AFP Business

USA: les droits de douane sont “quasiment définitifs”, selon le représentant au Commerce

Les nouveaux droits de douane de Donald Trump sont “quasiment définitifs” et ne devraient pas faire l’objet de négociations dans l’immédiat, selon le représentant américain au Commerce, qui a également défendu les mesures commerciales prises par le président à l’encontre du Brésil.”Ces droits de douane sont quasiment définitifs”, a déclaré le représentant Jamieson Greer sur la chaîne CBS, lors d’une interview préenregistrée, diffusée dimanche.Questionné sur de possibles négociations à la baisse de ces surtaxes douanières, M. Greer a dit qu’elles n’auraient probablement pas lieu “dans les prochains jours”.Donald Trump a signé jeudi le décret fixant le montant des nouveaux droits de douane qui toucheront plusieurs dizaines de pays, allant de 10% à 41%.Ces nouvelles taxes sur les importations prendront effet, pour l’essentiel des pays, le 7 août, afin de permettre aux douanes de s’organiser pour leur collecte.Les produits de l’Union européenne (UE), du Japon ou de la Corée du Sud seront taxés à hauteur de 15%, ceux du Royaume-Uni à 10%. L’Indonésie est à 19%, le Vietnam et Taïwan subissent des surtaxes de 20%.Pour les huit économies avec lesquelles les Etats-Unis ont conclu un accord, dont l’UE et le Japon, les droits de douane “sont plus ou moins fixés”, a affirmé de son côté le principal conseiller économique de Donald Trump, Kevin Hassett, sur la chaîne NBC dimanche.Mais pour les dizaines de partenaires commerciaux avec lesquels aucun accord n’a été trouvé, “nous nous attendons à ce que les négociations se poursuivent”, a-t-il ajouté.Ces droits de douane sont aussi un moyen de pression politique pour Donald Trump. Le Brésil, coupable aux yeux du locataire de la Maison Blanche de poursuivre en justice son allié d’extrême droite, l’ancien président Jair Bolsonaro, va voir ses produits entrant aux États-Unis taxé à 50%.”Le président a constaté au Brésil, comme dans d’autres pays, un mauvais usage de la loi, un mauvais usage de la démocratie”, a souligné le représentant au Commerce.”Il est normal d’utiliser ces outils (tarifaires) pour des questions géopolitiques”, a-t-il ajouté.Le juge de la Cour suprême du Brésil chargé du procès de Jair Bolsonaro a affirmé vendredi que la justice brésilienne ne se plierait pas aux “menaces” de l’administration Trump.

Pétrole: L’Opep+ achève un cycle de hausse de production

Poursuivant leur stratégie de reconquête des parts de marché, Ryad, Moscou et six autres producteurs de pétrole de l’Opep+ ont, comme prévu par le marché, augmenté une nouvelle fois leurs quotas lors d’une réunion dimanche, bouclant un cycle entamé en avril. Les huit ministres de l’Énergie ont décidé d’un “ajustement de la production de 547.000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production requis en août”, précise le communiqué de l’Opep.Cette hausse est “largement prise en compte dans les prix”, selon Giovanni Staunovo d’UBS, qui ne prévoit pas de remous à la réouverture des marchés lundi. Le cours du Brent, référence mondiale, évolue actuellement autour de 70 dollars. On est loin des sommets à 120 dollars atteints au printemps 2022 à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine mais l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) préfèrent désormais se concentrer sur la reconquête du terrain.Ils ont opéré ce tournant ces derniers mois après avoir longtemps lutté contre l’érosion des prix en organisant une raréfaction de l’offre via plusieurs coupes de production.C’est l’une d’elles, de 2,2 millions de barils par jour consentie par l’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman qui a été réintroduite sur le marché. Avec la hausse annoncée, l’Opep+ signe le retour complet de cette tranche – ainsi que 300.000 barils par jour accordés spécifiquement aux Emirats arabes unis – un an avant ce qui était prévu à l’origine. – “Trouver un équilibre” -L’horizon pour les prochains mois est plus incertain, “notre scénario de base parie sur le fait que le groupe marquera ensuite une pause dans ses hausses”, avance Warren Patterson, chez ING. Les prix de l’or noir ont mieux résisté que ce qu’avaient anticipé les observateurs au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée, notamment depuis la guerre entre l’Iran et Israël. De plus, entre mars et juin, l’augmentation effective de la production a été moindre que celle des quotas affichés sur la même période, soulignait récemment M. Staunovo dans une note.Mais “le marché devrait connaître un excédent (d’offre de pétrole) important à partir du quatrième trimestre de cette année, et l’Opep+ devra veiller à ne pas aggraver cet excédent”, juge M. Patterson.”L’alliance s’efforce de trouver un équilibre entre regagner des parts de marché et éviter une chute brutale des cours du pétrole” afin de ne pas faire fondre ses bénéfices, ajoute Tamas Varga, de PVM. L’Arabie saoudite, son membre le plus influent, compte particulièrement sur la rente pétrolière pour financer ses projets d’investissement et de modernisation du pays. Pour l’instant, le retour des autres coupes de production (environ 3,7 millions b/j) doit être discuté lors de la prochaine réunion ministérielle de l’Opep+ fin novembre, avec cette fois l’ensemble des 22 membres, mais les huit pays “se réuniront le 7 septembre 2025”, indique l’Opep.- Environnement instable -Bousculé du côté de la demande par la politique commerciale erratique menée par Donald Trump et du côté de l’offre par les tumultes géopolitiques mondiaux qui menacent l’approvisionnement, l’avenir du marché pétrolier est difficile à prédire pour les experts. Dernier rebondissement en date, le président américain a donné mardi un délai de “dix jours” à Moscou pour mettre un terme au conflit en Ukraine, sous peine de sanctions américaines contre la Russie.”Nous allons imposer des droits de douane et d’autres choses”, a averti le milliardaire républicain, qui avait précédemment évoqué une surtaxe indirecte de 100% sur les pays qui achètent des produits russes, notamment des hydrocarbures, afin d’assécher les revenus de Moscou.Le locataire de la Maison Blanche a notamment ciblé l’Inde, deuxième importateur de barils russes avec environ 1,6 million barils quotidiens depuis le début de l’année. Cela pourrait inciter l’Opep+ à poursuivre son offensive. Mais elle “ne réagira qu’en cas de perturbations réelles de l’offre”, estime Giovanni Staunovo.

Comment payer le loyer ? L’autre crise provoquée par les opérations antimigrants de Trump

Lorsque son mari a été arrêté par la police de l’immigration début juillet près de Los Angeles, Martha a été brutalement séparée du père de ses deux filles. Mais elle a aussi perdu le salaire qui lui permettait de garder un toit sur la tête.”C’est le pilier de la famille, (…) il était le seul à travailler”, dans une station de lavage auto, raconte cette sans-papiers mexicaine, s’exprimant sous pseudonyme. “Il n’est plus là pour nous aider, nous soutenir moi et mes filles.”A 39 ans, elle rejoint soudainement la cohorte de précaires qui luttent pour ne pas finir à la rue dans le comté de Los Angeles, région à l’immobilier prohibitif, qui compte le plus grand nombre de sans-abris aux Etats-Unis après New York.Son appartement de 65m2 à Buena Park, une banlieue de la mégapole californienne, se loue 2.050 dollars par mois. Pour parer au plus pressé, elle a trouvé en urgence un travail de nuit dans une usine, payé au salaire minimum. Cela lui procure assez d’argent pour ne pas se faire déloger, mais ne couvre pas toutes ses obligations.”Je dois payer l’assurance de la voiture, le téléphone, le loyer et leurs dépenses”, énumère-t-elle en montrant ses filles de six et sept ans, qui ont besoin de fournitures scolaires pour la rentrée. “Ca fait beaucoup de frais.”- “Tempête” -Combien de temps peut-elle tenir comme cela, avec à peine trois heures de sommeil au retour de l’usine, avant de s’occuper de ses filles ?”Je ne peux pas vous dire”, murmure-t-elle, les yeux dans le vague.Los Angeles, où un tiers de la population est immigrée et qui compte plusieurs centaines de milliers de sans-papiers, a été déstabilisée par l’intensification des descentes de la police de l’immigration (ICE) depuis juin.Des escouades d’agents masqués ont ciblé les magasins de bricolage, les lavages auto ou les arrêts de bus. Résultat, plus de 2.200 personnes ont été arrêtées en juin, dont 60% n’avaient aucun antécédent judiciaire, selon des documents internes d’ICE analysés par l’AFP.L’offensive anti-immigration de Donald Trump éreinte la main-d’œuvre latino-américaine, qui figurait déjà parmi les premières victimes de la crise du logement dans la région, explique Andrea Gonzalez directrice adjointe de l’association CLEAN Carwash Worker Center.”Une tempête plus grande se prépare. Il ne s’agit pas seulement des personnes qui ont été arrêtées, mais aussi de celles qui restent”, résume l’Américaine de 36 ans. “L’inquiétude, c’est que les gens finissent à la rue.”Son organisation aide plus de 300 foyers en galère, qui voient leurs revenus s’effondrer, soit parce qu’un de leurs membres a été arrêté, soit parce qu’ils ont trop peur pour retourner au travail. Elle a notamment allongé plus de 30.000 dollars pour aider une vingtaine de familles à payer leur loyer, mais couvrir les besoins de tous n’est tout simplement “pas soutenable.”- Aides financières -Conscients du problème, les responsables démocrates locaux tentent d’instaurer des aides financières pour les familles affectées. Le comté de Los Angeles compte créer un fonds dédié et la ville va aussi lancer le sien, alimenté par des financements philanthropiques sans recourir à l’argent du contribuable.Certaines familles pourraient ainsi bénéficier de cartes contenant “quelques centaines” de dollars, a assuré mi-juillet la maire, Karen Bass.Mais pour Mme Gonzalez, ces initiatives sont loin de suffire. Les sommes évoquées n’atteignent souvent “même pas 10% du loyer” d’une famille, pointe la militante.La région devrait instaurer “un moratoire sur les expulsions” locatives, comme pendant la pandémie, plaide-t-elle. Sans quoi, le cortège de 72.000 sans-abris de Los Angeles risque de gonfler à nouveau, après deux années de légère baisse.”Ce que nous vivons en ce moment est une urgence”, s’alarme-t-elle. Un moratoire rassurerait Maria Martinez. Le mari sans-papier de cette Américaine de 59 ans a été arrêté dans un lavage auto mi-juin à Pomona, une autre banlieue à l’Est de Los Angeles. Depuis, elle doit compter sur l’aide de ses enfants pour payer son loyer de 1.800 dollars, que son allocation handicap de 1.000 dollars ne suffit pas à couvrir.”C’est stressant”, lâche-t-elle. “On s’en sort tout juste.”

Origine florale, provenance: dans les coulisses de l’analyse des miels

Sur de petits flacons empilés à côté de microscopes, on peut lire “miel d’acacia” ou “de bruyère”. Critiqué pour ses pratiques commerciales et ses importations, le leader européen Famille Michaud Apiculteurs vante ses efforts de traçabilité et plaide pour leur généralisation à la filière.L’entreprise connue pour sa marque phare Lune de Miel a ouvert à la presse les portes de son laboratoire AB-Labo à Gan, près de Pau. A l’intérieur, des techniciens étudient la caractérisation de ses miels, l’analyse de leur authenticité et la détection de “contaminants environnementaux comme les pesticides ou le glyphosate”, explique Laurence Thomazo, sa responsable.  “Notre combat, c’est l’analyse, insiste Romain Le Nouaille, directeur marketing du groupe, parce que le miel fait partie des cinq produits les plus fraudés au monde”.A partir de la mi-2026, une nouvelle directive européenne imposera d’ailleurs la mention des pays producteurs sur les bocaux, avec la part en pourcentage de chaque origine.”C’est très bien, cela va dans le sens de la transparence, mais ces pourcentages ne sont pas détectables sur le produit fini, il faut que les analyses soient faites en amont”, estime Romain Le Nouaille.- Explosion de la fraude -Entre 2021 et 2022, 46% des 320 lots testés dans 18 Etats de l’Union européenne lors de leur importation étaient potentiellement falsifiés, des analyses révélant notamment l’adjonction non étiquetée de sucre. Le chiffre n’était que de 14% entre 2015 et 2017.  Plusieurs types de fraudes sont scrutés: celle à l’origine géographique, soit qualifier de français un miel qui ne l’est pas, celle à l’origine florale – un miel d’acacia n’est pas un miel toutes fleurs – et l’adultération par ajout de sirop.En mai 2024, l’UFC Que-Choisir a déposé plainte contre Famille Michaud pour “pratique commerciale trompeuse”, dénonçant un marketing estampillé “français”, alors que seuls 30% des miels mis en pot par l’entreprise le sont. Le parquet de Pau a toutefois classé sans suite cette procédure en mai dernier, une décision accueillie “avec satisfaction par Famille Michaud qui a toujours contesté toute infraction à l’égard du consommateur”, selon son avocat Me Olivier Leroy.Le groupe, qui revendique produire plus de 16.000 tonnes de miel avec 600 apiculteurs “partenaires” dans l’Hexagone, a déposé plainte à son tour pour “dénonciation calomnieuse”. En avril, Famille Michaud Apiculteurs a accepté de régler un redressement fiscal, marquant la fin du conflit qui l’opposait aux Douanes depuis 2013 après un contrôle sur du miel importé de Chine, tout en invoquant toujours un “désaccord technique” sur les méthodes d’analyses.Récemment, un laboratoire autrichien a utilisé l’ADN pour démasquer le faux miel importé dans l’UE. Cette nouvelle méthode, “encore trop fraîche et pas assez aboutie”, “mérite d’être confrontée à la même analyse dans d’autres laboratoires pour pouvoir prouver sa fiabilité”, juge Laurence Thomazo. – Production française insuffisante -Pour Chistophe Vossier, membre de la Fédération française des apiculteurs professionnels (FFAP) exerçant dans la Drôme, Famille Michaud ne “fait pas vivre” la filière française. Il aimerait que “les miels importés viennent en complément et pas en remplacement”, rappelant que sa fédération demande depuis longtemps que “la provenance soit écrite sur la façade du pot, de façon claire, pas seulement en petit sur un coin”.  “Cette année, on va exploser tous les chiffres de récolte et on aura du stock sur les bras parce qu’ils (Famille Michaud) n’en prendront pas plus, ou alors à des prix dérisoires.” Face à “un kilo de miel d’Ukraine à 1,70 euros, on est trois à quatre fois plus cher, on ne peut pas rivaliser”, ajoute-t-il. Selon France Agrimer, depuis 2022, la France a importé plus de 30.000 tonnes de miel par an, principalement de Chine (20 %), d’Espagne (17 %), d’Ukraine (16 %) et d’Allemagne (8 %).”En France, on consomme entre 45 et 50.000 tonnes de miel par an, et on en produit environ 20.000, donc on est en déficit”, précise Romain Le Nouaille. Selon l’industriel, le manque de structuration de la filière – 60.000 apiculteurs recensés mais seulement 4% de professionnels – induit “un manque de visibilité sur les volumes produits”, problématique au moment des négociations commerciales avec la grande distribution. 

Pétrole: dernière salve de l’Opep+ attendue avant une pause

C’est devenu un rendez-vous mensuel: en pleine reconquête de parts de marché, Ryad, Moscou et six autres producteurs de pétrole de l’Opep+ se réunissent dimanche pour, selon toute attente, augmenter une nouvelle fois leurs quotas.La rencontre des huit ministres de l’Energie, prévue en ligne, doit fixer l’objectif pour septembre et parachever une série de hausses entamée en avril.Début juillet, ils avaient déjoué les pronostics en accélérant le rythme à 548.000 barils par jour (b/j), contre 411.000 les mois précédents. Ils devraient poursuivre sur cette cadence, de l’avis des analystes interrogés par l’AFP.Cette hausse est “largement prise en compte dans les prix”, selon Giovanni Staunovo d’UBS, qui ne prévoit pas de remous à la réouverture des marchés lundi. Le cours du Brent, référence mondiale, évolue actuellement autour de 70 dollars. On est loin des sommets à 120 dollars atteints au printemps 2022 à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine mais l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) préfèrent désormais se concentrer sur la reconquête du terrain.Ils ont opéré ce tournant ces dernières mois après avoir longtemps lutté contre l’érosion des prix en organisant une raréfaction de l’offre via plusieurs coupes de production.C’est l’une d’elles, de 2,2 millions de barils par jour consentie par l’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman qui est actuellement réintroduite sur le marché. – “Trouver un équilibre” -Une hausse de 548.000 b/j signerait le retour complet de cette tranche, avant des horizons plus incertains.”Notre scénario de base parie sur le fait que le groupe marquera ensuite une pause dans ses hausses”, avance Warren Patterson, chez ING. Les prix de l’or noir ont mieux résisté que ce qu’avaient anticipé les observateurs au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée, notamment depuis la guerre entre l’Iran et Israël. De plus, entre mars et juin, l’augmentation effective de la production a été moindre que celle des quotas affichés sur la même période, soulignait récemment M. Staunovo dans une note.Mais “le marché devrait connaître un excédent (d’offre de pétrole) important à partir du quatrième trimestre de cette année, et l’Opep+ devra veiller à ne pas aggraver cet excédent”, juge M. Patterson.”L’alliance s’efforce de trouver un équilibre entre regagner des parts de marché et éviter une chute brutale des cours du pétrole” afin de ne pas faire fondre ses bénéfices, ajoute Tamas Varga, de PVM. L’Arabie saoudite, son membre le plus influent, compte particulièrement sur la rente pétrolière pour financer ses projets d’investissement et de modernisation du pays. Pour l’instant, le retour des autres coupes de production (environ 3,7 millions b/j) doit être discuté lors de la prochaine réunion ministérielle de l’Opep+ fin novembre, avec cette fois l’ensemble des 22 membres. – Environnement instable -Bousculé du côté de la demande par la politique commerciale erratique menée par Donald Trump et du côté de l’offre par les tumultes géopolitiques mondiaux qui menacent l’approvisionnement, l’avenir du marché pétrolier est difficile à prédire pour les experts. Dernier rebondissement en date, le président américain a donné mardi un délai de “dix jours” à Moscou pour mettre un terme au conflit en Ukraine, sous peine de sanctions américaines contre la Russie.”Nous allons imposer des droits de douane et d’autres choses”, a averti le milliardaire républicain, qui avait précédemment évoqué une surtaxe indirecte de 100% sur les pays qui achètent des produits russes, notamment des hydrocarbures, afin d’assécher les revenus de Moscou.Le locataire de la Maison Blanche a notamment ciblé l’Inde, deuxième importateur de barils russes avec environ 1,6 million barils quotidiens depuis le début de l’année. Cela pourrait inciter l’Opep+ à poursuivre son offensive. Mais elle “ne réagira qu’en cas de perturbations réelles de l’offre”, estime Giovanni Staunovo.

La Turquie a commencé à fournir du gaz naturel azerbaïdjanais à la Syrie

La Turquie a commencé samedi, comme annoncé, à fournir du gaz naturel en provenance d’Azerbaïdjan à la Syrie, dont l’infrastructure a été ravagée par une longue guerre civile. Le nouveau pouvoir islamiste syrien, qui a renversé Bachar al-Assad en décembre 2024, cherche à reconstruire le pays, ravagé par près de 14 années de guerre civile et où les coupures de courant peuvent durer plus de 20 heures par jour.Le lancement samedi de l’exportation du gaz naturel d’Azerbaïdjan vers Alep via Kilis, dans la province du même nom située au sud-est de la Turquie, près de la frontière syrienne, avait été annoncé en milieu de semaine par le ministre turc de l’Énergie Alparslan Bayraktar. S’exprimant lors d’une cérémonie à Kilis samedi, à laquelle ont assisté les ministre syrien de l’Énergie, le ministre de l’Économie de l’Azerbaïdjan ainsi que le directeur du fonds de développement du Qatar, M. Bayraktar a déclaré que cette initiative contribuerait à un retour à la normale en Syrie.”Dans la phase initiale, jusqu’à deux milliards de mètres cubes de gaz naturel par an pourraient être exportés vers la Syrie”, a-t-il déclaré.Damas a précisé que le gaz serait utilisé pour produire de l’électricité. “Le gaz permettra d’activer une centrale électrique d’une capacité d’environ 1.200 mégawatts, répondant aux besoins en électricité d’environ cinq millions de foyers et apportant une contribution significative à la normalisation de la vie quotidienne en Syrie”, a expliqué M. Bayraktar.”Nous acheminons le gaz naturel jusqu’à Alep, et d’Alep à Homs. Cela permettra de remettre en service les centrales électriques de la zone dans un avenir proche”, a-t-il ajouté. Cette initiative s’inscrit dans le programme qatari visant à financer l’approvisionnement en gaz pour la production d’électricité en Syrie, dont une première phase a été lancée en mars via la Jordanie et a permis de fournir 400 mégawatts d’électricité par jour.

Trump renvoie la cheffe des statistiques après de mauvais chiffres de l’emploi

Donald Trump a demandé vendredi le renvoi de la cheffe de la principale agence de statistiques économiques des Etats-Unis après la publication de mauvais chiffres de l’emploi, une annonce qui a stupéfié certains économistes et scandalisé ses opposants. “Je viens d’apprendre que les +chiffres de l’emploi+ de notre pays sont réalisés par une personne nommée par Joe Biden, Dr. Erika McEntarfer, (…) qui a truqué les chiffres de l’emploi avant l’élection pour augmenter les chances de victoire de Kamala” (Harris, sa rivale à la dernière élection présidentielle), a affirmé le chef de l’Etat sur sa plateforme Truth Social.”J’ai demandé à mon équipe de renvoyer cette personne (…), IMMEDIATEMENT. Elle sera remplacée par quelqu’un de beaucoup plus compétent et qualifié”, a-t-il ajouté.Dans un deuxième message, Donald Trump a dénoncé des chiffres, selon lui, “TRUQUES pour donner une mauvaise image des républicains et de MOI-MEME”, sans avancer de preuves de cette manipulation.Plus tard, lors d’un échange avec la presse, il a lancé: “Nous avons besoin de personnes à qui nous pouvons faire confiance”, puis a à nouveau accusé la responsable d’avoir gonflé les chiffres dans le passé au profit de la précédente administration, celle du démocrate Joe Biden.Erika McEntarfer est la commissaire du Bureau fédéral des statistiques, un organisme qui publie les chiffres de référence sur l’emploi, la productivité et les prix aux Etats-Unis. “Le renvoi totalement infondé d’Erika McEntarfer, qui m’a succédé, est un précédent dangereux et sape la mission du Bureau”, a critiqué son prédécesseur à ce poste, William Beach, sur X, qui avait officié pendant le précédent mandat de Donald Trump.- “Pays autoritaires” -“Renvoyer la responsable d’une agence gouvernementale stratégique parce que vous n’aimez pas les chiffres qu’elle produit (…) c’est ce qui arrive dans des pays autoritaires, pas dans des pays démocratiques”, a dénoncé Larry Summers, ancien ministre des Finances du président démocrate Bill Clinton puis conseiller de Barack Obama, sur la même plateforme.”Il nous faut des économistes sérieux dans ces positions, pas des laquais qui vous diront ce que vous voulez entendre”, a protesté le sénateur de gauche Bernie Sanders à l’attention de Donald Trump, également sur X.La fédération américaine d’économistes NABE a quant à elle “fermement condamné” ce renvoi. “Les révisions importantes des chiffres de l’emploi ces dernières années ne reflètent pas une manipulation, mais plutôt la diminution des ressources allouées aux agences statistiques”, a-t-elle indiqué dans un communiqué.Vendredi matin, le rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis a surpris en peignant un tableau plus sombre qu’attendu de l’état du marché du travail, à l’heure où les experts prédisent un ralentissement sous l’effet de l’offensive douanière du président américain.En particulier, le nombre d’emplois censés avoir été créés pendant les mois de mai et de juin a été fortement révisé à la baisse. Les chiffres corrigés (19.000 en mai et 14.000 en juin) s’affichent ainsi au plus bas depuis la pandémie de Covid-19.Les corrections sont “bien supérieures à la normale”, est-il relevé dans le rapport. Ce sont 258.000 créations d’emplois qui se sont évaporées des statistiques sur ces deux mois.Ce rapport “change la donne” en montrant que “le marché du travail se détériore rapidement”, selon l’économiste de la banque Navy Federal Credit Union, Heather Long.- Démission à la Fed -Les chiffres mettent à mal le discours triomphaliste de Donald Trump sur l’économie américaine, alors que plusieurs sondages font état d’une baisse de sa cote de confiance.Il ne cesse d’affirmer que l’économie est rugissante, tout en appelant avec insistance la banque centrale des Etats-Unis (Fed) à la soutenir davantage en diminuant les taux d’intérêt.Plus tôt dans la semaine, la Réserve fédérale a encore préféré laisser ses taux inchangés pour la cinquième fois de suite, une décision marquée par la rare opposition de deux gouverneurs.Une autre gouverneure, Adriana Kugler, a elle annoncé sa démission vendredi, et le président américain s’est dit “très heureux” de pouvoir ainsi faire entrer une nouvelle personne au comité fixant les taux d’intérêt, pendant un échange avec des journalistes.Il a ensuite écrit sur son réseau Truth Social que le patron de la Fed Jerome Powell, qu’il n’a de cesse d’accabler, “devrait démissionner” lui aussi.

Les droits de douane de Trump fâchent les marchés, des pays espèrent encore des ristournes

L’officialisation des nouveaux droits de douane américains a fait tanguer les Bourses vendredi, inquiètes pour l’avenir, même si le report de leur application au 7 août conduit plusieurs pays à négocier jusqu’au dernier moment avec Donald Trump pour éviter des surtaxes trop importantes.En souhaitant “restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains” par des droits de douane allant de 10% à 41% à l’encontre de quelque 70 partenaires commerciaux, Washington plonge une nouvelle fois l’économie mondiale dans une grande incertitude.Si certains pays asiatiques se félicitent des accords trouvés, d’autres, comme la Suisse, sont encore sous le choc de ces nouvelles barrières commerciales parfois prohibitives.Les marchés financiers ont mal réagi vendredi à cette nouvelle donne. Les places européennes ont clôturé en forte baisse, avec par exemple Paris à -2,91%. Wall Street s’inscrivait dans la même dynamique, terminant la séance en baisse pour ses trois indices.Les Bourses s’inquiètent de plus en plus des effets sur l’économie, notamment américaine, alors même qu’un nouveau signe de ralentissement est apparu vendredi, avec un taux de chômage en légère hausse en juillet, à 4,2%, et des embauches qui ralentissent plus qu’attendu, ce qui a aussi pesé sur les marchés américains.Donald Trump, partisan d’un protectionnisme décomplexé, a signé jeudi soir le décret d’application des droits de douane en accordant un répit de quelques jours.Ces nouvelles taxes sur les importations prendront effet, pour l’essentiel des pays, le 7 août, et non ce vendredi 1er août comme attendu initialement, afin de permettre aux douanes de s’organiser pour leur collecte, assure la Maison Blanche.Ce report offre aussi une fenêtre pour d’ultimes pourparlers, veulent croire plusieurs pays. – La Suisse surprise, pas l’UE -L’Afrique du Sud est ainsi engagée dans des “négociations intensives”, a déclaré son président, Cyril Ramaphosa, face aux 30% imposés par Washington qui menacent, selon la banque centrale du pays, 100.000 emplois.Taïwan, avec son industrie des puces électroniques, est frappé d’une surtaxe de 20% mais “s’efforcera d’obtenir un niveau raisonnable de droits de douane”, a déclaré son président Lai Ching-te.La Suisse a elle été surprise par une surtaxe de 39% sur ses produits importés aux États-Unis, un chiffre bien supérieur à celui qui frappe l’Union européenne. Son gouvernement, malgré son “grand regret”, “aspire toujours à trouver une solution négociée”.Pour d’autres pays, pas de surprise. La surtaxe affichée dans le décret est celle obtenue après des mois de négociations avec Washington, qui a cherché à obtenir d’eux le plus de concessions possibles, sans subir de représailles.L’Union européenne (UE), le Japon ou la Corée du Sud voient ainsi leurs produits taxés à hauteur de 15%, et le Royaume-Uni de 10%.- Mesure politique -De nombreux secteurs s’inquiètent. En Allemagne, celui de la bière, déjà en perte de vitesse, craint pour ses exportations, qui représentent près d’un cinquième des ventes. En France, la filière viticole anticipe jusqu’à un milliard d’euros de perte en chiffre d’affaires et appelle la Commission européenne à poursuivre les négociations, dans l’espoir d’être exempté de cette surtaxe.La Chine, en négociations avec les États-Unis pour prolonger leur trêve commerciale courant jusqu’au 12 août, a dénoncé vendredi un protectionnisme qui nuit à “toutes les parties”.Ces droits de douane sont aussi un moyen de pression politique pour Donald Trump. Le Brésil, coupable aux yeux du locataire de la Maison Blanche de poursuivre en justice son allié d’extrême droite, l’ancien président Jair Bolsonaro, va voir ses produits entrant aux États-Unis taxé à 50%.Quant au Canada, le voisin et allié de Washington, il a appris jeudi soir que les droits de douane appliqués à ses produits allaient passer de 25% à 35% dès ce vendredi, sauf s’ils sont couverts par l’accord de libre-échange entre les trois pays d’Amérique du Nord (ACEUM). Ces derniers représentent cependant l’immense majorité des produits canadiens entrant aux Etats-Unis, ce qui atténue fortement le choc potentiel qu’aurait pu provoquer cette surtaxe.Le Mexique a de son côté obtenu un sursis de 90 jours.Certains semblent néanmoins satisfaits des accords conclus, comme le Bangladesh, la Malaisie ou la Thaïlande, où le gouvernement parle d’une “approche gagnant-gagnant”.

USA: Tesla condamné à payer 242 millions de dollars pour un accident mortel lié à la conduite autonome

Le constructeur automobile américain Tesla a été jugé vendredi partiellement responsable d’un accident mortel survenu en avril 2019 en Floride ayant impliqué l’un de ses véhicules, une Model S, disposant de l’option “Autopilot”, selon un avocat des plaignants.Les huit membres d’un jury populaire ont décidé vendredi, à l’issue d’un procès devant un tribunal civil fédéral de Miami (Floride), d’attribuer aux plaignants une indemnisation totale de 328 millions de dollars, a expliqué à l’AFP Darren Jeffrey Rousso, du cabinet Rousso Boumel, qui représentait des ayant-droits.Il a expliqué que le jury avait fixé les dommages relevant de Tesla à 200 millions de dollars.Les jurés ont également attribué 59 millions de dollars aux ayant-droits de Naibel Benavides Leon et 69 millions à son petit-ami Dillon Angulo, au titre du préjudice pour souffrances endurées. Deux tiers de cette somme sont à la charge de l’auteur du sinistre et un tiers revient à Tesla.Ces éléments ont été confirmés par la base de données des décisions judiciaires des tribunaux fédéraux américains.Le groupe d’Austin (Texas) devrait au final être redevable de 242 millions de dollars, a expliqué M. Rousso.”Justice a été rendue. Le jury a entendu toutes les preuves et a abouti à un verdict juste et équitable pour nos clients”, a-t-il estimé.D’après la plainte déposée contre Tesla en avril 2021, le SUV Chevrolet Tahoe dans lequel le couple circulait le 25 avril 2019 à Key Largo (Floride) a été percuté à pleine vitesse par la Model S faute d’avoir été repéré par le dispositif d’aide à la conduite “Autopilot”.La jeune femme, âgée de 22 ans au moment de son décès, a été propulsée sur plusieurs dizaines de mètres, poursuit la plainte. Dillon Angulo a été blessé, mais aucun détail sur son état n’est disponible à ce stade.”Le verdict d’aujourd’hui est une erreur et ne fait que provoquer un retour en arrière de la sécurité automobile et menace les efforts de Tesla et de l’industrie (automobile) dans son ensemble pour concevoir et mettre en oeuvre une technologie qui sauve des vies”, a réagi le constructeur dans une déclaration transmise à l’AFP.Il a affirmé avoir l’intention de faire appel “étant données les importantes erreurs et irrégularités juridiques lors du procès”.Le jury “a conclu que le conducteur était très largement responsable du tragique accident” mais les éléments du dossier “ont prouvé que ce conducteur était seul responsable parce qu’il roulait en excès de vitesse, avec le pied sur l’accélérateur – ce qui a désactivé Autopilot – tandis qu’il cherchait à récupérer le téléphone qu’il avait fait tomber et sans avoir les yeux sur la rue”, a argué Tesla.”Aucune voiture en 2019, et aucune actuellement, n’aurait pu éviter l’accident”, a martelé le constructeur.”C’est une fiction concoctée par les avocats des plaignants de blâmer la voiture quand le conducteur – dès le premier jour – a reconnu et accepté sa responsabilité” de l’accident, a-t-il ajouté.

Wall Street clôture en berne, minée par l’emploi américain 

La Bourse de New York a terminé en berne vendredi, particulièrement déçue des derniers chiffres de l’emploi aux Etats-Unis, dans un contexte d’officialisation des nouveaux droits de douane imposés par Washington à ses partenaires commerciaux.Le Dow Jones a perdu 1,23%, l’indice Nasdaq a chuté de 2,24% et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 1,60%.”Les investisseurs commencent à s’inquiéter du fait que l’économie (américaine) s’affaiblit plus rapidement qu’on ne le pensait”, commente auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.En cause: la santé du marché de l’emploi américain s’est dégradée en juillet, avec un taux de chômage en progression à 4,2%, contre 4,1% en juin.Les créations d’emplois se sont, elles, établies à 73.000 le mois précédent, et celles du mois de mai et juin ont été fortement révisées à la baisse, à des niveaux plus vus depuis la pandémie de Covid-19.”À mon avis, les chiffres de l’emploi d’aujourd’hui ont été TRUQUES pour donner une mauvaise image des Républicains et de MOI-MEME”, s’est plaint Donald Trump sur son réseau Truth Social.Selon Patrick O’Hare, de Briefing.com, “le marché pense que la Fed (banque centrale américaine, ndlr) devra baisser ses taux” lors de sa prochaine réunion en septembre.Dans ce contexte, les taux obligataires ont dégringolé. Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait fortement à 4,21%, contre 4,37% à la clôture jeudi. Le deux ans, plus sensible à la conjoncture monétaire, chutait à 3,68%, contre 3,95%”Les événements se succèdent et ils provoquent une correction rapide” du marché, souligne M. Stovall.En parallèle, Donald Trump a en effet signé jeudi soir le décret d’application de ses droits de douane en accordant un répit de quelques jours. Ces derniers doivent désormais entrer en vigueur le 7 août.L’Union européenne (UE), le Japon ou la Corée du Sud voient ainsi leurs produits taxés à hauteur de 15%, et le Royaume-Uni de 10%. Le taux monte à 30% pour l’Afrique du Sud et à 39% pour la Suisse.Ottawa, l’une des cibles privilégiées de Donald Trump, voit les droits de douane des produits canadiens, non couverts par un accord préexistant, augmenter à 35%.Le Mexique a décroché un sursis de 90 jours tandis que la Chine négocie toujours avec Washington, avant la fin de la trêve courant jusqu’au 12 août pour ses produits.”La tempête commerciale n’est pas terminée et d’autres défis nous attendent”, commente Sam Stovall.Cette salve de nouvelles a failli éclipser les résultats trimestriels de deux géants technologiques, Apple et Amazon. La firme à la pomme a reculé de 2,50% à 202,38 dollars malgré des résultats nettement supérieurs aux attentes pour le troisième trimestre de son exercice comptable décalé, dopés par l’iPhone.Le bénéfice net du groupe s’affiche à 23,4 milliards de dollars (+9% sur un an). Rapporté par action, donnée scrutée par le marché, il atteint 1,57 dollar, contre 1,42 projeté par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.Le géant américain du commerce en ligne Amazon (-8,27% à 214,75 dollars) a particulièrement souffert de prévisions jugées décevantes par le marché malgré un bond de 35% de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 18,2 milliards de dollars.Le réseau social Reddit (+17,32% à 188,41 dollars) a bondi après avoir publié des résultats supérieurs aux attentes, notamment un bénéfice net par action de 45 cents, là où les analystes tablaient sur 19 cents.Les groupes pétroliers américains ExxonMobil (-1,84%) et Chevron (-0,24%) ont terminé dans le rouge après avoir subi un recul de leurs résultats au deuxième trimestre dans le sillage du reflux des cours du pétrole et du gaz naturel.Les deux entreprises sont malgré tout parvenues à dépasser les attentes du marché.