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Energie: “probable” que la PPE ne sera pas publiée avant une chute du gouvernement, selon Marc Ferracci

Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a jugé “probable” dimanche que le décret sur la programmation énergétique ne soit pas publié avant la chute éventuelle du gouvernement à l’issue d’un vote de confiance lundi.La troisième Programmation pluriannuelle énergétique (PPE) trace la feuille de route de la France en la matière jusqu’en 2035. Elle vise à sortir des énergies fossiles et à atteindre la neutralité carbone en 2050, grâce à une plus grande disponibilité du parc nucléaire français et à la construction de nouveaux réacteurs de type EPR2.Mais elle devait encore faire l’objet d’un décret, dont le Premier ministre François Bayrou a annoncé début août avoir retardé la publication “pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires” avec les partis et les groupes parlementaires.La PPE a donné lieu à de vifs débats entre pro-nucléaires et partisans des énergies renouvelables.”J’ai validé ce décret. C’est une décision du Premier ministre” de l’avoir retardé, a expliqué M. Ferracci sur Franceinfo dimanche matin. Mais alors que M. Bayrou a convoqué lundi un vote de confiance à l’Assemblée nationale, qu’il devrait perdre vu les vetos annoncés de l’extrême droite et de la gauche, le texte risque de rester dans les limbes.”C’est effectivement une hypothèse qui est probable aujourd’hui”, a répondu M. Ferracci à la question de savoir si la PPE ne serait pas publiée avant la chute du gouvernement.Le ministre a toutefois espéré que ce texte ne soit pas enterré. “Je pense que le Premier ministre qui peut-être prendra la suite de François Bayrou aura besoin de donner une trajectoire pluriannuelle de l’énergie au pays”, a-t-il ajouté.La publication de la PPE était très attendue par les acteurs de l’énergie pour lancer des appels d’offre, notamment dans l’éolien en mer, sécuriser des investissements, anticiper les besoins de formation et d’emploi et prévoir les infrastructures.

Vote de confiance, J-2: projecteurs braqués sur l’après-Bayrou

A J-2 du vote de confiance, les jeux semblent faits: François Bayrou a poursuivi samedi son marathon médiatique, sans avoir réussi jusqu’ici à trouver les arguments pour éviter une défaite, et tous les regards se tournent déjà sur les jours d’après.Omniprésent dans les médias depuis qu’il a annoncé le 25 août, à la surprise générale, qu’il se soumettrait à un vote de confiance, le Premier ministre était encore l’invité samedi soir de “C à vous” sur France 5.Pour y matraquer à nouveau son message sur l’urgence face au “surendettement” de la France, et de l’ampleur de l’effort budgétaire à consentir, qu’il a chiffré à 44 milliards d’euros pour 2026. “Je prends toutes les occasions pour faire face à cette fatalité”, a-t-il expliqué.Dimanche midi, il répondra au média en ligne Brut. Dernier entretien avant le moment de vérité: lundi, le Premier ministre centriste, allié historique d’Emmanuel Macron, engagera devant l’Assemblée nationale la responsabilité de son gouvernement. Et sauf énorme surprise, il devrait être emporté par la convergence des votes contre des oppositions quasi unanimes, de gauche et d’extrême droite. Il fait encore mine d’y croire, “peut être une naïveté de (sa) part”. Mais déjà, il entérine son départ forcé, après moins de neuf mois à Matignon. “Il faudra bien trouver quelqu’un d’autre de toute façon”, a-t-il reconnu, brossant volontiers le portrait de son successeur idéal: “Quelqu’un qui peut rassembler, qui peut faire venir autour de la table des gens de droite, du centre, de gauche et qui peut leur donner un cap suffisamment clair pour que le combat que nous avons mené (…) soit porté, poursuivi et si possible imposé”.Une personnalité capable aussi d’éviter un risque d’emballement des marchés financiers en cas d’impasse politique, sur fond de colère sociale, dès mercredi avec le mouvement “Bloquons tout”, suivi d’une mobilisation syndicale le 18 septembre.- Pas de “chèque en blanc” -Jusqu’ici, ce plaidoyer aux airs de chant du cygne n’a eu aucun effet sur la classe politique, qui pense déjà à l’après.Le sujet a largement occupé le congrès des Républicains, qui font leur rentrée ce week-end à Port-Marly, dans les Yvelines. Avec l’espoir d’afficher une image d’unité, après la cacophonie des derniers jours.Le chef des députés LR Laurent Wauquiez a en effet semé le trouble jeudi en assurant que son groupe, au nom de la stabilité, ne censurerait pas a priori un gouvernement mené par le Parti socialiste, poussant Bruno Retailleau, patron de la droite, à le corriger en prévenant qu’il ne donnerait pas de “chèque en blanc” aux socialistes.”Si la gauche est à Matignon, la droite sera dans l’opposition”, a affirmé samedi le secrétaire général du parti, Othman Nasrou.Le ministre de l’Intérieur, qui appelle ses troupes à voter la confiance, prononcera un discours dimanche.Quelques heures avant, la dirigeante du Rassemblement national Marine Le Pen fera sa rentrée politique dans son fief d’Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais. Elle devrait réitérer la demande d’une nouvelle dissolution au nom de l’extrême droite, qui dit pouvoir être en mesure de gouverner en cas de législatives anticipées. – “L’heure est au combat” -A défaut, l’extrême droite souhaite la démission d’Emmanuel Macron, réclamée avec insistance également par La France insoumise, à l’autre bout de l’échiquier politique.”Seule la présidentielle peut clarifier” la situation, a tonné Jean-Luc Mélenchon depuis la braderie de Lille, confirmant que les députés LFI s’apprêtent à déposer une nouvelle “motion de destitution” du chef de l’Etat.Hors de question pour le triple candidat à l’élection suprême d’envisager un autre scénario: “Nous ne sommes candidats à aucune autre place, sinon à la première pour tout changer”.Dès lundi soir, la balle sera donc dans le camp du chef de l’Etat, qui bat lui aussi des records d’impopularité. Pour l’instant, il a plaidé la “mobilisation” de son camp en faveur du Premier ministre, et prôné “responsabilité” et “stabilité”.En public, il a refusé d’évoquer l’après-Bayrou avant l’heure, mais dans le huis clos de l’Elysée, il a demandé aux chefs du camp gouvernemental de “travailler avec les socialistes”.Jusqu’à envisager de nommer leur chef Olivier Faure à Matignon, alors que le PS fait ouvertement acte de candidature ? Les spéculations vont bon train, mais peu, dans l’entourage du président, imaginent ce scénario.”Il va avoir besoin d’un petit peu de rapport de force (…) pour comprendre” que “le prochain gouvernement sera de gauche et écologiste ou ne sera pas”, a néanmoins affirmé la patronne des Verts, Marine Tondelier.Depuis la Corrèze, François Hollande a, pour sa part, assuré qu’il ne convoitait pas Matignon, relevant que “le grand rendez-vous sera 2027”.fff-gbh-kau-jed/sde/dro

Municipales: à Lille, la braderie lance la campagne à l’ombre du gouvernement Bayrou

A six mois des élections municipales, la braderie de Lille a marqué un étrange début de campagne samedi, entre l’annonce d’une tête de liste, des ministres partageant des “moules-frites”…et la chute attendue du gouvernement Bayrou dans tous les esprits.La France insoumise (LFI), qui avait promis il y a quelques semaines une “surprise” pour les municipales à Lille, a finalement annoncé que la tête de liste serait une députée suppléante peu connue, Lahouaria Addouche. Cette annonce a vite été éclipsée par le discours fleuve du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, dont les appels au départ d’Emmanuel Macron ont rencontré un fort écho parmi la foule venue l’écouter.Le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, a bien tenté de mettre en avant la candidature de Mme Addouche, “enfant des quartiers populaires de Lille”. Mais il a rapidement bifurqué vers le national: “l’heure est au combat”, a-t-il assuré, appelant les Français à “donner un petit coup de main” au président Emmanuel Macron pour “l’aider à partir”.Localement comme nationalement, ni Bompard ni Addouche n’ont retenu leurs coups contre les socialistes, accusés par l’un d’être “prêts à brader l’ensemble du programme” du Nouveau front populaire, par l’autre d’avoir “tourné le dos à la justice sociale” et aux quartiers populaires.”Ce sont des arguments de campagne, ils pourront prospérer de leur côté, mais ça ne résiste pas aux faits”, s’est offusqué le socialiste Arnaud Deslandes, dauphin de Martine Aubry, qui vit sa première braderie dans la peau de maire, quelques mois après lui avoir succédé.Lui-même a refusé de parler davantage de politique locale, estimant que “peu de gens aujourd’hui ont l’esprit aux élections municipales”, plus préoccupés “par la chute du gouvernement qui a proposé un budget parfaitement injuste.”- “Besoin” de l’Etat -La succession de Mme Aubry dans cette ville socialiste depuis plus d’un demi-siècle s’annonce pourtant épineuse, vu les dissensions à gauche. Au sein même de son camp, M. Deslandes est concurrencé par le député Roger Vicot, candidat à l’investiture socialiste, lors d’une primaire prévue le 6 novembre. Cela n’a pas empêché les deux hommes de déambuler ensemble samedi.Ce qui attend la France dans les prochains jours est “quand même beaucoup plus important que nos petits débats internes au Parti Socialiste”, a esquivé M. Deslandes interrogé sur le sujet.Ses affinités locales sont apparues en creux dans sa déambulation entre les stands des partis politiques : mains serrées auprès des communistes et du candidat de droite Louis Delemer, bises échangées avec des Ecologistes et de Génération.s…et contournement ostensible du stand de Renaissance et de sa candidate à la mairie, la députée macroniste Violette Spillebout, ancienne proche de Mme Aubry.Dans la matinée, il était également sorti saluer la cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier.Celle-ci est venue en soutien à celui qu’elle assure être le “futur maire de Lille” Stéphane Baly, passé tout proche en 2020 de ravir le beffroi. Avant de passer elle aussi à la politique nationale, estimant qu’Emmanuel Macron “doit nommer quelqu’un du Nouveau Front populaire” à Matignon.Stéphane Baly lui-même, a souligné que “l’échelon local a besoin” de l’Etat, sans “coups de rabot” budgétaires.Un peu à l’écart des stands politiques et de la foule arpentant la plus grande braderie d’Europe, Violette Spillebout a choisi d’aller manger des moules-frites avec ses soutiens près de la gare, un choix qui pouvait paraître moins politique.C’était sans compter sur la présence de deux invités de marque: Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, et Gérald Darmanin, garde des Sceaux. Se gardant de tout commentaire sur la politique nationale, ils se sont davantage affichés samedi en amis de Violette Spillebout qu’en ministres d’un gouvernement dont les jours sont comptés.

Filmés avec des élus du PS, Thomas Legrand et Patrick Cohen se défendent de tout “complot”

 Critiqués par de nombreux responsables politiques pour des propos litigieux tenus à des dirigeants du Parti socialiste sur des images filmées à leur insu, les journalistes Patrick Cohen et Thomas Legrand ont défendu samedi leur impartialité et annoncé porter plainte.Dans une vidéo diffusée vendredi par le média conservateur L’Incorrect et filmée en juillet dans un restaurant parisien, ces deux journalistes échangent avec Pierre Jouvet et Luc Broussy, respectivement secrétaire général et président du conseil national du PS.Au cours de cette discussion, où est aussi évoquée la stratégie de la gauche en vue de la présidentielle de 2027, M. Legrand, qui travaille pour France Inter et Libération, déclare notamment “Nous, on fait ce qu’il faut pour (Rachida) Dati, Patrick (Cohen) et moi”, ce qui a pu être interprété comme un parti pris à l’encontre de la ministre de la Culture.- Critiques -Dans un message publié sur X vendredi soir, Mme Dati, investie comme candidate des Républicains à la mairie de Paris, a demandé que des mesures soient prises envers les deux chroniqueurs, dénonçant des “propos graves et contraires à la déontologie”.”Complot”, “infiltration”, “mafia”: très rapidement, les critiques ont fusé, aussi bien du coté des Républicains, que du Rassemblement national et de La France insoumise”Vidéo consternante” dans laquelle “deux journalistes essentiels de l’officialité PS complotent pour valoriser un axe +de Ruffin à Canfin+ et Glucksmann”, a écrit le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, sur X, tandis que la cheffe de file des députés du RN, Marine Le Pen, a affirmé que “le service public ne peut pas être la succursale du Parti socialiste, pas plus qu’il ne pourrait l’être de n’importe quel autre parti politique”, et appelé à “réfléchir à sa privatisation”.”Je comprends que la diffusion de cette vidéo, enregistrée à l’insu des protagonistes et qui plus est tronquée, puisse susciter de la suspicion”, a réagi Thomas Legrand dans un texte transmis à l’AFP puis diffusé sur ses réseaux sociaux samedi.”Je tiens des propos maladroits. (…) Si la tournure, extraite d’un échange tronqué et privé, est malheureuse, j’assume de +m’occuper+ journalistiquement des mensonges de Madame Dati”, a-t-il ajouté, quelques heures après avoir été suspendu de l’antenne “à titre conservatoire”.”On a pris des bouts de phrase. Il n’y a pas 20 secondes de conversation suivie. C’est complètement manipulatoire”, a de son côté réagi auprès de l’AFP Patrick Cohen, présent sur France Inter et dans l’émission “C à Vous” (France 5).”L’ironie de l’histoire, c’est que ce rendez-vous avait été sollicité par la direction du PS, parce qu’ils ne sont pas contents du traitement du PS et d’Olivier Faure (premier secrétaire du parti, NDLR) sur l’antenne de France Inter. Donc c’était tout sauf une réunion conspirative”, a-t-il ajouté. Les deux journalistes ont annoncé leur intention de porter plainte.Le PS s’est lui défendu en assurant qu'”aucune collusion n’existe entre le Parti socialiste et les journalistes quels qu’ils soient”, et accusé L’Incorrect, média conservateur créé par des proches de Marion Maréchal en 2017, d’avoir pour “seul but d’entretenir une lecture complotiste du monde”.- L’Arcom saisie -Dans un message sur X, la Société des journalistes (SdJ) de Radio France a dénoncé “l’instrumentalisation” de “propos volés et complètement sortis de leur contexte”, et affirmé être “solidaire” de Patrick Cohen et Thomas Legrand.En juin, Rachida Dati avait eu un échange tendu avec Patrick Cohen sur le plateau de “C à Vous”, alors qu’elle était interviewée sur ses démêlés avec la justice. L’élue LR avait répliqué en menaçant le journaliste de déclencher une enquête contre lui pour des accusations de harcèlement rapportées dans la presse.Interrogée par l’AFP, l’Arcom, régulateur de l’audiovisuel, a quant à elle annoncé samedi avoir été saisie. “Elle recueillera dans les meilleurs délais tous les éléments d’explication auprès de Radio France et France Télévisions afin de s’assurer du respect, par le service public de l’audiovisuel, de ses obligations d’impartialité et d’indépendance, dont l’Arcom se voit confier par la loi la mission d’être la garante”, a-t-elle indiqué. 

Macron, en quête d’un Premier ministre, remet les mains dans le cambouis national

Une main tendue aux socialistes, le pied sur le frein face à leur programme économique, et un oeil ouvert sur de probables remous sociaux et financiers. Emmanuel Macron prépare l’après-Bayrou, en quête d’un Premier ministre ouvert sur sa gauche… mais capable aussi de le protéger.A peine sorti d’un sommet sur l’Ukraine, voilà que le président doit remettre les mains dans le cambouis national.Lundi, tout le monde s’attend à ce que le gouvernement de François Bayrou soit renversé à l’Assemblée nationale. Dès le soir, les regards se tourneront vers l’Elysée.Le chef de l’Etat prendra-t-il la parole? Recevra-t-il les partis? Les questions, et le sentiment de déjà-vu, sont les mêmes à chaque épisode du feuilleton de l’instabilité politique née de la dissolution ratée de l’Assemblée nationale l’an dernier.”Le président (Macron) proclame qu’il veut aller vite”, rapporte un macroniste historique. “Il l’a déjà dit par le passé”, tempère un autre proche, rappelant sa tendance à procrastiner lorsqu’il s’agit de nommer.Au final, “je n’ai pas l’impression qu’il ait tranché”, assure un ministre.Les stratèges présidentiels ont plusieurs échéances en tête qui devraient l’inciter à brusquer son naturel: le mouvement “Bloquons tout” mercredi, suivi le 18 septembre d’une mobilisation syndicale; entre les deux, l’agence Fitch pourrait dégrader vendredi la note de la dette, envoyant un signal inquiétant aux marchés financiers.Puis, le 22 septembre, depuis la tribune de l’ONU à New York, Emmanuel Macron doit reconnaître l’Etat de Palestine, son grand rendez-vous diplomatique qu’il prépare depuis des mois.”Ce qui l’intéresse, c’est l’international, et il a besoin de stabilité pour ça”, théorise un député socialiste.D’autant que son impopularité bat des records depuis 2017 et que les appels de LFI et du RN à sa démission connaissent un écho croissant dans l’opinion: 64% des Français la souhaitent, selon un sondage.De fait, le président de la République s’est borné à invoquer la “responsabilité” et la “stabilité”, prenant soin de ne pas devancer la chute de son allié historique.Mais dans le huis clos élyséen, il prépare la suite, et exhorte la coalition gouvernementale à “travailler avec les socialistes”.Justement, leur patron, Olivier Faure, a fait acte de candidature pour Matignon, à la tête d’un gouvernement de gauche, sans LFI, mais aussi sans les macronistes, avec lesquels il serait seulement prêt à négocier des compromis.Sans qu’on en connaisse l’origine, l’idée a flotté ces derniers jours qu’Emmanuel Macron caresserait l’idée de le nommer. Pourtant, aucun des nombreux proches et interlocuteurs du président interrogés par l’AFP ne l’imaginent emprunter cette voie.”Si Faure expliquait qu’il veut prendre le pouvoir avec nous”, dans une nouvelle alliance entre les socialistes et la macronie, “ça pourrait avoir de la valeur”, explique un cadre du camp présidentiel. “Mais ce n’est pas du tout ce qu’il dit.”Ce sera “difficile pour les gens du bloc central de concéder le soutien voire seulement la neutralité à ceux-là mêmes qui ont voté contre” l’équipe Bayrou, abonde un ministre.Ces mêmes sources voient plutôt le locataire de l’Elysée se tourner, à nouveau, vers un profil de la droite ou du centre. “Quelqu’un dans le bloc central, plutôt proche du président, mais qui sache discuter avec le PS” pour négocier un pacte de non-censure plus durable que sous François Bayrou, résume un ténor du gouvernement.Il s’agira du troisième Premier ministre en un an dans ce périmètre et les mêmes noms circulent que lors des précédentes nominations.Parmi eux, les ministres Sébastien Lecornu (Armées), Gérald Darmanin (Justice), Catherine Vautrin (Travail et Santé) et Eric Lombard (Economie). Ou encore le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand.Ces dernières heures, une source au fait de la réflexion présidentielle évoquait un pressing important auprès de l’ex-chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, 78 ans et retiré de la politique active.M. Macron avait déjà tenté en décembre de convaincre son ami breton d’aller à Matignon, en vain. Aujourd’hui, l’ex-socialiste serait moins ferme dans son refus, selon cette source.”En réalité, ça dépendra de ce que le PS accepte”, glisse un proche du président.Tous préviennent que pour obtenir la non-censure du PS, il faudra lui “offrir de vraies victoires politiques”.Parmi les totems que les socialistes espèrent décrocher, un effort budgétaire revu à la baisse, mais aussi une remise en cause de la retraite à 64 ans et une taxation substantielle des plus riches.Or sur ces deux derniers points, Emmanuel Macron “n’acceptera jamais”, prévient un fidèle de la première heure. C’est pour cela qu’il veut choisir un Premier ministre “dans sa zone de confort”.

Municipales: à Pau, l’opposition attend François Bayrou de pied ferme

Après le vote de confiance lundi et la probable chute de son gouvernement, le retour de François Bayrou dans son fief de Pau ne sera “pas paisible”, préviennent ses opposants qui axent déjà la campagne municipale sur “son budget brutal” et le scandale Bétharram. “Son passage à Matignon a montré toutes les limites de sa méthode et de sa façon de penser le monde, c’est un homme politique de la fin du XXe siècle”, tance Jérôme Marbot (PS), chef de file de l’opposition municipale, candidat malheureux de la gauche et des écologistes au second tour en 2020 face à François Bayrou. “Il va payer le prix de ce budget si brutal pour les plus faibles”, avec un effort financier de 44 milliards d’euros, renchérit l’écologiste Jean-François Blanco, avocat et autre figure d’opposition locale. Même si le maire de Pau, élu une première fois en 2014, n’a pas annoncé sa candidature -déclarant seulement dans les médias que ses “aventures” politiques n’étaient pas “finies”-, “il est déjà en campagne”, considèrent ses opposants.- “Pas un retour paisible” -Lundi matin, pour la rentrée des classes, François Bayrou a visité deux écoles à Pau. “Tout le monde a compris qu’il serait candidat, ce n’est pas un sujet, mais il n’aura pas un retour paisible”, lui promet M. Blanco, déjà candidat en 2020 (14% des suffrages au premier tour). Le contexte national est venu “percuter” la campagne des municipales, analyse-t-il également, anticipant un scrutin “très politique” en mars prochain.  François Bayrou qui a, dès son arrivée à Matignon, souligné qu’il voulait rester maire de Pau, glissant que c’était un titre “plus durable” que celui de Premier ministre, a vanté plusieurs fois ces derniers mois (vœux aux habitants, conférences de presse), en vidéo, “les dix ans de réalisations” dans la ville. Depuis deux ans, et après plusieurs années de déclin, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques a gagné 3.000 habitants, selon des chiffres de l’Insee, atteignant désormais près de 80.000 habitants. Jean-François Blanco, avocat de victimes de violences physiques et sexuelles à Bétharram, est convaincu que cette affaire qui empoisonne le chef du gouvernement, ministre de l’Education à l’époque d’une première plainte contre l’établissement privé béarnais où ont été scolarisés plusieurs de ses enfants, “sera un marqueur de la campagne” des municipales. “Elle aura des conséquences”, abondent les Insoumis, qui reconnaissent à M. Blanco d’avoir “affronté Bayrou sur le terrain de Bétharram”, en lien avec le député LFI Paul Vannier, corapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire au printemps. – La gauche divisée -Reste que si la gauche paloise parle beaucoup de “rassemblement” pour reprendre la ville, dirigée par le PS de 1971 à 2014, ce n’est encore qu’un vœu pieux. La France insoumise “ne discute pas avec le PS”, le socialiste Jérôme Marbot veut fédérer en ayant “vocation à être tête de liste”, mais sans “en faire une condition sine qua non”, tandis que Jean-François Blanco, mandaté par Les Ecologistes, veut unir derrière lui. “La porte est ouverte”, insiste Jérôme Marbot, qui revendique le soutien de six formations de gauche, dont Génération.s ou Place Publique. “On veut présenter un programme de gauche de rupture. L’union pour l’union, sans la cohérence, ça ne marchera pas”, avertissent de leur côté les Insoumis palois Jean Sanroman et Jade Meunier.De l’autre côté de l’échiquier politique, le Rassemblement national, qui avait réuni moins de 7% des voix aux municipales d’il y a cinq ans, espère capitaliser sur son score des dernières législatives (29%) avec comme candidate Margaux Taillefer, 26 ans, arrivée du parti Reconquête d’Éric Zemmour, et dont le nom a été dévoilé samedi.François Bayrou “va être dépositaire de son échec au gouvernement, ce sera plus difficile pour lui qu’en 2020”, espère Nicolas Cresson, représentant régional du RN. 

Les sachets de nicotine, prisés des jeunes, bientôt bannis

Dénoncés pour leur toxicité et leur caractère addictif en particulier pour les enfants et adolescents, les sachets, billes et gommes de nicotine seront interdits en France à partir de mars 2026, une “victoire” pour les associations anti-tabac.Le décret d’interdiction, paru au Journal officiel samedi, fait suite au bannissement des cigarettes électroniques jetables, prohibées à la vente depuis fin février, et à l’interdiction de fumer dans les espaces publics comme les jardins et parcs, les plages ou encore aux abords des écoles en vigueur depuis le 1er juillet.Le bannissement des sachets “vise à protéger la santé publique: la nicotine est désormais considérée comme une substance vénéneuse en raison de ses effets nocifs, et son usage à visée récréative présente un risque d’initiation au tabagisme, notamment chez les jeunes”, a justifié à l’AFP le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités.La ministre “Catherine Vautrin confirme ainsi son engagement” contre les “risques liés aux addictions”, selon cette source.Le gouvernement Barnier avait annoncé à l’automne 2024 son intention de bannir les sachets de nicotine, également appelés pouches, en raison notamment d’un accroissement des intoxications chez les adolescents.Le marché mondial des pouches a été évalué par Global Markets Insights à 6,6 milliards de dollars (5,6 milliards d’euros) pour l’année 2023, et pourrait atteindre 27,4 milliards de dollars (23,4 mds d’euros) en 2032.Apparus récemment, les sachets de nicotine sans tabac renferment, dans un tissu perméable, des fibres de polymères imprégnées de nicotine et d’arômes et se glissent entre la lèvre et la gencive. L’interdiction prise par le gouvernement vise l’ensemble des “produits à usage oral contenant de la nicotine, à l’exception des médicaments et dispositif médicaux”. Elle ne s’applique pas aux tabacs à chiquer.- “Eldorado financier” -Il s’agit notamment des “sachets portions” ou “sachets poreux”, “pâte, billes, liquides, gomme à mâcher, pastilles, bandelettes ou toute combinaison de ces formes”, énumère le texte.L’Alliance contre le tabac, une fédération d’associations anti-tabac, a salué une “victoire”. “Il s’agit d’une mesure cruciale pour protéger les jeunes et contrer les stratégies pernicieuses d’une industrie qui prospère sur le marché de l’addiction, au détriment de la santé publique”, a-t-elle estimé dans un communiqué.”Face à la baisse de la consommation de cigarettes dans les pays développés, les sachets de nicotine et les nouveaux produits nicotiniques (tabac chauffé et cigarettes électroniques) constituent le nouvel eldorado financier des cigarettiers”, souligne l’organisation pour qui, “loin d’être des outils de sevrage, les sachets de nicotine et leurs dérivés (billes, perles) n’ont pour objectif que d’étendre le marché de l’addiction à la nicotine”.Les fabricants British American Tobacco France et Philip Morris France ont dénoncé l’interdiction. Le premier a critiqué une “approche dogmatique, sans débat ni concertation” de la France, qui “prend le risque (…) de priver les fumeurs adultes d’alternatives encadrées” au tabac. Pour le second, “la France s’entête dans une stratégie d’interdiction inefficace”.La confédération des buralistes y voit une “victoire annoncée pour les trafics”. En novembre 2023, l’Anses avait appelé à une vigilance particulière” sur ces sachets en soulignant que ces produits, comme les billes aromatiques, entraînaient de plus en plus d’intoxications. “Les enfants et adolescents sont les principales victimes”, avait constaté l’Agence nationale de sécurité sanitaire.Comme les snus (tabac sous forme de sachet à usage oral interdit à la vente en Europe), les sachets de nicotine “peuvent provoquer des syndromes nicotiniques aigus parfois sévères: vomissements prolongés avec risque de déshydratation, convulsions, troubles de la conscience, hypotension ayant nécessité un remplissage vasculaire”, selon l’étude qui précise que la majorité des personnes intoxiquées ont entre 12 et 17 ans.Les billes aromatiques présentent aussi un risque d’accident domestique, en particulier pour les enfants de moins de trois ans qui les ingèrent. Le nombre d’appels au centres anti-poisons concernant ces produits était passé de trois en 2020 à 86 en 2022, selon l’Anses.

Le gouvernement réforme l’accueil des bébés dans l’Aide sociale à l’enfance

Eviter que des bébés restent trop longtemps placés dans des pouponnières de l’ASE sur-occupées: le gouvernement a publié samedi un décret réformant l’accueil des tout-petits en protection de l’enfance, jugé alarmant.Les pouponnières de l’Aide sociale à l’enfance accueillent des bébés de la naissance à trois ans, placés le plus souvent par la justice car ils sont à risque de danger dans leur famille: maltraitances, toxicomanie ou troubles psychiatriques des parents, violences conjugales par exemple. Le décret refonde le cadre réglementaire datant de 1974, jugé “obsolète”.”Notre objectif est d’aider des enfants qui ont été particulièrement secoués par les difficultés dans leur toute jeune vie à avoir les conditions de développement les plus adaptées possible”, a expliqué la ministre des Familles Catherine Vautrin, vendredi en visitant la pouponnière de Brétigny-sur-Orge (Essonne).Un rapport de la députée socialiste Isabelle Santiago a dénoncé en avril des conditions alarmantes dans certaines pouponnières, sur-occupées, avec un encadrement insuffisant.Le texte limite la durée de placement en pouponnière à quatre mois, renouvelable une seule fois après une évaluation de “l’évolution de la situation de l’enfant”.”L’objectif est d’essayer le plus possible que l’enfant ne passe pas plus de trois, quatre mois dans la pouponnière, (…) pour être le plus possible orienté vers une famille”, a indiqué Mme Vautrin.En quelques années, la durée moyenne de placement est passée de cinq à huit mois, selon le ministère. Certains enfants y restent jusqu’à leurs trois ans, voire plus.La capacité d’accueil sera “plafonnée à 30 enfants”, avec une organisation en “petites unités de vie”, plus “chaleureuse et sécurisante”, selon le ministère.Le texte renforce les normes d’encadrement, avec une auxiliaire de puériculture pour cinq enfants le jour et quinze enfants la nuit. Les équipes devront s’attacher à répondre aux besoins d’éveil et de développement des enfants, mais aussi d’attachement et de sécurité.Les pouponnières auront aussi un rôle de soutien aux parents, en vue du retour du bébé dans sa famille, avec une “équipe dédiée à l’accompagnement à la parentalité”, indique le ministère.Un budget de 35 millions d’euros est alloué pour mettre en oeuvre ces nouvelles normes, a précisé Mme Vautrin.La députée Isabelle Santiago a salué samedi une “avancée majeure pour la prise en charge des bébés les plus vulnérables”, tout en demandant à “refonder” plus largement la protection de l’enfance.La Cnape, une des principales fédérations d’associations du secteur, a salué “une ambition qui va dans le bon sens, avec quelques moyens encore à confirmer dans le budget”. Réduire la durée de placement en pouponnière nécessite de renforcer l’accès à des familles d’accueil dont beaucoup approchent de l’âge de la retraite, souligne-t-elle.Mme Vautrin a annoncé en juin qu’elle déposerait à l’automne un projet de loi sur la Protection de l’enfance, pour notamment élargir le vivier des assistants familiaux, en leur permettant de cumuler cette activité avec un autre emploi.”Nous sommes en train de le finaliser, ce qui veut dire que si d’aventure demain d’autres que moi ont la responsabilité de ce sujet, ils trouveront un projet de texte de loi”, a précisé vendredi Mme Vautrin, alors que le gouvernement pourrait tomber lundi avec le vote de confiance demandé par le Premier ministre François Bayrou.

Jérôme Durain, le “M. Narcotrafic” du Sénat, président de Bourgogne-Franche-Comté

Le sénateur socialiste Jérôme Durain, élu vendredi à la tête de la région Bourgogne-Franche-Comté, a acquis une notoriété nationale en cosignant la proposition de loi contre le narcotrafic, ce qui lui a valu d’être élu “sénateur de l’année” en 2024.Jérôme Durain, élu à la tête de la région en remplacement de Marie-Guite Dufay, démissionnaire, est né le 2 juin 1969 à Nancy. Diplômé en 1993 de l’Institut d’Études Politiques de Paris, il épouse une carrière dans la fonction publique territoriale. Ce n’est qu’à 33 ans qu’il prend sa carte du PS, suite au choc qu’a représenté pour la gauche le 21 avril 2002 et la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle.Le combat contre le RN reste depuis son cheval de bataille, qu’il devra encore enfourner lors des prochaines élections régionales, en 2028, l’extrême droite étant en nette progression dans la région.En 2004, il fait la connaissance d’Arnaud Montebourg, alors député de Saône-et-Loire. Le futur ministre de l’Économie (2012-14) offre à Jérôme Durain de prendre sa succession à la tête de la fédération PS du département en 2005, ce qui vaudra à M. Durain l’étiquette de “bébé Montebourg”. Il tient la “fédé” pendant dix ans, lui valant une réputation d’apparatchik, et gravit les échelons. Il est fait adjoint à la mairie PS de Chalon-sur-Saône en 2008, jusqu’à ce que la ville soit reprise par la droite en 2014, puis est élu en 2010 à la région, dont il prend en 2012 la vice-présidence à l’aménagement du territoire.En 2015, il est élu à la nouvelle région fusionnée Bourgogne-Franche-Comté, sur la liste de gauche de Marie-Guite Dufay, et prend la présidence du groupe majoritaire.Peu avant, en 2014, il devient le premier sénateur de gauche élu en Saône-et-Loire depuis 1986. Il n’a alors que 45 ans, et un pédigrée loin des barons du Sénat, mais, réélu en 2020, il s’impose comme le “M. Sécurité” du groupe socialiste, lui valant des critiques de ses pairs, notamment quand il apporte son soutien aux très contestées Brigades de répression de l’action violente (BRAV), en 2023, en s’immergeant avec ces policiers lors de la manifestation du 1er Mai à Paris.En 2024, il corédige, avec le sénateur LR Étienne Blanc, la proposition de loi “visant à sortir la France du piège du narcotrafic”. La loi, promulguée le 13 juin 2025, est adoptée très largement par le Parlement, offrant à Jérôme Durain une grande visibilité médiatique.Élu “sénateur de l’année 2024”, il était pressenti pour succéder à Patrick Kanner à la tête du groupe des sénateurs PS, mais la loi sur le cumul des mandats lui impose de démissionner du Sénat.

Elu président de Bourgogne-Franche Comté, le PS Jérôme Durain déjà dans la bataille anti-RN

A peine élu vendredi président de Bourgogne-Franche-Comté, le sénateur socialiste Jérôme Durain, coauteur de la loi contre le narcotrafic, a fait de “la sécurité, valeur de gauche” une des priorités de son mandat, se positionnant déjà dans la bataille des élections régionales de 2028 contre une extrême droite en pleine progression.”J’assume pleinement une dimension nécessaire répressive en termes de sécurité”, a lancé en conférence de presse le nouveau numéro un du conseil régional à majorité de gauche, élu sans surprise avec 54 élus, sur un total de 100 conseillers.”La sécurité, c’est une valeur de gauche, car les principales victimes sont les plus fragiles”, a-t-il ajouté, martelant une de ses antiennes. “On est en train d’être submergé par le narcotrafic. Il faut taper et il faut taper fort et la gauche a toute sa place pour le faire”, a-t-il asséné, juste après avoir remplacé la socialiste démissionnaire Marie-Guite Dufay, 76 ans, présidente de région depuis 17 ans. M. Durain, 56 ans, est conseiller régional depuis 2015. En 2014, il est devenu, à seulement 45 ans, le premier sénateur de gauche élu en Saône-et-Loire depuis 1986. A ce poste, il se fait vite le M. Sécurité de son groupe à la chambre haute. C’est à ce titre qu’il corédige la proposition de loi “visant à sortir la France du piège du narcotrafic”, adoptée très largement, et qui a valu à Jérôme Durain d’être élu sénateur de l’année 2024. Il va devoir démissionner du Sénat, comme l’y oblige la loi sur le cumul des mandats, mais il entend bien faire de son statut de M. Sécurité une arme anti-RN à la région, se plaçant délibérément dans la perspective des prochaines élections régionales de 2028.C’est d’ailleurs dans cette optique que Marie-Guite Dufay a démissionné, disant vouloir laisser la place “à la relève”, plus jeune et donc mieux capable de relever le gant contre une extrême droite qui, lors des législatives anticipées de 2024, a presque triplé le nombre de ses députés en Bourgogne-Franche-Comté.Le RN ne s’y est d’ailleurs pas trompé, fourbissant lui aussi ses armes. Le groupe régional de 17 conseillers a ainsi refusé de participer au vote, dénonçant “une mascarade”. “Ce scrutin a été verrouillé en interne par un Parti socialiste représentant à peine 8% des électeurs aux dernières législatives”, a-t-il souligné dans un communiqué. Son président, Julien Odoul, un des porte-parole nationaux du RN et député de l’Yonne très vindicatif, a attaqué bille en tête M. Durain lors des débats au conseil régional, l’accusant de manquer de “légitimité”. Répondant tout aussi vertement, M. Durain a menacé M. Odoul de lui “couper le micro”. “Ces gens bordélisent et dévoient les débats régionaux. Ça suffit”, s’est justifié M. Durain peu après le vif échange. “Odoul peut venir me chercher sur les questions de sécurité. Je sais quoi lui répondre”, a-t-il ajouté.