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Immigration: Bayrou veut un débat “plus large” incluant le droit du sol et l’identité française

François Bayrou a jugé vendredi “trop étroit” un débat sur le seul droit du sol comme suggéré par son ministre de la Justice Gérald Darmanin et a souhaité un débat “plus large”, qui intègrerait cette question sensible sur ce que “c’est qu’être Français”.”Ce débat public (sur le droit du sol, ndlr) est trop étroit et il faut un débat public approfondi et beaucoup plus large que ça”, a affirmé le Premier ministre. Il répondait depuis Matignon à la radio RMC installée dans la ville de Pau dont il est resté maire.”Vous voyez bien ce qui fermente depuis des années. Ce qui fermente, c’est qu’est-ce que c’est qu’être Français? Qu’est-ce que ça donne comme droit? Qu’est-ce que ça impose comme devoirs ? Qu’est-ce que ça procure comme avantages? Et en quoi ça vous engage à être membre d’une communauté nationale? A quoi croit-on quand on est Français?”, a ajouté François Bayrou, qui a fait récemment polémique en évoquant un “sentiment de submersion” migratoire.Il s’exprimait au lendemain de l’adoption, par l’Assemblée nationale, lors d’une séance particulièrement houleuse, d’une proposition de loi portée par la droite visant à durcir les restrictions au droit du sol à Mayotte. Il a rappelé avoir proposé “depuis déjà douze ans ou quinze ans” de se pencher sur la situation de Mayotte et de la Guyane, “dans laquelle il y a des milliers et des milliers de personnes qui arrivent avec l’idée que, s’ils mettent au monde des enfants là, ils seront Français”. ” Tout cela, évidemment, ça mérite d’être reconsidéré”, a complété le chef du gouvernement.”On peut entrer dans un débat, il faut réfléchir à la manière dont (il) se développe, est organisé” mais “on ne va pas tout repousser” à la présidentielle, a estimé le Premier ministre.”Tous les problèmes qu’on identifie, on va les traiter, on va en tout cas les débattre, on va les approfondir et il n’y a pas de raison de repousser éternellement”, a-t-il développé et “il faut apprendre à débattre, à échanger des convictions ou des arguments, sans s’insulter, sans se condamner à la vindicte publique, sans être cloué au pilori, sans être considérés comme des ennemis de la Nation”.Gérald Darmanin s’est prononcé pour l’abrogation pure et simple du droit du sol à Mayotte. Il a par ailleurs estimé “que le débat public doit s’ouvrir sur le droit du sol dans notre pays”, et qu’il faut sur le sujet une réforme de la Constitution, que ce soit via un référendum ou à l’occasion de la présidentielle de 2027.Vendredi, la ministre de l’Education nationale et numéro deux du gouvernement Elisabeth Borne se dit défavorable à l’idée du garde des Sceaux.

Richard Ferrand, le dernier grognard de Macron près de devenir Sage

Il se serait imaginé “éteindre la lumière” des quinquennats d’Emmanuel Macron comme Premier ministre, mais Richard Ferrand, fidèle d’entre les fidèles du chef de l’Etat, va concourir pour la direction du Conseil constitutionnel. Une consécration pour cet ex-président de l’Assemblée issu de la gauche, resté un influent entremetteur politique.Vendredi 13 décembre 2024, 10H30, un nom s’affiche sur le téléphone de Richard Ferrand: François Bayrou. “Richard, il nous faut nous voir”, souffle le patron du MoDem, à peine sorti du bureau d’Emmanuel Macron où il tente d’arracher sa nomination comme Premier ministre.Pourquoi, en plein bras de fer, M. Bayrou passe-t-il une heure à écumer sa colère dans un appartement de la rive gauche de Paris ? Car il sait Richard Ferrand l’un des rares capables de décoder la psyché élyséenne, après dix années à cotoyer Emmanuel Macron. “Il a un positionnement unique auprès du président qui est de pouvoir vraiment tout lui dire, sans filtre, et le président l’écoute pour de vrai. Ce lien-là je ne l’ai jamais vu s’éteindre”, témoigne l’ancien ministre Stanislas Guerini.Un poids que M. Ferrand, 62 ans, s’emploie à minimiser auprès de ses interlocuteurs, faisant valoir qu’il y avait “des sujets sur lesquels” il pouvait “emporter la conviction” du président. “D’autres, ce sont des bouteilles à la mer”, s’amuse-t-il.Sans mandat électif depuis 2022, désormais à la tête d’une société de conseil, M. Ferrand n’en conserve pas moins un pied en politique, au point d’être maintes fois cité pour Matignon. Il est aperçu devisant avec François Hollande devant Notre-Dame le jour de la réouverture, à une table de restaurant avec les ex-ministres Eric Dupond-Moretti et Olivier Dussopt, tandis que fuitent des bribes de ses échanges avec Nicolas Sarkozy…Et cet adepte de la formule ciselée, amateur de bonne chère et de rugby, d’ironiser sur le taux de remplissage de sa messagerie à l’heure des remaniements, ou sur les floraisons de mots doux – et intéressés – qu’on lui susurre à l’adresse du président, y compris d’opposants notoires. – Garant -Du commando originel qui a contribué à amener M. Macron au pouvoir en 2017, beaucoup ont pris le large, usés, déçus voire balayés par les affres de la politique. Mais Richard Ferrand, qui végétait au mitan des années 2010 dans le marais des députés socialistes avant d’être propulsé sur le devant de la scène par l’aventure macroniste, est arrimé dans la garde rapprochée. Y compris après sa défaite aux législatives de 2022, après dix ans de mandat dans le Finistère où cet Aveyronnais d’origine avait jeté l’ancre. Y compris aussi après avoir essuyé dès l’été 2017, tout juste nommé ministre de la Cohésion des territoires, une tempête judiciaire avec le dossier des Mutuelles de Bretagne. Mis en examen pour “prise illégale d’intérêts”, il a vu le feuilleton se clore en octobre 2022, la Cour de cassation confirmant la prescription de faits que M. Ferrand estime de toutes façons “pas établis”.Père de deux jeunes filles et d’un fils plus âgé issu d’un premier mariage, cet ancien journaliste et dirigeant d’une agence de graphisme s’est souvent dit meurtri par cette affaire. Cela l’a aussi amené à réserver sa réponse pour se porter candidat à la présidence du Conseil constitutionnel. Pas tant une question d’envie: comment refuser de s’inscrire dans les pas de Laurent Fabius et Jean-Louis Debré, qui furent également ses prédécesseurs à la présidence de l’Assemblée ? Une manière aussi de se poser en garant des institutions en cas d’arrivée de forces populistes à l’Elysée en 2027.C’est lundi qu’Emmanuel Macron devrait proposer son nom pour la présidence du conseil constitutionnel, en même temps que Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher désigneront deux autres de ses membres. Ses ennuis passés pourraient-ils amener députés et sénateurs à rejeter la candidature de M. Ferrand ?”Je pense qu’il prend une banane à la fin”, prédit une ancienne ministre, notant que l’ombre portée d’Emmanuel Macron ne représentait guère un avantage. L’adversité pourrait-elle même venir de son camp, où la page Macron commence à se tourner, avec la prise de contrôle du parti par Gabriel Attal ? Visant notamment M. Ferrand, l’entourage de l’ex-Premier ministre avait d’ailleurs moqué l’an dernier dans la presse l’influence des “boomers” qui voudraient faire de la Ve République un “Ehpad”. A l’inverse, un cadre de la majorité fait valoir l’expérience au Perchoir (2018-2022) de M. Ferrand “qui a plutôt donné le sentiment de respecter chacun”. Avant de tempérer: “Comme on est dans un moment politique où tout le monde veut faire la peau de tout le monde, on ne sait pas”.

Après le budget, l’Assemblée restreint le droit du sol à Mayotte lors de débats houleux

Le budget de l’Etat à peine adopté, le gouvernement souhaitait embrayer sur des mesures d'”ordre” et d'”autorité”, mais a récolté tout le contraire dans l’hémicycle. Si les députés ont adopté jeudi une proposition de loi visant à durcir les restrictions au droit du sol à Mayotte, ils l’ont fait lors d’une séance particulièrement tumultueuse.Après de multiples suspensions de séance, rappels aux règlements, et invectives, la proposition de loi portée par la droite a finalement été adoptée en début de soirée avec les voix des macronistes et du Rassemblement national.Elle a été âprement combattue par la gauche, qui à défaut d’arriver à bloquer le texte a pu afficher une certaine unité, après de fortes divergences stratégiques sur les textes budgétaires — censurés par La France insoumise (LFI) mais négociés avec le Parti socialiste (PS). Au banc toute la journée, le ministre de la Justice Gérald Darmanin s’est réjoui devant la presse que le texte ait pu être adopté face à “l’obstruction parlementaire” de LFI notamment.Se disant à titre personnel pour l’abrogation pure et simple du droit du sol à Mayotte, il a aussi estimé “que le débat public doit s’ouvrir sur le droit du sol dans notre pays”, et qu’il faut sur le sujet une réforme de la Constitution, que ce soit via un référendum ou à l’occasion de la présidentielle de 2027.Le président du groupe LR, Laurent Wauquiez, a lui salué un “premier pas”, souhaitant aller plus loin à Mayotte et sur le reste du territoire.- Le texte initial durci -Depuis 2018, une dérogation au droit du sol existe déjà à Mayotte. Le texte porté par les Républicains (LR) prévoit de conditionner l’obtention de la nationalité française pour les enfants nés à Mayotte à la résidence régulière sur le sol français, au moment de la naissance, des “deux parents” (et non plus d’un seul), et ce depuis trois ans (et non plus trois mois).Le texte initial prévoyait d’étendre le délai de résidence nécessaire à un an, mais dans la confusion, des députés de gauche ont voté par inadvertance un amendement UDR (groupe d’Eric Ciotti) l’étendant à trois ans. Gérald Darmanin, qui représentait le gouvernement, a promis de corriger cette erreur au Sénat, face au risque de censure du Conseil constitutionnel.Mais il n’a pas souhaité provoquer une deuxième délibération, et la majorité des députés, dont LR et une partie des EPR, s’y est opposée.”C’est en ce genre d’après-midi que les choses évoluent et glissent vers l’innommable”, a fustigé le député LFI Eric Coquerel, dénonçant un texte “qui revient sur le droit républicain avec les voix de l’extrême droite.”Face à l’immigration en provenance des Comores voisines, le texte est “un signal pas suffisant”, a pour sa part jugé Marine Le Pen pour le RN. Il faut “faire cesser cet appel d’air de l’immigration clandestine.”Les Insoumis avaient déposé plusieurs dizaines d’amendements, certains visant ostensiblement à faire durer les débats. Car le texte était examiné lors de la journée réservée aux propositions du groupe LR, qui s’achève obligatoirement à minuit, comme toute “niche” parlementaire.Une tactique contrée par M. Darmanin, qui a utilisé l’article 44 de la Constitution permettant de faire tomber tous les amendements n’ayant pas préalablement été étudiés en commission, afin d’accélérer la discussion. – “Brèche” -Ce texte ouvre “une brèche”, a dénoncé la députée PS Colette Capdevielle. “Après Mayotte, ce sera la Guyane, puis Saint-Martin, puis un beau jour, l’ensemble du territoire français”, a abondé Aurélien Taché pour LFI. Le RN, favorable à l’abrogation du droit du sol à Mayotte, a de fait réaffirmé vouloir sa suppression en métropole.La députée de Mayotte Estelle Youssouffa (groupe centriste Liot) a, elle, souligné souhaiter l’abrogation du droit du sol “uniquement pour Mayotte”. La proposition de loi avait été élaborée avant le passage du dévastateur cyclone Chido sur l’archipel. Mais celui-ci a ravivé les débats sur l’immigration dans le département de l’océan Indien.Une loi d’urgence sur la reconstruction à Mayotte doit être définitivement adoptée au Parlement rapidement, et une autre loi plus ambitieuse est prévue au printemps.Après le droit du sol à Mayotte, les députés doivent enchaîner sur une autre proposition prévue par LR: un texte visant à “prioriser les travailleurs” dans l’attribution de logements sociaux.

Après la censure, le Nouveau Front populaire bouge-t-il encore?

La France insoumise a décrété son “interruption” après le refus du PS de voter la censure. Pourtant, le Nouveau Front populaire doit continuer, affirment Ecologistes et communistes, qui s’opposent à toute exclusion des socialistes et appellent à la “désescalade”.Construite dans l’urgence, en quatre jours, pour contrer l’extrême droite après la dissolution de l’Assemblée en juin dernier, l’alliance de gauche n’a jamais été aussi proche de l’implosion. “Trahison”, “déshonneur”, “forfaiture”: Depuis que le PS a fait le choix mercredi, au contraire du reste de la gauche, de ne pas voter la censure du gouvernement de François Bayrou sur le budget, La France insoumise a lancé l’assaut sur le parti d’Olivier Faure.La formation de Jean-Luc Mélenchon a décrété que ce “soutien du gouvernement” ne pouvait plus faire partie de l’union, proposant à ses autres partenaires, PCF et Ecologistes, de l’isoler.  Mais la diffusion sur X d’un visuel mettant sur le même plan le premier secrétaire du PS Olivier Faure et la cheffe des députés du Rassemblement national Marine Le Pen, – supprimé ensuite –  suscite l’indignation.”Nos désaccords ne doivent pas se transformer en détestation”, ont réagi députés écologistes et communistes dans un communiqué commun, jugeant “inadmissible une telle communication”. Il n’y a pas “d’un côté +la gauche de la vocifération+ et de l’autre +la gauche de la trahison+”, ajoutent-ils. Pas question en tout cas pour la cheffe des députés LFI Mathilde Panot de s’excuser, sauf si Olivier Faure fait de même sur la non-censure, a-t-elle indiqué sur BFMTV-RMC. – “surmontable” – De quoi envenimer encore les relations des meilleurs ennemis de la gauche, aux divergences stratégiques assumées, entre un PS qui défend une posture de parti de gouvernement, et une France insoumise adepte de la conflictualisation permanente. Les deux formations, qui s’étaient déjà écharpées durant la campagne des européennes, avaient mis un terme à la précédente union de la gauche, la Nupes, à la suite d’une série de désaccords, notamment après l’attaque du Hamas, le 7 octobre, contre Israël.Cette fois, Olivier Faure assure que le NFP continuera à exister “tant qu’il y aura la volonté de battre l’extrême droite”, répétant que Jean-Luc Mélenchon n’est “pas le chef du Nouveau front populaire” et ne peut donc exclure quiconque.”Cette montée en tension est totalement contre-productive”, alors que la majorité des électeurs de gauche appellent à préserver l’unité, déplore auprès de l’AFP le sénateur communiste Ian Brossat.Il reconnait “une divergence d’appréciation” sur la censure avec le Parti socialiste, mais assure que l’idée d’un NFP sans le PS “n’est pas à l’ordre du jour”.Marine Tondelier le répète : “Le NFP, c’est quatre forces politiques. Si on l’étrique, si on enlève des gens, on perd”.Une position qui s’explique aussi par le fait que “se retrouver en tête à tête avec LFI, ne donne pas envie”, admet un observateur de gauche. Et les Insoumis, qui sont dans une “stratégie présidentielle”, “ne cherchent que des prétextes pour lancer la candidature de Jean-Luc Mélenchon et accuser tous les autres d’être des traitres”, ajoute le même, alors qu'”il y a plus de risques de législatives anticipées que d’une présidentielle anticipée”.Même si les Insoumis ont menacé de présenter des candidats aux prochaines élections législatives face aux députés socialistes n’ayant pas voté la censure, le député Laurent Baumel ne se dit “pas vraiment inquiet”.”La première question qui sera posée à tous les appareils de gauche, c’est +est-ce que vous voulez préserver vos sortants+”, dit-il, estimant que les députés LFI sont aussi dépendants de l’alliance que les socialistes. Et, les récents échecs électoraux de LFI – législative partielle en Isère, municipale anticipée de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) – confortent l’idée que le parti de la gauche radicale ne peut à lui seul gagner des élections.Marine Tondelier, qui joue depuis l’été le rôle de trait d’union, appelle à “la désescalade”. “C’est surmontable, et on va devoir le surmonter”.

Narcotrafic: 110 morts et explosion des saisies de cocaïne en France en 2024

Un total de 110 morts, 341 blessés et une explosion des saisies de cocaïne: le narcotrafic continue à monter en puissance en France, comme le montrent les chiffres définitifs de l’année 2024, communiqués jeudi par le ministère de l’Intérieur.Les services français (police, gendarmerie, douanes et marine nationale) ont saisi 53,5 tonnes de cocaïne en 2024, soit une augmentation de 130% comparé à 2023 (23 tonnes).Des chiffres “records”, a répété jeudi le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, lors du lancement d’une campagne de sensibilisation contre l’usage de drogue à destination des consommateurs.Cette campagne (un clip diffusé à la télévision, sur les réseaux sociaux et affichée dans les transports) est la “première” du genre, a assuré le ministre, qui a reconnu que la France faisait face à une “submersion” de drogue, un “tsunami blanc”.Le lancement de la campagne intervient au moment où le gouvernement affiche sa fermeté contre le phénomène, en soutenant la proposition de loi narcotrafic, adoptée quasiment unanimement au Sénat cette semaine.Le texte, désormais transmis à l’Assemblée nationale, prévoit notamment la création d’un parquet national anticriminalité organisée (Pnaco), des mesures antiblanchiment et de nouveaux outils pour les enquêteurs.- Profils jeunes -Les chiffres des saisies 2024 sont également en hausse pour les drogues de synthèse: plus de 9 millions de comprimés d’ecstasy et de MDMA ont été saisis (+123 % par rapport à 2023), ainsi que 618 kg d’amphétamines et de méthamphétamines (+133 %).A contrario, les chiffres pour le cannabis sont en baisse (101 tonnes saisies, -19%). Une tonne d’héroïne a aussi été saisie en 2024.Les violences liées au narcotrafic ont fait 110 morts et 341 blessés en 2024. Des chiffres en baisse par rapport à 2023 (139 morts et 413 blessées), relève le ministère de l’Intérieur.Mais cette baisse est liée à la fin de la guerre entre deux groupes criminels rivaux de Marseille (DZ Mafia et Yoda) à l’origine d’une part importante des narchomicides de 2023, a précisé à l’AFP une source policière. “En tendance, 2024 reste supérieure à 2022 et à 2021”, a ajouté cette source.Ces chiffres sont à rapporter au nombre total d’homicides : 980 en France en 2024.En 2024, il y a eu 367 assassinats et tentatives d’assassinats liés au trafic de stupéfiants (contre 418 en 2023), précise le ministère, relevant la proportion élevée de jeunes dans ces faits. En 2024, sur les 176 personnes écrouées pour assassinat et tentatives d’assassinat, “un quart” d’entre elles étaient âgées “de moins de 20 ans”, dont 16 étaient mineures, détaillent les autorités. Ce phénomène “touche particulièrement la moitié sud de la France”, ajoutent-elles.Au total, 51.700 personnes ont été mises en cause pour trafic de stupéfiants en 2024, soit une hausse de 6% par rapport à 2023. Et 288.000 personnes ont été mises en cause pour usage de stupéfiants,(+10% par rapport à 2023).Quelques 122 millions d’euros (+4%) ont été saisis par la police et la gendarmerie dans des enquêtes liées aux stupéfiants, ce qui ne représente que 11% du total des saisies des avoirs criminels (1,129 milliard euros).

Alors que la page budgétaire se tourne, le droit du sol à Mayotte agite l’Assemblée

Le budget de l’Etat à peine adopté, le gouvernement est décidé à embrayer sur des mesures “d’ordre et d’autorité”, des thématiques qu’il défend dès jeudi avec l’examen à l’Assemblée d’un texte visant à durcir les restrictions au droit du sol à Mayotte.La proposition de loi, portée par la droite et soutenue par l’exécutif, est aussi l’occasion pour la gauche d’afficher une certaine unité, après de fortes divergences stratégiques sur les textes budgétaires.Censuré par La France insoumise mais négocié avec le Parti socialiste, le budget de l’Etat a été définitivement adopté jeudi au Parlement avec un dernier vote au Sénat.Au même moment, l’initiative des Républicains (LR) sur Mayotte, examinée à l’Assemblée lors de la journée réservée aux textes de ce groupe, était combattue par les députés socialistes et LFI, pour qui le sujet touche aux “principes républicains”.De l’autre côté de l’hémicycle, le Rassemblement national critique une mesure “trop molle, trop tiède” face à l’immigration en provenance des Comores voisines.”Nous allons certes voter cette loi”, mais “c’est un signal pas suffisant”, a jugé Marine Le Pen. Il faut “faire cesser cet appel d’air de l’immigration clandestine”, a-t-elle ajouté.Depuis 2018, une dérogation au droit du sol existe déjà à Mayotte. Le texte des Républicains propose d’élargir les restrictions à l’obtention de la nationalité française pour les enfants nés sur l’archipel: les “deux parents” (et non plus un) devront avoir été présents de façon régulière sur le territoire français depuis un an (et non plus trois mois) au moment de la naissance.”Vous allez adopter une mesure qui est indécente et qui ne respecte pas les valeurs de la France”, a fustigé l’écologiste Dominique Voynet, qui a dirigé l’Agence régionale de santé de Mayotte de 2019 à 2021. “Vous faites de l’idéologie, faute d’être capable d’être efficace sur le terrain”, a-t-elle accusé.La proposition de loi avait été élaborée avant le passage du dévastateur cyclone Chido sur l’archipel. Mais celui-ci a ravivé les débats sur l’immigration dans le département de l’océan Indien.Une loi d’urgence sur la reconstruction à Mayotte doit être définitivement adoptée au Parlement rapidement, et une autre loi plus ambitieuse est prévue au printemps.- “Brèche” -Le texte porté par LR est “bienvenu” et “très intelligent”, selon le député macroniste Mathieu Lefèvre, car il ne nécessite pas de modification constitutionnelle, contrairement à une suppression totale du droit du sol.Le ministre de la Justice Gérald Darmanin, qui représente le gouvernement lors des débats, a rappelé être favorable à son abolition, à l’avenir, pour l’archipel, rappelant que le droit du sol n’a été instauré qu’en 1993 à Mayotte. Abolition aussi demandée par le RN, qui avait déposé un amendement – rejeté – en ce sens. Le parti de Marine Le Pen a réaffirmé vouloir la suppression du droit du sol en métropole.Ce texte ouvre “une brèche”, a dénoncé la députée PS Colette Capdevielle. “Après Mayotte, ce sera la Guyane, puis Saint-Martin, puis un beau jour, l’ensemble du territoire français”, a abondé Aurélien Taché pour LFI. La députée de Mayotte Estelle Youssouffa (groupe centriste Liot) a, elle, souligné souhaiter effectivement l’abrogation du droit du sol, “mais uniquement pour Mayotte”.- Temps compté -Les Insoumis ont déposé plusieurs dizaines d’amendements, dont certains visant ostensiblement à faire perdre du temps lors des débats. Or une “niche” parlementaire réservée à un groupe s’achève obligatoirement à minuit.”Je ne sais pas si ce sera suffisant pour empêcher le vote de se tenir. Mais si le vote ne se tenait pas, ce serait vraiment une victoire”, avait déclaré mardi à l’AFP le député LFI Ugo Bernalicis.L’adoption du texte dépendra aussi de la mobilisation sur les bancs des différents groupe, avec en début de matinée des rangs relativement clairsemés du côté d’Ensemble pour la République, le principal groupe macroniste.Quoiqu’il advienne, le temps passé sur Mayotte sera autant de moins consacré aux autres propositions prévues par LR pour la journée: notamment un texte visant à “prioriser les travailleurs” dans l’attribution de logements sociaux, suspendre les allocations familiales aux parents de mineurs délinquants, ou un autre visant à plafonner le cumul du RSA et des Aides personnalisées au logement (APL) à 70% du SMIC. Un programme taxé de “copie conforme des textes du Rassemblement national” par le député PS Arthur Delaporte. 

Intelligence artificielle: 35 sites “prêts à l’emploi” en France pour des data centers, annonce le gouvernement

Trente-cinq sites sont “prêts à l’emploi” en France pour accueillir des data centers pour l’intelligence artificielle, une technologie très consommatrice de données, a annoncé jeudi la ministre chargée de l’IA, Clara Chappaz, à l’issue d’un comité interministériel présidé par François Bayrou.Ces sites occuperont quelque 1.200 hectares au total, et leur localisation sera dévoilée lors du sommet mondial sur l’IA organisé à Paris la semaine prochaine.”Pour faire de l’intelligence artificielle, il faut avoir accès à des infrastructures de calcul” et “on a listé 35 sites prêts à l’emploi pour installer des capacités de calcul”, a expliqué Mme Chappaz.Le président Emmanuel Macron évoquera quelques-uns “des grands projets d’infrastructure” lors du sommet.Ces sites occuperont des surfaces allant de 18 à 150 hectares et pourront être raccordés au réseau électrique pour une capacité “élevée” à compter de 2027. La France compte environ 250 data centers, contre 2.000 aux Etats-Unis.Face aux Etats-Unis et à la Chine, la France veut émerger comme une grande puissance de l’IA générative (capable de générer des données textes ou images) et sonner un “réveil européen” avec ce sommet qui doit réunir à Paris une myriade d’acteurs du secteur.La France a investi 2,5 milliards d’euros depuis 2018 dans une stratégie nationale pour l’IA qu’elle entend “aujourd’hui accélérer”, a souligné Mme Chappaz.Le gouvernement a ainsi investi 360 millions d’euros sur cinq ans – via le plan France 2030 – dans des “clusters IA” pour accompagner les talents français, en recherche et formation, dans neuf pôles d’excellence spécialisés. L’objectif est d’avoir 100.000 personnes formées sur l’IA d’ici 2030.Il va aussi reconduire en 2025 un investissement de 400 millions d’euros dans l’écosysytème IA, qui sera complété lors du sommet par des annonces d’investissements de fonds européens et de grands groupes.Le Premier ministre entend “déployer” en outre l’IA dans la fonction publique. Il a lancé à cet égard “un appel à manifestation d’intérêt” pour le premier trimestre 2025 afin “d’identifier les solutions IA pour le secteur public”, avec un “dispositif de référencement” des entreprises.Les 5,7 millions d’agents publics bénéficieront ainsi d’un logiciel conversationnel similaire à ChatGPT, a annoncé jeudi le ministère de la Fonction publique.Face à l’inquiétude suscitée par cette technologie, Mme Chappaz a expliqué que l’IA était “un outil qui permet de gagner du temps, de réaliser un certain nombre de tâches complexes” mais aussi “de réinvestir ce temps dans les services, dans l’humain”.L’IA permet de “gagner des points de productivité” voire de “contribuer au redressement budgétaire”, fait-on aussi valoir à Matignon.Le gouvernement restera néanmoins “très vigilant” en matière de “souveraineté” numérique, précise-t-on de même source, alors que l’Australie a décidé d’interdire l’utilisation des programmes d’IA de la start-up chinoise DeepSeek sur les appareils gouvernementaux face à un “risque” sécuritaire jugé “inacceptable”.Cette “transformation publique” avec l’IA doit pouvoir “porter notre écosystème”, a souligné Mme Chappaz.Plus de 1.000 start-ups françaises travaillent actuellement dans l’IA.

“Aucun parti n’est propriétaire” du Nouveau Front populaire, tancent les députés écologistes

“Aucun parti n’est propriétaire” du Nouveau Front populaire, tancent les députés écologistes dans une tribune publiée jeudi dans Mediapart, après que La France insoumise a exprimé son souhait d’en exclure le Parti socialiste, qui a refusé de voter la censure du gouvernement.”Laisser le vote de la censure nous diviser serait une erreur fatale”, affirme le groupe écologiste à l’Assemblée nationale, dont sa présidente Cyrielle Chatelain en tête, qui a lui fait le choix mercredi de voter la motion de censure, comme les insoumis et les communistes.Le PS a refusé de censurer le gouvernement de François Bayrou sur l’adoption du budget pour 2025, s’attirant les foudres de LFI. Le NFP, alliance de gauche née en juin, “ne peut pas réunir à la fois des forces d’opposition unies contre le gouvernement et l’un de ses soutiens”, a accusé LFI dans un communiqué cinglant.Mais les députés verts préviennent: ils refusent “de faire du vote sur la censure celui qui définit les contours du Nouveau Front populaire, alors que nous connaissons un point de bascule historique… et peut-être demain dramatique”.Face à “la progression de l’extrême droite et de ses alliés de plus en plus nombreux à droite”, ils estiment que l’union de la gauche et des écologistes est “impérieuse: les désaccords stratégiques ne sauraient se transformer en détestation au risque de nous entraîner dans des turbulences bien plus graves”. Ils fustigent aussi “l’obsession de l’élection présidentielle, anticipée ou à échéance de 2027”, la jugeant “paralysante”, dans un tacle à La France insoumise, qui n’a de cesse de pousser à la démission d’Emmanuel Macron pour obtenir un scrutin anticipé auquel le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon serait candidat.”C’est unie – dans sa diversité qui est une chance – que la gauche a mis un terme au gouvernement Barnier. Et si des concessions dans ce budget ont pu être obtenues, c’est parce que la gauche dans son ensemble a pesé de tout son poids, à l’Assemblée et au Sénat”, insistent les Ecologistes, qui avaient, avec le PS et le PCF, négocié avec le gouvernement sur le budget, au contraire de LFI.

La page du budget (presque) tournée, le droit du sol à Mayotte débattu à l’Assemblée

A peine dépêtré de la séquence budgétaire, le gouvernement est décidé à embrayer sur des mesures “d’ordre et d’autorité”. Il a opportunément l’occasion jeudi de défendre ces thématiques avec l’examen à l’Assemblée d’un texte visant à durcir les restrictions au droit du sol à Mayotte.La proposition de loi, portée par la droite et soutenue par l’exécutif, devrait aussi permettre à la gauche d’afficher une unité retrouvée, après de fortes divergences stratégiques sur les textes budgétaires. Censuré par La France insoumise mais négocié par le Parti socialiste, le budget de l’Etat devrait être définitivement adopté au Sénat jeudi matin.Au même moment, l’initiative des Républicains (LR) sur Mayotte, examinée à l’Assemblée lors de la journée réservée aux textes de ce groupe, sera combattue par les députés socialistes et insoumis, pour qui le sujet touche aux “principes républicains”.De l’autre côté de l’hémicycle, le Rassemblement national devrait pour sa part la soutenir, même s’il critique une mesure de “bricolage” face à l’immigration en provenance des Comores voisines.”La question migratoire empêche Mayotte de fonctionner et de connaître un avenir dans la République”, a déclaré à l’ouverture des discussions le ministre de la Justice Gérald Darmanin, représentant le gouvernement. “Les perspectives d’accès à la nationalité française constituent un facteur indéniable (…) d’attraction pour l’immigration irrégulière”, a ajouté le député LR Philippe Gosselin, rapporteur du texte. Depuis 2018, une dérogation au droit du sol existe déjà à Mayotte, qui restreint la possibilité de devenir français pour les enfants nés sur l’archipel: il faut que l’un des parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière en France depuis trois mois.Le texte des Républicains propose d’élargir cette condition aux “deux parents”, et d’étendre la durée nécessaire de leur présence régulière sur le territoire à un an.”Vous allez adopter une mesure qui est indécente et qui ne respecte pas les valeurs de la France”, a fustigé l’écologiste Dominique Voynet. “Vous faites de l’idéologie, faute d’être capable d’être efficace sur le terrain”, a-t-elle accusé.La proposition de loi avait été élaborée avant le passage du dévastateur cyclone Chido sur l’archipel. Mais celui-ci a ravivé les débats sur l’immigration dans le département de l’océan Indien, face à des populations vivant pour beaucoup dans des bidonvilles très vulnérables lors de telles catastrophes.Une loi d’urgence sur la reconstruction à Mayotte doit être définitivement adoptée au Parlement rapidement, et une autre loi plus ambitieuse est prévue au printemps.- “Copie conforme” du RN -Le texte porté par LR est “bienvenu” et “très intelligent”, selon le député macroniste Mathieu Lefèvre, car il envoie “un signal fort” sans pour autant nécessiter de modification constitutionnelle, contrairement à une suppression totale du droit du sol.Son adoption dépendra toutefois de la mobilisation des députés des différents bords.Si ceux de la coalition soutenant le gouvernement sont “peu représentés” dans l’hémicycle, contrairement à ceux de la gauche, “ça pourrait poser une difficulté”, reconnaissait M. Gosselin la veille.Autre obstacle possible: le temps. Une “niche” parlementaire réservée à un groupe s’achève obligatoirement à minuit.Or LFI a déposé plusieurs dizaines d’amendements, qu’elle entend défendre “jusqu’à épuisement”, avec “l’intégralité des secondes et des minutes à notre disposition”, a dit à l’AFP le député Ugo Bernalicis. “Je ne sais pas si ce sera suffisant pour empêcher le vote de se tenir. Mais si le vote ne se tenait pas, ce serait vraiment une victoire”, a-t-il ajouté, en regrettant que le PS et les écologistes n’aient pas rejoint LFI sur cette stratégie.Quoiqu’il advienne, le temps passé sur Mayotte sera autant de moins consacré aux autres propositions prévues par LR pour la journée: notamment un texte visant à “prioriser les travailleurs” dans l’attribution de logements sociaux, suspendre les allocations familiales aux parents de mineurs délinquants, ou un autre visant à plafonner le cumul du RSA et des Aides personnalisées au logement (APL) à 70% du SMIC. Un programme taxé de “copie conforme des textes du Rassemblement national” par le député PS Arthur Delaporte. 

Assemblée : Bayrou surmonte deux motions de censure et fait adopter le budget de l’Etat

François Bayrou a survécu à deux motions de censure mercredi, faisant notamment adopter le budget de l’État pour 2025, grâce à la neutralité des socialistes et du RN qui ont décidé de ne pas censurer son gouvernement.Seuls 128 députés, dont six socialistes, ont approuvé la première motion de censure déposée par les élus LFI, communistes et écologistes, loin des 289 voix nécessaires pour faire tomber le gouvernement.Son rejet permet l’approbation par l’Assemblée nationale du budget de l’État pour 2025, qui sera adopté définitivement jeudi avec un dernier vote du Sénat.L’objectif affiché est de ramener le déficit public à 5,4% du PIB. Avec de nouvelles recettes, notamment des contributions exceptionnelles sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises, mais aussi des coupes dans les dépenses.”C’est une bonne chose pour notre pays et pour nos compatriotes, la preuve que leurs représentants politiques savent dépasser leurs désaccords”, a salué le ministre de l’Economie Eric Lombard.”Ce budget est une étape d’urgence”, a soutenu devant les députés François Bayrou, qui se projette déjà pour l’après, en promettant réforme de l’Etat et mesures d'”ordre et d’autorité”.Les groupes PS et ceux de l’alliance RN-Ciottistes avaient annoncé qu’ils ne censureraient pas, au nom de la stabilité du pays. La décision des socialistes, qui négociaient depuis des semaines pour arracher des concessions sur les retraites, les remboursements médicaux ou l’Éducation, a accentué la fracture avec les Insoumis.LFI a dénoncé dans un communiqué “l’interruption par le Parti socialiste du Nouveau Front populaire” et proposé une “réunion” aux autres partis de gauche ayant voté la censure pour “poursuivre (cette alliance, ndlr) sur la base d’un rassemblement loyal et clairement dans l’opposition”.A Angers, son chef de file Jean-Luc Mélenchon a fustigé “la bassesse des fausses oppositions”. Le Nouveau Front populaire “continuera à exister tant qu’il y aura la volonté de battre l’extrême droite”, a répliqué le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure.- Bis repetita sur la Sécu -En défense de la première motion de la journée, Aurélie Trouvé (LFI) a fustigé le “budget (de l’Etat) le plus austéritaire du XXIe siècle”.Intervenant après elle, Emmanuel Grégoire (PS) a dû affronter les huées des Insoumis. “J’entends une petite voix sur ma gauche qui me rappelle aux puretés de la vertu, comme disait Saint-Just (…) Ce n’est ni dans l’outrance des mots, du verbe et des actes que se forge le chemin de la crédibilité et de la conviction”, a-t-il affirmé.Soulignant que leur décision “ne vaut nullement adhésion” à la politique de François Bayrou, les socialistes ont confirmé qu’ils déposeraient eux-mêmes le 19 février une motion de censure portant sur l’ensemble de sa politique, en réaction tout particulièrement à ses propos sur le “sentiment de submersion” migratoire.Au nom du Rassemblement national, qui a aussi écarté la censure, le député Yoann Gillet a critiqué un budget qui augmente “la pression fiscale” et jugé que le “salut” ne viendrait que d’une “prochaine dissolution” de l’Assemblée.Le RN a annoncé une future saisine du Conseil constitutionnel, escomptant faire censurer quatre articles, notamment sur l’électricité et le malus auto.Dans la soirée la chorégraphie s’est répétée sur le budget de la Sécurité sociale, PS et RN ne votant pas la motion de censure déposée contre le 49.3 déclenché par M. Bayrou pour faire passer la première partie du texte.Pour LFI, Hadrien Clouet a dénoncé “un projet d’assassinat de la Sécurité sociale”.- D’autres motions à venir -Comme pour le budget de l’Etat, le Premier ministre a lui appelé à un travail de “refondation” du système de santé, évoquant des chantiers sur la “gouvernance”, “l’offre médicale”, “l’installation des médecins” ou encore la “fraude”.”Nous ne pouvons plus nous contenter d’un examen annuel de notre budget” de la Sécu, a-t-il aussi estimé, plaidant pour “une méthode pluriannuelle”.La motion de censure n’ayant obtenu que 122 voix, la première partie du texte (sur trois) est adoptée.A la fin de cette journée chargée, François Bayrou a recouru une nouvelle fois au 49.3, cette fois sur la partie “recettes” du budget de la Sécurité sociale, LFI annonçant une nouvelle motion de censure.Il devrait encore en utiliser un autre en fin de semaine ou début de semaine prochaine, sur la dernière partie de ce texte. Avec donc deux nouvelles motions de censure à esquiver sur les budgets.sac-parl-far-brk-fff-are-sl/hr/dsa