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Budget: le RN s’opposera à la version allégée de la taxe Zucman proposée par le PS

La présidente des députés du Rassemblement national Marine Le Pen a annoncé mardi que son groupe s’opposerait à la taxe Zucman de taxation minimum des hauts patrimoines, y compris dans la version allégée proposée par le parti socialiste. La taxe Zucman, c’est “non, ni light ni hard ni rien du tout”, a-t-elle déclaré à la presse à l’Assemblée. “Il n’en est pas question pour nous”, a insisté la leader d’extrême droite, estimant que la version socialiste qui vise à instaurer un impôt de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales, était en fait “aggravée” car touchant “beaucoup plus de personnes” que la version d’origine.La taxe proposée par l’économiste Gabriel Zucman et soutenue par l’ensemble de la gauche prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros. La droite et le bloc central sont également opposés à cette taxe mais les socialistes espèrent convaincre le gouvernement avec leur proposition allégée. Très vite après son arrivée à Matignon, Sébastien Lecornu avait prévenu qu’il s’opposerait au passage de la taxe dans sa version initiale. Mardi, la porte-parole de son gouvernement, Maud Bregeon, a répété que le gouvernement combattrait toute fiscalité qui “touche l’appareil productif, aux usines ou aux grandes startups qui créent de l’innovation”.Dimanche, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a de nouveau menacé le gouvernement de censure s’il n’évoluait pas sur cette question. “Pour l’extrême droite, les classes populaires doivent payer l’impôt des milliardaires”, a-t-il réagi mardi sur X.  “C’est pourtant en taxant les ultra riches que l’on pourra éviter le gel des pensions de retraites, des prestations sociales, allocations familiales, allocation adultes handicapés, fiscalisation des malades en affection longue durée, abattement fiscal pour les retraités, réductions chèques restaurant et vacances”, a-t-il répondu à Marine Le Pen, évoquant “toutes les horreurs contenues” dans les projet de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale actuellement en discussion à l’Assemblée. Olivier Faure a également rappelé que le RN s’était opposé la veille “à deux milliards d’impôts sur les 400 plus grosses entreprises ayant un chiffre d’affaires de plus d’un milliard”. Après avoir obtenu l’abandon du 49.3 et la suspension de la réforme des retraites, le parti à la rose espère pouvoir pousser son avantage sur la question de la justice fiscale face à un gouvernement sous la menace d’une censure. 

Budgets: PS et gouvernement progressent dans leurs accords, la discussion sur les retraites démarre

Le PS et le gouvernement ont trouvé lundi à l’Assemblée un terrain d’entente sur la surtaxe sur les bénéfices des entreprises, semblant progresser dans la quête d’un accord budgétaire global, même si des haies restent à franchir sur la taxation des patrimoines ou la suspension de la réforme des retraites.Saisis du projet de budget de l’Etat, les députés ont longuement débattu dans l’hémicycle de la surtaxe sur les bénéfices des entreprises. Au fil des discussions, le gouvernement a dégainé un amendement augmentant le rendement de la taxe de 4 à 6 milliards d’euros, en faisant peser le poids de la hausse sur les plus grandes entreprises.Au grand dam de députés du groupe ciottiste UDR, et même de certains élus LR et macronistes de Renaissance qui demandaient la suppression pure et simple de la mesure. Manuel Bompard (LFI) a dénoncé un marché passé “dans des salles parallèles” entre le gouvernement et le PS, son groupe votant toutefois la mesure.”On s’est engagé à ce que le gouvernement écoute les débats au sein de l’Assemblée”, a rétorqué le ministre de l’Economie et des Finances Roland Lescure.Devant la presse, le patron des députés socialistes Boris Vallaud s’est lui montré circonspect face à la désunion du camp gouvernemental. “Il n’y a pas de bloc central ni de socle commun. Ce n’est pas rassurant pour la suite”, a-t-il pointé. La “suite” passera notamment cette semaine par l’examen de la taxe Zucman pour une imposition minimum du patrimoine, ou d’une version allégée de celle-ci mise sur la table par les socialistes, qui attendent du camp gouvernemental qu’il concoure à la faire adopter.Olivier Faure, patron du PS, a agité dimanche le spectre d’une nouvelle dissolution si le gouvernement ne cède pas dans les prochains jours en faveur d’une taxe sur les hauts patrimoines.En attendant, les députés ont voté lundi en fin d’après-midi la baisse et la suppression accélérée de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), un impôt de production décrié par le camp gouvernemental comme par l’extrême droite. Le coût est de 1,3 milliard.- A l’horizon, les retraites -En fin de matinée, le député PS Jérôme Guedj avait salué prudemment des “signaux faibles” en vue d’un accord global, après l’adoption en commission des Affaires sociales de son amendement rehaussant la CSG sur les revenus du patrimoine et des capitaux, au premier jour de l’examen du budget de la Sécurité sociale. Une adoption avec l’abstention de macronistes, qui attendent toutefois des garde-fous pour soutenir la mesure dans l’hémicycle à partir du 4 novembre, où les parlementaires repartiront de la copie initiale du gouvernement.La commission a aussi voté contre le gel, proposé par le gouvernement, du barème utilisé pour calculer des taux de CSG, insistant pour l’indexer sur l’inflation.Autre mesure du gouvernement rejetée par la commission: la création d’une cotisation patronale sur les tickets-restaurants et les chèques-vacances.La mesure-phare du budget de la Sécu restera la suspension de la réforme des retraites, condition de la non-censure du PS.Elle ne sera formellement examinée qu’en fin de débats, mais les députés ont pris de l’avance rejetant largement en commission la piste d’une surtaxe sur les mutuelles pour la financer.Les groupes de gauche, le Rassemblement national et même Les Républicains, membres de la coalition gouvernementale, ont supprimé l’article, arguant tous que les malades paieraient au bout du compte la facture. Le projet de loi suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres pour partir à taux plein.La droite s’y oppose, et proposera d’effacer cette suspension. Si l’Assemblée la suspend, le Sénat (contrôlé par la droite et les centristes) rétablira la réforme, a prévenu son président Gérard Larcher.Sébastien Lecornu a reçu lundi les chefs des groupes de droite et du centre du Sénat, irrités par les concessions faites aux socialistes. “Je n’ai pas de deal avec les socialistes”, leur a-t-il assuré selon plusieurs participants, leur indiquant qu’il “comprenait” que le Sénat ait lui aussi “ses propres lignes” sur le budget.Le coût de la suspension de la réforme des retraites est estimé à 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard d’euros en 2027. Les pistes pour la financer font controverse, alors que le projet de budget de la Sécu est d’une exceptionnelle rigueur financière, avec des économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).bur-ito-sac-sl/la/leo/swi

L’administration pénitentiaire dit avoir refusé à deux députés LFI l’accès à Nicolas Sarkozy

L’administration pénitentiaire a refusé à deux députés LFI une rencontre en détention avec Nicolas Sarkozy, relevant que le droit parlementaire à la visite de prisons ne pouvait être utilisé pour s’entretenir avec un détenu spécifique, a assuré lundi à l’AFP une source pénitentiaire, confirmant une information du JDD. Les Insoumis démentent de leur côté avoir voulu voir l’ancien président de la République qui est détenu à la prison de la Santé à Paris depuis la semaine dernière.”Nous n’avons jamais demandé à rencontrer Nicolas Sarkozy. Mais nous assumons d’aller à la maison d’arrêt quand il s’y trouve. Nous avons fait une visite de détention classique. Si on peut s’intéresser aux conditions de détention grâce à l’actualité de Nicolas Sarkozy, c’est tant mieux”, a indiqué à l’AFP le député LFI Ugo Bernalicis, qui a participé à cette visite avec sa collègue Danièle Obono.Dans le cadre de cette visite “en compagnie de trois journalistes”, les deux parlementaires “ont exigé de pouvoir visiter le quartier d’isolement, de rencontrer Nicolas Sarkozy et de pouvoir échanger avec les deux policiers” chargés de la protection de l’ancien chef de l’Etat en détention, a pour sa part affirmé une source pénitentiaire. “Le directeur de l’établissement leur a rappelé” qu’une visite parlementaire visait “à contrôler le fonctionnement global d’un établissement pénitentiaire et ne peut être utilisée pour s’entretenir de manière spécifique avec un détenu”, selon cette source. La visite des deux députés “a pu avoir lieu au sein de l’établissement, sans que les deux parlementaires n’aient accès à Nicolas Sarkozy ou aux fonctionnaires de police chargés de sa protection”, a poursuivi la source.Dans un communiqué, le groupe LFI à l’Assemblée nationale a confirmé que leurs deux élus s’étaient bien rendus lundi matin dans la prison parisienne et qu’ils “ont vu leur droit de visite illégalement restreint”.”Ils n’ont pas pu accéder au quartier d’isolement munis de leur téléphone et accompagnés de leurs attachés parlementaires ainsi que de trois journalistes”, ajoute ce texte, sans mentionner explicitement Nicolas Sarkozy. “Le tribunal administratif de Paris a été saisi sur ce point en référé”, précise le groupe parlementaire de La France insoumise, selon qui l’audience aura lieu mercredi à 10h.Condamné le 25 septembre à cinq ans d’emprisonnement dans le dossier libyen pour association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy a été incarcéré le 21 octobre à la Santé. Cette détention d’un ancien président est une première dans l’histoire de la République.Il bénéficie de la protection de deux officiers de sécurité, une mesure exceptionnelle prise “eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui”, a expliqué le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez.Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a dit son intention d’aller voir Nicolas Sarkozy. Son entourage a confirmé lundi à l’AFP que le garde des Sceaux irait “s’assurer que les conditions de sécurité sont bonnes pour ce détenu au statut hors du commun”. Cette source a rejeté toute comparaison avec la démarche des deux députés LFI qui relève, selon elle, du “tourisme pénitentiaire”.”L’indécence”, a pour sa part commenté sur X Bruno Retailleau, le patron des LR, la famille politique de Nicolas Sarkozy.

Macron veut lancer un débat sur les menaces d’internet et des réseaux pour la démocratie

Emmanuel Macron va lancer mardi un débat autour de l’impact des réseaux sociaux et d’internet sur la “déstructuration” du débat public et la démocratie, dans la perspective des prochaines élections, a annoncé lundi l’Elysée.”On assiste à une montée en puissance des réseaux sociaux où l’émotion négative est plus virale que l’émotion qui est elle-même plus virale que l’argument”, relève un conseiller présidentiel. “Au fond, on risque d’assister à une disparition de l’espace public, de l’Agora, avec un grand risque pour nos modèles démocratiques et républicain”, avertit-il.Dans ce contexte, le chef de l’Etat “veut dans les mois à venir s’engager, pour créer les conditions d’un débat éclairé et apaisé”, dit-il.”L’idée c’est de faire vivre ce débat dans la société et à terme prendre des décisions sur toute une série de mesures”, en faisant notamment appel aux quelque 200 experts mobilisés sur le sujet.Emmanuel Macron présidera ainsi mardi matin une réunion sur la “démocratie à l’épreuve des réseaux et des algorithmes” réunissant une douzaine d’acteurs impliqués sur cette question (associations, chercheurs, médecins, chefs d’entreprise…) afin d’engager un “mouvement au-delà de l’Élysée”.- “Garant des institutions” -Seront notamment présents Gérald Bronner, professeur à La Sorbonne et président de la Commission du même nom sur les perturbations de la vie démocratique à l’ère numérique et Hugo Micheron, spécialiste des ingérences islamistes sur les réseaux.Mais aussi la pédiatre Sylvie Dieu-Osika, membre fondatrice du Collectif surexposition écrans,Grégoire Borst, professeur de neurosciences cognitives de l’éducation ou encore l’historien David Colon, spécialiste de la propagande et de la manipulation de masse.Le chef de l’Etat réunira ensuite dans l’après-midi un Conseil présidentiel pour la Science sur la santé mentale des jeunes, suivi d’un dîner avec des acteurs de la tech mondiale axé sur la régulation des réseaux, de l’intelligence artificielle (IA) et l’impact de ces technologies sur la “bonne santé du débat démocratique”.Mercredi, il prendra la parole au Forum de la Paix à Paris sur la désinformation et les ingérences étrangères, au côté de la présidente moldave Maia Sandu, du président ghanéen John Dramani Mahama et du Premier ministre arménien Nikol Pachinian.Coïncidence judiciaire, huit hommes et deux femmes sont jugés depuis lundi à Paris pour cyberharcèlement à l’encontre de l’épouse du président, Brigitte Macron, cible d’une infox mondiale, largement relayée par les réseaux complotistes, selon laquelle elle serait une femme transgenre.Le chef de l’Etat, contraint à plus de réserve sur la scène intérieure sur fond de crises politiques à répétition depuis la dissolution ratée de 2024, entend néanmoins continuer à se faire entendre et rester à la manoeuvre là où il le peut. “C’est son rôle de garant des institutions, des pouvoirs publics, de l’indépendance nationale de s’emparer ces sujets-là”, justifie-t-on à l’Elysée. Il est ainsi “tout à fait dans le périmètre présidentiel tel que défini dans la Constitution”.- “Coalition européenne” -Emmanuel Macron a notamment en ligne de mire les municipales de mars 2026 et la présidentielle de 2027, sur lesquelles “beaucoup de risques peuvent peser”, estime l’Elysée, en rappelant des cas récents en Roumanie ou Moldavie, avec des soupçons d’ingérence russe.Cela peut se traduire par de multiples formes de désinformation via des algorithmes ou des bots (comptes automatisés) qui instillent des débats erronés, tout cela dans le plus parfait anonymat, sans possibilité de remonter à la source.Il n’entend pas non plus “préempter” les “véhicules” qui permettront de mettre en oeuvre les mesures décidées, assure-t-elle. Cela peut être “législatif, administratif, par décret” ou à l’échelle internationale, assure l’Elysée. “La palette d’outils est ouverte”, insiste-t-on.Emmanuel Macron ambitionne notamment de créer une “coalition” avec d’autres chefs d’Etat et de gouvernement pour faire émerger une majorité numérique permettant d’accéder aux réseaux – fixée à 15 ans en France – au niveau européen.La Grèce, l’Espagne, Chypre, la Slovénie et le Danemark se sont déjà inscrits dans le mouvement, selon l’Elysée.”Il est possible d’obliger les plateformes à vérifier l’âge des utilisateurs. Nous sommes en train d’avancer sur les solutions techniques pour le faire. Et nous allons essayer de faire converger tout le monde”, a assuré jeudi Emmanuel Macron à l’issue d’un Conseil européen à Bruxelles.

A la préfecture de police de Paris, passage de relais entre Laurent Nunez et Patrice Faure

Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a installé officiellement lundi le nouveau préfet de police de Paris Patrice Faure lors d’une cérémonie aux accents de passation de pouvoirs.Dans la vaste cour de la préfecture de police de Paris (PP), c’était lundi une configuration inédite, avec un ministre fixant les orientations de la feuille de route de son successeur immédiat.Nommé place Beauvau il y a tout juste quinze jours, Laurent Nuñez en a profité pour faire ses adieux à la PP et ses 43.000 agents. Non sans prévenir Patrice Faure qu’il aurait un “oeil particulièrement attentif” sur cette maison qu’il a dirigée durant trois ans.De ce fait, a-t-il ajouté, “je serai plus soucieux et plus exigeant à l’égard de la préfecture de police et à l’endroit de celui à qui je la confie”.Parmi les priorités fixées à son successeur, Laurent Nuñez a cité la lutte contre la délinquance, celle contre l’insécurité, contre “l’hydre islamiste” et “la lutte contre “l’entrisme” érigée au rang de “troisième bataille”.A l’origine de la réforme de la police nationale avec son volet relatif à la police judiciaire, critiqué par les policiers de PJ et des magistrats, le ministre a demandé à Patrice Faure de “décloisonner” la direction de la police judiciaire de la PP et la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP).Il s’agit d’étendre la réforme de la police à la PP, avec l’objectif de réduire le stock des procédures judiciaires en cours.Laurent Nuñez a en outre donné comme “priorité absolue” au nouveau préfet de police de Paris “la reconduite des étrangers qui menacent l’ordre public et piétinent les fondements de notre République”Patrice Faure, nommé mercredi dernier en Conseil des ministres, est un proche d’Emmanuel Macron dont il était le directeur de cabinet à l’Elysée.Son installation officielle est intervenue au lendemain de l’interpellation de deux hommes suspectés d’avoir participé au cambriolage retentissant des bijoux de la Couronne au musée du Louvre le 19 octobre.Ce casse, dont le préjudice est estimé à 88 millions d’euros, était sur toutes les lèvres des invités – policiers, magistrats, élus, hauts fonctionnaires – à cette cérémonie très protocolaire.

Présidentielle: Reconquête n’aura pas “un candidat commun” avec le RN, un parti “socialiste” (Zemmour)

Le parti d’extrême droite Reconquête n’aura pas un candidat commun” à la présidentielle avec le RN, a confirmé lundi son leader Éric Zemmour pour qui le Rassemblement national est un parti “socialiste en économie” qui vote avec LFI.”Mais pourquoi on aurait un candidat commun ? (…) Je ne suis pas proche du Rassemblement national, le RN est socialiste en économie” a critiqué M. Zemmour sur BFMTV/RMC.L’ancien candidat à la présidentielle de 2022 s’en est prix “aux accointances quasi permanentes entre le Rassemblement national et LFI”, . Il a pris comme exemple la question d’un amendement LFI sur “l’impôt universel” voté par le RN pour taxer le citoyen français dont la résidence fiscale est située à l’étranger.Le député RN Jean-Philippe Tanguy “a dit que +fuir la France est immoral+. C’est une phrase qu’aurait pu dire Robespierre. Si c’est immoral, il faut carrément les guillotiner”, a jugé M. Zemmour. Avec le RN, “nous sommes proches pour arrêter l’immigration, Et encore, moi je considère que l’islam n’est pas compatible avec la République. Madame Le Pen si. Je considère qu’il y a un +grand remplacement+, Madame Le Pen dit non. Je suis pour la +remigration+ des délinquants, des chômeurs de longue durée. Madame Le Pen dit que ce n’est pas républicain”, a-t-il énuméré.”Vous voyez, on est très différents”, a-t-il conclu.

Budget: le PS maintient l’étreinte sur le gouvernement autour de la taxe Zucman

Jour de relâche à l’Assemblée, mais pression intacte: le patron du PS Olivier Faure a agité dimanche le spectre d’une nouvelle censure, entraînant une probable dissolution, si le gouvernement ne cédait pas dans les prochains jours sur une taxe sur les hauts patrimoines.”A la fin de cette semaine, nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas”, a résumé sur LCI Olivier Faure. “Si nous y allons (…), on peut considérer que dans le mois de novembre, il y aura les élections législatives”, a-t-il insisté.Après avoir décroché la suspension de la réforme des retraites, le PS entend pousser son avantage en concentrant ses revendications sur un autre objet: la taxe Zucman, qui s’invite au coeur des discussions sur la partie “recettes” du budget à l’Assemblée, prévues jusqu’au 4 novembre.La taxe prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros, mais “si d’aventure dans l’hémicycle, nous n’arrivions pas à avancer” sur cette version, “nous chercherons des amendements de repli”, a précisé le premier secrétaire du PS. Alternative portée par son groupe: instaurer un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.Sous sa forme initiale, cet impôt est une ligne rouge pour l’exécutif qui “considère qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’appareil productif, qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’emploi, qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’innovation et avec tout ce qui crée de la richesse en faveur de nos concitoyens”, selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, interrogée sur France 3.”Si on pouvait sortir du totem de la taxe Zucman… La taxe Zucman on a l’impression qu’elle va résoudre toutes les plaies d’Egypte”, a abondé le chef de députés MoDem Marc Fesneau sur franceinfotv, appelant à faire “redescendre” la pression.Mais un refus catégorique des députés du bloc central de trouver une piste d’atterrissage sur le sujet, “bien sûr, c’est un casus belli”, a menacé Olivier Faure. Et le député socialiste Philippe Brun d’enfoncer le clou sur Radio J: “S’il n’y a pas d’accord avec nous cette semaine, tout va s’effondrer. Le gouvernement va s’effondrer, cette Assemblée va s’effondrer et le pays va s’effondrer”. La semaine qui s’ouvre à l’Assemblée, marquée également par le début de l’examen du budget de la Sécurité sociale en commission, s’annonce donc encore périlleuse pour le gouvernement Lecornu, qui ne doit pour l’heure sa survie qu’à la décision du PS de ne pas le censurer d’emblée.- Taxe “homéopathique” -Samedi soir, à la clôture de débats devenus houleux, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a annoncé qu’à la reprise lundi, certains articles seraient examinés en priorité, repoussant de facto l’examen de la taxe Zucman à plus tard dans la semaine.Un report tactique selon La France insoumise, qui crie depuis plusieurs jours au “jeu de dupes” et accuse le PS de collusion avec l’exécutif à grand renfort de “tractations secrètes”. “Ils sont en train de négocier des choses qui fait que le Parti socialiste non seulement a changé d’alliance, mais a changé de ligne”, a assuré Mathilde Panot au Grand Jury RTL/Public Sénat/Le Figaro.Selon la cheffe des députés Insoumis, le PS “est en train de tout abandonner” en proposant une “taxe Zucman homéopathique” au “rendement quasi nul”.Face à ces attaques, M. Faure revendique des contacts “normaux” et une “discussion fluide” avec M. Lecornu, autour d’une volonté partagée “d’aboutir à un moment à ce que la France soit dotée d’un budget avant la fin de l’année”.A l’unisson, Mme de Montchalin a assuré dimanche qu’il n’y avait “pas de deal global”, ni “pacte de non-censure” ou “accord de coalition”. “Il y a des sujets sur lesquels nous cherchons des compromis”, a-t-elle affirmé au micro de “Questions politiques” (France Inter, franceinfo, Le Monde).Mais l’exercice s’apparente à du funambulisme pour un exécutif pris dans des injonctions contradictoires, entre son socle de soutiens, ses oppositions, ou encore le Sénat dont le président Gérard Larcher a fait savoir samedi sa volonté de retoquer la suspension de la réforme des retraites.”Le compromis, ça vaut pour tout le monde et ça vaut aussi pour le gouvernement. Donc chacun doit être un peu humble”, a exhorté Maud Bregeon.

Faure prévient qu’a la fin de la semaine prochaine “nous saurons si nous allons à la dissolution”

A la fin de la semaine prochaine, “nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas”, a prévenu dimanche sur LCI le patron des socialistes Olivier Faure, précisant que le rejet de la taxe Zucman, ou d’une version modifiée de cette taxe dans l’hémicycle serait un “casus belli”.Alors que l’Assemblée a commencé à débattre du volet recettes du budget 2026, le premier secrétaire du PS attend du gouvernement des concessions sur la justice fiscale dans les tout prochains jours. Si elles n’intervenaient pas, Sébastien Lecornu serait exposé à une motion de censure des socialistes, avec des fortes chances de la voir aboutir et de précipiter une nouvelle dissolution.Olivier Faure considère donc qu'”à la fin de cette semaine (qui vient), nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas”.”Si nous y allons (…), “on peut considérer que dans le mois de novembre, il y aura les élections législatives”, a jugé M. Faure. Le député de Seine-et-Marne a précisé qu’il défendrait dans l’hémicycle “la taxe Zucman”, qui prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros, parce que “c’est la meilleure façon d’éviter ce qu’on appelle l’optimisation fiscale”.Mais “si d’aventure dans l’hémicycle, nous n’arrivions pas à avancer sur cette taxe Zucman là, nous chercherons des amendements de repli”, a-t-il insisté. Le groupe socialiste de l’Assemblée propose dans un amendement d’instaurer un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.Mais si cette taxe modifiée “qui introduit malgré tout les biens professionnels dans l’assiette” n’est pas approuvée in fine par Sébastien Lecornu et ses députés, “bien sûr, c’est un casus belli”, a-t-il menacé. “Si nous n’arrivons pas à faire adopter la taxe Zucman et que nous n’arrivons même pas à récupérer 5 à 7 milliards sur les hauts patrimoines (ce que rapporterait la version modifiée, ndlr)”, le chef des socialistes ne voit “pas très bien comment nous pourrions trouver ce rendement dont nous avons besoin pour épargner les classes populaires et la classe moyenne”, et qu’il estime “autour de 15 à 20 milliards”. Si les macronistes et Les Républicains “ne comprennent pas que ces efforts là sont indispensables pour avancer, les Français trancheront et nous irons devant eux en expliquant qu’ils ont préféré bloquer la France parce qu’ils voulaient protéger quelques milliardaires”, a-t-il insisté.Mais ce débat devrait être repoussé à plus tard dans la semaine, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin ayant annoncé samedi soir dans l’hémicycle qu’à la reprise des débats lundi, certains articles seraient examinés en priorité, repoussant de facto l’examen de la taxe Zucman.

Budget: les débats s’enlisent à l’Assemblée, la taxe Zucman attendra

Au deuxième jour d’examen du budget à l’Assemblée samedi, les débats se sont éternisés et se sont terminés sans que les mesures sur la taxation du patrimoine n’aient commencé à être débattues, après que le gouvernement a essuyé ses premiers revers.Peu avant minuit, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a annoncé qu’à la reprise des débats lundi, certains articles seraient examinés en priorité, repoussant de facto l’examen de la taxe Zucman, défendue par la gauche, à plus tard dans la semaine.Et avec lui, l’ultimatum lancé au Premier ministre Sébastien Lecornu par les socialistes, qui avaient exigé des mesures fortes en faveur de la justice fiscale d’ici lundi, en brandissant la menace de la censure.Mme de Montchalin a précisé que ce changement avait été acté pour “permettre la présence au banc” lundi du ministre de l’Economie Roland Lescure, dont des obligations le reste de la semaine le retiendront “loin de Paris”.Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, a accusé le gouvernement d’avoir changé l’ordre de priorité des articles examinés à partir de lundi pour laisser du temps à leurs négociations “lors de réunions secrètes” avec les socialistes.La journée de samedi avait pourtant démarré sur un bon rythme, marquée par deux victoires pour la droite. – Alliances inattendues -Les députés ont approuvé dans la matinée la défiscalisation de l’intégralité des heures supplémentaires, un “signal” envoyé à “la France qui travaille”, s’est réjoui le patron du groupe LR Laurent Wauquiez, à l’origine de la mesure votée. Elle coûtera un milliard d’euros, Amélie de Montchalin, qui invitait de son côté à “cibler” davantage le dispositif qui profite, selon elle, principalement aux cadres. Cela n’a pas empêché une majorité des députés macronistes de voter l’amendement, à l’unisson de LR et du RN.Puis, en début d’après-midi, les députés ont adopté un deuxième amendement de M. Wauquiez proposant d’indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation.Le gel du barème proposé par le gouvernement aurait eu pour effet de rendre éligibles à l’impôt sur le revenu 200.000 foyers supplémentaires, et d’augmenter la contribution de milliers d’autres.L’amendement du chef des députés de droite, qui prive le budget de l’Etat de deux milliards d’euros, a reçu l’approbation d’une large coalition réunissant extrême droite, droite, une partie des macronistes et Insoumis.Une multiplication des dépenses qui inquiète Amélie de Montchalin: si elles continuent, “nous aurons beaucoup de mal à tenir nos objectifs de réduction du déficit”, a-t-elle averti.En écho, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a assuré que la situation dégradée des finances publiques faisait courir au pays le risque d’un “étouffement progressif”.Les débats se sont enlisés en fin d’après-midi lorsque la gauche a tenté de raboter le crédit d’impôt pour les services à la personne, l’un des plus coûteux, passé en quelques années de 4 à plus de 7 milliards d’euros, et qui profiterait surtout, selon eux, aux classes les plus aisées.La droite et l’extrême droite ont défendu le dispositif mordicus, estimant qu’il permettait de créer des emplois et de lutter contre le travail au noir.Les échanges se sont alors envenimés.- “Terrain d’atterrissage” -Le RN Jean-Philippe Tanguy a accusé le gouvernement “d’acheter les voix des socialistes””Les Français veulent que nous leur donnions un budget avant la fin de l’année. Cela passe par des compromis”, lui a répondu Mme de Montchalin.Le député socialiste Philippe Brun a ensuite pris la parole pour interroger quel “deal” LFI avait passé avec “les LR” pour exempter d’effort les plus aisés avec leur vote sur l’amendement de M. Wauquiez.Puis, la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain a accusé le RN de faire traîner les débats pour éviter un vote sur la taxe Zucman, que Marine Le Pen a de nouveau rejetée samedi dans les Vosges, précisant que le RN ne voterait que leur impôt sur la fortune financière, qui exempte la résidence principale.Un compromis reste-t-il possible? Sur la taxation sur le patrimoine, “on essaie de trouver un terrain d’atterrissage” avec les socialistes, explique à l’AFP un cadre du camp gouvernemental, précisant que les échanges se poursuivent.Les débats sur la partie recettes du budget n’en sont qu’à leurs débuts, avec un vote solennel sur cette partie prévue le 4 novembre. Autre condition posée à la non-censure par les socialistes, la suspension de la réforme des retraites ajoutée dans le projet de budget de la Sécu, dont l’examen démarre lundi en commission. Mais déjà, le président du Sénat Gérard Larcher a prévenu que la réforme des retraites y serait “rétablie”, après le vote de l’Assemblée. 

Budget: les députés écartent le gel du barème de l’impôt sur le revenu

Les députés ont largement rejeté samedi le gel du barème de l’impôt sur le revenu, qui aurait conduit 200.000 foyers supplémentaires à payer cet impôt, privant le projet de budget 2026 d’une recette de 2 milliards d’euros.Une large coalition de députés réunissant l’extrême droite, la droite, une partie des macronistes et les Insoumis, a approuvé un amendement de Laurent Wauquiez, le patron des députés LR, proposant d’indexer sur l’inflation estimée à 1,1% le barème de l’impôt sur le revenu.L’amendement a été adopté contre l’avis de la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, dans le cadre de l’examen en première lecture de la partie recettes du budget de l’Etat.Des amendements similaires avaient été déposés par le RN, LFI et le député du groupe centriste Liot Christophe Naegelen.D’autres amendements venant de la gauche mais aussi du député Renaissance Jean-René Cazeneuve ou du député Liot Charles de Courson proposaient de revaloriser seulement les tranches les plus basses du barème, souhaitant concilier l’impératif de redresser les finances publiques et la justice fiscale.Le moins disant, celui de M. de Courson, ne portait que sur la première tranche, et aurait évité de faire entrer de nouveaux foyers dans l’IR, pour un coût estimé à 700 millions d’euros, a souligné Mme de Montchalin.”On ne vous demande pas de baisser, on vous demande juste de faire cet effort minimal, de ne pas augmenter” la pression fiscale, a plaidé M. Wauquiez.”Dans notre pays, qui est champion d’Europe des millionnaires, qui est champion d’Europe du versement de dividendes, où les 500 fortunes ont doublé leur patrimoine depuis qu’Emmanuel Macron est en responsabilité, on préfère aller demander à ceux qui travaillent tous les jours d’aller en payer plus, plutôt que ceux qui font de l’argent en dormant”, a de son côté argué l’Insoumis Damien Maudet.