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Meurtre d’Elias: Hidalgo va porter plainte contre une élue LR mettant en cause la gauche parisienne

La maire PS de Paris Anne Hidalgo va attaquer en diffamation l’élue LR Nelly Garnier, proche de Rachida Dati, pour avoir accusé, mercredi lors du Conseil de Paris, la gauche parisienne d’être en partie responsable de la mort du jeune Elias, agressé au couteau le 25 janvier.”La gauche parisienne est dans le déni et le bras qui a porté un coup fatal au jeune Elias a aussi été armé par votre déni, votre idéologie de l’excuse et de l’aveuglement”, a lancé la conseillère LR de Paris Nelly Garnier lors des questions d’actualité du Conseil de Paris, en présence du préfet de police Laurent Nuñez.La maire Anne Hidalgo a demandé à l’élue du groupe Changer Paris, co-présidé par Rachida Dati, de retirer ses propos, avant d’interrompre définitivement la séance des questions d’actualité, un fait rarissime.”Face à son refus obstiné (de retirer ses propos, NDLR), j’ai pris la décision responsable d’attaquer Mme Garnier en diffamation”, a annoncé l’édile socialiste dans un communiqué, dénonçant une “surenchère populiste et nauséabonde”.Une séance extraordinaire du Conseil de Paris a été convoquée vendredi matin pour voter les poursuites en justice contre Nelly Garnier.”Les échecs d’Anne Hidalgo ne nous feront pas taire”, ont répliqué les élus de Changer Paris dans un communiqué. “Le déni de l’insécurité désarme la société et les jeunes Parisiens en sont les victimes”, estiment-ils, ajoutant que “depuis des années, nous demandons à Mme Hidalgo de prendre des mesures de prévention comme armer la police municipale”.Le premier groupe d’opposition au Conseil de Paris, Union Capitale, co-dirigé par Agnès Evren (LR), Geoffroy Boulard (LR) et Pierre-Yves Bournazel (Horizons), ainsi que le groupe Demain Paris porté par le sénateur LR Francis Szpiner, se sont désolidarisés des propos de Nelly Garnier.Élias, 14 ans, avait été poignardé à la sortie d’un entraînement de football dans le 14e arrondissement de Paris pour avoir résisté au vol de son portable. Deux mineurs de 16 et 17 ans, connus de la justice, ont été arrêtés et mis en examen pour “extorsion avec violences ayant entraîné la mort” de l’adolescent.

L’Assemblée adopte enfin le budget de la Sécu, et se tourne vers l’inconnu

Au bout de quatre mois de tensions et de tractations l’Assemblée a adopté mercredi le budget de la Sécurité sociale pour 2025, en repoussant une nouvelle motion de censure, mais la chambre basse reste fracturée et guettée par la paralysie.Trois 49.3 enclenchés par François Bayrou sur ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) lui ont valu trois motions de censure LFI sur ce texte qui avait coûté son poste à Michel Barnier.Sans surprise, en l’absence du soutien des groupes PS et RN, la dernière n’a recueilli que 121 voix, loin des 289 nécessaires, un résultat qui emporte adoption du PLFSS à l’Assemblée.Le texte ira désormais au Sénat, jeudi en commission et lundi dans l’hémicycle, où le gouvernement espère une adoption conforme, pour fermer définitivement la page budgétaire sans repasser devant les députés, après l’adoption du budget de l’Etat la semaine dernière.”Nous voilà, peut-être, au terme d’un marathon”, s’est félicité François Bayrou à la tribune, dont le gouvernement a négocié avec les socialistes pour échapper à la censure.”Les pseudos-concessions pèsent peu face au rouleau compresseur austéritaire”, a critiqué l’Insoumise Marianne Maximi en défense de la motion. “Ce PLFSS n’est parfait pour personne”, mais “il en va de la crédibilité française”, a répondu l’ancien ministre des Solidarités Paul Christophe (Horizons).Le rapporteur général Thibault Bazin (LR), a lui martelé face au gouvernement l”impératif” de maîtriser le déficit de la Sécu, estimé à plus de 22 milliards d’euros pour 2025.- “Mensonges” -La pression est montée d’un cran sur François Bayrou mercredi lors des Questions au gouvernement, le député LFI Paul Vannier appelant – en vain – ses collègues à la censure, face aux “mensonges” du Premier ministre sur l’affaire des violences au collège-lycée Bétharram.”Dans une démocratie adulte apaisée. Vous ne seriez pas là, monsieur le Premier ministre”, a lancé Benjamin Lucas, pour le groupe écologiste, peu avant le rejet de la motion.Passé à la moulinette de la censure, et des concessions accordées aux oppositions comme à la majorité, le budget de la Sécu prévoit une hausse des dépenses d’Assurance maladie de 3,4%, contre 2,6% initialement prévu, notamment parce que l’exécutif a rallongé d’un milliard d’euros l’enveloppe de l’hôpital.Le gouvernement a dû renoncer à une hausse des tickets modérateurs (reste à charge du patient après le remboursement de l’assurance maladie), accepter de revoir à la baisse les efforts demandés aux entreprises concernant les exonérations de cotisations sociales, et faire le deuil de la désindexation des retraites sur l’inflation.L’idée adoptée au Sénat d’instaurer sept heures de travail annuelles supplémentaires non rémunérées n’a pas non plus fait florès.- “Piège à retardement” -Dans la majorité, pas plus que dans les oppositions, la clôture de cette longue période d’incertitudes ne devrait donner lieu à des marques de joie excessives.A gauche, l’épisode a profondément divisé le Nouveau Front populaire, et laisse un goût amer aux socialistes qui ont renoncé à la censure, parfois “la mort dans l’âme” face à un gouvernement engagé dans un virage à droite, sur le droit du sol ou la justice des mineurs.Le groupe PS déposera une motion de censure en début de semaine prochaine, contre la “trumpisation et la lepénisation des esprits”. Une initiative que certains députés socialistes rechignent à soutenir.Les Insoumis appellent de leur côté à manifester partout dans le pays le 22 mars, date qui correspond également à la journée internationale contre le racisme.Du côté du Rassemblement national, les cadres se réjouissent d’avoir obtenu “des victoires” grâce à la censure, tout en appelant plus que jamais à un “changement de dirigeants”. Si le parti de Marine Le Pen donne le sentiment de ne pas vouloir censurer avant qu’une nouvelle dissolution ne soit possible, à partir de cet été, un changement de pied est toujours possible.Dans le camp gouvernemental quelques-uns se félicitent que le PS ait renoué avec la “responsabilité”.Mais beaucoup craignent d’entrer dans un purgatoire, avec une Assemblée toujours divisée en trois blocs, ce qui la condamnerait à la paralysie. “Chacun a bien compris que cette législature ne servirait strictement à rien”, bougonne un cadre macroniste.”Aujourd’hui, je ne vois pas quel texte structurant on peut mettre sur la table”, abonde un député LR, qui s’inquiète que la réouverture du débat sur les retraites ne soit un “piège à retardement”. 

Paris veut renforcer les pouvoirs des maires d’arrondissement

La mairie de Paris veut renforcer le rôle des maires d’arrondissement en déployant notamment des “référents” sécurité et propreté dans les quartiers, dans une logique de décentralisation à contre-pied selon elle de la réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille voulue par le gouvernement.Cette deuxième étape de “territorialisation” de la capitale, entamée en 2021, réaffirme la volonté de faire de Paris une “ville du quart d’heure” pensée par l’urbaniste Carlos Moreno, a plaidé mercredi la maire  de Paris, Anne Hidalgo (Parti socialiste), devant le Conseil de Paris. De nouvelles compétences seront transférées de la mairie centrale aux 17 maires d’arrondissement, pour la plupart demandeurs de davantage de décentralisation même si certains se disent déçus par leur nouvelle feuille de route.Des référents en “entretien de l’espace public”, rattachés aux maires d’arrondissement, seront déployés dans 35 des 117 quartiers de la capitale jugés prioritaires (quartiers populaires, festifs…). Identifiés par une chasuble, ces agents seront au contact des habitants pour “repérer les dysfonctionnements” dans la rue, explique la mairie.Chacun des 117 quartiers aura aussi son policier municipal référent “à l’écoute” des habitants sur les questions d’incivilités, de tapage, de sécurité routière, etc.Des mesures bienvenues mais “loin du big bang territorial souhaité par les maires d’arrondissement”, selon le maire Les Républicains (LR) du 17e Geoffroy Boulard. “Leur pouvoir est renforcé mais cela ne se traduit pas par des moyens humains et des délégations budgétaires complètes”, a regretté l’élu.La maire du 9e arrondissement Delphine Bürkli (Horizons) y voit de son côté un “bel outil de communication” avec des dotations “dérisoires”.Anne Hidalgo a défendu sa politique de décentralisation qui fait de l’arrondissement “la référence, sans remettre en question l’unité de Paris”. “C’est un modèle équilibré, démocratique qui a montré son efficacité. Ne cassons pas ce qui marche avec une modification du mode de scrutin à la hussarde”, a ajouté l’édile socialiste, rappelant son opposition à la réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille.En vertu de la loi PLM de 1982, les élections municipales dans ces villes se déroulent par arrondissements ou par secteurs, et non à l’échelle de la ville.La réforme appelée de leurs vœux par Emmanuel Macron et François Bayrou propose d’élire les membres du conseil des trois métropoles au suffrage universel direct, comme c’est le cas dans les autres villes.Si elle était adoptée, “les maires d’arrondissements n’auront plus de pouvoir”, a estimé Anne Hidalgo qui a été reçue la semaine dernière par le Premier ministre pour évoquer le projet de réforme.

La justice maintient la peine d’inéligibilité de Patrick Balkany

Le tribunal correctionnel de Paris a refusé mercredi de lever la peine d’inéligibilité prononcée contre l’ex-maire (LR) de Levallois-Perret Patrick Balkany, a-t-on appris de source judiciaire, décision qui entrave ses espoirs de retour pour les municipales de 2026.L’ancien élu, âgé de 76 ans, a immédiatement fait appel, a indiqué à l’AFP son avocat Robin Binsard.Patrick Balkany et son épouse Isabelle avaient été reconnus définitivement coupables de fraude fiscale et blanchiment pour avoir dissimulé, entre 2007 et 2014, quelque 13 millions d’euros d’avoirs au fisc, notamment deux fastueuses villas dans les Caraïbes et au Maroc.M. Balkany avait été condamné à quatre ans et demi de prison ainsi qu’à 100.000 euros d’amende et une peine complémentaire de 10 ans d’inéligibilité.L’ancien baron des Hauts-de-Seine, qui avait déjà passé cinq mois en prison en 2019-2020, a été à nouveau incarcéré pendant six mois, de février à août 2022, pour ne pas avoir respecté les contraintes de son bracelet électronique.A l’issue d’une audience non publique mercredi, le tribunal a rejeté la demande, déposée fin octobre dernier, de lever cette peine complémentaire d’inéligibilité.”M. Balkany n’a jamais détourné d’argent public, et les infractions qu’il a commises n’ont aucun lien avec les fonctions d’élu qu’il a exercées par le passé”, a fait valoir son avocat, sollicité par l’AFP. “Nous poursuivons l’exercice de nos recours contre cette peine d’inéligibilité, en vigueur depuis cinq ans, et que nous considérons disproportionnée et confiscatoire de la démocratie”, a ajouté Me Robin Binsard.Fin novembre, M. Balkany avait déclaré à l’AFP que, pour lui, “la retraite, c’est l’antichambre de la mort”. “Et je n’ai pas envie de mourir, je suis beaucoup trop jeune pour mourir”, avait ajouté l’ancien élu. “Je m’ennuie beaucoup, la retraite c’est pas un truc pour moi, j’ai toujours dit que je mourrai dans mon bureau”, avait-il poursuivi, assurant que lors de ses promenades, des habitants de sa ville l’arrêtaient “tous les 10 mètres” pour lui demander de revenir.Il avait qualifié de “grotesque” et “antidémocratique” l’inéligibilité décidée par les juges, faisant valoir que “les Français sont capables de choisir leurs élus”.

Violences à Bétharram: sous pression de la gauche, Bayrou “récuse” les accusations de mensonge

François Bayrou a “récusé” mercredi les accusations de mensonge portées par la gauche sur sa connaissance des violences et agressions sexuelles dans un établissement catholique qu’ont fréquenté ses enfants, les qualifiant de “polémiques artificielles”.Le parquet de Pau mène l’enquête depuis un an sur plus d’une centaine de plaintes visant des violences physiques, agressions sexuelles et viols qui auraient été commis au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram entre les années 1970 et 1990.Le chef du gouvernement, originaire de la région, y a scolarisé plusieurs de ses enfants et son épouse y a enseigné le catéchisme.La semaine dernière, des témoins interrogés par l’AFP, après une enquête de Mediapart, ont affirmé que le Premier ministre avait connaissance dès la fin des années 1990 d’accusations d’agressions sexuelles. M. Bayrou était ministre de l’Éducation nationale entre 1993 et 1997.”Je récuse les polémiques artificielles sur ce sujet”, a déclaré le Premier ministre devant l’Assemblée nationale. “Jamais je n’ai été, à cette époque, averti en quoi que ce soit, (…) des faits qui ont donné lieu à des plaintes ou à des signalements”, a redit le chef du gouvernement. Il avait déjà assuré mardi n’avoir “jamais été informé” par le passé de ces agressions.La réponse n’est “pas à la hauteur de la gravité des faits ni de la souffrance des victimes”, a protesté sur X le patron du PS Olivier Faure. “Bayrou démission”, a réclamé Mathilde Panot, cheffe des députés de la France insoumise.François Bayrou avait été interpellé par le député écologiste Arnaud Bonnet, qui lui demandait des “réponses claires” ou sinon de quitter son poste, comme avant lui le député LFI Paul Vannier.- “Lumière” -“Vous avez menti devant la représentation nationale”, a lancé M. Vannier, en citant de nouveaux documents de Mediapart. “Allez-vous (…) en assumer toutes les conséquences et présenter votre démission ?”.Déjà interrogé mardi par M. Vannier, le chef du gouvernement avait exprimé sa “sympathie” pour “les personnes, les hommes ou les garçons, qui ont été en souffrance dans ces affaires-là”.La formulation a suscité l’ire des députés socialistes, qui ont jugé dans un communiqué qu'”en ne prononçant jamais le mot +victimes+”, M. Bayrou “a fait preuve d’une légèreté inacceptable”, compte tenu de “la gravité de ces faits” qui ont eu lieu pendant près de 60 ans.”Votre silence indique que l’omerta règne au sommet de l’Etat. Il engage directement le président de la République, seul responsable de votre maintien à Matignon”, a complété Paul Vannier. Et “il donne aux députés une immense responsabilité au moment de voter ou de ne pas voter votre censure” mercredi sur le budget de la Sécurité sociale, même si la motion, qui n’est pas soutenue par le PS, a peu de chances d’être adoptée. Une autre motion du PS doit être examinée la semaine prochaine.- Collage -Le ministre de la Justice Gérald Darmanin, qui a répondu sous les huées à Paul Vannier, a dit “avoir une pensée pour tous ces enfants (…) victimes et qui méritent, me semble-t-il, mieux que des jeux politiciens”, et renvoyé au parquet de Pau, “seul à pouvoir communiquer” sur cette affaire.Selon le procureur de Pau, interrogé mercredi, les auditions de victimes sont terminées et le parquet doit décider désormais des suites judiciaires à donner.François Bayrou assure que “lorsque la première plainte est déposée”, selon lui “en décembre 1997”, il a “quitté déjà le ministère de l’Education nationale depuis des mois”, et qu’il n’aurait pas scolarisé ses enfants dans un établissement visé par de “tels soupçons”.En avril 1996, une plainte avait déjà dénoncé les violences physiques d’un surveillant – qui a été condamné – sur un enfant de la classe d’un des fils de M. Bayrou Puis en mai 1998, alors que François Bayrou était redevenu député des Pyrénées-Atlantiques et président du Conseil général, un ancien directeur de l’institution avait été mis en examen et écroué pour viol.Selon Le Monde et La République des Pyrénées, François Bayrou a rencontré en 1998 le juge chargé d’instruire ce dossier. Cet ancien magistrat affirme qu’ils avaient évoqué l’affaire et a dit à Mediapart ne pas comprendre pourquoi l’actuel Premier ministre le “dément aujourd’hui”.Mediapart a aussi dévoilé mardi la lettre d’un ancien élève adressée en mars 2024 à François Bayrou qui raconte des faits d’attouchements subis à la fin des années 1950, restée sans réponse.Mercredi, l’association Mouvenfants, fondée par Arnaud Gallais, ancien membre de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), a collé des messages sur les murs du collège-lycée dénonçant “50 ans de déni” ou “112 plaintes pour des violences”, qui ont vite été retirés.caz-leo-ppy-cas-are/jmt/hdz

Le texte d’Attal sur la justice des mineurs à l’épreuve de l’hémicycle

Comparution immédiate, sanction des parents, dérogations à l’excuse de minorité: l’examen d’un texte risqué de Gabriel Attal visant à durcir la justice des mineurs, soutenu par le gouvernement mais honni par la gauche, débute mercredi soir dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.La proposition de loi visant à “restaurer l’autorité” de la justice à l’égard des “mineurs délinquants” et de “leurs parents” reprend une série de mesures annoncées au printemps par Gabriel Attal, alors Premier ministre.Le texte se veut une réponse aux violences urbaines de l’été 2023 – après la mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre – selon l’ex-chef du gouvernement qui, après être redevenu député, a décidé de le porter dans l’hémicycle.”Je propose qu’on soit plus ferme dans la réponse pénale face à un certain nombre d’actes de délinquance, à des délits, à des crimes qui viennent des mineurs”, a résumé M. Attal mercredi matin sur RTL.Il bénéficie de l’appui de la coalition du Premier ministre, François Bayrou, qui a manifesté son soutien au texte dans la foulée du meurtre d’Elias, un adolescent de 14 ans mortellement poignardé à Paris pour son téléphone portable le 24 janvier.Les parents de l’adolescent ont encouragé mercredi le Parlement à légiférer sur la justice des mineurs, saluant la proposition.Mais son adoption est loin d’être assurée. La gauche est vent debout contre le texte “directement inspiré par les idées de l’extrême droite”, selon le député socialiste, Hervé Saulignac, qui défendra une motion de rejet préalable.- Le RN “plutôt favorable” -Lors de l’examen en commission des Lois, fin novembre, la gauche avait détricoté le texte, en l’absence d’un grand nombre de députés du centre, de la droite et de l’extrême droite.M. Attal a déposé des amendements pour rétablir les mesures supprimées, à commencer par la création d’une procédure de comparution immédiate pour les mineurs de 16 ans pour des faits graves.Il entend également “inverser les choses” sur “l’excuse de minorité” qui permet d’atténuer les peines judiciaires, afin “qu’elle ne soit plus automatique à partir de 16 ans, pour des faits particulièrement graves”.”Ce n’est pas en enfermant un enfant qu’on lui ouvre de nouvelles perspectives”, s’indigne le député écologiste Pouria Amirshahi dans une tribune publiée dans le journal Libération, appelant plutôt à s’inquiéter de la suppression de 500 postes envisagés à la protection judiciaire de la jeunesse. Le texte, dont l’examen débutera à 21H30 et devrait se poursuivre jeudi matin, prévoit en outre de durcir les sanctions envers les parents de mineurs délinquants.Une orientation qui convient au Rassemblement national. “On est plutôt favorable à tout cela”, a reconnu son vice-président, Sébastien Chenu, sur TF1.Le bloc central est, en revanche, partagé: si certains membres de l’aile droite se réjouissent de “propositions fortes et radicales”, d’autres ne cachent pas leur malaise.Comme le député macroniste, Ludovic Mendes, qui déplore que le texte ne soit “pas complet” et “ne traite qu’une partie du problème”, en l’absence notamment de mesures pour “protéger” les mineurs de l’exploitation des adultes, par exemple.Un élu redoute “qu’il ne passe qu’avec l’appui de l’extrême droite”. – Un test pour Attal -Plus largement, “dans la majorité, il n’y a pas un enthousiasme débordant”, confie à l’AFP un député LR, déçu par “un texte mal ficelé” et qui “rate un peu l’objectif”.Des voix s’élèvent toutefois à droite pour battre le rappel, à l’instar de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse: il “faut qu’on vote la proposition de loi Attal”, “elle est importante”, a-t-elle affirmé sur France 2.Le dossier a aussi valeur de test pour l’ancien Premier ministre, dans le creux de la vague après des revers essuyés par son parti Renaissance lors de récentes élections, et des critiques sur sa méthode employée comme chef du groupe, lui reprochant d’avoir manqué à “mobiliser” ses troupes ces derniers mois.En dehors de l’hémicycle, dans le monde judiciaire, le texte provoque une levée de bouclier.  “Nous, ce qu’on veut, ce qu’on sollicite, c’est plus de moyens pour la justice des mineurs. Vous avez des mesures éducatives qui ne sont pas du tout mises en œuvre (…) faute d’éducateurs suffisants”, dit à l’AFP Me Carole Sulli, membre du syndicat des avocats de France, qui a répondu à l’appel d’un rassemblement contre le texte devant le tribunal de Paris, par une dizaine de syndicats et organisations. parl-cma-gbh/sl/jmt/tes

L’Assemblée nationale près de clore la page budgétaire, mais pour quoi faire ?

Les députés s’apprêtent à rejeter mercredi une dernière motion de censure sur le budget de la Sécurité sociale, un vote décisif avant de clore la page budgétaire 2025 et un nouveau succès à l’actif de François Bayrou, dans une Assemblée toujours guettée par la paralysie.Quatre mois après la présentation du budget en Conseil des ministres, une petite semaine après l’adoption définitive du budget de l’Etat, le rejet attendu de la motion de censure déposée par LFI permettra l’adoption en nouvelle lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), celui-là même qui avait fait chuter Michel Barnier en décembre.Comme lors des trois précédentes motions de censure sur le projet de loi de finances (PLF) et le PLFSS, le PS ne prévoit pas de joindre ses voix à celles des Insoumis, invoquant la nécessité de doter la France d’un budget, même si celui-ci n’est “pas juste”. Le RN ne devrait pas non plus censurer le texte.La pression est montée d’un cran sur François Bayrou mercredi lors des Questions au gouvernement, lorsque le député LFI Paul Vannier a appelé ses collègues à la censure, face aux “mensonges” de François Bayrou sur l’affaire des violences au collège-lycée Bétharram. Mais cela ne devrait pas influer sur le vote du PS, selon une source groupe.Le Sénat se saisira à son tour du texte en séance lundi et mardi, avec comme objectif pour le gouvernement une adoption conforme qui vaudrait adoption définitive. Dans le cas contraire, le PLFSS devrait revenir à l’Assemblée pour une ultime lecture.- “Tâche immense” -Passé à la moulinette de la censure, et des concessions accordées aux oppositions mais aussi à la majorité, le budget de la Sécu prévoit désormais une hausse des dépenses d’Assurance maladie de 3,4% en 2025, contre 2,6% initialement prévu, notamment parce que le gouvernement Bayrou a rallongé d’un milliard d’euros l’enveloppe de l’hôpital.Le déficit devrait lui s’élever à plus de 22 milliards d’euros, au lieu de 16 milliards. Le gouvernement a dû renoncer à une hausse des tickets modérateurs (reste à charge du patient après le remboursement de l’assurance maladie), accepter de revoir à la baisse les efforts demandés aux entreprises concernant les exonérations de cotisations sociales, et faire le deuil de la désindexation des retraites sur l’inflation.L’idée d’instaurer sept heures de travail annuelles supplémentaires non rémunérées n’a pas non plus fait florès, après avoir été adoptée au Sénat.Un budget qui in fine ne satisfait personne, ce qui a fait dire au Premier ministre lundi qu’il faudrait “dès le lendemain de l’adoption des budgets” trouver les voies et moyens d’un “retour à l’équilibre”, une “tâche immense” pour l’avenir.D’autant plus que l’objectif affiché de ramener le déficit public à 5,4% du PIB cette année “ne pourra pas être tenu”, a affirmé sur Public Sénat le député centriste Charles de Courson, rapporteur de la commission des Finances à l’Assemblée.- “Piège à retardement” -Dans la majorité, pas plus que dans les oppositions, la clôture de cette longue période d’incertitudes ne devrait donner lieu à des marques de joie excessives.A gauche, l’épisode a profondément divisé le Nouveau Front populaire, et laisse un goût amer aux socialistes qui ont renoncé à la censure, parfois “la mort dans l’âme” face à un gouvernement engagé dans un virage à droite, que ce soit sur le droit du sol ou la justice des mineurs.Le groupe PS déposera une motion de censure en début de semaine prochaine, pour protester contre la “trumpisation et la lepénisation des esprits”.Du côté du Rassemblement national, les cadres se réjouissent d’avoir obtenu “des victoires” grâce à la censure, tout en appelant plus que jamais à un “changement de dirigeants”. Si le parti de Marine Le Pen donne le sentiment de ne pas vouloir censurer le gouvernement avant qu’une nouvelle dissolution ne soit possible, c’est-à-dire à partir de cet été, un changement de pied est toujours possible.Dans la majorité, quelques-uns se félicitent que le PS ait renoué avec la “responsabilité”.Mais beaucoup craignent que la suite soit un purgatoire, avec une Assemblée toujours divisée en trois blocs et condamnée de ce fait à la paralysie. “Chacun a bien compris que cette législature ne servirait strictement à rien”, bougonne un cadre du groupe Ensemble pour la République.”Aujourd’hui, je ne vois pas quel texte structurant on peut mettre sur la table”, abonde un député LR, qui craint à l’inverse que le fait d’avoir rouvert le débat sur les retraites ne soit un “piège à retardement”.

Macron et Modi affichent leur proximité à Marseille

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre indien Narendra Modi ont affiché mercredi à Marseille leur proximité et le partenariat entre leurs pays, symbole selon Paris de l'”indépendance” française à l’heure de la confrontation entre les Etats-Unis et la Chine.Arrivés mardi soir dans la deuxième ville de France, et après un dîner tardif dans un restaurant trois étoiles à Cassis, près de Marseille sur la côte méditerranéenne, les deux hommes d’Etat ont enchaîné mercredi au pas de course les étapes, sans s’adresser à la presse ni annoncer de nouveaux projets communs.Ils ont d’abord rendu hommage aux soldats indiens morts en France pendant la Première Guerre mondiale, au cimetière militaire marseillais de Mazargues.Ils ont ensuite inauguré le consulat général d’Inde dans la cité phocéenne, acclamés par une petite foule d’expatriés indiens, avant de se rendre au siège du géant mondial du transport maritime CMA CGM, sur le port de Marseille, où le PDG Rodolphe Saadé leur a présenté le “fleet center”, le centre de navigation d’où est gérée la flotte de l’armateur, soulignant les liens de la compagnie avec l’Inde.L’occasion d’évoquer le corridor Imec, projet de transport maritime et ferroviaire reliant l’Inde à l’Europe via le Moyen-Orient, qui se veut une alternative aux nouvelles “routes de la soie chinoises”.Dans de brefs échanges à bâtons rompus, Emmanuel Macron a estimé devant son invité que Marseille “peut clairement être le point d’entrée vers le marché européen” dans le cadre d’Imec, qu’il avait qualifié mardi de “catalyseur formidable” en clôture d’un forum d’affaires franco-indien, promettant de “mobiliser des projets concrets et des investissements”.MM. Macron et Modi ont ensuite visité le chantier monumental du réacteur expérimental de fusion nucléaire Iter, à Saint-Paul-lès-Durance, jouxtant le site nucléaire du CEA de Cadarache, à 70 km de Marseille.Ce projet international qui vise à révolutionner la production d’énergie implique la France et l’Inde mais aussi d’autres pays dont la Russie, la Chine ou encore les Etats-Unis.”C’est un projet unique aussi car ce sont des pays qui en matière géopolitique font face à des tensions mais ici ils travaillent ensemble. C’est un modèle: ici on laisse les passeports à l’accueil”, a dit à l’AFP le directeur général du site, l’Italien Pietro Barabaschi. – “Intimité particulière” -Mais alors que l’Elysée avait évoqué de possibles nouveaux projets de coopération portuaire, énergétique ou dans le nucléaire civil, aucune annonce n’a été faite. Pas plus que dans les négociations à plusieurs milliards d’euros sur l’achat par New Delhi d’avions de chasse français Rafale version marine et de sous-marins Scorpène.En emmenant Narendra Modi dans sa “ville de cœur” après avoir coprésidé le sommet sur l’intelligence artificielle à Paris, Emmanuel Macron voulait soigner sa relation avec le pays le plus peuplé de la planète, déjà invité au défilé du 14-Juillet en 2023.”L’Inde et la France sont deux grandes puissances et ont une intimité particulière”, a expliqué le président français dimanche dans une interview télévisée. “Nous voulons travailler avec les Etats-Unis d’Amérique” et “avec la Chine, mais on ne veut dépendre de personne”, a-t-il insisté, en mettant en avant sa “stratégie indopacifique”.Mardi, Narendra Modi a assuré que ce “partenariat ne se limite pas” aux relations bilatérales. “Nous travaillons ensemble pour trouver des solutions aux défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés”, et “renforcer notre coopération dans tous les domaines”, a-t-il dit.Pour un ancien ministre français, c’est une “bonne intuition” d’Emmanuel Macron, car “Modi, à la tête d’une puissance en devenir, a trouvé une position d’équilibre entre Américains, Chinois et Russes”.”Il y a une constance rhétorique de la France à vouloir se poser en pont entre le Nord et le Sud”, estime Bertrand Badie, professeur à Sciences-Po.Mais ce spécialiste des relations internationales prévient aussi qu’à force de vouloir afficher sa proximité avec New Delhi, “cela oblige Macron à passer sous silence la politique intérieure” du Premier ministre ultranationaliste hindou, décrié par ses opposants et des défenseurs des droits humains pour sa dérive autocratique.De Marseille, Narendra Modi s’est envolé en début d’après-midi pour les Etats-Unis, à la rencontre du nouveau président américain Donald Trump.

Macron et Modi affichent leur partenariat à Marseille

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre indien Narendra Modi ont affiché mercredi à Marseille leur proximité et le partenariat entre leurs pays, symbole selon Paris de l'”indépendance” française à l’heure de la confrontation entre les Etats-Unis et la Chine.Arrivés mardi soir dans la deuxième ville de France, et après un dîner tardif dans un restaurant trois étoiles à Cassis, près de Marseille sur la côte méditerranéenne, les deux hommes d’Etat ont entamé la journée de mercredi par un hommage aux soldats indiens morts en France pendant la Première Guerre mondiale, au cimetière militaire de Mazargues, dans le sud de Marseille.Ils ont ensuite inauguré le nouveau consulat général d’Inde dans la cité phocéenne, acclamés par une petite foule d’expatriés indiens, avant de se rendre au siège du géant mondial du transport maritime CMA CGM, sur le port de Marseille, où le PDG Rodolphe Saadé leur a présenté le “fleet center”, le centre de navigation d’où est gérée la flotte de l’armateur, soulignant les liens de la compagnie avec l’Inde.Le deux dirigeants n’ont fait aucune déclaration lors de ces différentes étapes, mais devaient notamment évoquer le corridor Imec, projet de transport maritime et ferroviaire reliant l’Inde à l’Europe via le Moyen-Orient, qui se veut une alternative aux nouvelles “routes de la soie chinoises”.Dans de brefs échanges à bâtons rompus, Emmanuel Macron a estimé devant son invité que Marseille “peut clairement être le point d’entrée vers le marché européen” dans la cadre du projet Imec, qu’il avait qualifié mardi de “catalyseur formidable” en clôture d’un forum d’affaires franco-indien, promettant de “mobiliser des projets concrets et des investissements”.Paris espère aussi avancer dans les négociations à plusieurs milliards d’euros sur l’achat par New Delhi d’avions de chasse français Rafale version marine et de sous-marins Scorpène.MM. Macron et Modi sont ensuite partis pour visiter le chantier du réacteur expérimental de fusion nucléaire Iter, à Saint-Paul-lès-Durance, jouxtant le site nucléaire du CEA de Cadarache, à 70 km de Marseille.Ce projet international qui vise à révolutionner la production d’énergie implique notamment New Delhi. Les deux pays pourraient profiter de la visite pour préciser la nouvelle coopération qu’ils entendent lancer dans le nucléaire civil sur les petits réacteurs modulaires (SMR).- “Intimité particulière” -En emmenant Narendra Modi dans sa “ville de cœur” après avoir coprésidé le sommet sur l’intelligence artificielle à Paris, Emmanuel Macron soigne une nouvelle fois sa relation avec le pays le plus peuplé de la planète, déjà invité au défilé du 14-Juillet en 2023.”L’Inde et la France sont deux grandes puissances et ont une intimité particulière qui est que nous respectons, nous voulons travailler avec les Etats-Unis d’Amérique, nous voulons travailler avec la Chine, mais on ne veut dépendre de personne”, a expliqué le président français dimanche dans une interview télévisée.”On veut être indépendants”, a-t-il insisté, en mettant en avant sa “stratégie indopacifique”.Mardi, Narendra Modi a assuré que ce “partenariat ne se limite pas” aux relations bilatérales. “Nous travaillons ensemble pour trouver des solutions aux défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés”, et “renforcer notre coopération dans tous les domaines”, a-t-il dit.Pour un ancien ministre français, c’est une “bonne intuition” d’Emmanuel Macron, car “Modi, à la tête d’une puissance en devenir, a trouvé une position d’équilibre entre Américains, Chinois et Russes”.”Il y a une constance rhétorique de la France à vouloir se poser en pont entre le Nord et le Sud”, estime Bertrand Badie, professeur à Sciences-Po.Mais ce spécialiste des relations internationales prévient aussi qu’à force de vouloir afficher sa proximité avec New Delhi, “cela oblige Macron à passer sous silence la politique intérieure” du Premier ministre ultranationaliste hindou, décrié par ses opposants et des défenseurs des droits humains pour sa dérive autocratique.De Marseille, Narendra Modi s’envolera à la mi-journée pour les Etats-Unis, à la rencontre du nouveau président américain Donald Trump.

Retailleau annonce sa candidature à la présidence de LR dans un courrier aux militants

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé mercredi sa candidature à la présidence des Républicains, un premier pas qui pourrait le propulser dans la course à l’Elysée et déclencher une guerre des chefs à droite.  “Aujourd’hui, je veux faire pour mon parti ce que je fais à la tête de mon ministère: parler vrai et agir vite”, a indiqué le ministre dans un courrier adressé aux militants dont l’AFP a obtenu une copie, confirmant une information du Figaro.Bruno Retailleau, dont la cote est montée dans les sondages depuis son arrivée à Beauvau en septembre au sein du gouvernement de l’ex-Premier ministre Michel Barnier, a envoyé son message avant une réunion cruciale lundi du bureau politique de LR qui doit fixer la date du congrès pour désigner son président, poste auquel pourrait aussi se présenter Laurent Wauquiez.Le patron des députés de droite avait mis en garde il y a une semaine lors d’un dîner en tête à tête avec le ministre de l’Intérieur sur une “guerre des chefs dévastatrice” s’il présentait sa candidature à la présidence du parti, poste qui pourrait lui servir de tremplin pour candidater à la présidentielle. Lors de cet entretien, Laurent Wauquiez, qui vise la tête du parti LR pour se mettre lui aussi sur les rails pour 2027, a demandé au ministre le respect d’un “accord” passé entre eux: “A toi d’incarner la droite au gouvernement, à moi de reconstruire notre famille politique”, a-t-il souligné. Dans son courrier, M. Retailleau a tenté de rassurer: “Je ne veux pas de nouvelles déchirures et de nouvelles blessures dans notre parti”, a-t-il écrit, assurant qu’il ne se prêterait “pas au jeu des petites phrases” et qu’il n’en prononcerait “aucune contre (ses) concurrents”.Le ministre de l’Intérieur, qui avait déjà brigué la tête du parti il y a un peu plus de deux ans, s’était alors incliné au second tour face à Eric Ciotti, qui a quitté ses fonctions après avoir fait alliance en juin avec le RN aux législatives, laissant le poste vacant depuis bientôt neuf mois. Dans son courrier aux militants, où il salue les récentes victoires de la droite à la mairie de Villeneuve-Saint-Georges (94) et lors d’une législative partielle dans son fief de Boulogne-Billancourt, Bruno Retailleau a appelé à “agir vite”, estimant qu'”une nouvelle dissolution est possible et qu’il nous faut rapidement nous mettre en ordre de bataille”.