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Droits de douane: la volte-face de Trump dope les Bourses en Asie

Donald Trump a provoqué une envolée des Bourses en Asie jeudi matin après sa spectaculaire volte-face sur les droits de douane imposés au reste du monde, et malgré le fait qu’il a augmenté encore la surtaxe contre le rival chinois.Quelques jours après avoir déclenché une guerre commerciale mondiale et ébranlé les marchés, le président américain a annoncé mercredi une suspension pendant 90 jours des taxes à l’importation imposées à des dizaines de pays et partenaires, notamment contre l’Union européenne, en principe en vigueur depuis mercredi 04H01 GMT.”Il faut être flexible”, a justifié Donald Trump devant la presse à la Maison Blanche en reconnaissant que sa retentissante décision d’un matraquage douanier “effrayait un peu” des investisseurs “fébriles”.Il a indiqué avoir suivi le marché obligataire où la dette américaine, cette valeur refuge par excellence, a été vivement chahutée ces derniers jours.En revanche, reprochant à la seconde puissance mondiale chinoise un prétendu “manque de respect”, le président américain a annoncé sur son réseau Truth Social porter “immédiatement” à 125% la taxe frappant les importations de Pékin. Ces droits de douane étaient déjà montés mercredi à 104%.Donald Trump s’est par ailleurs félicité que “plus de 75 pays” se soient manifestés pour “négocier”. Ces partenaires commerciaux des Etats-Unis n’ayant selon lui pas “riposté”, il leur a accordé “une pause de 90 jours et des droits réciproques substantiellement réduits durant cette période, de 10%, également effectifs immédiatement”.- Cela vient “du coeur” -“Cela venait du coeur”, l’idée étant de ne “pas faire de mal” à ceux qui sont prêts à discuter, a justifié l’impétueux milliardaire dans le Bureau ovale. Et contre la Chine, Donald Trump a dit ne “pas imaginer” devoir encore augmenter les droits de douane.Les Bourses en Asie se sont envolées jeudi matin, dans le sillage de Wall Street.Vers 02H00 GMT à Tokyo, l’indice vedette Nikkei a bondi de 7,85% et l’indice Kospi de Séoul a gagné 5,25%. Même en Chine, la Bourse de Shanghai est repassée dans le vert, avec une hausse de 1,16%.Les surtaxes décidées par Washington et dorénavant suspendues frappaient de nombreuses économies asiatiques très dépendantes de leurs exportations, dont le Japon (surtaxé à 24%), la Corée du Sud (25%), la Thaïlande (36%) ou le Vietnam (46%).Avant de faire volte-face, l’imprévisible président conservateur qui bouleverse l’ordre économique et géopolitique international avait écrit sur Truth Social “C’EST LE MOMENT D’ACHETER”, en allusion à l’effondrement des Bourses depuis vendredi.Alors que les sondages montrent une défiance croissante d’Américains envers leur président revenu au pouvoir le 20 janvier, ses partisans ont tenté de le défendre.”C’était sa stratégie depuis le début”, a assuré le ministre des Finances Scott Bessent. L’un de ses proches conseillers, Stephen Miller, a vanté sa “stratégie magistrale” et son “audace” pour “isoler” Pékin.- Risque de récession -M. Trump a semé la panique dans le monde en annonçant la semaine dernière des surtaxes douanières sur les produits de 60 partenaires commerciaux, avec un traitement plus brutal contre la Chine. Cette dernière a répliqué du tac-au-tac, en portant ses surtaxes contre les produits américains à 84%, et non 34% comme initialement prévu.Visée depuis mi-mars par des droits de douane américains de 25% sur l’acier et l’aluminium, l’UE a adopté ses premières mesures soigneusement calibrées, contre plus 20 milliards d’euros de marchandises “made in USA”.Bruxelles s’était toutefois dite prête à suspendre ses droits de douane “à tout moment” en cas d’accord “juste et équilibré” avec Washington.Pour le futur chancelier allemand Friedrich Merz, la marche arrière de Donald Trump est une “réaction à la détermination des Européens”.Reste donc à savoir comment va de nouveau réagir Pékin, le président américain assurant que la Chine “voulait” un accord mais ne “savait pas comment s’y prendre”.Nombre d’économistes alertent sur les risques de flambée de l’inflation et de récession mondiale.La guerre commerciale pourrait réduire de “jusqu’à 80%” les échanges de marchandises entre les deux premières économies de la planète et effacer “près de 7%” du PIB mondial sur le long terme, a mis en garde la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala.Sans même parler de l’escalade diplomatique entre la Chine et les Etats-Unis aux relations déjà tendues depuis des années.Pékin a appelé ses ressortissants à la “prudence” face aux “risques” potentiels d’un voyage touristique aux Etats-Unis.burs-nr/phs

Vencorex retient son souffle avant une décision de justice cruciale

Le groupe chimique en difficulté Vencorex retient son souffle avant une décision cruciale jeudi du tribunal de commerce de Lyon, qui doit trancher entre deux offres, l’une d’un concurrent chinois et l’autre bâtie dans l’urgence par deux de ses salariés.Le tribunal doit rendre son verdict en délibéré sur la situation de cette société installée à Pont-de-Claix, près de Grenoble, une semaine après une audience intermédiaire le 3 avril, au cours de laquelle les deux projets ont été mis sur la table. Les deux scénarios sont celui, annoncé de longue date, d’une reprise partielle par le groupe chinois Wanhua avec une cinquantaine d’emplois maintenus sur les 450 que comptait initialement Vencorex, et celui de la création d’une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), bâti en moins de deux mois par deux salariés de la CGT, Denis Carré et Séverine Dejoux, aidés par un entrepreneur local, Olivier Six.”Notre ambition est de créer une plateforme d’innovation chimique, de nombreuses entreprises pourraient venir s’installer sur le site et fonctionner clés en main”, avait déclaré M. Six à la sortie du tribunal il y a une semaine. “On est très confiants sur la possibilité de faire une offre ferme. Notre offre est bien meilleure en termes d’activités et au niveau emploi”, avaient renchéri Denis Carré et Séverine Dejoux.Tous trois se sont livrés ces dernières semaines à une véritable course contre la montre pour trouver des soutiens et des financements pour leur projet, baptisé CIRCEI (Coopérative industrielle de relance Chimie Electrochimie Isocyanate).Ces tractations semblent avoir porté leurs fruits: un industriel asiatique, dont le nom n’a pas été divulgué, s’est déclaré prêt à investir 44 millions d’euros dans le projet de SCIC s’il est validé par la justice, a appris l’AFP mercredi de sources concordantes. La région Auvergne-Rhône-Alpes a fait savoir qu’elle y prendrait part elle aussi mais n’a pas divulgué de montant.- “Montagnes russes émotionnelles” -Cela suffira-t-il à convaincre le tribunal de la viabilité de l’offre ? Les soutiens de la SCIC l’espèrent et souhaitent se voir accorder un nouveau délai de quelques semaines pour pouvoir boucler leur dossier. Le suspense est donc entier, admet une des sources proches du dossier, qui dit passer par des “montagnes russes émotionnelles” avec cette affaire à rebondissements.Les porteurs du projet disent avoir besoin de 20 millions de ligne de trésorerie au redémarrage et de 120 millions d’euros à horizon 2029, et tablent aussi sur des prêts bancaires et des subventions publiques.Interrogé mercredi matin, le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a répété que l’Etat était prêt à apporter à la SCIC une aide d’un “euro d’argent public pour un euro d’argent” privé investi, tout en soulignant que selon une expertise indépendante, Vencorex aura besoin de 300 millions d’euros dans les prochaines années.Salariés, élus locaux et nationaux mettent en garde depuis des mois contre un “scénario catastrophe” en Isère si Vencorex, qui joue un rôle central pour la chimie régionale, devait fermer l’essentiel de son activité.Selon eux, une liquidation ne mettrait pas seulement en péril les emplois directs mais des milliers d’autres dans la région en raison de l’interconnexion des activités. Un démantèlement entraînerait en outre une perte de souveraineté pour des secteurs comme le nucléaire ou le spatial – dont certains groupes utilisent les sels produits par Vencorex – et laisserait sans solution un vaste site lourdement pollué, arguent-ils.Mais selon le ministre Ferracci, qui avait refusé la nationalisation temporaire demandée par la CGT, “il n’y a plus de risques de souveraineté”, l’approvisionnement en sel des entreprises clientes de Vencorex ayant été entretemps “sécurisé”. “Il n’y a pas 5.000 emplois qui sont en jeu. Il y en a 450”, a-t-il affirmé.Plusieurs élus dont François Hollande, Olivier Faure et le député LR Olivier Marleix avaient écrit la semaine dernière à Emmanuel Macron pour l’appeler à se saisir de ce “dossier hors du commun” et à lever les obstacles au projet de SCIC. 

Le budget voulu par Trump retardé par des républicains récalcitrants

Partisans de coupes encore plus profondes dans les dépenses publiques américaines, des élus républicains au Congrès ont retardé mercredi le vote sur une résolution budgétaire ardemment désirée par Donald Trump, qui y voit le moyen de financer certaines de ses mesures-phares au plus tôt.La résolution, qui n’est pas un budget en soi mais une feuille de route sur les niveaux de dépenses à prévoir pour l’Etat fédéral, devait être présentée au vote à la Chambre des représentants dans la soirée après avoir été adoptée par le Sénat samedi.Mais plusieurs élus républicains, fervents partisans d’une réduction du déficit, avaient affirmé qu’ils rejetteraient la résolution, car la version adoptée par le Sénat ne prévoit que 4 milliards de dollars de coupes dans les dépenses fédérales, quand ils souhaiteraient se rapprocher des 1.500 milliards de dollars.”On nous dit: +Faites nous confiance+, il y a une promesse de coupes des dépenses. Mais excusez-moi si je ne fais pas confiance à Washington”, a déclaré mercredi l’un d’entre eux, l’élu texan Chip Roy.- “Fermez les yeux” -Malgré les tentatives de persuasion venant de Donald Trump lui-même, un nombre trop important de républicains avaient signalé leur intention de voter contre, et les responsables républicains au Congrès se sont résignés à ne pas présenter le texte à un vote dans l’immédiat.Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a affirmé au média Punchbowl News qu’un vote aurait lieu “probablement” dans la matinée de jeudi.L’adoption de la résolution par la chambre basse ouvrirait la voie au travail en commissions pour élaborer un budget et inclure certains points du programme de Donald Trump, comme l’extension des crédits d’impôts massifs adoptés lors de son premier mandat.Face à la mutinerie qui couvait dans les rangs républicains, le président avait exhorté ses troupes à voter la résolution actuelle.”Républicains, il est plus important que jamais d’adopter cette unique, grande et belle loi”, avait-il écrit mercredi matin sur son réseau Truth Social.Au cours d’un discours devant un parterre de républicains mardi soir, Donald Trump a insisté: “Fermez les yeux et allez-y. C’est un projet de loi phénoménal. Arrêtez de vous faire remarquer”.Il avait aussi convoqué à la Maison Blanche une vingtaine d’élus réfractaires, avec la volonté de les faire rentrer dans le rang.- Navette -Selon plusieurs médias américains, le président leur aurait promis qu’il réduirait les dépenses publiques bien au-delà des objectifs du Sénat, quel que soit le contenu du texte.Mais de nombreux experts budgétaires avertissent que pour parvenir à de telles réductions, il faudra passer par des coupes majeures dans des programmes publics comme Medicaid, l’assurance santé de nombreux Américains aux revenus modestes.Les démocrates s’époumonent déjà contre toute atteinte à ce programme ou à la sécurité sociale, qui verse des retraites et des aides publiques.Face à l’opposition en bloc des démocrates, le “speaker” Mike Johnson sait qu’il ne peut se permettre de perdre plus de trois voix dans son camp. Un rejet du texte verrait la navette parlementaire repartir de zéro, une nouvelle version devant être adoptée par les deux chambres.Le temps presse en outre, puisque la chambre basse part jeudi soir en vacances parlementaires pour deux semaines.Certains élus auraient préféré se pencher sur le texte après la pause, mais les responsables républicains s’inquiètent que le programme législatif de Donald Trump affiche déjà un certain retard par la faute du Congrès.

Les députés entament dans la douleur l’examen du projet de loi simplification

Défendu par le gouvernement comme une “cure” nécessaire pour aider les entreprises, mais fustigé à gauche comme “anti-écologique”: l’examen du projet de loi dit de “simplification” a été entamé mercredi soir par les députés, qui n’ont toutefois pu beaucoup avancer lors d’une séance agitée.Le projet de loi, en gestation depuis environ un an, doit mobiliser les députés jusqu’à la fin de la semaine, avec plus de 1.000 amendements appelés à être étudiés.Mais seuls les quatre premiers d’entre eux, qui visaient tous à supprimer l’article premier du texte, ont pu faire l’objet d’un vote mercredi (ils ont été rejetés), la séance ayant été maintes fois suspendue dans le brouhaha.Les députés Rassemblement national ont notamment multiplié les prises de parole pour dénoncer les événements de l’après-midi au sein du Palais Bourbon. Des journalistes du média identitaire Frontières avaient dû être exfiltrés d’un rassemblement de soutien à des collaborateurs parlementaires de députés LFI, visés par un article de ce média.Les élus RN ont dénoncé des intimidations et insultes à l’égard de ces journalistes, sous les huées des députés LFI. “Le groupe Rassemblement national n’acceptera pas que les travaux puissent se poursuivre”, a déclaré le député RN Jean-Philippe Tanguy, réclamant que des sanctions soient prises. Plus tôt, le ministre de la Fonction publique et de la Simplification, Laurent Marcangeli, avait défendu la nécessité du texte.”Nous devons arrêter de tourner autour du pot et enfin entamer une véritable cure de simplification”, a-t-il déclaré, en soulignant qu’un dirigeant d’entreprise passait en moyenne huit heures chaque semaine “à remplir de la paperasse”. – “Tronçonneuse” versus “coupe-ongles” -Lors de son passage en commission, le texte a été profondément remanié, les députés ayant notamment supprimé des dizaines d’instances, dont les Conseils économiques sociaux et environnementaux régionaux (Ceser), ou encore les “Zones à faibles émissions” (ZFE) interdites aux véhicules les plus polluants.Le gouvernement prévoit plusieurs amendements de rétablissement.”Le gouvernement sera défavorable, par principe, à toute suppression d’opérateurs ou d’agences indépendantes”, a indiqué M. Marcangeli. “Le risque principal qui nous guette dans cet hémicycle”, a-t-il averti, “c’est de céder d’un côté à la surenchère de ceux qui souhaitent manier avec violence tronçonneuse et hache et, de l’autre côté, ceux qui sont encore coincés entre le marteau et l’enclume d’une forme de soviétisme bureaucratique”.Le groupe Ecologiste et Social a défendu mercredi une motion de rejet préalable du texte, soutenue par les députés LFI, socialistes et communistes. Avec 111 votes favorables mais 135 voix contre, elle a été repoussée.”L’ambition première de ce texte est totalement dénaturée”, et il est devenu “anti-démocratique, anti-écologique et anti-social”, a asséné le député écologiste Charles Fournier. “Ce n’est plus une simplification à laquelle on assiste, mais une grande liquidation.””Lors de son passage en commission, les climatosceptiques, d’Horizons au Rassemblement national, ont pris part à cette fête de la dérégulation en menant une véritable offensive trumpiste”, a aussi accusé la députée LFI Sandrine Nosbé. “Vous n’aimez pas la tronçonneuse, ça, on le savait. Mais vous n’aimez même pas le sécateur, ni même le coupe-ongles”, leur a rétorqué le député Guillaume Kasbarian (groupe macroniste).

Droits de douane: Wall Street s’envole après de nouvelles annonces de Trump

Après une ouverture mitigée, la Bourse de New York a connu une volte-face spectaculaire mercredi suite à l’annonce par Donald Trump d’une pause sur certains droits de douane, et alors que les marchés européens avaient déjà fermé, inquiets de la guerre commerciale lancée par le président américain.A Wall Street, le Dow Jones s’est envolé de 7,87%, l’indice Nasdaq de 12,16% et l’indice élargi S&P 500 de 9,52%.”C’est le moment décisif que le marché attendait”, a écrit dans une note Gina Bolvin, de Bolvin Wealth Management Group.La place américaine s’est enflammée après que le président américain, Donald Trump, a annoncé mercredi sur son réseau Truth Social qu’il allait ramener provisoirement à 10% les droits de douane imposés à la plupart des pays.”Du fait de la volonté de plus de 75 pays de négocier, j’ai autorisé une pause de 90 jours” sur une partie des droits de douane réciproques imposés à de nombreux partenaires commerciaux des Etats-Unis, a écrit M. Trump.Les marchés financiers, y compris Wall Street, ont nettement souffert depuis le 2 avril, date de l’annonce par Donald Trump d’une vague massive de droits de douane sur ses partenaires commerciaux, d’un montant minimum de 10% mais pouvant monter bien au-delà.”Les marchés étaient impatients de repartir à la hausse à la moindre bonne nouvelle”, a commenté auprès de l’AFP Art Hogan, B. Riley Wealth Management.L’indice Nasdaq a connu sa plus forte hausse en séance depuis 2008, selon l’agence Bloomberg.En outre, Wall Street a regagné plus de 4.500 milliards de capitalisation boursière en un jour, selon l’indice Dow Jones US Total Stock Market.Ces nouvelles annonces ne concernent cependant pas la Chine, accusée par le président américain d’un “manque de respect (…) à l’égard des marchés mondiaux”. En conséquence, les droits de douane américains sur les produits chinois sont désormais relevés à hauteur de 125%, a annoncé Donald Trump.”La Chine sera consciente du fait qu’elle est désormais isolée dans ce processus”, ce qui pourrait la pousser à négocier avec les Etats-Unis, estime M. Hogan.Déjà fermés avant ces annonces, en Europe, les marchés boursiers ont franchement reculé. Paris a perdu 3,34%, Francfort 3,00%, après avoir tous deux cédé plus de 4% durant la séance. Londres a lâché 2,92% et Milan 2,75%.”Nous vivons un changement de régime économique dont personne ne connaît encore l’issue. Les marchés craignent une croissance américaine et mondiale plus faible, une inflation plus élevée et des bénéfices moins importants pour les entreprises”, résume Raphaël Thuin, directeur des stratégies de marchés de Tikehau Capital.Le pétrole se retourneLes cours du pétrole, en grande difficulté en début de séance, se sont envolés mercredi après l’annonce d’une pause sur les droits de douane.Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a gagné 4,23% à 65,48 dollars et le West Texas Intermediate (WTI) américain a bondi de 4,65% à 62,35 dollars.Ils avaient pourtant chuté de plus de 5% en début de séance, le Brent de mer du Nord atteignant même brièvement un plus bas depuis février 2021.”C’est une marée qui emporte tout le monde et fait grimper les prix de manière générale”, a commenté auprès de l’AFP John Kilduff, d’Again Capital.Cependant, “la Chine ne bénéficie” pas de ce revirement, ce qui signifie que “le marché du pétrole continuera d’en souffrir”, ajoute l’analyste.Le marché obligataire se calmeSur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans a terminé stable par rapport à la veille, à 4,30% après être monté jusqu’à 4,51% dans la nuit.Donald Trump a reconnu mercredi qu’il surveillait la chute du marché américain de la dette avant de décider de sa pause, ajoutant devant la presse avoir constaté mardi soir que ses surtaxes douanières “effrayaient un peu”.L’aversion de ces derniers jours pour le marché obligataire était peu commune, car les obligations d’État, perçues comme plus sûres, sont souvent plébiscitées en période d’incertitude, avec un rendement garanti pour les investisseurs.La dette allemande, référence en Europe, continuait d’ailleurs à jouer ce rôle, avec un taux d’intérêt à dix ans à 2,58%, contre 2,62% la veille en clôture.Le dollar a lui aussi repris des couleurs après les annonces de Donald Trump. Au fixing, à 21H00 GMT, le billet vert grappillait 0,07% face à l’euro, à 1,0951 dollar. Un peu plus tôt, avant les déclarations de M. Trump, il lâchait plus de 1% face à la monnaie unique.bur-emb-fcz-ni/tu/eml

Une rare oeuvre de Paul Signac aux enchères à New York en mai

Une rare vue de Venise peinte par Paul Signac en 1905, juste après sa première visite à La Sérénissime, sera proposée aux enchères chez Sotheby’s à New York le 13 mai, a annoncé la maison de vente mercredi.Le tableau “Saint Georges. Couchant (Venise)”, estimé entre sept et dix millions de dollars, met en scène la façade lumineuse de la basilique San Giorgio Maggiore au coucher du soleil, vue de la Riva degli Schiavoni, à quelques pas de l’hôtel où séjournait l’artiste, selon Sotheby’s, qui présente cette oeuvre à Paris jusqu’à mardi.Dans cette toile, Signac donne une interprétation néo-impressionniste par petites touches colorées de Venise. Elle fait partie d’une série de tableaux de la ville italienne qu’il a réalisés entre 1904 et 1908.Toujours restée en France, elle est vendue aux enchères après 70 ans passés dans la même collection privée française, a précisé la maison de vente.Son pendant, “Le Grand Canal à Venise”, est conservé au musée d’art de Toledo, aux Etats-Unis.

Droits de douane: la France revoit en baisse sa prévision de croissance pour 2025

Le gouvernement a revu à la baisse la croissance de la France pour 2025, “compte tenu des incertitudes”, a déclaré mercredi le ministre de l’Economie, quelques minutes après une nouvelle annonce de Donald Trump sur une suspension des droits de douanes pour 90 jours.Lors de la présentation du budget 2025, le gouvernement avait tablé sur une croissance de 0,9%, a rappelé Eric Lombard sur TF1. “On a décidé de (la) ramener à 0,7% compte tenu des incertitudes –et on vient d’en voir un élément aujourd’hui. Le 0,7% est ce qui sera présenté en conseil des ministres la semaine prochaine”, a-t-il dit.La Banque de France avait déjà révisé sa prévision de croissance pour 2025, en mars, à 0,7%, et l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a ramené la sienne à 0,5% mercredi.Interrogé sur une éventuelle nouvelle révision à la baisse de ce taux à l’avenir, le ministre a répondu que cela “dépend(rait) des négociations qui vont s’engager avec l’Amérique et des décisions qui sont prises sur les droits de douane”. “Si on réussit à faire baisser les droits de douane, on peut même avoir mieux, et sinon, nous verrons”, a-t-il ajouté.Il s’est de nouveau engagé à ne pas augmenter les impôts en 2025, “même s’il y a moins de croissance”, car “nous tenons l’axe des dépenses publiques telles qu’elles ont été votées par le Parlement”. “Nous ne ferons ni plus, parce qu’il faut tenir l’objectif de réduction du déficit, ni moins, parce que nous ne voulons pas aggraver la situation”, a-t-il argumenté.Pour 2026, “nous avons déjà dit que nous n’allions pas reconduire la surtaxe sur les grandes entreprises. Pour le reste, le sujet est complètement ouvert”, a ajouté Eric Lombard. Quant à une aide aux entreprises en difficulté en raison des droits de douane supplémentaires imposés par les Etats-Unis, comme l’ont annoncé certains pays, le ministre a répété que ces entreprises seraient “accompagnées”, mais “le temps du +quoi qu’il en coûte+ est terminé puisque la situation budgétaire ne le permet pas”.- “Rester calme” -A propos des annonces successives de Donald Trump sur les droits de douane, le ministre de l’Economie a indiqué qu'”un jeu compliqué” avait été “anticipé, avec une annonce très forte et des négociations dont on nous avait toujours dit qu’elles commenceraient à Washington lors des réunions du G7, le 22 avril”.Mais quelques minutes avant l’interview de M. Lombard, le président américain a annoncé qu’il suspendait pendant trois mois des surtaxes imposées à tous les pays, sauf pour la Chine, reconnaissant que ces mesures “effrayaient un peu”.”C’est une bonne nouvelle mais il faut rester calme”, a réagi M.Lombard quelques instants plus tard sur LCI, disant espérer trouver “un accord nouveau” avec les Américains.Pour les produits venus de Chine au contraire, les droits de douane vont encore augmenter, a assuré M.Trump, tout en prédisant “un accord” prochain avec le grand rival économique des Etats-Unis.Ce revirement intervient en plein tumulte financier dans le monde. Après plusieurs séances en montagnes russes des marchés d’actions, la dette américaine elle-même a été chahutée mercredi.Mercredi soir, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a lui salué sur France 2 un “début de retour à la raison économique”, après le revirement de Trump, tout en mettant en garde contre la “grande imprévisibilité” de la politique américaine.Une imprévisibilité qui “joue contre la confiance et contre la croissance, d’abord aux Etats-Unis”, selon le gouverneur. “Il se trouve que ce soir, elle joue dans le bon sens et qu’on a une moins mauvaise nouvelle”, avec des droits de douane qui ne disparaissent pas mais qui sont ramenés à 10% pendant trois mois. La guerre commerciale affecterait directement la croissance de la zone euro à hauteur de 0,25 point en 2025, la France étant moins exposée que l’Allemagne ou l’Italie, selon la Banque de France.L’Italie a elle divisé par deux sa prévision de croissance pour 2025, à 0,6%, en raison des droits de douane américains, avait-elle annoncé plus tôt dans la journée.

Argentine: Milei entre la colère sociale et le salut du FMI

Plusieurs milliers dans la rue mercredi, une grève générale jeudi : l’Argentine vit 36 heures de mobilisation sociale contre la politique d’austérité du président ultralibéral Javier Milei, qui regarde surtout ailleurs, vers Washington, dans l’attente d’un nouveau prêt salvateur du FMI.A l’appel de la CGT, principale centrale syndicale, la grève de 24 heures devait paralyser à partir de minuit trains, avions, ports, banques, écoles entre autres, un mouvement à l’impact pourtant incertain.Car les bus par exemple transporteront normalement les millions d’habitants de Buenos Aires, le syndicat du secteur ne s’étant pas joint au mouvement.La compagnie Aerolineas Argentinas, dans le viseur de l’exécutif pour une privatisation, a par contre annoncé l’annulation de 258 vols jeudi, affectant près de 20.000 passagers.C’est la troisième grève générale en 16 mois de présidence Milei contre l’austérité budgétaire façon “tronçonneuse”, suggérant une récente dégradation du climat social, dans la foulée des violents heurts (45 blessés) le 12 mars en marge d’une manifestation pour les retraites.Par contraste mercredi, autour d’un Parlement ultra-sécurisé, quelques milliers de personnes -syndicats, mouvements de gauche- ont défilé sans incident, a constaté l’AFP.Ambiance grosses caisses, pétards et saucisses grillées aux côtés de ces retraités qui chaque semaine viennent protester contre leur pouvoir d’achat rogné depuis des années, puis assommé par l’austérité de la politique Milei depuis 16 mois.Pour la CGT d’obédience péroniste (centre gauche), l’objectif de la grève est surtout de dénoncer la “spirale descendante” du pouvoir d’achat. “Le coût pour les secteurs vulnérables est infiniment plus élevé que ce suggère l’indice mensuel de l’inflation”, affirme Hector Daer, son co-secrétaire général.L’inflation, qui était de 211% sur douze mois en 2023, est désormais contenue à 66% sur douze mois.Et même la pauvreté a reculé au deuxième semestre 2024 (38%), après avoir bondi (52,9%) sous l’effet de la “thérapie de choc” – plus que tout une dévaluation – du début de mandat Milei.- Paysage social esquinté – Mais pour les syndicats, ces statistiques macro-économiques masquent la réalité de fins de mois plus dures pour une grande partie de la population, qu’elle soit ou pas sous le seuil de pauvreté (313 dollars par mois).”Je suis là pour défendre les droits des retraités, j’en ai assez de ce gouvernement !”, lançait dans la foule Carlos Salas, fonctionnaire de 63 ans, éminemment méfiant d’un éventuel prêt du FMI. “On a déjà vécu ça. C’est de l’argent pour qu’ils se le prennent !”, maugréait-il, en référence à des fuites de capitaux frais qui ont suivi par le passé des aides du Fonds.”Il n’y a pas d’antécédent d’un gouvernement ayant esquinté si profondément le paysage social en si peu de temps”, diagnostique pour l’AFP Artemio Lopez, sociologue et directeur du cabinet-conseil Equis.Le soutien à Javier Milei s’est effrité depuis deux mois, surtout depuis le “cryptoscandale” qui l’a vu en février brièvement promouvoir un projet de cryptomonnaie, avant de se rétracter, faisant s’effondrer la devise virtuelle. Mais selon plusieurs récents sondages il reste à des niveaux enviables, autour de 40-45% d’opinions favorables. Loin en tout cas devant une opposition divisée, en vue d’élections législatives de mi-mandat en octobre.Le porte-parole présidentiel Manuel Adorni a fustigé des grévistes “hors-sujet”, des syndicalistes “qui ne comprennent pas, ou au contraire comprennent très bien, que nous faisons les choses comme il faut. Et ça leur fait mal”.Reste que le gouvernement Milei, soucieux de consolider les résultats contre l’inflation, pressé de relancer la croissance (après un repli de 1,8%  l’économie en 2024), inquiet de maigres réserves de changes, mise expressément sur l’aide du FMI pour obtenir un peu de solvabilité.Cruciale, en ce sens, a été l’annonce l’annonce mardi d’un accord “technique”, ou préliminaire, désormais conclu avec le Fonds pour un prêt de 20 milliards de dollars, en vue de refinancer une dette argentine chronique. Reste à valider l’accord par le conseil d’administration du Fonds, qui doit se réunir “dans les prochains jours”, selon l’institution. 

Des élus républicains menacent de retarder le budget voulu par Trump

Partisans de coupes encore plus profondes dans les dépenses publiques américaines, des élus républicains au Congrès menacent mercredi de torpiller une résolution budgétaire pourtant ardemment désirée par Donald Trump, qui y voit le moyen de financer certaines de ses mesures-phares au plus tôt.La résolution, qui n’est pas un budget en soi mais une feuille de route sur les niveaux de dépenses à prévoir pour l’Etat fédéral, doit être présentée au vote à la Chambre des représentants dans l’après-midi, après avoir été adoptée par le Sénat samedi.Son adoption par la chambre basse ouvrirait la voie au travail en commissions pour élaborer un budget et inclure certains points de son programme, comme l’extension des crédits d’impôts massifs adoptés lors de son premier mandat.Mais plusieurs élus républicains, fervents partisans d’une réduction du déficit, ont affirmé qu’ils rejetteraient la résolution, car la version adoptée par le Sénat ne prévoit que 4 milliards de dollars de coupes dans les dépenses fédérales, quand ils souhaiteraient se rapprocher des 1.500 milliards de dollars.”On nous dit: +Faites nous confiance+, il y a une promesse de coupes des dépenses. Mais excusez-moi si je ne fais pas confiance à Washington”, a déclaré mercredi l’un d’entre eux, l’élu texan Chip Roy.- “Fermez les yeux” -Face à la mutinerie qui couve dans les rangs républicains, Donald Trump en personne exhorte ses troupes à voter la résolution actuelle.”Républicains, il est plus important que jamais d’adopter cette unique, grande et belle loi”, a-t-il écrit mercredi matin sur son réseau Truth Social. “Les Etats-Unis vont prospérer comme jamais.”Donald Trump avait convoqué la veille une vingtaine d’élus récalcitrants à la Maison Blanche avec la volonté de les faire rentrer dans le rang.Selon plusieurs médias américains, le président leur aurait promis qu’il réduirait les dépenses publiques bien au-delà des objectifs du Sénat, quel que soit le contenu du texte.Mais de nombreux experts budgétaires avertissent que pour parvenir à de telles réductions, il faudra passer par des coupes majeures dans des programmes publics comme Medicaid, l’assurance santé de nombreux Américains aux revenus modestes.L’opposition démocrate s’époumone déjà contre toute atteinte à ce programme ou à la sécurité sociale, qui verse des retraites et des aides publiques.Au cours d’un discours devant un parterre de républicains mardi soir, Donald Trump a insisté: “Juste au cas où il y aurait quelques républicains par ici: vous devez le faire. Fermez les yeux et allez-y. C’est un projet de loi phénoménal. Arrêtez de vous faire remarquer”.- Vacances -Le patron de la majorité à la chambre basse, Mike Johnson, s’escrime aussi à convaincre son groupe, fort de 220 élus contre 213 députés démocrates, mais divisé.”Les républicains ont une occasion historique, qui ne se présente qu’une fois par génération, de soulager les familles qui travaillent dur et de remettre notre pays sur le chemin de la prospérité”, a-t-il martelé devant la presse.Face à l’opposition en bloc des démocrates, le “speaker” sait qu’il ne peut se permettre de perdre plus de trois voix dans son camp. Lors d’un vote de procédure en début d’après-midi, trois élus républicains ont déjà voté contre, tandis que d’autres avaient déjà annoncé que s’ils votaient pour lors de ce vote de procédure, ils se prononceraient bien contre lors du vote de passage.Un rejet du texte verrait la navette parlementaire repartir de zéro, une nouvelle version devant être adoptée par les deux chambres.Le temps presse en outre, puisque la chambre basse part vendredi en vacances parlementaires pour deux semaines.Certains élus auraient préféré se pencher sur le texte après la pause, mais les responsables républicains s’inquiètent que le programme législatif de Donald Trump affiche déjà un certain retard par la faute du Congrès.

Trump rengaine ses surtaxes douanières, sauf pour la Chine

La guerre commerciale mondiale devient un duel de superpuissances: Donald Trump a annoncé mercredi qu’il suspendait ses surtaxes douanières mondiales mais augmentait celles sur la Chine, ce qui a fait décoller Wall Street.”Il faut être flexible”, a justifié le président américain lors d’un échange avec la presse à la Maison Blanche, en reconnaissant que sa retentissante annonce d’un matraquage douanier généralisé la semaine dernière “effrayait un peu” les investisseurs, et les avait rendus “fébriles.”Il a en particulier indiqué avoir suivi le marché obligataire où la dette américaine, cette valeur refuge par excellence, a été vivement chahutée ces derniers jours.Reprochant à la Chine son “manque de respect”, Donald Trump a annoncé sur son réseau Truth Social porter “immédiatement” à 125% la taxe frappant les importations chinoises, qu’il venait déjà de faire monter à plus de 100%.Il assure par ailleurs que “plus de 75 pays” se sont manifestés pour “négocier” une solution en matière commerciale.Ces pays n’ayant selon lui pas “riposté” contre les Etats-Unis, Donald Trump leur accorde “une pause de 90 jours et des droits réciproques substantiellement réduits durant cette période, de 10%, également effectifs immédiatement”. Le Dow Jones et le Nasdaq ont flambé après cette annonce, l’indice technologique gagnant jusqu’à 10%. Le cours du pétrole, déprimé par les risques de récession, est reparti à la hausse.- “Stratégie magistrale” -Quelques heures avant cette spectaculaire volte-face, Donald Trump avait écrit sur Truth Social, en référence aux bonnes affaires à faire après la baisse des Bourses des derniers jours: “C’EST LE MOMENT D’ACHETER”.Alors que les sondages montrent une défiance croissante des Américains envers leur imprévisible président, ses partisans ont tenté de le défendre.”C’était sa stratégie depuis le début”, a assuré le ministre des Finances Scott Bessent.L’un de ses proches conseillers, Stephen Miller, a lui vanté la “stratégie magistrale” et “l’audace” de Donald Trump, qui a selon lui pour effet d'”isoler” Pékin.Le républicain avait semé la panique dans les capitales du monde entier en annonçant il y a une semaine des surtaxes douanières sur les produits de 60 partenaires commerciaux, avec un traitement déjà particulièrement brutal de la Chine (104%). Ces droits de douane punitifs, suspendus donc sauf pour Pékin, ne sont donc restés en vigueur qu’une douzaine d’heures avant d’être suspendus, sauf pour Pékin.La deuxième puissance mondiale avait répliqué du tac-au-tac, annonçant qu’elle porterait ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84%, et non 34% comme initialement prévu, à partir de jeudi à 12H01 heure chinoise (04H01 GMT).- “Détermination” -Visée depuis mi-mars par des droits de douane américains de 25% sur l’acier et l’aluminium, l’Union européenne avait adopté mercredi ses premières mesures de riposte, soigneusement calibrées, contre plus 20 milliards d’euros de marchandises “made in USA”.Bruxelles s’était toutefois dite prête à suspendre ses droits de douane “à tout moment” en cas d’accord “juste et équilibré” avec Washington, cela avant que le président américain ne fasse marche arrière.Le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, a estimé mercredi que la décision du président américain de suspendre les augmentations de droits de douane prévues pour la plupart des pays était une “réaction à la détermination des Européens”.Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a lui salué un “début de retour à la raison économique”.Reste donc à savoir comment réagira Pékin aux attaques renouvelées de Donald Trump, qui a assuré que la Chine “voulait” un accord mais ne “savait pas comment s’y prendre”.La bagarre douanière déclenchée par Donald Trump a conduit les économistes à alerter sur les risques de flambée de l’inflation et de récession.La guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine pourrait réduire de “jusqu’à 80%” le commerce de marchandises entre les deux premières économies du globe et effacer “près de 7%” du PIB mondial sur le long terme, a mis en garde mercredi la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, Ngozi Okonjo-Iweala.Sans même parler de l’escalade diplomatique entre les deux premières puissances mondiales, dont la relation était déjà tendue. La Chine a appelé mercredi ses citoyens à la “prudence” face aux “risques” potentiels d’un voyage touristique aux Etats-Unis.burs-aue/cyb/eml