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Faure veut un Premier ministre de gauche mais ouvert “au compromis” avec le bloc central

Le Premier secrétaire du PS souhaite qu’Emmanuel Macron nomme “un Premier ministre de gauche” mais ouvert “au compromis” avec le bloc central au Parlement en cas de renversement du gouvernement Barnier dans les prochains jours.”C’est le Front populaire au gouvernement et le Front républicain à l’Assemblée. C’est ainsi qu’on peut progresser”, a résumé Olivier Faure sur BFMTV/RMC.Le président de la République doit “nommer un Premier ministre de gauche” qui “propose un projet de gauche mais avec le souci permanent du compromis”, a-t-il insisté.M. Faure a confirmé que les socialistes voteraient sans états d’âme la censure du gouvernement avec le Rassemblement national.”Le gouvernement Barnier n’existait que grâce à Marine Le Pen. Il va tomber à cause de Marine Le Pen (…) Je ne vais quand même pas maintenant aller plaindre Michel Barnier qui ne doit son existence qu’à Marine Le Pen”, a-t-il affirmé.Si Emmanuel Macron lui propose Matignon, Olivier Faure prendra “ses responsabilités comme toutes celles et ceux qui, à gauche aujourd’hui, doivent prendre s’ils sont appelés par le président de République”.Contrairement à Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure est hostile à une présidentielle anticipée parce que “Marine Le Pen peut l’emporter” et qu’un président de gauche n’aura pas davantage de majorité, faute de dissolution possible avant l’été.

Menace de censure: “c’est le pays qu’on met en danger”, estime le ministre de l’Economie

Avec la motion de censure annoncée par les oppositions lundi contre le budget de la Sécurité sociale, qui a toutes les chances d’être adoptée mercredi ou jeudi, “c’est le pays qu’on met en danger”, s’est inquiété mardi le ministre de l’Economie Antoine Armand. “Nous avons fait le maximum pour que les forces politiques au Parlement puissent ou nous soutenir ou ne pas censurer ce budget. Parce que ce n’est pas le budget qu’on censure, ce n’est pas le gouvernement qu’on censure derrière, ce n’est le pays qu’on met en danger, c’est le pays qu’on abîme”, a lancé M. Armand au cours d’une interview sur France 2.”Je le dis sans dramatiser, mais je ne suis pas là non plus pour faire du relativisme. Parce que demain, si les taux d’intérêt augmentent, si les Français sont touchés dans leur épargne, si l’impôt sur le revenu augmente (…), qui en sera responsable? Qui en paiera les conséquences? Les Français d’abord”, a poursuivi le ministre.Lundi, le Premier ministre Michel Barnier a engagé sans surprise la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), assurant avoir été “au bout du dialogue” avec les groupes politiques, y compris le Rassemblement national. Les gestes annoncés par Michel Barnier pour répondre aux exigences du parti à la flamme – notamment sur le remboursement des médicaments – n’auront toutefois pas suffi, et le RN a annoncé son intention de voter la censure, avec les parlementaires de gauche.”Tous les secteurs seront perdants” en cas de vote de la censure a également dit M. Armand, soulignant qu'”il n’y a pas de Français qui gagne, il n’y a pas d’entreprise qui gagne”. “Le pays est face à un tournant”, a-t-il encore affirmé.

Handicap: des mesures “très attendues” n’aboutiront pas en cas de censure, prévient la ministre

La ministre chargée des personnes handicapées Charlotte Parmentier-Lecocq s’est dite mardi “inquiète” pour l’impact pour les personnes handicapées, d’une censure du gouvernement Barnier, listant les mesures “très attendues” qui seraient “en stand-by”, comme le remboursement intégral des fauteuils roulants.Le fragile gouvernement de Michel Barnier ne semble plus tenir qu’à un fil, le Premier ministre ayant été contraint lundi d’engager sa responsabilité sur le budget de la Sécurité sociale, un premier 49.3 synonyme de motion de censure et sans doute de chute, puisque la gauche et le RN ont annoncé qu’ils la voteraient à l’unisson.”Je suis inquiète pour l’impact que pourrait avoir le vote de cette motion de censure, si la gauche et le RN décident de la voter, sur les personnes en situation de handicap”, a déclaré Mme Parmentier-Lecocq sur Radio J.”Les impacts vont être très très concrets: sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), il y a des mesures importantes, qui sont très attendues”, a affirmé la ministre.”C’est 270 millions d’euros, c’est-à-dire un budget extrêmement important, qu’on avait prévu de déployer”, pour “les 50.000 solutions”, qui doivent permettre de “mieux accompagner” des personnes en situation de handicap (qui) attendent des places ou des solutions. Là, tout est mis en question”, a-t-elle poursuivi.De même, si “le budget de l’an dernier (était) reconduit”, il n’y aura “pas les 2.000 AESH, c’est-à-dire les personnes qui accompagnent les enfants en situation de handicap à l’école (…) alors qu’il y a énormément d’enfants qui sont en attente”, a-t-elle dit.Autre mesure qui va “tomber” en cas de censure: la généralisation de l’expérimentation “handi gynéco”: des “consultations plus longues, adaptées pour les personnes en situation de handicap, qui sont très importantes notamment pour prévenir les violences faites aux femmes en situation de handicap qui sont les plus menacées.”Enfin le “remboursement intégral des fauteuils roulants”, une mesure “extrêmement attendue” en cours de négociation, dont les modalités devaient être définies “avant la fin de l’année”, sera “mis en stand-by si la motion de censure est votée”, a conclu la ministre. 

Menace de censure: “c’est le pays qu’on met en danger”, estime le ministre de l’Economie,

Avec la motion de censure annoncée par les oppositions lundi contre le budget de la Sécurité sociale, qui a toutes les chances d’être adoptée mercredi ou jeudi, “c’est le pays qu’on met en danger”, s’est inquiété mardi le ministre de l’Economie Antoine Armand. “Nous avons fait le maximum pour que les forces politiques au Parlement puissent ou nous soutenir ou ne pas censurer ce budget. Parce que ce n’est pas le budget qu’on censure, ce n’est pas le gouvernement qu’on censure derrière, ce n’est le pays qu’on met en danger, c’est le pays qu’on abîme”, a lancé M. Armand au cours d’une interview sur France 2.”Je le dis sans dramatiser, mais je ne suis pas là non plus pour faire du relativisme. Parce que demain, si les taux d’intérêt augmentent, si les Français sont touchés dans leur épargne, si l’impôt sur le revenu augmente (…), qui en sera responsable? Qui en paiera les conséquences? Les Français d’abord”, a poursuivi le ministre.Lundi, le Premier ministre Michel Barnier a engagé sans surprise la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), assurant avoir été “au bout du dialogue” avec les groupes politiques, y compris le Rassemblement national. Les gestes annoncés par Michel Barnier pour répondre aux exigences du parti à la flamme – notamment sur le remboursement des médicaments – n’auront toutefois pas suffi, et le RN a annoncé son intention de voter la censure, avec les parlementaires de gauche.”Tous les secteurs seront perdants” en cas de vote de la censure a également dit M. Armand, soulignant qu'”il n’y a pas de Français qui gagne, il n’y a pas d’entreprise qui gagne”. “Le pays est face à un tournant”, a-t-il encore affirmé.

Barnier dans l’attente d’une censure presque inéluctable

Ambiance de fin de règne au lendemain du déclenchement du 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale: le gouvernement de Michel Barnier aborde mardi les échéances parlementaires dans une position extrêmement fragilisée, dans l’attente du couperet de la censure attendue pour mercredi ou jeudi.La séance de questions au gouvernement prévue dans l’après-midi à l’Assemblée promet d’être tendue, alors que les députés seront appelés dans la semaine à se prononcer sur une motion de censure qui a toutes les chances d’être approuvée, la gauche et le Rassemblement National ayant annoncé qu’ils la voteraient.Baroud d’honneur ? Mardi soir, le Premier ministre en sursis s’est invité à 20H00 sur TF1 et France 2, où il répondra aux questions d’Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau en direct depuis Matignon. “La chute de Barnier est actée”, a proclamé la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot. Nommé le 5 septembre, il aura tenu trois mois grâce au “soutien sans participation du RN” et, “ce qui le fera tomber, c’est justement que le RN aura cessé de le soutenir”, a souligné le député PS Arthur Delaporte.Lundi, le Premier ministre a engagé sans surprise la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), assurant avoir été “au bout du dialogue” avec les groupes politiques, y compris le Rassemblement national. Les gestes annoncés par Michel Barnier pour répondre aux exigences du parti à la flamme – notamment sur le remboursement des médicaments – n’auront toutefois pas suffi: “Nous voterons la censure”, a affirmé lundi Marine Le Pen, pour qui M. Barnier n’a “pas souhaité répondre à la demande des 11 millions d’électeurs” de sa formation.Mardi matin, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale devrait selon toute vraisemblance décider de la date – sans doute mercredi ou jeudi – du débat et du vote sur les motions de censure déposées par le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national.- “Vertigineux” -L’adoption par l’Assemblée nationale d’une telle motion serait une première depuis le renversement du gouvernement de Georges Pompidou en 1962. Le gouvernement Barnier deviendrait alors le plus court de l’histoire de la Ve République.Pour faire chuter le gouvernement, 288 députés devront voter la censure, soit un nombre très largement à la portée d’une alliance de circonstances entre la gauche et le RN.Si l’exécutif tombait, la France s’enfoncerait encore plus dans la crise politique créée par la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin, avec en outre le risque d’une crise financière liée à la capacité des pouvoirs publics à emprunter sur les marchés à de faibles taux. Sans budget de la Sécurité sociale, “le déficit des comptes sociaux atteindrait près de 30 milliards d’euros l’an prochain”, a mis en garde lundi le ministre du Budget Laurent Saint-Martin.L’Élysée n’a fait aucun commentaire sur la nouvelle donne politique, alors qu’Emmanuel Macron a atterri lundi à Ryad pour une visite d’État de trois jours en Arabie saoudite. Mais c’est bien le chef de l’État qui aura rapidement la main car, si le scénario d’une censure se confirme, il devra nommer un nouveau Premier ministre.Ancien titulaire de la fonction, Gabriel Attal a appelé les oppositions “à ne pas céder à la tentation du pire”.”Si la censure est votée cette semaine, les Français devront se souvenir de cette alliance qui l’a rendue possible”, a-t-il prévenu. “Cette alliance de toute la gauche, y compris d’un Parti socialiste pour qui l’intérêt général n’est plus qu’un lointain souvenir, avec le RN”.En attendant, les débats doivent se poursuivre dans les deux chambres du Parlement. Le Sénat doit continuer de débattre mardi du budget de l’État – texte sur lequel le recours au 49.3 semblait de toute façon également inévitable. Et une commission mixte paritaire (CMP), associant sept députés et sept sénateurs, doit se pencher sur le budget de “fin de gestion” pour 2024, qui permet au gouvernement de fixer d’ultimes ajustements budgétaires pour l’année en cours.Pour les députés, “il y a quelque chose d’extrêmement vertigineux” à continuer ainsi à travailler alors que la censure semble quasi inéluctable, a dit à l’AFP le député PS Arthur Delaporte. “On se creuse les méninges, on essaye de préparer la suite”, a-t-il ajouté.

Barnier fragilisé dans l’attente d’une censure presque inéluctable

Ambiance de fin de règne au lendemain du déclenchement du 49.3 pour faire adopter le budget de la Sécurité sociale: le gouvernement de Michel Barnier aborde mardi les échéances parlementaires dans une position extrêmement fragilisée, dans l’attente du couperet de la censure attendue pour mercredi ou jeudi.La séance de questions au gouvernement prévue dans l’après-midi à l’Assemblée promet d’être tendue, alors que les députés seront appelés dans la semaine à se prononcer sur une motion de censure qui a toutes les chances d’être approuvée, la gauche et le Rassemblement National ayant annoncé qu’ils la voteraient.”La chute de Barnier est actée”, a proclamé la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot. Nommé le 5 septembre, il aura tenu trois mois grâce au “soutien sans participation du RN” et, “ce qui le fera tomber, c’est justement que le RN aura cessé de le soutenir”, a souligné le député PS Arthur Delaporte.Lundi, le Premier ministre a engagé sans surprise la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), assurant avoir été “au bout du dialogue” avec les groupes politiques, y compris le Rassemblement national. Les gestes annoncés par Michel Barnier pour répondre aux exigences du parti à la flamme – notamment sur le remboursement des médicaments – n’auront toutefois pas suffi: “Nous voterons la censure”, a affirmé lundi Marine Le Pen, pour qui M. Barnier n’a “pas souhaité répondre à la demande des 11 millions d’électeurs” de sa formation.Mardi matin, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale devrait selon toute vraisemblance décider de la date – sans doute mercredi ou jeudi – du débat et du vote sur les motions de censure déposées par le Nouveau front populaire et le Rassemblement national.- “Vertigineux” -L’adoption par l’Assemblée nationale d’une telle motion serait une première depuis le renversement du gouvernement de Georges Pompidou en 1962. Le gouvernement Barnier deviendrait alors le plus court de l’histoire de la Ve République.Pour faire chuter le gouvernement, 288 députés devront voter la censure, soit un nombre très largement à la portée d’une alliance de circonstances entre la gauche et le RN.Si l’exécutif tombait, la France s’enfoncerait encore plus dans la crise politique créée par la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin, avec en outre le risque d’une crise financière liée à la capacité des pouvoirs publics à emprunter sur les marchés à de faibles taux. Sans budget de la Sécurité sociale, “le déficit des comptes sociaux atteindrait près de 30 milliards d’euros l’an prochain”, a mis en garde lundi le ministre du Budget Laurent Saint-Martin.L’Elysée n’a fait aucun commentaire sur la nouvelle donne politique, alors qu’Emmanuel Macron a atterri lundi à Ryad pour une visite d’Etat de trois jours en Arabie saoudite. Mais c’est bien le chef de l’Etat qui aura rapidement la main car, si le scénario d’une censure se confirme, il devra nommer un Premier ministre.Ancien titulaire de la fonction, Gabriel Attal a appelé les oppositions “à ne pas céder à la tentation du pire”.”Si la censure est votée cette semaine, les Français devront se souvenir de cette alliance qui l’a rendue possible”, a-t-il prévenu. “Cette alliance de toute la gauche, y compris d’un Parti socialiste pour qui l’intérêt général n’est plus qu’un lointain souvenir, avec le RN”.En attendant, les débats doivent se poursuivre dans les deux chambres du Parlement. Le Sénat doit continuer de débattre mardi du budget de l’Etat – texte sur lequel le recours au 49.3 semblait de toute façon également inévitable. Et une commission mixte paritaire (CMP), associant sept députés et sept sénateurs, doit se pencher sur le budget de “fin de gestion” pour 2024, qui permet au gouvernement de fixer d’ultimes ajustements budgétaires pour l’année en cours.Pour les députés, “il y a quelque chose d’extrêmement vertigineux” à continuer ainsi à travailler alors que la censure semble quasi inéluctable, a dit à l’AFP le député PS Arthur Delaporte. “On se creuse les méninges, on essaye de préparer la suite”, a-t-il ajouté.

Macron et le prince héritier saoudien concluent un partenariat stratégique

Le président français Emmanuel Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane ont conclu lundi à Ryad un partenariat stratégique visant à renforcer les liens entre leurs deux pays et appelé à l’élection d’un président au Liban, plongé dans la tourmente.Le dirigeant français a entamé en fin d’après-midi une visite d’Etat de trois jours dans le royaume, au moment même où la crise politique rebondissait en France avec une probable censure du gouvernement.”Transition énergétique, défense, mobilités, culture et bien plus : nous allons multiplier nos coopérations dans tous les domaines”, s’est-il félicité sur le réseau X à l’issue d’un dîner avec le dirigeant de facto de cette puissance régionale, surnommé “MBS”.Les deux dirigeants sont notamment “convenus de travailler de concert” à la préparation du Sommet sur l’Intelligence artificielle qui aura lieu en février à Paris, a précisé l’Elysée dans un communiqué.Ils sont aussi “convenus de fournir tous les efforts pour contribuer à la désescalade dans la région” du Moyen-Orient, secouée par plusieurs conflits.”Ils ont ensemble appelé à la tenue d’une élection présidentielle au Liban dans le but de rassembler les Libanais et de mener les réformes nécessaires à la stabilité et à la sécurité”, a souligné l’Elysée.Emmanuel Macron et MBS ont aussi indiqué qu’ils allaient “poursuivre les efforts diplomatiques” pour consolider le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement chiite libanais Hezbollah, coparrainé par les Etats-Unis et la France.- Gaza -Emmanuel Macron espère un soutien saoudien à l’armée libanaise, qui se redéploie à la frontière avec Israël mais manque de moyens, et au règlement de la crise politique qui secoue le Liban, sans président depuis plus de deux ans.Mais le royaume, longtemps influent au Liban, s’en est désengagé ces dernières années face au chaos politique et au poids grandissant du Hezbollah et pourrait mettre du temps à y revenir.Le président et le prince héritier ont aussi insisté sur une “priorité”, “la mise en place d’un cessez-le-feu sans plus attendre à Gaza”, après la trêve décrétée au Liban.L’Arabie saoudite, qui abrite les lieux les plus saints de l’islam, est engagée dans des discussions avec Washington pour normaliser ses relations avec Israël et l’octroi de garanties de sécurité américaines.Mais mi-septembre, le prince héritier a exclu une reconnaissance d’Israël avant la “création d’un Etat palestinien”, au coté de celui d’Israël. Paris comme Ryad poussent pour la “solution des deux Etats”, rejetée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.Emmanuel Macron, fort de son rôle dans le cessez-le-feu au Liban, entend de son côté renforcer l’influence de la France dans la région avant le retour du républicain Donald Trump à la Maison Blanche. Il espère aussi regagner à l’international la marge de manÅ“uvre qu’il a perdue sur la scène intérieure depuis la dissolution de juin.Il s’agit de son troisième déplacement en Arabie saoudite depuis 2017, une “relation très dense” à laquelle l’homme fort du pays, un temps paria après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en Turquie, a répondu par trois visites officielles en France. – IA et défense -La visite présidentielle aura aussi un important volet économique mardi alors que le royaume, premier exportateur mondial de brut, s’est engagé dans une diversification accélérée pour faire face à un potentiel après-pétrole.Les deux pays ambitionnent de “renforcer de manière très importante” leurs échanges économiques qui ne sont pas “à la hauteur des ambitions communes”, souligne l’Elysée.Le chef de l’Etat sera accompagné d’une cinquantaine de patrons de grands groupes français (TotalEnergies, EDF, Veolia, …) et de start-up (Pasqal, Alan, Mistral…).Les deux pays veulent engager des coopérations dans tous les secteurs d’avenir, de la transition énergétique à l’intelligence artificielle, en phase avec le vaste programme de modernisation de la société et de l’économie saoudiennes (Vision 2030) du prince héritier. Les dirigeants des groupes de défense Dassault, Thalès et Naval Group seront également présents.Des discussions sont en cours pour l’acquisition d’avions de chasse Rafale par l’Arabie. “La visite du président pourrait permettre d’emporter une décision, pas forcément une annonce”, selon une source proche du dossier.La France est aussi un partenaire clé de Ryad en matière culturelle et touristique, avec le développement d’un mégaprojet de 20 milliards de dollars autour de l’oasis et du site archéologique d’Al-Ula, au nord de Médine (nord-ouest).Emmanuel Macron assistera au One Water Summit sur la gestion de l’eau à Ryad avant de rejoindre mercredi Al-Ula avec notamment la ministre de la Culture Rachida Dati.

Assemblée: la journée réservée aux textes du groupe macroniste s’achève sans vote

La proposition de loi de Gabriel Attal sur la justice des mineurs n’a finalement pas été examinée lundi dans l’hémicycle, la journée réservée au groupe macroniste à l’Assemblée s’étant achevée à minuit avant que les débats sur ce texte n’aient même pu débuter.Durant plus de six heures, les députés ont, en effet, examiné le premier des trois textes présentés au cours de cette journée d’initiative parlementaire réservée au groupe Ensemble pour la République (EPR) – une proposition de loi visant à autoriser l’épandage de produits phytosanitaires par drone pour certaines cultures.Mais après plus de six heures de discussions, et une cinquantaine d’amendements examinés, l’horloge a sonné minuit, et la vice-présidente de l’Assemblée Clémence Guetté, chargée de diriger la séance, a mis fin au débat, comme le veut le règlement de ces journées réservées aux groupes.L’examen du texte sur l’épandage par drone avait débuté en milieu d’après-midi dans une atmosphère particulière: quelques minutes plus tôt, le Premier ministre Michel Barnier venait juste de faire adopter le budget de la Sécurité sociale par l’article 49.3, exposant ainsi le gouvernement au risque de censure.Aucun des trois textes n’a pu être voté. Et les deux derniers, celui du chef des députés macronistes, Gabriel Attal, visant à durcir la justice à l’égard des “mineurs délinquants” et leurs parents, et un autre, porté par le député Thomas Cazenave, pour lutter contre les fraudes aux aides publiques, n’ont même pas commencé à être examinés. Pour espérer l’examen et le vote de ces mesures, les textes devront être de nouveau inscrits à l’ordre du jour de l’hémicycle, mais rien de moins sûr en ces temps parlementaires agités, et alors que le gouvernement Barnier ne semble désormais plus tenir qu’à un fil, le Rassemblement national et la gauche ayant annoncé qu’ils voteraient la censure.

En sursis, le gouvernement Barnier sur le point de tomber

Le fragile gouvernement de Michel Barnier n’a peut-être plus que quelques jours à vivre. Le Premier ministre a été contraint lundi d’engager sa responsabilité sur le budget de la Sécurité sociale, un premier 49.3 synonyme de motion de censure et sans doute de chute, puisque la gauche et le RN ont annoncé qu’ils la voteraient à l’unisson.L’adoption par l’Assemblée nationale d’une telle motion de censure serait une première depuis le renversement du gouvernement de Georges Pompidou en 1962. Le gouvernement Barnier deviendrait alors le plus court de l’histoire de la Ve République.”Nous sommes parvenus désormais à un moment de vérité qui met chacun devant ses responsabilités”, a déclaré Michel Barnier devant l’Assemblée nationale, mettant en garde contre la possibilité que le pays entre “en territoire inconnu”.Le Premier ministre de 73 ans, nommé par Emmanuel Macron le 5 septembre, venait devant la chambre pour dégainer le fameux article 49 alinéa 3 de la Constitution qui permet l’adoption d’un texte sans vote. Il expose aussi le gouvernement au risque d’une motion de censure.Celle-ci n’a pas tardé, à l’initiative de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire.”Il aura à la fois le déshonneur et la censure”, a fustigé la cheffe des députés de La France insoumise, pointant les concessions du gouvernement au Rassemblement national.Le texte, qui sera débattu mercredi au plus tôt, sera défendu par le président de la commission des Finances, l’Insoumis Eric Coquerel. Le groupe RN a déjà fait savoir qu’il le voterait, mais aussi qu’il déposait sa propre motion de censure avec ses alliés ciottistes.Pour faire chuter le gouvernement, 288 députés devront voter la censure, soit un nombre très largement à la portée d’une alliance de circonstances entre la gauche et le RN.”M. Barnier n’a pas souhaité répondre à la demande des 11 millions d’électeurs du Rassemblement national”, “il a dit que chacun assume ses responsabilités, nous assumerons donc les nôtres”, a déclaré Marine Le Pen.Dépourvu de majorité à l’Assemblée, le gouvernement a multiplié au cours de la dernière semaine les concessions au parti d’extrême droite, que ce soit sur les taxes sur l’électricité ou sur l’Aide médicale d’Etat – insuffisamment toutefois sur ce sujet selon Mme Le Pen.Dans la matinée, Michel Barnier s’était entretenu au téléphone avec la députée du Pas-de-Calais, puis avait annoncé dans un communiqué un nouveau geste dans sa direction en s’engageant “à ce qu’il n’y ait pas de déremboursement des médicaments” en 2025, alors que le gouvernement avait prévu une baisse de 5%.Mais pour Marine Le Pen, le compte n’y était toujours pas. En arrivant à l’Assemblée dans l’après-midi, juste avant une séance cruciale, elle a réaffirmé qu’elle demandait au chef du gouvernement de renoncer à la désindexation partielle des retraites s’il voulait échapper à la censure.- “Au bout du dialogue” -Le Premier ministre a fermé la porte à de nouvelles concessions dans son discours: “J’ai été au bout du dialogue avec l’ensemble des groupes politiques”.L’Assemblée était appelée à voter sur le texte issu la semaine dernière des travaux d’une commission mixte paritaire députés-sénateurs, qui prévoit désormais 18,3 milliards d’euros de déficit en 2025, soit 2,3 milliards de plus que l’objectif de 16 milliards fixé au début de l’automne.Si le gouvernement Barnier tombait, la France s’enfoncerait encore plus dans la crise politique créée par la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron en juin, avec en outre le risque d’une crise financière liée la capacité de la France à emprunter sur les marchés à de faibles taux.”Sans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale que nous examinons aujourd’hui, le déficit des comptes sociaux atteindrait près de 30 milliards d’euros l’an prochain”, a mis en garde dans l’hémicycle le ministre du Budget Laurent Saint-Martin.L’écart entre les taux d’intérêt d’emprunt de la France et de l’Allemagne (le “spread”) a fortement augmenté après l’annonce de Michel Barnier, signe de l’inquiétude des investisseurs.L’Elysée n’a fait aucun commentaire sur la nouvelle donne politique, alors qu’Emmanuel Macron a atterri à Ryad pour une visite d’Etat de trois jours en Arabie saoudite. Mais c’est bien le chef de l’Etat qui aura rapidement la main car, si le scénario d’une censure se confirme, il devra nommer un Premier ministre.”Cette motion de censure n’est pas une fin en soi, elle n’est pas non plus un outil qui vise à la déstabilisation”, ont assuré dans un communiqué les élus socialistes, appelant le chef de l’Etat à nommer un Premier ministre de gauche.Dos au mur, les neuf chefs de groupes parlementaires composant le “socle gouvernemental” à l’Assemblée et au Sénat – parmi lesquels Gabriel Attal et Laurent Wauquiez – ont lancé une ultime mise en garde. “Voter une motion de censure reviendrait à plonger le pays dans l’inconnu”, ont-ils averti dans un communiqué commun, plaidant au contraire pour “la stabilité et l’apaisement”.

Budget: le NFP et l’alliance RN-Ciotti déposent chacun une motion de censure contre Barnier

Les quatre présidents des groupes composant le Nouveau Front populaire (NFP), et 181 de leurs collègues, ont déposé lundi une motion de censure qui devrait faire chuter le gouvernement Barnier cette semaine, grâce au soutien du Rassemblement national qui a déposé sa propre motion.Le dépôt de cette motion fait suite à l’utilisation par M. Barnier de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le budget 2025 de la Sécurité sociale. Elle sera défendue par le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI) et devrait être débattue mercredi, si la conférence des présidents en décide ainsi mardi.Le RN et ses alliés ciottistes du groupe UDR ont eux aussi déposé une motion de censure, signée selon leur communiqué par les 140 députés composant actuellement leur coalition.Les deux motions feront l’objet d’un débat commun, mais de votes séparés. En toute logique, c’est celle de la gauche qui devrait être adoptée puisque le RN a officiellement annoncé qu’il la voterait – alors qu’à l’inverse, le NFP n’entend pas voter celle du RN.Dans son texte, l’alliance du Nouveau Front populaire (193 députés au total) dénonce la “diminution de plus de 62 milliards d’euros par an des recettes de l’Etat” depuis 2017, “au profit des très grandes entreprises et des contribuables les plus fortunés”, qui a “alimenté un déficit budgétaire record”.Pour la gauche, Michel Barnier “poursuit le dogmatisme des soutiens d’Emmanuel Macron, qui refusent toute mesure de justice sociale”, et “fait le choix de l’austérité” en demandant aux Français de “payer la facture: taxation des retraités par la désindexation partielle et différée des pensions de retraites, taxation des patients par la hausse du reste à charge sur les soins, taxation des apprentis, taxation du système de santé par 600 millions d’euros de coupes budgétaires supplémentaires…”, regrette-t-elle.”Le gouvernement et les députés qui le soutiennent sont restés obtus et dans la défense acharnée d’une politique pourtant sanctionnée dans les urnes”, et “à aucun moment, le gouvernement n’a pris en compte les votes de l’Assemblée et ouvert le chemin de la discussion”, fustigent les auteurs.Surtout, les députés du NFP accusent Michel Barnier d’avoir “cédé (aux) plus viles obsessions” du RN, en promettant une nouvelle loi immigration et une remise en cause de l’Aide médicale d’Etat (AME), destinée aux immigrés sans papiers.De leur côté Marine Le Pen, Eric Ciotti et les députés de leurs groupes dénoncent notamment “l’absence d’économies structurelles pourtant attendues par les Français sur l’immigration ou sur la contribution de la France à l’Union Européenne”.Ils reprochent aussi au gouvernement de n’avoir “jamais voulu entendre les propositions formulées par le groupe RN et le groupe UDR” dans un contre-budget et d’aller contre “le vote de 11 millions de Français” qui les ont soutenus aux dernières législatives.Ils estiment également que, malgré des concessions du gouvernement au RN en fin de course, le projet de budget comporte encore “deux lignes rouges”: une revalorisation des retraites insuffisante à leurs yeux, ainsi qu’une “hausse du coût du travail”.