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Climat: la ministre française aurait préféré que la COP29 “ne se tienne pas à Bakou”

La ministre française de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher aurait préféré que la COP29 “ne se tienne pas à Bakou”, en Azerbaïdjan, mais la France ne jouera “pas la politique de la chaise vide” pour autant, a-t-elle déclaré mercredi au Sénat.”Bien entendu, j’aurais préféré que cette COP se tienne ailleurs. J’aurais préféré qu’elle ne se tienne pas à Bakou puisque l’année dernière, lorsque le vote a été fait et que nous avons pris part au vote, c’est Bakou qui a gagné contre l’Arménie”, pour organiser la prochaine conférence sur le climat, a déclaré la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher.Elle répondait à une question du sénateur écologiste Yannick Jadot, lui demandant de “boycotter (la COP29) pour le climat, pour les Arméniens et pour les droits humains”, alors qu’un conflit frontalier oppose l’Arménie et l’Azerbaïdjan.Toutefois, “aucun dirigeant français ne participera au segment de haut niveau, c’est la première fois depuis l’accord de Paris” de 2015, a précisé Agnès Pannier-Runacher.Le président français Emmanuel Macron ne participera donc pas au sommet qui regroupe chefs d’Etat et de gouvernement les 12 et 13 novembre. Autour d’une centaine d’entre eux sont attendus, selon des organisateurs.”Nous avons des relations complexes, compliquées, en langage diplomatique, avec l’Azerbaïdjan, et il n’y aura aucun événement auquel participeront des officiels français qui mettrait en valeur d’une quelconque façon tel ou tel élément de la politique azérie”, a ensuite détaillé la ministre devant la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat.”Il n’y aura non plus aucun contact avec les autorités azéries qui n’ait de rapport avec la COP”, a-t-elle dit.”Mais nous ne ferons pas la politique de la chaise vide parce que c’est faire la politique de nos opposants, parce que c’est laisser la place à ceux qui pourraient pousser un accord contre le climat, pour les énergies fossiles, contre l’Europe et contre la France”, a poursuivi Agnès Pannier-Runacher. “Il nous appartient de porter les couleurs de l’accord de Paris”, a aussi fait valoir la ministre, alors que le président américain nouvellement élu, Donald Trump, pourrait en retirer les Etats-Unis.”La COP est une négociation onusienne multilatérale qui est la seule négociation (en) relation avec le climat qui réunit tous les pays du monde”, a-t-elle encore souligné.

Soupçons de soumission chimique: confrontation à Paris entre le sénateur Guerriau et la députée Josso

La confrontation au tribunal de Paris entre le sénateur Joël Guerriau et la députée Sandrine Josso, qui l’accuse de l’avoir droguée afin de l’agresser sexuellement l’an dernier, est terminée, ont constaté des journalistes de l’AFP.Cette confrontation, dans le cabinet du juge d’instruction, a duré près de quatre heures.”C’est très lourd et compliqué de se retrouver avec son agresseur pendant presque quatre heures”, a confié à la presse Sandrine Josso, en sortant du tribunal. “J’ai été comme d’habitude très factuelle”, a-t-elle estimé.”La justice fait son travail” mais a “des points à améliorer”: “Imposer des confrontations” à des victimes c’est “très traumatisant”, a-t-elle ajouté.”Je suis serein”, a de son côté déclaré à l’AFP Joël Guerriau.”Cette confrontation a été très utile”, a abondé son avocat, Me Henri Carpentier. “Elle a permis de faire avancer la vérité, et cette vérité-là ne dérange pas M. Guerriau, tout au contraire”, a affirmé son conseil, qui le défend aux côtés de Me Marie Roumiantseva.Cette affaire, qui a éclaté en novembre 2023, a mis en lumière le fléau de la soumission chimique jusque dans les hautes sphères du monde politique.Le 14 novembre, Mme Josso, députée MoDem de Loire-Atlantique, s’était rendue au domicile parisien de son “ami politique”, comme elle l’a décrit devant les magistrats, qui célébrait sa réélection.Seule invitée, elle en était ressortie avec 388 ng/ml d’ecstasy dans le sang, d’après les analyses toxicologiques dont l’AFP a eu connaissance mercredi. Une dose bien supérieure à la quantité dite récréative.Ces analyses montraient aussi une absence de stupéfiants pendant les sept mois qui ont précédé cette soirée. Comment Mme Josso s’est-elle retrouvée, ce soir-là, avec autant d’ecstasy dans le sang ?Dans ce dossier, l’absorption de drogue et ses effets délétères sur Mme Josso, qui souffre un an après d’un stress post-traumatique, ne semblent pas discutés. Tout l’enjeu repose sur l’intention.- Recherches suspectes dans le téléphone de M. Guerriau -La confrontation mercredi, devant un juge d’instruction, a notamment porté sur ce qu’a pu voir Sandrine Josso le soir des faits, la plaignante ayant expliqué avoir vu M. Guerriau manipuler un sachet blanc, d’après une source proche du dossier à l’AFP.Lors d’un interrogatoire en septembre, M. Guerriau avait aussi été interrogé sur des recherches suspectes dans son téléphone portable: l’expertise de son mobile a révélé des consultations en ligne autour du viol et des drogues, notamment sur des points de vente, le 9 octobre 2023, près d’un mois avant les faits dénoncés par Sandrine Josso (MoDem).Lui conteste les accusations. A Ouest-France, fin septembre, il a affirmé avoir effectué ces recherches après avoir entendu parler d’une “relation proche de quelqu’un de mon entourage” qui avait perdu connaissance.Depuis sa mise en examen et sa suspension de son parti Horizons et de son groupe parlementaire Les Indépendants-République et Territoires en novembre 2023, le parlementaire n’est plus apparu au Sénat.Fin septembre 2024, il a annoncé se mettre “en retrait” des travaux parlementaires et quitter ses fonctions exécutives “à la demande” du président du Sénat.Il a toutefois exclu de démissionner dans un entretien accordé à Ouest France fin septembre.

Moscovici veut confier les prévisions économiques à une autorité indépendante

L’idée iconoclaste “lui chemine dans l’esprit”: inquiet de prévisions économiques mal évaluées, ayant abouti à un dérapage inédit du déficit public cette année, Pierre Moscovici, président du Haut conseil des Finances publiques (HCFP), verrait bien cet organisme prendre en main les prévisions.Le rôle du HCFP, composé de magistrats de la Cour des comptes, d’économistes, du directeur de l’Insee, et présidé par M. Moscovici en tant que premier président de la Cour des comptes, est justement “d’apprécier le réalisme” des prévisions de croissance, de recettes ou de dépenses, sur lesquelles le gouvernement assied ses budgets et engagements auprès de Bruxelles.”Trop optimiste”: c’est souvent le verdict, car, a souligné M. Moscovici mercredi devant le Sénat, la prévision résulte souvent “d’une espèce de jeu de ping-pong entre l’administration et le politique”.Cela a été le cas pour la prévision de croissance 2024, prévue à +1,4% et qui devrait terminer à +1,1%, ou pour les recettes, évaluées initialement 41,5 milliards d’euros supérieures à ce qu’elles seront en réalité. “Notre machine à prévoir les recettes est en partie cassée”, a constaté M. Moscovici devant la commission des Affaires sociales du Sénat.Une commission d’enquête à l’Assemblée nationale va devoir déterminer comment un déficit public 2024 annoncé en décembre dernier à 4,4% du PIB va finalement se retrouver à 6,1%.”Il faudra comprendre ce qu’il s’est passé”, a observé M. Moscovici, “non pas pour faire je ne sais quel procès en responsabilité, mais pour éviter que les erreurs constatées ne se reproduisent”.Pour l’instant “il y a encore un peu de mystère, un peu de boîte noire” sur les mécanismes ayant abouti à ce résultat, selon lui. Mais, quand on les connaîtra, “il faudra réfléchir aux solutions”, a lancé l’ancien ministre des Finances de François Hollande, puis Commissaire européen aux Affaires économiques.- Instiller -Son idée, qu’il n’avait “jamais évoquée en public”, parce que ça “ne correspond pas à notre culture administrative”, serait radicale.Il s’agirait de “sortir de notre culture purement administrative”, et de “soustraire l’exercice de prévision à l’administration” pour “le confier à une institution indépendante”. “Par exemple” le HCFP, a-t-il ajouté.Pour lui, l’idée “n’est pas totalement baroque”, puisque cela se fait ailleurs: c’est le cas au Royaume-Uni, où la prévision est confiée à l’Office for Budget Responsibility (OBR), a-t-il fait valoir.La direction générale du Trésor, chargée d’élaborer les prévisions macroéconomiques du gouvernement, avait reconnu fin août, dans une note, que “la succession de crises en 2020-2023” (Covid-19, inflation) avait pu fragiliser “la performance des modèles de prévision de la croissance française à court terme”.Le ministre de l’Économie Antoine Armand, dont les services n’avaient pas réagi mercredi après-midi à la suggestion de M. Moscovici, a déjà promis pour sa part de réunir “dans les prochains jours” un comité scientifique chargé d’évaluer ces modèles et pourquoi ils ont failli.M. Moscovici attend de pied ferme sa probable audition par la commission d’enquête de l’Assemblée, pour “élaborer un peu plus” la suggestion qu’il a “commencé à instiller” mercredi.A partir de jeudi, les anciens locataires de Bercy, Bruno Le Maire (Finances), actuellement sorti de la vie politique, et Thomas Cazenave (Comptes publics), redevenu député, seront déjà questionnés par le Sénat sur le dérapage des finances publiques. Le Sénat réactive ainsi une mission d’information lancée en mars dernier.Les deux anciens premiers ministres, Elisabeth Borne et Gabriel Attal, eux aussi députés désormais, répondront à leur tour au Sénat dans les jours suivants.M. Moscovici donne rendez-vous “au début du printemps”, pour proposer des solutions.Cela correspondra à peu près à la remise des résultats de la Commission d’enquête de l’Assemblée, et à la publication par la Cour des Comptes du rapport sur l’exécution de la loi de finances 2024, qui devrait être sévère.

Gel des retraites: protéger les “petites pensions” coûterait 500 millions d’euros

Protéger les “toutes petites retraites” (moins de 1.200 euros mensuels) du gel de six mois des pensions prévu dans le budget 2025 coûterait 500 millions d’euros, soit un impact “pas extrêmement élevé”, a estimé mercredi le directeur général de la Cnav, Renaud Villard.Parmi les mesures prévues pour réduire le déficit public en 2025, le gouvernement a décidé de décaler de six mois la revalorisation des pensions de retraite, indexée sur l’inflation, qui intervient habituellement au 1er janvier.Devant la fronde des parlementaires comme des syndicats, l’exécutif s’est finalement dit prêt à “protéger” les “petites retraites”. “Ce sera au débat parlementaire de fixer le seuil, par exemple de 1.200 euros (…) en dessous duquel les retraités pourraient avoir une compensation de ce décalage”, avait commenté, le ministre du budget Laurent Saint-Martin, fin octobre dans Le Parisien.Comme prévu initialement, le décalage de six mois doit permettre d’économiser environ “4 milliards d’euros, tous régimes” de retraite compris, dont “2,4 milliards pour le régime général”, a rappelé mardi le directeur général de la Caisse nationale d’Assurance vieillesse (Cnav), Renaud Villard. Il était auditionné par la Commission des Affaires sociales, dans le cadre de l’examen au parlement du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).Si le législateur décide d’épargner les “toutes petites retraites”, “la perte (serait) de l’ordre de 10 à 15%” de ce montant, donc “pas extrêmement élevée”, a-t-il poursuivi.L’impact “dépend du seuil” qui sera choisi pour déterminer ce qu’est une “petite retraite”: tous régimes de base inclus, cela coûterait 300 millions d’euros pour protéger les retraites inférieures ou égales à 1.050 euros, ou 500 millions d’euros pour les retraites de moins de 1.200 euros, selon les estimations de la Cnav.Toutefois, revaloriser uniquement ces “petites pensions” au 1er janvier n’est pas possible techniquement, car la mesure demande des calculs complexes, et le coup de pouce ne pourra être effectué que “rétroactivement”, a précisé M. Villard.Si ce choix est fait, les retraités à faibles pensions bénéficieront donc, au 1er juillet d’un “rappel”, c’est-à-dire un rattrapage de la somme que l’Assurance retraite n’a “pas été en capacité technique” de verser pendant six mois, a-t-il dit.

Victoire de Trump: le RN salue sobrement, appel au sursaut européen dans le reste de la classe politique

Le Rassemblement national a salué sobrement mercredi le choix “clair” de la “démocratie américaine” tandis que le reste de la classe politique – à l’exception de LFI –  a appelé à un sursaut européen en réponse au retour de Donald Trump au pouvoir. “La démocratie américaine s’est clairement exprimée et les Américains se sont donné en toute liberté le président qu’ils ont choisi”, a réagi sur X Marine Le Pen. La triple candidate à la présidentielle qui, contrairement à 2016 et 2020, n’avait pas fait ouvertement campagne pour Donald Trump, s’est contentée d’adresser ses “voeux de succès” au futur président américain. De son côté, Jordan Bardella a adressé ses “félicitations à Donald Trump” tout en appelant “à repenser notre rapport à la puissance et à l’autonomie stratégique”. “Puisque Donald Trump nous invite à nous défendre par nous-mêmes, prenons-le au mot”, écrit-il.Plus enthousiaste, leur allié Eric Ciotti, qui était un des rares partisans au Parlement de Donald Trump, a salué sur X “une magnifique victoire du peuple américain contre un système”, y voyant “un chemin pour les droites en France comme en Europe”.Tout comme le fondateur de Reconquête! Eric Zemmour se réjouissant que les Américains aient fait “le choix de la civilisation contre le wokisme, la décroissance et la déconstruction de leur identité”.Dans le reste de la classe politique, qui ne soutenait pas Donald Trump, c’est la nécessité d’une Europe plus forte et plus autonome face aux Etats-Unis qui domine.”Nous devons nous préparer à nous armer économiquement et militairement pour relever les défis qui attendent désormais une Europe qui ne pourra plus s’en remettre automatiquement aux États-Unis”, a réagi ainsi la LR Valérie Pécresse.Dans la lignée des réactions gouvernementales, les macronistes, à l’image du vice-président de l’Assemblée Roland Lescure, ont estimé que l’Europe avait “un devoir de rassemblement et de réveil collectif”.Même appel à l’UE chez les socialistes.”Le moment n’est pas aux larmes. Il est à la réaction. Il n’est pas aux leçons de morale mais à l’affirmation d’un projet pour la France et l’Union européenne. L’Union européenne n’est pas le 51e Etat américain”, a commenté le Premier secrétaire du PS Olivier Faure.L’élection de Trump “est l’un de ces moments de bascule qui façonnent l’histoire”, a réagi l’eurodéputé socialiste Raphaël Glucksmann pour qui “nous sommes désormais, en Europe, seuls face à notre destin”.Une analyse réfutée par LFI selon qui la défaite de Kamala Harris s’explique avant tout par un projet pas assez à gauche.  “On ne bat pas l’extrême droite réactionnaire sans un projet alternatif clair. On ne mobilise pas le peuple sur une ligne néolibérale et sans ruptures sociales et géopolitiques”, a estimé Manuel Bompard, appelant à méditer ces leçons pour éviter de nouvelles gueules de bois électorales.Difficile cependant à gauche d’évacuer la désillusion générale.”Nos démocraties sont minées par les fakes news, la violence, les injures, la remise en cause permanente de l’État de droit. Donald Trump y prend toute sa part. Cette nouvelle élection restera tristement gravée dans nos mémoires”, a déploré la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo.Résumant la consternation générale à gauche, la patronne des écologistes Marine Tondelier a souhaité “courage aux Américaines et aux Américains” et “courage à nous toutes et tous” face “à cet enfer qui se profile”.

Nouvelle-Calédonie: le report des élections provinciales en voie d’être entériné au Parlement

Les députés devraient, sauf surprise, entériner mercredi le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie jusqu’en novembre 2025. Une décision jugée crucial par Paris et Nouméa pour la reprise du dialogue après l’embrasement de l’archipel au printemps. La Nouvelle-Calédonie s’apprête à obtenir un délai d’un an pour préparer plus sereinement le renouvellement des assemblées de ses provinces et de son Congrès, qui devaient initialement se tenir avant le 15 décembre 2024. Le vote dans l’hémicycle se tient trois jours avant l’arrivée sur l’archipel des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, pour une mission de concertation. Le scrutin – crucial dans un territoire où les provinces exercent de nombreuses compétences – avait déjà été décalé une première fois en mars, avant que la réforme constitutionnelle examinée au printemps ne déclenche les pires émeutes depuis 40 ans dans l’archipel.Dans une volonté d’apaisement, Michel Barnier avait abandonné la réforme et s’était engagé à reporter les élections, lors de sa déclaration de politique générale début octobre.Pressé par le temps, le gouvernement n’a eu d’autre choix que de s’appuyer sur un texte d’opposition – d’initiative socialiste -, une loi organique devant impérativement entrer en vigueur avant le 17 novembre pour faire aboutir ce report du scrutin, qui devra se tenir avant la fin novembre 2025.  Si elle veut tenir ce délai serré, l’Assemblée devra la voter sans apporter de modification au texte adopté à l’unanimité au Sénat il y a deux semaines, sauf convocation in extremis d’une commission mixte paritaire. – Participer “de l’apaisement” -Une adoption dite “conforme”, voulue par les deux co-rapporteurs du texte, Florent Boudié (EPR, ex Renaissance) et Arthur Delaporte (PS).Ce texte, “utilisé par le gouvernement pour tenter de réparer une partie des dégâts que sa stratégie délétère a contribué à produire”, sera, “je l’espère, votée conforme et à l’unanimité”, a déclaré M. Delaporte mardi à la presse. Avec M. Boudié, “nous sommes mus par le même objectif, que l’Assemblée participe à l’apaisement”, et que ce texte “donne du temps au temps” pour permettre à tous “de se remettre autour de la table”, a-t-il précisé auprès de l’AFP.Signal positif pour le gouvernement, les élus du Congrès de Nouvelle-Calédonie ont voté en octobre, à la quasi-unanimité, un avis en faveur de ce report.Seule éventuelle ombre au tableau pour une adoption sans retouche: deux amendements du groupe LFI, pourtant retirés en commission, qui seront tout de même débattus dans l’hémicycle. Le député à l’origine des amendements, Bastien Lachaud, se veut toutefois rassurant: il souhaite surtout “demander des explications et des garanties au gouvernement” sur ses objectifs et la situation “des prisonniers politiques Kanak”.- Réforme sensible du corps électoral – “Est-ce que le gouvernement veut le report pour gagner du temps et avoir un accord (institutionnel), et donc des élections dans un nouveau cadre ? Ou est-ce qu’il s’agit d’avoir une élection avant d’avoir une discussion” sur la réforme institutionnelle, s’est-il demandé.Car si le texte à l’Assemblée est consensuel, il laisse de côté la sensible question de l’élargissement du corps électoral propre au scrutin provincial – gelé depuis 2007 – au risque selon les indépendantistes de marginaliser le peuple autochtone kanak. Ce dossier était au coeur de la réforme constitutionnelle, finalement abandonnée, à l’origine des émeutes qui ont fait 13 morts et plusieurs milliards d’euros de dégâts.A ce jour, seuls les natifs du “Caillou” et les résidents arrivés avant 1998 peuvent participer à ce scrutin local, une situation jugée antidémocratique par le camp loyaliste. Cette dérogation aux principes d’égalité du suffrage est jugée “excessive” par le Conseil d’Etat, faisant peser le risque d’annulation du prochain scrutin.D’où l’urgence d’une reprise du dialogue, en vue d’un accord institutionnel global. C’est tout l’objet de la mission de concertation qui sera menée trois jours après le vote, du 9 au 14 novembre, par les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet. Avec un objectif, “voir comment nous pouvons rouvrir le dialogue avec toutes les parties pour essayer de déterminer une feuille de route”, a détaillé fin octobre Mme Braun-Pivet à l’AFP.

Procès du RN: pour Marine Le Pen, aucun “système” mais beaucoup de “sentiments”

De la “fiction”, des malentendus, énormément de “mensonges” mais “aucun système”. De retour à la barre mardi pour un dernier interrogatoire, Marine Le Pen s’est à nouveau défendue d’avoir détourné l’argent de l’Europe au profit de son parti.Très vite au cours d’une tirade introductive d’une heure, elle fait part de son “sentiment”, après ce mois de procès où le tribunal correctionnel de Paris a disséqué ce fameux “système” – le mot met Marine Le Pen hors d’elle – qui aurait permis au Rassemblement national (ex-FN) de “soulager les finances” du parti entre 2004 et 2016.”A maintes reprises, votre opinion était déjà faite, nos arguments évacués (…) ça m’a un peu déstabilisée”, assure la triple candidate à la présidentielle.Après avoir été interrogée en tant qu’eurodéputée mi-octobre, Marine Le Pen est cette fois à la barre avec sa deuxième “casquette”, présidente du parti, dont elle a pris la tête après son père Jean-Marie Le Pen en 2011, pour répondre cette fois de complicité de détournement de fonds publics.”Si on a la conviction qu’il y a un système, que tout est suspect, évidemment que vous allez trouver quelque chose”, soutient celle qui déroule son argumentation, réécrivant parfois le dossier, éludant les points qui fâchent. “On tourne autour d’une dizaine de mails, de SMS, dont on considère qu’ils sont mal rédigés, suspects, maladroits. Mais ça reste une dizaine de mails sur des dizaines de milliers”, argue la cheffe de file de l’extrême droite.- “Je me défends !” -Quand elle récupère la parole, la présidente Bénédicte de Perthuis fait projeter ces courriers un par un. Marine Le Pen a une explication pour tous. Celui où le comptable évoque “un passage” d’un assistant parlementaire d’un député “sur” un autre ? “Il a mal compris”. Ces “transferts” d’assistants demandés pour que Marine Le Pen puisse embaucher un expert ? “Mal compris” encore.Celui où sa sÅ“ur Yann Le Pen demande si “ce n’est pas risqué que Marine Le Pen me prenne sur” son contrat ? – “Elle avait un problème” avec le fait “d’être sous la direction de sa petite sÅ“ur”.Le ton monte régulièrement, quand elle sent que la présidente n’est pas convaincue. “Vous caricaturez mon propos un petit peu quand même !”, “on va de fiction en fiction”, “je me défends, j’ai le droit ! On est au pénal, on risque des peines extrêmement lourdes !”.”L’objectif, c’est de faire disparaitre un mouvement politique”, grince, en regagnant son siège après une suspension d’audience, celle qui encourt une peine de prison, une lourde amende et une peine d’inéligibilité qui pourrait mettre à mal ses ambitions présidentielles pour 2027.A la barre, elle le martèle plusieurs fois: “jamais” il n’y a eu d'”instruction” pour “vider” les enveloppes des eurodéputés afin de payer des assistants parlementaires “fictifs” qui travaillaient en réalité pour le parti, comme en est convaincue l’accusation.”Jamais je n’ai dit à un député: +toi, tu vas prendre untel+, c’est faux, c’est un mensonge”, assure-t-elle. Tout juste admet-elle avoir eu un “droit de veto” sur les “gens politiquement toxiques”, les “nuisibles” ou les “incompétents notoires”.Le Parlement européen avait fait une première estimation de son préjudice financier à trois millions d’euros, mais l’a revu à 4,5 millions au cours du procès. – “Furax” -La présidente évoque ensuite une fameuse réunion de l’été 2014, à Bruxelles, où Marine Le Pen aurait annoncé à la vingtaine de nouveaux députés européens qu’ils n’auraient le droit qu’à un seul assistant parlementaire, et que le reste de leur enveloppe serait pour le Front national.”C’est un mensonge éhonté”, une “ignominie”, colportée par des gens “furax” animés par la “vengeance”, balaie la prévenue.”Ce que Marine (Le Pen) nous demande équivaut à ce qu’on signe pour des emplois fictifs”, écrivait peu après cette réunion un eurodéputé réfractaire au trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just. “Je comprends les raisons de Marine, mais on va se faire allumer”.”Je crois bien que Marine sait tout cela…”, avait répondu par mail Wallerand de Saint-Just. “C’est de l’ironie”, s’insurge Marine Le Pen. “C’est la lecture littérale d’un mail” où il est rappelé les règles du Parlement européen. “J’aurais préféré qu’il lui réponde: +tu es dingue, va te faire voir+ !”A 23H00, l’échange se tend à nouveau, toujours au sujet de cette réunion. “Vous avez deux déclarations contradictoires”, s’emporte la prévenue, furieuse, qui a “le sentiment” que la présidente ne retiendra pas celle en sa faveur.”Vous avez beaucoup de sentiments, nous on n’est pas là pour faire du sentiment”, rétorque la présidente. L’audience reprend mercredi avec la suite de l’interrogatoire de Marine Le Pen.

Les députés s’efforcent de faire monter la pression sur l’accord UE-Mercosur

Proposition de résolution européenne, tribune, conférence de presse, tentative d’inscription d’un texte dans la niche LFI: les députés multiplient les initiatives pour encourager le gouvernement à s’opposer de tout son poids à la conclusion de l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur.Mardi soir, une proposition de résolution européenne signée par plus de soixante-dix députés a été adoptée en commission des Affaires européennes, à l’unanimité moins les abstentions.”Nous engageons (…) le gouvernement français à peser de tout son poids (…) avec les partenaires qui en sont convaincus pour récuser cet accord (…) contraire à la trajectoire climatique, (…) aux intérêts de nos producteurs, à notre souveraineté alimentaire”, a déclaré en commission son promoteur, le député Dominique Potier.Les négociations avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay et Bolivie) ont repris ces derniers mois sous l’impulsion de pays européens dont l’Allemagne ou l’Espagne. La perspective d’une conclusion provoque la colère des syndicats agricoles français, qui annoncent une nouvelle mobilisation pour la mi-novembre.Le texte de M. Potier formule cinq propositions, dont le renforcement de l’inscription dans les textes européens de “mesures miroirs” obligeant les exportateurs vers l’Union européenne à respecter les cahiers des charges européens en matière de sécurité sanitaire et environnementale.- Irrecevable-Plus tôt dans la journée, M. Potier avait participé avec six autres députés de la majorité, de gauche et du groupe centriste Liot, à une conférence de presse destinée à faire la promotion d’une tribune publiée lundi, dans laquelle plus de 200 députés d’un arc allant des écologistes à LR ont appelé le gouvernement à bloquer la conclusion de l’accord de libre-échange.”Ce que nous demandons, ce sont des normes égales pour tous, puisqu’on nous demande à nous agriculteurs (…) de respecter des normes environnementales et sanitaires strictes”, a dit la députée Renaissance Sandrine Le Feur, présidente de la commission du Développement durable à l’Assemblée et elle-même agricultrice, se félicitant de cette démarche “transpartisane”.Les députés ont à l’unisson enjoint au président de la République de tout faire pour obtenir une “minorité de blocage” au sein de l’UE pour s’opposer à l’adoption du texte.Le député LFI François Ruffin s’est cependant montré sceptique sur la volonté réelle du chef de l’Etat d’y parvenir. “Je crois que dans la durée Emmanuel Macron est un partisan du libre échange. Je crois qu’il donne des gages parce qu’il y a une opinion publique qui est très défavorable (…) mais qu’en vérité, il ne mettra pas tout son pouvoir dans la balance pour aller contre ce qui est le fond de ce qu’il fait et pense depuis 20 ans”, a-t-il dit.Les députés de La France insoumise n’ont pas signé la tribune de leurs collègues. Ils “n’ont pas souhaité se joindre” car ils voulaient modifier le texte, ce qui paraissait “difficile” alors qu’il y avait “déjà plus de 200 signatures”, a expliqué le président du groupe communiste, André Chassaigne.Les Insoumis ont de leur côté tenté d’inscrire à l’ordre du jour de leur “niche” parlementaire, le 28 novembre, une proposition de résolution sur le même thème.Mais elle ne sera pas débattue à l’Assemblée, le gouvernement l’ayant jugée irrecevable, a annoncé mardi la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, qui a dénoncé un “abus de pouvoir” et dit étudier les “recours possibles”.Le gouvernement avait déjà jugé irrecevable début octobre une proposition de résolution similaire que le groupe RN souhaitait voir débattre lors de sa “niche” du 31 octobre. Le président du RN Jordan Bardella a appelé sur X mardi soir la France à adresser un “+non+ clair et définitif” à l’UE.

Dati défend un budget de la culture axé sur le patrimoine et la liberté de création

Rallonge budgétaire de 300 millions d’euros pour le patrimoine, plan sur la liberté de création: Rachida Dati a défendu mardi son budget 2025 devant la commission de la Culture du Sénat, renouvelant aussi sa proposition controversée de faire payer l’entrée à Notre-Dame de Paris.La ministre de la Culture a d’abord profité de cette audition pour annoncer le dépôt d’un amendement gouvernemental proposant une rallonge de 300 millions d’euros pour le patrimoine, censé être discuté le 13 novembre devant cette même commission.”A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle”, a justifié Rachida Dati, évoquant l’état “alarmant” du patrimoine. Selon elle, 20% des 45.000 monuments historiques en France sont en “mauvais état” et 5% d’entre eux (2.000) sont même “en péril” et “risquent de disparaître”.Si l’amendement était adopté par le Parlement, cette somme viendrait s’ajouter au 1,2 milliard d’euros que représente le patrimoine dans un budget Culture de 4,45 milliards d’euros prévus dans le projet de loi de finances.”Très concrètement, cet amendement permettra un effort supplémentaire de 55 millions d’euros pour les monuments historiques en régions”, a poursuivi la ministre.Son ministère a précisé que cette aide bénéficierait par exemple à la tour Saint-Nicolas de La Rochelle, qui menace de s’effondrer.Selon Mme Dati, l’amendement permettra aussi de débloquer “une enveloppe de 23 millions d’euros pour les musées dans les territoires, avec une attention spécifique pour les petits musées dans la ruralité”.Enfin, “il permettra d’autres équipements en régions, comme les centres de conservation et d’étude archéologiques”, a-t-elle ajouté.Selon elle, “une attention particulière” sera portée “pour les besoins les plus impérieux de nos grands établissements”: Centre Pompidou à Paris, Château et domaine de Versailles, Fontainebleau et Chambord.- Liberté de création -La ministre a également réitéré sa volonté de mettre en place une “tarification de l’entrée de Notre-Dame-de-Paris, qui pourrait dégager 75 millions d’euros pour financer la restauration du patrimoine religieux en régions”, sans préciser si elle envisageait cette mesure comme permanente ou temporaire.Elle a spécifié que, “si le diocèse (de Paris, NDLR) est d’accord”, cette entrée payante pourrait être collectée par le Centre des monuments nationaux pour être redistribuée au diocèse et aux territoires, “sans toucher à la loi de 1905” de séparation de l’Eglise et de l’Etat.Fin octobre, le diocèse avait insisté sur le principe de “gratuité du droit d’entrée dans les églises et les cathédrales”, défendu par l’Église catholique en France, alors que Notre-Dame de Paris compte parmi les édifices les plus visités en Europe, avec 12 millions de personnes en 2017 et “14 à 15 millions” attendues après sa réouverture prévue le 7 décembre.Rachida Dati a aussi de nouveau proposé des “tarifs différenciés pour les grands opérateurs (musées et sites touristiques, NDLR) recevant plus de 60% de public étranger”.Elle a, en outre, annoncé vouloir rendre plus concrète l’utilisation de l’argent récolté par la souscription lancée par Emmanuel Macron en 2023 pour aider les petites communes à préserver leurs édifices religieux en péril, qui vise à récolter 200 millions d’euros en quatre ans. D’ici à la fin du mois, “un plan qui concernera la liberté de création” sera par ailleurs présenté, alors que plusieurs acteurs du spectacle vivant se sont inquiétés ces dernières semaines de voir des pièces de théâtre ne trouvant pas de diffuseur lors de tournées, en raison de sujets prétendument trop sensibles ou polémiques.Autre annonce: la reprise d’une mission sur le “modèle économique du spectacle vivant” et la pérennité de son financement, sans davantage de détails à ce stade.

Procès du RN: aucun “système” de détournement de fonds publics, soutient Marine Le Pen

Aucun “système” de détournement de fonds au RN: après un mois de procès, Marine Le Pen a commencé à s’expliquer mardi en fin d’après-midi sur l’utilisation, frauduleuse selon l’accusation, de l’argent européen par le parti.En tailleur noir et bottines, elle a rejoint la barre du tribunal correctionnel de Paris peu avant 18H00, après avoir secoué la tête en désaccord depuis le début de l’après-midi, assise sur un banc, pendant que l’ex-trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, était interrogé.”Depuis” le début du procès, “on tourne autour d’une dizaine de mails, de SMS, dont on considère qu’ils sont mal rédigés, suspects, maladroits. Mais ça reste une dizaine de mails sur des dizaines de milliers”, démarre la cheffe de file de l’extrême droite, dès que la présidente lui donne la parole.Dans une longue tirade de plus d’une heure, la triple candidate à la présidentielle déroule alors son argumentation, réécrivant parfois le dossier, éludant les points qui fâchent. En 2014, avec 23 députés européens fraichement élus et sans groupe parlementaire, le FN était obligé de “mutualiser” le travail de ses assistants, argue la prévenue. D’ailleurs, la “centralisation” fait partie de la “culture du Front National”, ajoute-t-elle.Pour autant, cela ne signifie pas que les enveloppes des eurodéputés RN, 21.000 euros par mois, étaient gérées par la direction du parti afin en particulier de payer des assistants parlementaires “fictifs” qui travaillaient en réalité pour le parti comme en est convaincue l’accusation, insiste-t-elle.Interrogatoire après interrogatoire, contrat par contrat, le tribunal dissèque depuis le 30 septembre ce fameux “système” – le mot met Marine Le Pen hors d’elle – qui aurait permis au Rassemblement national (ex-FN) de “soulager les finances” du parti entre 2004 et 2016.Le Parlement européen a fait une première estimation de son préjudice financier à trois millions d’euros, mais prévenu qu’elle pourrait évoluer.- “Déstabilisée” -Les huit autres ex-eurodéputés frontistes et douze de leurs assistants parlementaires, jugés à ses côtés pour détournement de fonds publics et recel de ce délit, ont tous juré avoir travaillé dans les règles. Même si les collaborateurs occupaient des fonctions particulièrement prenantes en France, comme garde du corps ou assistant personnel de Jean-Marie Le Pen.”Le fait d’être assistant parlementaire, ça ne dit rien du contenu du travail. Ca va aller de la secrétaire au rédacteur de discours, du juriste au graphique, du garde du corps à celui qui tient la permanence”, affirme Marine Le Pen. “Il y a autant de tâches possibles que d’assistants parlementaires !”Après avoir comparu en tant qu’eurodéputée, elle est interrogée avec sa deuxième “casquette”, présidente du parti, dont elle a pris la tête après son père Jean-Marie Le Pen en 2011, pour répondre cette fois de complicité de détournement de fonds publics. “Jamais je n’ai dit à un député: +toi, tu vas prendre untel+, c’est faux, c’est un mensonge”, assure-t-elle au cours de son monologue. Tout juste admet-elle avoir un “droit de veto” sur les “gens politiquement toxiques”, les “nuisibles” ou les “incompétents notoires”.”Si on a la conviction qu’il y a un système, que tout est suspect, évidemment que vous allez trouver quelque chose”, lance-t-elle au tribunal – qui n’a toujours pas posé une question. Avant de partager son “sentiment” de ce mois d’audience: “à maintes reprises, votre opinion était déjà faite, nos arguments évacués (…) ça m’a un peu déstabilisée”.Le tribunal, qui poursuivait son interrogatoire dans la soirée, devrait notamment la questionner sur deux réunions à l’été 2014, à Bruxelles puis à Strasbourg. Elle y aurait selon plusieurs témoignages annoncé aux nouveaux députés européens qu’ils n’auraient le droit qu’à un seul assistant parlementaire, et que le reste de leur enveloppe serait pour le Front national.”Ce que Marine (Le Pen) nous demande équivaut à ce qu’on signe pour des emplois fictifs”, écrivait peu après un eurodéputé réfractaire au trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just. “Je comprends les raisons de Marine, mais on va se faire allumer car on regardera, c’est sûr, nos utilisations à la loupe avec un groupe si important” (23 députés contre 3 auparavant), notait-il aussi.”Je crois bien que Marine sait tout cela…”, avait répondu Wallerand de Saint-Just. “Vous n’êtes pas obligés de me croire mais je suis persuadé que jamais Marine Le Pen n’aurait proposé quelque chose d’illégal aux députés qui viennent d’être d’élus”, a assuré ce dernier à la barre.Le procès est prévu jusqu’au 27 novembre.Â