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Macron conclut sa visite à Mayotte avec une réunion de crise

Emmanuel Macron doit conclure vendredi sa visite à Mayotte, dévastée par le cyclone Chido, par une réunion de crise pour dicter au gouvernement les “actions utiles” après avoir été confronté depuis la veille à la détresse d’habitants partagés entre exaspération et accablement.Vendredi matin, le chef de l’Etat s’est d’abord rendu dans des localités éloignées de Mamoudzou, le chef-lieu du département le plus pauvre de France, où les secours, l’eau, l’électricité et la nourriture tardent à arriver.A Tsingoni, commune enclavée de l’ouest de Grande-Terre, l’île principale de l’archipel de l’océan Indien, il a été interpellé sur les pénuries. “On veut de l’eau, de l’eau”, l’ont imploré des habitants.”On a envoyé la force militaire pour déblayer les routes”, “tout va être distribué”, a assuré le président, reconnaissant qu’il fallait “mieux informer” car l’absence d’information “crée de l’angoisse”. Pour le rétablissement des lignes téléphoniques, “ça va prendre du temps”, mais “on va mettre des systèmes satellitaires”, a-t-il promis.A 12H30 locales (10H30 à Paris), il devait présider en visioconférence depuis Mayotte la cellule interministérielle de crise, pour “conclure son déplacement et transmettre au gouvernement et aux administrations les actions utiles à prendre”, a annoncé l’Elysée.Jeudi, lors d’une première journée intense et parfois tendue sur ces îles ravagées le 14 décembre par le cyclone le plus violent depuis 90 ans, Emmanuel Macron a pu constater l’étendue des dégâts et l’ampleur de la détresse.”J’ai décidé de dormir ici parce que je considérais que compte tenu de ce que vit la population”, repartir le jour-même aurait pu “installer l’idée qu’on vient, on regarde, on s’en va”, a-t-il expliqué dans la soirée à la presse. “C’est une marque de respect, de considération”, a-t-il assuré.- “Dans la merde” -Le président de la République a été confronté pendant de longues heures à l’impatience, la colère et le désespoir de Mahorais qui ont souvent tout perdu.”Macron démission !”, “tu racontes des salades”, “de l’eau, de l’eau, de l’eau”, lui ont lancé jeudi soir des jeunes et des mères de famille. N’arrivant pas à détailler les mesures égrenées au fil de la journée, Emmanuel Macron a fini par lâcher: “C’est pas moi le cyclone ! Je ne suis pas responsable !”.”N’opposez pas les gens! Si vous opposez les gens on est foutu, parce que vous êtes contents d’être en France. Parce que si c’était pas la France vous seriez 10.000 fois plus dans la merde!”, s’est époumoné le président au milieu de la foule qui criait. “Il n’y a pas un endroit de l’océan Indien où on aide autant les gens.”Ces propos ont fait vivement réagir à gauche et à l’extrême droite. “Attitude arrogante et donneuse de leçons”, a estimé la député écologiste Sandrine Rousseau. “A travers ce genre d’expression”, les Mahorais “ont toujours le sentiment d’être traités à part”, a ajouté le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu.Selon des chiffres provisoires, 31 morts et quelque 2.500 blessés ont été officiellement recensés. “Il est vraisemblable qu’il y ait beaucoup plus de victimes”, a reconnu Emmanuel Macron, rappelant qu’une mission avait été diligentée pour vérifier le nombre de morts.Une centaine d’évacuations sanitaires ont également été effectuées depuis le 16 décembre, selon le ministère de l’Intérieur.Au Mozambique le cyclone Chibo qui a frappé dimanche ce pays africain a fait au moins 73 morts.- Reconstruction en “deux ans”? -Environ un tiers de la population de Mayotte, soit plus de 100.000 habitants, notamment les personnes en situation irrégulière venant des Comores voisines, vivent dans des logements précaires.”Mettre fin” aux bidonvilles et “supprimer” ces habitats “indignes” et “dangereux”, c’est l’un des objectifs de la “loi spéciale” promise par le président pour “rebâtir” Mayotte. Le Premier ministre François Bayrou a fixé un délai potentiel de deux ans pour cette reconstruction.A moyen terme, le président a aussi dit vouloir “renforcer la lutte contre l’immigration clandestine” en augmentant, jusqu’à presque doubler, le nombre de reconduites à la frontière, qui était de 22.000 en 2023.Emmanuel Macron a fixé à lundi 23 décembre la journée de “deuil national” en solidarité avec Mayotte, avec drapeaux en berne et minute de silence partout en France à la mi-journée.Vendredi soir, après cette visite intense de deux jours, le président de la République est attendu à Djibouti pour partager le traditionnel repas de Noël avec les troupes françaises déployés à l’étranger.

Macron prolonge sa visite à Mayotte, en proie à la colère après le passage du cyclone

Emmanuel Macron prolonge vendredi sa visite à Mayotte, dévastée par le cyclone Chido, auprès d’habitants partagés entre exaspération et accablement face à l’énorme travail de reconstruction qui se profile, en se rendant dans un des nombreux bidonvilles de l’archipel.Jeudi, lors d’une première journée dans le département le plus pauvre de France qui a été ravagé le 14 décembre par le cyclone le plus violent depuis 90 ans, le chef de l’Etat a pu constater l’étendue des dégâts et l’ampleur de la détresse.”J’ai décidé de dormir ici parce que je considérais que compte tenu de ce que vit la population”, repartir le jour-même aurait pu “installer l’idée qu’on vient, on regarde, on s’en va”, a-t-il expliqué dans la soirée à la presse. “C’est une marque de respect, de considération”, a-t-il assuré.Le président de la République a été confronté pendant de longues heures à l’impatience, la colère et le désespoir de Mahorais qui ont souvent tout perdu.”Macron démission !”, “tu racontes des salades”, “de l’eau, de l’eau, de l’eau”, lui ont lancé jeudi soir des jeunes et des mères de famille. N’arrivant pas à détailler les mesures égrenées au fil de la journée, Emmanuel Macron a fini par lâcher: “C’est pas moi le cyclone ! Je ne suis pas responsable !”.”N’opposez pas les gens! Si vous opposez les gens on est foutu, parce que vous êtes contents d’être en France. Parce que si c’était pas la France vous seriez 10.000 fois plus dans la merde!”, s’est époumoné le président au milieu de la foule qui criait. “Il n’y a pas un endroit de l’océan Indien où on aide autant les gens.”Vendredi, il devrait s’éloigner de Mamoudzou, le chef-lieu de l’archipel français de l’océan Indien, pour se rendre dans les localités les plus isolées où les secours, l’eau potable, l’électricité et la distribution de vivres prennent plus de temps à arriver.L’éloignement et l’inaccessibilité sont évoqués parmi les raisons qui compliquent l’établissement d’un bilan précis.Selon des chiffres provisoires, 31 morts et quelque 2.500 blessés ont été officiellement recensés. “Il est vraisemblable qu’il y ait beaucoup plus de victimes”, a reconnu Emmanuel Macron, rappelant qu’une mission avait été diligentée pour vérifier le nombre de morts.Au Mozambique le cyclone Chibo qui a frappé dimanche ce pays africain a fait au moins 73 morts.- Reconstruction en “deux ans”? -Il a aussi dit qu’il se rendrait vendredi matin dans un bidonville, où les logements en tôle ont souvent été pulvérisés par le cyclone.Environ un tiers de la population, soit plus de 100.000 habitants, notamment les personnes en situation irrégulière venant des Comores voisines, vivent dans des logements précaires.”Mettre fin” aux bidonvilles et “supprimer” ces habitats “indignes” et “dangereux”, c’est l’un des objectifs de la “loi spéciale” promise par le président pour “rebâtir” Mayotte. Il s’agit de “déroger aux règles”, raccourcir les délais et faciliter la construction, à l’instar de ce qui a été fait pour organiser les Jeux olympiques et restaurer Notre-Dame de Paris en cinq ans après l’incendie de 2019.Alors que le chef de l’Etat n’a pas fixé de calendrier à ce stade pour la reconstruction, son Premier ministre François Bayrou, depuis Paris, s’est voulu ambitieux.”Il faut se fixer un délai beaucoup plus bref que les cinq années”, “peut-être deux ans”, a-t-il dit jeudi soir. “J’espère qu’on y arrivera. C’est une tâche surhumaine, immense.”A moyen terme, le président a aussi dit vouloir “renforcer la lutte contre l’immigration clandestine” en augmentant, jusqu’à presque doubler, le nombre de reconduites à la frontière, qui était de 22.000 en 2023.Dans l’immédiat, il a assuré que 50% de l’eau et de l’électricité serait “rétabli d’ici” vendredi, même si cela pourra prendre “plusieurs semaines” dans les communes les plus “isolées. La distribution d’eau en bouteilles et de vivres atteindra toutes les communes “d’ici dimanche.”Emmanuel Macron a fixé à lundi 23 décembre la journée de “deuil national” en solidarité avec Mayotte, avec drapeaux en berne et minute de silence partout en France à la mi-journée.Vendredi soir, après cette visite intense de deux jours, le président de la République est attendu à Djibouti pour partager le traditionnel repas de Noël avec les troupes françaises déployés à l’étranger.

Bayrou promet son gouvernement “avant Noël” et remet les retraites sur la table, sans convaincre la gauche

François Bayrou a promis jeudi de présenter son gouvernement “avant Noël” et appelé les partis, hors RN et LFI, à y entrer, tentant d’attirer la gauche en se disant prêt à “reprendre sans suspendre” l’inflammable réforme des retraites, mais sans convaincre le Nouveau Front populaire.”Une porte ouverte de bonne foi”: sans masquer son intention de rallier une partie de la gauche ou de la pousser à ne pas le censurer, le nouveau Premier ministre a proposé sur France 2 de réfléchir à “une organisation différente” du régime des retraites d’ici au mois de septembre. Il a dit “croire” qu’existe une alternative à l’âge légal à 64 ans, irritant majeur de la dernière réforme adoptée en 2023, mais “ne croit pas” que cette dernière pourra in fine être purement et simplement abrogée.Alors qu’il tente de dégager une majorité malgré une Assemblée nationale presque irréconciliable, François Bayrou a affirmé “que le chemin existe”. “Si on ne réussit pas dans cet essai, alors c’est la dernière station avant la falaise”, a-t-il ajouté.Nommé vendredi et acculé de toutes parts après des débuts semés d’embûches et de controverses, le Premier ministre s’exprimait quelques heures après une réunion au sommet à Matignon, où il recevait les chefs de parti et de groupe parlementaire (hors RN, UDR et LFI) et les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher.Aux responsables réunis autour de la table, il a promis une nomination du gouvernement “avant Noël”, l’espérant même “dans le weekend”. Et demandé à ses interlocuteurs une réponse sur leur participation au gouvernement d’ici vendredi “à la mi-journée”, pour clarifier les positions de chacun et notamment des Républicains, qui n’ont toujours pas officialisé leur choix.- Pas de 49.3 sauf “blocage absolu” -Tentative de main tendue à l’adresse de la gauche, le locataire de Matignon a promis de ne pas utiliser l’arme du 49.3, “sauf s’il y a blocage absolu sur le budget” pour 2025, actuellement suspendu. Un budget qu’il “espère” faire aboutir “à la mi-février”, un délai très ambitieux compte tenu des impératifs parlementaires.Mais à la sortie de la réunion à Matignon, les oppositions n’ont pas semblé convaincues, loin de là.”Nous n’avons pas trouvé de raisons de ne pas le censurer”. “Il faut vraiment que le Premier ministre, que celles et ceux qui l’entourent, se réveillent”, a déclaré le premier secrétaire du PS Olivier Faure.”J’attends encore que François Bayrou endosse le costume de Premier ministre. Mais je me demande s’il va y arriver”, a abondé le chef de file des sénateurs écologistes, Guillaume Gontard, les communistes choisissant de leur côté une position “d’opposition résolue”…Sans s’engager sur la participation des siens, le patron des députés LR Laurent Wauquiez a lui demandé aux autres représentants “un engagement de stabilité de six mois” pour le futur gouvernement Bayrou. En réunion de groupe un peu plus tard, il a affirmé que les ministres LR sortants, comme Bruno Retailleau ou Annie Genevard, considéraient que les conditions étaient “plutôt réunies pour continuer”. Tout en demandant “un nouvel échange” avec le Premier ministre pour avoir “des éclaircissements”, selon son entourage.Autre gage aux LR de la part du Premier ministre, il a publiquement dit souhaiter que Bruno Retailleau reste en poste à l’Intérieur, car il “a montré ces dernières semaines et derniers mois qu’il avait trouvé des décisions et des orientations qui répondaient à une partie de ce que l’opinion demande”.Mais sa première semaine à Matignon, marquée par le tombereau de critiques sur sa présence lundi  au conseil municipal de Pau, reste très difficile à faire oublier, alors qu’un cyclone venait de ravager Mayotte.A ce sujet et alors qu’Emmanuel Macron se trouvait à Mayotte et n’avait pas souhaité donner de calendrier pour la reconstruction, François Bayrou a lancé un objectif: reconstruire dans des délais “brefs”, “peut-être” en “deux ans”.- Motion de censure ? -Le Premier ministre passera-t-il le risque de la censure, alors que 65% des Français jugent que ses débuts à Matignon ne sont “pas satisfaisants”, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro ? Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon la promet déjà, “pour ne pas perdre notre temps à des débats sans issue”, et appelle les autres formations de gauche à “revenir à la maison”.Le dépôt d’une motion de censure insoumise semble acquise à partir du 14 janvier, après la déclaration de politique générale de François Bayrou. François Bayrou a dit lors de la réunion qu’il n’entendait pas “écarter” le RN ni LFI “de la vie nationale”. “Je trouverai les moyens de les faire participer au travail que nous avons à faire”, a dit le Premier ministre selon des propos rapportés par son équipe.

Deux tiers des Français jugent les débuts de François Bayrou insatisfaisants, selon un sondage

Soixante-cinq pour cent des Français jugent que les débuts de François Bayrou en tant que Premier ministre ne sont “pas satisfaisants”, contre 34% qui les trouvent satisfaisants (1% ne se prononçant pas), selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro publié jeudi.Une proportion identique pense que François Bayrou a eu tort de se rendre lundi à un conseil municipal à Pau, dont il est maire, plutôt qu’à Mayotte, ravagé par un cyclone.Le premier ministre entre à Matignon avec un niveau de popularité assez faible : 42% de bonnes opinions contre 57% de mauvaises. En comparaison, Michel Barnier est arrivé à ce poste avec une assise plus confortable : 57% en septembre.La proposition de François Bayrou de rétablir le cumul des mandats exécutifs locaux et des mandats nationaux est en outre largement rejetée, par 71% des Français, et ce dans l’ensemble du spectre politique.Ils ne lui font par ailleurs guère confiance pour nommer un gouvernement qui corresponde à leurs attentes (non à 65%).Cette enquête a été réalisée les 18 et 19 décembre auprès d’un échantillon de 1.005 Français représentatif de la population française, âgée de 18 ans et plus. Marge d’erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points.

La classe politique unanime pour saluer “le courage” de Gisèle Pelicot, “symbole des femmes invisibles”

Le “symbole des femmes invisibles et oubliées”: la classe politique est unanime jeudi pour saluer “le courage” de Gisèle Pelicot après la condamnation de son ex-mari à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle dans le procès de Mazan.Outre Dominique Pelicot, la cour criminelle de Vaucluse a déclaré coupable l’ensemble de ses 50 coaccusés, clôturant quatre mois d’un procès devenu symbole des violences faites aux femmes.- Chez les macronistes -“Immense respect à l’égard de Gisèle Pelicot, qui a montré tout au long de ce procès un courage et une exemplarité sans faille.(…) Son combat nous oblige tous et doit être poursuivi”, a affirmé le Premier ministre français François Bayrou sur X.- “Merci pour votre courage. À travers vous, c’est la voix de tant de victimes qui porte aujourd’hui, la honte qui change de camp, le tabou qui se brise. Le monde n’est désormais plus le même grâce à vous”, a déclaré la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet sur X.- “Par votre dignité et par votre courage, vous rendez possible le changement dont notre société a besoin : regarder en face le fléau des violences sexuelles au cÅ“ur de nos intimités, éduquer au respect et au consentement et changer le droit”, a réagi l’ex-ministre Aurore Bergé sur le même réseau social.”En demandant et en obtenant la levée du huis clos, Gisèle Pelicot a fait de ses souffrances un acte de résistance.(…) Que le procès de Mazan et le supplice de Gisèle Pelicot soient une onde de choc. (…) C’est tout un pays qui s’est tenu aux côtés de Gisèle Pelicot”, a écrit le Président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal, dans un long message sur X.- A gauche — “Gisèle Pelicot, vous avez refusé le huis clos. Vous avez tenu tête à l’indicible, non pas seulement pour vous, mais pour toutes les femmes trop souvent condamnées à se taire”, a salué le Parti socialiste dans un communiqué. “A travers votre témoignage, ce sont des milliers de voix qui ont résonné, celles des femmes invisibles, oubliées, mais toujours debout.”- La patronne des Ecologistes Marine Tondelier s’est félicitée d'”un procès historique (qui) a brisé les tabous dans la société”.- “La culture du viol est enfin dénoncée, condamnée”, a abondé le secrétaire national du PCF Fabien Roussel. – “Le combat de Gisèle Pelicot est celui de la nouvelle France, féministe, à la conquête de sa dignité et de ses droits communs”, a réagi le leader LFI Jean-Luc Mélenchon; la vice-présidente (LFI) de l’Assemblée Clémence Guetté, mettant en avant “l’élan féministe et solidaire qui s’est levé”.- “Gisèle Pelicot aura mené un combat historique. Un procès public pour que +la honte change de camp+. Pour dénoncer, droit dans les yeux des accusés et de la société, la banalité du viol”, a déclaré le député François Ruffin.- A droite — “Infini respect pour Gisèle Pelicot qui s’est tenue droite, digne et admirable de courage face à ses bourreaux, notamment le prédateur dont elle a partagé la vie des décennies durant”, a commenté Valérie Pécresse, la présidente LR de la région ÃŽle-de-France.- “Merci Madame pour cette force qui nous engage tous”, a commenté le député du Lot, Aurélien Pradié.- A l’extrême droite -“En faisant face à ses accusés et en refusant le huis clos, Gisèle Pelicot a fait preuve d’un courage et d’une dignité qui ont ému la France. Puisse ce procès libérer la parole encore, au bénéfice de toutes les victimes”, a réagi le président du Rassemblement national, Jordan Bardella.

Bayrou propose aux partis d’entrer au gouvernement et remet les retraites sur la table, la gauche remontée

François Bayrou a proposé jeudi aux partis, hors RN et LFI, d’entrer dans son gouvernement, en leur demandant de se positionner d’ici à vendredi, et a par ailleurs proposé de “reprendre sans suspendre” la réforme des retraites de 2023, lors d’une réunion à Matignon ayant suscité l’ire de la gauche.Le Premier ministre sera l’invité de France 2 jeudi à 20h40.Lors d’une réunion d’environ deux heures et demie avec les chefs de parti et de groupe parlementaire -hors RN, UDR et LFI- et les présidents de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher, le Premier ministre a indiqué que son gouvernement serait annoncé “avant Noël”, selon plusieurs participants.M. Bayrou, selon Matignon, a formulé à ses convives une “offre publique de participation” au gouvernement. “Il a cité trois possibilités: rentrer au gouvernement, ne pas être au gouvernement mais le soutenir, ou être dans une opposition radicale”, a expliqué à la sortie le communiste Stéphane Peu, qui s’inscrit dans une “quatrième option”: “une opposition résolue”.”Nous n’avons pas trouvé de raisons de ne pas le censurer”. “Il faut vraiment que le Premier ministre, que celles et ceux qui l’entourent, se réveillent”, a déclaré le premier secrétaire du PS Olivier Faure.”J’attends encore que François Bayrou endosse le costume de Premier ministre. Mais je me demande s’il va y arriver”, a abondé le chef de file des sénateurs écologistes, Guillaume Gontard.L’ex-président du groupe Liot Bertrand Pancher a au contraire trouvé la réunion “intéressante”, “ouvrant un dialogue avec notamment de vraies mises en perspectives concernant la funeste réforme des retraites”.-“Solutions nouvelles”-Selon Matignon, sur ce dossier sensible, l’objectif du Premier ministre est d’aboutir “d’ici septembre” à des “solutions nouvelles”, faute de quoi “on revient à la réforme de 2023” qui décalait l’âge de départ à 64 ans. A la sortie, M. Peu a évoqué “l’ouverture d’une conférence sociale”.Interrogé par des participants, le chef du gouvernement ne s’est par ailleurs pas engagé à ne pas utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour l’adoption de textes.De son côté, le patron des députés LR Laurent Wauquiez a demandé aux autres représentants “un engagement de stabilité de six mois” pour le futur gouvernement Bayrou.”Qu’on participe ou pas, qu’on soit majorité ou opposition, il faut s’engager à ne pas le renverser”, a proposé M. Wauquiez, selon son entourage, alors que LR exige de connaître la feuille de route avant de se déterminer sur sa participation au gouvernement.Nommé vendredi, François Bayrou a depuis multiplié les entretiens officiels ou plus informels. Mais sa première semaine à Matignon a surtout été marquée par le tombereau de critiques sur sa présence lundi soir au Conseil municipal de Pau, ville dont il entend rester maire, alors qu’un cyclone venait de ravager Mayotte.Il a dû s’en expliquer mardi pour sa première séance à l’Assemblée nationale, sans parvenir à faire taire les critiques. Le tout en multipliant les allers-retours à l’Élysée pour la formation du gouvernement.-“Une chimère” pour LFI-Emmanuel Macron étant jeudi à Mayotte, avant de se rendre ensuite auprès des troupes françaises à Djibouti, plusieurs acteurs évoquent une annonce de gouvernement dimanche. Les deux maisons de l’exécutif ne donnent aucune date.Sans majorité à l’Assemblée, le centriste, qui prône depuis des décennies un gouvernement rassemblant les diverses sensibilités, fait face aux exigences appuyées des Républicains (LR) à droite et à des velléités de censures croissantes à gauche.Le format de réunion rappelait celui d’il y a neuf jours autour d’Emmanuel Macron à l’Élysée, où avaient été évoqués des scénarios de non-censure des oppositions, en échange d’une absence de recours au 49.3 par le gouvernement ou à la dissolution par le président.La réunion à Matignon est “une chimère”, avait lancé jeudi matin Mathilde Panot. La cheffe des députés de La France insoumise dit “croire” que les quatre composantes du Nouveau Front populaire (PS, PCF, Écologistes et LFI) voteront la motion de censure que son groupe déposera le 14 janvier, après la déclaration de politique générale de François Bayrou. François Bayrou a dit lors de la réunion qu’il n’entendait pas “écarter” le RN ni LFI “de la vie nationale”. “Je trouverai les moyens de les faire participer au travail que nous avons à faire”, a dit le Premier ministre selon des propos rapportés par son équipe.Le Premier ministre ne recueille que 36% de satisfaction selon un sondage Ifop pour Sud Radio jeudi, contre 52% et 53% pour ses prédécesseurs Michel Barnier et Gabriel Attal, à leurs débuts à Matignon.

Bayrou propose aux partis d’entrer au gouvernement et remet les retraites sur la table

Acculé de toutes parts et toujours sans équipe gouvernementale après des débuts critiqués, François Bayrou a proposé jeudi aux partis, hors RN et LFI, d’intégrer son gouvernement, se disant prêt à “reprendre” la réforme des retraites sans la suspendre, lors d’une grande réunion des forces politiques.Selon Matignon et plusieurs participants à ces pourparlers, le nouveau Premier ministre a tenté de convaincre la trentaine de responsables attablés autour de lui avec deux propositions phares.La première: une “offre publique de participation” au gouvernement, adressée à l’ensemble des partis présents autour de la table. La seconde: “reprendre sans suspendre” la réforme des retraites adoptée en 2023 – que la gauche et le RN veulent abroger -, a indiqué Matignon. Avec un objectif, aboutir “d’ici septembre” à des “solutions nouvelles”, ont expliqué à l’AFP plusieurs participants. “Et si on n’aboutit pas, on revient à la réforme de 2023” qui décalait notamment l’âge de départ à 64 ans, a précisé Matignon.Les échanges ont commencé peu après 14h00, dans la salle du conseil de Matignon et autour d’une table nappée de rouge. Etaient présents les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher, et “les présidents de partis et de groupes qui ont eu la responsabilité des affaires du pays à une période ou à une autre de la Ve République”.Une formulation qui exclut le Rassemblement national et son allié, l’UDR d’Éric Ciotti, ainsi que La France insoumise, fondée en 2016.Rien n’assure toutefois que les propositions du Premier ministre feront bouger les lignes, tant l’accueil de cette réunion au sommet a été frais chez certains invités, même si tous ont honoré leur participation.La réaction n’a d’ailleurs pas tardé du côté de La France insoumise. “Normalement, les adultes ne croient plus au Père Noël”, a raillé son coordinateur Manuel Bompard sur X.Assise à Matignon à la gauche de M. Bayrou – hasard du plan de table -, la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier n’avait pas mâché ses mots, elle non plus, en arrivant: “François Bayrou a sa censure entre les mains, c’est à lui de nous convaincre”, a-t-elle lancé.”Il faut qu’il bouge sur les retraites”, “sur les services publics”, “sur les impôts, sur la solidarité”, avait prévenu plus tôt le président des députés PS Boris Vallaud sur Sud radio.- Un gouvernement dimanche ? -Nommé vendredi, François Bayrou a depuis multiplié les entretiens officiels ou plus informels. Mais sa première semaine à Matignon a surtout été marquée par le tombereau de critiques sur sa présence lundi soir au Conseil municipal de Pau, ville dont il entend rester maire, alors qu’un cyclone venait de ravager Mayotte.Il a dû s’en expliquer mardi pour sa première séance à l’Assemblée nationale, sans parvenir à faire taire les critiques. Le tout en multipliant les allers-retours à l’Élysée pour la formation du gouvernement.Emmanuel Macron étant jeudi à Mayotte, avant de se rendre ensuite auprès des troupes françaises à Djibouti, plusieurs acteurs évoquent une annonce de gouvernement dimanche. Les deux maisons de l’exécutif ne donnent aucune date.Sans majorité à l’Assemblée, le centriste, qui prône depuis des décennies un gouvernement rassemblant les diverses sensibilités, fait face aux exigences appuyées des Républicains (LR) à droite et à des velléités de censures croissantes à gauche.Le format de réunion rappelle celui d’il y a neuf jours autour d’Emmanuel Macron à l’Élysée, où avaient été évoqués des scénarios de non-censure des oppositions, en échange d’une absence de recours au 49.3 par le gouvernement ou à la dissolution par le président.- “Une chimère” -Mais les LR font monter la pression. Mercredi, François Bayrou a reçu le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui venait de déclarer que les conditions n’étaient “pas réunies” de son maintien place Beauvau. “Je n’ai pas de ligne rouge”, a cependant nuancé jeudi sur TF1 Gérard Larcher qui juge qu’il faut “apporter des remèdes sur le retour à l’équilibre budgétaire et la question de la sécurité”. “Il y a urgence d’avoir un gouvernement”, a-t-il insisté. Même critique à front renversé venant de la gauche: “S’il vient pour nous proposer le même budget qu’avait proposé Monsieur Barnier (…), nous censurons”, a insisté le communiste Fabien Roussel.La réunion à Matignon est “une chimère”, a lancé Mathilde Panot. La cheffe des députés de La France insoumise dit “croire” que les quatre composantes du Nouveau Front populaire (PS, PCF, Écologistes et LFI) voteront la motion de censure que son groupe déposera le 14 janvier, après la déclaration de politique générale de François Bayrou. Le Premier ministre ne recueille que 36% de satisfaction selon un sondage Ifop pour Sud Radio jeudi, contre 52% et 53% pour ses prédécesseurs Michel Barnier et Gabriel Attal, à leurs débuts à Matignon.

Grande réunion en cours à Matignon autour de Bayrou, mis sous pression

Une réunion au sommet a débuté jeudi autour de François Bayrou, qui consulte à Matignon les forces politiques sans LFI ni le RN avant de finaliser son gouvernement, périlleuse mission pour un Premier ministre acculé de toutes parts.Les pourparlers ont commencé peu après 14h00. Autour de la table nappée de rouge dans la salle du conseil, une trentaine de responsables: les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher, et surtout “les présidents de partis et de groupes qui ont eu la responsabilité des affaires du pays à une période ou à une autre de la Ve République”.Une formulation qui exclut le Rassemblement national et son allié, l’UDR d’Éric Ciotti, ainsi que La France insoumise, fondée en 2016.L’accueil a été frais chez certains invités mais tous ont honoré leur participation, y compris les plus réticents.Les Écologistes ont en effet fait savoir jeudi matin qu’ils se rendraient à Matignon, en appelant toutefois à ne pas poursuivre une politique “désavouée par les électeurs”. Même tonalité chez les communistes, qui entendent également “exhorter le Premier ministre à accélérer l’aide aux habitants de Mayotte”.Assise à Matignon à la gauche de M. Bayrou – hasard du plan de table -, la cheffe des Verts Marine Tondelier n’a pas mâché ses mots en arrivant: “François Bayrou a sa censure entre les mains, c’est à lui de nous convaincre”, a-t-elle lancé.”Il faut qu’il bouge sur les retraites”, “sur les services publics”, “sur les impôts, sur la solidarité”, avait prévenu plus tôt le président des députés PS Boris Vallaud sur Sud radio.”J’espère qu’on va pouvoir avoir un dialogue fructueux et avancer” pour assurer de “la stabilité” au pays, a insisté, plus mesurée, la présidente Renaissance de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, installée pour sa part en face du locataire de Matignon au milieu de la grande tablée.- Un gouvernement dimanche ? -Nommé vendredi, François Bayrou a depuis multiplié les entretiens officiels ou plus informels. Mais sa première semaine à Matignon a surtout été marquée par le tombereau de critiques sur sa présence lundi soir au Conseil municipal de Pau, ville dont il entend rester maire, alors qu’un cyclone venait de ravager Mayotte.Il a dû s’en expliquer mardi pour sa première séance à l’Assemblée nationale, sans parvenir à faire taire les critiques. Le tout en multipliant les allers-retours à l’Élysée pour la formation du gouvernement.Emmanuel Macron étant jeudi à Mayotte, avant de se rendre ensuite auprès des troupes françaises à Djibouti, plusieurs acteurs évoquent une annonce de gouvernement dimanche. Les deux maisons de l’exécutif ne donnent aucune date.Dans une lettre d’invitation aux partis, M. Bayrou invoque, parallèlement à la crise politique et budgétaire, la situation de l’archipel de l’océan Indien, qui a subi “probablement la catastrophe naturelle la plus grave de l’histoire de France depuis plusieurs siècles”.Il évoque aussi la Nouvelle-Calédonie, estimant que “ces deux situations additionnées” placent les responsables politiques “devant des responsabilités inédites”.Suffisant pour emporter une forme d’union ? Sans majorité à l’Assemblée, le centriste, qui prône depuis des décennies un gouvernement rassemblant les diverses sensibilités, fait face aux exigences appuyées des Républicains (LR) à droite et à des velléités de censures croissantes à gauche.Le format de réunion rappelle celui d’il y a neuf jours autour d’Emmanuel Macron à l’Élysée, où avaient été évoqués des scénarios de non-censure des oppositions, en échange d’une absence de recours au 49.3 par le gouvernement ou à la dissolution par le président.- “Une chimère” -Mais les LR font monter la pression. Mercredi, François Bayrou a reçu le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui venait de déclarer que les conditions n’étaient “pas réunies” de son maintien place Beauvau. “Je n’ai pas de ligne rouge”, a cependant nuancé jeudi sur TF1 Gérard Larcher qui juge qu’il faut “apporter des remèdes sur le retour à l’équilibre budgétaire et la question de la sécurité”. “Il y a urgence d’avoir un gouvernement”, a-t-il insisté. Même critique à front renversé venant de la gauche: “S’il vient pour nous proposer le même budget qu’avait proposé Monsieur Barnier (…), nous censurons”, a insisté le communiste Fabien Roussel.La réunion à Matignon est “une chimère”, a lancé Mathilde Panot. La cheffe des députés de La France insoumise dit “croire” que les quatre composantes du Nouveau Front populaire (PS, PCF, Écologistes et LFI) voteront la motion de censure que son groupe déposera le 14 janvier, après la déclaration de politique générale de François Bayrou. Le Premier ministre ne recueille que 36% de satisfaction selon un sondage Ifop pour Sud Radio jeudi, contre 52% et 53% pour ses prédécesseurs Michel Barnier et Gabriel Attal, à leurs débuts à Matignon.

Bayrou sous pression, réunion au sommet à Matignon

Au terme d’une première série de consultations, François Bayrou convie les forces politiques, sans LFI ni le RN, jeudi à Matignon, avant de finaliser son gouvernement, mais de nombreux obstacles demeurent.Le Premier ministre invite à 14h00 les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher, ainsi que “les présidents de partis et de groupes qui ont eu la responsabilité des affaires du pays à une période ou à une autre de la Ve République”, écrit-il dans une lettre.Une formulation qui exclut le Rassemblement national et son allié, l’UDR d’Éric Ciotti, ainsi que La France insoumise, fondée en 2016.François Bayrou “méprise le Rassemblement national et ses millions d’électeurs”, a fustigé le vice-président du parti Sébastien Chenu.L’accueil est également frais chez certains invités mais tous devraient honorer leur participation.Les Écologistes ont fait savoir jeudi matin qu’ils se rendraient à Matignon, en appelant toutefois à ne pas poursuivre une politique “désavouée par les électeurs”. Même tonalité chez les communistes, qui entendent également “exhorter le Premier ministre à accélérer l’aide aux habitants de Mayotte”.Les premiers pas du Premier ministre sont “complètement ratés”, a commenté Marine Tondelier mercredi sur BFMTV. Il est “la risée des Français” depuis son aller-retour dans sa ville de Pau, en pleine crise à Mayotte.”Il faut qu’il bouge sur les retraites”, “sur les services publics”, “sur les impôts, sur la solidarité”, a lancé le président des députés PS Boris Vallaud sur Sud radio, se disant “inquiet” des différents signaux reçus depuis cinq jours.- Un gouvernement dimanche ? -Nommé vendredi, François Bayrou reçoit depuis responsables politiques et parlementaires rue de Varenne, groupe par groupe, en entretiens officiels ou plus informels. Sa première semaine à Matignon a surtout été marquée par le tombereau de critiques sur sa présence lundi soir au Conseil municipal de Pau, ville dont il entend rester maire, alors qu’un cyclone venait de ravager Mayotte.Il a dû s’en expliquer mardi pour sa première séance à l’Assemblée nationale, sans parvenir à faire taire les critiques. Le tout en multipliant les allers-retours à l’Élysée pour la formation du gouvernement.Emmanuel Macron étant jeudi à Mayotte, avant de se rendre ensuite auprès des troupes françaises à Djibouti, plusieurs acteurs évoquent une annonce de gouvernement dimanche. Les deux maisons de l’exécutif ne donnent aucune date.Dans sa lettre aux partis, M. Bayrou invoque, parallèlement à la crise politique et budgétaire, la situation de l’archipel de l’océan Indien, qui a subi “probablement la catastrophe naturelle la plus grave de l’histoire de France depuis plusieurs siècles”.Il évoque aussi la Nouvelle-Calédonie, estimant que “ces deux situations additionnées” placent les responsables politiques “devant des responsabilités inédites”.Suffisant pour emporter une forme d’union ? Sans majorité à l’Assemblée, le centriste, qui prône depuis des décennies un gouvernement rassemblant les diverses sensibilités, fait face aux exigences appuyées des Républicains (LR) à droite et à des velléités de censures croissantes à gauche.Le format de réunion rappelle celui d’il y a neuf jours autour d’Emmanuel Macron à l’Élysée, où avaient été évoqués des scénarios de non-censure des oppositions, en échange d’une absence de recours au 49.3 par le gouvernement ou à la dissolution par le président.- “Une chimère” -Mais les LR font monter la pression. Mercredi, François Bayrou a reçu le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui venait de déclarer que les conditions n’étaient “pas réunies” de son maintien place Beauvau. “Je n’ai pas de ligne rouge”, a cependant nuancé jeudi sur TF1 Gérard Larcher qui juge qu’il faut “apporter des remèdes sur le retour à l’équilibre budgétaire et la question de la sécurité”. “Il y a urgence d’avoir un gouvernement”, a-t-il insisté. Même critique à front renversé venant de la gauche: “S’il vient pour nous proposer le même budget qu’avait proposé Monsieur Barnier (…), nous censurons”, a insisté le communiste Fabien Roussel.La réunion à Matignon est “une chimère”, a lancé Mathilde Panot. La cheffe des députés de La France insoumise dit “croire” que les quatre composantes du Nouveau Front populaire (PS, PCF, Écologistes et LFI) voteront la motion de censure que son groupe déposera le 14 janvier, après la déclaration de politique générale de François Bayrou. “C’est le moment (…) qui décidera qui est dans l’opposition au gouvernement et qui soutient ce gouvernent”, a-t-elle martelé sur RMC-BFMTV. Le Premier ministre ne recueille que 36% de satisfaction selon un sondage Ifop pour Sud Radio jeudi, contre 52% et 53% pour ses prédécesseurs Michel Barnier et Gabriel Attal, à leurs débuts à Matignon.

Nouveau gouvernement: les Ecologistes et le PS iront à la réunion à Matignon

Les Écologistes et le Parti socialiste iront à la réunion des forces politiques jeudi à Matignon, mais ils appellent François Bayrou à ne pas poursuivre “à l’identique” une politique “désavouée par les électeurs” et à “trouver le chemin d’une sortie de crise”, ont-ils annoncé dans des communiqués.”La poursuite à l’identique d’une politique déjà désavouée par les électeurs dans les urnes, mais aussi par les députés au moyen de la censure, ne pourra conduire qu’aux mêmes effets. Il est de la responsabilité du camp présidentiel de l’éviter”, préviennent les Écologistes dans un communiqué. Le Parti socialiste rappelle pour sa part au Premier ministre que c’est à lui qu'”il appartient de proposer le chemin d’une sortie de crise et de construire les conditions de la stabilité, sans compromission avec l’extrême droite et avec ses idées”. Près d’une semaine après sa nomination, au terme d’une première série de consultations, François Bayrou a convié les forces politiques et les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher à 14H00 à Matignon, mais pas LFI ni le RN, avant de finaliser son gouvernement avec Emmanuel Macron.Le parti de Marine Tondelier rappelle que le choix d’Emmanuel Macron de nommer François Bayrou “ne constitue manifestement pas une alternance politique”. “Dans ce contexte, les Écologistes ne peuvent que demeurer dans l’opposition au Parlement”.”Même si nous avons exprimé notre disponibilité à d’éventuels compromis utiles au pays, il nous semble important de préciser que nous ne participerons ni au gouvernement que vous formerez, ni aux discussions relatives à sa composition”, précisent de leur côté les socialistes.Le parti d’Olivier Faure fait également part de sa “profonde inquiétude” après les premiers jours de François Bayrou comme Premier ministre. “À ce jour, vous n’avez esquissé aucune méthode, proposé aucun calendrier ni aucun chemin permettant la stabilité dans la justice. Vous n’avez pas évoqué le moindre compromis auquel vous seriez disposé”, déplore-t-il.Les Écologistes, comme le PS, disent aussi attendre de cette réunion “qu’elle soit l’occasion de faire un point de situation sur le drame que traversent les habitantes et les habitants de Mayotte”, dévastée samedi dernier par le cyclone Chido. Enfin, le PS se dit “surpris” du périmètre de participants proposé, qui “pré-sélectionne ceux +qui ont eu la responsabilité des affaires du pays à une période ou à une autre de la Ve République+”, excluant de fait La France insoumise et le Rassemblement national. Le président du Parti radical de gauche Guillaume Lacroix a aussi annoncé sur X qu’il irait à cette réunion, même s’il juge que cette convocation “dans l’improvisation et des conditions rocambolesques traduit une fébrilité qui n’est pas à la hauteur de la gravité de la situation”.”Sans majorité, sans moyens, il ne peut y avoir de Premier ministre de plein exercice”, insiste-t-il, “la France a besoin d’un gouvernement pour être protégée et administrée de manière temporaire et exceptionnelle”.