquête a connu de nombreux soubresauts et provoqué de vives réactions dans la classe politique notamment car elle ne comporte aucun élu issu de la gauche dans son bureau (président, vices-présidents, secrétaires…).Xavier Breton a tenté samedi de convaincre qu’elle ne vise “pas un parti en particulier”, alors que LFI se sent particulièrement ciblée.L’audition de Jean-Luc Mélenchon lui aura en tout cas permis de développer son point de vue sur la laïcité de l’Etat, garantie par la loi de 1905, une question “fondatrice” à ses yeux.Il a expliqué “avoir évolué” sur la question et “renoncé à une forme d’anticléricalisme grossier” au fil des rencontres de sa vie, et non pas par clientélisme électoral à l’égard d’une population musulmane comme l’en accusent ses détracteurs.- “L’Etat est laïc”, “pas la rue” – Il a mis en garde le rapporteur, le ciottiste Matthieu Bloch, contre la tentation à droite et à l’extrême droite de vouloir réglementer des pratiques religieuses, interdire le port du voile dans la rue ou la pratique du jeûne.”Bien sûr, il y a des gens qui (le) mettent sur la tête comme un signal religieux. A nous de faire preuve de discernement. C’est l’État qui est laïc en France, ce n’est pas la rue et les adultes s’habillent comme ils l’entendent”, a-t-il plaidé.Quant aux mineurs, “la loi reconnaît à chaque parent le droit de transmettre ses valeurs à ses enfants”, a-t-il fait valoir. Et quid de la circoncision ? s’est-t-il interrogé.Confronté aux accusations d’antisémitisme de son mouvement par la députée Renaissance Prisca Thévenot, il les a balayées, faisant part de son “agacement de devoir sans cesse montrer patte blanche devant des inquisiteurs de circonstance”. Il a cependant tenu à défendre le professeur de l’université de Lyon 2, suspendu pour avoir qualifié de “génocidaires à boycotter” vingt personnalités dont une majorité de confession juive, affirmant que “cet enseignant n’est pas antisémite”.Après Jean-Luc Mélenchon, la commission a entendu le ministre de la Justice Gérald Darmanin qui n’a évoqué ni LFI ni d’autres partis dans son audition, mettant l’accent sur la radicalisation en général, notamment en prison.La commission, qui doit prochainement terminer ses travaux, a auditionné une trentaine de personnes dont des universitaires, des sondeurs, le directeur du renseignement de la préfecture de police de Paris et le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.Outre M. Mélenchon, la seule cheffe de parti convoquée a été Marine Tondelier.La patronne des Ecologistes a accusé mardi la commission de “nourrir ce climat de suspicion permanente qui pèse sur un trop grand nombre de nos compatriotes en raison d’une appartenance réelle ou supposée à une religion, en l’occurrence l’islam”.

Laitages et prières: Sarkozy lève le voile sur sa détention

A quelques jours de la parution de son livre “Le journal d’un prisonnier”, Nicolas Sarkozy, condamné au procès libyen, lève samedi le voile sur ses trois semaines de détention, faites de prière, discussions avec l’aumônier et régime alimentaire frugal.Condamné en première instance le 25 septembre à cinq ans de prison avec mandat de dépôt assorti d’une exécution provisoire pour association de malfaiteurs, l’ancien chef de l’État sera resté 20 jours en détention à la prison parisienne de la Santé.De ces trois semaines de détention, M. Sarkozy, 70 ans, a tiré un “Journal d’un prisonnier” de 216 pages, édité par Fayard, contrôlé par Vincent Bolloré.Le livre sera publié le 10 décembre, date à laquelle M. Sarkozy entamera, dans une librairie du XVIe arrondissement de Paris, une tournée de signatures en France.Dès son incarcération le 21 octobre, M. Sarkozy “fut frappé par l’absence de toute couleur. Le gris dominait tout, dévorait tout, recouvrait toutes les surfaces”, écrit-il dans l’ouvrage, dont Europe 1, elle aussi contrôlée par le milliardaire breton, mais aussi le quotidien Le Figaro et LCI ont diffusé samedi des extraits.M. Sarkozy, numéro d’écrou 320535 selon Le Figaro, décrit sa détention et son alimentation à la Santé, faite de “laitage, barre de céréales, eau minérale, jus de pomme et quelques douceurs sucrées”.L’ancien président de la République, protégé en prison par deux officiers de sécurité, est resté enfermé dans sa cellule 23 heures sur 24, sauf à l’occasion des visites.”J’aurais donné beaucoup pour pouvoir regarder par la fenêtre, prendre le plaisir de voir passer les voitures”, écrit Nicolas Sarkozy.- “Ecrit au Bic” -Réconforté son premier soir de détention par la diffusion d’un match européen de son club de coeur, le Paris Saint-Germain, l’ancien président (2007-2012) raconte s’être aussi agenouillé pour prier.”C’est venu comme une évidence”, évoque-t-il dans son livre. “Je suis resté ainsi de longues minutes. Je priais pour avoir la force de porter la croix de cette injustice”. M. Sarkozy raconte aussi ses échanges dominicaux avec l’aumônier de la prison.”La prison fut pour moi une épreuve que j’ai essayé de rendre la plus productive possible. On a coutume de dire que l’on apprend à tout âge. C’est vrai, car j’ai beaucoup appris à la Santé, sur les autres comme sur moi-même”, décrit M. Sarkozy, définitivement condamné dans deux autres affaires, celle dite des écoutes et Bygmalion.Au Figaro, il confie avoir “écrit au Bic sur une petite table en contreplaqué, tous les jours”.”Je donnais les feuilles à mes avocats, qui les donnaient à ma secrétaire pour les mettre au propre. J’ai écrit d’un seul jet et, après ma libération, un lundi, j’ai terminé le livre dans les jours suivants”, décrit M. Sarkozy. “Il fallait que je réponde à cette simple question: +Mais comment en suis-je arrivé là?+. Que je m’interroge sur cette vie si étrange que la mienne, qui m’a fait passer par tant de situations extrêmes”, explique celui qui a reçu en détention la visite du garde des Sceaux, Gérald Darmanin. Les deux hommes ont depuis l’interdiction d’entrer en contact.- Quelques piques -Il n’a en revanche pas reçu la visite de l’ambassadeur des Etats-Unis en France, Charles Kushner, qui a sollicité cette rencontre en prison, a confirmé samedi à l’AFP un porte-parole de la diplomatie américaine.L’ambassadeur souhaitait le voir “par compassion et respect personnel à son égard, en tant qu’ancien chef d’Etat français et en tant qu’ami des Etats-Unis”, selon ce porte-parole.Nicolas Sarkozy réserve dans son livre quelques piques au personnel politique, dont Ségolène Royal, son adversaire socialiste en 2007, ou encore Emmanuel Macron qui, selon Le Figaro, aurait “détourné le regard”.Europe 1 évoque en revanche le soutien apporté par Marine Le Pen ou le vice-président RN de l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu. Il critique la visite effectuée par deux députés LFI durant sa détention, accompagnés de deux journalistes.”Il y avait donc des gens qui mettaient le combat politique avant la dignité minimale qui aurait dû consister à respecter l’intimité d’un homme en prison”, fustige-t-il.M. Sarkozy n’en a pas terminé avec la justice. Outre son procès en appel sur le financement libyen au printemps prochain, l’ex-président est visé par d’autres enquêtes, notamment sur ses lucratives activités de conseil en Russie, ou l’attribution controversée du Mondial-2022 au Qatar.

L’ex-ministre Pannier-Runacher fustige Édouard Philippe après ses positions sur le budget

Agnès Pannier-Runacher, ancienne ministre macroniste notamment sous Edouard Philippe, “ne comprend plus” l’ex-chef du gouvernement, dénonçant ses prises de position “totalement décalées” sur le budget de la Sécurité sociale.Édouard Philippe a jeté un pavé dans la mare mardi en annonçant, qu'”en l’état”, son parti Horizons ne voterait pas le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026. De quoi potentiellement faire capoter son adoption malgré les nombreuses concessions au PS, dont la suspension de la réforme des retraites.”Je trouve que ses prises de position sont totalement décalées avec l’esprit de responsabilité qu’on est en droit d’attendre aujourd’hui d’un responsable politique qui prétend être candidat à la présidentielle”, a dénoncé samedi sur franceinfo Agnès Pannier-Runacher.”Je ne comprends plus Edouard Philippe (…) Et, quand j’écoute les députés Horizons, je ne suis pas certaine que je sois seule à ne plus le comprendre”, a critiqué la députée du Pas-de-Calais.Horizons s’est en effet divisé, vendredi, sur le vote de la partie recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Sur les 34 membres du groupe parlementaire, quatre ont voté pour et quinze se sont abstenus.Sur Radio J, Pierre-Yves Bournazel, secrétaire général d’Horizons, a salué la “cohérence” d’Edouard Philippe. “Il n’est pas possible de voter un texte contraire à nos engagements” et qui prévoit la suspension de la réforme des retraites, des augmentations d’impôts ainsi que des dépenses supplémentaires, a-t-il souligné, appelant Sébastien Lecornu à recourir au 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget.Agnès Pannier-Runacher n’est pas la seule, au sein de la coalition gouvernementale, à critiquer le maire du Havre depuis sa sortie sur le budget de la Sécu.Le chef du parti Renaissance, Gabriel Attal, l’a appelé à garder son “sang froid” et ses “nerfs solides”. “Laisse le débat parlementaire se faire !”, a enjoint la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.Le président LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, ne mâche pas non plus ses mots, estimant qu’il est “dans une sorte de vengeance personnelle”. “Qu’il arrête de régler ses comptes avec Emmanuel Macron”, a-t-il tancé mercredi sur BFMTV.Si la rupture entre Emmanuel Macron et Edouard Philippe est actée depuis son départ contraint de Matignon le 3 juillet 2020, elle a éclaté au grand jour en octobre lorsque, en pleine crise politique, l’ancien Premier ministre a appelé le chef de l’Etat à organiser une “élection présidentielle anticipée”.Le président d’Horizons, candidat déclaré pour 2027, domine pour l’instant les sondages dans le camp macroniste, malgré une récente baisse, tout en restant largement derrière le Rassemblement national au premier tour. 

LFI “n’acceptera jamais l’entrisme religieux”, assure Mélenchon devant la commission d’enquête

La France insoumise “n’acceptera jamais l’entrisme religieux”, a assuré samedi Jean-Luc Mélenchon lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire sur des liens supposés entre mouvements politiques et réseaux islamistes, assurant que son mouvement avait déjà été “innocenté” par les travaux de la commission.”La question de la laïcité de l’État est fondatrice” pour LFI, a affirmé Jean-Luc Mélenchon après avoir reconnu “l’existence d’une menace islamiste au milieu de bien d’autres”. Il a appelé à ne pas confondre “l’islam et l’islamisme” et “l’islamisme avec le terrorisme”.La commission d’enquête a auditionné plusieurs personnalités ou responsables, notamment des auteurs d’ouvrages visant La France insoumise mais aussi des chercheurs universitaires, des sondeurs ou des responsables comme le directeur du renseignement de la Préfecture de police de Paris ou le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.Elle “a déjà produit les documents qui nous innocentent absolument. Tous les responsables de services de renseignement que vous avez entendus, aucun ne dit qu’il y a un lien entre nous et les islamistes”, a assuré le fondateur de LFI.M. Mélenchon a notamment fait référence à l’audition des auteurs du rapport sur l’entrisme des Frères musulmans qui ont répété ne pas avoir observé de stratégie “au niveau national” sur les partis politiques.”Il n’a pas été mis en évidence, à notre connaissance, dans la doctrine de la mouvance française, de documents visant l’islamisation à court ou moyen terme”, avait relevé l’un des deux auteurs Pascal Courtade.M. Mélenchon a assuré également n’avoir “aucune sorte de sympathie pour le régime iranien. Nous sommes opposés à tous les régimes théocratiques”, a-t-il affirmé. Quant aux accusations sur la présence d’islamistes aux côtés d’Insoumis dans certaines manifestations propalestiniennes, il a renvoyé la balle au président Les Républicains de la commission Xavier Breton, hostile au Mariage pour tous, en assurant que personne ne lui avait cherché “querelle sur la présence d’islamistes dans les manifestations” à l’époque.- “inquisiteurs de circonstance” -Devant la commission, M. Mélenchon, invoquant de nombreuses références historiques, a longuement défendu sa vision de la laïcité, “protectrice de la liberté du culte” et garantie par la loi de 1905 qui “n’est pas un athéisme d’Etat”.Il a expliqué “avoir évolué” sur la question et “renoncé à une forme d’anticléricalisme grossier”. Il a mis en garde contre la tentation à droite et à l’extrême droite de vouloir réglementer des pratiques religieuses, interdire le port du voile dans la rue ou la pratique du jeûne.”Bien sûr il y a des gens qui (le) mettent sur la tête comme un signal religieux. A nous de faire preuve à ce moment-là de discernement. C’est l’État qui est laïque en France, ce n’est pas la rue et les adultes s’habillent comme ils l’entendent”, a-t-il plaidé.Confronté aux accusations d’antisimétisme de son mouvement par la députée Renaissance Prisca Thévenot, il les a balayées, faisant part de son “agacement de devoir sans cesse montrer patte blanche devant des inquisiteurs de circonstance”. “Vous n’étiez pas née, j’étais en train d’aider des juifs à quitter l’URSS”, a-t-il assuré.

Sondage Ifop sur l’islam en France: LFI saisit la justice

Les députés de La France insoumise ont saisi vendredi la justice après la publication d’un sondage Ifop sur l’islam en France qui a, selon eux, “servi de support à des discours incitants à la discrimination, à la haine ou à la violence”, ont-ils annoncé sur X.Les députés signalent en outre que plusieurs médias ont documenté “l’existence de liens étroits entre le commanditaire de ce sondage, la revue confidentielle Ecran de veille, et les services de renseignement des Emirats arabes unis”, ce qui serait susceptible de participer “d’une opération d’influence d’une puissance étrangère sur notre sol”, affirment-ils dans leur courrier adressé à la procureure de Paris.Le fondateur et rédacteur en chef d’Ecran de veille, Atmane Tazaghart, a récusé une telle influence. “Il n’y a pas de financement étranger. Le procureur fera son travail. Nous n’avons rien à nous reprocher”, a déclaré à l’AFP M. Tazaghart, précisant avoir “financé l’étude” avec les revenus de la revue.Les députés insoumis, dont deux d’entre eux font l’objet d’une plainte de l’Ifop pour avoir dénigré cette enquête publiée le 18 novembre, ont saisi la procureure au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.Ils expliquent que ce sondage est “fondé sur une méthodologie très contestable, faisant l’objet de nombreuses remises en cause scientifiques”, et a contribué à “une série d’amalgames et de confusion entre islam et islamisme d’une part, musulmans, islamistes et terroristes d’autre part”. Ce sondage avait provoqué de vives réactions dès sa publication. L’extrême droite y a vu un signe d'”islamisation”, tandis que des représentants de la communauté musulmane ont déploré “une stigmatisation”. Quatre conseils départementaux du culte musulman (CDCM) ont même déposé plainte contre X auprès du tribunal judiciaire de Paris.L’Ifop avait alors dénoncé une manoeuvre pour “remettre en cause la fiabilité de (son) enquête sur la base de considérations erronées”.Les députés LFI soulignent que “depuis sa parution, plusieurs actes islamophobes ont été rapportés”, citant une mosquée vandalisée en Haute-Loire, une autre profanée à Lyon et une balle retrouvée dans la boîte aux lettres d’une troisième dans l’Ain.S’agissant du média Ecran de veille, dont Mediapart et Le Monde ont mis en évidence les liens avec les Emirats arabes unis, “la logique voudrait que ce soit les accusateurs de notre revue qui apportent les preuves de l’existence d’un financement ou une ingérence étrangers”, a répondu son rédacteur en chef. “Or, tous les médias et les députés qui nous accusent exigent que ce soit à nous et l’Ifop d’apporter les preuves qu’il n’y a pas un financement ou une ingérence d’un pays étranger. Ce qui est contraire à toutes les règles et usages de l’investigation journalistique, parlementaire ou judiciaire”, insiste-t-il.M. Tazaghart a par ailleurs déploré que le député Paul Vannier, visé par la plainte de l’Ifop, ait rendu publique sur X l’adresse de leur média, les obligeant à déménager dans d’autres locaux. Une plainte a été déposée pour “incitation au meurtre et mise en danger de la vie d’autrui”.  Une cinquantaine de députés du bloc présidentiel avaient dénoncé cette divulgation et saisi eux aussi la justice. Les parlementaires insoumis visent également deux journalistes travaillant pour Ecran de veille, qui ont récemment témoigné devant la commission d’enquête lancée par LR à l’Assemblée sur des liens supposés entre mouvements politiques et réseaux islamistes, commission qui vise implicitement LFI. S’il est avéré qu’ils “agissaient pour le compte d’un mandant étranger”, ils pourraient “être en infraction”, préviennent les insoumis. Les deux journalistes, Nora Bussigny et Emmanuel Razavi, ont tous deux écrit des livres évoquant des liens entre LFI et islamisme.