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Présidence LR: ces nouveaux adhérents LR attirés par le match Retailleau-Wauquiez

Il y a ceux qui rentrent au bercail par “fidélité” à Laurent Wauquiez et ceux qui s’engagent pour la première fois, séduits par le “courage” de Bruno Retailleau: tour d’horizons des nouveaux adhérents LR qui affluent pour élire le nouveau patron de la droite. A Oullins, dans l’agglomération lyonnaise, les participants au meeting du député de Haute-Loire doivent s’armer de patience pour quitter les lieux, les organisateurs ne les laissant passer qu’au compte-goutte pour dénicher parmi eux ceux qui n’ont pas encore adhéré. La plupart ont déjà sauté le pas, à l’image de Xavier, 54 ans, qui préfère taire son nom de famille, comme beaucoup d’autres personnes interrogées.Il confie avoir claqué la porte du parti “il y a plus 20 ans”, mais il a repris sa carte récemment pour voter par “fidélité à Laurent Wauquiez” dont il espère qu’il pourra accomplir à l’échelon national “ce qu’il a fait” à la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes.Le dispositif mis en place place à Oullins témoigne du rôle déterminant qu’auront, une fois encore, les nouveaux adhérents dans le choix du président de LR lors d’un congrès les 17 et 18 mai.  Le parti est d’ailleurs “en passe de doubler” le nombre de ses membres qui était de près de 44.000 au début de la campagne, indique à l’AFP une source du parti. Des chiffres que l’AFP n’a pu vérifier.- “C’est pas gagné” -L’argument de la “fidélité” à Laurent Wauquiez revient avec plus de force encore le lendemain lors d’une autre réunion publique dans son fief du Puy-en-Velay.      “On veut que notre cheval gagne!”, s’exclament Louis et Chantal, un couple de retraités qui signent leur chèque d’adhésion juste avant les discours, reconnaissant voter de longue date pour Laurent Wauquiez, mais sans jamais avoir adhéré aux Républicains pour autant.”Si on est là aujourd’hui, c’est que ce n’est pas gagné pour lui. Il a besoin de notre soutien”, renchérissent Monique et Jean, un couple qui a patiemment fait la queue pour -disent-ils- “régulariser” leur situation chez LR. En Haute-Loire, Laurent Wauquiez se targue d’avoir multiplié par 7 le nombre d’adhérents, passés de 200 à 1.400 depuis la mi-février, et espère même les décupler d’ici la date limite d’adhésion fixée au 17 avril, un mois avant le scrutin.Si LR a frôlé la disparition en juin lorsque son ancien patron, Eric Ciotti, s’est allié au RN aux législatives, le parti s’est redressé depuis l’arrivée en septembre de Michel Barnier à Matignon, retrouvant des couleurs dans les sondages, en particulier Bruno Retailleau qui attire la lumière à Beauvau.- “Retailleau présidentiable” -A Maisons-Alfort en banlieue parisienne, lors d’un meeting, le Vendéen place à trois reprises dans son discours un appel aux adhésions pour ce qu’il présente comme “l’élection du siècle”.Ici aussi, les bulletins sont distribués généreusement à l’entrée. Et comme à Oullins, la plupart des participants ont déjà leur carte, même si certains se plaignent de ne pas l’avoir encore reçue par courrier.C’est le cas d’Emma Dubois, 23 ans, qui a adhéré pour la première fois dix jours plus tôt, convaincue par le “courage” de Bruno Retailleau, “un présidentiable comme on n’en avait pas connu depuis Nicolas Sarkozy”. Agé de 22 ans, Antoine Luciani raconte comment il a adhéré à la fin février avec ses deux parents, précisant que sa mère avait voté François Hollande en 2012 et Emmanuel Macron en 2017 “et maintenant elle est presque plus à droite que nous”.”Je suis aligné sur les idées de Bruno Retailleau, mais aussi sur celles de François-Xavier Bellamy et Philippe de Villiers. C’est la ligne (conservatrice, ndlr) de ce que devrait être la droite aussi bien d’un point de vue sociétal qu’économique”, soutient ce jeune militant.        Au terme du discours du ministre de l’Intérieur, Freddy Onillon, 50 ans, venu avec un ami, se laisse encore le temps de réfléchir avant de reprendre sa carte, même s’il admet “une prédisposition pour la famille LR depuis de longues années”.  

Près d’un Français sur deux souhaite que Le Pen candidate à l’Elysée, selon un sondage

Près d’un Français sur deux (49%), soit une hausse de 7 points en un mois, souhaite que Marine Le Pen soit candidate à la prochaine élection présidentielle, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio réalisé après sa condamnation dans l’affaire des assistants parlementaires européens.51% des Français, au contraire, ne souhaitent pas que la leader du RN puisse se porter candidate à l’Élysée, un résultat en baisse de sept points par rapport à une précédente étude réalisée fin février février.Mais selon la même enquête, seuls 37% des Français pensent que Mme Le Pen pourra finalement être candidate, un résultat en chute de 37 points en un mois. Seuls les sympathisants du RN sont majoritaires (69%) à croire que leur candidate pourra concourir.Une écrasante majorité de sondés (79%) considère que Marine Le Pen est d’extrême droite. Dont 76% parmi les sympathisants du RN.Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne les 1er et 2 avril auprès d’un échantillon de 1.000 personnes représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas). Marge d’erreur comprise entre 2,8 et 3,1 points.

Condamnation de Le Pen: Trump et Vance apportent leur soutien à la dirigeante d’extrême droite

Le président américain Donald Trump a appelé jeudi soir à la “libération” de Marine Le Pen en jugeant que sa condamnation à une peine d’inéligibilité constituait une “chasse aux sorcières” pour l’empêcher de remporter la présidentielle française de 2027.Peu avant, jeudi, son vice-président JD Vance, avait également fustigé la condamnation par la justice de la dirigeante d’extrême droite en estimant que “ce n’est pas ça la démocratie”.”Je ne connais pas Marine Le Pen mais je suis sensible au fait qu’elle travaille dur depuis tant d’années”, a écrit dans la nuit de jeudi à vendredi le président des Etats-Unis sur son réseau Truth Social.”Elle a essuyé des échecs mais elle a continué et, maintenant, juste avant ce qui serait une Grande Victoire, ils s’en prennent à elle sur une accusation mineure dont elle ne savait probablement rien – Cela ressemble pour moi à une erreur comptable”, a poursuivi le locataire de la Maison Blanche en allusion à la condamnation lundi de Mme Le Pen, qui pourrait l’empêcher de concourir à la prochaine présidentielle.Celle-ci est programmée en principe au printemps 2027 à la fin du second mandat du président Emmanuel Macron.”C’est tellement mauvais pour la France et pour le Grand Peuple de France (…) LIBEREZ MARINE LE PEN!”, a exhorté Donald Trump en lettres majuscules.Sans jamais citer la justice et l’exécutif en France, le président américain, dont les proches JD Vance et Elon Musk soutiennent ouvertement des partis d’extrême droite en Europe, a jugé que Mme Le Pen était victime d’une “chasse aux sorcières” par des “gauchistes européens qui se servent de l’arme judiciaire pour faire taire la liberté d’expression”.Son vice-président JD Vance a aussi apporté son soutien à la dirigeante du Rassemblement national (RN).”Elle est en tête dans certains sondages. Et pour une accusation particulièrement mineure (…) ils essaient de la mettre en prison et de l’écarter du scrutin”, a-t-il déclaré sur la télévision Newsmax, une des chaînes préférées de la droite ultraconservatrice américaine.Il a aussi laissé entendre, à tort, que Marine Le Pen n’était pas personnellement “impliquée” dans les faits reprochés par la justice française.- “Pas la démocratie” -“Ce n’est pas ça la démocratie”, a-t-il martelé. Jugée coupable lundi à Paris de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens, Marine Le Pen s’est vu infliger quatre ans de prison (dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique), une amende de 100.000 euros et surtout cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire.Après cette condamnation, la triple candidate à la présidentielle a reçu le soutien de nombreux dirigeants étrangers de la droite radicale.Donald Trump l’avait même comparée à ses propres affaires judiciaires aux Etats-Unis, estimant que le sort de Marine Le Pen était “une affaire très importante”.En février, JD Vance avait sidéré les Européens lors de son discours à la conférence sur la sécurité de Munich. Il les avait accusés d’étouffer la liberté d’expression et la liberté religieuse, les appelant à rompre le “cordon sanitaire” contre l’extrême droite.Simultanément, Marine Le Pen a appelé jeudi soir à l’instauration d’un “protectionnisme intelligent” en Europe, après l’annonce de 20% de droits de douane américains supplémentaires sur tous les produits importés de l’Union européenne.La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a dénoncé sur X des annonces “brutales et au bénéfice des seuls Etats-Unis alors que nous aurions pu construire de nouvelles règles pour le commerce international sans le déni des mondialistes forcenés”.burs-nr/jnd

Prison ferme: les députés reviennent sur les aménagements automatiques des courtes peines

La prison plutôt que le bracelet électronique: les députés ont adopté jeudi un texte pour faire de l’incarcération la règle plutôt que l’exception en revenant sur l’aménagement obligatoire des courtes peines d’emprisonnement.La proposition de loi a été examinée en première lecture dans le cadre de la niche parlementaire du groupe Horizons, journée annuelle réservée aux textes des élus du parti de l’ex-Premier ministre Edouard Philippe.Elle s’inscrit dans une “volonté de restaurer l’autorité de l’Etat, de l’élu local au magistrat”, selon son président Paul Christophe, car “nous avons la conviction qu’une justice plus dissuasive est nécessaire et qu’elle est attendue par les Français”.Le texte rétablit la possibilité de prononcer des peines de prison ferme de moins d’un mois et abroge le principe selon lequel une peine inférieure ou égale à six mois doit obligatoirement faire l’objet d’un aménagement, comme le port du bracelet électronique – sauf décision motivée du juge.Pour le député Loïc Kervran, la politique pénale a souffert ces dernières années d’une “idéologie anti-prison”, avec la systématisation des aménagements.Citant un rapport de la Cour des comptes sur les aménagements obligatoires pour les courtes peines qui auraient conduit les magistrats à prononcer des peines plus longues pour s’assurer de leur exécution, M. Kervran a avancé qu’ils n’avaient pas produit l’effet escompté sur la diminution de la surpopulation carcérale. L’extrême droite a apporté son soutien à cette proposition tout en dénonçant “une loi d’affichage”, selon les mots de Sylvie Josserand. La députée RN a comparé l’examen de ce texte à Pénélope dans l’Odyssée d’Homère, qui “défaisait la nuit le grand voile qu’elle avait tissé le jour”, soulignant que le texte revient sur plusieurs dispositions introduites par la réforme de la justice de 2019 portée par le gouvernement d’Edouard Philippe.Durant son intervention, des députés de gauche n’ont pas manqué de l’invectiver, faisant référence à la condamnation de Marine Le Pen notamment à quatre ans de prison (dont deux ans ferme aménagés sous bracelet électronique) pour détournement de fonds. Un procès en appel doit se tenir en 2026.Tour à tour, à la tribune, les élus insoumis, communistes, écologistes et socialistes ont fustigé l’inefficacité des courtes peines de prison, coûteuses, désocialisantes, augmentant les risques de récidives et aggravant la surpopulation carcérale.- Textes retirés -Une ritournelle qui a filé avec l’examen en début de soirée d’un autre texte porté par le groupe Horizons, établissant sa propre vision des “peines planchers”, dont l’ancien président Nicolas Sarkozy avait fait une mesure emblématique.Porté par Naïma Moutchou, ce texte, rejeté en commission, prévoit une peine minimale d’emprisonnement ferme pour des faits de violences en état de récidive, lorsqu’elles visent les policiers, gendarmes, pompiers ou personnels soignants.Mais après une heure de débats, Mme Moutchou a finalement décidé de retirer sa proposition de loi, accusant d’obstruction des élus de gauche qui, avec leur dizaine d’amendements, empêchaient selon elle l’examen d’aller à son terme. En effet, comme lors de toute “niche” parlementaire, les débats doivent se terminer obligatoirement à minuit.Plus tôt, le même argument a été avancé par le député Xavier Albertini qui a lui aussi retiré son texte portant sur l’accueil des gens du voyage. La proposition de loi visait à lutter plus fermement contre les occupations illégales de terrain.Au cours de la journée, la gauche n’a eu de cesse de dénoncer des textes “répressifs”, s’inscrivant dans “la course à l’échalote” engagée par le bloc central, selon les mots de l’écologiste Charles Fournier, qui accuse Horizons de suivisme à l’égard des idées du Rassemblement national.La “niche” s’est toutefois conclue, comme elle avait débuté, dans la concorde.Dix minutes avant l’heure fatidique, les députés ont adopté à l’unanimité un texte visant à augmenter les effectifs d’orthophonistes, alors qu’en France on compte une moyenne de 30 orthophonistes pour 100 000 habitants.Dans la matinée, l’hémicycle s’était emparé d’un texte consensuel sur les réserves communales de sécurité civile, constituées de citoyens bénévoles, sous l’autorité du maire. Celles-ci peuvent être mobilisées par exemple lors de catastrophes naturelles.Le texte, examiné en première lecture, entend faciliter le processus de mobilisation, en supprimant notamment le plafond de 15 jours d’activités par an par bénévole. Il avait aussi été adopté à l’unanimité des votants.

Guerre commerciale: Macron présente un plan de riposte à la “brutale” décision de Trump

Quelques heures après l’annonce par Donald Trump de massives hausses de droits de douane, Emmanuel Macron a énuméré jeudi les premiers termes de “la riposte” souhaitable à cette décision “grave et infondée” des Américains, qui passe selon lui par l’unité et par la suspension temporaire des investissements européens dans ce pays.Donald Trump a signé mercredi un décret généralisant des droits de douane de 10% minimum sur toutes les importations arrivant aux États-Unis et de 20% pour celles arrivant de l’UE.Pendant deux heures jeudi, le président français a reçu à l’Elysée le Premier ministre François Bayrou, des membres du gouvernement, du patronat et des filières les plus exposées – aéronautique, agriculture, viticulture, chimie, électronique, métallurgie, santé, cosmétiques. L’automobile, qui sera touchée par une taxe spécifique de 25%, n’était pas représentée.Emmanuel Macron n’a pas rosi le tableau: la décision américaine aura “un impact massif”, a-t-il dit, rappelant que les exportations vers les Etats-Unis représentent “1,5% du PIB” français, 3% du PIB italien, 4% du PIB allemand et 10% du PIB irlandais.Il a appelé à une première riposte mi-avril, avec “des réponses sur le paquet acier et aluminium”, déjà surtaxé par les Etats-Unis. “La deuxième réponse, plus massive, celle aux tarifs annoncés hier (mercredi, NDLR), se fera à la fin du mois”, a-t-il promis, après une étude secteur par secteur et un travail avec les autres Etats membres de l’UE.Et “tant qu’on n’a pas clarifié les choses”, Emmanuel Macron a appelé ses interlocuteurs à “suspendre” les investissements qui devaient être faits aux Etats-Unis.En 2023, le stock d’investissements directs à l’étranger (IDE) français aux États-Unis représentait 370 milliards de dollars (335 milliards d’euros), soit 6,9% du total des IDE entrant aux États-Unis.- Ne pas jouer “solo” -La plus grande crainte du président de la République semble être celle d’une désunion au sein de l’UE. Il faut “jouer européen”, a-t-il dit, sans “échappée solitaire”. “Je sais ce qu’il va se passer, les plus gros auront tendance à jouer solo. Et ce n’est pas une bonne idée.” “Mais si les Européens jouent groupés (…), avec une vraie solidarité”, ils parviendront à “ce qui doit être notre objectif: le démantèlement des tarifs”, a-t-il lancé.Sur LCI un peu plus tard, le président du Medef Patrick Martin a relevé que la part de 1,5% de PIB citée par Emmanuel Macron représentait “des centaines de milliers d’emplois menacés” en France. Mais il a noté “une grande convergence sur l’analyse de la situation entre toutes les branches, d’un pays à l’autre, d’un patronat à l’autre”. “Mon pronostic est que les Américains n’arriveront pas à fracturer ce front”, a-t-il estimé, et finiront comme “l’arroseur arrosé”.La Bourse de New York, où les épargnants américains investissent massivement, a très mal réagi jeudi, le Nasdaq à forte coloration technologique clôturant sur une perte de 5,97%. Les Bourses européennes ont également accusé le coup. A Paris, le CAC40 a terminé en baisse de 3,31%. – “Un chemin de négociation” -En 2023, les Etats-Unis étaient le 4e marché à l’exportation de la France, derrière l’Allemagne, l’Italie et la Belgique, selon les douanes françaises.Les industriels concernés par les nouvelles taxes ne doivent “rien s’interdire”, et surtout doivent “rester unis”, a souhaité le président de France Industrie, Alexandre Saubot, à sa sortie de l’Elysée.Parmi les secteurs les plus exposés figurent l’aéronautique (avec 9 milliards d’euros en 2024, il représente un cinquième des exportations de la France vers les Etats-Unis), le luxe (parfums, maroquinerie, etc.), les vins et le cognac.”Nous évaluons les impacts potentiels”, a déclaré jeudi à l’AFP un porte-parole d’Airbus. La Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) redoute “l’impact” de la décision de Donald Trump et appelle à “un renforcement de la compétitivité du secteur sur son premier débouché: le marché européen”, qui a représenté 40% de ses exportations en 2024 contre 13% pour les Etats-Unis.Gabriel Picard, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS), a estimé après la réunion qu’il fallait “une désescalade, même si cela doit passer par une phase de rapports de forces”.Le ministre du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin a donné une touche d’optimisme à cette journée. “Il y a toujours un chemin de discussion et de négociation” avec les Etats-Unis, a-t-il déclaré à l’AFP et au Parisien. Evoquant les 20% de taxes supplémentaires annoncées, il a misé sur le fait qu’il “allait y avoir pas mal d’ajustements dans les 15 prochains jours”.

Harcèlement moral: 10 mois de prison avec sursis requis contre l’ex-secrétaire d’État Nathalie Elimas

Une peine de 10 mois de prison avec sursis a été requise jeudi à l’encontre de Nathalie Elimas, ex-secrétaire d’État MoDem, jugée devant le tribunal correctionnel de Paris pour harcèlement moral sur des collaborateurs.S’adressant au tribunal, la procureure de la République a rappelé tous les éléments constitutifs du harcèlement moral au travail: la répétition avérée de reproches incessants et infondés, d’injonctions contradictoires, de surveillances, de mises au banc de certains salariés.”Dans ce dossier, le harcèlement moral au travail est caractérisé”, a-t-elle poursuivi.En plus de la peine de 10 mois de prison avec sursis, la magistrate a requis une amende de 10.000 euros et une peine d’inéligibilité de trois ans à l’encontre de l’ancienne secrétaire d’État (2020-2022). “Les plus hautes fonctions de l’État ne sont pas un blanc-seing pour malmener ses équipes”, a sermonné la procureure, expliquant que Nathalie Elimas a “franchi la ligne entre la normale acceptable” dans un cabinet ministériel soumis à des pressions constantes, et le harcèlement moral. En décembre 2021, la secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire avait fait l’objet d’une enquête administrative de l’Inspection générale de l’enseignement supérieur et de la recherche (IGESR), après des signalements internes concernant des “dysfonctionnements” relatifs “aux relations de travail”.Au cours du procès, trois femmes, toutes parties civiles, ont témoigné à la barre de leur passage au cabinet Elimas où régnait selon elles un climat “paranoïaque”. Pauline (prénom modifié) a décrit “la paranoïa permanente” de la secrétaire d’État, “persuadée que tout le monde était contre elle”.La jeune femme a longuement décrit les injonctions contradictoires qu’elle recevait, notamment concernant la couverture médiatique de la ministre, jalouse de celle des autres femmes du gouvernement. “Elle voulait de la visibilité, mais elle pouvait annuler une interview 30 minutes avant”, “paniquée” à l’idée de se faire piéger, et “tout cela retombait sur moi”, a raconté l’ex-conseillère en communication.Pour sa part, Clara (prénom modifié) a raconté un épisode particulièrement traumatisant pour elle, après une fausse couche alors qu’elle travaillait au côté de la secrétaire d’État.”Je ne m’attendais pas à du soutien de sa part, la connaissant, mais je ne pensais pas qu’elle m’enfoncerait encore plus”, a-t-elle expliqué concernant un arrêt maladie critiqué par sa supérieure.”Elle m’a reproché mon absence pour l’opération (après la fausse couche, NDLR) et m’a accusée d’avoir tout inventé”, a poursuivi Clara, précisant qu’ensuite la ministre ne lui avait plus adressé la parole.- “Une machination” -Pour sa défense, celle qui est aujourd’hui conseillère régionale en ÃŽle-de-France a affirmé qu’on “voulait (sa) tête”.”Cette procédure est née d’une machination, c’est un récit à charge basé sur des ressentis transformés en vérités officielles”, avait déclaré Nathalie Elimas dans sa déclaration introductive devant le tribunal. D’après elle, Jean-Michel Blanquer, son ministre de tutelle, aurait mal vécu qu’Emmanuel Macron s’adresse directement à elle en conseil des ministres et qu’il en aurait pris ombrage. Mme Elimas a aussi évoqué François Bayrou, patron du MoDem, qui s’était opposé selon elle à ce qu’elle fasse partie du gouvernement. “Quand François Bayrou ne veut pas quelque chose, il y a toujours une réaction à un moment”, a-t-elle ajouté, suggérant que l’actuel Premier ministre se serait vengé.Dans son réquisitoire, la procureure a balayé cette thèse “pas du tout crédible”. “Il y a plus facile pour se débarrasser d’un ministre que d’instrumentaliser des collaborateurs”, a-t-elle fait remarquer.”Je ne sais pas s’il y a eu un complot ou pas. Je ne sais pas si c’est Blanquer ou Bayrou ou Castex”, a avoué Me Benoit Derieux dans sa plaidoirie. “Mais je sais que Mme Elimas a tout perdu, son emploi puisqu’elle a été virée comme une malpropre, son investiture aux législatives, sa réputation. On n’aurait pas fait ça à un poids lourd du gouvernement”, a poursuivi son avocat.Lors de cette dernière journée, comme elle l’a fait pendant toute la durée de son procès, Nathalie Elimas a nerveusement pris des notes, sans lever la tête. À aucun moment cette dernière n’a remis en cause son comportement vis-à-vis de ses anciens collaborateurs. “Je n’ai pas entendu de regret, pas une phrase pour les victimes”, a souligné la procureure. Le jugement sera rendu le 16 juin. 

Manifestation RN: Tondelier promet une mobilisation à gauche dimanche

La cheffe des Écologistes Marine Tondelier a assuré jeudi que la gauche préparait une mobilisation pour contrer la manifestation du Rassemblement national dimanche en soutien à Marine Le Pen condamnée à une peine d’inéligibilité immédiate, mais n’a donné aucun détail sur cette initiative. “Il se passera quelque chose dimanche”, a déclaré la responsable écologiste sur franceinfo. “Nous sommes en train d’y travailler, nous sommes les maîtres des horloges de nos propres mobilisations”, a-t-elle déclaré. Elle a précisé discuter “avec tous nos partenaires politiques”, ainsi qu’avec des “personnes de la société civile avec lesquelles on a l’habitude de se mobiliser et d’autres avec lesquelles on avait jusque là moins l’habitude de se mobiliser, mais qui sont tout aussi choqués”. “Nous sommes en train d’y travailler sérieusement et il se passera quelque chose dimanche”, a affirmé Marine Tondelier. Mercredi soir, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon avait expliqué qu’une initiative pourrait être prise “peut être même dès ce dimanche à la place de la République” à Paris. C’est “une chose qui est en train de se discuter, je ne veux pas anticiper d’une quelconque manière”, avait-il précisé lors d’une conférence diffusée sur les réseaux sociaux.Le Rassemblement national a annoncé dès lundi, lorsque Marine le Pen a été condamnée pour détournement de fonds notamment à cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate, l’empêchant de se présenter à la présidentielle, qu’il organiserait un rassemblement de soutien place Vauban à Paris. Le président du parti d’extrême droite Jordan Bardella a assuré mercredi qu’il ne s’agirait pas d’un “coup de force”. “Je ne veux pas que dimanche, sur toutes les chaînes de télé, la seule chose qu’on leur donne à voir, c’est la grande entreprise de victimisation de Marine Le Pen”, a expliqué Marine Tondelier. “Quelqu’un qui veut être présidente de la République, qui détourne 4,1 millions d’euros et qui, alors qu’elle prône des mesures beaucoup plus ferme et une justice moins laxiste pour tous les Français, ah, quand ça lui arrive à elle, là, c’est très compliqué”, s’est-elle agacée. Prévu depuis plusieurs semaines, un meeting de Renaissance viendra également en concurrence de celui du Rassemblement national. Le président du parti, Gabriel Attal, le Premier ministre François Bayrou et le candidat à la présidentielle Édouard Philippe doivent y intervenir. 

La réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille franchit une haie à l’Assemblée

Modifier le mode d’élection à Paris, Lyon et Marseille, une gageure, à moins d’un an des municipales. La réforme a pourtant franchi un cap mercredi à l’Assemblée, en obtenant une approbation large de la commission des lois, au terme de débats qui ont vu la coalition gouvernementale étaler ses divisions.La proposition de loi initialement portée par le député macroniste de Paris Sylvain Maillard a obtenu le soutien de Renaissance, du MoDem, du RN et de LFI, ainsi que du député PS de Marseille Laurent Lhardit. Le reste de la gauche et les Républicains ont voté contre, tandis qu’Horizons s’est abstenu.La commission a été le théâtre de vifs débats, chaque camp accusant l’autre de privilégier ses intérêts électoraux, sous les arguments de fond.Le texte qui a l’onction du Premier ministre François Bayrou doit arriver dans l’hémicycle en début de semaine prochaine. Il devrait selon une source gouvernementale être défendu par le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola.En cas d’adoption il sera examiné à partir du 3 juin au Sénat.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a jusqu’à présent montré peu d’enthousiasme pour cette réforme, se faisant l’écho des sénateurs LR dont il était encore il y a peu le chef.Le texte prévoit essentiellement d’instaurer deux scrutins distincts pour les trois métropoles, l’un pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique.Actuellement, les électeurs votent dans chaque arrondissement pour une liste de conseillers, et les élus du haut de la liste siègent à la fois au conseil d’arrondissement et au conseil municipal.Un mode de scrutin décrié, qui peut aboutir à l’élection d’un maire ayant réuni une minorité de voix, et qui conduit à ce que l’élection se joue dans une poignée d’arrondissements clés.- Des villes “coupées en deux” -“Le fait est qu’à Paris, Lyon et Marseille (…) les villes apparaissent coupées en deux. La raison en est que les mairies centrales choisissent de privilégier significativement les arrondissements qui leur ont permis de gagner”, a argumenté M. Maillard.Autre effet pervers du scrutin institué en 1982: une moindre participation des électeurs, qui ont “le sentiment récurrent et légitime que leur vote ne sert à rien”, a-t-il pointé.Le député LR Olivier Marleix a en réponse livré un réquisitoire contre un texte qui changerait les règles “à moins d’un an des élections”, contrairement “à toute tradition républicaine”, et qui n’a pas “été soumis au conseil d’État”, M. Maillard ne l’ayant pas souhaité.La proposition de loi “a comme premier signataire quelqu’un qui n’a pas été capable de se faire élire conseiller de Paris la dernière fois. Et donc on a quand même le sentiment que ce texte est un plaidoyer pro domo un petit peu pathétique”, a-t-il cinglé sous les rires des commissaires.”On est là (…) pour changer les habitudes. Vous, ce que vous aimez, c’est qu’on ne change pas des habitudes. Ben voilà, on est chacun dans notre rôle”, a répliqué plus tard M. Maillard.Autre critique récurrente: le fait qu’il abaisse la prime majoritaire à 25%, à rebours de la règle commune, alors même que ses promoteurs assurent vouloir rapprocher le scrutin des trois villes du droit commun.Très remonté, le député PS et candidat à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire a dénoncé une “usine à gaz dérogatoire avec des fragilités constitutionnelles évidentes”, tandis que M. Marleix a pointé dans cette disposition la clé d’un “accord” avec “le Rassemblement national”.”Tout ça est un bidouillage qui est incohérent, qui n’est pas financé”, a également tancé sur France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur le président Renaissance de la région Renaud Muselier.A l’inverse, le maire de Marseille Benoît Payan (divers gauche) a défendu l’initiative sur Franceinfo: “Il n’y a pas de raison que ces trois villes soient traitées différemment”.Les amendements visant à faire remonter la prime à 50% ont toutefois été rejetés en commission, de même que les amendements de réécriture du rapporteur MoDem Jean-Paul Mattei.Une difficulté reste en suspens: la situation de Lyon, où la réforme aboutirait à trois scrutins le même jour, pour les élus des arrondissements, de la ville, et de la métropole. “On n’est pas tout à fait au bout de la réflexion”, a convenu M. Mattei.sl-san-ama-sac/hr/jp

Le Pen: Bayrou “troublé” sème le trouble

“Troublé” par l’application immédiate de la peine de cinq ans d’inéligibilité prononcée contre Marine Le Pen, François Bayrou a suscité l’émoi y compris dans son propre camp, interrogeant la relation singulière que le Premier ministre entretient avec son opposante d’extrême droite.Le Premier ministre a été “troublé par l’énoncé du jugement” à l’encontre de la cheffe de file du Rassemblement national, a rapporté lundi son entourage. Puis il a estimé au petit-déjeuner de ses soutiens mardi n’avoir pas vu de législation “plus dure” en Europe que l’exécution provisoire, qui rend immédiate l’inéligibilité, selon plusieurs participants, avant de faire part devant les députés de ses “interrogations”.Marine Le Pen a elle-même repris le terme. Elle a laissé entendre dans Le Parisien que c’est le “trouble” suscité selon elle par son jugement qui a conduit la justice à organiser rapidement un procès en appel, dont la décision serait rendue à l’été 2026.Mais les troupes du MoDem ne semblent pas sur la même ligne que leur chef, qui apparaît isolé dans le camp présidentiel.”Nous, nous ne sommes pas troublés” et “nous n’avons rien à dire sur cette décision de justice”, a affirmé mardi Perrine Goulet porte-parole du groupe MoDem à l’Assemblée, rappelant que l’exécution provisoire “c’est la loi” et que les députés sont libres de la modifier.- “Accusation injuste” -“Je ne suis jamais troublé par la démocratie”, a abondé l’allié et chef de file des députés macronistes Gabriel Attal, en mettant en garde contre le “sentiment” d’un “monde politique qui se regarde le nombril”. Dans une forme de recadrage général, Emmanuel Macron a “rappelé” en Conseil des ministres mercredi que la justice prenait ses décisions en toute “indépendance” et qu’il fallait la “respecter”.Faisant fi de la séparation des pouvoirs judiciaire et exécutif, le Premier ministre a souvent commenté le procès de son opposante, comparable au sien, pour détournement de fonds publics en rémunérant, par des fonds européens, des assistants parlementaires accusés de travailler en réalité pour le parti.Ces procès sont fondés sur “une accusation injuste”, avait-il estimé fin janvier sur LCI, considérant “très dérangeant” d’être jugé sans possibilité d’appel sur l’exécution provisoire.Lui-même a été relaxé l’an dernier en première instance dans le dossier concernant le MoDem mais son parti a été lourdement condamné et le parquet a fait appel, ce qui lui vaudra un deuxième procès.Il s’agit d’une affaire sensible pour François Bayrou, qui considère qu’elle a “joué” dans le décès de son bras droit Marielle de Sarnez, mise en examen elle aussi, et emportée par une leucémie en janvier 2021.- “Se taire” -Ses propos rappellent sa défense jugée maladroite sur les violences physiques et sexuelles au collège-lycée de Bétharram de Pau, où ont été scolarisés certains de ses enfants, une séquence qui le touche là aussi personnellement.”Sur ces affaires-là, il faut toujours se taire” parce que la réaction “ne sera jamais la bonne”, recommande une ministre.Elle écarte la possibilité, en contestant le jugement, de “courtiser les électeurs RN” car ils sont “déjà convaincus que nous avons tenu la main de la juge”. “A l’inverse si on se réjouit, on accrédite l’idée d’un jugement politique”.En outre, commenter une décision de justice “entache l’idée qu’on a de l’État de droit, de la justice” et risque de réduire “la confiance que les Français ont dans les institutions”, prévient-elle.Cet épisode semble s’inscrire dans le pas de deux entre François Bayrou et Marine Le Pen, pourtant adversaires politiques.Ils partagent une histoire et des propositions communes comme la proportionnelle et la création d’une “banque de la démocratie” destinée à financer la vie politique. M. Bayrou a même participé au parrainage de Mme Le Pen au nom de la “démocratie” pour qu’elle puisse se présenter à la présidentielle de 2022.Depuis qu’il est arrivé rue de Varenne, il a aussi mis les formes avec la leader de l’extrême droite et obtenu sa bienveillance.Un député Renaissance y voit une “volonté de se préserver d’une censure éventuelle” du RN. Mais prévient: “c’est un mauvais calcul” car “le RN ne pense qu’à son intérêt politique” et a fini par renverser Michel Barnier.

Eric Coquerel (LFI) ira à Bercy pour consulter “le dossier fiscal de Bolloré”

Le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, se rendra à Bercy pour consulter “le dossier fiscal de (Vincent) Bolloré”, et “comprendre” comment l’administration fiscale a accordé une énorme indulgence au groupe Vivendi il y a quelques années.Le député a fait cette annonce mardi soir sur X, après la parution le 26 mars d’un article du Canard Enchaîné évoquant un effacement de 320 millions d’euros de pénalités fiscales au profit de Vivendi, soit 40% de l’impôt dû.Après avoir été interpellé mardi lors des questions au gouvernement, “le ministre (de l’Economie Eric Lombard, NDLR) m’invite à aller consulter le dossier fiscal de Bolloré (…). Je prends l’invitation: j’irai à Bercy”, a écrit M. Coquerel.Il espère faire cette visite la semaine prochaine, a-t-il indiqué à l’AFP.Selon le Canard Enchaîné , Vivendi a été débouté le 12 mars par le Conseil d’Etat, instance administrative suprême, au terme d’un long combat avec le fisc, portant sur ses exercices 2008 à 2011. L’affaire concernait la classification faite par le groupe, dont Vincent Bolloré est entré au capital en 2012, de titres de la société américaine NBCU, filiale de General Electric (GE), obtenus lors de la cession à GE en 2004 de Vivendi Universal Entertainment.Estimant que Vivendi avait commis une “erreur délibérée” dans sa manière de classer comptablement ces titres, le fisc lui avait imposé un redressement de 2,4 milliards d’euros, indique l’arrêt du Conseil d’Etat, mais en renonçant aux pénalités imputables à cette erreur. “L’administration, a expliqué mardi Eric Lombard, envisageait à la fois de procéder à un redressement fiscal et d’appliquer des pénalités”. “Comme il est d’usage en pareil cas, une commission indépendante (la Commission nationale des impôts directs et des taxes sur le chiffre d’affaires, NDLR) a été saisie et a suggéré qu’on n’applique ni le redressement ni la pénalité”, en décembre 2016. Mais “l’administration, en indépendance, a malgré tout procédé au redressement, qui a été contesté devant le Conseil d’Etat. L’administration a gagné, le redressement a été fait”, a constaté le ministre, affirmant qu’il n’y avait “aucune intervention de (ses) prédécesseurs sur ce dossier comme sur aucun dossier fiscal”.”Le dossier est évidemment à la disposition du président de la commission des Finances et du rapporteur général du budget”, Charles de Courson, avait ajouté le ministre.Contacté par l’AFP, Vivendi n’a pas souhaité commenter. Même si l’abandon des pénalités “n’est pas récent”, “ça m’intéresse de comprendre comment, à un moment donné, l’administration fiscale décide un tel dégrèvement, s’il faut un ministre pour prendre une décision qui concerne quand même plusieurs centaines de millions d’euros”, explique M. Coquerel, mettant cette somme “en parallèle” avec les coupes du gouvernement dans les dépenses publiques.Le parlementaire ne pourra évoquer publiquement ses trouvailles, mais reste libre “d’orienter des pistes de modifications à l’avenir”, a-t-il indiqué mercredi.Il avait procédé ainsi début 2023 avec un rapport de l’Inspection générale des Finances sur les sociétés d’autoroute.Les présidents et rapporteurs généraux des commissions des Finances sont autorisés à “évaluer toute question relative aux finances publiques”, par “toutes les investigations et auditions qu’ils jugent utiles”.Â