AFP Politics

Darmanin veut plus de moyens pour accélérer la justice et relever le défi des prisons

En déplacement mercredi en Picardie, le nouveau garde des Sceaux Gérald Darmanin a déclaré qu’il comptait obtenir davantage de moyens pour son ministère, afin de permettre une “justice rapide”, et a aussi dit vouloir “nettoyer les prisons” de leurs nombreuses difficultés.La justice “est malheureusement trop lente, les magistrats sont les premiers à s’en plaindre”, a-t-il déclaré devant la presse au tribunal judiciaire d’Amiens, son premier déplacement en tant que nouveau garde des Sceaux, le jour de Noël.”Ce que nous voulons, c’est plus de rapidité, plus de fermeté. On ne peut pas le faire avec des moyens constants”, a ajouté M. Darmanin.”Cette rapidité, elle passe par plus d’effectifs, plus de greffiers bien évidemment, et plus de magistrats”, a-t-il poursuivi.”Nous serons raisonnables” car il faudra tenir compte “bien évidemment” des contraintes budgétaires nationales, “mais nous devons augmenter ce budget du ministère de la Justice”.Il a dit avoir pris rendez-vous lundi prochain avec Amélie de Montchalin, la nouvelle ministre chargée des Comptes publics, pour échanger sur ce “dossier extrêmement important”.Alors que certains syndicats de la magistrature ont exprimé leurs inquiétudes quant à la volonté de fermeté affichée par le nouveau ministre de la Justice, qui a aussi dit mardi vouloir travailler “main dans la main” avec l’Intérieur, M. Darmanin a tenté mercredi de rassurer.”J’ai des convictions politiques, bien sûr (…) mais je suis un homme de dialogue”, a-t-il estimé, soulignant avoir appelé mardi “l’intégralité” des responsables syndicaux du monde de la justice, pour prendre langue avec eux et les rencontrer à partir de jeudi. “Tous les sujets sont à mettre sur la table”, selon le ministre.Son prédécesseur Didier Migaud était favorable à l’intégration de la notion du consentement dans la définition pénale du viol. Ce projet va poursuivre son cours, a assuré mercredi M. Darmanin: “Je crois que le texte de loi arrive pour le printemps prochain, et j’aurai l’occasion d’en parler avec les parlementaires et avec le Premier ministre”.- “Nettoyer les prisons” -M. Darmanin a aussi visité en début de soirée le centre pénitentiaire de Liancourt (Oise), alors que la surpopulation carcérale en France devient de plus en plus problématique.Plus de 80.000 personnes étaient incarcérées dans le pays au 1er novembre, un nouveau record, soit une densité carcérale de 128,5%. Et ce alors que l’objectif de construire 15.000 places de prison supplémentaires ne devrait pas être atteint “avant 2029, dans le meilleur des cas” avait prévenu M. Migaud le mois dernier.Mais “on n’a pas toujours besoin de prisons pour des gens qui font 20 ans (…), on doit pouvoir faire des choses beaucoup plus à taille humaine, un peu partout sur le territoire national”, a imaginé mercredi M. Darmanin, rappelant être “très sensible à l’idée que les petites peines, des peines courtes, doivent être exécutées”.Il faudra donc “peut-être que le cahier des charges (de certains bâtiments de prison, NDLR) soit revu (…), débureaucratiser tout ça”, a-t-il ajouté à Liancourt.Le nouveau ministre de la Justice a aussi dit vouloir cesser de faire des prisons “un lieu de la reproduction du crime”, où des agents pénitentiaires sont “agressés” et soumis à des pressions “extrêmement fortes”, et où des détenus “continuent leurs trafics”. “Nous allons nettoyer les prisons de toutes les difficultés que vivent les agents pénitentiaires. Ce sera difficile (…) et ça prendra sans doute du temps, mais j’y mettrai tous les moyens”, a-t-il encore promis. 

Darmanin veut plus de moyens pour une justice plus “rapide”

En déplacement mercredi en Picardie, le nouveau garde des Sceaux Gérald Darmanin a déclaré qu’il comptait obtenir davantage de moyens pour son ministère, afin de permettre une “justice rapide” grâce à des effectifs renforcés.La justice “est malheureusement trop lente, les magistrats sont les premiers à s’en plaindre”, a-t-il déclaré devant la presse au tribunal judiciaire d’Amiens, son premier déplacement en tant que nouveau garde des Sceaux, le jour de Noël.”Ce que nous voulons, c’est plus de rapidité, plus de fermeté. On ne peut pas le faire avec des moyens constants”, a ajouté M. Darmanin.”Cette rapidité, elle passe par plus d’effectifs, plus de greffiers bien évidemment, et plus de magistrats”, a-t-il poursuivi.”Nous serons raisonnables” car il faudra tenir compte “bien évidemment” des contraintes budgétaires nationales, “mais nous devons augmenter ce budget du ministère de la Justice”.Il a dit avoir pris rendez-vous lundi prochain avec Amélie de Montchalin, la nouvelle ministre chargée des Comptes publics, pour échanger sur ce “dossier extrêmement important”.Alors que certains syndicats de la magistrature ont exprimé leurs inquiétudes quant à la volonté de fermeté affichée par le nouveau ministre de la Justice, qui a aussi dit mardi vouloir travailler “main dans la main” avec l’Intérieur, M. Darmanin a tenté mercredi  de rassurer.”J’ai des convictions politiques, bien sûr (…) mais je suis un homme de dialogue”, a-t-il estimé, soulignant avoir appelé mardi “l’intégralité” des responsables syndicaux du monde de la justice, pour prendre langue avec eux et les rencontrer à partir de jeudi. “Tous les sujets sont à mettre sur la table”, selon le ministre.Son prédécesseur Didier Migaud était favorable à l’intégration de la notion du consentement dans la définition pénale du viol. Ce projet va poursuivre son cours, a assuré mercredi M. Darmanin: “Je crois que le texte de loi arrive pour le printemps prochain, et j’aurai l’occasion d’en parler avec les parlementaires et avec le Premier ministre”.M. Darmanin devait également se rendre en début de soirée dans le centre pénitentiaire de Liancourt (Oise), alors que la surpopulation carcérale en France devient de plus en plus problématique.Plus de 80.000 personnes étaient incarcérées dans le pays au 1er novembre, un nouveau record, soit une densité carcérale de 128,5%. Et ce alors que l’objectif de construire 15.000 places de prison supplémentaires ne devrait pas être atteint “avant 2029, dans le meilleur des cas” avait prévenu M. Migaud le mois dernier.Mais “on n’a pas toujours besoin de prisons pour des gens qui font 20 ans (…), on doit pouvoir faire des choses beaucoup plus à taille humaine, un peu partout sur le territoire national”, a imaginé mercredi M. Darmanin, rappelant être “très sensible à l’idée que les petites peines, des peines courtes, doivent être exécutées”.

Education en crise: Borne promet d’user de son poids politique

L’ex-Première ministre Elisabeth Borne a promis d’user de son poids politique à l’Education pour défendre une école en crise, mais se voit déjà critiquée par des syndicats enseignants qui l’attendent au tournant, notamment sur les suppressions de postes envisagées.Si elle a d’emblée admis ne pas être une “spécialiste” des sujets dont elle a désormais la charge – Education, enseignement supérieur et recherche -, la numéro deux du gouvernement Bayrou a dit avoir accepté en raison du contexte politique “particulier et grave”.Poids lourd du nouveau gouvernement, chargé de rebondir après la chute de l’équipe Barnier en moins de trois mois, l’ex-Première ministre a notamment appelé à “trouver la voie de la stabilité institutionnelle” et insisté sur la nécessité “de faire émerger des alliances entre les forces politiques républicaines”. “En me proposant de rejoindre le gouvernement en tant que ministre d’État, le président de la République et le Premier ministre ont souhaité faire de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche la priorité de l’action gouvernementale”, a souligné celle qui a quitté Matignon en début d’année, remplacée par l’ex-ministre de l’Education Gabriel Attal. Faisant acte d’humilité, elle a rappelé être “la sixième ministre à être nommée en un peu plus de deux ans et demi” rue de Grenelle, mesurant “les difficultés et les attentes de la communauté éducative”.- Pas d’état de grâce -Mais l’ex-Première ministre a aussi rappelé son poids politique, son “expérience” et sa “capacité à défendre les budgets, alors que les syndicats sont inquiets des suppressions de postes d’enseignants envisagées par le précédent gouvernement.Elle ne s’est pas avancée sur ses objectifs mais dit vouloir faire cesser les “violences dans nos établissements”, les “atteintes à la laïcité dans nos écoles” et vouloir un accueil adapté aux élèves et étudiants en situation de handicap. Mme Borne s’est aussi inquiétée du niveau des résultats des élèves français dans les tests internationaux, “pas au rendez-vous”. Des “chantiers” qui nécessitent des “personnels en nombre et correctement formés. Vous devrez user de votre poids politique pour arrêter les suppressions de postes”, l’a enjoint Jerôme Fournier, l’un des responsables du syndicat SE-Unsa, sur le réseau X.Quant à Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat de l’enseignement secondaire, elle a fustigé “un discours creux (…) sans jamais évoquer les salaires, le budget ou le +Choc des savoirs+”, la réforme des programmes portée par les ex-ministres Gabriel Attal et Anne Genetet et contestée par nombre d’enseignants. Le 5 décembre, un mouvement de grève de fonctionnaires a été très suivi par les enseignants. Ils protestaient notamment contre quelque 4.000 suppressions d’emplois dans l’éducation qui étaient prévues dans le budget du gouvernement Barnier, et contre l’annonce fin octobre d’un plan de lutte contre l'”absentéisme” des fonctionnaires avec le passage d’un à trois jours de carence (non payés), entre autres griefs.En revanche, Mme Borne n’a dit mot mardi du programme d’Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) stoppé par la chute du gouvernement de Michel Barnier.A l’inverse, la nouvelle ministre chargée de l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé a cité cette thématique comme une “nécessité absolue”.Mme Borne a par ailleurs exprimé sa “solidarité” aux habitants de Mayotte. L’un de ses premiers dossiers difficiles sera de gérer la rentrée scolaire dans l’archipel ravagé par le cyclone Chido. Le président de la République Emmanuel Macron a reconnu la semaine dernière que toutes les écoles ne pourront pas rouvrir le 13 janvier comme prévu après Noël. Il a évoqué la possibilité de transférer certains élèves vers d’autres territoires, notamment la Réunion, sans détailler les modalités d’une telle option.De son côté, le nouveau ministre chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, Philippe Baptiste, a souligné, lors de sa passation de pouvoir avec Patrick Hetzel, que “de nombreux établissements sont dans une situation budgétaire tendue”.Il faudra “faire des choix et établir des priorités dans chaque établissement”, a-t-il prévenu.Syndicats de l’enseignement supérieur, organisations étudiantes et présidents d’universités avaient tiré la sonnette d’alarme plus tôt ce mois-ci sur le sous-financement des universités.

Education: Borne, attendue au tournant par les enseignants, met en avant son poids politique

L’ex-Première ministre Elisabeth Borne a promis d’user de son poids politique à l’Education pour défendre une école en crise, mais se voit déjà critiquée par des syndicats enseignants qui l’attendent au tournant, notamment sur les suppressions de postes envisagées.Si elle a d’emblée admis ne pas être une “spécialiste” des sujets dont elle a désormais la charge – Education, enseignement supérieur et recherche -, la numéro deux du gouvernement Bayrou a dit avoir accepté en raison du contexte politique “particulier et grave”.Poids lourd du nouveau gouvernement chargé de rebondir après la chute de l’équipe Barnier en moins de trois mois, l’ex-Première ministre a notamment appelé à “trouver la voie de la stabilité institutionnelle” et insisté sur la nécessité “de faire émerger des alliances entre les forces politiques républicaines”. “En me proposant de rejoindre le gouvernement en tant que ministre d’État, le président de la République et le Premier ministre ont souhaité faire de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche la priorité de l’action gouvernementale”, a souligné celle qui a quitté Matignon en début d’année, remplacée par l’ex-ministre de l’Education Gabriel Attal. Une priorité selon elle “légitime” car “l’école est le socle de la République”.Faisant acte d’humilité, elle a rappelé être “la sixième ministre à être nommée en un peu plus de deux ans et demi” rue de Grenelle, mesurant “les difficultés et les attentes de la communauté éducative”.- Pas d’état de grâce -Mais l’ex-Première ministre a aussi rappelé son poids politique, son “expérience” et sa “capacité à défendre les budgets, alors que les syndicats sont inquiets des suppressions de postes d’enseignants envisagées par le précédent gouvernement.Elle ne s’est pas avancée sur ses objectifs mais dit vouloir faire cesser les “violences dans nos établissements”, les “atteintes à la laïcité dans nos écoles” et vouloir un accueil adapté aux élèves et étudiants en situation de handicap. Mme Borne s’est aussi inquiétée du niveau des résultats des élèves français dans les tests internationaux, “pas au rendez-vous”. Des “chantiers” qui nécessitent des “personnels en nombre et correctement formés. Vous devrez user de votre poids politique pour arrêter les suppressions de postes”, l’a enjoint Jerôme Fournier, l’un des responsables du syndicat SE-Unsa, sur le réseau X.Quant à Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat de l’enseignement secondaire, elle a fustigé “un discours creux (…) sans jamais évoquer les salaires, le budget ou le +Choc des savoirs+”, la réforme des programmes portée par les ex-ministres Gabriel Attal et Anne Genetet et contestée par nombre d’enseignants. – Education à la sexualité -Le 5 décembre, un mouvement de grève de fonctionnaires a été très suivi par les enseignants. Ils protestaient notamment contre quelque 4.000 suppressions d’emplois dans l’éducation qui étaient prévues dans le budget du gouvernement Barnier, et contre l’annonce fin octobre d’un plan de lutte contre l'”absentéisme” des fonctionnaires avec le passage d’un à trois jours de carence (non payés), entre autres griefs.En revanche, tandis que la communauté éducative s’inquiète de l’avenir du projet de loi sur l’éducation à la vie affective et la sexualité à l’école, contestée par certaines organisations conservatrices, Mme Borne n’en a dit mot mardi. La nouvelle ministre chargée de l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé a en revanche cité cette thématique comme une “nécessité absolue”.Prévu initialement pour la rentrée de septembre 2024, le premier programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) a vu son élaboration stoppé par la chute du gouvernement de Michel Barnier.Mme Borne a par ailleurs exprimé sa “solidarité” aux habitants de Mayotte. L’un de ses premiers dossiers difficiles sera de gérer la rentrée scolaire dans l’archipel ravagé par le cyclone Chido. Le président de la République Emmanuel Macron a reconnu la semaine dernière que toutes les écoles ne pourront pas rouvrir le 13 janvier comme prévu après Noël. Il a évoqué la possibilité de transférer certains élèves vers d’autres territoires, notamment la Réunion, sans détailler les modalités d’une telle option, alors que nombre de Mahorais luttent pour leur survie et qu’au moins 40% du bâti des établissements scolaires est inutilisable.

Investi au ministère des Outre-mer, Manuel Valls veut se rendre à Mayotte “le plus vite possible”

Fraîchement arrivé mardi au ministère des Outre-mer, Manuel Valls veut faire de Mayotte, archipel ravagé par le cyclone Chido, une “priorité” et s’y rendre “avec le Premier ministre le plus vite possible”.”Je n’ignore rien de la colère, de la peur et de l’angoisse de nos compatriotes mahorais. L’Etat est en train d’y répondre”, a déclaré l’ancien Premier ministre socialiste lors de la cérémonie de passation au ministère des Outre-mer.”Mayotte c’est l’urgence, c’est notre priorité”, a-t-il encore affirmé, après avoir assuré plus tôt à l’antenne de France Inter vouloir s’y rendre rapidement. Il va d’abord s’atteler aux sujets urgents pour l’archipel situé dans l’océan Indien: “l’eau, la nourriture, les transports, l’électricité, les déplacements, le logement, (…) l’école et la rentrée scolaire au mois de janvier”. L’ancien socialiste a aussi promis un “engagement de la nation pour reconstruire Mayotte, mieux et différemment. C’est l’objet de la loi de reconstruction qui, espérons, sera adoptée en conseil des ministres”. Emmanuel Macron a en effet promis une loi spéciale pour “rebâtir Mayotte” et “mettre fin” aux bidonvilles. Le Premier ministre François Bayrou a fixé un délai potentiel de deux ans pour cette reconstruction.L’air solennel à son arrivée à la tribune de l’hôtel de Montmorin, pour la cérémonie de passation avec son prédécesseur François-Noël Buffet, Manuel Valls a peu à peu dévoilé une mine réjouie au fil du discours de M. Buffet. “Ce furent trois mois intenses, trois mois d’action marqués par des urgences : la Nouvelle-Calédonie, la Martinique, Mayotte”, a résumé François-Noël Buffet, avant de souhaiter à son successeur “que tous les moyens (lui) soient donnés pour continuer à porter les enjeux” des Outre-mer.  “L’Outre-mer est un grand ministère de l’État. C’est pour cela que le Premier ministre a souhaité que le ministère des Outre-mer soit un ministère d’État, incarné par un ancien Premier ministre”, a répondu Manuel Valls. “Les questions d’eau, d’infrastructures, d’identité, d’accès au travail, aux soins, de logement, de transition énergétique, d’économie bleue, la jeunesse, les transports, la lutte contre les inégalités, le pouvoir d’achat, la sécurité, l’immigration” figurent dans la liste des pistes de travail du nouveau ministre.- Ni gauche, ni droite -Autre préoccupation, la Nouvelle-Calédonie, qui a vu son premier gouvernement conduit par un indépendantiste tomber mardi après la démission de membres du mouvement loyaliste Calédonie ensemble. “La Nouvelle-Calédonie a besoin d’un gouvernement le plus vite possible. Il est difficile de construire un avenir sans gouvernement pour l’archipel”, a commenté Manuel Valls.”Je félicite Manuel Valls et me réjouis de la place éminente des Outre-mer, confiées à un ministre d’État, ancien Premier ministre” a réagi auprès de l’AFP Hervé Mariton, président de la Fédération des entreprises d’Outre-mer et ancien ministre de l’Outre-mer (2007).Mais son retour surprise sur la scène politique française et son parachutage aux Outre-mer sont loin de faire l’unanimité. Cette nomination “s’apparente pour les Mahorais à un Chido 2 qui s’abat sur Mayotte” pour Mansour Kamardine, ancien député de Mayotte et vice-président LR en charge des Outre-mer.”J’ose espérer qu’en tant qu’ancien Premier ministre, M. Valls saura trouver les voies de l’apaisement en Nouvelle-Calédonie, celles d’une assistance accrue et d’une reconstruction durable à Mayotte et la force d’imposer, enfin, une feuille de route ambitieuse pour l’ensemble des territoires des Outre-mer”, a réagi pour sa part Victorin Lurel, sénateur de la Guadeloupe.Questionné sur France Inter sur son parcours et ses prises de position politiques, Manuel Valls estime ne représenter “ni l’aile gauche, ni l’aile droite” au sein du gouvernement de François Bayrou. “Là où je suis, je dois être attentif à tous les électeurs, quel que soit leur vote. L’extrême gauche, la gauche sont puissantes dans les territoires ultramarins, le Rassemblement national aussi, ils ont des députés à La Réunion et à Mayotte”, a-t-il souligné.Amateur de “défis” et de “prises de risque”, il ne considère pas sa tentative ratée de conquérir la mairie de Barcelone en 2018 comme un échec puisqu’il y a “rencontré l’amour”. “La vie, ce sont des réussites et surtout des échecs. C’est ça la beauté de la vie”, philosophe l’ancien poids lourd socialiste.

Le nouveau gouvernement en place, tandem de fermeté avec l’Intérieur promis par Darmanin

Les ministres du gouvernement de François Bayrou ont pris leurs fonctions mardi, à la veille de Noël, le nouveau garde des Sceaux Gérald Darmanin promettant un tandem de fermeté avec le ministère de l’Intérieur au sein d’un nouvel exécutif déjà menacé de censure par la gauche.Au lendemain de la présentation du nouveau gouvernement, les passations de pouvoir se sont enchaînées. Au ministère de la Justice, un revenant a fait sa rentrée: Gérald Darmanin. Le nouveau garde des Sceaux a promis de travailler “main dans la main” avec le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, l’un des 19 ministres du gouvernement Barnier reconduits.L’ancien locataire de la Place Beauvau a promis de faire du narcobanditisme et du trafic de drogue sa “priorité absolue”, et déclaré donner dans les prochains jours des instructions “très fermes” aux procureurs.Plus tôt, c’est l’ex-Première ministre Elisabeth Borne qui a pris possession d’un large ministère de l’Education et de la Recherche. Lors de cette passation, elle a lancé un appel très politique à “trouver la voie de la stabilité institutionnelle”.Autre ancien chef de gouvernement, Manuel Valls, aux Outre-mer, a promis de faire de Mayotte et sa reconstruction une “urgence”. Il a annoncé se rendre avec le Premier ministre “le plus vite possible” dans le territoire ravagé par le passage du cyclone Chido.Il a été reçu dans la foulée à Matignon, a constaté un journaliste de l’AFP. Tout comme le nouveau ministre de l’Économie Éric Lombard, qui avait pris ses fonctions dès lundi. L’ancien directeur de la Caisse des dépôts et consignations, présenté par François Bayrou comme un homme de gauche, avait immédiatement appelé à “traiter notre mal endémique, le déficit”.- Nouveau budget, censure -Ce sera le premier défi de l’équipe Bayrou: faire passer un budget pour 2025 à l’Assemblée nationale, là même où le 4 décembre son prédécesseur Michel Barnier a été renversé par une motion de censure.Le nouveau Premier ministre espère que la présence de poids lourds dans son équipe permettra de l’en prémunir. Il n’a pas prévu en tout cas de demander la confiance le 14 janvier à une Assemblée fracturée. “Je suis persuadé que l’action que je définis devant vous et l’équipe gouvernementale feront que nous ne serons pas censurés”, avait déclaré lundi le chef centriste quelques heures après la présentation de son gouvernement.”Aucune des conditions du pacte de non-censure n’a été respectée” dans la composition du nouveau gouvernement, a néanmoins répliqué mardi le chef du PS Olivier Faure, “il n’y a aucune raison d’accorder quoi que ce soit à ce gouvernement”. Le responsable socialiste, qui avait accepté de négocier une sorte de pacte de non-agression avec François Bayrou, a regretté que ses demandes n’aient pas été entendues: “pas de dépendance à l’extrême droite, plus de passage en force au 49.3 et un changement de cap”. Il a précisé que son groupe pourrait voter la censure dès la déclaration de politique générale. La France insoumise (LFI) a d’ores et déjà annoncé son intention de déposer une motion de censure, Mathilde Panot a critiqué une équipe remplie “de gens désavoués dans les urnes et qui ont contribué à couler notre pays”. – Xavier Bertrand -Mais le Rassemblement national, groupe le plus nombreux à l’Assemblée, a de nouveau répété qu’il ne censurerait pas a priori le nouveau gouvernement.Marine Le Pen a cependant assuré mardi dans un message vidéo que les Français seraient amenés “bientôt, très bientôt, au pire dans quelques mois” à choisir “une nouvelle voie”. Et le président de son parti Jordan Bardella n’a pas mâché ses mots contre la liste gouvernementale: “Heureusement que le ridicule ne tue pas” car “François Bayrou a réuni la coalition de l’échec”.Du côté des Républicains (LR), qui demeurent au gouvernement, Laurent Wauquiez a évoqué un soutien “très exigeant” à François Bayrou qui pourrait être “retiré” en fonction du cap affiché.Au sein du parti de droite, le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand avait annoncé lundi une heure avant l’annonce du gouvernement qu’il n’en ferait pas partie “en raison de l’opposition du Rassemblement national”. Il avait dénoncé dans un communiqué un gouvernement “formé avec l’aval de Marine Le Pen”. Et François Bayrou a dû démentir la rumeur d’un échange téléphonique avec Marine Le Pen dans les derniers réglages de la composition du gouvernement. L’équipe gouvernementale compte 35 membres, légèrement plus resserrée que celle de Michel Barnier (42) et quasiment paritaire avec 18 femmes et 17 hommes. Un premier Conseil des ministres est prévu après les fêtes, le 3 janvier. bur-lum-law-cma/hr/sp

La question de la sécurité “centrale” dans la nouvelle politique de la ville

La nouvelle ministre déléguée à la Ville Juliette Méadel a qualifié la “question de la sécurité” de “centrale” en matière de rénovation urbaine, “surtout dans les quartiers difficiles”, lors de la cérémonie de passation de pouvoir au ministère du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation mardi.”Je tiens beaucoup à la question de la sécurité qui est centrale dans (le sujet de) la rénovation urbaine” et “surtout dans les quartiers difficiles”, a déclaré à l’AFP Juliette Méadel.”Il s’agit de travailler sur les problématiques d’accès aux services publics (…) pour changer la vie et améliorer le quotidien” des Français, a-t-elle ajouté.L’ancienne élue de gauche a précisé l’importance pour elle de “réaménager et faciliter l’accès à la santé, aux transports, à l’emploi, à l’éducation” dans les “quartiers politique de la ville”.Le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation auquel elle est déléguée, François Rebsamen, n’a lui pas encore établi les priorités de son ministère.”Je ne vais pas définir aujourd’hui précisément tous les dossiers qui m’attendent”, a affirmé à l’AFP M. Rebsamen après la cérémonie, pas tant que “je n’aurai pas constitué un cabinet”.

Reconduite, Valérie Létard, adulée par le secteur du logement, perd son ministère de plein exercice

Valérie Létard a été reconduite comme ministre du Logement lundi dans le nouveau gouvernement de François Bayrou, après avoir convaincu la grande majorité des acteurs du secteur en trois mois, mais elle perd son ministère de plein exercice. Appelée à être renommée avant même d’avoir quitté les murs de son ministère du Logement et de la Rénovation urbaine, la confirmation de Valérie Létard a ravi tout le secteur du logement et de l’immobilier. “La confirmation de Valérie Létard dans le nouveau gouvernement dirigé par François Bayrou témoigne de la reconnaissance de ses compétences et de son engagement”, a réagi la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), dans un communiqué.Mais cette nomination est ternie par la perte du ministère de plein exercice, qui était une première depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée en 2017, au profit d’un ministère auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation. “Le logement est un besoin vital et le premier poste de dépenses des Français: il méritait un ministre de plein exercice”, et la crise du logement a besoin de “réponses fortes, ambitieuses et immédiates”, regrette Loïc Cantin, président de la Fnaim.Le statut de “ministre auprès de” ne change “pas grand chose” selon le ministère du Logement, qui garde ses prérogatives concernant le logement et la main sur le budget, ainsi que le droit de participer aux conseils des ministres. – Rebsamen et Lombard -Le mouvement HLM, représenté par la fédération Union sociale pour l’habitat (USH) regrette de plus que “la question de la rénovation urbaine ne soit plus mentionnée”, même si ce portefeuille n’est pas encore attribué officiellement.Les bailleurs sociaux se réjouissent en revanche de l’entrée au gouvernement du directeur de la Caisse des dépôts Eric Lombard : “La nomination d’Eric Lombard, qui connaît très bien le logement social, au ministère de l’Economie doit marquer un changement de cap en matière de politique du logement”, affirme Emmanuelle Cosse, présidente de l’USH, dans un communiqué. “La politique du logement est un investissement et nous attendons de lui qu’il nous aide à recouvrer les moyens nécessaires à notre rôle au service de l’intérêt général”, poursuit-elle. Le secteur du logement accueille aussi positivement la nomination de l’ancien maire de Dijon François Rebsamen, au ministère de l’Aménagement des territoires. “Le duo François Rebsamen aux Territoires et Valérie Létard reconduite au Logement est un beau cadeau de Noël”, a jugé sur X Norbert Fanchon, président du groupe immobilier Gambetta.- Pluie d’éloges -Après la censure du gouvernement Barnier et avant l’annonce du nouveau gouvernement, Valérie Létard avait eu droit à une pluie d’éloges et de soutien.”Elle connait aussi bien que moi les problèmes et l’économie du bâtiment et du logement. Il n’y a rien de politique, je crois qu’on ne peut pas faire mieux, donc il faut continuer”, vantait Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment.”Valérie Létard a compris les dossiers d’urgence”, déclarait début décembre Loïc Cantin. Durant ses trois premiers mois au gouvernement, Valérie Létard, âgée de 62 ans, a convaincu par son écoute des acteurs, sa connaissance du secteur du logement, sa fibre sociale et sa prise de conscience de la crise actuelle qui touche l’accès au logement pour les ménages français et l’activité économiques des entreprises de l’immobilier.Bien avisée de ne pas prendre d’engagement à son arrivée compte tenu de la “réalité budgétaire”, elle avait simplement promis de “se battre pour le logement tout en rappelant qu’elle n’avait “pas de baguette magique”. Mais pour le président de la Confédération nationale du logement, Eddie Jacquemart, désormais il faut agir et “taper un bon coup sur la table et dire +ça suffit, il faut qu’on mette un plan de travail sérieux face à la crise du logement, avec des moyens financiers+”.

Les ministres prennent leur fonction, le PS hausse le ton

Les ministres du gouvernement de François Bayrou ont commencé à prendre leurs fonctions mardi, à la veille de Noël, mais déjà le parti socialiste n’exclut plus de le censurer rapidement au nom d’une trop grande “dépendance” au bon vouloir de l’extrême droite.”Je suis persuadé que l’action que je définis devant vous et l’équipe gouvernementale feront que nous ne serons pas censurés”, a déclaré lundi le chef centriste quelques heures après la présentation de son gouvernement.”Aucune des conditions du pacte de non-censure n’a été respectée” dans la composition du nouveau gouvernement, a néanmoins répliqué mardi le chef du PS Olivier Faure, “il n’y a aucune raison d’accorder quoi que ce soit à ce gouvernement”. Le responsable socialiste, qui avait accepté de négocier une sorte de pacte de non-agression avec François Bayrou, a regretté que ses conditions n’aient pas été respectées: “pas de dépendance à l’extrême droite, plus de passage en force au 49.3 et un changement de cap”. Il a précisé que son groupe pourrait voter la censure dès la déclaration de politique générale du Premier ministre le 14 janvier.- “Mal endémique” -Les passations de pouvoirs ont commencé dans les ministères, avant la réunion d’un premier Conseil des ministres après les fêtes, le 3 janvier. L’ex-Première ministre Elisabeth Borne a pris possession d’un large ministère de l’Education et de la Recherche, non sans lancer un appel très politique à “trouver la voie de la stabilité institutionnelle”.Autre ex-chef de gouvernement, Manuel Valls, aux Outre-mer, sera particulièrement scruté tout comme un autre revenant, Gérald Darmanin, qui occupera le portefeuille de la Justice.Du côté de Bercy, le nouveau ministre de l’Économie Éric Lombard a pris ses fonctions dès lundi, en remplacement d’Antoine Armand. L’ancien directeur de la Caisse des dépôts et consignations, présenté par François Bayrou comme un homme de gauche, a immédiatement appelé à “traiter notre mal endémique, le déficit”.Il était reçu mardi matin à Matignon, a constaté un journaliste de l’AFP.Ce sera le premier défi de l’équipe Bayrou: faire passer un budget pour 2025 à l’Assemblée nationale, là même où le 4 décembre son prédécesseur Michel Barnier a été renversé par une motion de censure.Le nouveau Premier ministre espère que la présence de poids lourds dans son équipe permettra de l’en prémunir. Il n’a pas prévu en tout cas de demander la confiance le 14 janvier à une Assemblée fracturée le 14 janvier. “Dans la foulée de cette déclaration de politique générale, il y aura une sorte de vote de confiance parce qu’il y aura probablement une motion de censure”, a fait valoir le Premier ministre, qui “respecte le fait que des forces politiques n’ont pas envie d’être assimilées contre leur gré à la politique du gouvernement”.La France insoumise (LFI) a d’ores et déjà annoncé son intention de déposer une motion de censure. Mais le Rassemblement national, groupe le plus nombreux à l’Assemblée, a à nouveau répété qu’il ne censurerait pas a priori le nouveau gouvernement.- “Pas besoin” -Mais en termes de poids lourds, au moins deux manquent à l’appel: l’ancien Premier ministre socialiste, Bernard Cazeneuve, qui a décliné, et surtout Xavier Bertrand qui a annoncé lundi une heure avant l’annonce du gouvernement qu’il n’en ferait pas partie “en raison de l’opposition du Rassemblement national”. Il a dénoncé dans un communiqué un gouvernement “formé avec l’aval de Marine Le Pen”. La rumeur, démentie par M. Bayrou, bruisse d’un échange téléphonique entre le Premier ministre et Marine Le Pen dans les derniers réglages de la composition du gouvernement. “Je ne crois pas, il n’y a pas besoin de cela puisque Marine Le Pen avait été très claire” en disant que Xavier Bertrand, ennemi historique du RN, serait accepté au sein d’un gouvernement mais pas à sa tête, a répondu un de ses bras droit, le député Jean-Philippe Tanguy sur RTL mardi. De fait, Olivier Faure a condamné dès lundi un gouvernement de “droite extrême” en forme de “provocation”. Et a dénoncé le lendemain un Premier ministre qui “a dérivé”. Marine Le Pen a de son côté assuré mardi dans un message vidéo que les Français seraient amenés “bientôt, très bientôt, au pire dans quelques mois” à choisir “une nouvelle voie”. Et le président de son parti Jordan Bardella n’a pas mâché ses mots contre la liste gouvernementale: “Heureusement que le ridicule ne tue pas” car “François Bayrou a réuni la coalition de l’échec”.Pour La France insoumise, Mathilde Panot a critiqué une équipe remplie “de gens désavoués dans les urnes et qui ont contribué à couler notre pays”. Du côté des Républicains (LR), qui demeurent au gouvernement, Laurent Wauquiez a évoqué un soutien “très exigeant” à François Bayrou qui pourrait être “retiré” en fonction du cap affiché.L’équipe gouvernementale compte 35 membres, légèrement plus resserrée que celle de Michel Barnier (42) et quasiment paritaire avec 18 femmes et 17 hommes. Et marquée par une certaine continuité avec 19 ministres qui sont conservés.

L’éducation à la sexualité à l’école, une “nécessité absolue”, dit Aurore Bergé

L’éducation à la sexualité, qui a fait l’objet d’une fronde conservatrice sous l’ancien gouvernement Barnier, est une “nécessité absolue”, a déclaré mardi la nouvelle ministre chargée de l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé. “J’ai toujours dit (…) qu’on avait une nécessité absolue d’avoir une éducation à la vie affective et à la sexualité dès le plus jeune âge”, a déclaré la députée des Yvelines sur RTL, au lendemain de sa nomination au sein du gouvernement Bayrou. “En fonction de la maturité des enfants, on n’aborde pas les mêmes choses à la maternelle et au lycée, pour des raisons évidentes” mais “dès la maternelle, on peut expliquer à nos tout petits-enfants que personne n’a le droit de toucher leur corps, que personne n’a le droit de leur faire du mal”, a-t-elle ajouté. “Ce que veut dire +dire oui+, ce que veut dire +dire non+, ça c’est une nécessité absolue quand on parle du consentement, ça veut dire apprendre le respect, ça veut dire apprendre l’égalité, l’égalité entre les filles et les garçons, le respect vis-à-vis de toutes les familles qui existent dans notre pays tout simplement, qu’elles soient hétérosexuelles, qu’elles soient homoparentales, et ça c’est une nécessité encore une fois”, a insisté Mme Bergé. L’éducation sexuelle dans les écoles, collèges et lycées, est obligatoire depuis 2001, à raison d’au moins trois séances annuelles, mais cette disposition est, dans les faits, peu respectée.Prévu initialement pour la rentrée 2024, le premier programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars), en cours d’écriture, devait être présenté le 12 décembre au Conseil supérieur de l’éducation (CSE) en vue d’une publication pour la prochaine rentrée. Mais cette réunion a été annulée après la censure du gouvernement Barnier. “Il est temps que ce soit le cas” (que le programme soit effectif, ndlr)”, a estimé Aurore Bergé sur RTL, précisant en avoir “parlé dès hier soir (lundi soir, ndlr) avec Elisabeth Borne” la nouvelle ministre de l’Education nationale et assurant que ce sujet serait “évidemment une priorité”.L’éducation à la sexualité fait depuis plusieurs années l’objet d’une offensive d’organisations conservatrices qui a gagné en vigueur en novembre avec les déclarations d’Alexandre Portier, alors ministre délégué à la Réussite scolaire. Ce membre de l’ex-gouvernement Barnier avait notamment déclaré que le projet de programme n’était “en l’état pas acceptable”. Quelques jours après la fin du procès hors norme des viols de Mazan, Aurore Bergé a également estimé qu’il allait falloir “essayer d’être un peu à [la] hauteur” de Gisèle Pelicot, lors de son intervention lors de la passation de pouvoirs mardi à Paris. “Cela veut dire être extrêmement exigeant pour qu’enfin la définition du viol puisse être changée, pour que le consentement soit intégré à notre code pénal et soit défini”, a-t-elle dit, appelant également de ses voeux un changement des règles “en matière de prescription”.