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Proportionnelle: le PS n’a pas encore de position, selon Faure

Le Parti socialiste n’a pas encore arrêté de position sur la proportionnelle et la déterminera une fois que François Bayrou mettra sur la table une proposition précise, ont indiqué ses dirigeants après avoir été reçus mardi à Matignon.”On nous a donné quelques hypothèses de travail sur lesquelles nous allons maintenant réfléchir et nous n’avons donné aucune conclusion définitive à notre entretien”, a déclaré à la presse le Premier secrétaire du PS Olivier Faure à la tête de la délégation.”Nous attendons de savoir ce qu’est vraiment la proposition qui sera sur la table. On n’a pas de précision absolue, ni sur le calendrier, ni sur l’équation à laquelle il (François Bayrou) entend parvenir sur le plan politique puisqu’en fait c’est le bloc central qui, jusqu’ici a manifesté son opposition la plus nette”, a-t-il ajouté.François Bayrou a entamé le 30 avril une série de consultations des forces politiques sur l’élection des députés à la proportionnelle. Le chef du gouvernement défend une proportionnelle intégrale par département comme en 1986, alors que depuis l’instauration de la Ve République – à l’exception des législatives de cette année-là -, les députés sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.Le gouvernement pourrait déposer un projet de loi pour un examen envisagé à l’automne.Mais le Premier ministre n’est pas assuré d’avoir cette fois le soutien des macronistes qui semblent avoir changé de pied, considérant désormais que le mode de scrutin majoritaire actuel est “le moins pire”. A droite, Les Républicains (LR) sont fermement opposés à la proportionnelle.Le RN, favorable à une proportionnelle avec une prime majoritaire, a indiqué qu’il pourrait s’accommoder du modèle de 1986. LFI défend une proportionnelle “à un échelon régional”.François Bayrou doit encore recevoir jeudi Edouard Philippe pour Horizons et Fabien Roussel pour le Parti communiste, puis vendredi Marc Fesneau pour son parti, le MoDem, et Raphaël Glucksmann pour le mouvement Place publique.

Retailleau dénonce l'”entrisme” des Frères musulmans pour “faire basculer la société dans la charia”

Bruno Retailleau a dénoncé mardi la “menace” que pose l'”entrisme” des Frères musulmans dont le but est, selon le ministre de l’Intérieur, “de faire basculer toute la société française dans la charia”.”C’est un islamisme à bas bruit qui se répand en tentant d’infiltrer les associations sportives, culturelles, sociales ou autres”, a affirmé M. Retailleau qui a annoncé la présentation mercredi, en Conseil de défense, d’un rapport sur le mouvement des Frères musulmans.Ce rapport réalisé par deux fonctionnaires “indique qu’il y a une menace très claire vis-à-vis de la République, une menace sur la cohésion nationale et une menace vraiment de submersion”, a affirmé le ministre à des journalistes.M. Retailleau s’est inquiété de la “forme très particulière qu’emploient les Frères musulmans” avec “un entrisme, un islamisme à bas bruit”. “L’objectif ultime est de faire basculer toute la société française dans la charia”, a affirmé le ministre selon qui “c’est inacceptable, puisque c’est parfaitement incompatible avec les principes de la République et les objectifs de la cohésion nationale”.En confirmant le 11 mai que ce rapport serait au cÅ“ur d’un Conseil de défense présidé par Emmanuel Macron ce mercredi, M. Retailleau avait précisé que le texte n’était pas publié parce que “classifié confidentiel défense” mais qu’une “version allégée” serait diffusée à une date encore à fixer.”Ce rapport vient corroborer des faits réels et va nous permettre d’agir”, a de son côté affirmé sur Europe 1 et CNews la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, en parlant d'”une prise de conscience” face à “la réalité du danger”. Elle réagissait à des extraits de ce rapport publiés par le Figaro mardi matin. Le gouvernement avait confié en mai 2024 une mission à deux hauts fonctionnaires sur “l’islamisme politique et la mouvance des Frères musulmans”, chargée de rendre un rapport à l’automne 2024.

La victoire de Retailleau met le curseur à droite pour 2027 dans la coalition présidentielle

La large victoire de Bruno Retailleau à la tête de LR a mis le curseur à droite pour 2027 au sein de la coalition gouvernementale, ouvrant une compétition avec le favori des sondages, l’ex-Premier ministre Edouard Philippe.”Je serai le premier artisan de notre victoire, je l’espère bien, en 2027″: au lendemain de son triomphe avec 74,3% des voix face à son rival Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau dissimule de moins en moins ses ambitions élyséennes, admettant sur CNews/Europe 1 qu’il était “difficile d’imaginer” qu’il ne songe pas à l’élection présidentielle. Un succès très net qui le conforte dans sa décision de continuer de tirer profit de l’exposition médiatique dont il bénéficie au ministère de l’Intérieur, tout en prenant les rênes d’un parti qu’il veut doter d’un projet qui ne “sera pas de l’eau tiède, pas de la rustine, mais une rupture”.Le ministre et ancien sénateur de 64 ans lance aussi un avertissement à ses rivaux potentiels, affirmant n’avoir “pas fait tout ça pour ça pour qu’ensuite j’abdique et on se range sous telle ou telle couleur”.Un triomphe qu’a vite mitigé un autre postulant à droite pour 2027, Xavier Bertrand. “Ne faisons pas dire à ce scrutin ce qu’il n’a pas dit. Cette élection a permis de désigner le président du parti, pas notre candidat à l’élection présidentielle”, a-t-il dit aux Echos.En attendant, M. Retailleau a convoqué pour mardi un conseil stratégique du parti, instance qui réunit les ténors de LR. Il rendra ensuite visite aux sénateurs LR dans la matinée, selon une source du groupe à la chambre haute. Laurent Wauquiez l’a pour sa part invité à la réunion de groupe des députés qu’il préside.Avec sa victoire, se pose désormais la question d’une candidature commune de l’actuelle coalition gouvernementale (LR et les macronistes).Et la barre est mise à droite comme l’atteste le discours samedi d’Edouard Philippe, le favori des sondages, qui a tenu un discours très ferme sur les questions régaliennes pendant que les adhérents LR choisissaient leur président.  “Etes-vous prêts à construire avec nous la grande force politique, le bloc républicain et démocrate, qui respectera les identités de chacun mais se rassemblera sur l’essentiel ?”, a lancé à ses alliés potentiels le premier chef de gouvernement d’Emmanuel Macron, qui se revendique homme de droite.- “Pas d’en même temps”Bruno Retailleau lui a répondu en mettant en avant ses divergences : “J’ai du respect, de l’estime (pour lui), mais il conçoit son espace politique de la gauche à la droite et moi je crois que cet +en même temps+ conduit à l’immobilisme”, a-t-il affirmé.Dans l’entourage du ministre de l’Intérieur, on ne cache pas les intentions de doubler l’ancien Premier ministre. “Edouard Philippe est le favori des sondages, mais c’est fragile. Il n’est pas exclu que dans un an, on soit devant”, confie à l’AFP cette source qui compte sur les tensions avec l’aile gauche de la macronie pour que Bruno Retailleau parvienne à s’imposer comme présidentiable à droite. “Parmi ceux qui nous ont le plus aidés dans cette campagne, il y a Prisca Thévenot!”, se félicite l’entourage du patron de LR à propos de la porte-parole du groupe parlementaire Ensemble pour la République (EPR), qui s’en est pris la semaine dernière au ministre pour avoir affirmé qu’il “n’était toujours pas macroniste”. Un des soutiens de Gabriel Attal compte d’ailleurs sur Bruno Retailleau pour qu’il “cannibalise” l’électorat de droite d’Edouard Philippe, laissant ainsi de l’espace au centre pour son candidat potentiel.Au cours de la campagne interne pour la présidence du parti, Bruno Retailleau s’est déclaré partisan d’une primaire interne pour désigner le candidat LR à l’Elysée, limitant le vote aux adhérents du parti.Le ministre de l’Intérieur, qui présentera mercredi en Conseil de défense un rapport sur les Frères musulmans, estime avoir redonné suffisamment de vigueur à un parti qui a accumulé ces dernières années les déconvenues électorales et ne compte que 48 élus à l’Assemblée.Mais certains de ses soutiens souhaitent élargir la base électorale, à l’image de David Lisnard, le président de l’Association des maires de France (AMF), qui plaide pour une primaire ouverte et qui a réitéré lundi son intention d’y participer.Un avis partagé sur Franceinfo par un autre soutien de Bruno Retailleau, le député Philippe Juvin qui plaide pour un candidat unique du “bloc central”, mais sans inclure l’extrême droite.”Si dans le bloc central il y a plus d’un candidat, soit ce sera M. Bardella ou Mme Le Pen, soit ce sera M. Mélenchon” qui l’emportera, a-t-il prévenu.

Le Sénat face à l’immense défi de “refonder” Mayotte

“Refonder” l’archipel meurtri de Mayotte en proie à une crise aussi durable que multidimensionnelle: c’est l’ambition d’un projet de loi gouvernemental dont le Sénat s’est saisi lundi, avant une adoption probable à la chambre haute malgré des désaccords sur un sensible volet migratoire.Plus de cinq mois après le passage dévastateur du cyclone Chido, la réponse du gouvernement entre dans une nouvelle phase, celle de la refondation à long terme du 101e département français, le plus pauvre d’entre eux. Car “si le cyclone a ravagé Mayotte, il a surtout révélé et exacerbé des difficultés qui existaient déjà”, a lancé le ministre des Outre-mer Manuel Valls en ouverture des débats.L’objectif du gouvernement, “reconstruire l’île sur des bases plus saines, plus claires, pour changer son visage et à travers elle, la vie des Mahorais”, a promis le ministre d’Etat devant les sénateurs.La “loi-programme” soumise aux sénateurs orchestre surtout une promesse financière d’Emmanuel Macron: déployer, d’ici 2031, 3,2 milliards d’euros d’investissements publics fléchés vers l’eau, l’éducation, la santé, les infrastructures ou la sécurité. Un chiffre que le ministre a promis de “hisser à quasiment quatre milliards d’euros” par voie d’amendement durant la discussion parlementaire, qui s’étirera jusqu’à un vote solennel prévu le mardi 27 mai.- “Echéancier” des investissements -Construite avec les élus locaux, cette loi sera particulièrement scrutée sur l’archipel, où les demandes des élus se font chaque semaine plus pressantes sur le logement, l’éducation ou encore l’immigration.”On ressent une vraie démarche d’engagement de l’Etat. Mais l’urgence pour nous, c’est d’avoir un échéancier, un calendrier précis des investissements”, pointe auprès de l’AFP la sénatrice de Mayotte Salama Ramia (groupe macroniste RDPI). Plus critique, l’autre sénateur de Mayotte Saïd Omar Oili, qui siège au groupe socialiste, a fait part des “craintes démesurées” des Mahorais, appelant à des “fonds publics à la hauteur des enjeux” sans quoi le plan “Mayotte debout !” du gouvernement pourrait rapidement devenir un “plan Mayotte débrouille-toi !”.Le gouvernement a partiellement répondu à cette demande en déposant un amendement qui détaille plus précisément les moyens alloués, leur fléchage et la période de leur décaissement.Les sénateurs proposent d’aller plus loin en instaurant un “comité de suivi”, pour que les promesses ne restent pas lettre morte.Mais ce projet de loi, l’une des très rares initiatives parlementaires émanant du gouvernement dans cette année politique mouvementée, dépasse largement le cadre de la programmation: de nombreuses mesures entendent réformer le contexte économique, social, institutionnel et sécuritaire de l’île.- Visas territorialisés -Le volet le plus sensible a trait à l’immigration, avec des conditions d’accès au séjour durcies, des peines pour reconnaissance frauduleuse de paternité augmentées et la possibilité de retirer des titres de séjour aux parents d’enfants considérés comme menaçant l’ordre public.Rien en revanche sur la suppression – demandée localement – des visas territorialisés qui empêchent les détenteurs d’un titre de séjour mahorais de venir dans l’Hexagone. Mesure qui permettrait selon ses défenseurs de “désengorger” hôpitaux et écoles face à l’afflux massif d’immigrés clandestins venus notamment des Comores voisines. Mais le gouvernement comme la majorité sénatoriale plaident pour son maintien, craignant de renforcer l’hypothèse d’un “appel d’air” migratoire.”Ce n’est pas seulement le destin de Mayotte” qui se joue là, a justifié le LR Stéphane Le Rudulier, mais “l’autorité de la République”. “Une République qui ne protège pas ses enfants, qui ne maîtrise pas ses frontières (…) cette République-là abdique”, a-t-il ajouté.A l’opposé, la gauche a émis de vives réserves: “80% de ce texte visent à rendre encore plus répressive et plus dérogatoire une politique migratoire déjà ultra répressive et ultra dérogatoire”, s’est agacée l’écologiste Mélanie Vogel, son groupe dénonçant un texte qui “criminalise au lieu de reconstruire”.Autre irritant probable, un article pour faciliter les expropriations en vue d’accélérer la reconstruction.Le projet contient aussi des dispositifs économiques et sociaux avec la création d’une zone franche globale avec des abattements fiscaux à 100%, et la perspective, d’ici 2031, d’une “convergence sociale” entre l’Hexagone et l’archipel où les minima sociaux, comme le RSA, sont aujourd’hui 50% inférieurs.

Justice des mineurs: la réforme Attal aboutit au Parlement après un parcours chaotique

Sortie indemne d’un parcours législatif très chaotique, la proposition de loi de Gabriel Attal pour durcir la justice des mineurs a été définitivement adoptée lundi au Parlement après un ultime vote du Sénat, en attendant le couperet du Conseil constitutionnel sur plusieurs mesures contestées.”Restaurer l’autorité” de la justice, “responsabiliser” les parents et “juger plus vite” les mineurs délinquants récidivistes: l’initiative de l’ancien Premier ministre s’articule autour de ces trois promesses, formulées après les émeutes de l’été 2023, impliquant de nombreux jeunes. Près de deux ans plus tard, celui qui a pris la tête du parti présidentiel Renaissance est parvenu à faire aboutir son initiative, avec 223 sénateurs pour et 112 contre, lors de ce dernier vote qui ne faisait guère de doute dans un hémicycle dominé par une alliance droite-centristes qui soutient globalement le texte. L’Assemblée avait approuvé la proposition de loi à l’identique mardi, par 341 voix pour et 187 contre. Dans les deux chambres, l’ensemble de la gauche s’est opposée au texte, s’indignant à l’unisson des professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de mesures qui remettent en cause selon elle le principe même de la justice des mineurs: primauté de l’éducation sur la répression.Le chef du groupe Ensemble pour la République (EPR) défend au contraire la nécessité de “revenir à des principes simples et clairs” et “d’adapter notre réponse pénale”, car “les jeunes de 2025 ne sont pas les jeunes de 1945”, date de la parution de l’ordonnance fixant les règles de procédure pénale spécifiques aux mineurs en France. – Comparution immédiate -“Le texte ne renverse pas l’équilibre de notre justice des mineurs. Il ne substitue pas la répression à l’éducation. Il les articule pour garantir que la réponse judiciaire soit à la fois rapide, adaptée et efficace”, a justifié devant les sénateurs le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola.La réforme prévoit notamment la création d’une amende civile pour les parents qui ne répondraient pas aux convocations aux audiences, ou encore la création très décriée d’une procédure de comparution immédiate pour les jeunes récidivistes à partir de 16 ans.Autre dispositif phare: l’inversion du principe de “l’excuse de minorité”, selon laquelle un mineur est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur. A partir de 16 ans, cela deviendra l’exception qui devra être motivée par le juge et non plus la règle, pour les cas de récidive punis d’au moins cinq ans d’emprisonnement.Pour Gabriel Attal, ce succès parlementaire est bienvenu, près d’un an après une dissolution qui l’a subitement fait passer des projecteurs de Matignon au quotidien moins médiatique de la gestion du groupe parlementaire et de l’organisation du parti.Le député des Hauts-de-Seine, discret ces derniers mois sur le ring de l’Assemblée, revient même de très loin avec son texte de loi. Son examen a en effet été marqué par plusieurs camouflets, et ce, dans les deux chambres du Parlement.- Mesures censurées ? -A l’Assemblée, des mesures phares avaient été supprimées en commission, avant de renaître en séance publique. Même scénario au Sénat, où le rapporteur Francis Szpiner, membre des Républicains alliés à Renaissance dans la coalition gouvernementale, avait exprimé un regard plus que critique sur ce texte, craignant “une loi de circonstance” écrite “sous le coup de l’émotion”, “inutile” et “inapplicable”.Mais l’alliance gouvernementale s’est démenée pour sauver l’initiative et préserver l’essentiel des mesures clés, grâce notamment à la mobilisation du garde des Sceaux Gérald Darmanin, partisan du texte.Cela n’a pas éteint la colère de la gauche, qui s’est unie à la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) pour qualifier ces mesures de “populistes, simplistes, répressives” voire “dangereuses”.Socialistes, écologistes et Insoumis ont d’ailleurs promis de saisir le Conseil constitutionnel sur de nombreuses mesures, espérant les voir censurées au motif, notamment, qu’elles contreviendraient aux droits de l’enfant et aux principes qui fondent la justice des mineurs.Le “seul résultat évident” de ce texte sera “de fragiliser une nouvelle fois notre État de droit”, a regretté la sénatrice socialiste Corinne Narassiguin, dénonçant un “gadget de Monsieur Attal” qui “sali(ra) les principes républicains”.

Démissionnaire malgré lui, l’élu de Moselle a obtenu gain de cause

Il avait “démissionné” contre son gré: un élu d’un village de Moselle victime d’une fausse lettre de démission pourra réintégrer le conseil municipal, a tranché lundi le tribunal administratif de Strasbourg.”Un conseiller municipal qui dément être l’auteur d’une démission dispose du droit de contester la décision du maire qui en a pris acte”, a estimé le juge des référés, précisant que la démission d’un élu n’est effective qu’à la condition “qu’elle émane librement et sans équivoque de l’élu concerné”. Le juge a donc ordonné la suspension de l’exécution de la décision par laquelle la maire avait pris acte de cette démission.Julien Ruaro, un ingénieur de 39 ans, s’était présenté en 2020 aux élections municipales sur l’unique liste en lice de Coin-lès-Cuvry, un village de 800 habitants situé à une dizaine de kilomètres de Metz.Il y devient la principale voix d’opposition au conseil municipal et dénonce en 2021 aux gendarmes des faits de prise illégale d’intérêts présumée visant le premier adjoint, notaire de profession, autour d’un projet immobilier.Quand la maire, Anne-Marie Linden-Guesdon, reçoit en janvier 2024 une lettre au nom de Julien Ruaro l’informant de sa démission, elle en prend acte sans vérifier son authenticité.C’est le début d’une longue bataille administrative pour cet ingénieur à l’Agence de la transition écologique (Ademe) qui dénonce une usurpation d’identité.À l’audience le 13 mai, M. Ruaro a assuré seul sa défense. “J’ai un mandat bénévole, je ne peux pas en plus me permettre de payer un avocat”, a-t-il confié à l’AFP. – Démission irrévocable -M. Ruaro a timidement demandé sa réintégration au conseil municipal de son village où il vit depuis 2015, s’appuyant sur une expertise graphologique qui démontre que la lettre de démission a été falsifiée. Dans les résultats de l’analyse, consultés par l’AFP, l’expert graphologue a conclu que les mentions manuscrites, notamment sur le bordereau d’envoi de la lettre recommandée, “sont à attribuer à la main d’un tiers non identifié”.L’avocat de la défense, Jean Erkel, qui dénonce un dossier aux “dimensions ubuesques”, a pour sa part estimé que le rapport d’expertise est “ambigu”. Il a relevé une “concordance” de la missive avec d’anciens écrits qui prouvent selon lui qu’il s’agit bien du même auteur. Julien Ruaro avait déposé plainte pour faire reconnaître une usurpation d’identité et envoyé en mairie une attestation sur l’honneur en ce sens, sans effet. “Une fois qu’une démission passe entre les mains du maire, elle est irrévocable”, expliquait en 2024 l’édile, Anne-Marie Linden-Guesdon. Un argument qui ne tient pas pour M. Ruaro. “Ça voudrait dire qu’on pourrait envoyer des lettres de démission pour n’importe qui”, a-t-il lâché.”Les fins de non-recevoir ne peuvent qu’être écartées”, a confirmé le juge des référés dans son ordonnance.- Lanceur d’alerte? -L’Association nationale des élus locaux d’opposition (AELO), a soutenu la requête de M. Ruaro et apporté des arguments en sa faveur auprès du tribunal. “M. Ruaro a été victime d’un complot visant à l’exclure du conseil municipal de la commune”, écrivait l’AELO dans la note transmise au juge.La maire, absente à l’audience, “est actuellement sous antidépresseurs”, a fait valoir son avocat, qui a dénoncé des interpellations “chaque semaine, presque chaque jour en mairie, parfois de manière extrêmement virulente”. Il a ajouté que si M. Ruaro était réintégré, “tous les élus démissionneraient tant ils sont excédés” par son comportement. “On me fait passer pour quelqu’un qui traumatise la mairie, c’est de la psychiatrisation des opposants, caractéristique des régimes autoritaires”, a déploré Julien Ruaro. Il demande aujourd’hui à être reconnu en tant que “lanceur d’alerte”. Un statut qui lui apporterait notamment un appui financier pour les démarches juridiques qu’il a engagées ces derniers mois.

Retailleau l’emporte largement face à Wauquiez et se place dans la course à la présidentielle

Le favori Bruno Retailleau a très largement remporté dimanche la course à la présidence des Républicains face à son rival Laurent Wauquiez, un succès qui le renforce à droite comme candidat potentiel à la présidentielle.    Avec 74,3% contre 25,7%, les plus de 120.000 adhérents des Républicains ont accordé leur confiance au Vendéen, 64 ans, qui depuis son arrivée à Beauvau en septembre a donné une nouvelle dynamique à un parti moribond il y a un an à peine. La participation a atteint plus de 80%.”Notre famille politique est à même aujourd’hui de porter notre projet pour la présidentielle”, s’est félicité sur TF1 Bruno Retailleau, plaçant son succès dans la perspective de 2027.Appelant les électeurs qui ont tourné le dos aux Républicains ces dernières années à revenir au parti, il a confirmé qu’il resterait à Beauvau, la question de la participation de son parti au gouvernement ayant été “tranchée” à ses yeux par le large soutien des adhérents à sa candidature.Au siège des Républicains, où il a été accueilli par ses partisans au cri de “On a gagné!” ou encore “Bruno président”, il a adressé un message à son adversaire Laurent Wauquiez, dont il a dit “qu’il s’est beaucoup donné dans cette campagne”.”Il pourra donner (…) encore beaucoup à notre mouvement. Je le souhaite sincèrement parce que je veux rassembler largement toute notre famille politique”, a-t-il assuré, entouré par les ténors du parti qui l’on soutenu, parmi eux le président du Sénat Gérard Larcher, l’ex-Premier ministre Michel Barnier ou encore l’eurodéputé François-Xavier Bellamy. Présente parmi les militants, la présidente des Jeunes Républicains Manon Deliot a salué un “très beau score”. “C’est le synonyme d’une parole franche, d’une parole nette, et puis d’un homme d’Etat, qu’on attendait depuis très longtemps chez les Républicains”, a-t-elle dit.- “Poison de la division” -Depuis son fief du Puy-en-Velay (Haute-Loire), Laurent Wauquiez a reconnu sa défaite et appelé à éviter “le poison de la division (qui) a tant de fois affaibli la droite”.Il a toutefois campé sur positions de la campagne, assurant que la droite ne pourra mener son “projet de rupture (…) si nous sommes dilués dans le macronisme”.Le Premier ministre François Bayrou a salué cette “magnifique victoire”, qui conforte la participation des Républicains à son gouvernement. “Les Français engagés souhaitent, je le crois, que nous fassions cause commune pour sortir, autant que possible, notre pays des difficultés qu’il traverse”, a-t-il réagi sur X.Cette élection a été marquée jusqu’au bout par l’incertitude provoquée par la multiplication du nombre d’adhérents au cours de la campagne, passant de 43.859 à 121.617 en deux mois, sans qu’il soit possible de déterminer de façon certaine à qui profiteraient ces recrutements.La victoire écrasante de Bruno Retailleau intervient au terme d’une campagne très à droite. Son rival Laurent Wauquiez a fait feu de tout bois, proposant notamment l’envoi des étrangers dangereux sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon ou la mise en place d'”un cordon sanitaire” autour de LFI. Omniprésent sur le sujet de l’immigration, Bruno Retailleau a lui multiplié les mesures en tant que ministre de l’Intérieur, durcissant les critères de naturalisation des étrangers et appelant sans succès à un bras de fer pour que l’Algérie reprenne ses ressortissants frappés d’une obligation de quitter le territoire.Ce succès sans contestation lui permettra de se renforcer comme candidat de la droite à la prochaine présidentielle, face à la candidature déjà bien installée d’Edouard Philippe qui prétend lui aussi rassembler la droite.Pendant la campagne, M. Retailleau s’est déclaré favorable à ce que les adhérents de LR désignent leur candidat. – Primaire ouverte -Une idée que ne partagent pas certains soutiens du ministre, qui n’ont pas attendu les résultats pour mettre la pression, à l’image du président centriste de Normandie Hervé Morin, porte-parole du mouvement Nouvelle Energie, présidé par David Lisnard.Il a exigé samedi dans les colonnes d’Ouest-France que le candidat de la droite soit “désigné au cours d’une grande primaire ouverte, de Renaissance aux Républicains”. Bruno Retailleau entend désormais “remettre au travail” un parti encore convalescent depuis le psychodrame de l’alliance il y a près d’un an entre son ancien président Eric Ciotti et le RN. Reste aussi à savoir comment Bruno Retailleau va s’entendre avec Laurent Wauquiez, l’affaibli patron des députés LR qui plaide pour un rassemblement de la droite allant du garde des Sceaux, l’ex-LR Gérald Darmanin, à l’eurodéputée zemmouriste Sarah Knafo. 

Choose France: nouvelle moisson d’investissements attendue notamment dans l’IA

Logistique, finance, tourisme, technologie, dont 6,4 milliards d’euros rien que pour l’américain Prologis, selon Le Parisien: un nombre record d’investissements étrangers est attendu lundi pour la 8e édition de Choose France à Versailles, avec le président Emmanuel Macron à la manÅ“uvre.- 37 milliards d’investissements annoncés, dont 20 millliards nouveaux – Alors que la France est classée par le cabinet EY pour la 6e année consécutive pays le plus attractif d’Europe pour les investissements étrangers, Choose France, qui réunit cette année plus de 200 “CEOs” (patrons) des cinq continents au château de Versailles, permettra cette année d’annoncer 37 milliards d’euros d’investissements, selon l’Elysée dimanche soir. Dont 20 “entièrement nouveaux”, un record, la dernière édition ayant permis d’engranger 15 milliards d’euros d’investissements.Certains, comme le président de la région Normandie Hervé Morin dans une interview à Ouest-France dimanche, jugent que Choose France “est d’abord une grande opération de communication” où l’on mettrait en avant des projets dans lesquels les régions, surtout, “ont joué un rôle majeur” de conviction.L’Elysée assure au contraire qu'”aucun recyclage” n’a lieu en matière de projets annoncés. La présidence de la République fait la part des choses entre les projets “nouveaux” et les 17 milliards de projets moins nouveaux mais “désormais localisés dont l’enveloppe globale avait été présentée lors du Sommet sur l’intelligence artificielle de Paris en février dernier”, où un total de 109 milliards d’euros d’investissement avaient été annoncés.- Secret bien gardé -Le détail des annonces de ce sommet intitulé “France, terre de créativité”, sera officiellement publié lundi matin.Dimanche soir, le journal Le Parisien a cependant dévoilé un investissement énorme de 6,4 milliards d’euros par le géant américain de la logistique Prologis, dont quatre data centers en Ile-de-France.Vendredi, La Tribune évoquait pour sa part la concrétisation d’une première tranche, pour 8 milliards d’euros, d’un projet émirati de data centers d’une valeur de 50 milliards d’euros annoncé en février dans le cadre du Sommet de l’intelligence artificielle à Paris, qui avait recueilli pour 109 milliards d’euros d’engagements privés.Le Parisien croit aussi savoir qu’Amazon annoncera un projet de développement à 300 millions d’euros.Le Figaro évoque lui quatre projets pour un total de 800 millions d’euros, dont 90 millions par l’allemand Daimler pour agrandir son usine de bus électriques de la Meuse, ou encore 450 millions d’euros par l’américain Circ dans la Moselle pour une usine de recyclage chimique du textile. Emmanuel Macron se rend dans la Meuse lundi sur le site de l’usine de bus Daimler située à Ligny-en-Barrois.Il effectuera au total quatre déplacements en marge du sommet.Le gouvernement a indiqué dimanche vouloir remettre à plat le secteur du recyclage du textile, estimant le modèle actuel “à bout de souffle”.- Macron présenté en faiseur de deals -Choose France, explique l’Elysée, c’est “une méthode”, consistant pour le gouvernement, mais surtout pour le président, à “consacrer du temps” à la discussion avec de grands patrons du monde, pour des engagements financiers où “la connaissance personnelle” est déterminante.Il présidera ainsi une table ronde avec des patrons sud-coréens, et deux autres, sur l’intelligence artificielle et sur la transition énergétique.Il recevra le magnat mexicain Carlos Slim, la présidente du constructeur de voitures électriques chinois BYD, Stella Li, et le directeur général de l’entreprise saoudienne Qiddiya, puis présidera un “dîner de travail” à Versailles. – Tourisme, télé, et Teddy Riner – Parmi les nouveautés de cette année, une séquence sur les investissements dans le tourisme et le patrimoine, une autre sur la production cinématographie et audiovisuelle. Dans une interview à La Tribune dimanche, Ted Sarandos, co-PDG de Netflix, indique que la France “est très importante” pour la plateforme, dont les productions comme “Lupin”, “Sous la Seine”, “Tapie” ou “Ad Vitam” ont employé “25.000  acteurs et techniciens français entre  2021 et 2024”.Le judoka multi-médaillé d’or Teddy Riner sera l’invité d’honneur de l’assemblée plénière.Les fonds souverains du Golfe seront présents : Mubadala (Abou Dhabi), PIF (Arabie Saoudite), QIA (Qatar). Parmi les déplacements d’Emmanuel Macron figure, mardi, l’inauguration du bureau parisien du PIF. 

Présidence LR: Laurent Wauquiez reconnait sa défaite et appelle la droite à ne pas se “diluer dans le macronisme”

Laurent Wauquiez a reconnu sa défaite dimanche face à Bruno Retailleau pour la présidence des Républicains et appelé la droite à porter un “projet de rupture”, possible “si nous ne sommes pas dilués dans le macronisme”.”Il faut faire en sorte que nous soyons unis pour gagner, parce que divisés, nous sommes sûrs de perdre. Ma conviction reste la même, il faut rassembler toute la droite et il faut porter un projet de rupture. Et nous ne pourrons le faire si nous sommes dilués dans le macronisme”, a-t-il déclaré depuis son fief du Puy-en-Velay (Haute-Loire).”Les Français attendent de nous que nous portions un projet de changement permettant de tourner la page du +En même temps+, un vrai projet d’alternance”, a ajouté le député de Haute-Loire devant quelques militants rassemblés dans un lieu de co-working.”Pour cela, il faut que nous fassions sauter les verrous de l’impuissance qui, aujourd’hui condamnent la politique française à l’absence de résultats”, a-t-il plaidé.”La droite ne pourra réussir qu’en assumant des idées fortes nous permettant de renverser la table, quitte à déplaire à la cohorte de tous ceux qui veulent que rien ne change pour juguler enfin l’explosion de l’immigration et du communautarisme. Pour rendre la sécurité à nos compatriotes qui ont droit, pour tout simplement s’attaquer à l’explosion de la dépense publique”, a-t-il dit.Nettement battu par M. Retailleau (74,3% contre 25,7%), le patron des député LR a dit l’avoir appelé pour le “féliciter de sa victoire” en lui adressant ses “voeux de réussite”, saluant une campagne “digne” effectuée “avec respect” et “engagement”.Il a remercié les adhérents LR et “quels qu’aient été les résultats de ce scrutin, j’ai adoré aller à leur rencontre partout, dans toute la France”.

Narcotrafic et radicalisation: un 3e quartier de haute sécurité créé dans une nouvelle prison en Guyane

Après Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe, un troisième quartier de haute sécurité sera construit d’ici 2028 dans la prison qui doit sortir de terre à l’entrée de la ville de Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, territoire gangréné par le narcotrafic et où règne une forte surpopulation carcérale.En déplacement en Guyane, le garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé samedi la création de ce quartier au sein de la prison de 500 places attendue dans la deuxième ville la plus peuplée de la collectivité territoriale ultramarine.  Ce nouveau centre pénitentiaire, qui vise à répondre à la surpopulation de la prison de Rémire-Montjoly, près de Cayenne, s’inscrit dans le cadre du projet de cité judiciaire prévu par le plan d’urgence des accords de Guyane signés en avril 2017. Cette cité doit aussi comprendre un tribunal judiciaire, un service pénitentiaire d’insertion et de probation ainsi que des locaux de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse.”J’ai décidé d’implanter en Guyane la troisième prison de haute sécurité de France. Soixante places, un régime carcéral extrêmement strict, et un objectif: mettre hors d’état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic”, a déclaré le ministre au JDD.”Quinze places” seront également “dédiées aux islamistes/radicalisés” condamnés pour terrorisme jihadiste, a confirmé son cabinet à l’AFP.”Ma stratégie est simple: frapper la criminalité organisée à tous les niveaux. Ici, au début du chemin de la drogue. En métropole, en neutralisant les têtes de réseau. Et jusqu’aux consommateurs. Cette prison sera un verrou dans la guerre contre le narcotrafic”, a ajouté Gérald Darmanin.Le garde des Sceaux, qui a fait de la lutte contre le trafic de drogue sa priorité, souhaite que cette prison “serve à éloigner durablement les têtes de réseau du narcotrafic”, dans la mesure où “ils ne pourront plus avoir aucun contact avec leurs filières criminelles”. Le MDES, Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale du député indépendantiste guyanais Jean-Victor Castor, a critiqué dimanche les annonces du ministre de la Justice, l’accusant de vouloir “désengorger les prisons françaises surchargées et éloigner de Paris les grands bandits”. Dans ce communiqué, Fabien Canavy, secrétaire général du MDES, exhorte les Guyanais à “prendre conscience définitivement de l’opposition d’intérêts qu’il y a entre nous et les dirigeants français”. – “Narco-département” -Ce nouveau quartier de haute sécurité est le troisième annoncé par Gérald Darmanin, après le choix en mars des centres pénitentiaires de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et Condé-sur-Sarthe (Orne), pour accueillir les premiers quartiers de lutte contre la criminalité organisée. Il souhaite y isoler d’ici à l’été les “cent plus gros narcotrafiquants” afin de les empêcher de poursuivre leur activité criminelle depuis leur cellule.Or la Guyane est devenue “un narco-département et un des principaux hubs” du trafic de cocaïne, selon une source interrogée par l’AFP en 2023. Au moins 20% de la cocaïne consommée en métropole en provient.Chaque année, des centaines de “mules” sont arrêtées à l’aéroport de Cayenne, les bagages ou l’estomac lestés de cocaïne sud-américaine.Les autorités estiment qu’une trentaine parviennent à embarquer sur chacun des vols quotidiens entre la Guyane et la métropole.Le cÅ“ur du trafic bat à Saint-Laurent du Maroni, cerné par le fleuve qui sépare la Guyane du Suriname sur 500 km. Faute d’école ou d’emploi, beaucoup de ses 50.000 habitants cèdent souvent à l’argent facile généré par ce trafic.C’est également l’ancien port d’entrée du bagne où débarquaient les forçats venus de métropole, de 1850 à 1938.”La symbolique qui consiste à installer en Guyane une prison pour des non-Guyanais et +les plus dangereux+ est extrêmement problématique parce qu’on voit bien la référence historique au bagne de Cayenne”, a déploré, sur BFMTV, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes.”Créer une prison supplémentaire de haute sécurité, (…) on en a besoin, on a un narcotrafic (…) qui prend sa racine pas seulement dans l’Hexagone mais par des flux internationaux dont certains passent par l’Amérique du Sud, par la Guyane”, a réagi sur Franceinfo le Haut-commissaire au Plan Clément Beaune.Selon le JDD, le permis de construire de ce bâtiment situé sur un terrain de plusieurs dizaines d’hectares et d’un coût de 400 millions d’euros est en passe d’être signé par le préfet.La Guyane accuse également un fort retard en termes d’équipements publics et enregistre une forte surpopulation carcérale, avec une densité de 134,7%, selon les chiffres du ministère de la Justice au 1er juin 2024.aco-hdu-abo-gr/cal/vk