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Un dernier Conseil des ministres avant la nomination du successeur de Barnier

Un dernier Conseil des ministres puis un nouveau chef du gouvernement: Emmanuel Macron a promis de nommer d’ici jeudi, et potentiellement dès mercredi, le successeur de Michel Barnier à Matignon, qui sera chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure.Au lendemain d’une réunion inédite autour du président des chefs de parti hors LFI et RN, Michel Barnier et son gouvernement se retrouvent mercredi matin une dernière fois à l’Elysée – fait rarissime pour une équipe démissionnaire.Au menu de ce Conseil des ministres: un projet de “loi spéciale” pour assurer la continuité de l’Etat à compter de janvier. La censure de Michel Barnier la semaine dernière, trois mois à peine après sa nomination, a en effet laissé en suspens le budget 2025.Cette “loi temporaire”, dont l’adoption ne fait guère de doute, sera examinée lundi à l’Assemblée nationale, puis le 18 décembre au Sénat.Le texte est réduit à sa plus simple expression pour autoriser le gouvernement à lever les impôts et dépenser les crédits sur la base du budget pour l’année en cours.La gauche entend toutefois l’amender pour s’assurer que le barème de l’impôt sur le revenu soit bien indexé sur l’inflation, afin d’éviter qu’un grand nombre de Français voient leur pression fiscale monter.Le Conseil d’Etat a estimé mardi que cette disposition n’avait pas sa place dans une loi spéciale. Les socialistes plaident pour que les forces politiques adoptent cet amendement et ne saisissent pas ensuite le Conseil constitutionnel sur la loi adoptée, afin d’éviter sa censure.Après ce Conseil des ministres, la voie sera libre pour désigner un nouveau Premier ministre.Mardi, devant les chefs des communistes, des socialistes, des écologistes, du camp présidentiel et du parti Les Républicains, Emmanuel Macron a promis de le nommer “dans les 48 heures”. Plusieurs proches tablent sur un choix dès mercredi soir.- Bayrou, Vautrin, Le Drian… -Charge au nouveau locataire de Matignon de négocier avec ces partis une participation au gouvernement, ou leur soutien à certains textes dont le budget, ou encore, a minima, un accord de “non-censure”. Ensuite seulement, il composera son équipe.Durant deux heures et demie mardi, à huis clos, chacun a avancé ses pions, affiné ses lignes rouges et esquissé ses concessions.Emmanuel Macron a souligné “sa volonté de ne pas dissoudre” l’Assemblée à nouveau d’ici 2027, selon son entourage. Il a aussi relevé “une unanimité des forces politiques pour ne plus dépendre du Rassemblement national”.La patronne des Ecologistes Marine Tondelier a affirmé que si un Premier ministre de gauche était nommé, il pourrait s’engager à ne pas utiliser le 49.3, cet outil constitutionnel qui permet d’adopter des lois sans vote en engageant la responsabilité du gouvernement.Son homologue communiste Fabien Roussel a complété en disant qu’en échange, les opposants pourraient s’engager à ne pas recourir à une nouvelle motion de censure.Un “échange de bons procédés” qui a fait son chemin, selon le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure.Mais tous ces responsables suspendent leur décision au nom du nouveau Premier ministre.Le plus optimiste mardi soir était François Bayrou, qui a salué une réunion “positive de manière inespérée” pouvant aboutir à un “accord de coopération démocratique”.Son engouement est-il un hasard? Le président du MoDem, allié de longue date du chef de l’Etat, semblait conserver sa place parmi les favoris pour Matignon. Après un déjeuner avec Emmanuel Macron la semaine dernière, le dirigeant centriste a encore été reçu mardi matin à l’Elysée.Dans le camp macroniste, les noms des ministres démissionnaires Catherine Vautrin et Sébastien Lecornu circulent aussi. L’ex-ministre venu du PS Jean-Yves Le Drian a décliné, mais certains espéraient encore le convaincre, selon des sources macronistes.A droite, le maire de Troyes François Baroin est cité.Le PS, le PCF et les Ecologistes peuvent-ils accepter de soutenir, même du bout des lèvres, un Premier ministre qui ne serait pas clairement de gauche?”Pas d’accord de coalition! Pas de +non censure+. Revenez à la raison et à la maison!”, a tancé mardi soir le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon, mettant en garde contre une trahison de ses alliés au sein du Nouveau Front populaire.Fumée blanche mercredi soir? Jeudi, Emmanuel Macron se rend en Pologne, ce qui limite la fenêtre de tir pour désigner un successeur à Michel Barnier, Premier ministre le plus éphémère de la Ve République.

Après avoir réuni les partis, Macron veut nommer un Premier ministre “dans les 48 heures”

Emmanuel Macron a annoncé mardi aux chefs des partis politiques réunis à l’Elysée vouloir nommer “dans les 48 heures” un nouveau Premier ministre qui sera ensuite chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure, arrachant quelques timides avancées.Le chef de l’Etat a débattu pendant plus de deux heures et demie, dans le jardin d’hiver, avec toutes les formations à l’exception du Rassemblement national et de La France insoumise.Lors de cette rencontre collégiale inédite depuis le début de la crise politique déclenchée par la dissolution de l’Assemblée nationale, il a souligné “sa volonté de ne pas dissoudre” à nouveau d’ici la fin de son mandat en 2027, selon son entourage.Il a aussi relevé “une unanimité des forces politiques pour ne plus dépendre du Rassemblement national”, tandis que seuls le centre et la droite en ont dit autant pour LFI.S’il a pu constater l’absence d’appétit pour un “gouvernement d’union nationale”, le président espère avoir trouvé une forme de consensus vers un accord de non-censure qui permettrait au futur gouvernement de survivre plus longtemps que celui, éphémère, de Michel Barnier.- Ni 49.3 ni censure -“Les choses ont plutôt avancé” sur un “échange de bons procédés”, a déclaré à la sortie le patron du Parti socialiste Olivier Faure. L’idée serait selon lui que “le gouvernement renonce au 49.3”, outil constitutionnel pour passer en force à l’Assemblée nationale, “en échange de quoi les oppositions renonceraient à une motion de censure”, comme celle qui a fait tomber l’exécutif la semaine dernière pour la première fois depuis 1962.De quoi faire dire à François Bayrou, le président du MoDem, l’un des favoris pour Matignon, que la rencontre avait été “positive de manière inespérée”. Le maire de Pau a évoqué “un accord de coopération démocratique” et proposé de temporiser sur les “questions qui fâchent”, comme les retraites et l’immigration.Le chef des députés Droite républicaine Laurent Wauquiez a lui aussi dit espérer un “accord pour au moins ne pas faire tomber un gouvernement”, tout en excluant un “contrat de gouvernement avec des gens avec lesquels on ne partage pas les mêmes valeurs”.Mais la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier a tempéré cet optimisme en déplorant que le camp présidentiel ne soit, lui, prêt à “aucun compromis, aucune concession”.Et, en réalité, personne ne s’est prononcé mardi sur sa possible participation, ou son éventuel soutien plus ou moins tacite, au futur gouvernement.- “Attendre de voir” -“On va attendre de voir” qui Emmanuel Macron va nommer à Matignon, a expliqué Marine Tondelier, à l’unisson des autres dirigeants.Le président a promis un choix d’ici jeudi. Un de ses proches alliés a même évoqué une nomination mercredi soir.Charge ensuite à ce Premier ministre, dont l’identité reste inconnue, de discuter “du fond” avec les forces politiques avant de former un gouvernement, selon l’entourage présidentiel.”Personne à ce stade n’a jeté d’oukase sur le sujet de la non-censure” du futur exécutif, “donc ça ouvre effectivement les possibilités”, a assuré un conseiller du chef de l’Etat.Cette rencontre à huis clos, sans collaborateurs, des communistes à la droite en passant par les socialistes, les écologistes et le camp macroniste visait avant tout à conclure un “contrat de méthode”, selon les stratèges élyséens.Reste à savoir si le début d’entente fragile esquissé mardi survivra à la nomination du locataire de Matignon.La gauche revendique un Premier ministre de gauche qui soit “ouvert aux compromis”, a martelé Olivier Faure. Pas question de participer “à un gouvernement +d’intérêt général+ avec LR ou des macronistes ou je ne sais qui”, a aussi prévenu Marine Tondelier.Mais dans le camp présidentiel, plusieurs cadres assuraient ces derniers jours qu’Emmanuel Macron n’avait pas l’intention de cohabiter avec une personnalité de gauche qui pourrait revenir par exemple sur sa réforme des retraites ou augmenter les impôts.Les noms qui circulent émanent du bloc central, comme celui de François Bayrou, de nouveau reçu mardi matin à l’Elysée. Les ministres macronistes Sébastien Lecornu ou Catherine Vautrin sont aussi cités, tout comme l’ex-ministre Jean-Yves Le Drian, qui a décliné selon des sources macronistes, ou des responsables de droite comme le maire de Troyes François Baroin.- Division à gauche -En attendant, Michel Barnier présidera mercredi matin un dernier Conseil des ministres pour présenter le projet de “loi spéciale” sur le budget qui permettra notamment à l’Etat de lever l’impôt à partir du 1er janvier, dans l’attente d’un budget pour 2025. Ce texte, dont l’adoption ne fait guère de doute, sera examiné lundi à l’Assemblée.Pour l’heure, ces consultations ont accentué la division à gauche.”La politique de la chaise vide est une forme d’affaiblissement de la gauche”, a commenté le Premier secrétaire du PS pour justifier sa présence à l’Elysée et déplorer l’absence des Insoumis.Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a lui appelé le reste du NFP “à ne pas céder aux sirènes”. Et le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a mis en garde depuis Redon, en Bretagne: “Qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous?”.Non convié, le RN de Marine Le Pen se félicite de voir Emmanuel Macron lui donner “la médaille de l’opposition”, fustigeant des “agapes pour se partager les postes”.sac-far-ama-fff/sde/swi

Macron réunit les partis sans le RN ni LFI et leur promet un Premier ministre “dans les 48 heures”

Emmanuel Macron a réuni mardi pendant plus de deux heures et demie les chefs des partis politiques à l’Elysée, à l’exception du RN et de LFI, leur annonçant son intention de nommer un nouveau Premier ministre “dans les 48 heures”.Cette rencontre dans le jardin d’hiver du palais présidentiel, inédite depuis le début de la crise politique déclenchée par la dissolution de l’Assemblée nationale, visait avant tout à conclure un “contrat de méthode” dans l’espoir d’aboutir à un gouvernement et surtout d’éviter une nouvelle censure, a expliqué l’entourage du chef de l’Etat.Des communistes au parti Les Républicains, en passant par les socialistes, les écologistes et le bloc présidentiel, les formations conviées ont-elles réussi à trouver un terrain d’entente? Rien n’est moins sûr tant elles ont soufflé ces dernières heures le chaud et le froid, entre esprit de compromis et lignes rouges renouvelées.Premier à parler à l’issue de la réunion, le chef des députés Droite républicaine Laurent Wauquiez a exclu un “contrat de gouvernement avec des gens avec lesquels on ne partage pas les mêmes valeurs”, se bornant à espérer un “accord pour au moins ne pas faire tomber un gouvernement”.Après la censure de Michel Barnier, le 4 décembre, Emmanuel Macron avait dit vouloir mettre en place un “gouvernement d’intérêt général”. Et il a expliqué à ses proches qu’il fallait “s’extraire des griffes du Rassemblement national et de La France insoumise”, alors que le gouvernement démissionnaire dépendait de la bienveillance tacite de Marine Le Pen, qui a finalement choisi de le renverser avec la gauche.”Nous revendiquons très logiquement (…) un Premier ministre de gauche” qui soit “ouvert aux compromis”, a martelé le patron du PS Olivier Faure en arrivant à l’Elysée. Les socialistes refusent de participer à un exécutif dirigé par la droite ou dit “technique”.Pas question de participer “à un gouvernement +d’intérêt général+ avec LR ou des macronistes ou je ne sais qui”, a aussi prévenu la dirigeante des Ecologistes Marine Tondelier, assurant que son parti n’était pas “naïf”.A huis clos, sans collaborateurs, le chef de l’Etat a dit à la petite trentaine de responsables politiques réunie qu’il souhaitait nommer un Premier ministre “dans les 48 heures”, ont rapporté des participants à l’AFP. Mais dans le camp présidentiel, plusieurs cadres assuraient ces derniers jours qu’Emmanuel Macron n’avait pas l’intention de nommer un chef du gouvernement de gauche.Les noms qui circulent émanent du bloc central, comme celui de François Bayrou. Parmi les favoris, le dirigeant centriste a été de nouveau reçu mardi matin à l’Elysée en solo, après un déjeuner avec le président la semaine dernière, selon une source au MoDem.Mais son éventuelle arrivée à Matignon hérisse la gauche.Les ministres macronistes Sébastien Lecornu ou Catherine Vautrin sont aussi cités, comme l’ex-ministre Jean-Yves Le Drian, qui a décliné selon des sources macronistes, ou des responsables de droite comme le maire de Troyes François Baroin.Quant à l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, “le président la République nous a assuré que cette option n’était pas sur la table”, a assuré Marine Tondelier sur LCI avant la réunion.En attendant, Michel Barnier présidera mercredi matin un (dernier?) Conseil des ministres pour présenter le projet de “loi spéciale” sur le budget qui permettra notamment à l’Etat de lever l’impôt à partir du 1er janvier, dans l’attente d’un budget pour 2025. Ce texte, dont l’adoption ne fait guère de doute, sera examiné lundi à l’Assemblée.Après cette première rencontre collégiale, qui fait suite à des consultations bilatérales lancées vendredi, Emmanuel Macron pourrait s’effacer. Il est attendu jeudi en Pologne. Pour Olivier Faure en tout cas, “il n’est plus en situation aujourd’hui d’être l’arbitre des élégances”, quand Marine Tondelier souhaite que la suite des discussions “se passe plutôt à l’Assemblée”.Pour l’heure, ces consultations ont surtout semé encore plus la division à gauche, les Insoumis n’étant pas invités après avoir refusé un tête-à-tête avec Emmanuel Macron.”La politique de la chaise vide est une forme d’affaiblissement de la gauche”, a commenté le Premier secrétaire du PS pour justifier sa présence à l’Elysée, assurant vouloir chercher une “solution” pour une “sortie de crise”.Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a lui appelé le reste du NFP “à ne pas céder aux sirènes et à la tentation du gouvernement national”. Et le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a mis en garde depuis Redon, en Bretagne: “Qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous?”.Pour montrer leur bonne foi, les participants de gauche à la réunion de mardi disent vouloir un changement de cap politique, notamment sur les retraites.A défaut d’une abrogation de la retraite à 64 ans, le communiste Fabien Roussel a suggéré “une voie de passage”, à travers “une conférence sociale”, pour permettre à des “dizaines de milliers de salariés de partir en retraite comme s’il n’y avait pas eu cette réforme”.Non convié, le Rassemblement national de Marine Le Pen se félicite de voir Emmanuel Macron lui donner “la médaille de l’opposition”, a-t-elle lancé, fustigeant des “agapes pour se partager les postes”.sac-far-ama-fff/swi

Mélenchon met en garde la gauche contre le coût d’une rupture

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a mis en garde mardi ses partenaires de gauche, qui doivent se réunir dans la journée à l’Elysée avec les représentants de la droite et du centre, contre le coût politique d’une rupture du Nouveau Front populaire.”Si le NFP est détruit par le ralliement à Macron de nos partenaires, on sait ce que ça nous coûtera. On a besoin que le NFP se maintienne”, a averti le fondateur de LFI devant plusieurs médias, dont l’AFP, au lendemain d’une réunion publique devant plusieurs centaines de militants à Redon (Ille-et-Vilaine).”Qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous ?”, a-t-il prévenu alors que les relations entre LFI et le PS sont plus tendues que jamais depuis la création du Nouveau Front populaire l’été dernier.”Nos alliés ont peur. Nous, c’est l’inverse, nous n’avons pas peur d’être dans un moment historique. Se rendent-ils compte de la contre-performance de ce qu’ils font ? Emmanuel Macron les instrumentalise et gagne des points à chaque heure qui passe”, a estimé l’ancien sénateur socialiste, dont les troupes refusent catégoriquement de discuter avec la droite et le centre de l’après-Barnier.”Je suis inquiet. Normalement ils sont allés à la réunion à l’Elysée en ayant à l’esprit d’en claquer la porte”, a-t-il espéré, alors que LFI et le RN ne participeront pas à la réunion. “Pourquoi ont-ils besoin d’apporter la preuve à Macron qu’ils sont de bonne foi ?”Interrogé sur l’éventualité d’une candidature commune de la gauche à la prochaine élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a estimé qu’une alliance entre La France insoumise et le Parti socialiste serait impossible, mais n’a pas pour autant fermé la porte à une entente avec les autres formations de gauche, notamment les Ecologistes.- Alliance avec les Ecologistes? -“Une candidature commune reste possible à la présidentielle. Je l’ai déjà fait avec le Front de gauche et les communistes. On sait bien que ça ne sera pas possible avec les socialistes, mais il reste les deux autres. La distance la moins grande pour nous est avec les Ecologistes”, a-t-il estimé, en rappelant la proximité des deux partis dans leur opposition au nucléaire.Le triple candidat à la présidentielle, qui reste une figure très clivante même à gauche, pousse pour la démission d’Emmanuel Macron et la tenue d’une présidentielle anticipée.”Peut-être que le président va tenir jusqu’à la prochaine dissolution” qui ne pourra intervenir avant l’été, a-t-il déclaré. “Mais comment compte-t-il tenir 30 mois”, jusqu’en 2027 ?”Ce qui compte, c’est qu’une idée comme la destitution du président paraisse bizarre en plein mois d’août, puis paraisse évidente pour tant de gens de tous bords trois mois plus tard. C’est déjà un énorme pas que (le chef de l’Etat) lui-même l’évoque publiquement”, s’est-il réjoui, alors qu’Emmanuel Macron a balayé plusieurs fois l’idée de quitter l’Elysée.Depuis la censure du gouvernement Barnier, les Insoumis ont redoublé d’efforts dans leurs appels à la démission, après avoir échoué à faire adopter une procédure de destitution du président de la République au Parlement à l’automneEt le leader de la gauche radicale, ancien trotskiste, de citer Lénine, contrairement à ses habitudes: “Nous sommes dans une situation prérévolutionnaire quand ceux d’en haut ne peuvent plus et ceux d’en bas ne veulent plus”.Mais Jean-Luc Mélenchon refuse pour l’instant de se déclarer officiellement candidat, si le président devait quitter son poste.”Je réfléchis. C’est un rôle très lourd. L’argument de ma notoriété n’est pas aussi important que la dernière fois, nos dirigeants ont fait énormément de progrès dans ce domaine aussi. Mais il y a des aspects excitants aussi, des circonstances exceptionnelles. Les conditions sont plus favorables à manier actuellement pour un changement politique de fond dans la société”, a-t-il argumenté.Comme pour laisser la porte entrouverte.

L’ancien maire d’Argenteuil condamné à un an de prison avec sursis pour détournement de fonds publics

L’ancien maire d’Argenteuil PS Philippe Doucet a été condamné mardi à Paris à un an de prison avec sursis pour détournement de fonds publics pour avoir cumulé plusieurs systèmes de remboursement des frais liés à son mandat de 2009 à 2014.Il a également été condamné à deux ans d’inéligibilité, en confusion avec une précédente peine, et à verser 45.000 euros de dommages et intérêts à la commune d’Argenteuil qui s’est constituée partie civile.Il était jugé dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) – sorte de plaider-coupable à la française qui permet d’éviter un procès.L’enquête, menée par le Parquet national financier (PNF), a débuté par un signalement de la chambre régionale des comptes qui pointait des irrégularités.D’une part, la régie d’avance du secrétariat du maire remboursait au fur et à mesure les frais de restauration du maire et d’un certain nombre de collaborateurs.D’autre part, l’édile percevait une indemnité forfaitaire annuelle de 9.000 euros.Le cumul de ces deux mécanismes “s’apparentait à un complément de rémunération qui est prohibé et constitutif du détournement de fonds publics”, a relevé à l’audience un procureur du PNF. Lors de la procédure, le maire avait indiqué pour sa défense avoir fait en sorte que la commune prenne en charge de façon large les frais engagés par les élus et cadres de la collectivité pour limiter les risques à la probité que pourraient constituer des cadeaux aux élus, a rapporté le parquet. Dans une affaire distincte, Philippe Doucet a été condamné en décembre 2023 à 18 mois de prison avec sursis, 20.000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité pour favoritisme et prise illégale d’intérêt par le tribunal correctionnel de Paris.Il avait en revanche été relaxé du délit de détournement de fonds publics.Il était principalement reproché à l’ancien élu francilien d’avoir confié, à son arrivée à la mairie en 2008, la réalisation d’un nouvel hebdomadaire municipal, “L’Argenteuillais”, à la société d’un élu PS de son département, Alain Assouline, sans mise en concurrence. La facture totale, pour la conception et la réalisation d’une cinquantaine de numéros, s’élevait à 214.725 euros.Philippe Doucet ayant retiré son appel, cette condamnation est définitive.

Nouveau gouvernement: Macron réunit les partis, sans le RN ni LFI, en quête d'”un contrat de méthode”

Un “contrat de méthode” pour surmonter les lignes rouges: Emmanuel Macron a réuni mardi à l’Elysée les chefs des partis politiques, hors RN et LFI, pour essayer de défricher la route lui permettant de nommer un Premier ministre, et surtout d’éviter une censure.Cette première rencontre collégiale sera-t-elle la dernière autour du chef de l’Etat? “Nous souhaitons que ce débat ne puisse pas se prolonger sous ses auspices pour une raison simple, c’est qu’il n’est plus en situation aujourd’hui d’être l’arbitre des élégances”, a commenté le patron du Parti socialiste Olivier Faure devant la presse en arrivant au palais présidentiel.”La suite des discussions devrait plutôt se passer à l’Assemblée”, a abondé la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier.Ils sont ensuite allés retrouver, dans le jardin d’hiver de l’Elysée, le président de la République et les dirigeants du Parti communiste, du parti Les Républicains, et des formations du camp macroniste, pour une rencontre à huis clos sans collaborateurs.Emmanuel Macron, qui avait enchaîné depuis vendredi les rencontres bilatérales avec ces forces politiques, ne va pas “construire un socle programmatique” mais veut leur proposer “un contrat de méthode”, explique son entourage.”Les lignes ont énormément bougé depuis cet été” quand les socialistes refusaient toute discussion sans l’ensemble des formations du Nouveau Front populaire, a-t-on ajouté.Cela repousse la nomination d’un nouveau Premier ministre.Michel Barnier présidera d’ailleurs un (dernier?) Conseil des ministres mercredi pour présenter le projet de “loi spéciale” sur le budget qui permettra notamment à l’Etat de lever l’impôt à partir du 1er janvier, dans l’attente d’un budget pour 2025. Ce texte, dont l’adoption ne fait guère de doute, sera examiné lundi à l’Assemblée.Pour l’heure, six jours après la censure de Michel Barnier, rien n’indique que cette réunion avec une trentaine de responsables et des visions aux antipodes puisse aboutir à une entente.  Pas question de participer “à un gouvernement +d’intérêt général+ avec LR ou des macronistes ou je ne sais qui”, a ainsi prévenu Marine Tondelier, assurant que sont parti n’était pas “naïf”.- Mélenchon hausse le ton -“Nous revendiquons très logiquement (…) un Premier ministre de gauche” qui soit “ouvert aux compromis”, a martelé Olivier Faure, réfutant la “sémantique” élyséenne d’une “plateforme programmatique” commune ou d’un “gouvernement d’intérêt général” avec les macroniste et la droite. Le PS refuse de participer à un exécutif dirigé par la droite ou dit “technique”.Si les socialistes, écologistes et communistes sont bien là, les Insoumis, leurs alliés au sein du Nouveau Front populaire, n’ont pas été invités.Le ton est monté entre les partenaires.”La politique de la chaise vide est une forme d’affaiblissement de la gauche”, a regretté le Premier secrétaire socialiste, assurant vouloir chercher une “solution” pour une “sortie de crise”.Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a lui appelé sur France 2 le reste du NFP “à ne pas céder aux sirènes et à la tentation du gouvernement national”. Et le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a mis en garde: “Qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous?”, a-t-il prévenu depuis Redon, en Bretagne, devant plusieurs médias dont l’AFP.Pour montrer leur bonne foi, les participants de gauche à la réunion de mardi disent vouloir un changement de cap politique, notamment sur les retraites.- “Conférence sociale” -A défaut d’une abrogation de la retraite à 64 ans, le communiste Fabien Roussel a suggéré sur franceinfo “une voie de passage”, à travers “une conférence sociale”, pour permettre à des “dizaines de milliers de salariés de partir en retraite comme s’il n’y avait pas eu cette réforme”.L’hypothèse d’un Premier ministre de gauche est jugée “pas crédible” par le chef des députés Droite républicaine Laurent Wauquiez, qui a assuré ses troupes que la rencontre élyséenne ne pourrait qu’être une occasion de parler de “la méthode pour obtenir une non-censure” et “en aucun cas” d’une “participation à un gouvernement ou sur un programme”.Non convié, le Rassemblement national de Marine Le Pen se félicite de voir Emmanuel Macron lui donner “la médaille de l’opposition”, a-t-elle lancé, fustigeant des “agapes pour se partager les postes”.La réunion de mardi à l’Elysée ne fait pas non plus l’unanimité chez les soutiens du président.”Il se trompe, ce n’est pas à lui de faire la majorité, c’est à son Premier ministre”, estime un compagnon de route.Parmi les favoris pour prendre la tête du gouvernement, François Bayrou s’est aussi montré sceptique, selon des sources au Modem, son parti. Et l’éventuelle arrivée à Matignon du centriste hérisse la gauche.Quant à l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, “le président la République nous a assuré que cette option n’était pas sur la table”, a assuré Marine Tondelier sur LCI.sac-far-ama-fff/sde/bow

Nouveau gouvernement: Macron discute de “méthode” avec les partis, sans le RN ni LFI

C’est reparti pour un round mardi à l’Elysée, où Emmanuel Macron a invité les cadres des forces politiques, hors RN et LFI, pour essayer de défricher la route lui permettant de nommer un Premier ministre, et surtout d’éviter une censure.Après avoir enchaîné des réunions camp par camp, le chef de l’Etat invite à 14H00 les chefs de partis et présidents de groupe parlementaire de la plupart des forces politiques du pays.Le chef de l’Etat ne va pas “construire un socle programmatique” mais veut leur proposer “un contrat de méthode”, explique son entourage.”Les lignes ont énormément bougé depuis cet été” quand les socialistes refusaient toute discussion sans l’ensemble des formations du Nouveau Front populaire, a-t-on ajouté.Cela repousse en tout cas encore la nomination d’un nouveau Premier ministre. Michel Barnier présidera d’ailleurs un (dernier ?) Conseil des ministres mercredi pour présenter le projet de “loi spéciale” sur le budget qui permettra notamment à l’Etat de lever l’impôt à partir du 1er janvier, dans l’attente d’un budget pour 2025. Ce texte sera examiné lundi à l’Assemblée. Son adoption ne fait guère de doute.Pour l’heure, six jours après la censure de Michel Barnier, l’entourage d’Emmanuel Macron dit espérer “avancer sur un accord concernant une méthode” pour la nomination d’un nouveau chef de gouvernement. Manière aussi de renvoyer la balle aux forces politiques, qui rechignent à jouer le jeu.Pas question de participer “à un gouvernement +d’intérêt général+ avec LR ou des macronistes ou je ne sais qui”, a ainsi affirmé la patronne des Ecologistes Marine Tondelier, alors que la participation à cette réunion à l’Elysée divise à gauche.- Mélenchon hausse le ton -Les socialistes, écologistes et communistes, membres du Nouveau Front populaire, seront bien là. Mais les Insoumis qui avaient déjà décliné une invitation à l’Elysée, n’ont pas été invités et reprochent à leurs alliés d’aller négocier.Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a appelé mardi sur France 2 ses alliés du NFP “à ne pas céder aux sirènes et à la tentation du gouvernement national”. Et le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a haussé le ton: “Qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous?”, a-t-il prévenu depuis Redon (Bretagne) devant plusieurs médias dont l’AFP.Dans un courrier adressé lundi soir à Emmanuel Macron, les cadres du PS expriment, eux, leur “conviction que seuls le dialogue républicain et la confrontation des points de vue peuvent permettre de trouver une issue à cette situation de blocage”. Ils posent trois conditions: aucune participation à un gouvernement dirigé par la droite ou dit “technique”; un Premier ministre “de gauche”; “un véritable changement de cap politique” sur des sujets comme “les retraites, le pouvoir d’achat, la justice fiscale”…  A défaut d’une abrogation de la réforme des retraites, le communiste Fabien Roussel a suggéré sur franceinfo “une voie de passage”, à travers “une conférence sociale”, pour permettre à des “dizaines de milliers de salariés de partir en retraite comme s’il n’y avait pas eu cette réforme”.Mais l’hypothèse d’un Premier ministre de gauche est jugée “pas crédible” par le chef des députés Droite républicaine Laurent Wauquiez, qui a assuré ses troupes que la réunion de mardi ne pourrait qu’être une occasion de parler de “la méthode pour obtenir une non-censure” et “en aucun cas (d’une) participation à un gouvernement ou sur un programme”.Le petit groupe Liot, constitué d’indépendants, proposera de son côté “un pacte de non-dissolution”, préalable à l’aboutissement de tout accord de “non-censure”, a prévenu le député Harold Huwart.Avec une trentaine de responsables et autant de visions différentes autour d’une même table, cette consultation élyséenne risque-t-elle de virer à la cacophonie ?- “Faute morale” -Non convié, le Rassemblement national de Marine Le Pen se félicite de voir Emmanuel Macron lui donner “la médaille de l’opposition”, a-t-elle lancé, fustigeant des “agapes pour se partager les postes”.La réunion de mardi à l’Elysée ne fait pas non plus l’unanimité chez les soutiens d’Emmanuel Macron, qui sera seul aux commandes de ce nouveau format de consultation, sans collaborateurs.”Il se trompe, ce n’est pas à lui de faire la majorité, c’est à son Premier ministre”, estime un compagnon de route.Pressenti parmi les favoris pour prendre la tête du gouvernement, le patron du MoDem François Bayrou s’est aussi montré sceptique, selon des sources au parti. Et l’éventuelle arrivée à Matignon de l’expérimenté centriste hérisse la gauche.Quant à l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, “le président la République nous a assuré que cette option n’était pas sur la table”, a assuré Marine Tondelier sur LCI.sac-far-ama-fff/sde/bow

Mort de l’ex-maire du XIXe arrondissement Roger Madec, figure socialiste de Paris

Roger Madec, ex-sénateur et maire PS du XIXe arrondissement pendant 18 ans, l’un de ceux qui ouvrit la voie à la victoire de la gauche à Paris en 2001, est décédé “soudainement” à l’âge de 74 ans, a annoncé mardi la maire de Paris Anne Hidalgo.”Je perds et je pleure un ami cher, un des artisans de la victoire de la gauche à Paris. Son nom restera à jamais indissociable du 19e dont il a été le maire de 1995 à 2013″, déclare la maire socialiste dans un communiqué.Elu pour la première fois conseiller de Paris en 1989, Roger Madec remporte en 1995, de justesse face au RPR, le XIXe arrondissement (nord-est), une des six premières mairies initiant la bascule à gauche de la capitale. Il est réélu aux municipales de 2001, qui ont permis à Bertrand Delanoë de devenir maire de Paris. Pendant 18 ans, il a “vécu pour son arrondissement 24h/24h, c’était un vrai élu de terrain, tout le monde le connaissait”, a réagi auprès de l’AFP Patrick Bloche, premier adjoint à Anne Hidalgo. “Il a été un grand maire aménageur qui a oeuvré à transformer le XIXe”, a ajouté cet élu qui milita aux côtés de Roger Madec au PS, dans le courant de Jean-Pierre Chevènement.”Roger était un homme de conviction et de combat, une figure emblématique et tutélaire de la fédération de Paris du Parti socialiste”, a réagi de son côté le député PS Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint de Mme Hidalgo et candidat aux municipales de 2026.Roger Madec fut élu sénateur de Paris en 2004, puis réélu en 2011, l’année où le Sénat a basculé à gauche.Engagé en faveur du mariage homosexuel, il avait suscité une polémique en 2012, en faisant couper l’électricité dans sa mairie pendant le tournage d’une émission dans laquelle était interviewée la porte-parole de la Manif pour tous Frigide Barjot.Réélu maire en 2008, il a démissionné de son mandat de maire pour passer la main à François Dagnaud. Jusqu’à sa mort soudaine, il a occupé des fonctions en tant qu’élu chargé de l’aménagement urbain. 

Mélenchon met en garde le NFP sur le coût d’une rupture

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a mis en garde mardi ses partenaires de gauche, qui doivent se réunir dans la journée à l’Elysée avec les représentants de la droite et du centre, contre le coût politique d’une rupture du Nouveau Front populaire.”Si le NFP est détruit par le ralliement à Macron de nos partenaires, on sait que ça nous coûtera. On a besoin que le NFP se maintienne”, a averti le fondateur de LFI devant plusieurs médias, dont l’AFP, au lendemain d’une réunion publique qu’il a tenue à Redon (Ille-et-Vilaine).”Mais à l’inverse qui pense pouvoir gagner un seul siège sans nous ?”, a-t-il prévenu alors que les relations entre LFI et le PS sont plus tendues que jamais depuis la création du Nouveau Front populaire l’été dernier.”Nos alliés ont peur. Nous, c’est l’inverse, nous n’avons pas peur d’être dans un moment historique. Se rendent-ils compte de la contre-performance de ce qu’ils font ? Emmanuel Macron les instrumentalise et gagne des points à chaque heure qui passe”, a estimé l’ancien sénateur socialiste, dont les troupes refusent catégoriquement de discuter avec la droite et le centre de l’après-Barnier.”Je suis inquiet. Normalement ils sont allés à la réunion à l’Elysée en ayant à l’esprit d’en claquer la porte”, a-t-il espéré. “Pourquoi ont-ils besoin d’apporter la preuve à Macron qu’ils sont de bonne foi ?”Interrogé sur l’éventualité d’une candidature commune de la gauche à la prochaine élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a estimé qu’une alliance entre La France insoumise et le Parti socialiste serait impossible, mais n’a pas pour autant totalement fermé la porte à une entente avec les autres formations de gauche, notamment les Ecologistes.”Une candidature commune reste possible à la présidentielle. Je l’ai déjà fait avec le Front de gauche et les communistes. On sait bien que ça ne sera pas possible avec les socialistes, mais il reste les deux autres. La distance la moins grande pour nous est avec les Ecologistes”, a-t-il estimé.Le triple candidat à la présidentielle, qui reste une figure très clivante même à gauche, pousse pour la démission d’Emmanuel Macron et la tenue d’une présidentielle anticipée.Mais refuse pour l’instant de se déclarer officiellement candidat, si le président devait quitter son poste.”Je réfléchis. C’est un rôle très lourd. (…) Mais il y a des aspects excitants aussi, des circonstances exceptionnelles”, a-t-il argumenté.

Le Pen “horrifiée” que les Syriens doivent choisir entre Assad “un très mauvais dirigeant” et les “jihadistes”

Marine Le Pen s’est dite mardi “horrifiée” que les Syriens doivent choisir entre l’ex-président syrien Bachar al-Assad, “un très mauvais dirigeant”, qui a fui le pays face à une offensive de groupes rebelles, et “les jihadistes”. “Je suis horrifiée que le peuple syrien ait le choix en gros entre Bachar al-Assad et les jihadistes”, a déclaré la cheffe de file des députés Rassemblement national à l’Assemblée nationale.”C’est ça qui est terrible. A un très mauvais dirigeant, on va substituer des gens dont a priori je considère qu’ils sont des gens dangereux pour les libertés individuelles, pour la liberté de la femme, pour la démocratie, pour la liberté d’expression”, a-t-elle ajouté.Après la chute de Bachar al-Assad, plusieurs déclarations passées de Marine Le Pen, comme du leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, jugées conciliantes envers le régime, ont refait surface, charriant un flot de critiques chez leurs opposants.L’offensive insurgée dirigée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a ouvert une période d’incertitude dans le pays, après 14 ans d’une guerre civile qui a fait plus de 500.000 morts.A cet égard, Marine Le Pen a affirmé être “un peu étonnée de voir le Quai d’Orsay se réjouir de manière à (son) avis déplacée de l’arrivée au pouvoir des jihadistes”.Elle a jugé que le projet du gouvernement d’éventuellement suspendre les dossiers d’asile provenant de Syrie était “une première étape”. Elle a souhaité le “retour” des réfugiés syriens “dans leur pays”, “parce qu’on ne peut pas être réfugié toute sa vie”.”Et quand ce qui vous a poussé à partir disparaît, (…) la cohérence, la logique voudraient qu’ils puissent rentrer dans leur pays pour participer à sa reconstruction”, a-t-elle ajouté.