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Municipales à Paris: le socialiste Emmanuel Grégoire candidat, la succession d’Anne Hidalgo se prépare

Le député PS de Paris Emmanuel Grégoire, ex-premier adjoint d’Anne Hidalgo mais en froid avec elle, s’est lancé mardi dans la course aux municipales de 2026, alors que l’Hôtel de ville bruisse de rumeurs sur un renoncement de la maire socialiste à briguer un troisième mandat.”Pour apaiser les tensions, pour poursuivre les indispensables transformations, je veux être le maire de la réconciliation des Parisiennes et des Parisiens”, a déclaré à l’AFP Emmanuel Grégoire, premier à sortir du bois à gauche pour la bataille des municipales.Il déjà le soutien de 450 militants et militantes socialistes de la fédération de Paris car il est “le mieux placé” à leurs yeux pour gagner “face au risque d’une droite dure”.Le député de 46 ans, qui a infligé une cinglante défaite au macroniste sortant et ex-ministre Clément Beaune dans la 7e circonscription de Paris aux législatives, a pendant longtemps été vu comme le dauphin incontestable d’Anne Hidalgo dont il fut le premier adjoint pendant sept ans. Mais les relations avec l’ex-candidate socialiste à la présidentielle se sont tendues et les discussions entre eux sont désormais rompues. “Peu de gens ont éprouvé la fidélité comme je l’ai fait auprès d’Anne Hidalgo”, qu’il a assuré avoir prévenue de sa candidature, a expliqué Emmanuel Grégoire sur franceinfo. “Le moment est, je crois, venu de porter une nouvelle histoire pour Paris, une nouvelle proposition, un nouveau projet”, a-t-il ajouté. A 65 ans, Anne Hidalgo, aux commandes de Paris depuis 2014, entretient le flou sur sa candidature à un troisième mandat, répétant qu’elle s’exprimera “en temps voulu”. Elle a par ailleurs démenti un départ à Bruxelles pour y prendre la tête d’une fondation comme l’a affirmé Le Canard Enchaîné.L’édile a néanmoins déjà désigné un successeur dans l’hypothèse où elle ne se représenterait pas: le sénateur PS Rémi Féraud, président du groupe de la majorité au Conseil de Paris considéré comme un grand fidèle d’Anne Hidalgo. “C’est elle la maire mais je me prépare”, a dit à l’AFP l’ancien maire du Xe arrondissement, confirmant ses récentes déclarations au Parisien. Ces déclarations ont, selon un proche de la maire qui a souhaité rester anonyme, “mis fin au faux suspense de sa candidature qui figeait la situation”. “Je pense qu’elle n’a jamais eu en tête de faire un troisième mandat, elle n’en a pas envie”, a confié ce proche à l’AFP. “Mais elle sait qu’à partir du jour où vous dites que vous n’êtes pas candidat à votre succession, votre pouvoir diminue. Or pour réussir les Jeux olympiques, il fallait une maire qui ait tout son pouvoir”. – Le communiste Ian Brossat “disponible” -Anne Hidalgo est en outre “attachée à ce que Paris reste à gauche et veut que tout soit aligné pour que les forces soient rassemblées dans le bon sens”, analyse ce proche.”Soit la maire décide de se représenter et l’union se fera autour d’elle, soit elle décide de pas se représenter et la question du leadership à gauche s’ouvrira”, observe pour sa part le sénateur Ian Brossat, co-président du groupe communiste au Conseil de Paris, composante de la majorité municipale.Auquel cas “je suis disponible”, a soufflé à l’AFP cet ex-adjoint au logement de la maire. “Je suis un candidat possible, mais la question n’est pas de savoir s’il faut choisir un socialiste, un communiste ou un écologiste mais qui est le meilleur pour nous mener à la victoire”, a-t-il ajouté.Anne Hidalgo reproche à Emmanuel Grégoire sa proximité avec le patron du PS, Olivier Faure, qu’elle accuse d’être responsable de sa défaite à la présidentielle de 2022, et d’avoir fait alliance avec La France insoumise.Emmanuel Grégoire s’est dit prêt à se soumettre au “verdict des militants socialistes” sur sa candidature. Au-delà, il a souhaité “être un candidat de rassemblement de la gauche”, mais sans alliance “avec Jean-Luc Mélenchon et ses amis”. “Dans toutes les villes de France, le PS prépare des listes de division”, a rétorqué le coordinateur de LFI Manuel Bompard, sur X.Selon un sondage Ipsos dévoilé lundi dans le Parisien sur les potentiels candidats à la mairie de Paris, Anne Hidalgo obtient 28% d’opinions favorables, derrière Gabriel Attal (42%) et Rachida Dati (39%). Emmanuel Grégoire arrive en 4e position, avec 16%.

Agriculteurs: la mobilisation continue, la Coordination rurale veut “bloquer le fret alimentaire”

Remontés notamment contre le projet d’accord de libre-échange avec des pays latino-américains du Mercosur, les agriculteurs poursuivent mardi leur mobilisation, la Coordination rurale accentuant la pression en menaçant de “bloquer le fret alimentaire”.Deuxième syndicat agricole français, la Coordination rurale (CR) tient son congrès annuel jusqu’à mercredi dans la Vienne, un des trois départements dont elle tient, depuis 2019, la chambre d’agriculture.Dans un contexte de rivalité avec le syndicat majoritaire FNSEA, elle assure se tenir prête à “bloquer le fret alimentaire” à partir de mercredi, d’abord dans le sud-ouest de la France.Plus d’une centaine d’agriculteurs, majoritairement issus de cette organisation, sont partis mardi matin de Béziers en convoi d’une trentaine de véhicules, vers le péage du Boulou, à la frontière espagnole, pour tenter de bloquer les camions et filtrer les véhicules légers, ont constaté un correspondant et un photographe de l’AFP.Ils devaient rallier à Narbonne d’autres agriculteurs sur l’autoroute A9.En Gironde, une trentaine de tracteurs convergeaient au même moment, toujours à l’appel de la CR, de la zone viticole de l’Entre-Deux-Mers vers la préfecture de Bordeaux, dont l’accès a été protégé par les forces de l’ordre, selon un photographe de l’AFP.À l’approche, les manifestants ont déversé du lisier et des détritus devant l’hôtel de ville de Pessac en raison de la décision de la ville de ne plus commander, pour ses événements, de foie gras. La municipalité explique sur son site qu’il s’agit uniquement d’éviter le foie gras “industriel” issu un mode d’élevage “intensif”.Le mouvement est aussi suivi en Charente-Maritime, en Dordogne, dans le Lot-et-Garonne, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, où les agriculteurs avaient rendez-vous devant les préfectures. C’était le cas également dans les Ardennes à Charleville-Mézières où quelques dizaines d’agriculteurs de la Coordination rurale ont déversé du fumier et des pneus devant la préfecture, selon le représentant du syndicat et la préfecture. Arrivés avec leurs tracteurs, ils prévoient d’y rester “au moins jusqu’à mercredi”.Moins d’un an après une mobilisation historique, les syndicats agricoles estiment que le compte n’y est pas. Ils ont à nouveau appelé leurs troupes à manifester mais en ordre dispersé, à l’approche des élections professionnelles qui se tiendront en janvier.Les troupes des syndicats majoritaires FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA) ont commencé à se mobiliser lundi, en multipliant les opérations symboliques: brûlant à Bordeaux des ceps de vigne issus de l’arrachage de milliers d’hectares, plantant des croix dans le Var, bloquant à Strasbourg le pont de l’Europe vers l’Allemagne pour signifier à la Commission européenne leur opposition à l’accord de libre-échange en négociation avec le Mercosur.Selon les autorités, 68 actions ont été menées dans la nuit de lundi à mardi, rassemblant 7.180 agriculteurs et 1.898 engins agricoles.- “Cristallisation” -La classe politique française affiche une rare unanimité dans l’opposition à l’accord commercial avec des pays du Mercosur. Mardi, le gouvernement a annoncé qu’il allait proposer un débat au Parlement suivi d’un vote sur le sujet, afin de “renforcer la position qui est celle du président et celle du Premier ministre”, a expliqué la porte-parole de l’exécutif, Maud Bregeon.Mme Bregeon a assuré “à tenir un bras de fer aussi longtemps que nécessaire” avec la Commission européenne pour s’opposer au traité avec le Mercosur, qui ouvre notamment la voie à de nouvelles importations de viande bovine à droits de douane réduitsPour les agriculteurs, ce traité, fait office de repoussoir. Mais la liste des maux décrits dans les manifestations est beaucoup plus longue: normes excessives, concurrence déloyale, revenus et considération insuffisants… “Il n’y a pas eu de changement [depuis les manifestations de l’hiver passé] Ça se complique toujours, c’est toujours dur, moi ça ne me donne plus envie, ça me dégoûte”, témoigne Cyriac Blanchet, 18 ans, qui représente la 3e génération d’une exploitation familiale à Monségur, dans l’est de la Gironde.Lundi soir sur France 5, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a reconnu qu’il y avait “une forme de cristallisation” de la tension à l’approche des élections professionnelles du monde agricole, prévues en janvier.Ce scrutin, auquel moins d’un agriculteur sur deux a participé en 2019, détermine la gouvernance des chambres d’agriculture et le financement public dévolu aux syndicats.

Mercosur: un débat suivi d’un vote aura lieu prochainement au Parlement

Un débat suivi d’un vote sur le traité de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, que la France rejette en l’état, va se tenir à l’Assemblée nationale prochainement, selon des sources concordantes mardi.”J’entends la colère, les tensions, l’incompréhension des agriculteurs sur le projet d’accord UE-Mercosur. La France y est fermement opposée”, a rappelé sur X le Premier ministre Michel Barnier, en annonçant son intention de faire une déclaration à l’Assemblée nationale suivie d’un débat sur ce traité commercial.M. Barnier a reçu dans la matinée à Matignon, comme chaque semaine, les présidents des groupes qui soutiennent son gouvernement. En vertu de l’article 50-1 de la Constitution, le gouvernement peut, de sa propre initiative ou à la demande d’un groupe parlementaire, faire sur un sujet déterminé une déclaration donnant lieu à un débat, voire à un vote, sans engager sa responsabilité.La conférence des présidents de l’Assemblée a acté le principe de ce débat mardi matin, en l’inscrivant à l’ordre du jour pour le 10 décembre. Mais le débat pourrait avoir lieu avant, selon des sources parlementaires.”J’ai demandé (…) avec l’appui de plusieurs présidents (de groupe), que cette date soit avancée et donc nous aurons probablement un débat (…) le mardi 26 novembre, après les questions au gouvernement”, a affirmé la présidente du groupe LFI Mathilde Panot au cours du point presse de son groupe.”Tout le monde trouve que c’est très tard le 10 décembre. Ils essayent d’avancer à la semaine prochaine, le débat se poursuit dans les coulisses”, a abondé une source parlementaire. Interrogé par l’AFP, le groupe PS a aussi affirmé être favorable à ce que ce débat ait lieu plus tôt, rappelant qu’une proposition de résolution sur le sujet du député Dominique Potier doit arriver en commission des affaires économiques le 26 novembre.Mme Panot a salué la décision du gouvernement, rappelant que LFI avait voulu débattre du Mercosur dans sa “niche” du 28 novembre, mais que le gouvernement avait jugé irrecevable début novembre sa proposition de résolution l’invitant à rejeter ce traité. Le RN avait tenté une démarche similaire pour sa propre niche le 31 octobre, sans plus de succès.La députée du Val-de-Marne a en outre adressé la semaine dernière au Premier ministre une lettre lui demandant solennellement l’organisation d’un débat au titre de l’article 50-1.La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a promis mardi sur TF1 que la France continuerait “à tenir un bras de fer aussi longtemps que nécessaire” avec la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen contre ce traité, négocié depuis des décennies entre l’UE et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie).”Contrairement à ce que beaucoup pensent, la France n’est pas isolée et plusieurs nous rejoignent”, avait affirmé la veille Emmanuel Macron depuis Rio. Il a cité les “Polonais, Autrichiens, Italiens et plusieurs autres en Europe”.Les agriculteurs poursuivent mardi leur mobilisation dans toute la France, notamment pour dire leur opposition à la signature par l’UE de cet accord. La Coordination rurale fait monter la pression, menaçant de mener des actions plus bloquantes. are-lum-sl-ab/hr/dch  

Mercosur: le gouvernement va proposer un débat au Parlement suivi d’un vote

Le gouvernement va proposer un débat au Parlement suivi d’un vote sur l’accord commercial controversé entre l’UE et les pays latino-américains du Mercosur, contesté notamment par les agriculteurs, a annoncé mardi Matignon.Le gouvernement propose ce débat et ce vote “en accord avec les groupes du socle commun” de la droite et du centre qui le composent, conformément à l’article 50-1 de la Constitution. La ministre des Relations avec le Parlement Nathalie Delattre doit faire cette proposition à la conférence des présidents de l’Assemblée nationale mardi matin. Le Premier ministre Michel Barnier recevait dans la matinée à Matignon, comme chaque semaine, les présidents des groupes représentés à son gouvernement. Par cet article, le gouvernement peut, de sa propre initiative ou à la demande d’un groupe parlementaire, faire sur un sujet déterminé une déclaration donnant lieu à un débat, voire à un vote, sans engager sa responsabilité.La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a promis mardi sur TF1 que la France continuerait “à tenir un bras de fer aussi longtemps que nécessaire” avec la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen contre ce traité de libre-échange UE-Mercosur.Elle a également souhaité “à titre personnel”, qu'”il puisse y avoir un débat à l’Assemblée nationale suivi d’un vote” afin de “renforcer la position qui est celle du président et celle du Premier ministre”.”Il est légitime que l’Assemblée nationale puisse s’exprimer sur la question, il y a beaucoup de députés qui sont concernés parce qu’ils ont des agriculteurs dans leurs circonscriptions et, de façon générale, parce que ça concerne l’ensemble des Français”, a complété Maud Bregeon.Pour elle, l’accord avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), défendu par plusieurs gros pays de l’Union européenne, comme l’Allemagne ou l’Espagne, “constitue une concurrence déloyale absolument inacceptable pour nos éleveurs, parce qu’il n’est pas cohérent sur le plan écologique et notamment vis à vis de l’Accord de Paris” sur le changement climatique. “Contrairement à ce que beaucoup pensent, la France n’est pas isolée et plusieurs nous rejoignent”, avait affirmé la veille Emmanuel Macron depuis Rio. Il a cité les “Polonais, Autrichiens, Italiens et plusieurs autres en Europe”.Les agriculteurs poursuivent mardi leur mobilisation dans toute la France, notamment pour dire leur opposition à la signature par l’UE de cet accord. La Coordination rurale fait monter la pression, menaçant de mener des actions plus bloquantes. Maud Bregeon a souhaité que ces manifestations en cours “se passent dans le calme”, “sans aucune dégradation des biens et des personnes”, alors que Noël approche. 

Municipales: le socialiste Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris

Le député Emmanuel Grégoire, ex-premier adjoint d’Anne Hidalgo mais en froid avec elle, sera candidat à la mairie de Paris pour les municipales de 2026, a-t-il déclaré à l’AFP.”Pour apaiser les tensions, pour poursuivre les indispensables transformations, je veux être le maire de la réconciliation des Parisiennes et des Parisiens de cette ville”, a expliqué M. Grégoire.Il a déjà le soutien de 450 militants et militantes socialistes de la fédération de Paris, qui ont lancé un appel en sa faveur.”Nous voulons, pour demain, un Paris qui protège face aux spéculations immobilières, qui continue de se transformer. Une ville qui investit massivement pour l’école de nos enfants, qui assure une santé de qualité pour tous. Un Paris qui fait de l’adaptation aux dérèglements climatiques une priorité, tout en continuant à investir massivement pour les services publics du quotidien”, écrivent-ils dans leur appel dont l’AFP a eu copie.”Pour cela, nous sommes convaincus qu’Emmanuel Grégoire est le mieux placé, au sein de la famille socialiste et plus largement à gauche, pour porter ce projet face au risque d’une droite dure”, ajoutent-ils.Le député de 46 ans, qui a infligé une cinglante défaite au  macroniste sortant et ex-ministre Clément Beaune en emportant la 7e circonscription de Paris avec 50,87% des voix dès le premier tour, a pendant longtemps été vu comme le dauphin incontestable d’Anne Hidalgo. Mais les relations avec l’ex-candidate socialiste à la présidentielle se sont tendues et tous deux sont désormais en froid.”Peu de gens ont éprouvé la fidélité comme je l’ai fait auprès d’Anne Hidalgo”, qu’il a assuré avoir prévenue de sa candidature, a expliqué Emmanuel Gregoire mardi sur franceinfo. “Le moment est, je crois, venu de porter une nouvelle histoire pour Paris, une nouvelle proposition, un nouveau projet”, a-t-il ajouté, estimant qu'”il y a une attente de renouvellement”. Mme Hidalgo, 65 ans, continue de maintenir le suspense sur une éventuelle troisième candidature en 2026. “Le temps n’est pas encore venu”, a-t-elle récemment déclaré dans un entretien à l’AFP.Mais un proche assure qu’elle “n’a pas envie de se représenter, c’est assez clair pour tout le monde”. Selon cette même source, elle aurait décidé de soutenir le sénateur PS de Paris Rémi Féraud. Ce dernier a d’ailleurs indiqué au Parisien qu’il se “préparait”.Mme Hidalgo reproche à M. Grégoire sa proximité avec le patron du PS, Olivier Faure, qu’elle accuse d’être responsable de sa défaite à la présidentielle de 2022, et d’avoir fait alliance avec La France insoumise.Emmanuel Grégoire s’est dit prêt mardi à se soumettre au “verdict des militants socialistes” sur sa candidature. Au delà, il a souhaité “être un candidat de rassemblement de la gauche”, sur le modèle de la majorité parisienne actuelle réunissant socialistes, écologistes et communistes. Mais il ne veut pas que “cette alliance aille jusqu’à Jean-Luc Mélenchon et ses amis”, d’une part parce qu'”il y a eu un conflit de valeurs très important” au moment de l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre, et “parce qu’ils se déclarent eux-mêmes dans l’opposition municipale”. Selon un sondage Ipsos dévoilé lundi dans le Parisien sur les potentiels candidats à la mairie de Paris, Anne Hidalgo obtient 28% d’opinions favorables, derrière Gabriel Attal (42%) et Rachida Dati (39%). Emmanuel Grégoire arrive en 4e position, avec 16%.

Anne Genetet défend un programme “progressif” et “séquencé” d’éducation à la sexualité

La ministre de l’Education Anne Genetet a assuré mardi que le nouveau programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle qui sera présenté en décembre serait “très progressif” et “très séquencé”, et qu’il enseignerait “des choses simples”.”Ce programme est très progressif, très séquencé”  et il “aura lieu à raison de trois séances par an, par élève, en dehors du temps scolaire”, a expliqué la ministre du Europe1 et CNews.”On est vraiment sur la vie relationnelle, le consentement, le respect d’autrui, la lutte contre les violences faites aux femmes, l’égalité filles-garçons, des choses fondamentales de base qui ne sont pas toujours enseignées en famille”, a-t-elle ajouté.”Il apprend des choses simples: c’est quoi une fille, c’est quoi un garçon” ainsi que “le respect les uns des autres”, a-t-elle ajouté. “Apprendre la différence fille et garçon, c’est aussi travailler sur les violences faites contre les femmes, le respect, la notion de consentement”, a précisé Mme Genetet.Affirmant qu’il s’adressait aux élèves “de l’âge de quatre ans et jusqu’aux plus grands”, elle a expliqué que chez les plus petits “on va travailler sur les émotions, reconnaître les émotions sur un visage, savoir lire un visage, construire après le respect d’autrui”.Interrogée sur l’opportunité de confier cette mission à l’école, Mme Genetet a expliqué: “S’agissant de la vie affective et relationnelle, et après de l’éducation à la sexualité pour les plus grands, rappelons-nous qu’en général, c’est rarement fait en famille. Donc il faut bien que quelqu’un le fasse”.Elle a souligné qu’à l’école “il y a toujours eu des cours, mais jusqu’à présent il n’y avait pas de programme. La nouveauté, c’est qu’on introduit un programme”.”J’espère que ce programme permettra de faire reculer la quantité de consommation d’images pornographiques, parce que c’est comme ça, aujourd’hui, que nos jeunes s’informent à l’age de 11 ans”, a-t-elle ajouté.Mme Genetet a rappelé que  les “trois séances annuelles” prévues pour cet enseignement auront lieu “en dehors du temps scolaire”.”Ce ne sera jamais sur un cours de maths, sur un cours de français. Les fondamentaux, lire, écrire et compter, seront toujours là”, a-t-elle martelé.

Agriculteurs: la mobilisation continue, la Coordination rurale entre en scène

Les agriculteurs poursuivent mardi leur mobilisation dans toute la France à l’appel de syndicats rivaux, avec désormais la Coordination rurale qui entend saper l’hégémonie de la FNSEA et fait monter la pression en parlant de “bloquer le fret alimentaire”.Deuxième syndicat agricole, la Coordination rurale (CR) tient son congrès annuel jusqu’à mercredi dans la Vienne. Le syndicat assure se tenir prêt, s’il n’obtient pas satisfaction, à “bloquer le fret alimentaire” à partir du 20 novembre, d’abord dans le sud-ouest de la France.Opposé comme les autres syndicats agricoles à la signature par l’Union européenne d’un accord de libre-échange avec des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), il demande aussi des baisses de charges.En parallèle, les troupes des syndicats majoritaires FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA) restent mobilisées pour le deuxième jour d’affilée  — un programme calqué sur les deux jours du sommet du G20 au Brésil, pour marquer l’opposition à la signature de cet accord commercial.Selon les autorités, une centaine d’actions étaient attendues dans la nuit de lundi à mardi.A Châlons-en-Champagne, quelques manifestants devaient ainsi passer la nuit devant la préfecture, à proximité de 12 braseros, pour représenter les 12 étoiles du drapeau de l’UE.Ce mode opératoire — allier des symboles et générer des images fortes pour les médias — a été répété toute la journée lundi.FNSEA et JA ont planté des croix dans le Var pour évoquer le péril selon eux mortel que court l’agriculture française. Ils ont bloqué le pont de l’Europe qui relie Strasbourg à l’Allemagne pour lancer un message à la Commission européenne, qui semble déterminée à conclure rapidement le traité avec le Mercosur, négocié depuis plus de 20 ans.La France explique depuis des semaines “chercher des alliés” dans l’UE pour repousser une signature.Depuis le sommet du G20 au Brésil, Emmanuel Macron a affirmé lundi que la France n’était “pas isolée”, estimant que plusieurs pays la “rejoignent” dans son opposition contre la mouture actuelle de l’accord.”Parce qu’il est engagé depuis plusieurs dizaines d’années, (cet accord) repose sur des préalables qui sont caducs”, a-t-il relevé.- “Cristallisation” -Côté agriculteurs, les motifs de mécontentement sont loin de se limiter au Mercosur.Trop de normes, de concurrence déloyale, pas assez de revenus ni de considération… Sur les barrages filtrants ou devant les préfectures, les messages sont presque identiques à ceux de l’an dernier, quand une mobilisation historique des agriculteurs avait abouti à 70 engagements gouvernementaux.Leur traduction dans le quotidien des fermes a été ralentie par la crise politique issue de la dissolution de l’Assemblée nationale.Pour l’éleveuse de bovins Ghislaine Fourcade, les manifestations de l’hiver dernier n’ont apporté que “des petites miettes”.”Les gens ont toujours des problèmes de trésorerie, on n’a aucune simplification administrative, on a toujours des problèmes sanitaires et nous on demande un accompagnement profond du gouvernement”, a-t-elle déclaré à l’AFP lors d’une manifestation à Auch.Lundi soir sur France 5, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a reconnu qu’il y avait “une forme de cristallisation” de la tension à l’approche des élections professionnelles du monde agricole, prévues en janvier.Ce scrutin à distance, auquel moins d’un agriculteur sur deux a participé en 2019, détermine la gouvernance des chambres d’agriculture et le financement public dévolu aux syndicats.La Coordination rurale entend briser la quasi-hégémonie de la FNSEA sur les chambres d’agriculture et multiplie sur X les attaques à l’égard d’Arnaud Rousseau, aussi président du géant des huiles Avril.La CR lui reproche de défendre en sous-main les intérêts de l’agro-industrie.Face à la menace de blocage du fret alimentaire, Arnaud Rousseau rétorque ne pas chercher à “affamer” les Français.

Dérapage budgétaire: le Sénat veut identifier les responsables

Bruno Le Maire, Gabriel Attal, Elisabeth Borne… La commission des finances du Sénat tente mardi d’attribuer des responsabilités au dérapage budgétaire, après avoir auditionné plusieurs dirigeants qui se sont souvent renvoyé la balle, défendant leur bilan.A qui la faute? Voilà, en substance, la question à laquelle les sénateurs veulent répondre dans un rapport sur l’explosion du déficit public, attendu à 6,1% du PIB fin 2024, contre 4,4% prévus initialement.La mission d’information de la chambre haute, menée début d’année 2024 et relancée ces dernières semaines face à une dégradation des comptes bien plus inquiétante que prévu, touche à sa fin juste avant que le Sénat ne se saisisse du projet de budget de l’Etat, examiné dans l’hémicycle à partir du 25 novembre. L’Assemblée nationale mènera dans la foulée une commission d’enquête sur le même thème.”Qui savait, dès 2023, que la situation budgétaire de la France était critique? Des alertes au plus haut niveau ont-elles été lancées et si oui quand?”, s’interrogent la commission des Finances et ses deux figures de proue, le président socialiste Claude Raynal et le rapporteur Les Républicains Jean-François Husson.Les deux sénateurs ont été plutôt offensifs vis-à-vis des personnalités auditionnées, en premier lieu les deux anciens Premiers ministres Gabriel Attal et Elisabeth Borne. – Cohésion -Ils estiment en effet que les services de l’Etat disposaient d’informations sur le dérapage des finances publiques et que le gouvernement a tardé à agir ou communiquer sur le sujet fin 2023 et début 2024.Les anciens responsables se sont eux défendu de toute “dissimulation”, assurant tous avoir “maîtrisé la dépense” et réagi avec célérité au fil des actualisations économiques.”Il est normal d’essayer de comprendre ce qu’il s’est passé, les responsabilités de chacun”, note M. Husson. Particulièrement ciblé, l’ancien ministre de l’Economie Bruno Le Maire a concentré ses explications sur la gestion du dossier par ses successeurs, reprochant au gouvernement Barnier de ne pas avoir “mis en oeuvre” des mesures de redressement préparées durant l’été par l’équipe démissionnaire après la dissolution. Celles-ci auraient permis, selon lui, de “contenir le déficit pour 2024 à 5,5% sans augmentation d’impôts”. La gauche n’a pas manqué l’occasion de relever ce manque de cohésion dans l’actuel “socle commun” gouvernemental, qui cherche encore son unité lors des débats budgétaires de l’automne.”Quand vous avez un ministre qui dit que la responsabilité est chez les suivants, on a du mal à suivre. Avec des amis comme ça, pas besoin d’ennemis”, raille Claude Raynal.Si Gabriel Attal a défendu son ancien ministre –fustigeant un “procès politique et médiatique scandaleux” à son encontre–, Elisabeth Borne a de son côté reconnu avoir été “alertée” sur le risque de dérapage par Bercy dès décembre 2023…Mais “sans qu’on soit en mesure, à ce moment-là, de savoir quel était l’ordre de grandeur” de l’explosion du déficit, a-t-elle ajouté, assurant avoir “largement pris (sa) part” dans le redressement.

Agriculteurs: les tracteurs sont ressortis, la colère ravivée par la peur du Mercosur

Barrages filtrants, “feux de la colère”… Emmenés par les syndicats majoritaires, les agriculteurs ont manifesté lundi partout en France, en guise de prélude d’un nouveau cycle de mobilisations dirigées notamment contre un accord de libre-échange avec le Mercosur.Moins d’un an après une mobilisation historique, les syndicats agricoles estiment que le compte n’y est pas. Ils ont à nouveau appelé leurs troupes à manifester mais en ordre dispersé, à l’approche des élections professionnelles qui se tiendront en janvier.Ce scrutin à distance, auquel moins d’un agriculteur sur deux a participé en 2019, détermine la gouvernance des chambres d’agriculture et le financement public dévolu aux syndicats.Lundi — premier des deux jours du sommet du G20 au Brésil –, l’alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA) a annoncé “85 points de manifestation” à travers le pays mais sans aucun blocage autoroutier.Les autorités ont recensé “une quarantaine d’actions” mobilisant 2.500 personnes, selon une source policière.La FNSEA répète qu’elle ne veut “pas ennuyer les Français”, cherchant ainsi à se démarquer de la Coordination rurale (CR, deuxième syndicat agricole), coutumière des actions coup de poing et qui a beaucoup gagné en visibilité l’hiver dernier.La CR attend la tenue de son congrès (mardi et mercredi) pour amplifier sa mobilisation. Elle promet “une révolte agricole” avec un “blocage du fret alimentaire” dès mercredi dans le Sud-Ouest si elle n’obtient pas de réponse à ses demandes (baisse des charges sociales, fiscales et du coût du carburant agricole, notamment).Lundi soir, au cours d’actions FNSEA-JA, des “feux de la colère” ont été allumés. A Châlons-en-Champagne, il s’agissait de 12 feux (pour représenter les 12 étoiles du drapeau de l’UE) confinés dans des bidons, semblables à des braseros, devant la préfecture. Certains agriculteurs s’apprêtaient à passer la nuit sur place.Par endroits, “il n’y a plus de jeunes qui s’installent (comme agriculteur), ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas envie, c’est parce qu’au bout d’un moment, on ne peut pas en vivre”, a regretté auprès de l’AFP Théo Galichet, 29 ans.- Actions symboliques -A Bordeaux, plusieurs dizaines d’agriculteurs ont entassé et brûlé des ceps de vigne issus de l’arrachage de plusieurs milliers d’hectares dans le Bordelais, confronté à une surproduction.Toute la journée, la FNSEA et son allié JA ont multiplié les symboles.Les organisations ont planté des croix dans le Var pour évoquer le péril selon eux mortel que court l’agriculture française. Elles ont bloqué le pont de l’Europe qui relie Strasbourg à l’Allemagne pour lancer un message à la Commission européenne, qui semble déterminée à conclure rapidement un accord de libre-échange avec des pays latino-américains du Mercosur.Négocié depuis plus de 20 ans, ce traité prévoit notamment des quotas d’importation de viande bovine avec des droits de douane réduits ou nuls.Sur le pont de l’Europe d’Orléans, un barrage filtrant a provoqué quelques embouteillages. Des tracts, des pommes et du sucre ont été distribués aux automobilistes, a constaté l’AFP.”C’est une action symbolique, le but n’est pas de pénaliser les Français mais de les inciter à consommer local et les sensibiliser sur nos revendications”, a expliqué Damien Sagot, des JA du Loiret.FNSEA et JA envisagent de se mobiliser jusqu’à la mi-décembre, en trois phases: contre la mouture actuelle de l’accord avec des pays du Mercosur, contre les “normes” jugées excessives et pour dénoncer des revenus considérés insuffisants.La France explique depuis des semaines “chercher des alliés” dans l’UE pour repousser une signature du traité avec le Mercosur.Depuis le sommet du G20 au Brésil, Emmanuel Macron a affirmé lundi que la France n’était “pas isolée” dans son opposition “en l’état” à cet accord commercial.”Ce texte (…) parce qu’il est engagé depuis plusieurs dizaines d’années, repose sur des préalables qui sont caducs”, a relevé M. Macron. Il a avancé l’idée de “repenser la relation avec cette sous-région”.Lundi, le ministre italien de l’Agriculture Francesco Lollobrigida a fait savoir qu’il considérait que cet accord n’était, “sous sa forme actuelle”, “pas acceptable”.Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau s’est “réjoui” sur France 5 de cette position alors qu'”on disait que l’Italie était déjà rangée du côté des favorables”.”On voit que petit à petit, le débat grandit en Europe et c’est bienvenu”, a commenté l’eurodéputée LFI Manon Aubry sur RTL. Elle estime toutefois que “la stratégie (du président français) Emmanuel Macron — comme des quelques rares alliés qu’il a au niveau européen — c’est d’ajouter quelques annexes pour faire joli (…) mais quand même (…) de nous imposer de force cet accord de libre-échange”.Au G20, le chancelier allemand Olaf Scholz a réaffirmé que l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur “devait enfin être bouclé”.

Budget de la Sécu: le Sénat s’empare du projet du gouvernement, truffé d’irritants pour ses propres soutiens

Un nouveau crash-test pour le gouvernement Barnier: l’examen au Sénat du budget de la Sécu, qui a démarré lundi, va permettre de mesurer l’unité des troupes gouvernementales, largement majoritaires dans l’hémicycle mais irritées par plusieurs mesures phares.Retraites, allègements de charges patronales et désormais baisse du remboursement des médicaments: en annonçant devant les sénateurs que les taux de remboursement des médicaments et des consultations médicales par la Sécurité sociale baisseront de 5% l’an prochain, la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a ajouté un nouveau sujet inflammable au débat.Mais si l’exécutif a été régulièrement mis en échec sur son projet à l’Assemblée – les députés n’ont pas pu approuver le texte dans les délais impartis -, il espère retrouver un peu d’oxygène devant les sénateurs, qui le soutiennent à une très large majorité.Premiers signaux positifs : deux motions de rejet préalable du texte ont été repoussées, recueillant chacune moins de 100 voix sur 348, et les premiers articles sur les équilibres généraux du budget de la Sécu ont été adoptés sans encombre.L’examen s’étendra jusqu’à vendredi ou samedi au Palais du Luxembourg, avec plus de 800 amendements à examiner.Et les mesures douloureuses pour les retraités, le patronat ou les assurés sont nombreuses.Sur la baisse des allègements de charges patronales notamment, le gouvernement espérait initialement dégager quatre milliards d’euros. Mais les élus macronistes et le patronat sont vent debout, espérant infléchir la position de l’exécutif.”Le gouvernement est prêt à revoir le rendement de cette mesure. Ce sera tout l’objet de la discussion que nous aurons ici au Sénat”, a promis lundi la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet.En commission, les sénateurs se sont accordés sur un dispositif intermédiaire qui épargne les salaires autour du Smic. Mais de nombreux élus, dont des LR, ont déposé des amendements pour supprimer totalement cette mesure.- “Courage” -Michel Barnier, en quête de 15 milliards d’euros d’économie sur le budget de la Sécu, dispose en théorie d’un soutien clair au Sénat, dominé par les Républicains et leurs alliés centristes. Il recevra la semaine prochaine les présidents des groupes parlementaires des deux chambres, y compris ceux des oppositions.”Nous devons être prudents et faire preuve de courage. Ce sera certainement douloureux, mais le pire serait de ne pas avoir la volonté et le courage de faire les propositions à la hauteur des enjeux”, a assuré Elisabeth Doineau, la rapporteure centriste du texte au Sénat. Plusieurs mesures plutôt impopulaires sont en effet en débat, comme le report de l’indexation des retraites sur l’inflation.Le dossier a quasiment été réglé par un accord entre la droite et le gouvernement pour augmenter toutes les retraites de la moitié de l’inflation au 1er janvier, avant un complément pour les plus petites pensions au 1er juillet. Encore faut-il que le dispositif, censé rapporter environ 3,5 milliards d’euros, soit adopté dans l’hémicycle, où la gauche dénoncera une “arnaque”.”Le gouvernement sans majorité à l’Assemblée peut compter ici sur ses soutiens pour faire le sale boulot”, a regretté la communiste Cathy Apourceau-Poly, qui fustige “un budget d’austérité dont les deux tiers des économies reposent sur les assurés sociaux”.Les débats à la chambre haute remettront également sur la table la proposition décriée de créer une deuxième journée de solidarité au profit du grand âge sous la forme d’un forfait de sept “heures de solidarité” annuelles.Sur la prévention, le Sénat devrait s’accorder sur une hausse de la fiscalité sur les boissons sucrées, le tabac ou les jeux d’argent. Et les échanges s’annoncent vifs sur les aides à l’apprentissage ou les arrêts de travail.En matière de santé, le gouvernement a par ailleurs confirmé avoir détecté un “risque” de dérapage sur les dépenses de médicaments en 2024, d’un montant de 1,2 milliard d’euros.Mais “différents leviers” sont à l’étude pour “ramener à 200 millions d’euros le dépassement par rapport à la trajectoire présentée”, a assuré le ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin, qui a fait porter le déficit de la Sécu pour 2024 à 18,5 milliards d’euros, contre 18 milliards initialement annoncés.Le texte final restera-t-il compatible avec le projet gouvernemental? Le vote solennel prévu le 26 novembre en dira en tout cas beaucoup sur l’unité du camp Barnier.