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La lutte contre le narcotrafic érigée au rang de priorité numéro un, pour Darmanin

La lutte contre le narcotrafic doit être une “priorité absolue”, a martelé lundi le ministre de la Justice Gérald Darmanin, dans une circulaire de politique pénale envoyée à tous les procureurs.”A l’instar du sursaut collectif auquel nous ont contraints plusieurs attentats terroristes, la lutte contre la criminalité organisée en particulier, doit constituer une priorité absolue pour l’ensemble des parquets”, mentionne la circulaire, envoyée lundi à tous les procureurs. Gérald Darmanin, qui s’est entretenu plusieurs heures lundi avec ceux-ci, leur a détaillé les orientations qu’il souhaitait voir mettre en Å“uvre. “Votre priorité comme celle des services enquêteurs (…) doit être celle de la lutte contre le blanchiment et les gains induits par la criminalité”, évoque le document, transmis à la presse. “Il faut plus d’enquêtes patrimoniales et des saisies de biens systématiques”, a précisé sur TF1 le ministère de la Justice, qui entend travailler main dans la main avec Bercy. Le ministre de la Justice souhaiterait par ailleurs que les biens saisis soient vendus plus rapidement, prenant pour exemple des “millions de montres Rolex entassées depuis des années au dépôt de Marseille” et qui pourraient être vendues ou encore les millions d’euros dépensés en fourrière pour les voitures saisies et immobilisées, selon une source au ministère de la justice. La feuille de route mentionne également des procédures “d’interdictions de paraître” afin d’éloigner les délinquants de certaines zones. Concernant les criminels de nationalité étrangère, le ministère évoque le recours à des expulsions et à des interdictions de territoire français “dans la stricte application de la loi” et en accord avec le ministère de l’Intérieur, en cas d’atteintes contre des personnes.  Gérald Darmanin a évoqué la création d’un parquet national anti-criminalité organisée (Pnaco), opérationnel en janvier 2026 selon lui et qui aurait notamment un “monopole sur les crimes les plus graves” et serait chargé de “coordonner les parquets sur tout le spectre de la criminalité organisée”.La proposition de loi transpartisane qui le propose sera débattue à partir de mardi au Sénat.”Je n’ai pas à attendre la loi du Parlement pour renforcer les moyens contre le narcotrafic. Je vais quasiment doubler le nombre de magistrats dans les prochains mois qui luttent contre le narcotrafic” a détaillé le ministre sur TF1. En tout 100 magistrats supplémentaires seront détachés à la lutte contre le crime organisé d’ici 2027, soit un doublement selon la chancellerie.Autre priorité pour le ministère de la Justice: les violences faites aux personnes et notamment les femmes et les enfants. Faisant référence à la mort d’un adolescent de 14 ans poignardé vendredi à Paris, et pour laquelle deux  mineurs ont été mis en examen lundi soir et placés en détention provisoire, Gérald Darmanin s’est exprimé en faveur de la “comparution immédiate pour les crimes les plus graves, ce qui n’est pas dans notre droit”. Sur TF1 le ministre a par ailleurs regretté le peu de moyens dont bénéficie la justice pour les mineurs. “Il y a un juge pour 300 enfants parce que les victimes, les auteurs sont malgré tout des jeunes, des enfants qu’il ne faut pas juger totalement comme des adultes”. Le ministre de la Justice a annoncé 100 juges pour enfants de plus d’ici 2027 “qui vont être désignés dans les prochaines semaines”. 

Audiovisuel public, IA et Hip hop: Rachida Dati présente sa feuille de route pour 2025

De la réforme de l’audiovisuel public menée “d’ici l’été” à la création d’une “fondation pour l’art contemporain”, en passant par un “été culturel” dans les campings, la ministre de la Culture Rachida Dati a livré une feuille de route fournie et iconoclaste lors de ses voeux lundi.”Ce ministère de la Culture est le ministère de tous les Français dans leur besoin de culture”, a-t-elle martelé face à plusieurs centaines d’acteurs culturels et à la presse depuis le Palais de la Portée Dorée, à Paris, reprenant son crédo depuis son arrivée rue de Valois en janvier 2024.Pêle-mêle, Rachida Dati a proposé “la création d’une grande fondation pour l’art contemporain français basée sur un modèle juridique public-privé comparable à la Fondation du patrimoine” et souhaité concrétiser “le projet de National Trust à la française”, sur le modèle anglais, pour l’entretien et la valorisation des “45.000 monuments historiques” du pays.Elle a confirmé la “concrétisation du projet de la Maison du hip hop, qui s’appellera la Maison des cultures urbaines, et trouvera sa place à La Villette (dans le Nord de Paris, NDLR), dans un lieu magnifique qui sera dévoilé au mois de mars”.Désireuse de toucher des publics éloignés des lieux de culture, la ministre a annoncé “cet été toute une saison d’actions exceptionnelles dans les campings”.Elle a aussi évoqué “pourquoi pas un musée du cinéma”.- “budget d’équilibre” -Voulue dès son arrivée à ce poste mais repoussée au gré des changements de gouvernement, la réforme de l’audiovisuel public doit, elle, être menée “à son terme d’ici l’été”.La piste privilégiée est la création d’une holding, France Médias, composée de quatre filiales: France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (FMM) ainsi que l’Institut national de l’audiovisuel (Ina).Mme Dati appelait de ses voeux une fusion des entreprises de l’audiovisuel public mais une holding pourrait être mieux acceptée, à la fois à l’Assemblée nationale et au sein des médias concernés.La ministre a également souhaité placer la culture “au centre” des préoccupations du sommet de Paris sur l’intelligence artificielle (10-11 février).”Innovation et régulation non seulement vont de pair, mais sont à l’origine, ensemble, des plus belles réussites culturelles françaises. Si nous renonçons à l’une des deux, (…) nous serons relégués dans une ligue qui n’est pas la nôtre”, a-t-elle lancé.Alors que les crédits consacrés à la culture et à l’audiovisuel public s’annoncent en baisse dans le budget 2025, qui sera examiné en commission mixte paritaire jeudi, Mme Dati “assume un budget d’équilibre, y compris la part d’efforts qui nous est demandée”. “J’ai veillé à ce que cet effort reste proportionné, qu’il nous donne en 2025 tous les moyens dont nous avons besoin”, a-t-elle clamé, quelques heures après qu’une quinzaine d’organisations du spectacle vivant, “en colère”, lui ont demandé un “rendez-vous” afin qu’elle “rétablisse” ces crédits.- “tolérance zéro” -Prise à partie à ce sujet par une vingtaine d’acteurs du monde de la culture vêtus de couvertures de survie et lui tournant le dos, la ministre a demandé à échanger face à face: “J’ai des choses à vous dire, j’ai fait le choix de la coopération, le combat ne va pas s’arrêter avec le budget”.En revanche, il n’a pas été question de la dégradation de l’état du plus grand musée du monde, le Louvre, où le président de la République Emmanuel Macron doit se rendre mardi.La ministre s’est enfin exprimée sur nombre de sujets de société, à commencer par le mouvement #MeToo, qui agite particulièrement le monde de la culture. “En 2025, nous renforcerons donc notre action, dans tous les secteurs, pour prévenir ces violences (sexistes et sexuelles, NDLR), et accompagner celles et ceux qui en sont les victimes. Dans un esprit de tolérance zéro pour ceux qui n’auraient pas encore compris le message”, a-t-elle insisté.”Le combat pour la culture est avant tout un combat pour la liberté, la liberté de création, la liberté d’expression”, a-t-elle aussi déclaré, faisant référence autant à l’écrivain Boualem Sansal, incarcéré en Algérie, qu’aux “déprogrammations, actes de vandalisme, menaces et cyber harcèlement contre des artistes”.Justifiant son choix de s’exprimer depuis le Palais de la Porte Dorée, qui abrite le musée de l’histoire de l’immigration, pour la deuxième année consécutive, la ministre a enfin affirmé en avoir “un peu marre des débats sulfureux sur l’immigration”.

Au tribunal, Sarkozy, les infirmières bulgares et la visite de Kadhafi dont il se serait “bien passé”

Contrepartie d’un “pacte de corruption”, ou de la libération de ces “malheureuses infirmières bulgares” détenues en Libye ? Nicolas Sarkozy s’est longuement expliqué lundi au tribunal sur la visite controversée à Paris de Mouammar Kadhafi en 2007, dont il jure qu’il se serait volontiers passé.Son argument principal tient en une phrase, qu’il répète une dizaine de fois : “Si les infirmières n’avaient pas été libérées, Mouammar Kadhafi ne serait pas venu en France”, jure Nicolas Sarkozy, qui a encore passé plusieurs heures à la barre – “13 ou 14 heures” depuis le début du procès le 6 janvier, a-t-il compté.”Quand avez-vous commencé à vous intéresser au sort des infirmières ?”, demande la présidente. “Le 26 avril 2007”, répond le prévenu, notes sous les yeux, visiblement bien préparé. Comme son adversaire Ségolène Royal insiste-t-il, il avait reçu entre les deux tours de la présidentielle et à leur demande les familles de ces cinq infirmières, accusées à tort, avec un médecin palestinien, d’avoir inoculé le virus du sida à des centaines d’enfants libyens. Elles ont vécu “huit années de cauchemar”, et Nicolas Sarkozy prend “l’engagement de faire de leur libération une priorité” – comme Ségolène Royal, insiste-t-il encore.L’ancien chef d’Etat est accusé d’avoir passé en 2005 un pacte de corruption avec le dictateur libyen pour qu’il finance son accession à l’Elysée en 2007. Parmi les contreparties supposées, une réhabilitation sur la scène internationale qui se serait notamment concrétisée par une visite de Mouammar Kadhafi à Paris, une première depuis 30 ans, et par la libération des infirmières. “Il sera facile de faire litière de ces accusations grossières”, assure le prévenu, avant de méticuleusement remonter, date par date, le fil du réchauffement des relations franco-libyennes.  En résumé : il est “bien antérieur à mon action”, engagé par “Jacques Chirac”, et “ne concerne pas que la France mais le monde entier” avec la levée des sanctions des Nations Unies en 2003, soutient-il.- “Coût en terme d’image” -Une fois élu, dans le contexte de ce réchauffement, et alors que les “gros efforts” de l’Union européenne pour libérer les infirmières n’ont “pas abouti” – mais qu’un accord pour indemniser les familles des enfants vient d’être trouvé -, Nicolas Sarkozy a “l’idée” d’envoyer son épouse d’alors, Cécilia Sarkozy, négocier en Libye. “Ce sont des femmes qui sont victimes de cette situation épouvantable et je pense que ce geste personnel pourrait faire bouger les choses”.”L’idée que Kadhafi pouvait me tenir se fracasse à la pression que je lui mets pour les infirmières, pour les droits de l’Homme. On voit bien que je suis parfaitement libre”, clame-t-il.Les infirmières et le médecin palestinien repartiront de Libye à bord de l’avion de Cécilia Sarkozy. “Recevoir Mouammar Kadhafi n’est pas une condition de la libération ?”, demande la présidente du tribunal. “Je ne l’aurais pas reçu si elles n’avaient été libérées”, répond le prévenu. Les images de la tente plantée à deux pas de l’Elysée, les critiques au sein même du gouvernement sur la France qui n’est pas “un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s’essuyer les pieds du sang”…Cette visite, “franchement je m’en serais bien passé”, répète plusieurs fois Nicolas Sarkozy, conscient du “coût en terme d’image”.Mais “à aucun moment on ne peut voir cette visite comme celle de deux compères qui se retrouvent après un accord juteux qui les a rapprochés, tellement ça a été tendu de la première à la dernière minute”, jure-t-il encore, s’affairant à minimiser le rôle de l’Etat qui n’a ni “payé” ni “organisé” le tour “en bateau mouche” du Guide, “la visite du Louvre”, ou encore “la partie de chasse à Rambouillet”. Le parquet national financier, qui peine décidément à faire vaciller l’ancien chef de l’Etat depuis le début du procès, s'”interroge” : si la libération des infirmières n’était pas la contrepartie de la visite, peut-être le pacte de corruption l’était-il ? Le prévenu s’agite, le procureur précise : “je suis obligé de vous poser la question”. Nicolas Sarkozy se radoucit: “Le pacte de corruption, M. le procureur, il n’existe pas”.

Marathon budgétaire: le gouvernement appelle au compromis avant une semaine décisive

Toujours à la merci d’une censure, le gouvernement affiche sa volonté de “compromis” à l’entame d’une semaine décisive dans les discussions budgétaires: les débats sur les comptes de la Sécurité sociale ont repris lundi à l’Assemblée, avant une conciliation jeudi entre députés et sénateurs sur le budget de l’Etat.Le Premier ministre François Bayrou, qui espère de nouveau convaincre le Parti socialiste de ne pas voter une censure, devrait fixer les grandes lignes de sa position lundi soir lors d’une longue interview télévisée très attendue sur LCI.Concernant le texte sur la Sécurité sociale (PLFSS), dont une première mouture avait entraîné la chute du gouvernement Barnier début décembre, les discussions ont repris en fin d’après-midi devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, à partir de la version adoptée par le Sénat fin novembre.   Depuis lors, les termes de l’équation ont changé, avec un déficit 2025 de la Sécu désormais anticipé à au moins 23 milliards d’euros, contre 16 milliards évoqués à l’automne. Un dérapage qui s’explique notamment par l’abandon forcé des mesures d’économie sur les retraites, et par le coût de certaines concessions accordées par le Premier ministre aux socialistes sur le budget des hôpitaux ou sur le remboursement des consultations médicales et des médicaments.Les députés du “socle commun” affichent leur souhait de limiter les déficits. Pour le ministre de la Santé, Yannick Neuder, il y a urgence, car le texte a pris du retard et l’année 2025 risque de compter deux, voire trois mois “où il n’y aura eu aucune mesure (pour) envisager des recettes nouvelles ou des économies”.Pour l’heure, cependant, l’exécutif, tout à la recherche d’un compromis avec la gauche, ne dévoile guère ses positions. “Je ne peux qu’appeler à ce que chacun fasse un pas vers l’autre. C’est ce que le gouvernement essaie de faire”, a prudemment déclaré devant la commission la ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecoq. La gauche, de son côté, espère “sortir les dispositions irritantes du texte introduites par le Sénat”, a indiqué à l’AFP Jérôme Guedj (PS), citant notamment la deuxième “journée de solidarité” – que même le nouveau rapporteur du texte, Thibault Bazin (LR), souhaite supprimer. Après son examen en commission, le texte doit ensuite revenir dans l’hémicycle, à partir du 3 février.- Ne pas “tout bloquer” -En attendant, un obstacle d’importance attend le gouvernement: jeudi, sept sénateurs et sept députés se réuniront en commission mixte paritaire (CMP) pour rechercher un compromis sur l’autre texte majeur, celui du budget 2025 de l’Etat.Cette CMP, où le socle commun soutenant le gouvernement est majoritaire, pourrait être l’une des dernières occasions d’intégrer des concessions susceptibles de résister à la censure.L’exécutif en a bien conscience: la version du texte adoptée la semaine dernière par le Sénat doit être adoucie pour devenir un “budget de compromis”, a martelé dimanche la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.Le texte de la chambre haute, qui comprend de multiples coupes budgétaires, a le mérite de “réduire le déficit”, a-t-elle salué, mais “il faut qu’on trouve un compromis, car ce budget (…) ne sera pas celui de la droite, ni de la gauche, ni du centre, ce sera le budget du pays”, a-t-elle souligné sur BFMTV.En gage à la gauche, la ministre a plaidé notamment pour que soit inclus dans le texte le maintien des “4.000 postes d’enseignants” que le projet initial devait supprimer.La version issue de la CMP sera ensuite soumise à l’Assemblée, la semaine du 3 février, vraisemblablement via l’usage du 49-3. Qui devrait donc déclencher une nouvelle motion de censure, déposée par les Insoumis.D’où les appels du pied de l’exécutif en direction des rangs socialistes, qui ont renoncé mi-janvier à voter une précédente censure, mais sans s’engager pour la suite. “Le compromis n’empêchera pas, évidemment, le PS d’être dans l’opposition”, mais “on peut être dans l’opposition sans censurer, sans tout bloquer”, a commenté Mme Montchalin.Une perspective vivement rejetée par le coordinateur de LFI, Manuel Bompard: si le PS ne vote pas cette censure, a-t-il mis en garde, il changera d’alliance et entrera dans “un soutien sans participation” au gouvernement.Pour l’heure, les concessions de l’exécutif restent cependant insuffisantes pour les socialistes. Les discussions continuent avec le gouvernement, mais “le compte n’y est pas”, s’inquiétait dimanche soir le premier secrétaire du PS Olivier Faure. 

La France promet de ne rien céder face à l’antisémitisme en commémorant la libération d’Auschwitz

Le gouvernement français a promis lundi qu’il ne céderait rien à l’antisémitisme, à l’occasion du 80e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, marqué en France par une série d’hommages, en présence des derniers rescapés.Le 27 janvier 1945, les troupes russes libéraient le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne, révélant au monde l’horreur du génocide nazi.Pour commémorer l’événement, Emmanuel Macron s’est rendu lundi matin au mémorial de la Shoah à Paris. Il y a observé une minute de silence en mémoire des victimes de l’Holocauste, déposé une gerbe et signé le livre d’or.”Nous ne céderons rien face à l’antisémitisme sous toutes ses formes”, a-t-il écrit. “L’universalisme de la France se nourrit de ces combats”, a-t-il ajouté.Dans le cadre des commémorations, le président et son épouse Brigitte Macron participent lundi après-midi en Pologne à la cérémonie internationale organisée sur le site d’Auschwitz-Birkenau en présence d’autres dirigeants étrangers.En fin d’après-midi, la ministre de la Culture Rachida Dati a annoncé  3,5 millions d’euros supplémentaires pour l’extension et le réaménagement du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (mahJ), portant à 6,5 millions d’euros le soutien de l’Etat dans ce projet.A Paris, la ministre de l’Education Elisabeth Borne, dont le père a été déporté à Auschwitz, a visité le mémorial de la Shoah à la mi-journée, accompagnée notamment de la maire de Paris Anne Hidalgo, en commençant par l’exposition retraçant l’histoire du judaïsme et la montée de l’antisémitisme en Europe.L’enseignement de la Shoah doit pouvoir être abordé “sans aucune censure”, a déclaré la ministre, faisant de l’école “ce rempart d’humanité contre l’oubli de l’Histoire et la banalisation de la haine”. Car “aujourd’hui, 80 ans après l’horreur nazie, l’antisémitisme prolifère, prend d’autres visages, (…) se drape dans d’autres mots, se dévoile au grand jour sur Internet et partout en France, se déchaîne depuis la barbarie terroriste du 7-Octobre”, a-t-elle dit.Après la lecture d’une lettre de déporté, un chÅ“ur de 120 lycéens a chanté plusieurs chansons choisies par les rescapés présents et symbolisant à leurs yeux la Shoah – Nuit et brouillard de Jean Ferrat, la Marseillaise, le Chant des marais…Dans la matinée, Esther Sénot et Léon Placek, rescapés des camps, ont répondu aux questions de lycéens sur leur déportation, a constaté une journaliste de l’AFP. “Quand je suis revenu de déportation, je pesais 28-30 kilos…”, a ainsi expliqué Léon Placek, 91 ans, survivant du camp de Bergen-Belsen où il a été déporté à l’âge de 10 ans avec sa mère et son frère.- “Autant d’horreur” -Les questions sont nombreuses et il n’en élude aucune: “En termes d’hygiène ça se passait comment?” – “Il y avait un lavabo avec de l’eau froide. On devait puer”.- “Est-ce que vous aviez des objets personnels?” – “On se servait sur les cadavres, on prenait les vêtements des cadavres”…- “Comment c’est possible de revenir à la vie normale après avoir vu autant d’horreurs ?”- “Je ne sais pas, l’homme est fait comme ça. De deux choses l’une: ou on crève ou on va de l’avant”.Comme personne ne l’aborde, il pose lui même la question de la foi: “non, je ne suis plus croyant… Si Dieu existait, où il était à l’époque?”Comme beaucoup, Léon Placek a longtemps gardé le silence. Au début “on ne parlait pas, ça n’intéressait personne. Mais depuis un an que je le fais dans des collèges et lycées, la nuit ça me revient…”, ajoute-t-il, appelant les plus jeunes à “faire confiance au prochain: le prochain, c’est comme vous, c’est un homme ou une femme”…- “Emotions” -Dans le public, Emma Arene, 17 ans, en terminale au lycée Charles Péguy d’Orléans, éprouve “beaucoup d’émotions” à écouter ce témoignage. “Se dire que c’était il y a 80 ans, c’est si récent… Écouter un rescapé, on sent l’Histoire, ça nous touche”, confie-t-elle.Le Premier ministre François Bayrou a ravivé la flamme du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe à Paris en présence de représentants de l’Union des déportés d’Auschwitz.De son côté, la ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a inauguré le jardin mémoriel de l’ancienne synagogue à Strasbourg avant des échanges prévus avec des collégiens, sur fond de recrudescence d’actes antisémites en France depuis plus d’un an.”Si nous honorons aujourd’hui les victimes du passé, nous devons être lucides sur les combats du présent (…) l’antisémitisme n’a pas disparu”, a affirmé celle qui doit relancer le 13 février les assises de lutte contre l’antisémitisme.bur-cg-ito-kf/grd/sde/dsa

“En trompe-l’oeil”, “inefficace” : la Cour des comptes étrille la politique égalité femmes-hommes

Portage politique en “trompe-l’œil”, pilotage “défaillant”, actions “redondantes” : la Cour des comptes étrille, dans un rapport publié lundi, la politique de l’Etat en faveur de l’égalité femmes-hommes qui peine, selon elle, à produire des “effets probants”.”Plus diplômées que les hommes, les femmes n’accèdent pourtant pas aux postes et aux métiers les mieux considérés et les plus rémunérateurs”, relèvent les magistrats financiers dans leur rapport “les inégalités entre les femmes et les hommes, de l’école au marché du travail”.Si les femmes sont désormais majoritaires au sein des professions intermédiaires et si elles ont davantage qu’avant accès à des métiers de cadre, les inégalités “se résorbent trop lentement” notamment du fait “d’un portage politique en trompe-l’œil et d’un pilotage interministériel défaillant”, peut-on lire dans ce document de 150 pages. L’augmentation des crédits alloués est, elle aussi, en “trompe-l’oeil” et résulte d’une “volonté d’affichage”, souligne la Cour. Les outils servant à mesurer les inégalités progressent, mais ils restent “insuffisants” et l’égalité entre les femmes et les hommes apparaît encore “secondaire”. Face à ce constat, les magistrats financiers appellent à “réaffirmer la responsabilité” de l’institut national de la statistique (Insee) comme “coordinateur des statistiques genrées” et à inscrire la question de l’égalité entre les femmes et les hommes au “rang de priorité” du Comité national de l’information statistique.En matière d’égalité professionnelle, les politiques en faveur de la mixité” peinent à porter leurs fruits” et l’articulation entre la stratégie interministérielle et les plans d’actions ministériels est “insuffisante”.Dans l’enseignement scolaire et universitaire, “le foisonnement d’actions ne constitue pas une politique publique”, met en garde la Cour des comptes. L’égalité entre les filles et les garçons est “partout et nulle part”, or elle “nécessite un portage politique plus fort”, ajoute l’institution qui préconise de renouveler la convention interministérielle dans le système éducatif 2019-2024 et d’en réunir le comité de pilotage une fois par an.Face à la faible mixité des parcours, la Cour des comptes appelle par ailleurs à une “plus grande mobilisation” des branches professionnelles, notamment au moment des stages pour “élargir les choix d’orientation et faciliter la découverte des métiers”.Concernant les écarts de salaire persistants, le rapport estime que le ministère du Travail doit “s’impliquer davantage” pour revaloriser les métiers majoritairement exercés par des femmes.- Peu de pénalités – Il épingle l’index “égalité professionnelle” instauré en 2018 qui ne concerne “qu’une faible part des salariés, tend à invisibiliser les inégalités réelles entre femmes et hommes, et ne s’accompagne pas toujours de pratiques plus vertueuses en matière d’égalité professionnelle”. Quant au système de sanctions et de pénalités, il est “insuffisamment appliqué” avec 120 pénalités infligées “seulement” entre 2021 et 2024. Les lois imposant des quotas aux entreprises ont quant à elles “une efficacité limitée”. L’obligation de transparence prévue dans la loi Rixain de 2021 sur la représentation équilibrée dans les instances dirigeantes n’est pour sa part “pas encore respectée”, relève la Cour, avec, “sur les 1.194 entreprises assujetties, seulement 64%” ayant “satisfait à leur obligation de déclaration”.Même critiques concernant le secteur de l’éducation où depuis 2018, les établissements doivent compter un ou plusieurs référents égalité filles-garçons. Or, en 2020 seuls 53% indiquaient en avoir, pointe la Cour des comptes.A cela s’ajoute, poursuivent les magistrats, une formation des cadres et enseignants encore “insuffisante”. Afin de les sensibiliser davantage et de les former à la pédagogie égalitaire et au poids des stéréotypes de genre dans l’orientation des élèves, l’institution estime nécessaire d’instaurer un “module de formation continue” et s’assurer de son suivi sous cinq ans”. Quant aux parcours exemplaires de femmes – les “+role models+” -, ils “doivent être mieux valorisés, en développant les présentations de modèles féminins permettant d’influencer les choix des jeunes femmes vers des filières scientifiques”, estime la Cour des comptes. 

“L’immigration nécrose Mayotte”, estime Valls

A deux jours de la rentrée scolaire à Mayotte, dévasté par le cyclone Chido mi-décembre, le ministre des Outre-mer Manuel Valls estime que l’archipel est “nécrosé” par l’immigration, qui plus généralement en France devrait être “la plus proche de zéro”.”L’immigration nécrose Mayotte. C’est un terme qui est dur mais qui reflète la réalité que personne ne peut ignorer”, déclare Manuel Valls dans un entretien publié samedi soir par Ouest-France.”Mayotte plie déjà depuis des années sous le poids de deux fléaux: l’immigration irrégulière et l’habitat illégal. Ils s’autonourrissent. 50% de la population de Mayotte est étrangère dont une majorité en situation irrégulière. Cela pèse sur tous les aspects de la vie quotidienne de nos compatriotes”, ajoute Manuel Valls, qui doit se rendre dans l’archipel jeudi et vendredi.L’ancien Premier ministre plaide pour “un rapport très ferme avec les Comores” voisines, d’où partent chaque année en bateau des milliers de candidats à l’immigration en France.”Il nous faut rétablir nos moyens de détection des entrées illégales, dont une partie a été détruite par le cyclone. Il faut des radars performants. Ces outils vont monter en gamme avec l’objectif de passer de 25.000 à 35.000 reconduites à la frontière”, précise-t-il.La population de Mayotte est estimée par l’Insee à quelque 320.000 habitants. “Près de la moitié des habitants sont des étrangers”, précise l’Insee, ajoutant que selon une enquête menée en 2016, environ “la moitié des étrangers” étaient alors “en situation irrégulière”.De nouvelles restrictions au droit d’être français en naissant à Mayotte seront débattues à l’Assemblée nationale le 6 février.Le texte porté par les élus LR propose d’élargir la condition de présence aux “deux parents”, et d’étendre la durée nécessaire de leur présence régulière sur le territoire à un an.A propos du durcissement de la “circulaire Valls” de 2012, présentée vendredi par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et qui appelle les préfets à serrer la vis sur la régularisation des étrangers sans-papiers, Manuel Valls assure ce dernier de “tout son soutien”.”Est-ce qu’on a besoin d’immigration nouvelle ? Dans certains secteurs, oui, mais la circulaire modifiée ne l’interdit pas (…). Je suis favorable à une immigration la plus proche de zéro”, ajoute-t-il.

Auschwitz: “Nous ne céderons rien à l’antisémitisme”, promet Macron

“Nous ne céderons rien face à l’antisémitisme”, a promis lundi Emmanuel Macron, à l’occasion du 80e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, marqué en France par une série d’hommages tout au long de la journée, en présence des derniers rescapés.Le 27 janvier 1945, les troupes russes libéraient le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne, révélant au monde l’horreur du génocide nazi.Pour commémorer l’événement, Emmanuel Macron s’est rendu lundi matin au mémorial de la Shoah à Paris. Il y a observé une minute de silence en mémoire des victimes de l’Holocauste, déposé une gerbe et signé le livre d’or.”Nous ne céderons rien face à l’antisémitisme sous toutes ses formes”, a-t-il écrit. “L’universalisme de la France se nourrit de ces combats et se retrouve aussi dans cet imprescriptible”, a-t-il ajouté.Ces commémorations sont “un des derniers moments où nous pourrons tous bénéficier de la présence, des témoignages, de rescapés de la Shoah”, a-t-on souligné dans l’entourage du président.Dans le cadre des commémorations, le président et son épouse Brigitte Macron participeront lundi après-midi en Pologne à la cérémonie internationale organisée sur le site d’Auschwitz-Birkenau en présence d’autres dirigeants étrangers.A Paris, la ministre de l’Education Elisabeth Borne, dont le père avait été déporté à Auschwitz, a visité le mémorial de la Shoah à la mi-journée, accompagnée notamment de la maire de Paris Anne Hidalgo, en commençant par l’exposition retraçant l’histoire du judaisme et la montée de l’antisémitisme en Europe. L’occasion notamment de contempler les trois célèbres photos prises clandestinement à Birkenau, témoignant du processus d’extermination.Dans la matinée, Esther Sénot et Léon Placek, rescapés des camps, ont répondu aux questions nombreuses de lycéens sur leur déportation, a constaté une journaliste de l’AFP. “Quand je suis revenu de déportation, je pesais 28-30 kilos…”, a ainsi expliqué Léon Placek, 91 ans, survivant du camp de Bergen-Belsen où il a été déporté à l’âge de 10 ans avec sa mère et son frère.- “Autant d’horreur” -Les questions sont nombreuses et il n’en élude aucune: “En termes d’hygiène ça se passait comment?” – “Il y avait un lavabo avec de l’eau froide. On devait puer”.- “Est-ce vous aviez des objets personnels?” – “On se servait sur les cadavres, on prenait les vêtements des cadavres”… – “Comment c’est possible de revenir à la vie normale après avoir vu autant d’horreurs ?” – “Je ne sais pas, l’homme est fait comme ça. De deux choses l’une: ou on crève ou on va de l’avant”. Comme personne ne l’aborde, il pose lui même la question de la foi: “non, je ne suis plus croyant… Si Dieu existait, où il était à l’époque?” Comme beaucoup, Léon Placek a longtemps gardé le silence: au début “on ne parlait pas, ça n’intéressait personne. Mais depuis un an que je le fais dans des collèges et lycées, la nuit ça me revient…”, ajoute-t-il, appelant les plus jeunes à “faire confiance au prochain: le prochain c’est comme vous, c’est un homme ou une femme”…- “Emotion” -Dans le public, Emma Arene, 17 ans, en terminale au lycée Charles Péguy d’Orléans, éprouve “beaucoup d’émotions” à écouter ce témoignage. “Se dire que c’était il y a 80 ans, c’est si récent… Écouter un rescapé, on sent l’Histoire, ça nous touche”, confie-t-elle.Les cérémonies vont se succéder tout au long de la journée. Le Premier ministre François Bayrou procédera à 18H30 au ravivage de la flamme du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe à Paris en présence de représentants de l’Union des déportés d’Auschwitz.De son côté, la ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a inauguré le jardin mémoriel de l’ancienne synagogue à Strasbourg avant des échanges prévus avec des collégiens, sur fond de recrudescence d’actes antisémites en France depuis plus d’un an. “Si nous honorons aujourd’hui les victimes du passé, nous devons être lucides sur les combats du présent (…) l’antisémitisme n’a pas disparu”, a affirmé celle qui doit relancer le 13 février les assises du lutte contre l’antisémitisme.”Nous remercions toutes celles et tous ceux qui, rescapés des camps, ont accepté de témoigner”, ont écrit Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques, Dominique Blanchet et Vincent Jordy, vice-présidents, dans une tribune publiée sur le site de l’hebdomadaire de référence Actualité Juive.

Bardella estime une dissolution “inévitable”, “dès qu’elle sera institutionnellement possible”

Jordan Bardella, patron du Rassemblement national, a estimé lundi qu’il était “inévitable” de “convoquer des élections législatives dès qu’elles seront institutionnellement possibles”, une prérogative présidentielle qui ne peut avoir lieu qu’un an après la précédente dissolution, c’est-à-dire en juillet.”Seul le retour au peuple permettra de construire une majorité claire et stable pour le pays”, a ajouté l’eurodéputé d’extrême droite lors de ses vÅ“ux à la presse, à Paris.”Derrière la façade du consensus mou et d’un compromis qui ne satisfait personne, François Bayrou incarne une inertie préoccupante”, a encore taclé M. Bardella, qui a interrogé: “Y a t-il un pilote dans l’avion ?” “Les rares qui se laissent tenter par une réponse affirmative se demandent: pour aller où ?”, a-t-il ajouté, en relevant que “si la composition actuelle de l’Assemblée nationale, complexe et indécise, représente les propres doutes des Français, elle ne pourra rester en l’état sans plonger la France dans une forme d’immobilisme”.”Il faudrait en ce sens nécessairement que le peuple tranche et achève ce qu’il a initié l’été dernier”, a encore martelé celui que Marine Le Pen avait désigné comme Premier ministre en cas de victoire du RN aux législatives anticipées de juillet dernier.Interrogé sur les intentions des députés RN quant au budget, a fortiori si ce dernier devait être adopté par un 49.3, ce qui entraînerait le dépôt d’une motion de censure, Jordan Bardella n’a pas répondu clairement.”La censure, pour nous, ce n’est pas un jouet et (ça) n’est pas une fin”, a ajouté celui dont les troupes au Palais Bourbon avaient voté la chute du gouvernement Barnier début décembre.M. Bardella a par ailleurs considéré “qu’une coalition qui irait du Parti socialiste aux Républicains viendrait clarifier les choses”, en interpellant “M. Retailleau, M. Darmanin”, respectivement ministres de l’Intérieur et de la Justice, “et une partie des Républicains”, s’interrogeant sur leur souhait de “rester dans un gouvernement qui donne des gages à la gauche”.”En tous les cas, la situation ne durera pas très longtemps”, a encore prédit l’eurodéputé.

Auschwitz: Macron appelle “à ne rien céder face à l’antisémitisme” au nom de “l’universalisme de la France”

Emmanuel Macron a promis lundi que “nous ne céderons rien face à l’antisémitisme sous toutes ses formes” à l’occasion du 80e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau.”L’universalisme de la France se nourrit de ces combats et se retrouve aussi dans cet imprescriptible”, a écrit le chef de l’Etat sur le livre d’or du Mémorial de la Shoah qu’il visitait lundi matin.Ces commémorations sont “un des derniers moments où nous pourrons tous bénéficier de la présence, des témoignages, de rescapés de la Shoah”, a-t-on souligné dans l’entourage du président.Dans le cadre des commémorations de la libération du camp d’Auschwitz, le président et son épouse Brigitte Macron participeront lundi après-midi en Pologne à la cérémonie internationale organisée sur le site d’Auschwitz-Birkenau en présence d’autres dirigeants étrangers.Ils se rendront ensuite au pavillon français qui accueille depuis 1979 une exposition permanente de la France à Auschwitz, dédiée à la mémoire des victimes françaises déportées dans le camp. De son côté, le Premier ministre François Bayrou procédera lundi à 18H30 au ravivage de la flamme du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe à Paris en présence de représentants de l’Union des déportés d’Auschwitz.A Paris, la ministre de l’Education Elisabeth Borne, dont le père avait été déporté à Auschwitz, est attendue en fin de matinée au mémorial de la Shoah. La ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, inaugurera le jardin mémoriel de l’ancienne synagogue à Strasbourg avant d’échanger avec des collégiens sur la lutte contre le négationnisme et l’antisémitisme.Le président de la République a donné un relief important aux commémorations de la fin de la Seconde Guerre mondiale, notamment autour des débarquements alliés en Normandie et en Provence, ainsi que des différentes étapes de la Libération. Il sera encore le 2 février à Colmar, en Alsace, dernière ville libérée de l’occupation allemande en territoire français.Plusieurs rendez-vous d’envergure sont ensuite prévus pour commémorer le 8 mai 1945, date de la fin de la guerre avec la capitulation de l’Allemagne nazie.