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Réforme des retraites: Faure attend de Bayrou qu’il prononce le mot “suspension” mardi

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a affirmé dimanche attendre du Premier ministre François Bayrou qu’il prononce mardi lors de sa déclaration de politique générale (DPG) le mot “suspension” de la réforme des retraites, tout en assurant que “le compte n’y est pas encore”. “Un mot très simple: suspension”, a affirmé le patron du PS sur BFMTV, interrogé sur le mot qu’il attend du Premier ministre, dont le gouvernement négocie avec la gauche, à l’exception de LFI, des mesures dans le budget pour éviter qu’elle ne vote la censure comme avec Michel Barnier il y a un mois. “Au moment où nous nous parlons ce matin, le compte n’y est pas encore”, a toutefois reconnu Olivier Faure, rappelant que les discussions sont toujours en cours avec l’exécutif et qu’il ne connaît pas encore les arbitrages du Premier ministre. “En l’état, effectivement, nous censurerions, mais mon souhait personnel et celui des socialistes, ce n’est pas de chercher à censurer pour censurer”, a-t-il affirmé, soulignant que les efforts du gouvernement “ne sont pas encore suffisants”.Olivier Faure, qui a affirmé qu’un “échange avec François Bayrou” était prévu sans donner plus de précisions, a toutefois ajouté que le but du PS n’était pas de “tendre un piège au gouvernement”, mais au contraire “de trouver les bonnes raisons pour que les Français se disent oui, il y a eu une discussion, oui, ils ont réussi à trouver des compromis”.”Nous voulons faire en sorte que nous ayons à la fois garanti notre système de retraites par répartition et que nous l’ayons fait en ne faisant pas reposer la charge du financement sur les plus précaires”, a-t-il expliqué. Interrogé sur les déclarations du président LR du Sénat Gérard Larcher, qui ne veut “ni suspension ni abrogation” de la réforme des retraites, Olivier Faure a minimisé l’influence de la droite qui ne dispose que de 47 députés. “Cela suppose qu’à un moment on arrête de tous s’enrhumer quand Gérard Larcher tousse”, a-t-il affirmé.Pour sa part, l’ex-président François Hollande a appelé sur France 3 à ouvrir une négociation “le plus tôt possible” avec les partenaires sociaux et à une suspension dans le même temps des “effets les plus négatifs” de la réforme des retraites, parmi eux le recul de l’âge de départ de 62 à 64 ans.   

Jean-Marie Le Pen inhumé dans l’intimité dans sa ville natale de la Trinité-sur-Mer

Jean-Marie Le Pen, décédé mardi à l’âge de 96 ans, a été inhumé samedi après-midi dans le cimetière de sa ville natale de la Trinité-sur-Mer (Morbihan), à l’issue d’une messe célébrée dans la plus stricte intimité familiale.Environ 200 personnes, dont Marine Le Pen, sa soeur Marie-Caroline ou encore la petite-fille du défunt Marion Maréchal, ont assisté à l’hommage funèbre dans l’église Saint-Joseph. Le président du Rassemblement national Jordan Bardella était également présent mais il est resté loin des caméras, selon plusieurs sources.A l’issue d’une cérémonie qui a duré environ deux heures, une Marine Le Pen éplorée, entourée de membres de sa famille et de proches de l’ancien leader d’extrême droite, a suivi le corbillard jusqu’au cimetière, distant de quelques centaines de mètres. Le cimetière, comme tout le centre-bourg, avait été placé sous haute surveillance par les forces de l’ordre pour éviter tout débordement ou manifestation, mais la journée s’est déroulée sans le moindre incident.-“Jean-Marie, on t’aime”-Plusieurs centaines de personnes ont pris part à la procession qui s’est terminée sous les applaudissements à l’arrivée au cimetière, selon des journalistes de l’AFP sur place. “Jean-Marie, on t’aime!”, a lancé un sympathisant.Conformément à son souhait, le cercueil de celui qui aimait se faire appeler “le menhir” a ensuite été déposé dans le caveau où reposent ses parents, non loin de la maison familiale des Le Pen au centre du bourg. Marine Le Pen a serré quelques mains en repartant, au son des binious et cornemuse d’un ensemble traditionnel.Parmi les invités figurait l’ancien député et ancien bras droit de Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch.”C’est émouvant pour moi de lui rendre un dernier hommage ici et de prier pour le salut de son âme”, a-t-il déclaré à l’AFP.”C’est quelqu’un qui a marqué mon existence indiscutablement”, explique-t-il. “Il n’était pas du tout conforme à l’image que certains veulent donner de lui aujourd’hui à partir de deux ou trois mots plus ou moins malheureux, très loin d’être représentatifs de toute son oeuvre, de son intelligence, de sa culture, de son tempérament chaleureux, impérieux certes, mais chaleureux. Il était un joyeux camarade!””Je suis venu en curieux, pour rendre hommage à un homme qui a servi la France et qui a aimé la France”, explique pour sa part Johann, 40 ans, qui vit non loin à Auray (Morbihan). -Sécurité renforcée-De nombreuses forces de l’ordre ont été déployées dans le bourg d’environ 1.700 âmes et le port. Une centaine d’entre eux, dont un escadron de gendarmes mobiles, ont été mobilisés, selon une source proche du dossier. Plusieurs membres du service d’ordre du Rassemblement national, le DPS, étaient également présents.Mardi soir, plusieurs centaines d’opposants s’étaient rassemblés dans certaines villes de France, dont Paris, Lyon ou Rennes, pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d’artifice, le décès de “JMLP”, ce qui avait justifié l’imposant dispositif policier samedi.Une autre cérémonie, “religieuse et d’hommage”, aura lieu le 16 janvier à 11H00 en l’église Notre-Dame-du Val-de-Grâce à Paris, rattachée au diocèse aux Armées françaises. Cette messe, décidée par Marine Le Pen et ses sœurs Marie-Caroline et Yann, sera elle ouverte au public.Tribun provocateur, obsédé par l’immigration et les juifs, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour plusieurs de ses déclarations sur la Seconde guerre mondiale, et pour des injures homophobes.Elu député en 1956 sous la IVe République, il avait sorti l’extrême droite française de sa marginalité au cours d’une carrière politique qui a marqué la Ve République.Le 21 avril 2002, il choque la classe politique et une grande partie de l’opinion publique françaises en accédant au second tour de la présidentielle derrière le sortant Jacques Chirac.Jean-Marie Le Pen, après avoir été marié avec Pierrette Lalanne, la mère de ses filles Marie-Caroline, Yann (elle-même mère de l’eurodéputée Marion Maréchal) et Marine, avait épousé en secondes noces Jany Paschos.En 2019, le port breton et l’église Saint-Joseph avaient accueilli les obsèques d’une autre célébrité de la Trinité-sur-Mer, le chanteur Alain Barrière. Ce dernier est enterré dans le cimetière qui accueille désormais la dépouille de Jean-Marie Le Pen.

Larcher (LR) ne veut “ni suspension ni abrogation” de la réforme des retraites

Le président du Sénat, Gérard Larcher, ne veut “ni suspension ni abrogation” de la réforme des retraites, affirme-t-il dans une interview au Parisien samedi, alors que le Premier ministre François Bayrou prononcera mardi sa déclaration de politique générale, et pourrait faire un geste en direction de la gauche sur cette réforme.”Le message est clair: ni suspension ni abrogation ! Mardi, le Premier ministre fera le choix. Au Sénat, je ne conduirai pas une procédure de suspension ou d’abrogation”, dit le responsable LR, qui prévient: “participation (au gouvernement) ne veut pas dire renoncement”.”Si nous abrogions la réforme des retraites, le coût serait de 3,4 milliards d’euros en 2025, et près de 16 milliards en 2032″, dit M. Larcher, se fondant sur les estimations de l’Assurance retraite. Le président du groupe PS au Sénat, Patrick Kanner, a lui estimé que le gel de la réforme pendant six mois coûterait “entre 2 et 3 milliards d’euros”, qui pourraient être puisés dans le fonds de réserve pour les retraites.”Je fais confiance au Premier ministre. Qu’il soit ouvert et qu’il dialogue avec la gauche, je n’ai aucun problème avec cela. Simplement, sur le régalien et sur le budget, il y a des choses auxquelles la droite ne renoncera pas”, prévient le sénateur des Yvelines.Interviewée sur France 2 samedi matin sur une éventuelle suspension de la réforme des retraites, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas (LR), a affirmé “qu’aujourd’hui tout (était) sur la table”. “Toutes les demandes ont été entendues”, mais “il faut trouver le chemin qui permette de ne pas dégrader les finances publiques et même de les améliorer”, a-t-elle dit.”Le premier ministre décidera ce week-end et annoncera cela dans la discussion générale”, a-t-elle précisé à propos d’un éventuel aménagement du report de l’âge légal de départ à 64 ans.Mais, s’exprimant “à titre personnel”, elle a affirmé qu’une pause lui paraissait “extrêmement difficile”. “Pour faire une pause, il faut un acte législatif, on va reperdre du temps”, a-t-elle observé.Auprès du Parisien, M. Larcher dit attendre de la déclaration de politique générale de M. Bayrou “une ligne, un cap et des engagements”, et, s’agissant du budget, “que l’on poursuive la réduction du déficit et de la dépense publique avec des actes concrets, notamment sur les agences de l’Etat et la simplification” – il cite notamment l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et ses “plus de 4 milliards de budget”.”Nous demandons qu’il n’y ait pas de fiscalité supplémentaire en dehors de ce qui avait déjà été débattu au Sénat, à savoir la surtaxe sur les grandes entreprises et la taxation des plus hauts revenus”, ajoute-t-il.Interrogé sur la proportionnelle, M. Larcher ne s’y dit “pas naturellement enclin”, mais propose d’ouvrir le débat sur son instauration “dans certains départements à condition que le lien entre député et territoire soit sauvegardé”, en permettant de nouveau aux parlementaires d’avoir en sus un mandat exécutif local, “maire par exemple”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

François Bayrou salue le “courage” d’Anne-Marie Comparini lors de ses obsèques à Lyon

Le Premier ministre François Bayrou a loué le “courage” d’Anne-Marie Comparini samedi à Lyon lors des obsèques de l’ancienne présidente de la région Rhône-Alpes et son alliée de longue date, décédée à 77 ans.Au sortir la cathédrale Saint-Jean dans le Vieux-Lyon, le Premier ministre a salué la mémoire d’une femme “formidablement courageuse et formidablement généreuse”.”Que je me trouve dans cette responsabilité au moment où elle effectue son dernier voyage, (…) ça a du sens” a-t-il ajouté devant la presse après cette cérémonie durant laquelle il a rendu hommage à sa fidèle alliée. Il n’a pas voulu répondre à d’autres questions. Le maire de Lyon Grégory Doucet ainsi que le ministre chargé des relations avec le Parlement, Patrick Mignola étaient aussi présents à la cérémonie religieuse. Née le 11 juillet 1947 à Orange (Vaucluse), Anne-Marie Comparini était encartée à l’UDF (centre-droit) et avait occupé les fonctions d’assistante parlementaire de l’ancien Premier ministre Raymond Barre, dont elle a également été l’adjointe à la politique de la Ville à la mairie de Lyon.En 1999, elle est devenue la première femme élue à la présidence du conseil régional Rhône-Alpes, dont elle sera à la tête jusqu’en 2004.Députée du Rhône depuis 2002, elle s’est présentée aux législatives de 2007 sous l’étiquette d’union UDF et Modem, mais a été battue dès le premier tour.Elle avait annoncé son retrait de la politique peu après les législatives de 2007, mais a néanmoins soutenu Emmanuel Macron, dont elle a présidé le comité de soutien lyonnais en 2022.

Début des obsèques de Jean-Marie Le Pen dans sa ville natale de la Trinité-sur-Mer

Les obsèques de Jean-Marie Le Pen, décédé mardi à l’âge de 96 ans, ont débuté samedi en début d’après-midi dans l’église de sa ville natale de la Trinité-sur-Mer (Morbihan), en présence de sa famille et de quelques proches.Marine Le Pen et l’une de ses deux soeurs, Marie-Caroline, suivies de plusieurs membres de leur famille, ont parcouru à pied les quelque centaines de mètres entre la maison familiale et la petite église Saint-Joseph, sous un ciel bleu, devant une petite foule de curieux et plusieurs dizaines de journalistes.Au total, environ 200 personnes devaient prendre place à l’intérieur de l’église pour cette cérémonie prévue pour une durée de 1h30, alors qu’un important dispositif de forces de l’ordre était déployé pour éviter tout incident.L’ex-leader de l’extrême droite française doit ensuite être inhumé dans le caveau où reposent ses parents, dans le cimetière situé à quelques centaines de mètres de l’église.Parmi les invités figure l’ancien député et ancien bras droit de Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch.”C’est émouvant pour moi de lui rendre un dernier hommage ici et de prier pour le salut de son âme”, a-t-il témoigné à l’AFP.”C’est quelqu’un qui a marqué mon existence indiscutablement”, explique-t-il. “Il n’était pas du tout conforme à l’image que certains veulent donner de lui aujourd’hui à partir de deux ou trois mots plus ou moins malheureux, très loin d’être représentatifs de toute son oeuvre, de son intelligence, de sa culture, de son tempérament chaleureux, impérieux certes, mais chaleureux. Il était un joyeux camarade!””Je suis venu en curieux, pour rendre hommage à un homme qui a servi la France et qui a aimé la France”, explique pour sa part Johann, 40 ans, qui vit non loin à Auray (Morbihan). “On est venus rendre hommage à un grand homme qui avait le courage de dire les choses”, abonde Ludovic, 43 ans. “C’était un visionnaire. Il aimait la France et son peuple et ils avaient des valeurs qui se perdent, comme l’amour de la nation.”De nombreuses forces de l’ordre ont été déployées dans le bourg d’environ 1.700 âmes et le port. Une centaine d’entre eux, dont un escadron de gendarmes mobiles, ont été mobilisés pour éviter tout débordement, selon une source proche du dossier.Une autre cérémonie, “religieuse et d’hommage”, aura lieu le 16 janvier à 11H00 en l’église Notre-Dame-du Val-de-Grâce à Paris, rattachée au diocèse aux Armées françaises. Cette messe, décidée par Marine Le Pen et ses sœurs Marie-Caroline et Yann, sera elle ouverte au public.Les deux événements devraient rester propices au recueillement, a estimé Louis Aliot, vice-président du RN, alors que mardi soir, plusieurs centaines d’opposants se sont rassemblés dans certaines villes de France, dont Paris, Lyon ou Rennes, pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d’artifice, le décès de “JMLP”.- Arrêté préfectoral -Vendredi, le préfet du Morbihan Pascal Bolot a pris un arrêté d’interdiction de manifester dans la commune, étant donné que “la personnalité politique du défunt” était “susceptible d’attirer, en marge de la cérémonie religieuse et de l’inhumation, une forte affluence composée à la fois de sympathisants mais aussi possiblement également d’opposants”.Tribun provocateur, obsédé par l’immigration et les juifs, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour plusieurs de ses déclarations sur la Seconde guerre mondiale, et pour des injures homophobes.Elu député en 1956 sous la IVe République, il avait sorti l’extrême droite française de sa marginalité au cours d’une carrière politique qui a marqué la Ve République.Cet ancien combattant d’Indochine était ensuite reparti, en Algérie, où il sera accusé de torture – ce qu’il a toujours contesté.Le 21 avril 2002, il choque la classe politique et une grande partie de l’opinion publique françaises en accédant au second tour de la présidentielle derrière le sortant Jacques Chirac.Jean-Marie Le Pen, après avoir été marié avec Pierrette Lalanne, la mère de ses filles Marie-Caroline, Yann (elle-même mère de l’eurodéputée Marion Maréchal) et Marine, avait épousé en secondes noces Jany Paschos.En 2019, le port breton et l’église Saint-Joseph avaient accueilli les obsèques d’un autre personnage qui avait marqué son époque, le chanteur Alain Barrière.

Derniers préparatifs avant l’inhumation de Jean-Marie Le Pen à La Trinité-sur-Mer

Les obsèques de Jean-Marie Le Pen, décédé mardi à l’âge de 96 ans, doivent être célébrées samedi à 14H30 dans l’intimité familiale dans sa ville natale de La Trinité-sur-Mer (Morbihan), où de nombreuses forces de l’ordre ont été déployées pour éviter tout incident.Malgré un ciel couvert et un temps froid, quelques badauds ont commencé à se rassembler dans le calme en fin de matinée aux abords de la petite église Saint-Joseph, devant laquelle des barrières de sécurité ont été installées, selon des journalistes de l’AFP sur place. “Je suis venu en curieux, pour rendre hommage à un homme qui a servi la France et qui a aimé la France”, explique Johann, 40 ans, qui vit non loin à Auray (Morbihan). De nombreuses forces de l’ordre étaient visibles dans le bourg et le port. Une centaine d’entre eux, dont un escadron de gendarmes mobiles, ont été mobilisés pour éviter tout débordement, selon une source proche du dossier.Quelque 200 personnes pourront assister aux obsèques qui doivent être célébrées par le père Dominique Le Quernec, recteur de la paroisse de Carnac, selon une source religieuse.L’ex-leader de l’extrême droite française doit être inhumé dans le caveau où reposent ses parents. Des barrières ont été érigées autour du cimetière, situé à quelques centaines de mètres de l’église.Plusieurs couronnes ou gerbes de fleurs, commandées notamment par des députés ou sénateurs du Rassemblement national, étaient visibles chez le fleuriste de la commune.”Le Menhir” avait exprimé par le passé son souhait d’être inhumé dans le caveau familial à La Trinité-sur-Mer, commune touristique du littoral de 1.700 habitants, où il a grandi.Une autre cérémonie, “religieuse et d’hommage”, aura elle lieu le 16 janvier à 11H00 en l’église Notre Dame du Val-de-Grâce à Paris, rattachée au diocèse aux Armées françaises. Cette messe, décidée par Marine Le Pen et ses sœurs Marie-Caroline et Yann, sera elle ouverte au public.Les deux événements devraient rester propices au recueillement, a estimé Louis Aliot, vice-président du RN, alors que mardi soir, plusieurs centaines d’opposants se sont rassemblés dans certaines villes de France, dont Paris, Lyon ou Rennes, pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d’artifice, le décès de “JMLP”.”Ils ne vont pas venir manifester à un enterrement. Et s’ils le font, je suppose que l’Etat veillera à les maintenir loin”, a prévenu le maire de Perpignan.- Arrêté préfectoral -Vendredi, le préfet du Morbihan Pascal Bolot a pris un arrêté d’interdiction de manifester dans la commune, étant donné que “la personnalité politique du défunt” était “susceptible d’attirer, en marge de la cérémonie religieuse et de l’inhumation, une forte affluence composée à la fois de sympathisants mais aussi possiblement également d’opposants”.La préfecture motive son arrêté par “les risques de perturbations et de contre-manifestations susceptibles de provoquer des affrontements entre des mouvements antagonistes aux idéologies diamétralement opposées et incitant régulièrement à la violence”.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait jugé “honteuses” les scènes de liesse mardi tandis que Mathilde Panot, patronne des députés LFI, avait dit ne pas être “choquée”.Tribun provocateur, obsédé par l’immigration et les juifs, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour plusieurs de ses déclarations sur la Seconde guerre mondiale, et pour des injures homophobes.Elu député en 1956 sous la IVe République, il avait sorti l’extrême droite française de sa marginalité au cours d’une carrière politique qui a marqué la Ve République.Cet ancien combattant d’Indochine était ensuite reparti, en Algérie, où il sera accusé de torture – ce qu’il a toujours contesté.Le 21 avril 2002, il choque la classe politique et une grande partie de l’opinion publique françaises en accédant au second tour de la présidentielle derrière le sortant Jacques Chirac.Jean-Marie Le Pen, après avoir été marié avec Pierrette Lalanne, la mère de ses filles Marie-Caroline, Yann (elle-même mère de l’eurodéputée Marion Maréchal) et Marine, avait épousé en secondes noces Jany Paschos.En 2019, le port breton et l’église Saint-Joseph avaient accueilli les obsèques d’un autre personnage qui avait marqué son époque, le chanteur Alain Barrière.

Diagnostiquée d’un cancer du sein il y a trois ans, Braun-Pivet appelle les femmes à se faire dépister

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a révélé avoir été diagnostiquée d’un cancer du sein il y a trois ans à l’occasion d’un examen de routine, et suivre aujourd’hui une hormonothérapie, appelant les  femmes à se faire dépister.”Aujourd’hui, je vais bien”, écrit sur X Mme Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale depuis juin 2022, relayant un extrait d’une interview publiée par le média Mesdames vendredi. “Je suis sous hormonothérapie et je suis suivie régulièrement par une équipe de soignants qui tout au long de ce processus a été formidable d’engagement et de dévouement”, précise-t-elle.”En 2022, dans la série des bonnes résolutions de nouvel an, je me suis dit : +allez, j’y vais maintenant+. J’ai pris rendez-vous pour une mammographie… et c’est à cette occasion que mon cancer a été détecté”, affirme-t-elle, parlant d’un “coup de tonnerre dans (sa) vie”.Alors que le cancer du sein est “la première cause de mortalité par cancer chez les femmes”, “près d’une femme sur deux ne fait pas le dépistage auquel elle a droit tous les deux ans”, souligne la députée Renaissance des Yvelines auprès de Mesdames. “Il faut que toutes les femmes fassent ce dépistage”, insiste-t-elle.

Jean-Marie Le Pen doit être inhumé à La Trinité-sur-Mer dans la stricte intimité familiale

Les obsèques de Jean-Marie Le Pen, décédé mardi à l’âge de 96 ans, auront lieu samedi à 14H30 dans sa ville natale de La Trinité-sur-Mer (Morbihan), dans la plus stricte intimité familiale, avec un dispositif de sécurité devant “prévenir les éventuels troubles à l’ordre public”.La cérémonie doit se tenir dans la petite église Saint-Joseph où quelque 200 personnes pourront assister aux obsèques qui doivent être célébrées par le père Dominique Le Quernec, recteur de la paroisse de Carnac, a indiqué à l’AFP une source religieuse.L’ex-leader de l’extrême droite française doit être inhumé dans le caveau où reposent ses parents. “Le Menhir” avait exprimé par le passé son souhait d’être inhumé dans le caveau familial à La Trinité-sur-Mer, commune touristique du littoral de 1.700 habitants, où il a grandi.Une autre cérémonie, “religieuse et d’hommage”, aura elle lieu le 16 janvier à 11H00 en l’église Notre Dame du Val-de-Grâce à Paris, rattachée au diocèse aux Armées françaises. Cette messe, décidée par Marine Le Pen et ses sœurs Marie-Caroline et Yann, sera elle ouverte au public.Les deux événements devraient rester propices au recueillement, a estimé Louis Aliot, vice-président du RN, alors que mardi soir, plusieurs centaines d’opposants se sont rassemblés dans certaines villes de France, dont Paris, Lyon ou Rennes, pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d’artifice, le décès de “JMLP”.”Ils ne vont pas venir manifester à un enterrement. Et s’ils le font, je suppose que l’Etat veillera à les maintenir loin”, a prévenu le maire de Perpignan.- Arrêté préfectoral -Vendredi, le préfet du Morbihan Pascal Bolot a pris un arrêté d’interdiction de manifester dans la commune, étant donné que “la personnalité politique du défunt” était “susceptible d’attirer, en marge de la cérémonie religieuse et de l’inhumation, une forte affluence composée à la fois de sympathisants mais aussi possiblement également d’opposants”.La préfecture motive également son arrêté par “les risques de perturbations et de contre-manifestations susceptibles de provoquer des affrontements entre des mouvements antagonistes aux idéologies diamétralement opposées et incitant régulièrement à la violence”.Le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau avait jugé “honteuses” les scènes de liesse mardi tandis que Mathilde Panot, patronne des députés LFI, avait dit ne pas être “choquée”.Selon la préfecture du Morbihan, “un dispositif de sécurité sera mis en place pour assurer que les obsèques se déroulent dignement et prévenir les éventuels troubles à l’ordre public”.Une centaine de forces de l’ordre, dont un escadron de gendarmes mobiles, seront présents pour éviter tout débordement, selon une source proche du dossier.Tribun provocateur, obsédé par l’immigration et les juifs, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour plusieurs de ses déclarations sur la Seconde guerre mondiale, et pour des injures homophobes.Elu député en 1956 sous la IVe République, il avait sorti l’extrême droite française de sa marginalité au cours d’une carrière politique qui a marqué la Ve République.Cet ancien combattant d’Indochine était ensuite reparti, en Algérie, où il sera accusé de torture – ce qu’il a toujours contesté.Le 21 avril 2002, il choque la classe politique et une grande partie de l’opinion publique françaises en accédant au second tour de la présidentielle derrière le sortant Jacques Chirac.Jean-Marie Le Pen, après avoir été marié avec Pierrette Lalanne, la mère de ses filles Marie-Caroline, Yann (elle-même mère de l’eurodéputée Marion Maréchal) et Marine, avait épousé en secondes noces Jany Paschos.En 2019, le port breton et l’église Saint-Joseph avaient accueilli les obsèques d’un autre personnage qui avait marqué son époque, le chanteur Alain Barrière.

Retraites, budget… négociations intenses, Lombard pense qu’on peut “avancer”

A l’approche de la déclaration de politique de générale de François Bayrou mardi, les tractations se sont intensifiées sur les retraites et le budget, le ministre de l’Économie Éric Lombard jugeant possible “d’avancer”, alors que les socialistes demandant une suspension de l’application de la mesure des 64 ans, le temps de sa renégociation.En fin de journée, Éric Lombard a estimé devant la presse, à l’issue d’une semaine-marathon entre Bercy et les partis politiques représentés au Parlement, que l’esprit qui a animé le dialogue “permettra d’avancer”. Dans le même temps, un écologiste a dit à l’AFP sentir les négociations “s’enliser”.Depuis plusieurs jours, déclenchant la fureur de Jean-Luc Mélenchon qui a dénoncé “leur servilité”, socialistes, Écologistes et communistes discutent avec le gouvernement, principalement Bercy. Avec l’objectif de trouver “un chemin” qui leur permettrait de ne pas voter la motion de censure que les Insoumis ont l’intention de déposer après la déclaration de politique générale.Le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner a évoqué sur franceinfo, à défaut d’une abrogation de la réforme des retraites entrée en vigueur en septembre 2023, une suspension de l’application du report progressif de l’âge de départ de 62 à 64 ans, pendant 6 mois, le temps d’une renégociation avec les partenaires sociaux.”Cette négociation de six mois pourrait commencer très vite et, pendant ce temps là, nous demandons une suspension ou l’équivalent d’une suspension”, a dit M. Kanner.Il a ensuite précisé à l’AFP que cette durée de six mois résultait d’une réflexion personnelle, qui n’engageait pas le Parti socialiste. “Si nous sommes entendus (…), il n’y aura pas de censure portée par les socialistes”, a assuré le sénateur. Les discussions porteraient notamment sur les “64 ans”, “j’ai senti quelques bougés au niveau du gouvernement”.Au final, “l’arbitrage va revenir à François Bayrou”, mais une des pistes envisagées est bien de faire “une pause” sur la réforme pour réenclencher des négociations, a confirmé à l’AFP un cadre de la majorité.Ces discussions poussées avec le gouvernement mettent en fureur La France insoumise, qui accuse désormais le PS de vouloir abandonner la retraite par répartition pour un système de retraite par points, cher à Emmanuel Macron, ce qu’a démenti le secrétaire général Pierre Jouvet, dénonçant une “fake news”.- discussion “jusqu’à lundi soir” -Une “synthèse” des échanges entre le gouvernement et les formations politiques sera transmise samedi au Premier ministre, a fait savoir Éric Lombard, saluant “l’esprit de responsabilité et de transparence qui a animé toute cette semaine”. La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, qui l’accompagnait, s’est dite “très rassurée”: “il y a dans notre pays des responsables politiques qui (…) partagent le sentiment (…) qu’il nous faut un budget rapidement”.Les locataires de Bercy seront reçus samedi soir par François Bayrou, avec la ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin, selon une source au sein de l’exécutif.Le débat porte avant tout sur le coût d’une remise en cause de la réforme alors que le gouvernement souhaite un effort budgétaire d’environ 50 milliards d’euros cette année.Selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse, abroger le recul de l’âge de la retraite coûterait 3,4 milliards d’euros en 2025 et près de 16 milliards en 2032. Le PS propose de mettre à contribution le Fonds de réserve des retraites créé à la fin des années 1990, à hauteur de 2 à 3 milliards d’euros cette année. Le gouvernement ne doit pas non plus s’aliéner le soutien des macronistes qui ont défendu la réforme en dépit des manifestations massives des opposants. À côté des retraites, les socialistes ont mis d’autres questions sur la table, comme les suppressions de postes dans l’Éducation nationale ou la justice fiscale. Selon le journal L’Opinion, Amélie de Montchalin a évoqué devant eux la piste d’une taxation du patrimoine des plus riches.  A la presse vendredi soir, la ministre a simplement fait part de la “conviction” du gouvernement qu’il ne fallait pas “réduire le déficit en augmentant les impôts pour les classes moyennes”.Outre l’abandon de la réforme des retraites, les Écologistes réclament, eux, de “remettre 7 milliards a minima sur l’environnement”, a expliqué Marine Tondelier à l’AFP.  far-caz-od-sde/jp/

La méthode Bayrou: des poids lourds en première ligne, un Premier ministre en surplomb

Par pragmatisme ou pour limiter les risques, François Bayrou assume de rester en retrait des négociations sur le budget, laissant ses poids lourds à la manœuvre pour tenter d’obtenir une non-censure de la gauche sans froisser ses partenaires de la droite et du centre.C’est le Premier ministre qui arbitrera néanmoins les choix budgétaires susceptibles d’éviter une censure des socialistes, qui devraient figurer dans sa déclaration de politique générale mardi.A défaut d’avoir pu faire entrer dans le gouvernement des ministres socialistes, François Bayrou a nommé des “poids lourds” qui ont une “histoire” avec la gauche, explique une source gouvernementale, dont Eric Lombard (Economie), un ancien banquier à la fibre rocardienne, qui a piloté l’essentiel des discussions.François Bayrou entend les laisser s’exprimer dans les médias et ne relira pas leurs interviews comme c’est d’usage, parce que c’est “infantilisant”, explique-t-on à Matignon.Au risque de réveiller des compétitions mortifères en vue de la présidentielle, comme celle entrevue dans les expressions multiples des ministres Bruno Retailleau (Intérieur, LR) et Gérald Darmanin (Justice, Renaissance), bien que ces derniers s’en défendent.- “Un pas vers l’autre” -Pour le budget, c’est Eric Lombard et sa collègue du Budget Amélie de Montchalin, et non le Premier ministre, qui ont reçu tour à tour les groupes parlementaires, et à deux reprises les représentants socialistes, sans les voix desquelles les députés LFI et du Rassemblement national ne peuvent pas faire tomber le gouvernement.Catherine Vautrin, en charge du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, a elle aussi entendu les forces politiques.Le ministre de l’Economie remettra, avec ses collègues, samedi soir à François Bayrou la “synthèse” de ce dialogue qui d’après lui “permettra d’avancer” sur le budget 2025. Eric Lombard “sait faire dans les négos”, souligne un de ses amis, ancien ministre macroniste, même si “ce n’est pas la même chose de négocier un accord politique et un closing bancaire”.Concernant la méthode Bayrou, un ancien député MoDem défend le “pragmatisme” du Béarnais car sur “quelques points”, les Français “ne sont ni de droite ni de gauche”. Une ancienne ministre macroniste salue, elle, la démarche de “laisser les ministres y aller”, sans “esbroufe”, en “respectant” le Parlement.François Bayrou a échangé de son côté avec les partenaires sociaux, qui se sont entretenus également avec M. Lombard. Une méthode qui diffère d’Emmanuel Macron, accusé de contourner les corps intermédiaires et d’oublier la gauche.”Jamais je n’abandonne l’idée que des gens, même très différents, acceptent de faire un pas l’un vers l’autre. C’est la condition même du redressement et de la reconstruction”, a-t-il affirmé vendredi soir lors de la présentation de ses voeux à Pau, ville dont il est resté maire.- “Responsabilité” -Le Premier ministre a préparé le terrain de ces concertations. “Il a compris ce que Barnier n’avait pas réussi. Il a pris contact avec tout le monde, très en amont”, alors qu’il avait été reproché à Michel Barnier de ne pas avoir reçu assez tôt les socialistes et le RN, fait valoir une source parlementaire.”C’est pas idiot de discuter en amont avec ceux qui ont les moyens de vous censurer plutôt que de les voir en dernier et de les braquer”, ajoute cette source.Le chef du gouvernement s’appuie par ailleurs au Parlement sur deux piliers de sa famille politique, le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola et le président du groupe MoDem, qui a déjà occupé ce ministère, Marc Fesneau.Rester en surplomb lui permet en outre de ne pas écorner son image, alors que seuls 20% des Français lui font confiance, un niveau très éloigné de ceux enregistrés par ses prédécesseurs à leurs débuts à Matignon, selon un sondage Elabe.Eric Lombard a salué vendredi soir “l’esprit de responsabilité” des socialistes.”Sur le terrain, les gens disent avoir besoin de stabilité et d’un budget. La gauche ne peut pas ne pas entendre ce son de cloche”, soutient un ministre macroniste.Si les discussions aboutissent à un accord avec le PS, il restera à convaincre les macronistes et la droite.Mais même si le groupe macroniste est opposé à une éventuelle suspension de la réforme des retraites, le “risque est faible” qu’il vote la censure, selon la source parlementaire.Gabriel Attal pour les députés macronistes et Laurent Wauquiez au nom des Républicains “ne vont pas s’opposer au fait qu’il y ait un budget, ils ne vont pas s’opposer à la loi agricole, ils ne vont pas s’opposer à Mayotte”, fait valoir cette source.Un ancien ministre du camp présidentiel estime qu'”il y aura moins d’impatience” chez les macronistes à voir tomber Bayrou.