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Marine Le Pen ne se “pardonnera jamais” l’exclusion de son père du FN (entretien au JDD)

Marine Le Pen a expliqué qu’elle ne se “pardonnera(it) jamais” la décision d’exclure son père, Jean-Marie Le Pen, du Front national en 2015, dans un entretien paru dimanche soir sur le site internet du JDD.”Je ne me pardonnerai jamais cette décision, parce que je sais que cela lui a causé une immense douleur”, a expliqué celle qui lui avait succédé à la tête du parti d’extrême droite en 2011.Quatre ans après, le finaliste de la présidentielle de 2002 avait estimé que “l’Occupation allemande n’avait pas été particulièrement inhumaine”, et promis au chanteur Patrick Bruel une “fournée”: Marine Le Pen, présidente du RN, avait alors décidé de l’exclure du parti, en lui retirant son titre de “président d’honneur”.”Prendre cette décision a été l’une des plus difficiles de ma vie. Et jusqu’à la fin de mon existence, je me poserai toujours la question: +est-ce que j’aurais pu faire autrement?+”, fait valoir la triple candidate malheureuse à l’Elysée.A propos des condamnations de Jean-Marie Le Pen, qui avait notamment renvoyé la Shoah à “un détail” de l’Histoire, la patronne des députés RN à l’Assemblée estime que “c’est un peu injuste de le juger uniquement à l’aune de ces polémiques”. “Sur 80 ans (de vie politique), sauf si vous êtes une sorte d’ectoplasme sarkozyste ou socialiste, il est inévitable d’avoir des sujets qui suscitent des polémiques”, relève-t-elle, en considérant toutefois qu’il est “malheureux” que Jean-Marie Le Pen “se soit enferré dans ces provocations”. “Le problème, c’est qu’il recommençait”, déplore-t-elle encore.La mort de Jean-Marie Le Pen a été annoncée mardi à l’AFP par un communiqué signé “Famille Le Pen”. Mais Marine Le Pen, qui se trouvait dans un avion qui la ramenait de Mayotte en métropole, ne l’a appris qu’après, à la faveur d’une escale à Nairobi.”Sur le moment, je n’y ai pas cru. Puis, par acquis de conscience, sachant qu’il avait une santé très fragile, j’ai appelé ma sœur pour savoir ce qu’il en était. Et c’est elle qui me l’a appris”, raconte la députée du Pas-de-Calais.Marine Le Pen indique encore qu’elle “ne pensait pas” que la classe politique était “capable” de rendre hommage à son père, se disant “agréablement surprise”. Mais, à propos du communiqué d’Emmanuel Macron, selon qui “l’Histoire jugera” Jean-Marie Le Pen, celle qui s’est inclinée à deux reprises au second tour de la présidentielle prédit que le “jugement de l’Histoire” sera bien plus sévère pour le chef de l’Etat et “retiendra qu’il n’a rien vu et, surtout, rien fait”.

Bayrou en quête de la bienveillance de la gauche, les retraites au coeur des discussions

L’étau se resserre sur le Premier ministre. François Bayrou  prononcera mardi à l’Assemblée sa déclaration de politique générale, où il pourrait faire une nouvelle concession sur la réforme des retraites, afin de se concilier les faveurs de la gauche, mais avec le risque de s’aliéner le soutien d’une partie du “socle commun”.Après une semaine d’intenses discussions à Bercy avec les responsables politiques de l’opposition, les ministres Eric Lombard (Economie), Amélie de Montchalin (Comptes public) et Catherine Vautrin (Santé et Travail), ont été reçus samedi soir à Matignon pour présenter la synthèse de leurs travaux.”Le Premier ministre et les ministres finalisent les échanges avec les groupes politiques”, a fait savoir l’entourage de M. Bayrou dimanche matin.François Bayrou doit notamment recevoir lundi à 17H30 les présidents des deux chambres du Parlement, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet.A gauche comme au sein de la majorité, certains s’attendent à un geste en direction des socialistes, des écologistes et des communistes, afin de les convaincre de ne pas voter la motion de censure déposée par la France insoumise, qui sera examinée jeudi ou vendredi.Si la motion a peu de chances d’être adoptée, le RN ayant pour l’instant décider de “laisser sa chance au produit” Bayrou, le vote sonnera l’heure de vérité quant à la capacité ou non de M. Bayrou d’élargir le périmètre de ses soutiens.Interviewé dimanche sur BFMTV, le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a affirmé attendre du leader centriste qu’il s’engage à la “suspension” de la réforme des retraites mardi, disant croire “qu’il y a un chemin possible”.Le PS souhaite que l’âge légal de départ, censé atteindre progressivement 64 ans, soit “figé” à son niveau actuel de 62 ans et demi, et ce sans poser une limite de temps a priori, avait expliqué le député Arthur Delaporte samedi.Alors que ce gel coûterait “entre deux et trois milliards d’euros” selon le patron des sénateurs PS Patrick Kanner, une piste consisterait à puiser dans le Fonds de réserve pour les retraites.- Quand Larcher “tousse” -Mais le président du Sénat Gérard Larcher, pilier du “socle commun” sur lequel s’appuie François Bayrou, est monté au créneau samedi pour s’opposer fermement à toute initiative de ce type.”Le message est clair: ni suspension ni abrogation !”, a déclaré le responsable LR, tout en prévenant: “participation (au gouvernement) ne veut pas dire renoncement”.Le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, a estimé que “suspendre (la réforme) sans scénario alternatif” reviendrait à “sauter dans le vide sans parachute. Ce sera sans la Droite républicaine !”.Poids lourd de Renaissance, Mme Braun-Pivet s’est montrée plus encline à faire un geste, affirmant ne pas être “opposée par principe” au fait d'”arrêter” la réforme si cela permet de “rediscuter avec un cycle très court de discussions”. Le député EPR Antoine Armand, ancien ministre de l’Economie, a lui souligné sur BFMTV la nécessité d’être “ouvert au dialogue”, dans le “respect des équilibres financiers”.Plus fermé, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a affirmé que “(sa) position politique (était) de ne pas toucher à cette réforme difficile”.M. Faure a de son côté invité a relativiser l’influence de la droite, qui ne dispose que de 47 députés. “Cela suppose qu’à un moment on arrête de tous s’enrhumer quand Gérard Larcher tousse”, a-t-il ironisé.Mais pour la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, “chaque heure qui passe, (le compromis) devient plus compliqué”. D’ores et déjà, Benjamin Lucas, porte-parole du groupe écologiste et sociale à l’Assemblée, a annoncé qu’à titre personnel il voterait la censure. D’ici mardi, les échanges vont se poursuivre, avec jamais loin de M. Bayrou l’ombre du président de la République, dont le bilan est étroitement lié à la réforme des retraites. Emmanuel Macron a reçu son Premier ministre à l’Elysée vendredi matin, en compagnie de M. Lombard et de Mmes Montchalin et Vautrin.Au-delà de cette réforme emblématique, les sujets fiscaux et les dépenses publiques vont continuer de nourrir les négociations entre le gouvernement et le Parlement. Le Sénat doit ainsi reprendre ses débats sur la partie “dépenses” de l’Etat dès mercredi, un vote étant prévu le jeudi 23, avant l’éventuelle convocation d’une commission mixte paritaire pour accorder les points de vue du Sénat et de l’Assemblée.Le président de la commission des Finances, Eric Coquerel (LFI), a de nouveau critiqué dimanche sur LCI la décision du gouvernement de repartir du projet de loi de finances de Michel Barnier. Le budget de Bayrou sera “pire”, selon lui, le gouvernement ne pouvant ajouter de mesures fiscales à la partie “recettes” adoptée au Sénat en décembre, en raison de la règle de “l’entonnoir”.

Les “cent plus gros narcotrafiquants” détenus vont être isolés dans “une prison de haute sécurité” à l’été, annonce Darmanin

Les “cent plus gros narcotrafiquants” qui poursuivent leur activité criminelle depuis leur cellule seront isolés dans “une prison de haute sécurité” à l’été, a annoncé dimanche sur LCI le ministre de la Justice Gérald Darmanin.”Nous allons prendre une prison française, on va la vider des personnes qui y sont et on y mettra, puisqu’on l’aura totalement isolée, totalement sécurisée, avec des agents pénitentiaires particulièrement formés, anonymisés”, les “cent plus gros narcotrafiquants”, a développé le garde des Sceaux, sans préciser quel serait cet établissement pénitentiaire.”On va montrer que quand on est en prison et qu’on est un narcotrafiquant on ne peut pas téléphoner et on ne peut pas avoir une vie agréable”, a-t-il ajouté.Le ministre, qui a fait de la lutte contre le narcotrafic une de ses priorités depuis son arrivée le 23 décembre place Vendôme, entend “taper très fort” contre cette “menace de sécurité intérieure”.”Il faut faire contre la drogue ce qu’on a fait contre le terrorisme et qui a fonctionné même s’il y a encore des attentats”, a-t-il ajouté, rappelant que “la France (avait) su se doter d’armes extrêmement fortes judiciaires, administratives contre le terrorisme”. “Il faut tout changer dans la lutte contre le trafic de stupéfiants”, a estimé le garde des Sceaux qui fut ministre de l’Intérieur de juillet 2020 à septembre 2024.”Aujourd’hui, on isole certains trafiquants parmi d’autres détenus et on voit bien que ça ne marche pas, ce système de mixité qui consiste à mettre des terroristes, des criminels, des gens qui ont écrasé avec leurs voitures, des gens qui ont tapé leurs femmes et on les met tous dans la même prison”, a-t-il ajouté.Or, ces détenus “ne sont pas tous de la même dangerosité et on n’adapte pas la sécurité de la même manière” selon les profils. “Il n’y a pas que le brouillage (des téléphones portables) il y a les menaces ou la corruption d’agents pénitentiaires, les drones, les livraisons, les hélicoptères”, a-t-il ajouté, insistant sur la “puissance financière énorme” des narcotrafiquants.”Ce qui est insupportable”, a estimé M. Darmanin, c’est que les prisons “ne soient plus des entraves pour la plupart d’entre eux pour continuer leur trafic, ou assassiner, ou menacer des magistrats, des agents pénitentiaires, des journalistes ou des avocats”.Pour mettre en place cette “prison de haute sécurité” à l’été, “je n’ai pas besoin de loi pour ça, j’ai besoin de la volonté et on va en avoir, un petit peu d’argent et j’en aurai”, a-t-il assuré.

Retraites: Braun-Pivet “pas opposée par principe” à “arrêter” brièvement la réforme pour “rediscuter”

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a affirmé dimanche “ne pas être opposée par principe” au fait d'”arrêter” brièvement la réforme des retraites pour en “rediscuter”, alors que le PS demande une “suspension” de la réforme de 2023 pour prix d’une non-censure du gouvernement.”Moi ce qui me convient c’est qu’on rediscute. Après, s’il faut arrêter pour rediscuter avec un cycle très court de discussions, moi je n’y suis pas opposée par principe, mais ce que je veux dans ces cas-là, c’est que vraiment on soit d’accord pour mettre vraiment les choses sur la table pendant ces six mois de discussion et qu’on s’engage tous à discuter réellement”, a-t-elle dit, invitée de Questions politiques sur France Inter.La réforme “n’est pas parfaite”, et même “injuste”, et “il y a beaucoup de sujets à discuter encore”, que ce soit sur la pénibilité, les carrières longues ou les retraites des femmes, a-t-elle souligné, sans se dire explicitement pour une “suspension” de la réforme des retraites.Le Premier ministre François Bayrou prononcera mardi sa déclaration de politique générale, et pourrait faire un geste en direction de la gauche sur cette réforme, afin de tenter d’arracher un accord de non-censure.Mais le centriste doit faire face à de fortes résistances dans le “socle commun” qui le soutient, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) ayant porté dans Le Parisien un “message clair”, “ni suspension ni abrogation”.Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet seront reçus par François Bayrou lundi à 17H30, selon l’entourage de la présidente.Interrogée sur les discussions au Parlement concernant le budget de l’Etat, Mme Braun-Pivet a dit espérer qu’une commission mixte paritaire, réunissant sept sénateurs et sept députés, puisse être rapidement réunie afin de doter au plus vite la France d’un budget.”Si députés et sénateurs se mettent d’accord, il pourrait y avoir une adoption de ce budget dès la fin janvier ou début février. C’est ce qu’on doit tous souhaiter (…) chaque jour qui passe est un jour de trop”, a-t-elle dit.Le Sénat reprend mercredi l’examen du budget de l’Etat, jusqu’à la fin de la semaine. Les sénateurs repartent de la copie du gouvernement Barnier, et reprennent les discussions au point où ils les avaient laissées en décembre, au début de l’examen de la partie “dépenses”. Les députés avaient auparavant rejeté l’ensemble du texte, sans même avoir examiné cette partie dépenses en séance.

Réforme des retraites: Faure attend de Bayrou qu’il prononce le mot “suspension” mardi

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a affirmé dimanche attendre du Premier ministre François Bayrou qu’il prononce mardi lors de sa déclaration de politique générale (DPG) le mot “suspension” de la réforme des retraites, tout en assurant que “le compte n’y est pas encore”. “Un mot très simple: suspension”, a affirmé le patron du PS sur BFMTV, interrogé sur le mot qu’il attend du Premier ministre, dont le gouvernement négocie avec la gauche, à l’exception de LFI, des mesures dans le budget pour éviter qu’elle ne vote la censure comme avec Michel Barnier il y a un mois. “Au moment où nous nous parlons ce matin, le compte n’y est pas encore”, a toutefois reconnu Olivier Faure, rappelant que les discussions sont toujours en cours avec l’exécutif et qu’il ne connaît pas encore les arbitrages du Premier ministre. “En l’état, effectivement, nous censurerions, mais mon souhait personnel et celui des socialistes, ce n’est pas de chercher à censurer pour censurer”, a-t-il affirmé, soulignant que les efforts du gouvernement “ne sont pas encore suffisants”.Olivier Faure, qui a affirmé qu’un “échange avec François Bayrou” était prévu sans donner plus de précisions, a toutefois ajouté que le but du PS n’était pas de “tendre un piège au gouvernement”, mais au contraire “de trouver les bonnes raisons pour que les Français se disent oui, il y a eu une discussion, oui, ils ont réussi à trouver des compromis”.”Nous voulons faire en sorte que nous ayons à la fois garanti notre système de retraites par répartition et que nous l’ayons fait en ne faisant pas reposer la charge du financement sur les plus précaires”, a-t-il expliqué. Interrogé sur les déclarations du président LR du Sénat Gérard Larcher, qui ne veut “ni suspension ni abrogation” de la réforme des retraites, Olivier Faure a minimisé l’influence de la droite qui ne dispose que de 47 députés. “Cela suppose qu’à un moment on arrête de tous s’enrhumer quand Gérard Larcher tousse”, a-t-il affirmé.Pour sa part, l’ex-président François Hollande a appelé sur France 3 à ouvrir une négociation “le plus tôt possible” avec les partenaires sociaux et à une suspension dans le même temps des “effets les plus négatifs” de la réforme des retraites, parmi eux le recul de l’âge de départ de 62 à 64 ans.   

Jean-Marie Le Pen inhumé dans l’intimité dans sa ville natale de la Trinité-sur-Mer

Jean-Marie Le Pen, décédé mardi à l’âge de 96 ans, a été inhumé samedi après-midi dans le cimetière de sa ville natale de la Trinité-sur-Mer (Morbihan), à l’issue d’une messe célébrée dans la plus stricte intimité familiale.Environ 200 personnes, dont Marine Le Pen, sa soeur Marie-Caroline ou encore la petite-fille du défunt Marion Maréchal, ont assisté à l’hommage funèbre dans l’église Saint-Joseph. Le président du Rassemblement national Jordan Bardella était également présent mais il est resté loin des caméras, selon plusieurs sources.A l’issue d’une cérémonie qui a duré environ deux heures, une Marine Le Pen éplorée, entourée de membres de sa famille et de proches de l’ancien leader d’extrême droite, a suivi le corbillard jusqu’au cimetière, distant de quelques centaines de mètres. Le cimetière, comme tout le centre-bourg, avait été placé sous haute surveillance par les forces de l’ordre pour éviter tout débordement ou manifestation, mais la journée s’est déroulée sans le moindre incident.-“Jean-Marie, on t’aime”-Plusieurs centaines de personnes ont pris part à la procession qui s’est terminée sous les applaudissements à l’arrivée au cimetière, selon des journalistes de l’AFP sur place. “Jean-Marie, on t’aime!”, a lancé un sympathisant.Conformément à son souhait, le cercueil de celui qui aimait se faire appeler “le menhir” a ensuite été déposé dans le caveau où reposent ses parents, non loin de la maison familiale des Le Pen au centre du bourg. Marine Le Pen a serré quelques mains en repartant, au son des binious et cornemuse d’un ensemble traditionnel.Parmi les invités figurait l’ancien député et ancien bras droit de Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch.”C’est émouvant pour moi de lui rendre un dernier hommage ici et de prier pour le salut de son âme”, a-t-il déclaré à l’AFP.”C’est quelqu’un qui a marqué mon existence indiscutablement”, explique-t-il. “Il n’était pas du tout conforme à l’image que certains veulent donner de lui aujourd’hui à partir de deux ou trois mots plus ou moins malheureux, très loin d’être représentatifs de toute son oeuvre, de son intelligence, de sa culture, de son tempérament chaleureux, impérieux certes, mais chaleureux. Il était un joyeux camarade!””Je suis venu en curieux, pour rendre hommage à un homme qui a servi la France et qui a aimé la France”, explique pour sa part Johann, 40 ans, qui vit non loin à Auray (Morbihan). -Sécurité renforcée-De nombreuses forces de l’ordre ont été déployées dans le bourg d’environ 1.700 âmes et le port. Une centaine d’entre eux, dont un escadron de gendarmes mobiles, ont été mobilisés, selon une source proche du dossier. Plusieurs membres du service d’ordre du Rassemblement national, le DPS, étaient également présents.Mardi soir, plusieurs centaines d’opposants s’étaient rassemblés dans certaines villes de France, dont Paris, Lyon ou Rennes, pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d’artifice, le décès de “JMLP”, ce qui avait justifié l’imposant dispositif policier samedi.Une autre cérémonie, “religieuse et d’hommage”, aura lieu le 16 janvier à 11H00 en l’église Notre-Dame-du Val-de-Grâce à Paris, rattachée au diocèse aux Armées françaises. Cette messe, décidée par Marine Le Pen et ses sœurs Marie-Caroline et Yann, sera elle ouverte au public.Tribun provocateur, obsédé par l’immigration et les juifs, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour plusieurs de ses déclarations sur la Seconde guerre mondiale, et pour des injures homophobes.Elu député en 1956 sous la IVe République, il avait sorti l’extrême droite française de sa marginalité au cours d’une carrière politique qui a marqué la Ve République.Le 21 avril 2002, il choque la classe politique et une grande partie de l’opinion publique françaises en accédant au second tour de la présidentielle derrière le sortant Jacques Chirac.Jean-Marie Le Pen, après avoir été marié avec Pierrette Lalanne, la mère de ses filles Marie-Caroline, Yann (elle-même mère de l’eurodéputée Marion Maréchal) et Marine, avait épousé en secondes noces Jany Paschos.En 2019, le port breton et l’église Saint-Joseph avaient accueilli les obsèques d’une autre célébrité de la Trinité-sur-Mer, le chanteur Alain Barrière. Ce dernier est enterré dans le cimetière qui accueille désormais la dépouille de Jean-Marie Le Pen.

Larcher (LR) ne veut “ni suspension ni abrogation” de la réforme des retraites

Le président du Sénat, Gérard Larcher, ne veut “ni suspension ni abrogation” de la réforme des retraites, affirme-t-il dans une interview au Parisien samedi, alors que le Premier ministre François Bayrou prononcera mardi sa déclaration de politique générale, et pourrait faire un geste en direction de la gauche sur cette réforme.”Le message est clair: ni suspension ni abrogation ! Mardi, le Premier ministre fera le choix. Au Sénat, je ne conduirai pas une procédure de suspension ou d’abrogation”, dit le responsable LR, qui prévient: “participation (au gouvernement) ne veut pas dire renoncement”.”Si nous abrogions la réforme des retraites, le coût serait de 3,4 milliards d’euros en 2025, et près de 16 milliards en 2032″, dit M. Larcher, se fondant sur les estimations de l’Assurance retraite. Le président du groupe PS au Sénat, Patrick Kanner, a lui estimé que le gel de la réforme pendant six mois coûterait “entre 2 et 3 milliards d’euros”, qui pourraient être puisés dans le fonds de réserve pour les retraites.”Je fais confiance au Premier ministre. Qu’il soit ouvert et qu’il dialogue avec la gauche, je n’ai aucun problème avec cela. Simplement, sur le régalien et sur le budget, il y a des choses auxquelles la droite ne renoncera pas”, prévient le sénateur des Yvelines.Interviewée sur France 2 samedi matin sur une éventuelle suspension de la réforme des retraites, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas (LR), a affirmé “qu’aujourd’hui tout (était) sur la table”. “Toutes les demandes ont été entendues”, mais “il faut trouver le chemin qui permette de ne pas dégrader les finances publiques et même de les améliorer”, a-t-elle dit.”Le premier ministre décidera ce week-end et annoncera cela dans la discussion générale”, a-t-elle précisé à propos d’un éventuel aménagement du report de l’âge légal de départ à 64 ans.Mais, s’exprimant “à titre personnel”, elle a affirmé qu’une pause lui paraissait “extrêmement difficile”. “Pour faire une pause, il faut un acte législatif, on va reperdre du temps”, a-t-elle observé.Auprès du Parisien, M. Larcher dit attendre de la déclaration de politique générale de M. Bayrou “une ligne, un cap et des engagements”, et, s’agissant du budget, “que l’on poursuive la réduction du déficit et de la dépense publique avec des actes concrets, notamment sur les agences de l’Etat et la simplification” – il cite notamment l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et ses “plus de 4 milliards de budget”.”Nous demandons qu’il n’y ait pas de fiscalité supplémentaire en dehors de ce qui avait déjà été débattu au Sénat, à savoir la surtaxe sur les grandes entreprises et la taxation des plus hauts revenus”, ajoute-t-il.Interrogé sur la proportionnelle, M. Larcher ne s’y dit “pas naturellement enclin”, mais propose d’ouvrir le débat sur son instauration “dans certains départements à condition que le lien entre député et territoire soit sauvegardé”, en permettant de nouveau aux parlementaires d’avoir en sus un mandat exécutif local, “maire par exemple”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

François Bayrou salue le “courage” d’Anne-Marie Comparini lors de ses obsèques à Lyon

Le Premier ministre François Bayrou a loué le “courage” d’Anne-Marie Comparini samedi à Lyon lors des obsèques de l’ancienne présidente de la région Rhône-Alpes et son alliée de longue date, décédée à 77 ans.Au sortir la cathédrale Saint-Jean dans le Vieux-Lyon, le Premier ministre a salué la mémoire d’une femme “formidablement courageuse et formidablement généreuse”.”Que je me trouve dans cette responsabilité au moment où elle effectue son dernier voyage, (…) ça a du sens” a-t-il ajouté devant la presse après cette cérémonie durant laquelle il a rendu hommage à sa fidèle alliée. Il n’a pas voulu répondre à d’autres questions. Le maire de Lyon Grégory Doucet ainsi que le ministre chargé des relations avec le Parlement, Patrick Mignola étaient aussi présents à la cérémonie religieuse. Née le 11 juillet 1947 à Orange (Vaucluse), Anne-Marie Comparini était encartée à l’UDF (centre-droit) et avait occupé les fonctions d’assistante parlementaire de l’ancien Premier ministre Raymond Barre, dont elle a également été l’adjointe à la politique de la Ville à la mairie de Lyon.En 1999, elle est devenue la première femme élue à la présidence du conseil régional Rhône-Alpes, dont elle sera à la tête jusqu’en 2004.Députée du Rhône depuis 2002, elle s’est présentée aux législatives de 2007 sous l’étiquette d’union UDF et Modem, mais a été battue dès le premier tour.Elle avait annoncé son retrait de la politique peu après les législatives de 2007, mais a néanmoins soutenu Emmanuel Macron, dont elle a présidé le comité de soutien lyonnais en 2022.

Début des obsèques de Jean-Marie Le Pen dans sa ville natale de la Trinité-sur-Mer

Les obsèques de Jean-Marie Le Pen, décédé mardi à l’âge de 96 ans, ont débuté samedi en début d’après-midi dans l’église de sa ville natale de la Trinité-sur-Mer (Morbihan), en présence de sa famille et de quelques proches.Marine Le Pen et l’une de ses deux soeurs, Marie-Caroline, suivies de plusieurs membres de leur famille, ont parcouru à pied les quelque centaines de mètres entre la maison familiale et la petite église Saint-Joseph, sous un ciel bleu, devant une petite foule de curieux et plusieurs dizaines de journalistes.Au total, environ 200 personnes devaient prendre place à l’intérieur de l’église pour cette cérémonie prévue pour une durée de 1h30, alors qu’un important dispositif de forces de l’ordre était déployé pour éviter tout incident.L’ex-leader de l’extrême droite française doit ensuite être inhumé dans le caveau où reposent ses parents, dans le cimetière situé à quelques centaines de mètres de l’église.Parmi les invités figure l’ancien député et ancien bras droit de Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch.”C’est émouvant pour moi de lui rendre un dernier hommage ici et de prier pour le salut de son âme”, a-t-il témoigné à l’AFP.”C’est quelqu’un qui a marqué mon existence indiscutablement”, explique-t-il. “Il n’était pas du tout conforme à l’image que certains veulent donner de lui aujourd’hui à partir de deux ou trois mots plus ou moins malheureux, très loin d’être représentatifs de toute son oeuvre, de son intelligence, de sa culture, de son tempérament chaleureux, impérieux certes, mais chaleureux. Il était un joyeux camarade!””Je suis venu en curieux, pour rendre hommage à un homme qui a servi la France et qui a aimé la France”, explique pour sa part Johann, 40 ans, qui vit non loin à Auray (Morbihan). “On est venus rendre hommage à un grand homme qui avait le courage de dire les choses”, abonde Ludovic, 43 ans. “C’était un visionnaire. Il aimait la France et son peuple et ils avaient des valeurs qui se perdent, comme l’amour de la nation.”De nombreuses forces de l’ordre ont été déployées dans le bourg d’environ 1.700 âmes et le port. Une centaine d’entre eux, dont un escadron de gendarmes mobiles, ont été mobilisés pour éviter tout débordement, selon une source proche du dossier.Une autre cérémonie, “religieuse et d’hommage”, aura lieu le 16 janvier à 11H00 en l’église Notre-Dame-du Val-de-Grâce à Paris, rattachée au diocèse aux Armées françaises. Cette messe, décidée par Marine Le Pen et ses sœurs Marie-Caroline et Yann, sera elle ouverte au public.Les deux événements devraient rester propices au recueillement, a estimé Louis Aliot, vice-président du RN, alors que mardi soir, plusieurs centaines d’opposants se sont rassemblés dans certaines villes de France, dont Paris, Lyon ou Rennes, pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d’artifice, le décès de “JMLP”.- Arrêté préfectoral -Vendredi, le préfet du Morbihan Pascal Bolot a pris un arrêté d’interdiction de manifester dans la commune, étant donné que “la personnalité politique du défunt” était “susceptible d’attirer, en marge de la cérémonie religieuse et de l’inhumation, une forte affluence composée à la fois de sympathisants mais aussi possiblement également d’opposants”.Tribun provocateur, obsédé par l’immigration et les juifs, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour plusieurs de ses déclarations sur la Seconde guerre mondiale, et pour des injures homophobes.Elu député en 1956 sous la IVe République, il avait sorti l’extrême droite française de sa marginalité au cours d’une carrière politique qui a marqué la Ve République.Cet ancien combattant d’Indochine était ensuite reparti, en Algérie, où il sera accusé de torture – ce qu’il a toujours contesté.Le 21 avril 2002, il choque la classe politique et une grande partie de l’opinion publique françaises en accédant au second tour de la présidentielle derrière le sortant Jacques Chirac.Jean-Marie Le Pen, après avoir été marié avec Pierrette Lalanne, la mère de ses filles Marie-Caroline, Yann (elle-même mère de l’eurodéputée Marion Maréchal) et Marine, avait épousé en secondes noces Jany Paschos.En 2019, le port breton et l’église Saint-Joseph avaient accueilli les obsèques d’un autre personnage qui avait marqué son époque, le chanteur Alain Barrière.

Derniers préparatifs avant l’inhumation de Jean-Marie Le Pen à La Trinité-sur-Mer

Les obsèques de Jean-Marie Le Pen, décédé mardi à l’âge de 96 ans, doivent être célébrées samedi à 14H30 dans l’intimité familiale dans sa ville natale de La Trinité-sur-Mer (Morbihan), où de nombreuses forces de l’ordre ont été déployées pour éviter tout incident.Malgré un ciel couvert et un temps froid, quelques badauds ont commencé à se rassembler dans le calme en fin de matinée aux abords de la petite église Saint-Joseph, devant laquelle des barrières de sécurité ont été installées, selon des journalistes de l’AFP sur place. “Je suis venu en curieux, pour rendre hommage à un homme qui a servi la France et qui a aimé la France”, explique Johann, 40 ans, qui vit non loin à Auray (Morbihan). De nombreuses forces de l’ordre étaient visibles dans le bourg et le port. Une centaine d’entre eux, dont un escadron de gendarmes mobiles, ont été mobilisés pour éviter tout débordement, selon une source proche du dossier.Quelque 200 personnes pourront assister aux obsèques qui doivent être célébrées par le père Dominique Le Quernec, recteur de la paroisse de Carnac, selon une source religieuse.L’ex-leader de l’extrême droite française doit être inhumé dans le caveau où reposent ses parents. Des barrières ont été érigées autour du cimetière, situé à quelques centaines de mètres de l’église.Plusieurs couronnes ou gerbes de fleurs, commandées notamment par des députés ou sénateurs du Rassemblement national, étaient visibles chez le fleuriste de la commune.”Le Menhir” avait exprimé par le passé son souhait d’être inhumé dans le caveau familial à La Trinité-sur-Mer, commune touristique du littoral de 1.700 habitants, où il a grandi.Une autre cérémonie, “religieuse et d’hommage”, aura elle lieu le 16 janvier à 11H00 en l’église Notre Dame du Val-de-Grâce à Paris, rattachée au diocèse aux Armées françaises. Cette messe, décidée par Marine Le Pen et ses sœurs Marie-Caroline et Yann, sera elle ouverte au public.Les deux événements devraient rester propices au recueillement, a estimé Louis Aliot, vice-président du RN, alors que mardi soir, plusieurs centaines d’opposants se sont rassemblés dans certaines villes de France, dont Paris, Lyon ou Rennes, pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d’artifice, le décès de “JMLP”.”Ils ne vont pas venir manifester à un enterrement. Et s’ils le font, je suppose que l’Etat veillera à les maintenir loin”, a prévenu le maire de Perpignan.- Arrêté préfectoral -Vendredi, le préfet du Morbihan Pascal Bolot a pris un arrêté d’interdiction de manifester dans la commune, étant donné que “la personnalité politique du défunt” était “susceptible d’attirer, en marge de la cérémonie religieuse et de l’inhumation, une forte affluence composée à la fois de sympathisants mais aussi possiblement également d’opposants”.La préfecture motive son arrêté par “les risques de perturbations et de contre-manifestations susceptibles de provoquer des affrontements entre des mouvements antagonistes aux idéologies diamétralement opposées et incitant régulièrement à la violence”.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait jugé “honteuses” les scènes de liesse mardi tandis que Mathilde Panot, patronne des députés LFI, avait dit ne pas être “choquée”.Tribun provocateur, obsédé par l’immigration et les juifs, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour plusieurs de ses déclarations sur la Seconde guerre mondiale, et pour des injures homophobes.Elu député en 1956 sous la IVe République, il avait sorti l’extrême droite française de sa marginalité au cours d’une carrière politique qui a marqué la Ve République.Cet ancien combattant d’Indochine était ensuite reparti, en Algérie, où il sera accusé de torture – ce qu’il a toujours contesté.Le 21 avril 2002, il choque la classe politique et une grande partie de l’opinion publique françaises en accédant au second tour de la présidentielle derrière le sortant Jacques Chirac.Jean-Marie Le Pen, après avoir été marié avec Pierrette Lalanne, la mère de ses filles Marie-Caroline, Yann (elle-même mère de l’eurodéputée Marion Maréchal) et Marine, avait épousé en secondes noces Jany Paschos.En 2019, le port breton et l’église Saint-Joseph avaient accueilli les obsèques d’un autre personnage qui avait marqué son époque, le chanteur Alain Barrière.