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Budget de l’Etat: la défense plébiscitée mais les débats pourraient se prolonger

Les députés ont largement approuvé mercredi, par un vote symbolique, le “principe” d’une hausse des moyens de la défense, comme proposé par Sébastien Lecornu qui espère ainsi favoriser l’adoption du budget de l’Etat, dont l’examen s’annonce “difficile” et pourrait être prolongé en janvier.”L’instabilité politique nous bouleverse au sein de cet hémicycle mais elle ne doit pas nous couper des réalités du monde”, a fait valoir le Premier ministre, en faisant état des “menaces” extérieures et en appelant les parlementaires à “approuver” par leur vote cette augmentation des crédits militaires.Une large majorité de députés (411 contre 88) a voté le principe de cette hausse, y compris Marine Le Pen, patronne des députés du Rassemblement national, qui a néanmoins accusé le gouvernement d'”instrumentaliser” la défense pour essayer de faire passer le budget de l’Etat, qu’elle ne soutiendra “en aucune façon”.Seuls les groupes de la France insoumise et du Parti communiste ont voté contre. Les Ecologistes se sont abstenus.Pour tenter de dégager une majorité sur le budget de l’État, M. Lecornu a proposé d’organiser au Parlement plusieurs débats, suivis d’un vote, sur cinq thèmes dont celui de la défense. Le projet de loi de finances prévoit d’augmenter les crédits aux armées de 6,7 milliards d’euros.Cette démarche inédite se fait en parallèle de l’examen du budget, actuellement débattu au Sénat. Le vote n’engage pas la responsabilité du gouvernement.- “Clés” -L’adoption du budget de l’État s’annonce plus “difficile” encore que celui de la Sécurité sociale, validé de justesse mardi en deuxième lecture par les députés, a prévenu M. Lecornu.La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a d’ailleurs reconnu mercredi que les discussions parlementaires se poursuivraient “probablement en janvier” si “un accord est impossible” entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire (CMP) la semaine prochaine.Certes, l’objectif de doter la France d’un budget de l’Etat “d’ici au 31 décembre” demeure, selon le gouvernement, mais “la balle est dans le camp du Parlement” et particulièrement “de la droite sénatoriale”, qui a “une part des clés” pour aboutir à un compromis notamment avec la gauche afin que l’accord puisse être validé ensuite par les deux chambres. Or, la droite sénatoriale semble peu disposée à bouger vers le Parti socialiste qui a obtenu très peu de concessions dans ce texte, contrairement à celui de la Sécu où figure la suspension de la réforme des retraites.”L’évidence, c’est que nous n’y arriverons pas dans les délais qui nous sont fixés”, avait déjà anticipé mardi soir le patron du PS Olivier Faure.Le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud “ne voit pas le chemin” quand il “regarde ce que fait ou plutôt défait le Sénat”, et n’exclut pas de rediscuter du 49.3 avec le Premier ministre.Une sénatrice LR considère que “ce n’est pas à nous d’aller parler au PS, c’est à Sébastien Lecornu d’aller voir le PS pour lui dire que maintenant ça suffit, qu’on leur a tout donné” dans le budget de la Sécu.- “Efforts” -En cas d’échec de la CMP, le Parlement devra, comme l’année dernière, adopter d’ici fin décembre une “loi spéciale” pour autoriser le gouvernement à percevoir les impôts existants et reconduire les dépenses votées en 2025. En dépit des demandes de tous bords politiques, Sébastien Lecornu semble toujours exclure le recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le texte sans vote d’ici la fin de l’année.Malgré un résultat très serré – à 13 voix près – mardi sur le budget de la Sécu, “la méthode est la bonne”, a jugé le ministre des Relations avec le Parlement Laurent Panifous.Mais sur le budget de l’Etat, les positions sont beaucoup plus éloignées que sur celui de la Sécu, lequel devrait être adopté définitivement la semaine prochaine si les députés confirment dans une lecture finale leur vote de mardi.L’Assemblée avait en effet rejeté à la quasi-unanimité le volet recettes lors d’un premier examen, envoyant ainsi la copie initiale du gouvernement au Sénat. Celui-ci, dominé par la droite, l’a ensuite complètement réécrit et devrait le voter lundi. Les discussions seront d’autant plus difficiles que le gouvernement vise un déficit public à “moins de 5%” du PIB en 2026. Cela implique “de trouver 4,5 milliards” d’euros supplémentaires qui correspondent à un transfert du budget de l’Etat vers la Sécurité sociale après les concessions faites à la gauche ces derniers jours, selon le ministre de l’Economie Roland Lescure. are-far-sac-ama/hr/mpm

Budget de l’Etat: “Je ne vois pas le chemin”, affirme Boris Vallaud (PS)

“Je ne vois pas le chemin” sur le budget de l’État, a affirmé mercredi le patron des députés PS Boris Vallaud, au lendemain de l’adoption en nouvelle lecture de l’autre budget, celui de la Sécurité sociale, avec le soutien des socialistes.Sur le budget de la Sécurité sociale, “nous avons largement fait reculer le gouvernement, et changé la physionomie de ce budget (…) Le budget de l’Etat il est aussi l’addition ou la soustraction de huit ans de choix qui n’ont pas été les nôtres”, a affirmé M. Vallaud, à propos du texte en cours d’examen au Sénat.”Je regarde ce que fait ou plutôt défait le Sénat, la droite républicaine du Sénat, et je vous le dis avec netteté (…) je ne vois pas le chemin”, a affirmé le président des députés socialistes, invité de l’Association des journalistes parlementaires (AJP).Le gouvernement juge encore possible de faire adopter le budget de l’Etat, actuellement en discussion au Sénat, avant le 31 décembre.Cela supposerait que le PS laisse passer le texte éventuellement issu d’une commission mixte paritaire réunissant sénateurs et députés.Le gouvernement envisage sinon de reprendre les discussions budgétaires en janvier, après l’adoption avant le 31 décembre d’une loi spéciale permettant la poursuite du fonctionnement de l’Etat.Une possibilité pour accélérer les débats serait de faire adopter le budget en utilisant l’arme constitutionnelle du 49.3, qui permet au gouvernement de faire adopter un budget sans vote en engageant sa responsabilité. – La loi spéciale, une “catastrophe” ? -“Je crois que personne n’a vraiment envie de repartir dans un débat budgétaire en janvier ou en février prochain”, a affirmé M. Vallaud, sans vouloir être beaucoup plus explicite sur l’utilisation éventuelle par le Premier ministre du 49.3, alors qu’il s’est engagé – à la demande des socialistes – à ne plus l’utiliser.”Ce sont des discussions qu’on aura avec lui, (..) avec les uns et les autres”, a dit M. Vallaud, relancé sur le sujet du 49.3.”Moi je regarde (…) la droite sénatoriale et je me dis que tout ça est quand même assez mal barré. (…) Il y a une droite sénatoriale, une droite à l’Assemblée nationale, un Laurent Wauquiez, un Bruno Retailleau. Good luck (bonne chance, ndlr)”, a-t-il dit, soulignant par ailleurs que le gouvernement “n’a pas pu compter à l’Assemblée nationale sur son bloc central” pour faire adopter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a lui aussi estimé mardi soir que le Parlement était “très loin” d’un accord sur le budget, invitant le gouvernement à “faire des concessions” à la gauche s’il souhaite aboutir.Dans une interview à Libération, Philippe Brun, responsable du budget pour son groupe, a dit espérer qu’une majorité permette “d’adopter un texte avant la fin de l’année”, estimant qu’une loi spéciale “serait une catastrophe pour notre économie et nos services publics”.Il a toutefois souligné qu’un vote “pour” du PS serait impossible sur le projet de loi de finances. “Au mieux, le groupe socialiste s’abstiendra”, dit-il, soulignant que “pour que le gouvernement puisse faire passer son budget, il faudra aussi qu’il obtienne l’abstention d’autres groupes de gauche”.”L’intérêt du pays impose que nous aboutissions avant la fin de l’année et nous avons le temps pour y parvenir”, a-t-il voulu croire.

Sarkozy sort son “Journal d’un prisonnier” et le dédicace à Paris

Les éditions Fayard ont publié mercredi “Le journal d’un prisonnier” de Nicolas Sarkozy, qui raconte les trois semaines de détention de l’ancien président de la République après sa condamnation dans le procès libyen, une sortie très médiatisée que l’auteur accompagne d’une séance de dédicace à Paris.L’ex-chef de l’Etat est arrivé vers 15H30 à la librairie Lamartine, dans le huppé XVIe arrondissement, prenant un rapide bain de foule avant d’entrer à l’intérieur de l’établissement, protégé par un important cordon policier, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’ouvrage de 216 pages, édité par une maison contrôlée par l’homme d’affaires conservateur Vincent Bolloré, est paru exactement un mois après la remise en liberté sous contrôle judiciaire le 10 novembre de l’ex-président, qui avait été écroué le 21 octobre à la prison parisienne de la Santé.”Si heureux de reprendre le chemin des routes de France pour aller à la rencontre de mes lecteurs”, a écrit Nicolas Sarkozy la semaine dernière sur son compte X, ajoutant: “Cela me réjouit tant!”Le contenu du livre a été dévoilé dès le week-end dernier dans plusieurs médias et consulté par l’AFP.Evoquant l'”enfer” carcéral, Nicolas Sarkozy raconte s’être agenouillé pour prier au premier jour de son incarcération, après sa condamnation le 25 septembre à cinq ans de prison avec mandat de dépôt assorti d’une exécution provisoire pour association de malfaiteurs.”Je priais pour avoir la force de porter la croix de cette injustice”, poursuit-il en se disant de nouveau “innocent” de toute infraction, et en décrivant ses discussions dominicales avec l’aumônier de la prison.- Bons et mauvais points -Nicolas Sarkozy distribue bons points et piques acerbes à des personnalités politiques.Il rapporte un échange téléphonique avec Marine Le Pen après sa condamnation. À la chef de file des députés RN, qui lui demande s’il s’associerait à un éventuel “front républicain”, il répond: “Non, et de surcroît je l’assumerai en prenant le moment venu une position publique sur le sujet.”Il salue la fidélité de Sébastien Chenu, ancien élu UMP devenu député RN, notant qu'”il était résolu à m’adresser un courrier de soutien chaque semaine”.A l’inverse, il égratigne sa propre famille politique, pointant le manque d’engagement public du président du parti LR Bruno Retailleau, qui l'”appela régulièrement, mais n’en fit publiquement pas davantage”.Emmanuel Macron n’est pas épargné, sa dissolution étant jugée comme un “caprice qui faisait autant de mal à la France qu’à son auteur”.Il étrille encore l’ancienne candidate PS à l’Elysée Ségolène Royal, qui selon lui ne comprend pas toujours “le sens de ce qu’elle dit. Cela la sauve de la honte”.Sur le plan judiciaire, il livre une analyse critique inhabituelle de sa défense historique. “Mon amitié avec Thierry Herzog (son ancien conseil, NDLR) m’avait aveuglé sur la possibilité qui était la sienne d’embrasser un dossier qui avait pris une telle ampleur”, écrit l’auteur, des propos très critiqués par des avocats pénalistes sur les réseaux sociaux.Pour relativiser son sort, il évoque ses rencontres avec des enfants malades, notamment à l’institut de traitement du cancer Gustave-Roussy. “Si jeunes et si malades, c’était la définition même de l’injustice. Elle était bien pire que celle que je vivais”, écrit-il.- “Affligées” -Nicolas Sarkozy a été condamné pour avoir laissé ses deux plus proches collaborateurs, Brice Hortefeux et Claude Guéant, démarcher en vue d’un financement de sa campagne présidentielle de 2007 un haut dignitaire libyen, Abdallah Senoussi, alors que celui-ci était sous le coup d’une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’attentat du DC-10 (170 personnes tuées le 19 septembre 1989). En contrepartie, ils lui auraient laissé miroiter un examen de sa situation judiciaire.Un passage du livre est d’ailleurs consacré à l’audition des proches de victimes de l’attentat du DC-10, parties civiles au procès libyen, qu’il qualifie de “moments les plus émouvants” tout en se disant “affecté par la violence de certains propos à (son) endroit”.Ces lignes ont provoqué l’indignation du collectif “Les Filles du DC-10”. “Une fois encore, Nicolas Sarkozy inverse les rôles, faisant croire qu’il serait la véritable victime”, a réagi dans un communiqué ce groupe de filles, mères et sœurs de morts dans l’attentat, “affligées”.L’ancien chef de l’État sera jugé à nouveau dans ce dossier du 16 mars au 3 juin par la cour d’appel de Paris.Tous les prévenus y comparaîtront libres, la cour d’appel ayant libéré mercredi sous contrôle judiciaire Alexandre Djouhri, dernier incarcéré dans ce dossier.Nicolas Sarkozy est par ailleurs définitivement condamné dans deux autres affaires, celle dite des écoutes de l’Elysée et Bygmalion. 

“Sales connes”: les propos de Brigitte Macron ne passent pas

“Moi aussi je suis une sale conne”: la polémique née des proposs insultants de Brigitte Macron envers des militantes féministes ne retombe pas, avec le soutien apporté par de nombreuses actrices aux victimes de violences sexuelles, sur les réseaux. À gauche comme dans les rangs féministes, l’indignation reste forte près de 48 heures après la diffusion d’une vidéo où la Première dame qualifie de “sales connes” des militantes de #Noustoutes ayant interrompu un spectacle de l’humoriste Ary Abittan – échange capté dans les coulisses des Folies Bergère dimanche soir. Sur les réseaux sociaux, la polémique a également été inflammable depuis lundi. De nombreuses actrices ont utilisé le hashtag #jesuisunesaleconne en signe de solidarité avec les associations féministes et les victimes de violences sexuelles.”Moi aussi je suis une sale conne. Et je soutiens tous.tes les autres”, a écrit Judith Godrèche. “Je suis une sale conne et fière de l’être”, a abondé Marion Cotillard. “On comprend mieux le manque de budget pour les associations”, a ironisé Alexandra Lamy.”Sale conne et fière de l’être. Soutien à toutes les victimes et toutes les militantes grâce auxquelles ce monde est à peine plus supportable qu’ailleurs”, a commenté, toujours sur Instagram, Camélia Jordana.Un soutien – et une expression commune, “sale conne” – également affiché par les chanteuses Clara Luciani et Angèle, l’écrivaine Camille Kouchner ou encore la réalisatrice Andrea Bescond. – Laisser “Brigitte Macron tranquille” – L’action du collectif #Noustoutes samedi soir aux Folies Bergères à Paris visait Ary Abittan qui a été accusé de viol fin 2021 par une jeune femme qu’il fréquentait depuis quelques semaines.Après trois ans d’enquête, l’instruction a abouti à un non-lieu confirmé en appel en janvier. Mais son retour sur scène est depuis contesté par des féministes protestant régulièrement aux abords des salles où il se produit. “Ce qui est gravissime”, c’est que ces femmes aient tenté d’interrompre la représentation “de quelqu’un qui avait bénéficié d’un non-lieu”, a réagi mercredi la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon sur France 2. Brigitte Macron a parlé “avec spontanéité”, dans “un cadre privé et sur un sujet, encore une fois, sur lequel on ne peut lui faire aucun reproche”, a-t-elle ajouté. “Qu’on laisse Brigitte Macron tranquille”, a-t-elle demandé, alors que la presse internationale a également relayé les propos de la Première dame, du Guardian au New-York Times en passant par El PaisLa présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s’est montrée plus nuancée, jugeant à la fois “dangereux” de remettre en cause la présomption d’innocence de l’humoriste et “crucial” le combat des féministes.Elle a également jugé “assez indigne” le vocabulaire employé par Brigitte Macron. “On ne traite pas les gens de noms d’oiseaux, surtout quand c’est des activistes qui ont une juste cause à porter”, a-t-elle dit.- “Excuses publiques” -Face à la polémique, née d’une vidéo diffusée à la presse people à la suite d’une bourde de l’agence Bestimage, dont la patronne est proche de la Première dame, l’entourage de Brigitte Macron a assuré qu’il ne fallait “voir dans cet échange qu’une critique de la méthode radicale employée par ceux qui ont perturbé, masqués, le spectacle d’Ary Abittan”.Mais pour “Grève féministe”, ces propos “ne sont pas anodins, ils légitiment la haine envers les féministes, déjà cibles de cyberharcèlement, de menaces de mort et d’agressions et minimisent la gravité des violences sexuelles, en réduisant la dénonciation des crimes à un simple +trouble à l’ordre public+”.Dans un communiqué, ce collectif d’une soixantaine d’associations, syndicats et fédérations, demande à Brigitte Macron des “excuses publiques” et une “condamnation claire” des violences sexistes et sexuelles. En décembre 2023, Emmanuel Macron avait suscité l’indignation des associations féministes en apportant son soutien à Gérard Depardieu, alors mis en examen pour viols et visé par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol qu’il réfute. Il a depuis été condamné pour des agressions sexuelles. Les associations féministes avaient qualifié les déclarations du président de “crachat” au visage des victimes.

Le candidat PS à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire favorable à une vente du Parc des Princes au PSG

Emmanuel Grégoire, candidat socialiste à la mairie de Paris, s’est déclaré favorable à la vente du Parc des Princes au Paris Saint-Germain, affirmant vouloir “sortir des postures pour trouver une issue” et maintenir le club dans la capitale dès 2026, dans un entretien diffusé mardi par L’Équipe.Alors que les négociations sont actuellement au point mort, l’ancien premier adjoint d’Anne Hidalgo souhaite soumettre “deux options” au Conseil de Paris pour débloquer la situation: un bail de longue durée ou une cession pure et simple de l’enceinte.”Oui, Maire, la vente est une option que je proposerai au Conseil de Paris”, assure l’élu, marquant une rupture avec la ligne actuelle de la municipalité.La ville est en froid depuis plusieurs années avec les dirigeants du PSG, qui souhaitaient racheter le stade pour mener à bien leurs travaux d’aménagement et d’agrandissement, afin notamment de passer d’une jauge de 48.000 à 60.000 places.Face au refus persistant de la mairie, le patron qatari du PSG Nasser Al-Khelaïfi avait annoncé en février 2024 vouloir quitter la capitale. Dix sites franciliens avaient alors manifesté leur intérêt pour accueillir le club. Cette éventuelle cession serait toutefois encadrée par des clauses strictes, interdisant notamment le “naming” pour préserver l’appellation “Parc des Princes” et obligeant le site à rester un stade de football, même en cas de faillite du club ou de revente par l’actionnaire.La Ville conserverait par ailleurs un “droit prioritaire de rachat” et exigerait une protection patrimoniale du bâti.Au-delà du stade, Emmanuel Grégoire dit porter un projet de “Nouveau Parc des Princes” incluant la couverture d’une partie du périphérique pour créer un jardin et le développement d’une zone commerciale à la Porte de Saint-Cloud pour augmenter les revenus du club.Ce programme immobilier permettrait au PSG de développer des activités économiques (musée, loisirs) tout en finançant la rénovation d’équipements sportifs de proximité, comme des gymnases souterrains.”Je souhaite dire aux Parisiennes et Parisiens qui souhaitent que le PSG reste au Parc des Princes que c’est possible”, conclut le candidat, qui espère concrétiser ce projet “dès 2026″.Mais l’annonce du socialiste passe mal auprès des alliés écologistes, fermement opposés à la vente, alors qu’un accord de premier tour pour les élections municipales est présenté comme imminent.”Je suis effaré par la sortie d’Emmanuel Grégoire, en pleine négociation d’alliance de premier tour. Le PSG demandait juste de pouvoir racheter le Parc et Emmanuel Grégoire lui offre en prime un recouvrement du périphérique et un centre commercial géant pour faire un +PSG land+”, a déclaré à l’AFP l’élu écologiste du XVIIIe arrondissement Émile Meunier, qui dit être “tombé de sa chaise” en apprenant la nouvelle.

Polémique Brigitte Macron: une bourde de Bestimage à l’origine de la diffusion de la vidéo, selon l’agence

La vidéo dans laquelle Brigitte Macron qualifie des militantes féministes de “sales connes” a été diffusée à la presse people à la suite d’une bourde de l’agence Bestimage, dont la patronne est proche de la première dame, selon des informations du Parisien confirmées mardi à l’AFP par Bestimage.L’épouse du chef de l’Etat a qualifié dimanche de “sales connes” des militantes féministes qui ont interrompu samedi un spectacle de l’humoriste Ary Abittan, selon une vidéo publiée par le site de l’hebdomadaire Public.Ces images, captées en coulisses peu avant la représentation, ont été réalisées par un photographe vidéaste de Bestimage, agence spécialisée dans l’actualité people dirigée par Mimi Marchand, proche de Brigitte Macron.Différentes séquences ont ensuite été vendues à Paris Match, Closer et Public, mais sans que le son ni les dialogues n’aient été vérifiés, selon Bestimage. Mimi Marchand, qui veille habituellement sur les images envoyées, était absente en raison d’un deuil, selon l’agence.Public, qui a reçu la séquence polémique, n’a pas confirmé au Parisien l’avoir obtenue via Bestimage. Samedi soir, quatre militantes du collectif féministe #NousToutes, portant des masques à l’effigie d’Ary Abittan avec la mention “violeur”, ont interrompu son spectacle dans la salle parisienne des Folies Bergère, selon cette organisation.Fin 2021, l’humoriste a été accusé de viol par une jeune femme qu’il fréquentait depuis quelques semaines. Après trois ans d’enquête, l’instruction a abouti à un non-lieu confirmé en appel en janvier. Mardi, son avocate a rappelé qu’il était “innocent” aux yeux de la justice.Interrogé par l’AFP, l’entourage de Brigitte Macron avait assuré qu’il ne fallait “voir dans cet échange qu’une critique de la méthode radicale employée” par les militantes.

Budget de la Sécu: le pari réussi d’Olivier Faure

Olivier Faure misait gros. En mettant tout son poids dans la balance pour faire adopter par l’Assemblée le budget de la Sécu, que peu souhaitaient endosser il y a encore quelques jours, le patron du PS a réussi son pari, celui du compromis avec les macronistes. Un rejet du budget de la Sécu “serait un échec personnel pour moi”, reconnaissait-il pendant la journée de mardi, quand l’issue du vote était encore incertaine et qu’il cherchait, de son propre aveu, “à convaincre des gens de toutes formations politiques” de voter pour ce texte. Poussant ainsi le député RN Laurent Jacobelli à ironiser: “Olivier Faure devient officiellement ministre des Relations avec le Parlement”.Car lundi matin, le dirigeant socialiste avait fait tapis en appelant les députés de son groupe à voter pour ce budget “de compromis” de la Sécurité sociale afin qu’il puisse être adopté, faute de majorité par ailleurs.C’était là un – léger – tabou qui sautait, tant les socialistes n’osaient admettre qu’il faudrait donner un feu vert à ce budget, pour que soit validée notamment la suspension de la réforme des retraites, véritable victoire à leurs yeux. Et sans usage du 49.3 par le gouvernement, comme ils l’avaient demandé. “On cherche la possibilité de s’abstenir”, promettait encore il y a moins de deux semaines un cadre PS.Mais les abstentions annoncées des Républicains et de Horizons – qui font pourtant partie du “socle commun” avec le parti présidentiel Renaissance – ont poussé les socialistes à franchir le Rubicon: sous l’impulsion d’Olivier Faure, 63 des 69 députés socialistes ont finalement endossé le budget de la Sécu mardi soir. “C’est une victoire politique qu’il a su construire de manière patiente, précise et inédite pour améliorer la vie des Français”, se félicite auprès de l’AFP Pierre Jouvet, le secrétaire général du PS.  – “Affirmation socialiste” -Malgré les habituels procès en trahison des Insoumis – qui reprochent à Olivier Faure d’être devenu un supplétif de la Macronie et un soutien du gouvernement – les socialistes se vantent d’avoir “nettoyé le musée des horreurs” que constituait à leurs yeux le projet initial du gouvernement. Pour ce faire, le flegmatique député de Seine-et-Marne, réputé fin tacticien mais difficilement sondable, a pu compter sur la bonne relation qu’il a su nouer avec le Premier ministre Sébastien Lecornu – alors que ses rapports avec l’ancien locataire de Matignon François Bayrou étaient bien plus mauvais. “Faure et Lecornu ils ont une histoire d’amour. Ils s’appellent le matin pour se dire +ça va t’as bien dormi?+”, raconte avec humour un cadre socialiste. Mais pour quels gains finaux?Le budget de la Sécu n’est pas encore officiellement voté par le Parlement, et doit retourner au Sénat avant de revenir une dernière fois à l’Assemblée, pour être adopté définitivement.Et sur le budget de l’Etat (PLF), encore à l’examen par le Parlement, la partition s’annonce encore plus compliquée tant la version initiale du gouvernement semble difficilement acceptable pour les socialistes. “Si le gouvernement veut reproduire l’exploit de faire voter un PLF comme le PLFSS, il faut qu’il ait la même approche” de compromis, a résumé Olivier Faure mardi soir.  “Pour l’instant, il n’y a aucune voie de passage pour arriver”, a-t-il cependant mis en garde sur BFMTV, prédisant le recours par le gouvernement d’une “loi spéciale” sur ce budget.Cette méthode a en tout cas permis au PS de reprendre un rôle central sur l’échiquier politique à l’approche des élections municipales, notamment en rompant définitivement avec La France insoumise.”Avec le budget, le PS veut faire de l’affirmation socialiste en vue des municipales. Ils veulent apparaître le plus éloigné de nous possible. Mais en faisant cela, ils actent leur nouvelle alliance avec les macronistes et surtout entérinent des reculs sociaux terribles”, dénonce l’eurodéputée et cadre LFI Manon Aubry. Outre l’échéance de 2026, la présidentielle de 2027 pourrait-elle également être un objectif pour Olivier Faure? Malgré ses volontés de compromis ces derniers mois, sa cote de popularité n’a pas explosé. “Ces derniers temps, il a fait plein de JT de 20h et rien n’a changé pour lui dans les sondages. Je ne l’explique pas”, note le cadre socialiste susnommé.L’intéressé, lui, jure ne pas s’en préoccuper.

Le budget de la Sécu adopté à l’Assemblée, victoire cruciale pour Lecornu

Les députés ont adopté de peu mardi le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, une victoire cruciale pour le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui gagne son pari dans une Assemblée sans majorité et sans avoir utilisé le 49.3.La chambre basse a adopté le projet de loi, qui contient la suspension de l’emblématique réforme des retraites, par 247 voix contre 234. Après un dernier passage au Sénat, vendredi, il devra revenir à l’Assemblée pour un ultime feu vert.Après le vote, Sébastien Lecornu a salué une “majorité de responsabilité” qui a permis l’adoption du texte, et des députés exerçant de “manière nouvelle leur rôle de législateur”, en l’absence de 49.3, retiré de l’équation en échange d’une non-censure des socialistes.”Cette victoire” est “d’abord celle du Parlement”, a abondé le patron du PS Olivier Faure, l’autre responsable politique qui aurait été particulièrement impacté par un échec.L’issue du vote était particulièrement incertaine du fait du refus affiché par les dirigeants des Républicains et d’Horizons de soutenir le texte.- Macronistes et PS pour, la droite divisée -Et malgré les critiques acerbes du patron du parti Bruno Retailleau, 18 députés LR ont voté pour le texte (3 contre, 28 abstentions).Le patron des députés LR Laurent Wauquiez, a lui invoqué des victoires sur des réductions de hausse d’impôt, la défiscalisation des heures supplémentaires, ou l’indexation totale des retraites. Et peu avant le scrutin, le gouvernement a renoncé sous pression de LR à une mesure visant à encadrer des profits supérieurs à la moyenne dans certains secteurs comme la radiologie.”Ce budget n’est pas à la hauteur des enjeux qui se dressent devant nous”, a estimé le chef du groupe Horizons Paul Christophe. Neuf députés de son groupe ont toutefois voté pour (25 abstentions).Au bilan le projet de loi a été soutenu très largement par Renaissance et le MoDem (unanimement pour), le PS (63 pour, 6 abstentions) et les indépendants de Liot (20 pour, deux abstentions). Le gouvernement a aussi multiplié les gestes ces derniers jours pour obtenir la clémence des écologistes.Un amendement augmentant l’objectif des dépenses de l’assurance maladie (Ondam) d’environ 3% au lieu de 2% a ainsi été adopté mardi, essentiellement pour acter le renoncement à l’augmentation des franchises médicales (reste à charge dû par les patients, par exemple sur les médicaments).Estimant avoir décroché des investissements pour un fonctionnement “à niveau constant” des hôpitaux et de la médecine de ville, les écologistes se sont majoritairement abstenus (26 abstentions, 3 pour, 9 contre).- “Changement d’alliance” -A contrario l’alliance RN-UDR et les Insoumis ont été unanimes dans leur opposition. Mathilde Panot, cheffe du groupe LFI, dénonçant un “changement d’alliance” des socialistes, et appelant les écologistes à renverser leur position d’ici le vote définitif.Celui-ci pourrait avoir lieu “la semaine prochaine”, selon le patron du groupe MoDem Marc Fesneau.Nommé il y a trois mois à Matignon, Sébastien Lecornu sort provisoirement renforcé de ce scrutin à haut risque.Alors que la question de son départ aurait immanquablement été posée par un rejet, sa méthode des “petits pas”, élaborant des compromis au jour le jour pour passer les obstacles un par un, s’est finalement montrée payante.Pour l’Assemblée, qui fonctionne sans majorité absolue depuis 2022, il s’agit aussi d’une étape dont beaucoup doutaient qu’elle puisse être franchie, alors que l’examen s’est fait dans des délais contraints et un hémicycle ultra-fragmenté.Si le texte est définitivement adopté, le déficit de la Sécurité sociale prévu l’année prochaine est estimé à 19,4 milliards d’euros, a déclaré la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin (contre 23 milliards en 2025). Mais au prix de transferts de 4,5 milliards d’euros des caisses de l’Etat vers celles de la Sécu, au grand dam notamment d’Horizons.Au-delà de la Sécurité sociale, qui célèbre ses 80 ans, l’enjeu porte aussi sur toute la séquence budgétaire.Au gouvernement, on considère que l’adoption du budget de la Sécu pourrait entraîner une dynamique positive pour celui de l’Etat, actuellement au Sénat et sensiblement plus difficile à faire adopter, en l’absence d’une mesure aussi forte que la suspension de la réforme des retraites.”Ce sera difficile”, a d’ailleurs reconnu mardi Sébastien Lecornu. “Nous en sommes très, très loin” a souligné Olivier Faure, appelant le gouvernement à avoir “la même approche” que sur le budget de la Sécu.la-sac-parl/jmt/mpm

Budget de la Sécu: Lecornu salue une “majorité de responsabilité” qui a permis son adoption

Sébastien Lecornu a salué l’adoption mardi du budget de la Sécurité sociale en nouvelle lecture à l’Assemblée, “après un débat exigeant, sans 49.3” et grâce à une “majorité de responsabilité” qui “montre que le compromis n’est pas un slogan”.”Les trois parties du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 (…) ont été adoptées librement, après un débat exigeant, sans 49-3, une première depuis 2022″, a souligné le chef du gouvernement. “Cette majorité de responsabilité montre que le compromis n’est pas un slogan : il permet d’avancer dans le sens de l’intérêt général”, a-t-il ajouté.Il a “remercié” les députés qui soutiennent son gouvernement et ont voté le texte “parfois éloigné de leurs propres convictions”, alors que les députés Horizons se sont majoritairement abstenus, ne soutenant pas la suspension de la réforme des retraites concédée aux socialistes, ainsi que les Républicains bien que plus partagés. Il a également “remercié” les députés de l’opposition, “qui ont accepté le principe d’un compromis mais aussi compris que le pouvoir était désormais partagé”. Le renoncement au 49.3, article de la Constitution qui permet l’adoption d’un texte sans vote mais expose à la censure, “leur permet, en l’absence de majorité absolue, d’exercer d’une manière nouvelle leur rôle de législateur. C’est une chance pour la démocratie représentative”, a fait valoir M. Lecornu.Il a toutefois “regretté” que certains groupes “se soient enfermés dans une opposition systématique” et aient “choisi le cynisme plutôt que le patriotisme”, à l’instar du Rassemblement national ou de la France insoumise. “Les Français jugeront”.”Ils se proclament voix du peuple, mais préfèrent torpiller – y compris leurs propres combats – plutôt que de voir un progrès sans leur signature”, note-t-il.Alors que le marathon budgétaire est loin d’être terminé pour Sébastien Lecornu, il assure que “dès demain, il faudra travailler à l’adoption d’un budget pour l’Etat” et “ce sera difficile”, “peut-être plus encore que ces dernières semaines”.”Mais l’état d’esprit du gouvernement ne changera pas : l’intérêt général d’abord, sans céder ni à la fébrilité, ni aux agendas électoraux”. “Les Français en ont assez du désordre. Ils veulent que l’on avance, que l’on décide, que l’on protège”.

Budget: après le vote de mardi, quelles sont les prochaines étapes au Parlement ?

Après le vote du projet de budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale mardi, le marathon budgétaire est loin d’être terminé pour le gouvernement, qui a devant lui de nouvelles étapes à haut risque au Parlement avant le 31 décembre.- Budget de la Sécu: aller-retour au Sénat -Si le Premier ministre Sébastien Lecornu peut se targuer d’une première victoire importante avec ce vote favorable du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), la partie n’est pas encore gagnée.Il ne s’agissait en effet que de la “nouvelle lecture”, c’est-à-dire un deuxième passage devant les députés. Le texte doit désormais repartir au Sénat qui l’examinera dès mercredi en commission, et vendredi dans l’hémicycle.Le PLFSS reviendra enfin en “dernière lecture” à l’Assemblée, à une date encore incertaine. Les députés auront alors le dernier mot.Une incertitude subsiste encore sur l’attitude des sénateurs: d’ordinaire dans cette situation, ils préfèrent rejeter d’emblée le texte pour acter leur désaccord… Mais plusieurs cadres de la chambre haute évoquaient ces dernières heures l’hypothèse d’un examen en bonne et due forme avec de nouvelles modifications.Lors de sa dernière lecture, l’Assemblée nationale peut en effet toujours reprendre certains amendements votés au Sénat: le texte final pourrait donc encore être légèrement modifié.Quoi qu’il arrive, le chef du gouvernement va encore retenir son souffle lors de l’ultime vote du PLFSS à l’Assemblée, qui s’annonce lui aussi serré.- Budget de l’Etat: loin d’être joué -Les yeux vont rapidement se tourner vers le projet de loi de finances (PLF), le budget de l’Etat pour 2026, qui prévoit une trentaine de milliards d’euros d’économies et sur lequel le Parti socialiste a obtenu très peu de concessions gouvernementales à ce stade.C’est une autre paire de manches: en première lecture, son volet “recettes” a été rejeté à la quasi-unanimité par les députés, entraînant le rejet de l’ensemble du texte.Le PLF est actuellement en phase d’examen au Sénat, avec un vote solennel prévu lundi 15 décembre à la chambre haute, qui l’a nettement fait pencher à droite.Sept députés et sept sénateurs tenteront ensuite de s’accorder sur une version de compromis de ce texte lors d’une commission mixte paritaire (CMP) quelques jours après.S’ils parviennent à un accord, le texte commun sera soumis pour un ultime vote des deux chambres le 23 décembre… Avec une incertitude majeure sur l’issue du scrutin à l’Assemblée, en l’absence de majorité.- Loi spéciale ou 49.3 ? -De nombreux cadres politiques estiment qu’il sera beaucoup plus complexe d’aboutir à un vote favorable sur le PLF que sur le PLFSS, poussant certains d’entre eux à plaider pour le retour du 49.3 juste avant Noël. C’est notamment le cas au sein du PS, où François Hollande l’a clairement dit mardi, jugeant “impossible” que les socialistes s’abstiennent sur le budget de l’Etat.Le groupe MoDem ainsi que plusieurs dirigeants de la coalition gouvernementale espèrent aussi un 49.3, activé sur le texte de compromis trouvé en CMP, par exemple. Sébastien Lecornu continue d’exclure cette hypothèse, qui l’exposerait sans doute à une motion de censure dans les derniers jours de décembre.En cas d’échec de la CMP, ou si le compromis de CMP est rejeté à l’Assemblée le 23 décembre, l’alternative serait le vote d’une loi spéciale avant le 31 décembre, et la reprise des discussions budgétaires début 2026.