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Le ministre israélien Smotrich ne viendra pas à Paris, selon son porte-parole

Le ministre israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich, dont la venue à Paris était attendue cette semaine, ne se rendra pas en France, a affirmé mardi son porte-parole.”Aucun voyage à Paris n’était prévu”, a dit à l’AFP le porte-parole, Ephraïm David, interrogé sur l’éventuelle venue du ministre israélien des Finances dans la capitale française.Plus tôt, le ministre français des Affaires étrangères avait indiqué qu’il n’avait pas eu la confirmation d’une telle visite cette semaine de ce ministre, figure de l’extrême droite israélienne.”A ce stade, je n’ai pas de confirmation de sa venue en France”, a déclaré Jean-Noël Barrot, lors d’un entretien conjoint de la chaîne France 24 et la radio RFI.Bezalel Smotrich figure sur l’affiche annonçant mercredi à Paris le gala “Israël forever”, un événement de soutien à Israël organisé par plusieurs personnalités d’extrême droite.Il n’est pas exclu qu’il y participe de manière virtuelle.Le gala, dont des associations, syndicats et partis de gauche français ont en vain réclamé l’annulation, se tiendra à la veille du match de football France-Israël.Cette rencontre est jugée à “haut risque” par les autorités françaises après les violences qui se sont produites jeudi dernier à Amsterdam en marge d’un match impliquant le club israélien Maccabi Tel-Aviv.La venue de ce ministre aux positions extrêmes ajouterait de la tension et fait polémique alors que celui-ci a promis lundi une annexion en 2025 par Israël des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, disant voir “une occasion” dans le retour de Donald Trump au pouvoir aux Etats-Unis.Selon le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, le ministre israélien ne viendrait pas à Paris. “Je comprends que finalement, il ne sera pas là”, a-t-il dit. Il pourrait au lieu de cela intervenir par visioconférence, selon Le Parisien.Jean-Noël Barrot a par ailleurs été interrogé sur la convocation mardi au ministère des Affaires étrangères de Joshua Zarka, l’ambassadeur israélien à Paris en raison d’un incident diplomatique survenu la semaine dernière lors de son déplacement en Israël.”C’est l’occasion pour la France de rappeler qu’elle ne tolérera pas que des forces armées israéliennes entrent dans les domaines dont elle a la responsabilité, dont elle assure la protection et de réaffirmer avec force que cet incident ne doit plus jamais se reproduire”, a-t-il dit.Il a souligné que la convocation d’un ambassadeur était “le premier degré” de sanctions. Interrogé sur les autres sanctions possibles, le ministre n’a pas répondu.Jeudi dernier, la police israélienne était entrée “armée” et “sans autorisation” dans un domaine national français à Jérusalem-est, l’Eléona, que le chef de la diplomatie française s’apprêtait à visiter.Le ministère israélien des Affaires étrangères avait de son côté indiqué que “cette mesure a(vait) été prise afin d’assurer la sécurité du ministre, et la question avait été clarifiée à l’avance avec l’ambassade de France en Israël”. “Au cours de la visite, une dispute a éclaté entre les forces de sécurité israéliennes. Deux individus français ont refusé de s’identifier. Les deux hommes ont été arrêtés par la police israélienne et relâchés immédiatement après s’être identifiés comme diplomates”, avait-il également souligné.Des sources diplomatiques françaises avaient, elles, estimé que ces allégations étaient “mensongères”. “Il était parfaitement clair pour tout le monde qu’il s’agissait de gendarmes du consulat, et de personnel sous statut diplomatique”, avaient-elles réagi.

Les footballeurs et supporters israéliens sont “les bienvenus”, selon le ministre de l’Europe

Les footballeurs et les supporters israéliens “sont les bienvenus”, a assuré mardi le ministre français de l’Europe qui s’est aussi dit favorable à des mesures à l’échelle européenne pour lutter contre l’antisémitisme.Un match de football France-Israël aura lieu jeudi au Stade de France, à Saint-Denis (nord de Paris) avec la crainte de débordements après les violences contre des supporters juifs la semaine dernière à Amsterdam en marge du match entre l’Ajax d’Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv.”Les footballeurs et les supporters israéliens sont les bienvenus à Paris” comme c’était le cas des athlètes et supporters israéliens lors des Jeux olympiques à Paris l’été dernier, a déclaré Benjamin Haddad lors d’une interview à la chaîne française CNews retransmise également sur la radio Europe 1.Il s’est en outre félicité que la France n’ait “pas cédé à l’intimidation”, “au chantage” en maintenant le match France-Israël au stade de France et a souligné l’importance de la présence du président Emmanuel Macron et du Premier ministre Michel Barnier, en geste “d’amitié”.A Jérusalem, le Conseil national de sécurité a exhorté dimanche les ressortissants israéliens à “éviter d’assister à des matchs sportifs/événements culturels impliquant des Israéliens”, en mettant l’accent sur le prochain match de l’équipe nationale israélienne à Paris.Selon ce Conseil de sécurité, des organisations souhaitant attaquer Israël ont été identifiées dans un certain nombre de villes européennes, dont Paris. Il conseille à ses ressortissants de ne pas afficher de signes israéliens ou juifs reconnaissables.Revenant sur “l’explosion de violence et de haine antisémite partout en Europe”, Benjamin Haddad a estimé que le conflit israélo-palestinien était “utilisé comme un prétexte”, il est “instrumentalisé pour attaquer les Juifs en Europe”.”Quand on s’attaque à des juifs en France, on s’attaque à la France, on s’attaque à la République”, a-t-il également souligné, exhortant à sanctionner tout incident. S’agissant de mesures pour lutter contre l’antisémitisme, “je crois qu’il faut qu’on réfléchisse à cela au niveau européen”, a-t-il également estimé.Il a cité les initiatives “il y a quelques années pour faire la transparence sur les financements étrangers de l’islam radical, les moyens d’expulser des imams (radicaux) ou pour dissoudre des associations soupçonnées d’être en lien avec des mouvements radicaux”.”Pourquoi ne pas porter effectivement ce type de mesures au niveau européen? En tout cas c’est une réflexion qu’on a en ce moment avec le ministre de l’Intérieur”, a-t-il expliqué, ajoutant que “la lutte contre l’antisémitisme y compris la haine en ligne, c’est un combat que nous avons porté (au niveau français) mais il faut le faire aussi au niveau européen”.

Budget 2025: une version profondément remaniée soumise au vote des députés

Après la bataille des idées, place au vote: les députés sont appelés mardi à voter la partie “recettes” du projet de budget pour 2025, très largement remaniée dans l’hémicycle, et qui pourrait être rejetée avant de poursuivre sa route au Sénat.Le vote aura lieu à partir de 16H30, après la traditionnelle séance des questions au gouvernement. En cas de vote contre, l’ensemble du texte sera considéré comme rejeté, mettant fin à son examen.Un scénario à front renversé pourrait ainsi voir la coalition gouvernementale voter contre cette version remaniée, avec a priori le concours du RN, face à une gauche qui voudrait au contraire la faire adopter pour valider ses victoires dans l’hémicycle.S’il y a rejet, cela permettra au gouvernement de repartir au Sénat de sa propre copie, alors que celle-ci a été profondément réécrite dans l’hémicycle de la chambre basse par des coups de boutoir des oppositions, mais aussi des députés soutenant le gouvernement.Durant le long week-end, le gouvernement a anticipé déjà l’examen de ce texte, mais aussi du projet de budget de la Sécu, au Sénat, cherchant des compromis pour obtenir les faveurs de LR. D’une part, à la demande de la droite, les pensions de retraites, qui devaient être gelées, seront bien revalorisées au 1er janvier mais de la moitié seulement de l’inflation. D’autre part, a annoncé Laurent Saint-Martin mardi sur France 2, un compromis pourrait “aboutir dans les tout prochains jours” pour limiter la baisse des allègements de cotisations aux entreprises, un marqueur macroniste. “Il faut qu’il y ait moins d’économies faites sur les allègements généraux de charges”, a expliqué le ministre du Budget.- Lisibilité difficile -Mais mardi, c’est bien à l’Assemblée que se joue le vote. L’alliance de gauche du Nouveau Front populaire (NFP) a notamment assorti le projet de loi de finances (PLF) de nouvelles taxes sur les superprofits, les superdividendes, les rachats d’actions, le patrimoine des milliardaires, ou encore sur les “grandes sociétés du numérique”.Signe de la lisibilité difficile des débats, qui se sont terminés dans la nuit de vendredi à samedi, personne ne semblait avoir tout à fait la même calculatrice pour estimer les nouvelles recettes créées.M. Saint-Martin a dénoncé une “overdose fiscale” à “35 milliards d’euros qui n’épargnera personne”. Le rapporteur général du budget Charles de Courson (Liot) estimait les recettes à “12 milliards”, une fois retranchées les mesures “probablement euro-incompatibles, ou inconstitutionnelles”.Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances, a lui chiffré à “75 milliards” les recettes créées, “concentrées sur les très grandes entreprises et les plus riches de nos concitoyens”.- “Pas votable” -Dans un coup de billard initié par le groupe Rassemblement national, l’article prévoyant les prélèvements pour la contribution de la France à l’Union européenne a aussi été supprimé. Suffisant pour “invalider ce budget”, aux yeux du patron du groupe MoDem Marc Fesneau.”Évidemment que ce budget n’est pas votable en l’état”, a assuré samedi le député macroniste David Amiel (Ensemble pour la République, EPR).Mais la coalition gouvernementale à l’Assemblée (EPR, MoDem, Horizons, Droite républicaine) n’a pas non plus été tendre avec la copie du gouvernement, participant activement à la suppression de plusieurs mesures phares sur la hausse de la taxe sur l’électricité, l’alourdissement du malus automobile et la surtaxe sur les grandes entreprises.Elle devrait toutefois rejeter le texte pour que la copie initiale soit envoyée au Sénat, comme l’ont confirmé à l’AFP des sources chez EPR et DR (groupe de Laurent Wauquiez).”C’est un texte Frankenstein”, a raillé mardi Laurent Saint-Martin, qui “mêle l’enfer fiscal mais aussi énormément de dispositions qui sont contraires au droit”, notamment européen.  “Bien évidemment, on va le voter”, a assuré Eric Coquerel. Les différents groupes devraient arrêter leurs positions de vote mardi matin lors de leurs réunions hebdomadaires. “Je vais proposer un vote pour”, a indiqué Philippe Brun (PS), soucieux de “transmettre au Sénat les propositions adoptées par l’Assemblée”.Mais sauf accident de participation, la gauche devrait avoir du mal à faire adopter le texte face à la coalition gouvernementale et au RN qui semble se diriger vers un vote contre. “Ce qui est certain, c’est que nous n’allons pas le voter”, a déclaré mardi le député RN Julien Odoul sur franceinfo, sans préciser s’il s’agirait d’un feu rouge ou d’une abstention.Si le volet “recettes” était adopté, les députés enchaîneraient dans la foulée par l’examen de la partie “dépenses” du projet de loi de Finances, avec à l’horizon la date-butoir du 21 novembre pour examiner les quelque 1.500 amendements déposés, avant que le texte ne soit envoyé au Sénat.

“Pas de confirmation” de la venue du ministre israélien Smotrich à Paris, selon le chef de la diplomatie française

Le ministre français des Affaires étrangères a indiqué mardi qu’il n’avait pas eu la confirmation de la venue à Paris cette semaine du ministre israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich.”À ce stade, je n’ai pas de confirmation de sa venue en France”, a déclaré Jean-Noël Barrot, lors d’un entretien conjoint de la chaîne France 24 et la radio RFI.Bezalel Smotrich, ministre des Finances, est invité à participer mercredi à Paris au gala “Israël forever”, un événement de soutien à Israël organisé par plusieurs personnalités d’extrême droite.Le gala, dont des associations, syndicats et partis de gauche français ont en vain réclamé l’annulation, se tiendra à la veille du match de football France-Israël.Cette rencontre est jugée à “haut risque” par les autorités françaises après les violences qui se sont produites jeudi dernier à Amsterdam en marge d’un match impliquant le club israélien Maccabi Tel-Aviv.La venue de ce ministre aux positions extrêmes ajouterait de la tension et fait polémique alors que celui-ci a promis lundi une annexion en 2025 par Israël des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, disant voir “une occasion” dans le retour de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis.Selon le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, le ministre israélien ne viendrait pas à Paris. “Je comprends que finalement, il ne sera pas là”, a-t-il dit. Il pourrait au lieu de cela intervenir par visioconférence, selon Le Parisien.Jean-Noël Barrot a par ailleurs été interrogé sur la convocation mardi au ministère des Affaires étrangères de Joshua Zarka, l’ambassadeur israélien à Paris en raison d’un incident diplomatique survenu la semaine dernière lors de son déplacement en Israël.”C’est l’occasion pour la France de rappeler qu’elle ne tolérera pas que des forces armées israéliennes entrent dans les domaines dont elle a la responsabilité, dont elle assure la protection et de réaffirmer avec force que cet incident ne doit plus jamais se reproduire”, a-t-il dit.Il a souligné que la convocation d’un ambassadeur était “le premier degré” de sanctions. Interrogé sur les autres sanctions possibles, le ministre n’a pas répondu.Jeudi dernier, la police israélienne était entrée “armée” et “sans autorisation” dans un domaine national français à Jérusalem-est, l’Eléona, que le chef de la diplomatie française s’apprêtait à visiter.Le ministère israélien des Affaires étrangères avait de son côté indiqué que “cette mesure a(vait) été prise afin d’assurer la sécurité du ministre, et la question avait été clarifiée à l’avance avec l’ambassade de France en Israël”. “Au cours de la visite, une dispute a éclaté entre les forces de sécurité israéliennes. Deux individus français ont refusé de s’identifier. Les deux hommes ont été arrêtés par la police israélienne et relâchés immédiatement après s’être identifiés comme diplomates”, avait-il également souligné.Des sources diplomatiques françaises avaient, elles, estimé que ces allégations étaient “mensongères”. “Il était parfaitement clair pour tout le monde qu’il s’agissait de gendarmes du consulat, et de personnel sous statut diplomatique”, avaient-elles réagi.

La revalorisation des retraites en 2025 coûtera de 500 à 800 millions d’euros

La revalorisation de toutes les retraites de la moitié de l’inflation au 1er janvier 2025, puis des plus petites pensions en juillet, selon un compromis trouvé entre la droite et le gouvernement, coûtera jusqu’à 800 millions d’euros, a indiqué mardi le ministre du Budget.”Au 1er janvier, l’ensemble des retraites sera revalorisé à hauteur de 0,9(%) probablement, c’est-à-dire la moitié de l’inflation – on verra exactement quelle sera l’estimation sur l’inflation. (…) Et au 1er juillet 2025, il y aura un rattrapage pour toutes les retraites qui sont en dessous du niveau du Smic pour qu’il n’y ait pas justement de perte de pouvoir d’achat”, a déclaré Laurent Saint-Martin sur France 2.”En fonction de la réalité de l’inflation, cela peut varier et nous serons effectivement entre 500 et 800 millions d’euros de rendus aux petites retraites”, réduisant les économies espérées à 3 milliards, a-t-il précisé. Laurent Saint-Martin a également promis d’aboutir “dans les tout prochains jours”, avec le groupe EPR au Parlement, à “un compromis” pour “qu’il y ait moins d’économies faites sur les allégements de charges (des entreprises) que ce qui est proposé dans la copie initiale du gouvernement” pour le budget 2025.Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine (ex-LR) à l’Assemblée, avait assuré lundi avoir trouvé un compromis avec le gouvernement pour que “toutes les retraites” soient revalorisées de la “moitié de l’inflation” dès le 1er janvier, avec un second rattrapage pour les plus petites six mois plus tard. Laurent Saint-Martin a assuré sur France 2 qu’il savait que cette annonce serait faite par M. Wauquiez. “Le Premier ministre a dit depuis le début de ce gouvernement que nous voulions une méthode de concertation avec cette coalition qui est ce socle majoritaire à l’Assemblée nationale et au Sénat, et qu’il puisse y avoir des évolutions du texte”, a-t-il affirmé. “Nous avons aussi besoin de démontrer davantage que l’évolution de ce texte vient des compromis entre le gouvernement et les parlementaires du socle majoritaire”, a-t-il ajouté. Parmi ses pistes d’économies pour 2025, le gouvernement avait proposé dans le cadre de l’examen de son projet de loi de financement de la Sécurité sociale de décaler de six mois (du 1er janvier au 1er juillet) l’indexation des retraites sur l’inflation pour économiser environ quatre milliards d’euros. Une mesure critiquée y compris chez les soutiens de la coalition Barnier à l’Assemblée.

Le ministre des Outre-mer François-Noël Buffet en déplacement en Martinique

Le ministre des Outre-mer François-Noël Buffet est arrivé lundi en fin de journée à Fort-de-France en Martinique, épicentre depuis plus de deux mois de revendications contre le coût de la vie dans les Outre-mer.M. Buffet a qualifié de “constructives” ses premières discussions avec Serge Letchimy, président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, qui se sont déroulées selon lui dans “un excellent état d’esprit”, a-t-il commenté.Serge Letchimy a pour sa part évoqué “une discussion de très grande fermeté”, estimant que “le ministère est conscient de la gravité de la situation”.”Il a confirmé la mise en Å“uvre d’une loi d’orientation de programmation qui nous permettra de construire quelque chose de durable sur la maîtrise du prix, éviter les oligopoles, les monopoles, les surprofits”, a indiqué le chef de l’exécutif martiniquais.Rodrigue Petitot, figure du mouvement contre la vie chère en Martinique et président du Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens, s’est introduit lundi dans la résidence préfectorale du quartier huppé de Didier, a confirmé une source préfectorale à l’AFP.La scène qui a été filmée sur les réseaux sociaux montre un face à face tendu entre le président du RPPRAC et le préfet de Martinique Jean-Christophe Bouvier.Escorté par la police, Rodrigue Petitot a quitté le domicile du préfet sans pouvoir rencontrer François-Noël Buffet qui recevait des élus de Martinique.Un groupe de 70 sympathisants a par la suite occupé la rue devant chez le préfet au moins jusqu’à 22H30 locales (2H30 GM), a pu constater un journaliste de l’AFP.De retour en Martinique dimanche, Rodrigue Petitot avait fait savoir sa ferme intention de rencontrer François-Noël Buffet.”Ayant appris votre présence prochaine sur nos territoires à partir du 11 novembre 2024, nous avons décidé d’écourter notre séjour à Paris pour être présents et disponibles dès votre arrivée”, a-t-il écrit dans un communiqué de presse avant d’insister : “vous avez le devoir de nous recevoir”.M. Petitot était à Paris pour la manifestation contre la vie chère à Paris le 3 novembre qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes.Aucune rencontre avec les dirigeants de l’association n’est pour le moment prévue à l’agenda du ministre.

Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique commémorent le 11-Novembre à Paris

Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont commémoré lundi sur les Champs-Élysées à Paris le 106e anniversaire de l’Armistice de 1918.Les deux dirigeants ont célébré ainsi le 120e anniversaire de l’Entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni, signée le 8 avril 1904 pour aplanir les différends coloniaux entre les ennemis héréditaires.Emmanuel Macron et Keir Starmer se sont entretenus en début de matinée à l’Élysée. Sur l’Ukraine, selon la présidence française, ils ont réaffirmé “leur détermination à soutenir (Kiev) de façon indéfectible et aussi longtemps que nécessaire” alors que la poursuite de l’aide militaire des États-Unis semble plus que jamais remise en question avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.Ils ont aussi réitéré leur souhait de “poursuivre leurs efforts” pour le retour de la paix au Proche-Orient et de continuer à coopérer sur “les migrations en Manche, en particulier face aux réseaux de trafiquants d’êtres humains”, a ajouté l’Élysée.Le président français et le Premier ministre britannique ont ensuite été accueillis par le Premier ministre Michel Barnier sur les Champs-Élysées. À quelques pas du palais présidentiel, ils ont déposé une gerbe devant la statue de Georges Clemenceau, puis devant celle de Winston Churchill, avant que retentissent l’hymne anglais, “God Save The King”, et la Marseillaise.Ils ont ensuite passé les troupes françaises en revue à bord d’un véhicule militaire sur la place de l’Étoile, déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe et ravivé la Flamme. Ils ont, enfin, salué d’anciens combattants français et britanniques, avant un défilé de la Garde républicaine.”Pour nos blessés de guerre. Pour nos orphelins, nos veuves et veufs de militaires tombés pour la France. Pour nos anciens combattants, héros d’hier. Pour nos soldats, nos marins, nos aviateurs, héros d’aujourd’hui”, a écrit sur X le chef de l’État.Le 11 novembre 1944, le général de Gaulle et Winston Churchill avaient commémoré l’Armistice sous l’Arc de Triomphe pour la première fois depuis la libération de la France.- “Engagez-vous!” -“L’amitié franco-britannique vient de loin et a connu les épreuves. Elle sera précieuse pour affronter les défis qui sont devant nous”, a souligné sur X Michel Barnier.Le Premier ministre a inauguré dans l’après-midi une tranchée reconstituée au Musée de la Grande Guerre à Meaux (Seine-et-Marne). À ciel découvert, l’ouvrage permet de comprendre l’organisation complexe de ce système militaire, composé de différents postes stratégiques, et d’en apprendre plus sur le difficile quotidien des soldats.Face aux menaces, la guerre en Ukraine, “la dette écologique qui s’alourdit toujours plus” et “le poison insupportable de l’antisémitisme”, Michel Barnier a appelé à “un sursaut collectif”.”Engagez-vous pour le climat, contre la pauvreté, la précarité, l’isolement”, “pour la transmission de notre patrie (…) dans des mouvements politiques”, a-t-il lancé à l’adresse de la jeunesse, l’appelant aussi à “prendre soin” de l’Europe “fragile”.

Ukraine: Mélenchon fustige la nomination d’un commissaire européen “pour la guerre”

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a fustigé lundi, lors d’un déplacement en Creuse, la création “d’un commissariat européen à la défense pour faire la guerre” et appelé à “négocier” la paix en Ukraine.”Sans qu’on nous ait rien demandé, la commissaire européenne, madame von der Leyen, a décidé de nommer un commissaire européen à la défense”, a déploré le leader Insoumis lors d’un discours devant le monument aux morts de la petite commune de Gentioux-Pigerolles (Creuse), l’un des rares d’inspiration pacifiste dans le pays, avec sa mention “Maudite soit la guerre”.Pour Jean-Luc Mélenchon, “il s’agit d’un commissariat européen à la défense pour faire la guerre”.”Et voici comment on est passé de l’Europe de la paix à l’Europe de la défense, et maintenant à l’Europe de la guerre. Aucun parlement national n’a jamais décidé de la création d’un tel commissariat”, a fustigé le tribun Insoumis, à l’occasion du 106e anniversaire de l’armistice de la Première Guerre mondiale.”Je ne sais comment lancer cette alerte, et c’est la raison pour laquelle je vous ai demandé la permission de venir le faire ici, devant ce monument, pour rappeler que derrière les grandes phrases, à la fin, c’est ça, et seulement ça, la mort, la mort, encore la mort”, a-t-il lancé aux 300 personnes venues l’écouter.La semaine dernière, le nouveau commissaire européen à la Défense Andrius Kubilios avait estimé, devant les eurodéputés, que l’UE devait dépenser davantage pour sa sécurité en raison de la menace russe, alors que beaucoup de pays s’interrogent sur la persistance du soutien militaire américain à l’Ukraine après l’élection de Donald Trump. Mettant en garde contre “un système qui a besoin de l’économie de guerre pour se relancer”, M. Mélenchon a également appelé à des négociations de paix en Ukraine.”A un moment incertain de la guerre (…) du fait de l’invasion inacceptable”, “l’heure de la diplomatie et de la paix est venue”, a-t-il estimé.”C’est maintenant qu’il faut négocier avant que quelque aléa des mouvements du front ne vienne, celui-ci ou l’autre, décider de prendre des mesures qu’ils penseraient irréversibles pour étendre encore la guerre”, a appelé le tribun insoumis, avant de conclure “maudit soit le système qui porte en lui la guerre, comme la nuée porte l’orage, ainsi que le disait Jaurès”.

Ukraine: Paris appelle à ne pas préjuger la future administration Trump

Le ministre français des Affaires étrangères a appelé lundi à ne pas préjuger de ce que va faire la future administration Trump sur l’Ukraine alors que la presse américaine a évoqué un entretien téléphonique entre le président élu et son homologue russe.Depuis sa victoire à l’élection présidentielle américaine, Donald Trump multiplie les appels concernant la guerre en Ukraine, le Washington Post ayant même rapporté un échange avec Vladimir Poutine deux jours après le scrutin. Une information démentie lundi matin par le Kremlin.”Face aux spéculations sur ce que seront les positions ou les initiatives d’une nouvelle administration américaine, je crois surtout qu’il ne faut pas en préjuger et qu’il convient de se donner le temps de travailler avec elle”, a déclaré Jean-Noël Barrot, lors de l’ouverture du Forum de Paris sur la Paix. Il a en outre souligné que la France se tenait “prête à travailler avec la nouvelle administration et avec ambition car nous pensons qu’il faut donner à l’Ukraine les moyens de repousser l’agression” russe.”L’Union européenne et la France ont pris et continueront de prendre toute leur place”, a-t-il poursuivi, relevant la nécessité de continuer à soutenir Kiev car la communauté internationale aurait “trop à perdre de l’imposition par la Russie de la loi du plus fort”.Il a par ailleurs martelé que “rien ne saurait se faire sur l’Ukraine sans les Ukrainiens” s’agissant de négociations de paix.Il a rappelé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déjà rencontré Donald Trump.”Je ne doute pas qu’une relation forte sera établie avec la nouvelle administration”, a également commenté Jean-Noël Barrot.Selon le Washington Post, le président élu américain Donald Trump s’est entretenu jeudi dernier avec le président russe Vladimir Poutine, et lui a demandé de ne pas provoquer d’escalade en Ukraine, selon des sources anonymes citées par le quotidien.Un porte-parole de l’équipe de transition du président américain élu a indiqué dans un communiqué à l’AFP ne pas “commenter les appels privés entre le président Trump et d’autres dirigeants”.Le Kremlin a démenti lundi matin que le président russe et Donald Trump se soient parlé depuis la victoire de celui-ci à la présidentielle américaine. “Cela ne correspond absolument pas à la réalité, c’est une pure invention”, “c’est tout simplement une information fausse”, a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Donald Trump, qui fera son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, a régulièrement affirmé pouvoir mettre fin à la guerre en Ukraine “en un jour”, sans jamais détailler comment il ferait.De son côté, la ministre des Affaires étrangères finlandaise, Elina Valtonen, qui participe également au Forum de la Paix, a appelé au pragmatisme des Européens, les exhortant à en faire plus pour assurer la victoire de l’Ukraine face à la Russie.”Nous pouvons nous concentrer uniquement sur ce sur quoi nous avons une influence, et c’est certainement pour cela que nous, Européens, devons faire davantage” pour aider l’Ukraine, a-t-elle dit, même si elle espère “encore de bonnes nouvelles des Etats-Unis cette année”, allusion au fait que Washington devrait utiliser les milliards d’aide voté plus tôt au Congrès avant l’arrivée de Trump à la Maison Blanche.”Nous avons l’argent. Nous avons la capacité” industrielle de le faire, a-t-elle estimé, rappelant les efforts financiers astronomiques consentis quand il s’est agi de lutter contre la pandémie de Covid.

Plans sociaux et appels à la grève en cascade: l’automne s’annonce tendu en France

Déjà confronté aux plans sociaux chez Michelin et Auchan, le gouvernement doit faire face à une multiplication d’appels à la grève pour novembre et décembre en France, dans un contexte économique peu porteur et sur fond d’austérité budgétaire pour 2025.”Les conditions économiques se durcissent sensiblement”, a reconnu la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet dans le Journal du Dimanche (JDD).Elle fait état d'”une accélération du nombre de procédures collectives ouvertes par les entreprises en difficulté. Avec, de surcroît, des transformations structurelles dans l’automobile ou la grande distribution”, quelques jours après les annonces par Michelin de la fermeture en 2026 de ses usines de Vannes et Cholet (1.254 emplois) et par Auchan d’un projet de plan social menaçant 2.389 emplois en France.”Des annonces de fermetures de sites, il y en aura probablement dans les semaines et les mois qui viennent”, avait déjà averti samedi le ministre de l’Industrie Marc Ferracci.Les syndicats de plusieurs secteurs ont lancé des appels à la grève et à la mobilisation pour les prochaines semaines pour protester contre des plans sociaux et contre les conséquences d’un projet de budget – encore en discussion au Parlement – qui prévoit 60 milliards d’euros d’effort budgétaire pour redresser des comptes publics dans le rouge.Après le vote par les députés d’un alourdissement de la fiscalité sur le transport aérien, le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a indiqué dimanche à l’AFP appeler tous les salariés du secteur aérien à cesser le travail et à manifester jeudi devant l’Assemblée nationale.Les syndicats de la compagnie ferroviaire SNCF appellent eux à cesser le travail du mercredi 20 novembre 19h00 au vendredi 22 novembre 08h00, et ont aussi lancé samedi un préavis de grève illimitée à partir du mercredi 11 décembre 19h00 (reconductible par période de 24 heures), un mouvement social qui pourrait perturber le service pendant les vacances de Noël. Les représentants des cheminots réclament un moratoire sur le démantèlement de Fret SNCF, la division consacrée au fret ferroviaire, et protestent contre les modalités de l’ouverture à la concurrence des lignes régionales. “Le dialogue doit aboutir” entre les dirigeants de la SNCF et les syndicats de l’entreprise publique, a jugé dimanche le ministre des Transports, François Durovray. “Chacun est responsable”, “on ne peut pas imaginer qu’au moment où la France doit aller de l’avant, elle soit bloquée et qu’au moment où les Français veulent se retrouver, ils ne puissent pas le faire”, a-t-il dit sur France Info.- “Saignée industrielle” -Cette grève des cheminots serait “malvenue” et “incompréhensible” pour des centaines de milliers de voyageurs qui “n’ont rien à voir” avec le fret et “comptent sur le train pour ces fêtes de fin d’année”, a renchéri le vice-président de la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut), Michel Quidort.Du côté des agriculteurs, la colère gronde à nouveau, moins d’un an après un mouvement qui avait en partie paralysé les grands axes routiers en France. Les actions symboliques ont repris ces dernières semaines et devraient s’amplifier après la mi-novembre, notamment à l’appel des syndicats majoritaires FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA).Les agriculteurs, durement frappés cette année par de mauvaises récoltes de blé et un regain de crise sanitaire dans les élevages, réclament de pouvoir vivre de leur métier: ils attendent de la clarté sur les prêts garantis par l’Etat. Et ils refusent catégoriquement la signature d’un accord de libre-échange négocié entre l’UE et les pays latino-américains, le Mercosur.Dans la Fonction publique également, deux des principaux syndicats, FO et la CGT, ont appelé jeudi à la “grève” après l’échec d’une réunion avec le ministre Guillaume Kasbarian, évoquant l’hypothèse de mobilisations début décembre.Quatre syndicats représentatifs des biologistes médicaux ont aussi appelé jeudi l’Assurance maladie à rouvrir des négociations sur leurs tarifs, récemment revus à la baisse, en menaçant sinon d’un “shutdown”, soit la fermeture des laboratoires d’analyses médicales du 23 au 31 décembre inclus.La CGT a appelé pour le 12 décembre à “des mobilisations pour l’emploi dans toutes les régions”. Pour sa secrétaire générale Sophie Binet, dans La Tribune Dimanche, rien que dans l’industrie, “nous sommes au début d’une violente saignée industrielle”. “On estime que plus de 150.000 emplois vont disparaître, probablement plus”, selon Mme Binet qui pronostique un “effet domino” sur les sous-traitants des “grands donneurs d’ordres”.