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Les Européens sont “prêts” à “apporter les garanties de sécurité à l’Ukraine”, dit Macron avec Zelensky

Les Européens sont “prêts” à “apporter les garanties de sécurité à l’Ukraine et aux Ukrainiens, le jour où une paix est signée”, à l’issue d’un long travail préparatoire qui est “achevé”, a annoncé mercredi Emmanuel Macron en recevant à Paris le président ukrainien Volodymyr Zelensky.”L’Europe est au rendez-vous, pour la première fois avec ce niveau d’engagement et d’intensité”, a déclaré le président français devant la presse au palais de l’Elysée.”La question maintenant, c’est de savoir la sincérité de la Russie et de ses engagements successifs lorsqu’elle a proposé la paix aux États-Unis d’Amérique”, a-t-il ajouté à la veille d’un sommet de la “coalition des volontaires” prêts à fournir ces garanties, et d’un échange téléphonique avec Donald Trump.La “coalition des volontaires”, coprésidée par Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer, réunit une trentaine de pays, principalement européens, prêts à apporter un soutien à l’armée ukrainienne, voire à déployer des soldats en Ukraine une fois un cessez-le-feu conclu avec Moscou, pour dissuader la Russie de toute nouvelle agression. Plusieurs États européens réclament toutefois un “filet de sécurité” de Washington pour s’impliquer concrètement.”Les contributions qui ont été préparées, documentées, confirmées cet après-midi au niveau des ministres de la Défense, de manière extrêmement confidentielle, me permettent de dire: +voilà, ce travail de préparation est achevé. Il sera maintenant endossé politiquement+”, a expliqué le chef de l’État français.

Bayrou droit dans ses bottes à cinq jours de sa chute probable

François Bayrou n’a fait aucune concession aux oppositions mercredi, à cinq jours du vote de confiance à même de se solder par sa chute, Emmanuel Macron appelant le gouvernement à “faire acte de mobilisation” autour du Premier ministre.Alors que les ministres, informés à la dernière minute de la décision du chef du gouvernement qui a suscité parmi eux “colère” et “frustration”, ne se bousculent pas dans les médias pour la défendre, le président de la République a demandé “de faire acte de mobilisation, de pédagogie”, a rapporté la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, à l’issue du probable dernier Conseil des ministres de l’équipe Bayrou.L’avenir du Premier ministre ne semble tenir qu’à un fil alors que l’ensemble des oppositions, Parti socialiste compris, ont déjà annoncé qu’elles ne voteraient pas la confiance qu’il a sollicitée sur l’urgence à résorber la dette du pays. Le chef de l’Etat a prévenu à cet égard que, “quel que soit le vote (…) la situation de la France ne sera pas résolue”, ajoutant que “s’affranchir du réel n’était pas responsable pour la suite”, a affirmé Mme Primas.Tentant de conjurer le sort qui lui est promis, François Bayrou reçoit les forces politiques une à une cette semaine et multiplie les passages dans les médias, comme sur BFMTV et RMC mercredi.- “Même question” -“Personne n’a intérêt au chaos et à l’instabilité”, a plaidé à sa sortie de Matignon le vice-président du MoDem Marc Fesneau. Si François Bayrou est renversé, “la même question (sur la dette) sera posée”, a-t-il prévenu.Au nom de l’UDR, allié au RN, Eric Ciotti a répété qu’il ne voterait pas la confiance à François Bayrou autant qu’à Emmanuel Macron “pour l’ensemble de leur œuvre”.Quand au chef de file des députés Liot Laurent Panifous, il a appelé “l’ensemble des forces républicaines” à “se réunir, à discuter, à travailler” à un compromis budgétaire, le porte-parole du groupe Harold Huwart plaidant pour un futur Premier ministre “indépendant du président”.Accusé de faire les choses à l’envers en demandant la confiance avant de négocier avec les forces politiques, François Bayrou a défendu sur BFMTV sa décision, jugeant “absurde” de “commencer par l’ordonnance avant de faire le diagnostic”.Il a néanmoins semblé se préparer à son départ, concédant que le scénario de sa chute était “peut-être réaliste” mais que lui se refusait à être “défaitiste”, jugeant encore “possible” que les députés ne votent pas contre lui. Pour autant le chef du gouvernement n’a fait aucune concession en direction des socialistes, qu’il doit recevoir jeudi matin, pour tenter d’inverser leur décision de faire tomber le gouvernement, notamment sur la suppression de deux jours fériés.Il a également balayé les propositions du PS, qui veut diviser par deux l’année prochaine l’effort voulu par le Premier ministre de 44 milliards d’euros.- Compromis “inévitables” -M. Macron avait pourtant enjoint, lors d’un déjeuner à l’Elysée mardi, aux chefs de la coalition gouvernementale et François Bayrou, Premier ministre mais aussi président du MoDem, de “travailler avec les socialistes” et d’autres partis à l’exclusion de LFI et du RN pour “élargir” son assise. Au contraire, le locataire de Matignon a jugé “pas très cohérente” et “risquée” la démarche du PS de “vouloir abattre son gouvernement” tout en réclamant de gouverner ensuite avec “le soutien du bloc central” dont il fait partie. Des compromis avec les socialistes sur le budget seront pourtant “inévitables” si le gouvernement tombait, a anticipé mercredi dans le Financial Times le ministre de l’Economie Eric Lombard, cité parmi les possibles remplaçants de M. Bayrou.Ce dernier a semblé faire un pas en direction de l’extrême droite, confirmant des projets de décrets visant à réduire la liste des soins de santé pris en charge par l’Aide médicale d’Etat (AME) pour les étrangers en situation irrégulière.Sans faire changer d’avis le RN de voter contre. Le président du parti, Jordan Bardella, s’est dit sur RMC “pas dupe” de la “mansuétude” du Premier ministre à l’égard de sa formation politique “à quelques jours d’une chute probable”.Malgré cette bataille qui semble perdue d’avance, François Bayrou a assuré que ses “aventures” politiques n’étaient pas “finies”, sans dire s’il allait se représenter à la mairie de Pau ou à l’élection présidentielle.

Vote de confiance: Bayrou juge la démarche du PS “pas très cohérente”

François Bayrou a jugé mercredi “pas très cohérente” la démarche du Parti socialiste de “vouloir abattre son gouvernement” lors du vote de confiance du 8 septembre tout en réclamant de gouverner ensuite avec “le soutien du bloc central”. “Est ce qu’il est logique, cohérent de dire +je vais abattre votre gouvernement et après vous me soutiendrez?+”, s’est interrogé le Premier ministre sur BFMTV/RMC. “Je ne suis pas sûr que ça marche parce qu’il y a un minimum de logique dans la vie. La démarche d’Olivier Faure, dont il ne fait pas mystère qu’il veut devenir Premier ministre, cette démarche me paraît risquée, pas très cohérente et pas très logique”, a jugé M. Bayrou qui restera, même s’il quitte Matignon, le leader d’un des partis du bloc central.Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure réclame qu’Emmanuel Macron nomme un Premier ministre de gauche et s’est dit prêt à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour gouverner, ce qui suppose de trouver des compromis avec le bloc central, faute de majorité pour la gauche à l’Assemblée.François Bayrou doit rencontrer les socialistes jeudi mais n’a fait aucune concession réelle à leur égard mercredi qui leur permettrait de revenir sur leur décision de toute façon “irrévocable” selon M. Faure.Au contraire, il a de nouveau balayé les propositions budgétaires du PS, qui veut diviser par deux l’année prochaine l’effort budgétaire voulu par le Premier ministre de 44 milliards d’euros.”Ce n’est pas diviser l’effort, c’est décider qu’on va de nouveau emprunter 20 et quelques milliards supplémentaires”, a-t-il jugé.Même sur la mesure la plus impopulaire de son plan, la suppression de deux jours fériés, il s’est contenté de répéter sans conviction qu’il était “ouvert” à la réexaminer à condition que les 4 milliards que cette suppression devait rapporter soient compensés “Je suis ouvert à ce que nous trouvions une organisation qui permette d’obtenir les mêmes buts sans avoir les inconvénients, à supposer que ces inconvénients soient majeurs”, a-t-il répondu dans une périphrase. En dépit de l’arithmétique qui lui annonce une chute certaine lundi, il a refusé de se montrer “défaitiste”.”Si vous êtes représentant du peuple, comme c’est la vocation d’un député, alors vous devez vous demander où est l’intérêt national”, a-t-il lancé aux députés. 

Pour produire plus, il y a “d’autres manières” que supprimer des jours fériés, selon de Montchalin

La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a estimé mercredi qu’il y avait “évidemment plein d’autres manières” que la suppression de deux jours fériés pour “encourager à produire plus” en France, souhaitant notamment une répartition élargie des cotisations sociales. “Les jours fériés, c’était quoi l’intention politique ? C’est de dire +dans notre pays, si on produit pas plus, (…), s’il n’y a pas plus de croissance, nous n’arriverons pas dans le temps à financer notre modèle social, nos services publics+”, a déclaré Mme de Montchalin sur la radio franceinfo. “Il y a évidemment plein d’autres manières d’encourager à produire plus. Il y a évidemment plein d’autres manières de s’assurer que si on travaille plus, on gagne plus”, a-t-elle ajouté. Elle était interrogée sur des propos du Premier ministre François Bayrou, qui s’est dit mercredi sur BFMTV “ouvert” à réexaminer la suppression de deux jours fériés en cas de solution alternative pouvant rapporter 4,2 milliards d’euros. “Pour moi, la plus grande conviction, c’est qu’il faut que les actifs ne soient pas les seuls à financer la solidarité nationale, la santé et tous les enjeux de modèle social”, a déclaré Amélie de Montchalin: “dans un pays où on est 70 millions, on ne peut pas dire aux 30 millions d’actifs +vous payez pour tout le monde+”. “Et donc je propose qu’une partie des cotisations sur le travail payées par les entreprises, payées par les salariés, payées par les fonctionnaires, payées par nous, actifs qui travaillons, soient re-réparties sur toutes les richesses”, a-t-elle développé, citant le capital, l’épargne, le foncier, l’héritage ou la consommation. Une augmentation de la TVA? “Ca peut être, mais ce n’est pas obligé”, a-t-elle dit. “Concrètement, je prends votre feuille de paie et on pourrait dire: on retire des charges qui pèsent sur les entreprises pour qu’elles puissent investir et vous augmenter; et je retire des charges qui pèsent sur les salariés pour que, directement sur votre feuille de paie, il y ait plus d’argent.”Concernant la taxation des plus aisés, la ministre des Comptes publics a indiqué qu’il y avait “plusieurs options” sur la table pour s’assurer que ceux-ci paient l’impôt “que tous les Français paient” ou viser des holdings permettant de contourner l’impôt. 

Macron demande au camp gouvernemental de “travailler” avec le PS

Le président Emmanuel Macron a réuni mardi les chefs de la coalition gouvernementale pour leur enjoindre de “travailler avec les socialistes”, à six jours du vote de confiance au Parlement qui semble perdu d’avance pour le Premier ministre François Bayrou. A l’occasion d’un déjeuner à l’Elysée, le chef de l’Etat a réuni le Premier ministre, Gabriel Attal (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (Les Républicains), soit les chefs des partis qui soutiennent le gouvernement.Il les a invités à “travailler avec les socialistes” et d’autres partis à l’exclusion de LFI et du RN, “pour élargir” son assise dans la perspective du vote de confiance demandé par François Bayrou “et le cas échéant après”, a rapporté un participant à l’AFP.Les socialistes se retrouvent ainsi au centre du jeu, même s’ils ont réitéré à plusieurs reprises qu’ils ne voteraient pas la confiance. Comme l’ensemble de la classe politique, ils se projettent déjà dans l’après-Bayrou. Après avoir offert samedi les services du PS pour prendre la relève à Matignon, son premier secrétaire Olivier Faure a redit sur LCI “être à la disposition évidemment du chef de l’Etat à tout moment pour discuter des conditions dans lesquelles nous pourrions effectivement occuper les places gouvernementales”.De l’autre côté de l’échiquier, l’idée d’ouvrir la coalition gouvernementale au PS passe mal: “Non, on ne peut pas avoir d’accord de gouvernement avec le PS”, a affirmé le président LR du Sénat Gérard Larcher au Parisien.- “Pas de miracle” -En attendant, François Bayrou a repris mardi ses rencontres avec les partis politiques pour tenter d’arracher la confiance lundi. Place publique, le petit parti de gauche de Raphaël Glucksmann puis le Rassemblement national ont été reçus mais “le miracle n’a pas eu lieu”, a résumé le patron du parti à la flamme Jordan Bardella, rendant la chute du gouvernement quasi-inéluctable.Dans l’esprit de beaucoup au sein du camp présidentiel, des discussions avec les socialistes doivent surtout permettre l’élaboration d’un budget pour 2026.A sa sortie de Matignon, Edouard Philippe (Horizons) a appelé les responsables politiques à essayer “ensemble de construire la solution qui leur permettra de construire un budget qui, à défaut d’être parfait (…)permettra d’éviter que la situation financière de la France ne se dégrade”.La gauche et l’extrême droite, voire certains LR, rejettent en bloc le plan budgétaire avancé mi-juillet par François Bayrou qui prévoit un effort de 44 milliards d’euros en 2026.Cette nouvelle situation de crise politique a poussé à la hausse le taux d’intérêt de la dette française à 30 ans, qui a dépassé 4,5% pour la première fois depuis 2011.- Cacophonie -A gauche, si La France insoumise plaide sans relâche pour le départ d’Emmanuel Macron, Ecologistes et socialistes tentent d’organiser une nouvelle alliance.Lors du déjeuner à l’Elysée, tous les participants du bloc central se sont prononcés “contre la dissolution” si le gouvernement venait à tomber lundi prochain à l’issue du vote de confiance. Le président de la République l’a répété à plusieurs reprises: législatives ou présidentielle anticipées ne sont pas à son ordre du jour. Mais plus l’échéance approche, plus la question est sur toutes les lèvres.L’ancien président Nicolas Sarkozy a appelé à une nouvelle “dissolution”, dans un entretien au Figaro, où il a révélé avoir rencontré cet été Emmanuel Macron et lui avoir dit être “persuadé qu’il n’y aura pas d’autre solution” pour sortir la France de la crise politique. Qualifiant de “suicide politique” la décision de François Bayrou de se soumettre à un vote de confiance du Parlement, Nicolas Sarkozy n’a pas appelé son parti à la voter, prenant ses distances avec le patron de LR Bruno Retailleau qui demande le contraire à ses députés, très divisés. Le ministre de l’Intérieur avance donc sur une ligne de crête et met en garde contre “les incendiaires qui voudraient allumer la mèche de ce qui pourrait être demain une explosion financière et budgétaire”. Reçus dans l’après-midi à Matignon, les dirigeants LR ont laissé entendre que François Bayrou était prêt à revenir sur la suppression très impopulaire de deux jours fériés, prévue dans son plan de redressement des finances publiques. Dans cette cacophonie semblant précéder un épilogue aux airs de déjà-vu lors de la chute du gouvernement de Michel Barnier en décembre, le Premier ministre doit de nouveau s’exprimer mercredi matin sur BFMTV.- “Petits arrangements” -Pour sa part, le RN met en scène ses préparatifs pour des législatives anticipées. Marine Le Pen et Jordan Bardella ont réclamé mardi une “dissolution ultra-rapide”. “Plus tôt on retournera aux urnes, plus tôt la France aura un budget”, a déclaré le président du RN. Comme LFI, le RN appelle aussi de ses voeux une démission du chef de l’Etat pour débloquer la crise.L’idée trouve un certain écho chez LR, où elle est soutenue par l’ex-ministre Jean-François Copé ou la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse. Mais pour Bruno Retailleau et Nicolas Sarkozy, le président de la République doit aller au bout de son mandat.bur-lum-fff-arz/hr/vk

Pas de “miracle” à Matignon: Le Pen et Bardella demandent une dissolution “ultra-rapide”

Marine Le Pen et Jordan Bardella ont demandé mardi une “dissolution ultra-rapide” de l’Assemblée nationale après la chute probable du gouvernement de François Bayrou la semaine prochaine, considérant que “le miracle n’a pas eu lieu” à l’issue de leur entretien avec le Premier ministre.M. Bayrou a entamé lundi une série de consultations des forces politiques, à une semaine du vote de confiance qu’il sollicite de l’Assemblée nationale le 8 septembre autour de la question budgétaire et qui pourrait sceller le sort de son gouvernement.”Nous appelons, Jordan et moi-même, à une dissolution ultra-rapide. Parce que la réalité, c’est qu’il faut que la nouvelle majorité issue de ces nouvelles élections puisse construire un budget”, a affirmé la cheffe de file des députés du Rassemblement national, à l’issue d’un entretien d’environ une heure avec M. Bayrou.”Plus tôt on retournera aux urnes, plus tôt la France aura un budget”, a renchéri le président du parti Jordan Bardella, pour qui “le miracle n’a pas eu lieu” lors de cet entretien, qui “ne fera pas changer le Rassemblement national d’avis”, à savoir voter contre la confiance au gouvernement lundi.”Les portes n’étaient pas très ouvertes. Le Premier ministre a indiqué (…) qu’il était prêt peut-être un jour à regarder ce qu’il pouvait y avoir du côté de l’immigration. Mais je pense que le temps n’est plus à la discussion”, a-t-il ajouté, fustigeant les “milliards (d’euros) qui partent en fumée dans une immigration qui est devenue une immigration de guichet social qui pèse sur les comptes de l’Etat”.”Je n’ai pas eu le sentiment que François Bayrou entrait dans une phase de négociation”, a appuyé Mme Le Pen.”La réponse est simple: nous n’avons pas confiance” et “le seul moyen pour un Premier ministre de pouvoir avoir une durée de vie un peu plus longue serait de rompre avec le macronisme”, a-t-elle développé.

Le RN pense obtenir la majorité absolue en cas de dissolution

Le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu a estimé mardi que son parti pouvait “avoir une majorité absolue” à l’Assemblée nationale si des législatives anticipées étaient organisées à la suite d’une nouvelle dissolution. “Des sondages nous invitent à penser qu’on peut faire la course en tête et moi je crois que nous pouvons avoir une majorité absolue”, a déclaré le responsable d’extrême-droite sur RMC-BFMTV.Il a affirmé croire que “l’écroulement du bloc central” pourrait “amener une majorité Rassemblement national et alliés” de l’UDR d’Eric Ciotti, car le RN est selon lui “le garant de la stabilité” souhaitée par les Français.Interrogé sur des alliances possibles avec d’autres partis que celui d’Éric Ciotti, il a rejeté tout “bidouillage de cuisines ou d’arrières-salles”. “Ensuite, il y aura des députés, peut-être, d’autres bancs qui diront effectivement +leurs solutions valent le coup d’être mises en œuvre et on ira ou les voter ou tout simplement, on ne s’y opposera pas+”, a-t-il détaillé.Le président du parti d’extrême-droite Jordan Bardella, qui vise le poste de Premier ministre en cas de majorité, est “le bienvenu” pour être candidat aux législatives, a précisé Sébastien Chenu, assurant par ailleurs que Marine Le Pen, touchée par une peine d’inéligibilité pour détournement de fonds publics, “utilisera tous les moyens légaux, qui lui permettront d’être candidate”. Le Premier ministre François Bayrou va demander lundi la confiance de l’Assemblée nationale sur son projet de budget pour 2026. Il a très peu de chance de l’obtenir, la gauche et le Rassemblement national ayant annoncé leur intention de voter contre.

C’est la rentrée pour les élèves français, sauf dans les Bouches-du Rhône et le Var

“Je voulais rester en vacances”, mais “je suis contente de retrouver mes copines” lance Jeanne, 8 ans, devant son école de Courbevoie. Près de 12 millions d’élèves ont fait leur rentrée lundi, marquée par des nouveautés et des questions sur la situation gouvernementale.Pour certains cependant, la reprise des cours attendra un peu: dans les Bouches-du-Rhône et le Var, elle a été reportée à mardi en raison d’une vigilance orange liée aux risques de très fortes pluies. Deux écoles restent aussi fermées dans le Gard, à Bagnols-sur-Cèze.”C’est important qu’on ne mette pas en risque les familles qui peuvent conduire les élèves à l’école”, a justifié sur RTL la ministre de l’Education Elisabeth Borne.Pour les parents, devoir garder ses enfants au pied levé relève toutefois de la gageure: “quand on a eu l’info, on venait de boucler les cartables”, raconte Céline Guillaud, mère de famille marseillaise.”Au dernier moment, mon conjoint s’est organisé pour pouvoir fermer son activité cet après-midi et prendre les enfants. Et moi (j’ai dû m’organiser) pour m’en occuper ce matin”, ajoute cette mère, interrogée par l’AFPTV, dont les enfants ont dû “faire un peu d’écrans”.Son fils Abel dit qu’il aurait aimé “être à l’école pour découvrir un peu tout” dès lundi, mais se fait à l’idée d’un “jour de vacances en plus”.A Courbevoie (Hauts-de-Seine), Vadim a pu lui retrouver normalement le chemin des classes lundi, mais sans entrain: “Je suis fatigué, j’aime pas trop l’école”, râle le garçon de 7 ans, nouveau CE2.- 2.500 profs manquants -A Nantes, rentrée sous un franc soleil dans une école élémentaire où Antoine, 10 ans, mèche blonde et sweat zippé, arrive avec le sourire : “j’ai une bonne classe car je retrouve mes potes et que j’ai une maîtresse trop cool.”Au lycée Docteur-Charles-Mérieux de Lyon, les élèves se retrouvent devant les nouveaux portiques équipés de scanners électromagnétiques installés par la région, partagés entre “stress” et “détermination” à l’orée d’une nouvelle année scolaire.Leur plus grosse inquiétude: Parcoursup et le bac, car “on sent qu’on va nous mettre la pression toute l’année”, explique Elya, 17 ans, en terminale.Pour sa première et potentiellement dernière rentrée comme ministre de l’Education, Elisabeth Borne s’est rendue dans une école élémentaire du 15e arrondissement de Paris. Elle y a visité une classe de CM1, dans laquelle les élèves ont raconté leurs lectures de vacances, entre “Harry Potter” et “Mortelle Adèle”. Alors que le vote de confiance à l’Assemblée le 8 septembre pourrait entraîner la chute du gouvernement, la ministre a estimé que face à la crise budgétaire, il fallait maintenir le financement de l’Education nationale: “l’avenir de notre vie se joue à l’école et je pense que cette priorité, elle s’impose”.Pour autant, “la perspective de ne pas avoir de ministre et d’envisager des restrictions budgétaires est un peu inquiétante”, fait valoir Caroline Brisedoux, secrétaire nationale de la CFDT Education.Parmi les enjeux, la ministre s’est voulue rassurante sur les effectifs d’enseignants. “On a 99,9% des postes qui sont bien pourvus dans le premier degré, quasiment pas de postes non pourvus dans le second degré”, a-t-elle dit, tout en reconnaissant qu’il y a en cette rentrée “l’équivalent de 2.500 professeurs” manquants. “C’est moins que l’an dernier”.- “Beaucoup d’élèves par classe” -“On est extrêmement inquiets qu’il n’y ait pas assez de profs”, alors que la crise de recrutement des enseignants perdure, réplique Grégoire Ensel, vice-président de la fédération de parents d’élèves FCPE.Clément Cunow, qui a accompagné son fils en CM2 à Courbevoie, se dit lui aussi préoccupé car le manque de moyens et d’enseignants “veut dire très concrètement déjà beaucoup d’élèves par classe”.Cette rentrée verra par ailleurs la mise en oeuvre de plusieurs réformes, avec notamment le lancement d’une nouvelle épreuve de mathématiques au bac en première. Elisabeth Borne a par ailleurs annoncé à la dernière minute – ce qui irrite les syndicats – des modifications pour le contrôle continu au bac, pour lequel les notes de première et terminale ne compteront plus toutes.  “L’objectif, c’est de baisser la pression sur les élèves et sur les professeurs”, dit-elle.Autre nouveauté: les élèves ayant obtenu moins de 8 sur 20 ne pourront plus aller au rattrapage du bac. Pour les 3e, le brevet change aussi: l’examen passera de 50 à 60% de la note finale.burs-slb-ved/alu/cbn

Braun-Pivet critique la maladresse de Bayrou et appelle les forces politiques à se réunir s’il chute

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a critiqué lundi “les mots maladroits” de François Bayrou sur les oppositions ou les “boomers” et a appelé, en cas de chute du gouvernement, les forces politiques à se réunir pour se mettre d’accord sur une coalition jusqu’en 2027. Elle a jugé également sur France inter qu’il fallait “abandonner” la suppression des deux jours fériés, “qui a trop braqué les Français” et “à ne pas avoir de tabou” sur une augmentation des impôts pour les hauts revenus.Interrogée sur la stratégie du Premier ministre, Mme Braun-Pivet a reconnu qu’il “aurait peut-être fallu davantage dialoguer cet été” et regretté “les mots maladroits” du Premier ministre sur les oppositions en “vacances.””En août, beaucoup d’entre nous étaient au travail et les Français sont au travail en été et donc il faut arrêter d’avoir cette vision”, a-t-elle jugé.Tout en reconnaissant qu’au nom de “l’équité”, les retraités doivent contribuer au redressement des finances publiques, elle n’aurait pas utilisé le mot de +boomers+, accusés par François Bayrou d’avoir creusé l’endettement pour leur “confort”. “Les gens se sentent un peu stigmatisés, il ne faut pas heurter”, a-t-elle jugé. Si l’Assemblée nationale ne donne pas sa confiance au Premier ministre le 8 septembre, elle propose que les forces politiques se réunissent pour “se poser la question du quoi avant la question du qui”.”Il y aura deux grands choses à examiner ensemble. D’une part, le budget, est-ce que nous sommes capables de trouver un compromis à grosses mailles et il reviendra au nouveau Premier ministre de regarder dans le détail ?”, a-t-elle jugé.”La deuxième chose, c’est se mettre d’accord pour se dire quelles sont les grandes réformes que nous souhaitons porter jusqu’en 2027″ en laissant de côté “les irritants” pour la campagne présidentielle.

A une semaine du vote de confiance, Bayrou entame des consultations politiques

François Bayrou entame lundi après-midi une série de consultations des partis politiques, à une semaine du vote de confiance qu’il sollicite de l’Assemblée nationale autour de la question budgétaire, qui pourrait sceller le sort de son gouvernement.Le Premier ministre recevra lundi à 17h00 les représentants du Parti communiste (PCF), son secrétaire national Fabien Roussel et le président du groupe à l’Assemblée, Stéphane Peu.Suivront mardi et mercredi les représentants des partis soutenant la coalition présidentielle, mais aussi ceux de Place publique, le parti de Raphaël Glucksmann, du Rassemblement national, de l’UDR, le parti d’Eric Ciotti, puis du groupe centriste de l’Assemblée Liot.Le Parti socialiste se rendra à Matignon jeudi matin, suivi de l’UDI, présidé par Hervé Marseille.La France insoumise et les Ecologistes ont pour leur part refusé d’honorer cette invitation.Après avoir créé la surprise en annonçant engager la responsabilité de son gouvernement le 8 septembre, avant même le début des discussions budgétaires, François Bayrou apparaît plus qu’en sursis à Matignon.Dimanche, il a de nouveau défendu sa position lors d’un entretien accordé aux quatre chaînes d’information en continu, estimant notamment que la question en jeu lors de ce vote n’était pas “le sort du Premier ministre” mais celui de la France.Il n’y a “aucune politique courageuse possible” sans “accord minimal” sur le “diagnostic”, a également répété dimanche le Premier ministre.Les chances de compromis paraissent minces, M. Bayrou ayant considéré que les propositions budgétaires du PS signifiaient qu'”on ne fait rien” pour réduire l’endettement.Le PS, qui se dit volontaire pour prendre la suite de M. Bayrou à Matignon après sa chute probable, propose notamment de réduire le déficit de 21,7 milliards d’euros en 2026, environ deux fois moins que les 44 milliards visés par le gouvernement.Au programme: 14 milliards d’économies “sans mettre à contribution les travailleurs et les services publics”, et 26,9 milliards de recettes nouvelles, pesant “d’abord sur les grandes fortunes”.”Le plan qu’ils ont sorti cette semaine fait la démonstration qu’ils ne veulent pas gouverner”, a estimé dimanche un ancien ministre macroniste.François Bayrou a présenté le 15 juillet les grandes lignes de son projet de budget comprenant 43,8 milliards d’euros d’effort financier via un certain nombre de mesures –“année blanche fiscale”, gel des prestations sociales– dont la plus commentée est la suppression de deux jours fériés sans contrepartie rémunératrice.Le chef du gouvernement devra, en cas de vote négatif le 8 septembre, présenter la démission de son gouvernement, moins d’un an après avoir succédé à Michel Barnier, renversé par une motion de censure sur les textes budgétaires.