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Droits de douane: la France déçue de l’accord UE-USA

La France, déçue de l’accord commercial annoncĂ© dimanche entre l’Union europĂ©enne (UE) et les Etats-Unis, a plaidĂ© lundi pour que l’Europe se montre plus ferme lors des nĂ©gociations Ă  venir sur ses modalitĂ©s d’application. Le prĂ©sident français Emmanuel Macron n’avait pas rĂ©agi lundi. Mais son Premier ministre François Bayrou a Ă©voquĂ© un “jour sombre” pour l’Europe, qui “se rĂ©sout Ă  la soumission”. Se projetant vers la suite, le ministre de l’Economie Eric Lombard a lui estimĂ© lundi soir que “cet accord n’est pas complet” et que “le travail continue”. Car “l’accord n’est pas finalisĂ© et nous veillerons Ă  ce qu’il soit amĂ©liorĂ©”, a-t-il dit dans une interview Ă  LibĂ©ration.”Les discussions doivent se poursuivre pour les produits pharmaceutiques – on comprend que certains gĂ©nĂ©riques seront exemptĂ©s -, sur l’acier, sur l’aluminium, sur les produits chimiques, sur les semi-conducteurs et sur les vins et les produits agricoles”, prĂ©cise-t-il.”Il ne faudrait pas que cet accord soit la fin de l’histoire, auquel cas nous nous serions tout simplement juste affaiblis”, avait estimĂ© sur France Inter dès lundi matin le ministre français dĂ©lĂ©guĂ© au Commerce extĂ©rieur, Laurent Saint-Martin. “Maintenant, il va y avoir une nĂ©gociation technique” et “nous pouvons nous saisir de cette sĂ©quence pour nous renforcer”, a-t-il ajoutĂ©. Le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump et la prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne Ursula von der Leyen ont annoncĂ© dimanche en Ecosse un accord douanier prĂ©voyant que les produits europĂ©ens exportĂ©s aux Etats-Unis soient taxĂ©s Ă  15%.Avec l’espoir d’Ă©viter une escalade commerciale, l’UE s’est aussi engagĂ©e Ă  750 milliards de dollars d’achats d’Ă©nergie – visant notamment Ă  remplacer le gaz russe – et Ă  600 milliards d’investissements supplĂ©mentaires aux Etats-Unis.A Paris, si on concède que cet accord va apporter de la “stabilitĂ©” aux entreprises, on insiste surtout sur son caractère “dĂ©sĂ©quilibrĂ©”, selon les termes utilisĂ©s par plusieurs membres du gouvernement. “Notre responsabilitĂ© aujourd’hui, c’est de faire en sorte que cet accord, in fine, soit le moins dĂ©sĂ©quilibrĂ© possible”, a dĂ©clarĂ© sur RTL le ministre de l’Industrie et de l’Energie Marc Ferracci.- Prochains jours dĂ©terminants -MM. Ferracci et Saint-Martin ont plaidĂ© pour un “rééquilibrage” portant sur les services, en particulier le numĂ©rique, en rappelant que si la balance commerciale des Etats-Unis avec l’Europe est dĂ©ficitaire pour les biens, celle des services est excĂ©dentaire. Concernant les Ă©changes de biens, la France affichait en 2024 un excĂ©dent commercial de 16,4 milliards de dollars Ă  l’Ă©gard des Etats-Unis selon les AmĂ©ricains, mais les Douanes françaises Ă©voquent pour la mĂŞme pĂ©riode un dĂ©ficit de 4,2 milliards d’euros.Les nĂ©gociateurs europĂ©ens devront utiliser “l’ensemble des outils qui sont Ă  leur disposition” et notamment envisager “de limiter l’accès des entreprises amĂ©ricaines aux marchĂ©s publics europĂ©ens”, a insistĂ© M. Ferracci.Du cĂ´tĂ© des entreprises, Patrick Martin, le prĂ©sident du Medef, première organisation patronale française, a estimĂ© que “si les choses sont bien ce qui nous a Ă©tĂ© annoncĂ©, ce n’est pas admissible”. “Il faut continuer Ă  nĂ©gocier”, selon lui.La CPME, deuxième organisation patronale, a dit anticiper “des rĂ©percussions dĂ©sastreuses” pour les petites et moyennes entreprises. Et le mouvement des ETI (Meti) a Ă©voquĂ© “des consĂ©quences particulièrement prĂ©occupantes pour les entreprises de taille intermĂ©diaire”.Selon les secteurs, les sentiments sont ambivalents. “Il y a du soulagement parce que cet accord donne de la visibilitĂ©”, a dĂ©clarĂ© Ă  l’AFP Emmanuel Guichard, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de la FĂ©dĂ©ration des entreprises de la beauté (FEBEA). Mais “ce n’est pas un bon accord pour nous, tout simplement parce qu’on avait 0% de droits de douane en janvier vers les Etats-Unis et maintenant on va ĂŞtre Ă  15%.””La catastrophe est Ă©vitĂ©e”, en rĂ©fĂ©rence aux 30% de droits de douane Ă©voquĂ© par M. Trump, “mais les prochains jours seront dĂ©terminants pour le secteur français des vins et spiritueux”, dĂ©clare dans un communiquĂ© la FĂ©dĂ©ration des Exportateurs de Vins et Spiritueux (FEVS), Ă  laquelle se joint l’ensemble des interprofessions françaises (CNIV) et de la filière.Dans l’agroalimentaire, l’organisation patronale du secteur, l’Ania, a dĂ©noncĂ© un “accord clairement inĂ©quitable (…) qui fragilise notre position”.Seuls les secteurs qui pourraient bĂ©nĂ©ficier d’une exemption de droits de douane, comme l’aĂ©ronautique, se sont montrĂ©s complètement soulagĂ©s.Le Gifas (Groupement des industries françaises aĂ©ronautiques et spatiales) a salué dans une dĂ©claration transmise Ă  l’AFP une exonĂ©ration “bonne pour une industrie Ă©quilibrĂ©e entre la France et les Etats-Unis” et qui permettra de “conserver des emplois qualifiĂ©s en France Ă  tous les niveaux de la chaĂ®ne de sous-traitance.”Les organisations patronales et les fĂ©dĂ©rations des filières Ă©conomiques affectĂ©es par cet accord seront reçues mercredi Ă  Bercy. myr-pca-max-kap/ak/ktr

Chinois et Américains concluent leur première journée de pourparlers commerciaux à Stockholm

Des dĂ©lĂ©gations chinoise et amĂ©ricaine ont achevĂ© Ă  Stockholm la première journĂ©e d’un nouveau cycle de nĂ©gociations, qui se poursuivra mardi et qui pourrait aboutir Ă  une prolongation de la trĂŞve tarifaire obtenue Ă  Genève en mai.Les discussions, qui se sont dĂ©roulĂ©es dans le bâtiment de Rosenbad, oĂą se trouve le cabinet du Premier ministre suĂ©dois, ont pris fin vers 19H50 heures locales (17h50 GMT) et reprendront mardi, a prĂ©cisĂ© le TrĂ©sor amĂ©ricain devant la presse.Des journalistes de l’AFP ont vu les dĂ©lĂ©gations des deux principales puissances Ă©conomiques mondiales quitter les lieux, peu après cette dĂ©claration.  Aucune information sur leur contenu n’a Ă©tĂ© communiquĂ©e.Se tenant au lendemain d’un accord commercial conclu entre AmĂ©ricains et EuropĂ©ens, ce 3e cycle de nĂ©gociations sino-amĂ©ricaines doit durer près de deux jours, suivant un format similaire Ă  celles de Genève et de Londres. PĂ©kin a dit lundi espĂ©rer qu’elles se tiendront dans un esprit “de respect mutuel et de rĂ©ciprocitĂ©”.La Chine entend “rĂ©duire les malentendus, renforcer la coopĂ©ration et promouvoir un dĂ©veloppement stable, sain et durable des relations sino-amĂ©ricaines”, a dĂ©clarĂ© un porte-parole du ministère des Affaires Ă©trangères, Guo Jiakun, lors d’une confĂ©rence de presse rĂ©gulière.Les discussions Ă  Stockholm visent Ă  prolonger la pause de 90 jours nĂ©gociĂ©e en mai Ă  Genève, qui avait mis fin aux reprĂ©sailles des deux cĂ´tĂ©s du Pacifique Ă  l’origine de surtaxes prohibitives.L’objectif devrait ĂŞtre atteint, selon le quotidien chinois South China Morning Post, qui rĂ©vĂ©lait dimanche que la trĂŞve devrait ĂŞtre Ă©tendue de 90 jours supplĂ©mentaires.Ces pourparlers ont lieu au dĂ©but d’une semaine dĂ©cisive pour la politique commerciale du prĂ©sident Donald Trump, les droits de douane appliquĂ©s Ă  la plupart des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis devant connaĂ®tre une brusque hausse le 1er aoĂ»t.En l’Ă©tat, les produits entrant aux Etats-Unis pourraient ĂŞtre taxĂ©s entre 10% et 50% – le taux le plus Ă©levĂ© viserait le BrĂ©sil, tandis que les voisins canadiens et mexicains Ă©coperaient d’une surtaxe de 35% et 30%, respectivement.De quoi augmenter la moyenne des droits de douane appliquĂ©s aux produits importĂ©s, dĂ©jĂ  Ă  son niveau le plus Ă©levĂ© depuis le dĂ©but des annĂ©es 1930, selon les donnĂ©es du centre de recherche Budget Lab de l’UniversitĂ© de Yale.PĂ©kin pourrait se sentir privilĂ©giĂ©: certes, ses produits encaissent 30% de surtaxe en plus des droits de douane en place avant le 1er janvier, mais la trĂŞve leur permet d’Ă©chapper pour l’heure Ă  de nouvelles surtaxes. La dĂ©tente semble amorcĂ©e et “une Ă©volution significative semble apparaĂ®tre dans l’approche du gouvernement (amĂ©ricain) Ă  l’Ă©gard de la Chine”, souligne pour l’AFP la responsable de la stratĂ©gie de Minerva, Emily Benson.Les responsables amĂ©ricains sont dĂ©sormais “concentrĂ©s sur ce qui est atteignable, Ă  mettre de l’huile dans les rouages et Ă©viter de nouveaux sujets de tension”, ajoute-t-elle.- 15% pour l’UE -Pour l’heure, aucun accord sur le fond n’a Ă©tĂ© trouvĂ© entre les deux capitales, mais des progrès ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s sur des sujets jugĂ©s essentiels de part et d’autre.Washington a ainsi obtenu un relâchement des restrictions d’exportation des terres rares chinoises quand PĂ©kin a vu son accès aux semi-conducteurs amĂ©ricains les plus performants ĂŞtre en partie rĂ©tabli.Un prolongement de la trĂŞve indiquerait une “volontĂ© de continuer Ă  discuter de part et d’autre”, selon Thibault Denamiel, chercheur pour le CSIS Ă  Washington.En attendant l’Ă©tape suivante: une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.Dans l’immĂ©diat, les marchĂ©s rĂ©agissent lundi positivement, après la conclusion des nĂ©gociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union europĂ©enne (UE).A l’issue d’une rencontre entre Donald Trump et la prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne en Ecosse, le prĂ©sident amĂ©ricain a annoncĂ© dimanche que l’UE avait acceptĂ© de se voir imposer 15% de droits de douane et s’engageait Ă  investir 600 milliards de dollars supplĂ©mentaires aux Etats-Unis, sans prĂ©cisions sur l’Ă©chĂ©ance.Sous le feu des critiques, Bruxelles a prĂ©sentĂ© l’accord commercial avec les États-Unis de Donald Trump comme le “meilleur” compromis possible dans un contexte “très difficile”.NĂ©anmoins, Washington n’est pour l’heure parvenu Ă  dĂ©crocher que cinq autres accords commerciaux – et plus souvent des dĂ©clarations d’intention que des accords formels.L’IndonĂ©sie, le Japon, les Philippines, le Royaume-Uni et le Vietnam ont jusqu’ici pu s’entendre avec Washington et vu leurs droits de douane potentiels rĂ©duits, Ă  priori entre 15 et 20% pour la plupart d’entre eux.Pour les autres pays, le 1er aoĂ»t devra bien marquer l’entrĂ©e en vigueur des surtaxes annoncĂ©es par Donald Trump.

Trump donne “10 ou 12 jours” Ă  Poutine pour mettre fin Ă  la guerre en Ukraine

Donald Trump a haussĂ© le ton lundi contre Vladimir Poutine, Ă  l’occasion d’une rencontre en Ecosse avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, en donnant “10 ou 12 jours” au prĂ©sident russe pour mettre fin au conflit en Ukraine, sous peine de sĂ©vères sanctions.Le prĂ©sident amĂ©ricain, qui jusqu’ici ne s’Ă©tait pas beaucoup Ă©tendu sur la catastrophe humanitaire Ă  Gaza, a dit voir des signes d’une “vraie famine” dans le territoire palestinien assiĂ©gĂ© par IsraĂ«l, et promis plus d’aide, notamment avec l’ouverture de “centres de distribution alimentaire”.A Vladimir Poutine, il a fixĂ© “une nouvelle date limite d’environ 10 ou 12 jours Ă  partir d’aujourd’hui” pour mettre un terme Ă  la guerre en Ukraine. “Il n’y a aucune raison d’attendre. Nous ne voyons aucun progrès”, a dĂ©plorĂ© le rĂ©publicain, qui avait le 14 juillet donnĂ© un ultimatum de 50 jours Ă  son homologue russe.Il a notamment dit envisager des sanctions “secondaires”, c’est-Ă -dire touchant les pays qui achètent des produits russes, par exemple des hydrocarbures, afin d’assĂ©cher les revenus de Moscou.Donald Trump s’est dit “très déçu” par le maĂ®tre du Kremlin, qui poursuit ses attaques en Ukraine. “Je pensais vraiment que cela allait s’arrĂŞter. Mais Ă  chaque fois que je pense que cela va s’arrĂŞter il tue des gens”, a-t-il commentĂ©, ajoutant: “Cela ne m’intĂ©resse plus vraiment de discuter” avec lui.Le prĂ©sident ukrainien Volodymyr Zelensky a saluĂ© la “dĂ©termination” et la “position claire” de son homologue amĂ©ricain.- “RĂ©elle famine” -Le milliardaire, qui effectue depuis vendredi soir un sĂ©jour en Ecosse, a accueilli le Premier ministre britannique Keir Starmer et son Ă©pouse Victoria sur le perron du luxueux complexe de golf appartenant Ă  sa famille Ă  Turnberry, sur la cĂ´te ouest de l’Ecosse. Les deux dirigeants ont ensuite pris place dans la salle de bal oĂą Trump avait dĂ©jĂ  reçu la veille la prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne Ursula von der Leyen pour conclure un accord commercial. LĂ , le prĂ©sident amĂ©ricain a rĂ©pondu aux questions des journalistes pendant plus d’une heure.Après quoi il a embarquĂ© avec Keir Starmer Ă  bord de l’avion prĂ©sidentiel Air Force One puis de l’hĂ©licoptère Marine One pour se rendre sur la cĂ´te est de l’Ecosse, Ă  Aberdeen, dans l’autre complexe de golf de la famille Trump, oĂą un dĂ®ner est prĂ©vu. Le prĂ©sident amĂ©ricain doit y inaugurer un nouveau parcours de golf mardi. Concernant Gaza, Donald Trump a jugĂ© qu’un cessez-le-feu Ă©tait “possible” et reconnu que “beaucoup de gens mouraient de faim”. Evoquant des images d’enfants vus Ă  la tĂ©lĂ©vision, il a dit: “C’est une rĂ©elle famine”, en ajoutant: “ce n’est pas possible de simuler ça”.”Nous allons mettre en place des centres alimentaires oĂą les gens pourront entrer librement – sans limites. Nous n’aurons pas de clĂ´tures”, a-t-il dĂ©clarĂ© aux journalistes en Écosse, oĂą il passe un sĂ©jour mi-diplomatique, mi-privĂ©.Keir Starmer a lui parlĂ© d’une “totale catastrophe” humanitaire Ă  Gaza et ajoutĂ©: “Il faut arriver Ă  ce cessez-le-feu”.- Eoliennes “monstrueuses” -Le Premier ministre britannique est sous pression dans son pays pour reconnaĂ®tre un Etat palestinien, après qu’Emmanuel Macron a annoncĂ© l’intention de la France de le faire Ă  l’occasion de la prochaine AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’ONU en septembre.Lors de sa longue confĂ©rence de presse, le prĂ©sident amĂ©ricain a, en vrac, chantĂ© les louanges de la femme du Premier ministre britannique, vantĂ© la rĂ©novation du golf de Turnberry, qu’il avait rachetĂ© en 2014, repris ses diatribes rĂ©currentes contre les Ă©oliennes qualifiĂ©es de “monstruositĂ©s” et contre l’immigration….Le tout aux cĂ´tĂ©s d’un Keir Starmer pour l’essentiel silencieux, qui a toutefois pris la parole de temps en temps, par exemple pour dĂ©fendre le choix au Royaume-Uni d’un “mix” entre Ă©nergies renouvelables et sources conventionnelles.Devant la presse du moins, les deux dirigeants n’ont pas beaucoup parlĂ© de commerce, qui devait ĂŞtre un Ă©lĂ©ment essentiel de leur conversation.Londres bĂ©nĂ©ficie dĂ©jĂ  d’un sort plus favorable que les autres partenaires internationaux, avec des droits de douane gĂ©nĂ©ralement limitĂ©s au plancher de 10%.L’Union europĂ©enne s’est rĂ©signĂ©e dimanche Ă  un taux de 15% dans le cadre de l’accord conclu par Ursula von der Leyen et Donald Trump Ă  Turnberry.Mais le gouvernement britannique nĂ©gocie toujours d’arrache-pied des exemptions durables pour l’acier et l’aluminium.Ils sont taxĂ©s Ă  25%, soit deux fois moins que le taux de 50% appliquĂ© au reste du monde, mais l’arrangement annoncĂ© en mai prĂ©voyait qu’ils soient ramenĂ©s Ă  zĂ©ro.MalgrĂ© les compliments dont il a inondĂ© Keir Starmer, Donald Trump n’a jusqu’ici pas cĂ©dĂ©. Il a en revanche laissĂ© entendre qu’il n’imposerait pas de tarifs douaniers prohibitifs sur le secteur pharmaceutique britannique.

La Bourse de Paris recule après l’accord UE/USA

La Bourse de Paris a accueilli fraĂ®chement lundi l’accord commercial nouĂ© entre l’Union europĂ©enne et les États-Unis, perçu par les investisseurs comme dĂ©favorable au Vieux continent.Le CAC 40 a cĂ©dĂ© 0,43% Ă  7.800,88 points, en recul de 33,70 points. Vendredi, l’indice parisien avait terminĂ© en hausse de 0,21%Donald Trump et la prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne Ursula von der Leyen ont conclu dimanche en Ecosse un accord douanier prĂ©voyant que les produits europĂ©ens exportĂ©s aux Etats-Unis seront taxĂ©s Ă  15%.EspĂ©rant Ă©viter une escalade commerciale, l’UE s’est aussi engagĂ©e Ă  750 milliards de dollars d’achats d’Ă©nergie et Ă  600 milliards d’investissements supplĂ©mentaires aux Etats-Unis.Cet accord “permet avant tout d’échapper au scĂ©nario catastrophe: des droits de douane amĂ©ricains Ă  30%, une escalade chaotique des reprĂ©sailles et une guerre commerciale totale”, estime Apolline Menut, Ă©conomiste chez Carmignac.Mais il laisse dĂ©jĂ  un goĂ»t amer en Europe.S’il “dĂ©samorce le conflit commercial transatlantique et offre une sĂ©curitĂ© de planification Ă  court terme pour les entreprises”, cet accord risque “de freiner lĂ©gèrement la croissance”, explique Vincenzo Vedda, de DWS.On “Ă©vite certes le pire des scĂ©narios, mais l’accord installe un environnement Ă©conomique international moins favorable pour les prochaines annĂ©es”, explique Ă  l’AFP Stanislas de Bailliencourt, responsable allocation d’actifs chez Sycomore AM.Par ailleurs, cet accord “reste très dĂ©favorable” pour l’Union europĂ©enne, a-t-il ajoutĂ©.Le Premier ministre français François Bayrou a lui regrettĂ© lundi, Ă  l’unisson de l’ensemble de la classe politique française, “un jour sombre”, oĂą “une alliance de peuples libres, rassemblĂ©s pour affirmer leurs valeurs et dĂ©fendre leurs intĂ©rĂŞts, se rĂ©sout Ă  la soumission”. Demi-tour pour StellantisAprès avoir dĂ©butĂ© la sĂ©ance en hausse, soulagĂ© temporairement par l’accord, le secteur automobile europĂ©en a rapidement basculĂ© dans le rouge face aux perspectives de droits de douane Ă  15% sur ses produits aux Etats-Unis.A Paris, Stellantis a finalement perdu 2,57% Ă  8,28 euros. Renault, qui a moins de liens avec les Etats-Unis, a reculĂ© de 1,34% Ă  33,96 euros.Thales voit rougeThales a perdu 4,33% Ă  229,70 euros, Ă  l’image de l’ensemble des entreprises de dĂ©fense europĂ©enne. Le secteur a Ă©tĂ© plombĂ© par la promesse formulĂ©e par l’UE d’acquĂ©rir davantage de matĂ©riel militaire amĂ©ricain.Les spiritueux dans le flouL’incertitude n’a pas Ă©tĂ© totalement levĂ©e pour certains secteurs: les exportateurs de vins et spiritueux doivent bĂ©nĂ©ficier d’une exemption mais attendent encore les dĂ©tails.A Paris, le gĂ©ant Pernod Ricard a perdu 3,49% Ă  96,56 euros et RĂ©my Cointreau 3,45%.Forvia surnageException Ă  la morositĂ©: l’Ă©quipementier Forvia a gagnĂ© 13,43% Ă  Paris, Ă  11,65 euros, portĂ© par la confirmation lundi de ses objectifs pour l’annĂ©e 2025, prĂ©voyant toujours une amĂ©lioration de sa marge d’exploitation, entre 5,2 et 6%, et un chiffre d’affaires plutĂ´t stable.Le 7e Ă©quipementier automobile mondial a aussi vu sa rentabilitĂ© opĂ©rationnelle s’amĂ©liorer cette annĂ©e au premier semestre (5,4% des ventes).

Accord UE/USA : Bayrou regrette “un jour sombre”, la classe politique dĂ©nonce “une dĂ©faite”

“Reddition”, “racket”, “dĂ©faite”: la classe politique française, quasiment unanime, a continuĂ© lundi de dĂ©noncer l’accord commercial annoncĂ© dimanche entre l’Union europĂ©enne et les États-Unis, François Bayrou regrettant “un jour sombre” pour l’Europe qui “se rĂ©sout Ă  la soumission”.Emmanuel Macron, partisan d’une ligne ferme face aux Etats-Unis ces derniers mois, n’avait pas encore rĂ©agi lundi Ă  la mi-journĂ©e, mais son Premier ministre a dĂ©plorĂ© sur X “un jour sombre que celui oĂą une alliance de peuples libres, rassemblĂ©s pour affirmer leurs valeurs et dĂ©fendre leurs intĂ©rĂŞts, se rĂ©sout Ă  la soumission”. “Il y a des tweets qui rĂ©sonnent comme des aveux d’impuissance. Un Premier ministre de la France ne se contente pas de pleurnicher” sur les rĂ©seaux soicaux, a taclĂ© Olivier Faure, le premier secrĂ©taire du PS. “Il prend des positions, dĂ©fend nos intĂ©rĂŞts et organise la confrontation avec Ursula Von der Leyen au sein de l’Union europĂ©enne.””La France doit refuser cette capitulation plutĂ´t que de se comporter comme une bande de commentateurs sans influence”, a abondĂ© Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise.Donald Trump et la prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne Ursula von der Leyen ont arrachĂ© dimanche en Ecosse un accord douanier prĂ©voyant que les produits europĂ©ens exportĂ©s aux Etats-Unis soient taxĂ©s Ă  15%. Les EuropĂ©ens espèrent Ă  ce prix Ă©viter une escalade commerciale.”Ursula von der Leyen a acceptĂ© hier la reddition commerciale de l’Europe, au dĂ©triment de nos exportateurs, agriculteurs et industriels”, a dĂ©noncĂ© Jordan Bardella, le prĂ©sident du Rassemblement national. La veille, Marine Le Pen avait Ă©voquĂ© “un fiasco politique, Ă©conomique et moral”.”Ce n’est pas un accord, c’est du racket ! (…) La France ne peut pas le tolĂ©rer”, a lancĂ© de son cĂ´tĂ© Laurent Wauquiez, le prĂ©sident des dĂ©putĂ©s RĂ©publicains.- “dĂ©pendance malsaine” -Le ministre de l’IntĂ©rieur et patron de LR Bruno Retailleau a lui considĂ©rĂ© que cet accord Ă©tait “une très mauvaise nouvelle pour l’Europe”. “Il est le symptĂ´me d’un problème : celui de (sa) faiblesse et de sa dĂ©pendance malsaine vis-Ă -vis des États-Unis.”Avec cet accord, l’UE s’engage Ă  750 milliards de dollars d’achats d’Ă©nergie, visant notamment Ă  remplacer le gaz russe, et Ă  600 milliards d’investissements supplĂ©mentaires aux États-Unis.Les critiques Ă©taient aussi très vives au sein du camp prĂ©sidentiel.”C’est une dĂ©faite de la Commission europĂ©enne qui n’a pas su crĂ©er le rapport de force et dĂ©fendre correctement les intĂ©rĂŞts europĂ©ens”, a rĂ©agi Pieyre-Alexandre Anglade, dĂ©putĂ© macroniste et prĂ©sident de la Commission des Affaires europĂ©ennes de l’AssemblĂ©e nationale. Il dĂ©nonce un “signal de faiblesse” envoyĂ© “Ă  nos concurrents”.L’ex-ministre macroniste ClĂ©ment Beaune, dĂ©sormais Ă  la tĂŞte du Haut-commissariat au Plan, s’est fĂ©licitĂ© que l’aĂ©ronautique soit Ă©pargnĂ©e, qualifiant toutefois l’accord global de “dĂ©sĂ©quilibrĂ©” : “on ne peut pas ĂŞtre les TĂ©lĂ©tubbies du commerce international”.

Bruxelles défend son accord commercial noué avec Trump

Un “bon” compromis ou une capitulation face Ă  Trump? L’Union europĂ©enne a cherchĂ© lundi Ă  dĂ©fendre son accord commercial nouĂ© avec les Etats-Unis, qui suscite des rĂ©actions très contrastĂ©es des capitales et grandes industries.”Je suis 100% sĂ»r que cet accord est meilleur qu’une guerre commerciale avec les Etats-Unis”, a affirmĂ© le nĂ©gociateur en chef de l’UE, Maros Sefcovic, lors d’une confĂ©rence de presse.”C’est clairement le meilleur accord que nous pouvions obtenir dans des circonstances très difficiles”, a revendiquĂ© ce commissaire europĂ©en, responsable des tractations avec Washington au nom des 27 Etats membres.ScellĂ© dimanche en Ecosse par la cheffe de la Commission, Ursula von der Leyen, et Donald Trump, le “deal” prĂ©voit une taxe de 15% sur les produits europĂ©ens exportĂ©s aux Etats-Unis.C’est bien plus que le taux en vigueur avant le retour au pouvoir du prĂ©sident amĂ©ricain. Mais bien moins que ce que le milliardaire rĂ©publicain menaçait d’imposer au Vieux continent, faute d’accord.En plus des droits de douane imposĂ©s aux produits europĂ©ens, l’UE s’est engagĂ©e Ă  750 milliards de dollars d’achats d’Ă©nergie et Ă  600 milliards d’investissements supplĂ©mentaires aux Etats-Unis.Les autres modalitĂ©s ne sont pas encore connues et devraient ĂŞtre partagĂ©es par l’UE et les Etats-Unis dans une dĂ©claration commune au cours des prochains jours.Mais l’accord a dĂ©jĂ  fait bondir plusieurs capitales.Le Premier ministre français François Bayrou a accusĂ© l’Europe de se “soumettre” aux Etats-Unis, et regrettĂ© un “jour sombre”.Pour le dirigeant hongrois Viktor Orban, très critique de Bruxelles, Donald Trump n’a fait qu’une bouchĂ©e de la Commission europĂ©enne, chargĂ©e de nĂ©gocier cet accord commercial au nom des 27 Etats membres. “Cela ressemble un peu Ă  une capitulation”, note Alberto Rizzi, analyste auprès du Conseil europĂ©en pour les affaires Ă©trangères (ECFR). L’accord acceptĂ© par l’UE est “assez dĂ©sĂ©quilibrĂ©”, a affirmĂ© l’expert Ă  l’AFP, voyant lĂ  une “victoire politique pour Trump”.Ce partenariat commercial a mĂŞme Ă©tĂ© raillĂ© par Moscou, qui a moquĂ© les consĂ©quences “très dures” pour l’industrie europĂ©enne.- “Le mieux qu’on pouvait obtenir” -La prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne a au contraire dĂ©fendu un “bon accord” assurant qu’il apporterait “de la stabilitĂ©” aux consommateurs, investisseurs et industriels des deux cĂ´tĂ©s de l’Atlantique.L’accord permet d'”Ă©viter une escalade inutile”, a estimĂ© le chancelier allemand Friedrich Merz. Il Ă©vite un scĂ©nario “potentiellement dĂ©vastateur”, a renchĂ©ri la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni. A Bruxelles, on admet que le deal nĂ©gociĂ© place les EuropĂ©ens dans une moins bonne posture qu’auparavant. Tout en martelant que les alternatives – des droits de douane encore plus Ă©levĂ©s ou l’incertitude autour de l’absence d’accord – auraient Ă©tĂ© bien pires.Et pour cause: les deux principales puissances commerciales de la planète s’Ă©changent chaque jour près de 4,4 milliards d’euros de biens et services.Le commissaire europĂ©en Maros Sefcovic a soulignĂ© qu’il s’Ă©tait rendu Ă  Washington 10 fois avec ses Ă©quipes pour trouver une issue Ă  ce diffĂ©rend commercial. Et que des droits de douane plus Ă©levĂ©s auraient mis jusqu’Ă  5 millions d’emplois europĂ©ens en pĂ©ril.Mais Ă  l’image des capitales europĂ©ennes, les Bourses mondiales ont aussi rĂ©servĂ© un accueil mitigĂ© Ă  cet accord, Ă©voluant sans vĂ©ritable entrain.Pour le lobby europĂ©en de l’automobile, une des industries les plus touchĂ©es par ces droits de douane, il marque une “dĂ©sescalade” bienvenue dans un contexte de “grave incertitude”.Les droits de douane convenus restent “trop Ă©levĂ©s”, a toutefois protestĂ© la chimie allemande, qui reprĂ©sente des gĂ©ants industriels comme Bayer ou BASF.Il “illustre la difficultĂ© qu’a encore l’UE Ă  faire valoir la puissance de son Ă©conomie et l’importance de son marchĂ© intĂ©rieur”, a encore dĂ©clarĂ© la première organisation patronale française, le Medef.

Chinois et Américains lancent de nouvelles négociations commerciales à Stockholm

Des dĂ©lĂ©gations chinoise et amĂ©ricaine ont entamĂ© lundi Ă  Stockholm de nouvelles discussions sur les droits de douane rĂ©ciproques entre les deux pays, qui pourraient aboutir Ă  une prolongation de la trĂŞve tarifaire.Le Premier ministre suĂ©dois, Ulf Kristersson, a accueilli les reprĂ©sentants des deux principales puissances Ă©conomiques mondiales en dĂ©but d’après-midi dans le bâtiment de Rosenbad, oĂą se trouve son cabinet, ont constatĂ© des journalistes de l’AFP.Peu de temps après, son porte-parole a indiquĂ© Ă  l’AFP que les pourparlers avaient commencĂ©.Se tenant au lendemain d’un accord commercial conclu entre AmĂ©ricains et EuropĂ©ens, ce 3e cycle de nĂ©gociations sino-amĂ©ricaines doit durer près de deux jours. PĂ©kin a dit lundi espĂ©rer qu’elles se tiendront dans un esprit “de respect mutuel et de rĂ©ciprocitĂ©”.La Chine entend “rĂ©duire les malentendus, renforcer la coopĂ©ration et promouvoir un dĂ©veloppement stable, sain et durable des relations sino-amĂ©ricaines”, a dĂ©clarĂ© un porte-parole du ministère des Affaires Ă©trangères, Guo Jiakun, lors d’une confĂ©rence de presse rĂ©gulière.Les discussions Ă  Stockholm visent Ă  prolonger la pause de 90 jours nĂ©gociĂ©e en mai Ă  Genève, qui avait mis fin aux reprĂ©sailles des deux cĂ´tĂ©s du Pacifique Ă  l’origine de surtaxes prohibitives.L’objectif devrait ĂŞtre atteint, selon le quotidien chinois South China Morning Post, qui rĂ©vĂ©lait dimanche que la trĂŞve devrait ĂŞtre Ă©tendue de 90 jours supplĂ©mentaires.Ces pourparlers ont lieu au dĂ©but d’une semaine dĂ©cisive pour la politique commerciale du prĂ©sident Donald Trump, les droits de douane appliquĂ©s Ă  la plupart des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis devant connaĂ®tre une brusque hausse le 1er aoĂ»t.En l’Ă©tat, les produits entrant aux Etats-Unis pourraient ĂŞtre taxĂ©s entre 10% et 50% – le taux le plus Ă©levĂ© viserait le BrĂ©sil, tandis que les voisins canadiens et mexicains Ă©coperaient d’une surtaxe de 35% et 30%, respectivement.De quoi augmenter la moyenne des droits de douane appliquĂ©s aux produits importĂ©s, dĂ©jĂ  Ă  son niveau le plus Ă©levĂ© depuis le dĂ©but des annĂ©es 1930, selon les donnĂ©es du centre de recherche Budget Lab de l’UniversitĂ© de Yale.PĂ©kin pourrait se sentir privilĂ©giĂ©: certes, ses produits encaissent 30% de surtaxe en plus des droits de douane en place avant le 1er janvier, mais la trĂŞve leur permet d’Ă©chapper pour l’heure Ă  de nouvelles surtaxes. La dĂ©tente semble amorcĂ©e et “une Ă©volution significative semble apparaĂ®tre dans l’approche du gouvernement (amĂ©ricain) Ă  l’Ă©gard de la Chine”, souligne pour l’AFP la responsable de la stratĂ©gie de Minerva, Emily Benson.Les responsables amĂ©ricains sont dĂ©sormais “concentrĂ©s sur ce qui est atteignable, Ă  mettre de l’huile dans les rouages et Ă©viter de nouveaux sujets de tension”, ajoute-t-elle.- 15% pour l’UE -Pour l’heure, aucun accord sur le fond n’a Ă©tĂ© trouvĂ© entre les deux capitales, mais des progrès ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s sur des sujets jugĂ©s essentiels de part et d’autre.Washington a ainsi obtenu un relâchement des restrictions d’exportation des terres rares chinoises quand PĂ©kin a vu son accès aux semi-conducteurs amĂ©ricains les plus performants ĂŞtre en partie rĂ©tabli.Un prolongement de la trĂŞve indiquerait une “volontĂ© de continuer Ă  discuter de part et d’autre”, selon Thibault Denamiel, chercheur pour le CSIS Ă  Washington.En attendant l’Ă©tape suivante: une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping.Dans l’immĂ©diat, les marchĂ©s rĂ©agissent lundi positivement, après la conclusion des nĂ©gociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union europĂ©enne (UE).A l’issue d’une rencontre entre Donald Trump et la prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne en Ecosse, le prĂ©sident amĂ©ricain a annoncĂ© dimanche que l’UE avait acceptĂ© de se voir imposer 15% de droits de douane et s’engageait Ă  investir 600 milliards de dollars supplĂ©mentaires aux Etats-Unis, sans prĂ©cisions sur l’Ă©chĂ©ance.Un “bon accord, qui apportera de la stabilitĂ© et de la prĂ©visibilitĂ©” des deux cĂ´tĂ©s de l’Atlantique, a assurĂ© Ursula von der Leyen.NĂ©anmoins, Washington n’est pour l’heure parvenu Ă  dĂ©crocher que cinq autres accords commerciaux – et plus souvent des dĂ©clarations d’intention que des accords formels.L’IndonĂ©sie, le Japon, les Philippines, le Royaume-Uni et le Vietnam ont jusqu’ici pu s’entendre avec Washington et vu leurs droits de douane potentiels rĂ©duits, Ă  priori entre 15 et 20% pour la plupart d’entre eux.Pour les autres pays, le 1er aoĂ»t devra bien marquer l’entrĂ©e en vigueur des surtaxes annoncĂ©es par Donald Trump.

Wall Street ouvre sans direction claire, digère l’accord commercial UE-USA

La Bourse de New York Ă©volue en ordre dispersĂ© lundi, soulagĂ©e par l’annonce d’un accord commercial entre l’Union europĂ©enne et les Etats-Unis, les investisseurs restant toutefois sur leurs gardes avant une volĂ©e de donnĂ©es Ă©conomiques et de rĂ©sultats d’entreprises.Vers 13H50 GMT, le Dow Jones perdait 0,12%, l’indice Nasdaq prenait 0,29% et l’indice Ă©largi S&P 500 Ă©tait proche de l’Ă©quilibre (+0,07%).”Nous avons de bonnes nouvelles concernant la situation commerciale”, l’UE Ă©tant “un partenaire majeur” des Etats-Unis, rĂ©sume auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments. Donald Trump et la prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne Ursula von der Leyen ont dessinĂ© les contours dimanche en Ecosse d’un accord douanier prĂ©voyant que les produits europĂ©ens exportĂ©s aux Etats-Unis seront taxĂ©s Ă  15%.Les exportateurs redoutaient l’instauration de taxes amĂ©ricaines de 30% dès le 1er aoĂ»t, la date butoir choisie par le prĂ©sident amĂ©ricain pour l’instauration de ses droits de douane. Les investisseurs “s’attendent Ă  ce que d’autres accords soient conclus”, commente M. Sarhan.L’administration Trump a pour l’heure Ă©tabli des compromis avec le Royaume-Uni, le Japon, le Vietnam, l’IndonĂ©sie et les Philippines.La Chine et les Etats-Unis ont pour leur part entamĂ© lundi Ă  Stockholm un nouveau cycle de nĂ©gociations sur leurs droits de douane rĂ©ciproques, qui pourrait aboutir Ă  une prolongation de leur trĂŞve tarifaire. “Cela donne au marchĂ© un peu de rĂ©pit, car nous ne sommes pas sur le point de tomber dans un gouffre sans fond” sur le plan commercial, estime M. Sarhan.CĂ´tĂ© indicateurs, la semaine sera particulièrement riche en donnĂ©es Ă©conomiques avec, entre autres, le rapport sur l’emploi aux Etats-Unis mardi, une première estimation du PIB amĂ©ricain pour le deuxième trimestre mercredi et l’indice PCE jeudi, jauge d’inflation privilĂ©giĂ©e par la banque centrale amĂ©ricaine (Fed). Wall Street suivra la rĂ©union du comitĂ© de politique monĂ©taire de la Fed (FOMC) Ă  l’issue de laquelle l’institution devrait laisser ses taux inchangĂ©s, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%. La dĂ©cision est attendue mercredi Ă  18H00 GMT.Sur le marchĂ© obligataire, le rendement des emprunts d’Etat amĂ©ricains Ă  10 ans se tendait lĂ©gèrement, Ă  4,41% contre 4,39% vendredi en clĂ´ture. “Outre les dĂ©veloppements sur le front commercial, le marchĂ© fait face Ă  une semaine cruciale” avec de nombreuses “entreprises du S&P 500 (…) qui publieront leurs rĂ©sultats”, rappellent les analystes de Briefing.com.La place amĂ©ricaine attend notamment les publications trimestrielles de plusieurs des “Sept Magnifiques”, le surnom donnĂ© aux gĂ©ants du secteur technologique, dont Meta, maison mère de Facebook, et Microsoft mercredi, puis Amazon et Apple jeudi.A la cote, le spĂ©cialiste des vĂ©hicules Ă©lectriques Tesla Ă©voluait dans le vert (+0,34% Ă  317,15 dollars) après que son patron Elon Musk a confirmĂ© lundi que l’usine texane de Samsung Electronics fournira des puces Ă  son entreprise.Dans le cadre de cet accord de 16,5 milliards de dollars (un peu plus de 14 milliards d’euros), le partenariat, qui a pris effet le 24 juillet, se poursuivra jusqu’Ă  fin 2033.L’avionneur Boeing (+0,50% Ă  234,23 dollars) gardait la tĂŞte hors de l’eau malgrĂ© les menaces de grève des membres d’un syndicat d’ouvriers qui assemblent les avions de chasse du groupe dans le Missouri et l’Illinois.Ces derniers ont rejetĂ© dimanche la proposition de nouveau contrat d’entreprise de l’avionneur amĂ©ricain, qui “ne rĂ©pond pas”, selon eux, “aux prioritĂ©s ni aux sacrifices consentis par cette main-d’oeuvre qualifiĂ©e”.L’Ă©quipementier sportif Nike (+1,89% Ă  77,71 dollars) profitait d’une recommandation d’achat plus favorable de la part de JP Morgan.

Jusqu’Ă  8,7 millions de tĂ©lĂ©spectateurs dimanche devant le Tour de France

La dernière Ă©tape du Tour de France dimanche a attirĂ© jusqu’Ă  8,7 millions de tĂ©lĂ©spectateurs sur France 2, soit le niveau “le plus haut pour le Tour depuis 20 ans”, s’est fĂ©licitĂ© lundi France TĂ©lĂ©visions.RemportĂ©e pour la quatrième fois par le Slovène Tadej Pogacar, la Grande Boucle est passĂ©e Ă  Paris par la Butte Montmartre devant une foule phĂ©nomĂ©nale, faisant renaĂ®tre l’atmosphère des JO-2024, avant un final sur les Champs-ElysĂ©es. L’Ă©tape Mantes-la-Ville/Paris a Ă©tĂ© suivie par 5,2 millions de tĂ©lĂ©spectateurs en moyenne, soit 42,7% de parts d’audience, “meilleure audience pour une dernière Ă©tape depuis 2011”, a aussi soulignĂ© France TĂ©lĂ©visions dans un communiquĂ©, reprenant des chiffres de MĂ©diamĂ©trie.Globalement, 45 millions de Français ont regardĂ© le Tour plus d’une minute cette annĂ©e, “un record historique et 4 millions de plus qu’en 2024”, selon le groupe public, qui a diffusĂ© “plus de 150 heures de direct sur les antennes linĂ©aires (France 2 et France 3, NDLR) et la plateforme france.tv”.L’Ă©tape la plus regardĂ©e de cette Ă©dition a Ă©tĂ© celle du 14 juillet entre Ennezat et Le Mont-Dore, avec 5,4 millions de tĂ©lĂ©spectateurs en moyenne (49,8% de parts d’audience).Du cĂ´tĂ© des chaĂ®nes payantes, 8,2 millions de personnes ont regardĂ© au moins 10 secondes du Tour sur Eurosport, qui revendique “un record historique”. Chaque Ă©tape a rĂ©uni 130.000 tĂ©lĂ©spectateurs en moyenne sur Eurosport 1, selon un communiquĂ©.Les amateurs de vĂ©lo peuvent continuer Ă  suivre cette semaine le Tour de France Femmes, dont le dĂ©part a Ă©tĂ© donnĂ© samedi Ă  Vannes (Morbihan).