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Budget: “En colère” contre les coupes sur l’écologie, Tondelier promet la censure

“On va voter la censure et on va le faire savoir très fortement”, a déclaré la cheffe des Écologistes Marine Tondelier jeudi à propos du projet de budget de l’État remanié par le gouvernement et le Sénat avec de très nombreuses coupes sur l’écologie. “Je suis en colère”, a-t-elle déclaré sur TF1, annonçant le lancement d’une pétition “Halte au sacrifice de l’écologie” et promettant “un inventaire permanent” de ce que le gouvernement “est en train de faire à l’écologie”.”C’est pas juste pour les petits oiseaux, c’est le pouvoir d’achat. Quand on baisse le leasing social, quand on ne permet pas aux Français d’acheter un véhicule électrique et donc on les rend dépendants du pétrole quand on leur permet pas de s’isoler et donc on les laisse dans des passoires thermiques l’hiver et dans des bouilloires thermiques l’été, quand on ne leur donne pas accès à ces choses élémentaires en 2024, alors non, on ne peut pas être fier d’être français”, a-t-elle critiqué.Le projet de budget de l’État pour 2025 doit être adopté jeudi au Sénat, après avoir été rejeté à l’Assemblée nationale lorsque Michel Barnier était encore Premier ministre. Il doit ensuite être passé au crible d’une commission mixte paritaire de sept députés et sept sénateurs, le 30 janvier, chargés d’en faire une version de compromis. S’ils y parviennent, la version commune devra passer le filtre de l’Assemblée nationale dans la semaine du 3 février pour un ultime vote, ou un possible retour du 49.3, sans doute suivi d’une nouvelle motion de censure.”Les sommes qu’on n’investit pas dans l’environnement, il est démontré par les économistes que ça coûtera cinq fois plus cher”,  a rappelé Marine Tondelier, en énumérant: “- 200 millions sur les énergies renouvelables, – 30 millions sur la biodiversité, – 175 millions sur le leasing social…”.Au total, selon la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, son périmètre “subira une réfection de ses moyens”, d’environ “un milliard d’euros (en moins) par rapport à l’exécution de l’année 2024”.

Loi narcotrafic: le Sénat propose la création d’un parquet national anti-criminalité organisée

Le Sénat a lancé mercredi des débats très attendus sur la lutte contre le trafic de stupéfiants, en adoptant en commission une proposition de loi transpartisane qui propose notamment la création d’un parquet national anti-criminalité organisée (Pnaco).”Sortir la France du piège du narcotrafic”: ainsi intitulé, le texte des sénateurs Étienne Blanc (Les Républicains) et Jérôme Durain (Parti socialiste) a été examiné en commission des Lois, avant son arrivée dans l’hémicycle à partir de mardi.Issue d’une commission d’enquête sénatoriale sur l’impact du narcotrafic en France, l’initiative a intéressé les gouvernements successifs ces derniers mois. Tout particulièrement le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a fait de la lutte contre le trafic de drogue l’une de ses priorités, sous l’angle de la fermeté et de la répression.Si les débats seront largement approfondis en séance publique en présence du gouvernement, les sénateurs de la commission des Lois ont déjà remanié le texte.Principale modification: après avoir envisagé de créer un “parquet national anti-stupéfiants”, le Sénat a opté pour une structure élargie, dénommée parquet national anti-criminalité organisée – le “Pnaco”.Cette nouvelle structure, sur le modèle du PNF (parquet financier) ou du Pnat (parquet anti-terroriste), aurait notamment un “monopole sur les crimes les plus graves” et serait chargé de “coordonner les parquets sur tout le spectre de la criminalité organisée”.”Ce qui nous manque, c’est une direction, un pilotage. Il nous faut une spécialisation et une incarnation pour que la lutte contre le narcotrafic ait un visage, une structuration”, appuie auprès de l’AFP M. Durain, qui est également l’un des co-rapporteurs du texte avec la présidente LR de la commission des Lois, Muriel Jourda.- “Freiner le mouvement” -Ce Pnaco, qui se substituerait à l’actuelle juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée (Junalco), s’appuierait sur un Office anti-stupéfiants (Ofast) aux prérogatives renforcées, placé sous la double tutelle de Beauvau et de Bercy.Le texte propose par ailleurs de nombreux outils à la justice et à la police, comme la création d’une procédure “d’injonction pour richesse inexpliquée” pour obliger les suspects à s’expliquer sur leur train de vie. La création d’une nouvelle infraction “d’appartenance à une organisation criminelle”, inspirée de la législation italienne antimafia, est également proposée par la commission sénatoriale, tout comme un mécanisme de gel administratif des avoirs des narcotrafiquants. Le régime des repentis, qui collaborent avec la justice, y est également approfondi.”Autour de nous, des pays sont passés au stade du narco-Etat. Nous avons une chance de freiner le mouvement, mais il est urgent de se doter d’instruments pour faire face”, explique Muriel Jourda à l’AFP.Même si de nombreuses mesures font consensus, certaines sont plus irritantes, comme l’idée de créer un procès-verbal distinct – ou “dossier-coffre” – pour ne pas divulguer à la défense certaines techniques d’enquête sensibles; ou la possibilité accordée aux préfets de prononcer des “interdictions de paraître” sur les points de deal. Une partie de la gauche regrette aussi que le texte n’aborde pas le volet de la prévention face au trafic: “On s’intéresse qu’au volet policier, judiciaire, répressif mais il faudrait mener en parallèle une grande campagne de prévention, et agir sur la politique de la ville”, estime le sénateur écologiste Guy Benarroche.

Levée de boucliers contre l’idée d’une taxation de certains retraités

Le Rassemblement national et La France insoumise ont tous deux fait part mercredi de leur franche opposition à la proposition de la ministre du Travail de mettre à contribution certains retraités pour financer la Sécurité sociale, une idée également critiquée par des soutiens du gouvernement.”Taxer des retraités qui ont 2.000 euros de retraite” est “totalement scandaleux”, a estimé le vice-président du RN Sébastien Chenu. “S’il y a ça dans le budget (…) je suis favorable à ce qu’on ne laisse pas passer”, a-t-il prévenu sur TF1, en suggérant que ce serait un motif de censure du gouvernement.La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a proposé mardi de faire contribuer certains retraités au financement de la protection sociale. Cette contribution pourrait porter “sur les personnes retraitées qui peuvent se le permettre”, a avancé la ministre, en précisant que “ça peut être 40%” des retraités “en fonction du niveau de pension”. A Matignon, on souligne que la proposition de Mme Panosyan-Bouvet est “une position personnelle”.Pour M. Chenu, ce sujet est “en train de s’ériger en ligne rouge”, considérant qu’une taxation serait équivalente à une “spoliation” du “fruit du travail” des retraités.La volonté de l’ex Premier ministre Michel Barnier de mettre en cause l’indexation générale des retraites sur l’inflation au 1er janvier avait été avancée par le RN pour justifier la censure qui a fait tomber le gouvernement.Même position à l’autre bout de l’échiquier politique. “Je trouve ça scandaleux d’un point de vue démocratique”, a réagi le coordinateur de LFI Manuel Bompard sur BFMTV.- “Très malhonnête” -Si LFI est favorable à “une réforme fiscale pour que les hautes fortunes contribuent davantage”, “essayer de faire croire que c’est une mesure de justice fiscale d’aller s’en prendre aux retraités qui gagnent 2.000 euros par mois, ça me paraît vraiment très malhonnête”, a-t-il jugé.Le chef des députés socialistes, Boris Vallaud, a ironisé de son côté sur un “concours Lépine” qui ne lui paraît “pas la meilleure façon de procéder” alors que les débats budgétaires reprennent au Parlement.Le “principe de solidarité” suppose certes de tenir compte des “facultés contributives” de chacun, mais “ce qui m’ennuie un peu (…) c’est qu’il paraît plus aisé d’aller chercher” des contributions “chez les retraités que chez les très hauts patrimoines”, a-t-il déploré devant l’Association des journalistes parlementaires (AJP).La proposition de Mme Panosyan-Bouvet a suscité par ailleurs des réactions contrastées chez les soutiens du gouvernement.Le vice-président d’Horizons Christian Estrosi l’a jugé “inadmissible” sur RTL. “Pour tous les retraités, c’est la même règle. Parce que si on commence à toucher à un niveau de retraite, la porte est ouverte et petit à petit on va en abuser et aller vers les pensionnés les plus faibles”, a jugé le maire de Nice, ville prisée de nombreux retraités.A l’inverse, la députée (MoDem) Perrine Goulet avait estimé mardi, lors d’un point presse à l’Assemblée nationale, “pas inopportun” de réfléchir à une participation des retraités à l’effort de financement des besoins du grand âge. “Il ne faut rien se fermer”, et éviter que les efforts ne “reposent que sur les actifs”, avait-elle souligné.L’idée a également été défendue par le patron du Medef Patrick Martin. Selon lui “tout le monde doit participer à l’effort de guerre” pour réduire les déficits.

Levée de boucliers contre l’idée d’une taxation de certains retraités

Le Rassemblement national et La France insoumise ont tous deux fait part mercredi de leur franche opposition à la proposition de la ministre du Travail de mettre à contribution certains retraités pour financer la Sécurité sociale, une idée également critiquée par des soutiens du gouvernement.”Taxer des retraités qui ont 2.000 euros de retraite” est “totalement scandaleux”, a estimé le vice-président du RN Sébastien Chenu. “S’il y a ça dans le budget (…) je suis favorable à ce qu’on ne laisse pas passer”, a-t-il prévenu sur TF1, en suggérant que ce serait un motif de censure du gouvernement.La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a proposé mardi de faire contribuer certains retraités au financement de la protection sociale. Cette contribution pourrait porter “sur les personnes retraitées qui peuvent se le permettre”, a avancé la ministre, en précisant que “ça peut être 40%” des retraités “en fonction du niveau de pension”. A Matignon, on souligne que la proposition de Mme Panosyan-Bouvet est “une position personnelle”.Pour M. Chenu, ce sujet est “en train de s’ériger en ligne rouge”, considérant qu’une taxation serait équivalente à une “spoliation” du “fruit du travail” des retraités.La volonté dl’ex Premier ministre Michel Barnier de mettre en cause l’indexation générale des retraites sur l’inflation au 1er janvier avait été avancée par le RN pour justifier la censure qui a fait tomber le gouvernement.Même position à l’autre bout de l’échiquier politique. “Je trouve ça scandaleux d’un point de vue démocratique”, a réagi le coordinateur de LFI Manuel Bompard sur BFMTV.- “Très malhonnête” -Si LFI est favorable à “une réforme fiscale pour que les hautes fortunes contribuent davantage”, “essayer de faire croire que c’est une mesure de justice fiscale d’aller s’en prendre aux retraités qui gagnent 2.000 euros par mois, ça me paraît vraiment très malhonnête”, a-t-il jugé.Le chef des députés socialistes, Boris Vallaud, a ironisé de son côté sur un “concours Lépine” qui ne lui paraît “pas la meilleure façon de procéder” alors que les débats budgétaires reprennent au Parlement.Le “principe de solidarité” suppose certes de tenir compte des “facultés contributives” de chacun, mais “ce qui m’ennuie un peu (…) c’est qu’il paraît plus aisé d’aller chercher” des contributions “chez les retraités que chez les très hauts patrimoines”, a-t-il déploré devant l’Association des journalistes parlementaires (AJP).La proposition de Mme Panosyan-Bouvet a suscité par ailleurs des réactions contrastées chez les soutiens du gouvernement.Le vice-président d’Horizons Christian Estrosi l’a jugé “inadmissible” sur RTL. “Pour tous les retraités, c’est la même règle. Parce que si on commence à toucher à un niveau de retraite, la porte est ouverte et petit à petit on va en abuser et aller vers les pensionnés les plus faibles”, a jugé le maire de Nice, ville prisée de nombreux retraités.A l’inverse, la députée (MoDem) Perrine Goulet avait estimé mardi, lors d’un point presse à l’Assemblée nationale, “pas inopportun” de réfléchir à une participation des retraités à l’effort de financement des besoins du grand âge. “Il ne faut rien se fermer”, et éviter que les efforts ne “reposent que sur les actifs”, avait-elle souligné.L’idée a également été défendue par le patron du Medef Patrick Martin. Selon lui “tout le monde doit participer à l’effort de guerre” pour réduire les déficits.

Macron et Scholz promettent une Europe “forte et unie” face à Trump

Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont promis mercredi de tout mettre en oeuvre pour une “Europe “unie et forte” face au “défi” que va représenter l’Amérique de Donald Trump.”Le président Trump sera, c’est déjà clair, un défi à relever”, a estimé le dirigeant allemand en visite à Paris. “L’Europe ne va pas se dérober ni se cacher, mais être un partenaire constructif et sûr de lui”, a-t-il ajouté depuis l’Elysée où il était reçu par Emmanuel Macron.Le président français a appelé les Vingt-Sept, et plus particulièrement le couple franco-allemand, à jouer “tout leur rôle” pour une Europe “unie, forte et souveraine”, qui sache défendre ses “intérêts” alors que le nouveau président américain promet de relever massivement les droits de douane à l’encontre de l’UE et menace de réduire son soutien militaire.”La seule réponse aux temps dans lesquels nous entrons, c’est plus d’unité, plus d’ambition et d’audace et plus d’indépendance des Européens. C’est cela qui nous anime et c’est dans ce sens que nous continuerons d’agir”, a martelé Emmanuel Macron.Les deux dirigeants se sont retrouvés autour d’un déjeuner pour l’un de leurs derniers grands rendez-vous avant les élections législatives du 23 février en Allemagne, pour lesquelles le chef de l’opposition, le chrétien-démocrate Friedrich Merz, part favori.La rencontre était organisée le jour du 62ème anniversaire du Traité de l’Elysée, signé en 1963, qui avait scellé la réconciliation des deux pays après la Seconde Guerre mondiale.- “Redonner de l’élan” -En coulisses, la diplomatie française fait le pari d’une relation moins laborieuse avec le probable futur chancelier qu’avec Olaf Scholz même si les deux capitales ont continué à travailler de façon étroite ces trois dernières années sur les grands sujets européens.”Le couple franco-allemand doit vraiment se reconstituer et redonner à l’Europe un élan aux côtés de sa présidente” de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a insisté la porte-parole du gouvernement français Sophie Primas.Emmanuel Macron espère des investissements européens massifs dans les nouvelles technologies, y compris par une  mutualisation de la dette – sujet tabou à Berlin – pour faire face à la concurrence américaine. Il plaide aussi pour une défense et une industrie de défense européennes renforcées.   Les deux dirigeants ont appelé à soutenir l’automobile, l’acier ou la chimie européennes face aux coups de butoir promis par Donald Trump. Un agenda pour le prochain chancelier ?Le candidat conservateur Friedrich Merz s’est lui-même dit “très proche” du président français mardi, lors du Forum économique de Davos, précisant le rencontrer “régulièrement”.A Paris, les attentes restent toutefois prudentes. “Ca va un peu soulager tout le monde même si Merz n’est pas facile non plus et si tout ne va pas changer de manière radicale avec lui”, relève Hélène Miard-Delacroix, spécialiste de l’Allemagne à La Sorbonne.- “Orthogonal” -“La façon qu’a Scholz d’être buté, c’est de ne rien dire. Merz, s’il est buté, on va l’entendre. Il est un peu colérique”, pointe-t-elle.De l’avis général, les torts sont partagés dans le rendez-vous manqué entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, deux tempéraments aux antipodes, omniprésent pour l’un, taiseux pour l’autre.L’ex-ministre des Finances d’Angela Merkel est arrivé à la chancellerie avec une vision peu enthousiaste de la France et de ses dérapages budgétaires à répétition.Les désaccords sont nombreux, sur le projet de bouclier antimissile européen, la livraison de missiles longue portée à l’Ukraine ou la mise en oeuvre de l’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur, réclamée par Berlin contre l’avis de Paris.Emmanuel Macron, qui se pose volontiers en chef de file de l’UE, suscite aussi beaucoup d’incompréhension outre-Rhin.”Il a une façon d’être, de se comporter, de faire des coups, de lancer des phrases, de provoquer le destin qui est orthogonale à ce qu’est Scholz”, observe Hélène Miard-Delacroix.”Certaines de ses décisions, dont la dissolution de l’Assemblée, n’ont pas été comprises, comme le fait que la France s’assoie littéralement sur les critères de convergence” de la zone euro, renchérit Hans Stark, conseiller pour les relations franco-allemandes à l’Institut français de relations internationales (Ifri). Vu d’Allemagne, il passe pour “un président très affaibli et isolé”, ajoute-t-il.

Fin de vie: “Pas question d’abandonner” le sujet qui sera à l’agenda parlementaire “le plus vite possible”

Le gouvernement n’a pas l’intention “d’abandonner” le projet de l’aide légale à mourir qui sera à l’agenda parlementaire “le plus vite possible”, même si l’exécutif souhaite le distinguer de celui des soins palliatifs, a assuré mercredi la porte-parole du gouvernement Sophie Primas qui veut “rassurer les associations”.”Ce sujet sera à l’agenda le plus vite possible. Il n’est pas question du tout de l’abandonner, mais il est question de libertés individuelles, du vote du Parlement sur des sujets qui sont des sujets distincts”, a-t-elle affirmé à l’issue du Conseil des ministres.François Bayrou a suscité l’inquiétude des partisans de l’aide légale à mourir en faisant savoir mardi qu’il souhaitait aborder séparément ce sujet, clivant, de celui des soins palliatifs, accédant ainsi à une demande des adversaires de l’euthanasie et du suicide assisté.”Le Premier ministre est très attaché à cette liberté parlementaire de pouvoir avoir une réponse à chacun de ces sujets. Quand vous devez en même temps répondre à la question sur l’accès de chacun aux soins palliatifs et sur l’aide active à mourir, vous n’avez pas de liberté sur aucun des deux choix, puisque l’un engage l’autre”, a justifié Sophie Primas. Elle a distingué “la possibilité pour tous les Français de bénéficier de soins palliatifs, qui sont une réponse à la peur tout à fait légitime vis-à-vis de la souffrance et de la fin de vie” d’un sujet “éthique qui a trait à l’aide active à mourir”.En optant pour deux textes, M. Bayrou répond à une demande de ceux qui sont opposés ou sceptiques sur l’aide à mourir, principalement à droite de l’échiquier politique. Mais cette scission suscite la désapprobation des partisans de cette aide comme la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

Le parquet de Paris recadre Retailleau et son annonce “prématurée” de l’arrestation d’un influenceur algérien

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé mercredi, en pleine crise entre Paris et Alger, une nouvelle interpellation en France d’un influenceur algérien, provoquant un rarissime recadrage du parquet de Paris au sujet d’une communication ministérielle jugée “prématurée”.Cette annonce est intervenue en pleine période de tensions entre Paris et Alger, que le gouvernement français entend désormais aplanir pour éviter toute “escalade”, a prévenu mercredi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas.L’annonce de M. Retailleau semble avoir été mal reçue par le parquet de Paris.”Il est rappelé que seule l’autorité judiciaire est légitime à communiquer sur une affaire judiciaire en cours et qu’une personne qui n’est pas jugée est présumée innocente”, a expliqué à l’AFP le parquet de Paris dans une rarissime prise de parole aux allures de remontrance. “En l’occurrence, cette fuite est par ailleurs tout à fait prématurée”.- “Signalement” -Cette mise au point est intervenue peu après l’annonce sur le réseau social X par le ministre de l’Intérieur d’une nouvelle interpellation en France d’un influenceur algérien, présenté “comme Rafik Meziane” et qui, d’après lui, “appelait à commettre des actes violents sur le territoire français sur TikTok”.”Le pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) enquête sur un signalement effectué sur la plateforme PHAROS et portant notamment sur une republication de vidéo sans commentaire”, a de son côté détaillé le parquet, ajoutant qu’une perquisition a eu lieu “afin de saisir le matériel informatique et vérifier si des éléments matériels permettraient ou non de qualifier une infraction”. “A ce stade, rien n’est retenu contre la personne concernée, qui doit en outre suivre des soins. Elle n’est à cette heure pas en garde à vue”, conclut le ministère public au terme de cette ferme mise au point.Selon une source proche du dossier, l’influenceur algérien a été interpellé mercredi matin dans le 13e arrondissement de Paris. Son état de santé ayant été jugé incompatible avec la garde à vue, il sera convoqué jeudi, a également précisé cette source à l’AFP.- Sept influenceurs interpellés -Le ministre de l’Intérieur avait conclu son message par les mots “Ne rien laisser passer”, comme il l’avait déjà fait, le 16 janvier, après l’annonce de l’arrestation d’un autre influenceur algérien, Mahdi B., condamné puis incarcéré.Les relations entre la France et l’Algérie sont dégradées, notamment autour des dossiers du Sahara occidental et du sort de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre.Elles se sont encore envenimées avec l’arrestation récente à Montpellier d’un influenceur algérien de 59 ans, “Doualemn”, après une vidéo litigieuse sur TikTok.Mis dans un avion le 9 janvier pour l’Algérie, cet agent d’entretien, père de deux enfants, avait été renvoyé en France le soir même. Le 12 janvier, sa rétention a été prolongée de vingt-six jours par un juge.Bruno Retailleau avait estimé qu’en renvoyant “Doualemn” vers Paris, l’Algérie avait cherché à “humilier la France”. L’Algérie avait rejeté les accusations françaises “d’escalade” et “d’humiliation”, en invoquant une “campagne de désinformation” contre Alger.Depuis début janvier, plusieurs autres influenceurs algériens sont visés par des procédures en France pour des propos haineux, visant souvent des opposants au gouvernement algérien.Pour la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, qui a vanté “sa détermination”, “Bruno Retailleau est dans son rôle de ministre de l’Intérieur pour assurer la sécurité et la protection des Français”.”Personne n’a intérêt à une escalade entre la France et l’Algérie”, a encore assuré Sophie Primas, tout en soulignant que “l’Algérie aujourd’hui fait monter la tension”. “Nous devons ramener nos relations avec l’Algérie au même niveau qu’avec d’autres Etats”, a-t-elle martelé, plaidant pour un “apaisement sans naïveté”. abo-mca-gd-mk-fff/mat/asm

Macron reçoit Scholz pour un déjeuner en forme d’au revoir

Une visite de courtoisie en forme d’adieux ? Emmanuel Macron reçoit mercredi le chancelier Olaf Scholz à l’Elysée, à un mois des législatives allemandes, avec déjà en tête le nom de son probable successeur à Berlin et l’espoir d’une relation plus prometteuse.Les deux dirigeants vont se retrouver pour un déjeuner – précédé de déclarations à 13H15 (12H15 GMT) – l’un de leurs derniers grands rendez-vous bilatéraux avant les élections du 23 février, pour lesquelles le chrétien-démocrate Friedrich Merz part favori dans les sondages.Avec au menu l’Europe et l’Ukraine, deux jours après le retour de Donald Trump à la Maison blanche et une probable recomposition de la relation transatlantique.”Ils vont mettre en avant l’importance du travail franco-allemand pour consolider une Europe unie, forte et souveraine, attachée au lien transatlantique et qui sache affirmer ses intérêts propres, ses valeurs et les défendre”, a souligné l’Elysée mardi.Le président français et le chancelier allemand devraient notamment discuter des garanties de sécurité à apporter à l’Ukraine alors que le nouveau président américain promet de faire la paix au plus vite entre Kiev et Moscou, sans dire comment.La rencontre est organisée le jour du 62ème anniversaire du Traité de l’Elysée, signé en 1963, qui avait scellé la réconciliation des deux pays après la Seconde Guerre mondiale.- “Au travail” -A Paris, tous les yeux sont désormais tournés vers le chef de l’opposition allemande, Friedrich Merz, alors que le couple franco-allemand est quasiment à l’arrêt.En coulisses, la diplomatie française fait le pari d’une relation moins laborieuse qu’avec Olaf Scholz même si les deux capitales ont continué à travailler de façon étroite ces trois dernières années sur tous les grands sujets européens.”Le couple franco-allemand doit vraiment se reconstituer et redonner à l’Europe un élan aux côtés de sa présidente” de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a insisté la porte-parole du gouvernement français Sophie Primas.Le candidat conservateur s’est lui-même dit “très proche” du président français mardi, lors du Forum économique de Davos, ajoutant le rencontrer “régulièrement”.Les attentes restent toutefois prudentes. “Ca va un peu soulager tout le monde même si Merz n’est pas facile non plus et si tout ne va pas changer de manière radicale avec lui”, relève Hélène Miard-Delacroix, spécialiste de l’Allemagne à La Sorbonne.”La façon qu’a Scholz d’être buté, c’est de ne rien dire. Merz, s’il est buté, on va l’entendre. Il est un peu colérique”, pointe-t-elle.Avec le probable futur chancelier, l’exécutif français espère enfin avancer sur les sujets qui fâchent. “Je voudrais qu’on se mette vite au travail”, lâche le ministre français aux Affaires européennes Benjamin Haddad, interrogé par l’AFP, citant la relance de la compétitivité et de l’investissement en Europe ou la défense.- “Des coups” -De l’avis général, les torts sont partagés dans le rendez-vous manqué entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, deux tempéraments aux antipodes, omniprésent pour l’un, taiseux pour l’autre.L’ex-ministre des Finances d’Angela Merkel est arrivé à la chancellerie avec une vision peu enthousiaste de la France et de ses dérapages budgétaires à répétition.”Scholz n’a jamais été sur les questions européennes, de défense et de sécurité un partenaire rêvé pour la France”, souligne Hans Stark, conseiller pour les relations franco-allemandes à l’Institut français de relations internationales (Ifri).Les désaccords sont nombreux, sur le projet de bouclier antimissile européen, la livraison de missiles longue portée à l’Ukraine ou la mise en oeuvre de l’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur, réclamée par Berlin contre l’avis de Paris.Emmanuel Macron, qui se pose volontiers en chef de file de l’UE, suscite aussi beaucoup d’incompréhension outre-Rhin.”Il a une façon d’être, de se comporter, de faire des coups, de lancer des phrases, de provoquer le destin qui est orthogonale à ce qu’est Scholz”, observe Hélène Miard-Delacroix.”Certaines de ses décisions, dont la dissolution de l’Assemblée, n’ont pas été comprises, comme le fait que la France s’assoie littéralement sur les critères de convergence” de la zone euro, renchérit le conseiller de l’Ifri. Vu d’Allemagne, il passe pour “un président très affaibli et isolé”, esquisse-t-il aussi.

Sept heures de travail non rémunérées: pas la position officielle du gouvernement “à ce stade”

La piste de sept heures de travail supplémentaires par an non rémunérées pour financer la protection sociale, avancée par la ministre des Solidarités Catherine Vautrin, “n’est pas à ce stade la position officielle du gouvernement”, a déclaré mercredi la porte-parole Sophie Primas.Elle s’en est remise aux “discussions parlementaires” en cours sur les budgets pour 2025. De la même manière, l’idée de faire contribuer certains retraités, évoquée par la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, n’est “pas la position du gouvernement à ce stade”, a expliqué Sophie Primas devant la presse après le Conseil des ministres.Catherine Vautrin et Astrid Panosyan-Bouvet ont, chacune de leur côté, suscité une levée de boucliers dans les oppositions et jusque dans leur propre camp en lançant dans le débat public deux propositions destinées à améliorer le financement de la protection sociale et conjurer l’aggravation du déficit de la Sécurité sociale.Sophie Primas a refusé de considérer ces galops d’essai comme l’expression d’une “cacophonie” au sein de l’équipe gouvernementale. “Au mot cacophonie, je préfère polyphonie. Le gouvernement est constitué de personnes qui sont des personnes d’expérience (…) Chacun a donc en tête des solutions, des possibilités, des hypothèses. Et donc le Premier ministre s’appuie sur cette expérience, s’appuie sur les dispositions que les uns et les autres peuvent apporter. A la fin, c’est le Premier ministre et le Parlement qui trancheront”, a dit la porte-parole du gouvernement. Dans une interview au JDD, Catherine Vautrin a relancé dimanche une mesure, votée en novembre par le Sénat dans le PLFSS, pour faire travailler tous les actifs sans rémunération pendant sept heures de plus chaque année, pour financer le secteur de l’autonomie. Critiquée, la mesure avait été abandonnée par les députés et les sénateurs lors du passage du texte en commission mixte paritaire, avec l’aval du gouvernement Barnier.Selon l’entourage de Mme Vautrin, ce dispositif est susceptible d’abonder les caisses de 2,5 milliards en année pleine et deux milliards cette année en cas d’entrée en vigueur au 1er mars. Dans une autre intervention sur TF1 lundi, la ministre Panosyan-Bouvet a suggéré de mettre à contribution certains retraités pour financer la Sécurité sociale. Cette contribution pourrait porter “sur les personnes retraitées qui peuvent se le permettre”, a avancé la ministre, en précisant que “ça peut être 40%” des retraités “en fonction du niveau de pension”.

Nouvelle interpellation en France d’un influenceur algérien

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé l’interpellation mercredi matin en France d’un influenceur algérien, présenté comme Rafik M., qui “appelait à commettre des actes violents sur le territoire français sur TikTok”.Cette interpellation survient en pleine période de tensions diplomatiques entre Paris et Alger, alors que plusieurs influenceurs algériens ont été arrêtés ces dernières semaines en France.Le ministre de l’Intérieur a terminé son message sur le réseau social X par les mots “Ne rien laisser passer”, comme le 16 janvier dernier après l’annonce de l’arrestation d’un autre influenceur algérien, Mahdi B., condamné puis incarcéré.Dans son message, M. Retailleau n’a pas précisé où Rafik M. a été interpellé mercredi matin.Les tensions sont vives entre la France et l’Algérie, notamment autour des dossiers du Sahara occidental et du sort de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis la mi-novembre.Elles se sont un peu plus envenimées avec l’arrestation récente à Montpellier d’un influenceur algérien de 59 ans, “Doualemn”, après une vidéo litigieuse sur TikTok.Mis dans un avion le 9 janvier pour l’Algérie, cet agent d’entretien, père de deux enfants, avait été renvoyé en France le soir même. Le 12 janvier, sa rétention a été prolongée de 26 jours par un juge.Bruno Retailleau avait estimé qu’en renvoyant M. Naman dit Doualemn vers Paris, l’Algérie avait cherché à “humilier la France”. L’Algérie avait rejeté les accusations françaises “d’escalade” et “d’humiliation”, en invoquant une “campagne de désinformation” contre Alger.Depuis début janvier, plusieurs autres influenceurs algériens et une Franco-Algérienne sont visés par des procédures en France pour des propos haineux.