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Jour J pour la nomination du Premier ministre… sauf nouveau délai de Macron

Emmanuel Macron doit nommer jeudi en fin de journée un nouveau Premier ministre qui aura la lourde tâche de rechercher un accord pour survivre plus longtemps que l’éphémère Michel Barnier et faire adopter un budget dans un paysage politique toujours aussi fracturé.Quel nom pour extirper le pays d’une crise politique sans précédent? François Bayrou, le fidèle allié centriste qui attend toujours son heure et semblait cette fois favori? Ou bien Bernard Cazeneuve, pour récompenser les gages donnés par le Parti socialiste, dont certains députés, parmi lesquels l’ex-président François Hollande, adoubent in extremis l’ancien Premier ministre?A moins qu’un autre prétendant soit préféré à ces deux ténors, qui se respectent et se parlent.C’est en tout cas théoriquement le jour J: le président avait promis mardi après-midi un chef de gouvernement “dans les 48 heures”. Un serment fait aux dirigeants de formations d’un arc allant des communistes à la droite, réunis à l’Elysée en quête de compromis et en l’absence du Rassemblement national et de La France insoumise.Or, Emmanuel Macron, qui a un temps espéré annoncer son choix mercredi soir, une semaine exactement après la censure historique du gouvernement Barnier, est arrivé jeudi en Pologne. Mais il a “écourté” son programme, annulant une visite prévue à 16H00 au Musée de l’Insurrection de Varsovie, pour bien être de retour à Paris “en début de soirée”, a annoncé son entourage.Une fois à l’Elysée, il pourrait recevoir son candidat et dévoiler son nom, potentiellement à temps pour les journaux télévisés de 20H00. Sauf nouveau retard d’un Emmanuel Macron qui a souvent la nomination lente et laborieuse, à tel point que même ses proches ne pouvaient garantir jeudi que le délai serait tenu.- “Pacte de non censure” -“Ca coince” car le président cherche à s’assurer au préalable que le futur exécutif bénéficiera d’un “pacte de non censure” de la part notamment du Parti socialiste, voire des Ecologistes, explique un proche, qui redoute que “ce soit un espoir vain”. Des contacts informels, directs ou indirects, ont eu lieu mercredi avec ces partis, sans aboutir clairement, selon un cadre du camp présidentiel.François Bayrou, lui, propose de longue date au chef de l’Etat un gouvernement de ténors susceptibles de convaincre suffisamment de députés, sans attendre un accord formel entre les chefs de parti.Le premier secrétaire du PS Olivier Faure avait refusé publiquement mercredi l’option Bayrou, plaidant pour un Premier ministre de gauche.”Il ne peut pas dire autre chose que ça”, se rassure-t-on au MoDem, estimant qu’in fine le chef socialiste pourrait accepter de ne pas censurer le centriste.”Les Français veulent un peu d’enthousiasme, d’élan, de souffle, un truc nouveau quoi”, a lancé à son tour jeudi la patronne des Ecologistes Marine Tondelier sur France 2, appelant Emmanuel Macron “à sortir de sa zone de confort”.Elle a rejeté ceux qui incarnent le “passé” à ses yeux: François Bayrou mais aussi l’ex-socialiste Cazeneuve, que le président avait consulté formellement en septembre sans toutefois le nommer, mais dont la cote semble être remontée ces dernières heures.Celui qui est devenu avocat “est dans le même état d’esprit qu’auparavant, inquiet de la gravité de la situation, et conscient de l’impossibilité de se dérober si on fait appel à lui”, glisse un député proche du dernier Premier ministre de François Hollande.Dans l’aile droite de la macronie, on préférerait l’inamovible ministre des Armées Sébastien Lecornu, très proche du président, ou sa collègue Catherine Vautrin.Certains redoutent aussi que le parti Les Républicains, après avoir participé à l’aventure Barnier, se défile face à un gouvernement plus marqué à gauche.Chez LR, François Bayrou suscite en outre une certaine hostilité: toute la journée de mercredi, les couloirs ont bruissé d’un veto de l’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, qui ne digère pas le vote bayrouiste pour François Hollande face à lui lors de la présidentielle de 2012.”Qui écoute encore Sarkozy chez les Républicains?”, faisait mine de s’interroger un allié du centriste pour balayer cette menace.Il y a en tout cas urgence. La chute de Michel Barnier, renversé par les députés lors d’une censure inédite depuis 1962, laisse le pays sans budget pour 2025.Un projet de loi spéciale pour éviter une paralysie de l’Etat a été présenté mercredi en Conseil des ministre et démarre son parcours parlementaire express qui devrait rapidement permettre son adoption. Mais il ne permet pas de reconduire de nombreuses dispositions anciennes ou nouvelles favorables aux Français et aux entreprises.

Yvon Gattaz, patron des patrons sous Mitterrand, est décédé à 99 ans

Yvon Gattaz, qui fut le patron des patrons sous la présidence de François Mitterrand, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à 99 ans, a annoncé jeudi sa famille à l’AFP. a été le président du Conseil national du patronat français (CNPF) de 1981 à 1986. L’organisation patronale est ensuite devenue le Medef, que son fils Pierre Gattaz a dirigé entre 2013 et 2018. M. Gattaz est décédé “cette nuit, entouré des siens”, a indiqué sa famille à l’AFP.Né le 17 juin 1925 à Bourgoin (Isère), dans une famille où il n’avait “jamais entendu prononcer le mot entreprise”, Yvon Gattaz a d’abord fondé, avec son frère Lucien, l’entreprise Radiall, fabriquant des composants électroniques pour l’aéronautique, dont son fils est aujourd’hui dirigeant.A la présidence du CNPF, il restera dans les mémoires comme le “patron des patrons” lors du choc de l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, partisan de “la cohabitation économique” avec le socialiste François Mitterrand.A la tête de l’ancêtre de l’actuel Medef, cet enfant d’une famille d’enseignants de province, centralien, que rien ne destinait au départ à l’entreprise, nouera vite le dialogue et même une relation de confiance avec le président socialiste.Ils auront 14 longs entretiens, lors desquels il avait fait part de “l’exaspération des chefs d’entreprises”, et appelé à “stopper les saignées qu’on leur impose pour financer le progrès social”, avait-il raconté dans un ouvrage publié en 1999.”Yvon Gattaz a consacré sa vie à promouvoir l’esprit d’entreprise, un management humain, éthique et ouvert aux jeunes générations”, a déclaré jeudi à l’AFP son fils Pierre Gattaz. “Convaincu que l’entrepreneuriat est un facteur déterminant de l’avenir économique et social, il a Å“uvré sans relâche pour encourager la jeunesse à créer, innover et assumer ses responsabilités dans un monde en mutation”, a-t-il ajouté.Yvon Gattaz a également créé le mouvement patronal Ethic, dirigé aujourd’hui par Sophie de Menthon, et l’association Jeunesse et entreprises qui s’est donné pour but de “favoriser l’insertion des jeunes dans la vie professionnelle”.Il “s’est battu avec opiniâtreté tout au long de son mandat pour faire primer la rationalité économique dans le débat public, luttant en particulier contre la surréglementation pesant sur les entreprises”, a réagi jeudi le Medef dans un communiqué de presse.Patrick Martin, actuel président du Medef, a fait part jeudi sur X de sa “grande tristesse”, ajoutant que “même physiquement atteint, il était toujours animé d’un esprit malicieux et curieux de toutes choses.””Un grand monsieur, fin connaisseur de nos entreprises, vient de nous quitter”, a de son côté réagi jeudi la députée et ex-ministre des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation Olivia Grégoire sur X.”Ses obsèques seront célébrées prochainement”, les informations seront communiquées ultérieurement, a précisé Pierre Gattaz.

Commission d’enquête sur le dérapage du déficit: passe d’armes entre Le Maire et des députés

“La meilleure défense, c’est l’attaque”: Bruno Le Maire a accusé jeudi “d’hypocrisie” l’Assemblée nationale qui “taxe, dépense et censure” dans une diatribe lancée aux députés de la commission chargée d’enquêter sur les dérapages budgétaires lorsqu’il était ministre de l’Economie et des Finances.Cette instance mise sur pied à l’initiative du président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel (LFI), a obtenu pour six mois les pouvoirs d’une commission d’enquête (convocations avec obligation pour la personne de l’honorer, pouvoirs d’investigation, auditions sous serment…) afin d’enquêter sur “les causes de la variation et des écarts des prévisions fiscales et budgétaires” constatés pour les années 2023 et 2024.Plusieurs auditions doivent notamment permettre de faire la lumière sur des erreurs de prévisions sur le déficit public, attendu à 6,1% du PIB (Produit intérieur brut) cette année, un chiffre très éloigné des 4,4% prévus à l’automne 2023 et des 5,1% anticipés au printemps après réévaluation par l’exécutif précédent. Dans un rapport, une mission sénatoriale avait fustigé une “irresponsabilité budgétaire assumée” et un “attentisme dommageable” des exécutifs précédents, à quoi l’ex-ministre avait répondu en dénonçant un “réquisitoire d’opposants politiques”, “truffé de mensonges”.Face aux députés, M. Le Maire, qui a piloté Bercy pendant sept ans de 2017 à l’été 2024, a lancé une charge virulente contre les députés, les accusant à trois reprises “d’hypocrisie” dans son propos liminaire et suscitant la consternation de nombreux députés présents dans la salle.”En sept jours avec la censure, vous avez fait dérailler à nouveau la France”, a lancé l’ancien ministre.”Je parle devant des parlementaires qui, à de rares exceptions près, ont tous voulu alourdir la facture des mesures exceptionnelles de soutien face au Covid et qui refusent maintenant de sortir de ces mesures. Je parle devant des parlementaires qui se précipitent au 20h pour annoncer que les retraites seront bien revalorisées au 1er janvier. Et vous dites vouloir réduire le poids de la dette? Hypocrisie”, a déclaré M. Le Maire. – “Taxe, dépense, censure” -“Je parle devant des parlementaires qui prétendent vouloir le bien de nos compatriotes, mais qui offrent à longueur de séances publiques le spectacle des invectives, des menaces verbales et du bruit. Hypocrisie”, dénonçant une assemblée qui “taxe, dépense, censure”. “Qui êtes-vous pour juger?”, a-t-il encore interrogé.La diatribe ironiquement qualifiée de “roborative” par M. Coquerel a provoqué de vives réactions, et de nombreux députés ont dénoncé un manque d’humilité et un mépris de l’ancien locataire de Bercy. “C’est une blague ? “, a entendu une journaliste de l’AFP dans l’assistance au début du discours de Bruno Le Maire. “La meilleure défense, c’est l’attaque”, a commenté le député communiste Nicolas Sansu.Eric Ciotti (UDR), co-rapporteur de la commission d’enquête, a déclaré avoir été “extrêmement choqué” par le discours liminaire, dénonçant une attitude “qui confine finalement à une forme d’antiparlementarisme, de populisme”. L’ancien ministre de l’Economie et des Finances a jugé “très facile” de lui faire porter la “responsabilité de la dégradation des comptes publics en 2023 et en 2024, si facile que tout le monde ou presque depuis mon retrait de la vie publique a emprunté ce chemin dans un unanimisme suspect, indigne de notre démocratie”.Mais il y a eu une “grave erreur technique d’évaluation des recettes”, a déploré le député Liot Charles de Courson, dénonçant notamment des estimations “erronées” dans la loi de finances 2024 sur l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu, ou sur la TVA… Pour cette dernière, “on est en 2024 à 12 milliards de pertes de recettes, sur une recette de 200 milliards, c’est énorme!”, a indiqué le député Liot. Interrogé sur les liens entre administration et politique, M. Le Maire a répété que le “ministre des Finances n’intervient à aucun moment sur l’évaluation des recettes fiscales”. Il a concédé des “erreurs” tout en justifiant la situation par la fin des dépenses liées à la crise du Covid et au contexte inflationniste.Certains parlementaires ont regretté que le gouvernement se soit dispensé d’un projet de loi de finances rectificative (PLFR), préférant procéder par voie réglementaire pour effectuer au moins 10 milliards d’euros d’économies complémentaires. La première hypothèse aurait notamment permis “de discuter des recettes”, avait défendu M. Coquerel la veille lors d’une autre audition. M. Le Maire avait défendu le dépôt d’un PLFR mais un arbitrage de Matignon en avait décidé autrement. Les députés ont notamment interrogé plusieurs intervenants sur un rôle éventuel de l’Elysée dans cette décision. 

Dérapage du déficit: Le Maire dénonce “l’hypocrisie” des députés devant une commission d’enquête

L’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, s’est fendu d’une diatribe contre les députés de la commission des Finances qui l’auditionne jeudi dans le cadre d’une commission d’enquête sur les causes du dérapage public de la France, les accusant d'”hypocrisie”, a constaté une journaliste de l’AFP.A l’initiative de son président Eric Coquerel (LFI), la commission des Finances de l’Assemblée nationale a obtenu pour six mois les pouvoirs d’une commission d’enquête (convocations avec obligation pour la personne de l’honorer, pouvoirs d’investigation, auditions sous serment, etc…), afin d’enquêter sur “les causes de la variation et des écarts des prévisions fiscales et budgétaires” constatés pour les années 2023 et 2024. “En sept jours avec la censure, vous avez fait dérailler à nouveau la France”, a lancé M. Le Maire aux députés, en les accusant par trois fois d'”hypocrisie”.”Je parle devant des parlementaires qui, à de rares exceptions près, ont tous voulu alourdir la facture des mesures exceptionnelles de soutien face au Covid et qui refusent maintenant de sortir de ces mesures. Je parle devant des parlementaires qui se précipitent au 20h pour annoncer que les retraites seront bien revalorisées au 1er janvier. Et vous dites vouloir réduire le poids de la dette? Hypocrisie”, a lancé Bruno Le Maire “Je parle devant des parlementaires qui prétendent vouloir le bien de nos compatriotes, mais qui offrent à longueur de séances publiques le spectacle des invectives, des menaces verbales et du bruit. Hypocrisie”, a -t-il encore déclaré. L’ancien ministre de l’Economie et des Finances a jugé “très facile” de lui faire porter la “responsabilité de la dégradation des comptes publics en 2023 et en 2024. Si facile que tout le monde ou presque depuis mon retrait de la vie publique a emprunté ce chemin dans un unanimisme suspect, indigne de notre démocratie”.La diatribe qualifiée de “roborative” par M. Coquerel a provoqué quelques gloussements dans la salle. “C’est une blague ? “, a entendu une journaliste de l’AFP dans l’assistance au début du discours. “La meilleure défense, c’est l’attaque”, a ironisé le député communiste Nicolas Sansu.M. Le Maire était déjà venu s’expliquer début novembre au Sénat devant une mission d’information. Il avait réfuté toute “faute” ou “dissimulation” face à l’importante dégradation du déficit public. 

Jour J pour la nomination du Premier ministre… sauf nouveau délai

Emmanuel Macron doit nommer jeudi en fin de journée un nouveau Premier ministre qui aura la lourde tâche de rechercher un accord pour survivre plus longtemps que l’éphémère Michel Barnier et faire adopter un budget dans un paysage politique toujours aussi fracturé.François Bayrou, le fidèle allié centriste qui attend son heure depuis des années et semble cette fois plus favori que jamais? Ou un ministre macroniste? Ou bien une personnalité venue de la gauche, pour récompenser les gages nouveaux donnés par le Parti socialiste, dont certains députés, parmi lesquels l’ex-président François Hollande, adoubent in extremis l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve?C’est en tout cas théoriquement le jour J: le président de la République avait promis mardi après-midi un chef de gouvernement “dans les 48 heures”. Un serment fait aux dirigeants de formations d’un arc allant du PCF au parti Les Républicains, réunis à l’Elysée en quête de compromis, en l’absence du Rassemblement national et de La France insoumise.Or, le président, qui a un temps espéré annoncer son choix mercredi soir, une semaine exactement après la censure historique du gouvernement Barnier, a décollé jeudi matin pour une visite en Pologne. Vers 16H00, quand expirera son délai de 48 heures, il sera d’après son programme au Musée de l’Insurrection de Varsovie.Ce n’est qu’à son retour en fin de journée qu’il pourrait recevoir son candidat et dévoiler son nom. Sauf nouveau retard d’un Emmanuel Macron qui a souvent la nomination lente et laborieuse.- “Pacte de non censure” -“Ca coince” car le président cherche à s’assurer au préalable que le futur exécutif bénéficiera d’un “pacte de non censure” de la part notamment du Parti socialiste, voire des Ecologistes, explique un proche, qui redoute que “ce soit un espoir vain”. Des contacts informels, directs ou indirects, ont eu lieu mercredi avec ces partis, sans aboutir clairement, selon un cadre du camp présidentiel.François Bayrou, lui, propose de longue date au chef de l’Etat un gouvernement de ténors susceptibles de convaincre suffisamment de députés, sans attendre un accord formel entre les chefs de parti.Après le premier secrétaire du PS Olivier Faure mercredi, c’est toutefois la patronne des Ecologistes Marine Tondelier qui a rejeté jeudi toute nomination du président du MoDem, et même de Bernard Cazeneuve, car ils incarnent à ses yeux “le passé”.”Les Français veulent un peu d’enthousiasme, d’élan, de souffle, un truc nouveau quoi”, a-t-elle lancé sur France 2, appelant Emmanuel Macron “à sortir de sa zone de confort”.Au MoDem, on se veut toujours raisonnablement optimiste, estimant que la gauche “ne peut pas dire autre chose que ça” mais qu’in fine Olivier Faure pourrait accepter de ne pas censurer un gouvernement Bayrou.Dans l’aile droite de la macronie, le nom du dirigeant centriste fait toutefois grincer des dents, et on lui préférerait l’inamovible ministre des Armées Sébastien Lecornu, très proche du président, ou sa collègue Catherine Vautrin.Mais c’est surtout chez LR que François Bayrou suscite le plus d’hostilité. Toute la journée de mercredi, les couloirs ont bruissé d’un veto imposé par l’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, qui ne digère pas le vote bayrouiste pour François Hollande face à lui lors de la présidentielle de 2012.”Qui écoute encore Sarkozy chez les Républicains?”, faisait mine de s’interroger un allié du centriste pour balayer cette menace.Il y a en tout cas urgence. La chute de Michel Barnier, renversé par les députés lors d’une censure inédite depuis 1962, laisse le pays sans budget pour 2025.Un projet de loi spéciale pour éviter une paralysie de l’Etat a été présenté mercredi en Conseil des ministre et démarre son parcours parlementaire express qui devrait rapidement permettre son adoption. Mais il ne permet pas de reconduire de nombreuses dispositions anciennes ou nouvelles favorables aux Français et aux entreprises.En attendant, Michel Barnier a préparé son discours de passation qui sera bref, comme son passage à Matignon, où il a décidé de planter un érable rouge pour respecter la tradition de tous les Premiers ministres.

Municipales à Paris: le socialiste Rémi Féraud lance sa campagne auprès des militants

Le sénateur PS Rémi Féraud, désigné par la maire sortante Anne Hidalgo pour briguer la mairie de Paris en 2026, a lancé mercredi sa campagne auprès des militants socialistes, estimant que la “dynamique de rassemblement” était de son côté face à son concurrent Emmanuel Grégoire.”Quand Anne Hidalgo propose de transmettre, c’est une chance formidable, à nous de la saisir”, a déclaré Rémi Féraud, ancien maire du 10e arrondissement, devant quelques centaines de militants rassemblés dans un restaurant du centre de Paris.”Ma candidature est soutenue par tous les maires d’arrondissement socialistes, de nombreux élus, de très nombreux militants. Je suis certain après une soirée comme celle de ce soir, de savoir où est la dynamique de rassemblement”, a estimé le sénateur et chef du groupe de la majorité municipale au Conseil de Paris.”C’est pour ça que je continue à dire à Emmanuel Grégoire, qui sera probablement confronté à une législative anticipée dans sa circonscription au cours de l’année 2025, de rejoindre cette dynamique”, a-t-il ajouté.En annonçant fin novembre qu’elle ne briguerait pas un troisième mandat, la maire socialiste a adoubé Rémi Féraud pour prendre sa relève. Et placé son poulain en concurrence avec le député PS Emmanuel Grégoire, son ancien premier adjoint avec lequel elle est en froid, qui venait de déclarer sa candidature à la mairie de Paris. Ce dernier a lancé sa campagne devant des militants socialistes il y a deux semaines, défendant son projet intitulé “Paris en grand”.    Les 3.000 militants du PS parisien vont départager les deux prétendants lors d’un vote d’investiture qui devrait avoir lieu “dans les premiers mois de 2025″, selon Rémi Féraud.”S’il y a un choix à faire, je m’y plie, et je n’ai pas beaucoup de doute sur le résultat”, a-t-il poursuivi.Avec comme slogan “la gauche pour Paris”, le candidat a défendu “toute l’action de la gauche à Paris depuis 2001, mais aussi l’inventivité” pour “construire les bases d’une cinquième victoire en 2026”.Lors de la campagne, la gauche devra selon lui faire de nouvelles propositions pour l’accès des Parisiens au logement. Il a réitéré sa proposition d’étendre la zone à trafic limité (ZTL), qui bannit le trafic de transit de l’hypercentre de Paris, à “l’ensemble des quartiers” de la capitale. 

Des socialistes, dont Hollande, poussent Cazeneuve pour Matignon

Des socialistes, dont François Hollande, ont exprimé mercredi leur soutien à l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve pour Matignon, alors que l’annonce du nom du prochain chef du gouvernement est attendue jeudi.  Selon l’entourage de l’ancien président socialiste, ce dernier estime que Bernard Cazeneuve, qui fût son Premier ministre de décembre 2016 à mai 2017, est aujourd’hui “le meilleur candidat”. En septembre, l’ex-chef de l’Etat, redevenu député en juillet, avait refusé de lui donner publiquement son soutien, ce qui lui avait été reproché par plusieurs élus socialistes.Le député de l’Eure Philippe Brun a aussi souhaité sur LCP une nomination de Bernard Cazeneuve.Un autre élu, Jérôme Guedj, a également évoqué la piste de l’avocat d’affaires, relevant que son parti souhaitait un Premier ministre “qui porte les valeurs de la gauche (…), les priorités du Nouveau Front populaire. Ce n’est pas contradictoire avec Cazeneuve”.La nomination du nouveau Premier ministre, qui sera chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure et faire adopter un budget pour 2025, est attendue jeudi, selon une source au sein de l’exécutif. Mardi, lors d’une réunion inédite à l’Elysée avec les chefs des communistes, des socialistes, des écologistes, du camp présidentiel et des Républicains, le président de la République avait promis de prendre une décision “dans les 48 heures”.

Une semaine après la censure, la France toujours dans l’attente d’un nouveau Premier ministre

Toujours pas de dénouement pour Matignon une semaine après la censure du gouvernement Barnier. La nomination du nouveau Premier ministre, qui sera chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure et faire adopter un budget pour 2025, est attendue jeudi.Emmanuel Macron se rend jeudi en Pologne, et la nomination interviendra “plutôt à son retour” dans la soirée, a précisé à l’AFP une source au sein de l’exécutif. Mardi, lors d’une réunion inédite à l’Elysée avec les chefs des communistes, des socialistes, des écologistes, du camp présidentiel et des Républicains, le président de la République avait promis de prendre une décision “dans les 48 heures”.Une fois nommé, le nouveau locataire de Matignon aura la charge de négocier avec les partis (hors RN et LFI) une participation au gouvernement; ou leur soutien à certains textes dont le budget; ou encore, a minima, un accord de “non-censure”. Ensuite seulement, il composera son équipe.Mercredi, en Conseil des ministres, où un projet de loi spéciale sur le budget a été présenté pour éviter la paralysie, Emmanuel Macron a constaté que le “socle” de partis qui soutenait Michel Barnier, réunissant le camp présidentiel et la droite, n’avait pu “en l’état” être élargi.La veille, il avait souligné “sa volonté de ne pas dissoudre” à nouveau l’Assemblée nationale d’ici à 2027. Et il avait relevé “une unanimité des forces politiques pour ne plus dépendre du Rassemblement national”.La gauche réclame toujours que l’un des siens soit nommé à Matignon et s’est engagée à ne pas utiliser le 49.3 pour faire adopter des lois sans vote si, en échange, les opposants s’engagent à ne pas censurer.- “Contournement de la Constitution”-“Un engagement ahurissant, un contournement de la Constitution”, a dénoncé Marine Le Pen (RN), “pas mécontente” d’être mise à l’écart. A ce stade, les Français ne semblent pas lui en tenir rigueur si on en croit un sondage Ifop/Fiducial qui lui donne plus de 35% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle.Le président du MoDem François Bayrou, fait toujours partie des favoris pour Matignon, malgré l’hostilité à droite que lui voue l’ancien président Nicolas Sarkozy. Le socialiste Olivier Faure se montre aussi réticent, estimant que le maire de Pau incarne une “continuité” du macronisme. Il est cependant resté évasif sur l’attitude de son parti si Emmanuel Macron nommait le centriste.”Il faudra que nous ayons ensuite une discussion avec celui ou celle qui sera nommé”, a-t-il dit. “Quelle que soit la situation”, il faut que “nous puissions arracher des victoires pour les Français”. De quoi alimenter le procès en trahison déjà lancé par Jean-Luc Mélenchon. “Pas d’accord de coalition ! Pas de +non-censure+. Revenez à la raison et à la maison !”, a lancé le leader des Insoumis.Ceux qui ne voteront pas la censure de la prochaine équipe “seront de fait des soutiens du gouvernement”, a abondé la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot. “Plus Jean-Luc Mélenchon crie, moins on l’entend”, a rétorqué Olivier Faure, accusant La France insoumise d'”affaiblir le collectif” par sa “politique de la chaise vide”.Les noms des ministres macronistes Catherine Vautrin et Sébastien Lecornu circulent aussi pour Matignon.Et plusieurs socialistes, dont l’ex-chef de l’Etat François Hollande, ont exprimé leur soutien à l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve.Cette attente, une semaine après la censure, laisse les Français inquiets (32%), “en colère” (30%), et lassés (24%), selon un sondage Elabe pour BFMTV. Une large majorité d’entre eux (69%) se déclare favorable à un accord de “non-censure”, mais ils sont presque tout autant (67%) à ne pas croire en la capacité des partis à s’entendre.- Loi spéciale consensuelle -Le nouveau Premier ministre aura pour tâche prioritaire de reprendre la difficile rédaction d’un budget pour 2025, laissée en suspens après la censure.La loi spéciale, présentée en Conseil des ministres, n’est en effet composée que de trois articles pour principalement autoriser le gouvernement à lever les impôts et dépenser les crédits sur la base du budget 2024.Son adoption ne fait guère de doute après son examen lundi à l’Assemblée nationale, puis le 18 décembre au Sénat. La gauche entend toutefois l’amender pour s’assurer que le barème de l’impôt sur le revenu soit bien indexé sur l’inflation, afin d’éviter qu’un grand nombre de Français voient leur pression fiscale monter.Mais, le Conseil d’Etat estime que cette disposition n’a pas sa place dans une loi spéciale et devra donc être adopté dans le cadre du budget 2025, avant les déclarations de revenus faites au printemps.Avec un déficit qui risque de dépasser les 6% du PIB en 2024, “la dette financière est une réalité qui s’imposera à tout gouvernement, quel qu’il soit”, a mis en garde Michel Barnier en Conseil des ministres, selon des participants.fff-far-are-sde/cbn

La France toujours dans l’attente d’un nouveau Premier ministre, une semaine après la censure de Barnier

Toujours pas de dénouement pour Matignon une semaine après la censure du gouvernement Barnier. La nomination du nouveau Premier ministre, qui sera chargé de négocier a minima un accord pour éviter la censure et faire adopter un budget pour 2025, est attendue jeudi.Emmanuel Macron se rend jeudi en Pologne, et la nomination interviendra “plutôt à son retour”, a précisé à l’AFP une source au sein de l’exécutif. Mardi, lors d’une réunion inédite à l’Elysée avec les chefs des communistes, des socialistes, des écologistes, du camp présidentiel et des Républicains, le président de la République avait promis de prendre une décision “dans les 48 heures”.Une fois nommé, le nouveau locataire de Matignon aura la charge de négocier avec les partis une participation au gouvernement, ou leur soutien à certains textes dont le budget, ou encore, a minima, un accord de “non-censure”. Ensuite seulement, il composera son équipe.Mercredi, en Conseil des ministres, où un projet de loi spéciale sur le budget a été présenté pour éviter la paralysie, Emmanuel Macron a constaté que le “socle” de partis qui soutenait Michel Barnier, réunissant le camp présidentiel et la droite, n’avait pu “en l’état” être élargi.La veille, il avait souligné “sa volonté de ne pas dissoudre” à nouveau l’Assemblée nationale d’ici à 2027. Et il avait relevé “une unanimité des forces politiques pour ne plus dépendre du Rassemblement national”.La gauche réclame toujours que l’un des siens soit nommé à Matignon et s’est engagée à ne pas utiliser le 49.3 pour faire adopter des lois sans vote si, en échange, les opposants s’engagent à ne pas censurer.- “Contournement de la Constitution”-“Un engagement ahurissant, un contournement de la Constitution”, a dénoncé Marine Le Pen (RN), “pas mécontente” d’être mise à l’écart. A ce stade, les Français ne semblent pas lui en tenir rigueur si on en croit un sondage Ifop/Fudicial qui lui donne plus de 35% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle.Le président du MoDem François Bayrou, fait toujours partie des favoris pour Matignon, malgré l’hostilité à droite que lui voue l’ancien président Nicolas Sarkozy. Le socialiste Olivier Faure se montre aussi réticent, estimant que le maire de Pau incarnerait une “continuité” du macronisme. Il est cependant resté évasif sur l’attitude de son parti si Emmanuel Macron nommait le centriste.”Il faudra que nous ayons ensuite une discussion avec celui ou celle qui sera nommé”, a-t-il dit car, “quelle que soit la situation”, il faut que “nous puissions arracher des victoires pour les Français”. De quoi alimenter le procès en trahison déjà lancé par Jean-Luc Mélenchon. “Pas d’accord de coalition ! Pas de +non-censure+. Revenez à la raison et à la maison !”, a lancé le leader des Insoumis.Ceux qui ne voteront pas la censure de la prochaine équipe “seront de fait des soutiens du gouvernement”, a abondé la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot. “Plus Jean-Luc Mélenchon crie, moins on l’entend”, a rétorqué Olivier Faure, accusant La France insoumise d'”affaiblir le collectif” par sa “politique de la chaise vide”.Les noms des ministres Catherine Vautrin et Sébastien Lecornu circulent aussi pour Matignon. Cette attente, une semaine après la censure, laisse les Français inquiets (32%), “en colère” (30%), et lassés (24%), selon un sondage Elabe publié mercredi pour BFMTV. Une large majorité d’entre eux se déclare favorable (69%) à un accord de “non-censure”, mais ils sont presque tout autant (67%) à ne pas croire en la capacité des partis à s’entendre.- Loi spéciale consensuelle -Le nouveau Premier ministre aura pour tâche prioritaire de reprendre la difficile rédaction d’un budget pour 2025, laissée en suspens après la censure.La loi spéciale, présentée en Conseil des ministres, n’est en effet composée que de trois articles pour principalement autoriser le gouvernement à lever les impôts et dépenser les crédits sur la base du budget 2024.Son adoption ne fait guère de doute après son examen lundi à l’Assemblée nationale, puis le 18 décembre au Sénat. La gauche entend toutefois l’amender pour s’assurer que le barème de l’impôt sur le revenu soit bien indexé sur l’inflation, afin d’éviter qu’un grand nombre de Français voient leur pression fiscale monter.Mais, dans “un avis très clair” selon Laurent Saint-Martin, le Conseil d’Etat a estimé que cette disposition n’avait pas sa place dans une loi spéciale et devra donc être adopté dans le cadre du budget 2025, avant les déclarations de revenus faites au printemps.Avec un déficit qui risque de dépasser les 6% du PIB en 2024, “la dette financière est une réalité qui s’imposera à tout gouvernement, quel qu’il soit”, a mis en garde Michel Barnier en Conseil des ministres, selon des participants.fff-far-are-sde/gvy

Plus de 30 permanences parlementaires dégradées par des agriculteurs, Braun-Pivet condamne

En une semaine, plus de 30 députés ont vu leur permanence parlementaire en régions dégradée par des agriculteurs qui protestaient contre les conséquences de la censure du gouvernement, a déploré mercredi la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.”La détresse et les inquiétudes, aussi légitimes qu’elles soient, ne sauraient s’exprimer par l’intimidation à l’endroit de représentants démocratiquement élus”, a affirmé dans un communiqué Mme Braun-Pivet, qui “condamne fermement” ces dégradations.La présidente “veillera à ce que chaque député victime de ces dégradations soit accompagné par les services de l’Assemblée nationale dans le processus de dépôt de plainte et puisse bénéficier de la protection fonctionnelle quand cela s’avère nécessaire”, a-t-elle ajouté.Permanences murées, peinturlurées ou recouvertes de fumier ou de déchets: ces actions de protestation, le plus souvent revendiquées par le syndicat agricole FNSEA, ont surtout visé des députés du Nouveau front populaire (NFP) et du Rassemblement national (RN), qui ont voté la censure du gouvernement la semaine dernière.Les agriculteurs en colère considèrent que la censure a suspendu la concrétisation des promesses engagées par le gouvernement déchu pour répondre à la crise agricole.Les projets de budget 2025 et celui de financement de la Sécurité sociale contenaient en effet des mesures réclamées par les syndicats agricoles (allègements fiscaux et du coût du travail des saisonniers, annulation de la hausse de la fiscalité sur le gazole agricole…).A gauche, ce type d’actions a en particulier visé l’ex-président socialiste François Hollande, dont la permanence a été murée à Tulle (Corrèze), et le chef du groupe parlementaire socialiste Boris Vallaud.”Votre censure nous envoie dans le mur”, ont aussi écrit des manifestants sur des moellons édifiés devant la permanence du député socialiste Pierrick Courbon à Saint-Etienne, dans la nuit de mardi à mercredi.A Dijon, la députée Catherine Hervieu (Les Ecologistes) a été touchée par des jets de peinture lorsque des agriculteurs ont muré sa permanence, lundi soir.Des affiches “Wanted Nadine Lechon” ont par ailleurs été collées dans Périgueux, du nom de la députée RN de Dordogne, qui n’a pas encore ouvert de permanence parlementaire depuis son élection.