AFP Politics

L’ancien maire d’Argenteuil condamné à un an de prison avec sursis pour détournement de fonds publics

L’ancien maire d’Argenteuil PS Philippe Doucet a été condamné mardi à Paris à un an de prison avec sursis pour détournement de fonds publics pour avoir cumulé plusieurs systèmes de remboursement des frais liés à son mandat de 2009 à 2014.Il a également été condamné à deux ans d’inéligibilité, en confusion avec une précédente peine, et à verser 45.000 euros de dommages et intérêts à la commune d’Argenteuil qui s’est constituée partie civile.Il était jugé dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) – sorte de plaider-coupable à la française qui permet d’éviter un procès.L’enquête, menée par le Parquet national financier (PNF), a débuté par un signalement de la chambre régionale des comptes qui pointait des irrégularités.D’une part, la régie d’avance du secrétariat du maire remboursait au fur et à mesure les frais de restauration du maire et d’un certain nombre de collaborateurs.D’autre part, l’édile percevait une indemnité forfaitaire annuelle de 9.000 euros.Le cumul de ces deux mécanismes “s’apparentait à un complément de rémunération qui est prohibé et constitutif du détournement de fonds publics”, a relevé à l’audience un procureur du PNF. Lors de la procédure, le maire avait indiqué pour sa défense avoir fait en sorte que la commune prenne en charge de façon large les frais engagés par les élus et cadres de la collectivité pour limiter les risques à la probité que pourraient constituer des cadeaux aux élus, a rapporté le parquet. Dans une affaire distincte, Philippe Doucet a été condamné en décembre 2023 à 18 mois de prison avec sursis, 20.000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité pour favoritisme et prise illégale d’intérêt par le tribunal correctionnel de Paris.Il avait en revanche été relaxé du délit de détournement de fonds publics.Il était principalement reproché à l’ancien élu francilien d’avoir confié, à son arrivée à la mairie en 2008, la réalisation d’un nouvel hebdomadaire municipal, “L’Argenteuillais”, à la société d’un élu PS de son département, Alain Assouline, sans mise en concurrence. La facture totale, pour la conception et la réalisation d’une cinquantaine de numéros, s’élevait à 214.725 euros.Philippe Doucet ayant retiré son appel, cette condamnation est définitive.

Nouveau gouvernement: Macron réunit les partis, sans le RN ni LFI, en quête d'”un contrat de méthode”

Un “contrat de méthode” pour surmonter les lignes rouges: Emmanuel Macron a réuni mardi à l’Elysée les chefs des partis politiques, hors RN et LFI, pour essayer de défricher la route lui permettant de nommer un Premier ministre, et surtout d’éviter une censure.Cette première rencontre collégiale sera-t-elle la dernière autour du chef de l’Etat? “Nous souhaitons que ce débat ne puisse pas se prolonger sous ses auspices pour une raison simple, c’est qu’il n’est plus en situation aujourd’hui d’être l’arbitre des élégances”, a commenté le patron du Parti socialiste Olivier Faure devant la presse en arrivant au palais présidentiel.”La suite des discussions devrait plutôt se passer à l’Assemblée”, a abondé la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier.Ils sont ensuite allés retrouver, dans le jardin d’hiver de l’Elysée, le président de la République et les dirigeants du Parti communiste, du parti Les Républicains, et des formations du camp macroniste, pour une rencontre à huis clos sans collaborateurs.Emmanuel Macron, qui avait enchaîné depuis vendredi les rencontres bilatérales avec ces forces politiques, ne va pas “construire un socle programmatique” mais veut leur proposer “un contrat de méthode”, explique son entourage.”Les lignes ont énormément bougé depuis cet été” quand les socialistes refusaient toute discussion sans l’ensemble des formations du Nouveau Front populaire, a-t-on ajouté.Cela repousse la nomination d’un nouveau Premier ministre.Michel Barnier présidera d’ailleurs un (dernier?) Conseil des ministres mercredi pour présenter le projet de “loi spéciale” sur le budget qui permettra notamment à l’Etat de lever l’impôt à partir du 1er janvier, dans l’attente d’un budget pour 2025. Ce texte, dont l’adoption ne fait guère de doute, sera examiné lundi à l’Assemblée.Pour l’heure, six jours après la censure de Michel Barnier, rien n’indique que cette réunion avec une trentaine de responsables et des visions aux antipodes puisse aboutir à une entente.  Pas question de participer “à un gouvernement +d’intérêt général+ avec LR ou des macronistes ou je ne sais qui”, a ainsi prévenu Marine Tondelier, assurant que sont parti n’était pas “naïf”.- Mélenchon hausse le ton -“Nous revendiquons très logiquement (…) un Premier ministre de gauche” qui soit “ouvert aux compromis”, a martelé Olivier Faure, réfutant la “sémantique” élyséenne d’une “plateforme programmatique” commune ou d’un “gouvernement d’intérêt général” avec les macroniste et la droite. Le PS refuse de participer à un exécutif dirigé par la droite ou dit “technique”.Si les socialistes, écologistes et communistes sont bien là, les Insoumis, leurs alliés au sein du Nouveau Front populaire, n’ont pas été invités.Le ton est monté entre les partenaires.”La politique de la chaise vide est une forme d’affaiblissement de la gauche”, a regretté le Premier secrétaire socialiste, assurant vouloir chercher une “solution” pour une “sortie de crise”.Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a lui appelé sur France 2 le reste du NFP “à ne pas céder aux sirènes et à la tentation du gouvernement national”. Et le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a mis en garde: “Qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous?”, a-t-il prévenu depuis Redon, en Bretagne, devant plusieurs médias dont l’AFP.Pour montrer leur bonne foi, les participants de gauche à la réunion de mardi disent vouloir un changement de cap politique, notamment sur les retraites.- “Conférence sociale” -A défaut d’une abrogation de la retraite à 64 ans, le communiste Fabien Roussel a suggéré sur franceinfo “une voie de passage”, à travers “une conférence sociale”, pour permettre à des “dizaines de milliers de salariés de partir en retraite comme s’il n’y avait pas eu cette réforme”.L’hypothèse d’un Premier ministre de gauche est jugée “pas crédible” par le chef des députés Droite républicaine Laurent Wauquiez, qui a assuré ses troupes que la rencontre élyséenne ne pourrait qu’être une occasion de parler de “la méthode pour obtenir une non-censure” et “en aucun cas” d’une “participation à un gouvernement ou sur un programme”.Non convié, le Rassemblement national de Marine Le Pen se félicite de voir Emmanuel Macron lui donner “la médaille de l’opposition”, a-t-elle lancé, fustigeant des “agapes pour se partager les postes”.La réunion de mardi à l’Elysée ne fait pas non plus l’unanimité chez les soutiens du président.”Il se trompe, ce n’est pas à lui de faire la majorité, c’est à son Premier ministre”, estime un compagnon de route.Parmi les favoris pour prendre la tête du gouvernement, François Bayrou s’est aussi montré sceptique, selon des sources au Modem, son parti. Et l’éventuelle arrivée à Matignon du centriste hérisse la gauche.Quant à l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, “le président la République nous a assuré que cette option n’était pas sur la table”, a assuré Marine Tondelier sur LCI.sac-far-ama-fff/sde/bow

Nouveau gouvernement: Macron discute de “méthode” avec les partis, sans le RN ni LFI

C’est reparti pour un round mardi à l’Elysée, où Emmanuel Macron a invité les cadres des forces politiques, hors RN et LFI, pour essayer de défricher la route lui permettant de nommer un Premier ministre, et surtout d’éviter une censure.Après avoir enchaîné des réunions camp par camp, le chef de l’Etat invite à 14H00 les chefs de partis et présidents de groupe parlementaire de la plupart des forces politiques du pays.Le chef de l’Etat ne va pas “construire un socle programmatique” mais veut leur proposer “un contrat de méthode”, explique son entourage.”Les lignes ont énormément bougé depuis cet été” quand les socialistes refusaient toute discussion sans l’ensemble des formations du Nouveau Front populaire, a-t-on ajouté.Cela repousse en tout cas encore la nomination d’un nouveau Premier ministre. Michel Barnier présidera d’ailleurs un (dernier ?) Conseil des ministres mercredi pour présenter le projet de “loi spéciale” sur le budget qui permettra notamment à l’Etat de lever l’impôt à partir du 1er janvier, dans l’attente d’un budget pour 2025. Ce texte sera examiné lundi à l’Assemblée. Son adoption ne fait guère de doute.Pour l’heure, six jours après la censure de Michel Barnier, l’entourage d’Emmanuel Macron dit espérer “avancer sur un accord concernant une méthode” pour la nomination d’un nouveau chef de gouvernement. Manière aussi de renvoyer la balle aux forces politiques, qui rechignent à jouer le jeu.Pas question de participer “à un gouvernement +d’intérêt général+ avec LR ou des macronistes ou je ne sais qui”, a ainsi affirmé la patronne des Ecologistes Marine Tondelier, alors que la participation à cette réunion à l’Elysée divise à gauche.- Mélenchon hausse le ton -Les socialistes, écologistes et communistes, membres du Nouveau Front populaire, seront bien là. Mais les Insoumis qui avaient déjà décliné une invitation à l’Elysée, n’ont pas été invités et reprochent à leurs alliés d’aller négocier.Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a appelé mardi sur France 2 ses alliés du NFP “à ne pas céder aux sirènes et à la tentation du gouvernement national”. Et le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a haussé le ton: “Qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous?”, a-t-il prévenu depuis Redon (Bretagne) devant plusieurs médias dont l’AFP.Dans un courrier adressé lundi soir à Emmanuel Macron, les cadres du PS expriment, eux, leur “conviction que seuls le dialogue républicain et la confrontation des points de vue peuvent permettre de trouver une issue à cette situation de blocage”. Ils posent trois conditions: aucune participation à un gouvernement dirigé par la droite ou dit “technique”; un Premier ministre “de gauche”; “un véritable changement de cap politique” sur des sujets comme “les retraites, le pouvoir d’achat, la justice fiscale”…  A défaut d’une abrogation de la réforme des retraites, le communiste Fabien Roussel a suggéré sur franceinfo “une voie de passage”, à travers “une conférence sociale”, pour permettre à des “dizaines de milliers de salariés de partir en retraite comme s’il n’y avait pas eu cette réforme”.Mais l’hypothèse d’un Premier ministre de gauche est jugée “pas crédible” par le chef des députés Droite républicaine Laurent Wauquiez, qui a assuré ses troupes que la réunion de mardi ne pourrait qu’être une occasion de parler de “la méthode pour obtenir une non-censure” et “en aucun cas (d’une) participation à un gouvernement ou sur un programme”.Le petit groupe Liot, constitué d’indépendants, proposera de son côté “un pacte de non-dissolution”, préalable à l’aboutissement de tout accord de “non-censure”, a prévenu le député Harold Huwart.Avec une trentaine de responsables et autant de visions différentes autour d’une même table, cette consultation élyséenne risque-t-elle de virer à la cacophonie ?- “Faute morale” -Non convié, le Rassemblement national de Marine Le Pen se félicite de voir Emmanuel Macron lui donner “la médaille de l’opposition”, a-t-elle lancé, fustigeant des “agapes pour se partager les postes”.La réunion de mardi à l’Elysée ne fait pas non plus l’unanimité chez les soutiens d’Emmanuel Macron, qui sera seul aux commandes de ce nouveau format de consultation, sans collaborateurs.”Il se trompe, ce n’est pas à lui de faire la majorité, c’est à son Premier ministre”, estime un compagnon de route.Pressenti parmi les favoris pour prendre la tête du gouvernement, le patron du MoDem François Bayrou s’est aussi montré sceptique, selon des sources au parti. Et l’éventuelle arrivée à Matignon de l’expérimenté centriste hérisse la gauche.Quant à l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, “le président la République nous a assuré que cette option n’était pas sur la table”, a assuré Marine Tondelier sur LCI.sac-far-ama-fff/sde/bow

Mort de l’ex-maire du XIXe arrondissement Roger Madec, figure socialiste de Paris

Roger Madec, ex-sénateur et maire PS du XIXe arrondissement pendant 18 ans, l’un de ceux qui ouvrit la voie à la victoire de la gauche à Paris en 2001, est décédé “soudainement” à l’âge de 74 ans, a annoncé mardi la maire de Paris Anne Hidalgo.”Je perds et je pleure un ami cher, un des artisans de la victoire de la gauche à Paris. Son nom restera à jamais indissociable du 19e dont il a été le maire de 1995 à 2013″, déclare la maire socialiste dans un communiqué.Elu pour la première fois conseiller de Paris en 1989, Roger Madec remporte en 1995, de justesse face au RPR, le XIXe arrondissement (nord-est), une des six premières mairies initiant la bascule à gauche de la capitale. Il est réélu aux municipales de 2001, qui ont permis à Bertrand Delanoë de devenir maire de Paris. Pendant 18 ans, il a “vécu pour son arrondissement 24h/24h, c’était un vrai élu de terrain, tout le monde le connaissait”, a réagi auprès de l’AFP Patrick Bloche, premier adjoint à Anne Hidalgo. “Il a été un grand maire aménageur qui a oeuvré à transformer le XIXe”, a ajouté cet élu qui milita aux côtés de Roger Madec au PS, dans le courant de Jean-Pierre Chevènement.”Roger était un homme de conviction et de combat, une figure emblématique et tutélaire de la fédération de Paris du Parti socialiste”, a réagi de son côté le député PS Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint de Mme Hidalgo et candidat aux municipales de 2026.Roger Madec fut élu sénateur de Paris en 2004, puis réélu en 2011, l’année où le Sénat a basculé à gauche.Engagé en faveur du mariage homosexuel, il avait suscité une polémique en 2012, en faisant couper l’électricité dans sa mairie pendant le tournage d’une émission dans laquelle était interviewée la porte-parole de la Manif pour tous Frigide Barjot.Réélu maire en 2008, il a démissionné de son mandat de maire pour passer la main à François Dagnaud. Jusqu’à sa mort soudaine, il a occupé des fonctions en tant qu’élu chargé de l’aménagement urbain. 

Mélenchon met en garde le NFP sur le coût d’une rupture

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a mis en garde mardi ses partenaires de gauche, qui doivent se réunir dans la journée à l’Elysée avec les représentants de la droite et du centre, contre le coût politique d’une rupture du Nouveau Front populaire.”Si le NFP est détruit par le ralliement à Macron de nos partenaires, on sait que ça nous coûtera. On a besoin que le NFP se maintienne”, a averti le fondateur de LFI devant plusieurs médias, dont l’AFP, au lendemain d’une réunion publique qu’il a tenue à Redon (Ille-et-Vilaine).”Mais à l’inverse qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous ?”, a-t-il prévenu alors que les relations entre LFI et le PS sont plus tendues que jamais depuis la création du Nouveau Front populaire l’été dernier.”Nos alliés ont peur. Nous, c’est l’inverse, nous n’avons pas peur d’être dans un moment historique. Se rendent-ils compte de la contre-performance de ce qu’ils font ? Emmanuel Macron les instrumentalise et gagne des points à chaque heure qui passe”, a estimé l’ancien sénateur socialiste, dont les troupes refusent catégoriquement de discuter avec la droite et le centre de l’après-Barnier.”Je suis inquiet. Normalement ils sont allés à la réunion à l’Elysée en ayant à l’esprit d’en claquer la porte”, a-t-il espéré. “Pourquoi ont-ils besoin d’apporter la preuve à Macron qu’ils sont de bonne foi ?”Interrogé sur l’éventualité d’une candidature commune de la gauche à la prochaine élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a estimé qu’une alliance entre La France insoumise et le Parti socialiste serait impossible, mais n’a pas pour autant totalement fermé la porte à une entente avec les autres formations de gauche, notamment les Ecologistes.”Une candidature commune reste possible à la présidentielle. Je l’ai déjà fait avec le Front de gauche et les communistes. On sait bien que ça ne sera pas possible avec les socialistes, mais il reste les deux autres. La distance la moins grande pour nous est avec les Ecologistes”, a-t-il estimé.Le triple candidat à la présidentielle, qui reste une figure très clivante même à gauche, pousse pour la démission d’Emmanuel Macron et la tenue d’une présidentielle anticipée.Mais refuse pour l’instant de se déclarer officiellement candidat, si le président devait quitter son poste.”Je réfléchis. C’est un rôle très lourd. (…) Mais il y a des aspects excitants aussi, des circonstances exceptionnelles”, a-t-il argumenté.

Le Pen “horrifiée” que les Syriens doivent choisir entre Assad “un très mauvais dirigeant” et les “jihadistes”

Marine Le Pen s’est dite mardi “horrifiée” que les Syriens doivent choisir entre l’ex-président syrien Bachar al-Assad, “un très mauvais dirigeant”, qui a fui le pays face à une offensive de groupes rebelles, et “les jihadistes”. “Je suis horrifiée que le peuple syrien ait le choix en gros entre Bachar al-Assad et les jihadistes”, a déclaré la cheffe de file des députés Rassemblement national à l’Assemblée nationale.”C’est ça qui est terrible. A un très mauvais dirigeant, on va substituer des gens dont a priori je considère qu’ils sont des gens dangereux pour les libertés individuelles, pour la liberté de la femme, pour la démocratie, pour la liberté d’expression”, a-t-elle ajouté.Après la chute de Bachar al-Assad, plusieurs déclarations passées de Marine Le Pen, comme du leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, jugées conciliantes envers le régime, ont refait surface, charriant un flot de critiques chez leurs opposants.L’offensive insurgée dirigée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a ouvert une période d’incertitude dans le pays, après 14 ans d’une guerre civile qui a fait plus de 500.000 morts.A cet égard, Marine Le Pen a affirmé être “un peu étonnée de voir le Quai d’Orsay se réjouir de manière à (son) avis déplacée de l’arrivée au pouvoir des jihadistes”.Elle a jugé que le projet du gouvernement d’éventuellement suspendre les dossiers d’asile provenant de Syrie était “une première étape”. Elle a souhaité le “retour” des réfugiés syriens “dans leur pays”, “parce qu’on ne peut pas être réfugié toute sa vie”.”Et quand ce qui vous a poussé à partir disparaît, (…) la cohérence, la logique voudraient qu’ils puissent rentrer dans leur pays pour participer à sa reconstruction”, a-t-elle ajouté.

Réunion des partis à l’Elysée: “des agapes” pour se “partager les postes”, selon Le Pen

Marine Le Pen a fustigé des “agapes pour se partager les postes” dans la réunion des forces politiques mardi après-midi à l’Elysée à laquelle ne participent pas le Rassemblement national et la France insoumise.”Emmanuel Macron a invité l’ensemble des partis qui pourraient potentiellement participer à un gouvernement, il nous donne en quelque sorte la médaille de l’opposition”, a déclaré la cheffe de file des députés RN à quelques journalistes dans les couloirs de l’Assemblée nationale.Rappelant que le RN ne comptait pas participer au gouvernement, elle a dénoncé “une forme de mépris” du chef de l’Etat dont elle fait “(son) miel”, réclamant un Premier ministre “qui respecte l’ensemble des forces politiques” et tienne compte “des lignes rouges” de celles “qui pèsent” à l’Assemblée nationale.Mme Le Pen a associé la réunion à l’Elysée des chefs de partis et de groupes parlementaires à des “agapes où il s’agit de se partager les postes”, et suggéré d'”attendre deux ou trois jours pour voir exploser cette belle entente”. “Je ne suis pas du tout sûre que ce gouvernement de ce parti unique arrive véritablement à se mettre sur pied”.Emmanuel Macron a invité les cadres des forces politiques, hors RN et LFI, pour essayer de défricher la route lui permettant de nommer un Premier ministre, et surtout d’éviter une censure. Avoir avoir enchaîné des réunions camp par camp, le chef de l’Etat reçoit à 14H00 les chefs de partis et présidents de groupes parlementaires de la plupart des forces politiques du pays dans une même salle du palais présidentiel.

Budget: la “loi spéciale” présentée mercredi en conseil des ministres 

Un projet de “loi spéciale” sur le budget, permettant notamment à l’Etat de lever l’impôt à partir du 1er janvier, sera présenté en conseil des ministres mercredi, a indiqué l’Elysée mardi.Cette “loi temporaire” avait été annoncée par Emmanuel Macron dans son allocution télévisée après la censure du gouvernement de Michel Barnier, afin d’assurer “la continuité des services publics et de la vie du pays”.La démission du Premier ministre et de son équipe a laissé en suspens l’examen au Parlement du projet de budget pour 2025, dont l’adoption avant la fin de l’année devient improbable en l’absence d’un nouveau gouvernement pour reprendre les débats.Comme le prévoit la Constitution en pareilles circonstances, l’exécutif peut présenter une “loi spéciale”. Le texte comprendra trois articles, selon une source ministérielle.La principale mesure consistera, comme le prévoit la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), à autoriser le gouvernement “à continuer à percevoir les impôts existants” jusqu’au vote d’un budget en bonne et due forme.Ce cadre prévoit également la reconduction des dépenses de l’Etat à leur niveau de 2024, via “des décrets ouvrant les crédits applicables”.Les deux autres dispositions devraient permettre à l’Etat et à la Sécurité sociale d’emprunter sur les marchés financiers, via leurs agences dédiées (AFT et Acoss), afin d’éviter de se retrouver en cessation de paiements.Ce projet de loi sera examiné à l’Assemblée nationale le 16 décembre, a indiqué le ministère des Relations avec le Parlement. Le ministre démissionnaire des Comptes publics Laurent Saint-Martin sera entendu dès mercredi sur ce texte en commission des Finances, qui l’examinera jeudi, a-t-on appris de sources parlementaires. L’examen du projet de loi spéciale par le Sénat est par ailleurs envisagé le 18 décembre, selon des sources parlementaires.Son vote dans les deux chambres fait peu de doute, la plupart des forces politiques représentées au Parlement ayant déjà fait savoir qu’elles ne s’y opposeraient pas. “Il faut garantir une continuité budgétaire”, a ainsi expliqué le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, sur France 2.Les députés Insoumis entendent toutefois déposer un amendement pour “mettre dans cette loi spéciale l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu”, a-t-il précisé. Cette disposition technique, prévue dans le budget du gouvernement Barnier avant sa censure, éviterait à “18 millions de Français” de payer plus d’impôts l’an prochain.Mais les avis divergent sur la possibilité de la faire passer via un amendement à la loi spéciale. Le ministre démissionnaire des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a ainsi mis en garde lundi contre une impossibilité constitutionnelle.fff-gbh-sac-ama/hr/eb

Nouveau gouvernement: Macron discute de “méthode” avec les partis, sauf le RN et LFI

C’est reparti pour un round mardi à l’Elysée, où Emmanuel Macron a invité les cadres des forces politiques, hors RN et LFI, pour essayer de défricher la route lui permettant de nommer un Premier ministre, et surtout d’éviter une censure.Après avoir enchaîné des réunions camp par camp, le chef de l’Etat invite à 14H00 les chefs de partis et présidents de groupes parlementaires de la plupart des forces politiques du pays dans une même salle du palais présidentiel.Cela repousse encore la nomination d’un nouveau Premier ministre. Michel Barnier présidera d’ailleurs un (dernier ?) conseil des ministres mercredi pour présenter le projet de “loi spéciale” sur le budget qui permettra notamment à l’Etat de lever l’impôt à partir du 1er janvier dans l’attente d’un budget pour 2025.Pour l’heure, six jours après la censure de Michel Barnier, l’entourage d’Emmanuel Macron dit espérer “avancer sur un accord concernant une méthode” pour la nomination d’un nouveau chef de gouvernement. Manière aussi de renvoyer la balle aux forces politiques, qui rechignent à jouer le jeu.Pas question de participer “à un gouvernement +d’intérêt général+ avec LR ou des macronistes ou je ne sais qui”, a ainsi affirmé la patronne des Ecologistes Marine Tondelier, alors que la participation à cette réunion à l’Elysée divise à gauche.Les socialistes, écologistes et les communistes, membres du Nouveau Front populaire, seront bien là. Mais les Insoumis qui avaient déjà décliné une invitation à l’Elysée, n’ont pas été invités et reprochent à leurs alliés d’aller négocier.Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a appelé mardi sur France 2 ses alliés du NFP “à ne pas céder aux sirènes et à la tentation du gouvernement national” parce que “ça conduirait à les voir renier les engagements programmatiques qu’ils ont pris l’année dernière”.Divergence de vues: dans un courrier adressé lundi soir à Emmanuel Macron, les cadres du PS expriment, eux, leur “conviction que seuls le dialogue républicain et la confrontation des points de vue peuvent permettre de trouver une issue à cette situation de blocage préjudiciable aux Françaises et aux Français”.En posant toutefois trois conditions: aucune participation à un gouvernement dirigé par la droite ou dit “technique”; un Premier ministre “de gauche”; “un véritable changement de cap politique” sur des sujets comme “les retraites, le pouvoir d’achat, la justice fiscale”… A défaut d’une abrogation de la réforme des retraites, le communiste Fabien Roussel a suggéré sur France info “une voie de passage”, à travers “une conférence sociale”, pour permettre à des “dizaines de milliers de salariés de partir en retraite comme s’il n’y avait pas eu cette réforme”.Mais l’hypothèse d’un Premier ministre de gauche est déjà jugée “pas crédible” par le chef des députés Droite républicaine Laurent Wauquiez, qui a assuré ses troupes que la réunion de mardi ne pourrait qu’être une occasion de parler de “la méthode pour obtenir une non-censure” et “en aucun cas (d’une) participation à un gouvernement ou sur un programme”.- “Faute morale” -Le Rassemblement national, pièce maîtresse de la chute du gouvernement Barnier, n’a pas non plus été convié mardi. “Le critère, c’est la logique de compromis, ni le RN ni LFI ne l’ont souhaité”, explique l’entourage du Président.”C’est un aveu de l’irrespect et de l’inélégance du président de la République”, a dénoncé, sur TF1, le patron du RN Jordan Bardella en reprenant le slogan du “parti unique” qui “va de M. Wauquiez au Parti socialiste”, comme le FN le faisait avec “l’UMPS” il y a une quinzaine d’années.La réunion de mardi à l’Elysée ne semble toutefois pas destinée à avancer sur le fond des programmes. Et elle ne fait pas l’unanimité sur la forme chez les soutiens d’Emmanuel Macron.”Il se trompe, ce n’est pas à lui de faire la majorité, c’est à son Premier ministre”, estime un compagnon de route.Pressenti parmi les favoris pour prendre la tête du gouvernement, le patron du MoDem François Bayrou s’est aussi montré sceptique, selon des sources au parti. Et l’éventuelle arrivée à Matignon de l’expérimenté centriste hérisse la gauche, qui y voit la poursuite de l’aventure macroniste.Quant à l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, “le président la République nous a assuré que cette option n’était pas sur la table”, a assuré mardi la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier sur LCI.

Nouveau gouvernement : Macron discute de “méthode” avec les partis, sauf le RN et LFI

C’est reparti pour un round mardi à l’Elysée, où Emmanuel Macron a invité les cadres des forces politiques, hors RN et LFI, pour essayer de défricher la route lui permettant de nommer un Premier ministre, et surtout d’éviter une censure.Avoir avoir enchaîné des réunions camp par camp, le chef de l’Etat invite à 14H00 les chefs de partis et présidents de groupes parlementaires de la plupart des forces politiques du pays dans une même salle du palais présidentiel.Qu’attendre de cette réunion qui se tiendra sept jours après la censure de Michel Barnier ? L’entourage d’Emmanuel Macron dit espérer “avancer sur un accord concernant une méthode” pour la nomination d’un nouveau chef de gouvernement, et renvoyer même la balle aux forces politiques.Pas question pour autant de participer “à un gouvernement +d’intérêt général+ avec LR ou des macronistes ou je ne sais qui”, a assuré la patronne des Ecologistes Marine Tondelier, alors que la seule participation à cette réunion à l’Elysée divise à gauche.Les socialistes, écologistes et les communistes, membres du Nouveau Front populaire, seront bien là. Mais les Insoumis qui avaient déjà décliné une invitation à l’Elysée, n’ont pas été invités et reprochent à leurs alliés d’aller négocier.”On va avoir un échange extrêmement agréable au petit déjeuner”, a ironisé le patron des députés communistes André Chassaigne, qui doit rencontrer ses homologues du NFP mardi à 09H00.”Aucune concession, on n’est pas mandaté pour faire ça”, a résumé Jean-Luc Mélenchon en meeting lundi soir en Bretagne, prédisant que ces tractations n’aboutiront pas.Divergence de vues: dans un courrier adressé lundi soir à Emmanuel Macron, les cadres du PS expriment, eux, leur “conviction que seuls le dialogue républicain et la confrontation des points de vue peuvent permettre de trouver une issue à cette situation de blocage préjudiciable aux Françaises et aux Français”.En posant toutefois trois conditions:  aucune participation à un gouvernement dirigé par la droite ou dit “technique”; “un véritable changement de cap politique” sur des sujets comme “les retraites, le pouvoir d’achat, la justice fiscale”… et que soit nommé un Premier ministre de gauche.Une dernière hypothèse déjà jugée “pas crédible” par le chef des députés Droite républicaine Laurent Wauquiez, qui a assuré ses troupes que la réunion de mardi ne pourrait qu’être une occasion de parler de “la méthode pour obtenir une non-censure” et “en aucun cas (d’une) participation à un gouvernement ou sur un programme”.- “Faute morale” -Le Rassemblement national, pièce maîtresse de la chute du gouvernement Barnier, n’a pas non plus été convié mardi. “Le critère c’est la logique de compromis, ni le RN ni LFI ne l’ont souhaité”, explique l’entourage du Président. “Une faute morale” pour Eric Ciotti, patron des députés UDR alliés au RN.”Ca nous rend service”, a répliqué le président du RN Jordan Bardella interrogé par BFMTV. “Ils voudraient installer le match RN/LFI en 2027 qu’ils ne s’y prendraient pas autrement”.En revanche le patron du parti lepéniste appelle toujours le futur Premier ministre à le recevoir, lui et la cheffe de file Marine Le Pen, pour qu’ils soulignent à nouveau leurs lignes rouges programmatiques.La réunion de mardi à l’Elysée ne semble toutefois pas destinée à avancer sur le fond des programmes. Et elle ne fait pas l’unanimité sur la forme chez les soutiens d’Emmanuel Macron.”Il se trompe, ce n’est pas à lui de faire la majorité, c’est à son Premier ministre”, estime un compagnon de route.Pressenti parmi les favoris pour prendre la tête du gouvernement, le patron du MoDem François Bayrou s’est aussi montré sceptique, selon des sources au parti. Et l’éventuelle arrivée à Matignon de l’expérimenté centriste hérisse la gauche, qui y voit la poursuite de l’aventure macroniste.Jean-Yves Le Drian, Catherine Vautrin, Sébastien Lecornu… les noms continuent de s’empiler dans les discussions politiques comme dans les articles, dans l’attente du choix d’Emmanuel Macron qui avait annoncé jeudi qu’il trancherait “dans les prochains jours”.”Les choses sont claires pour nous : Emmanuel Macron ne peut pas être à la manÅ“uvre des négociations. Passée la réunion de (mardi), il doit s’effacer”, estime Marine Tondelier.”Mais ce n’est pas quelqu’un qui aime être passif”, prévient un soutien de longue date.