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Wall Street s’enfonce encore, plombée par la guerre commerciale

La Bourse de New York recule de plus belle jeudi, plombée par la confirmation que la surtaxe américaine sur les produits chinois atteint désormais 145%, douchant une partie des espoirs de désescalade dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump.Vers 16H45 GMT, le Dow Jones perd 4,19%, l’indice Nasdaq lâche 5,92%, après avoir baissé de plus de 7%, et l’indice élargi S&P 500 glisse de 5,11%, après avoir franchi la barre des -6%.Déjà dans le rouge depuis l’ouverture, la place américaine s’est enfoncée après les précisions de la Maison Blanche sur les droits de douane visant les produits chinois.Devant la détermination de Pékin de rendre quasiment coup pour coup aux annonces douanières américaines, Donald Trump avait annoncé mercredi que la surtaxe sur les produits chinois serait désormais de 125%.La Maison Blanche a précisé jeudi, via un décret présidentiel, que cela la porterait en fait à 145%, en tenant compte d’autres droits de douane – de 20% – mis en place par Donald Trump pour punir la Chine d’héberger sur son sol des ateliers jouant un rôle dans la production de fentanyl, un opioïde à l’origine d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis.Autres subtilités: cette surtaxe touchera la majorité des produits chinois mais pas tous (les semiconducteurs sont exemptés par exemple), et arrive en supplément des droits de douane qui existaient avant le retour du milliardaire républicain à la Maison Blanche.Ces clarifications ont accru la nervosité des investisseurs: l’indice de volatilité Vix, surnommé indice de la peur, bondit de plus de 50%.En parallèle, le dollar et le pétrole chutent aussi, tandis que l’or a franchi un nouveau record.La devise américaine a notamment atteint un plus bas depuis plus de dix ans face au franc suisse, considéré comme une valeur refuge dans la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump.Vers 16H40 GMT, le billet vert s’enfonce de 2,14% par rapport à l’euro, à 1,1189 dollar. Contre la devise helvétique, le dollar dévisse de 3,40%, à 0,8278 franc suisse, à des niveaux inobservés depuis janvier 2015.Autre valeur refuge, l’or a grimpé à un nouveau sommet historique à plus de 3.171 dollars l’once.Côté or noir, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, perd 4,17% à 62,75 dollars, après une chute de plus de 5%, à 62,00 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, recule de 4,60% à 59,47 dollars, après avoir perdu plus de 5% lui aussi, à 58,76 dollars.”L’incertitude concernant les droits de douane, l’économie et les bénéfices n’a pas été résolue” par les annonces mercredi du président américain, a écrit dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.Dans un revirement spectaculaire, Donald Trump a gelé pour une durée de 90 jours les nouvelles surtaxes appliquées à une soixantaine de pays, ne maintenant à leur égard que le taux plancher de 10% en vigueur pour tous les pays depuis début avril.Un décret publié jeudi par la Maison Blanche confirme cette pause.Le même jour, le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, a par ailleurs estimé que les droits de douane américains en vigueur depuis le week-end ne devraient pas descendre sous les 10%.

La surtaxe américaine sur les produits chinois fixée à 145%, les marchés s’enfoncent

L’exécutif américain a annoncé jeudi que sa surtaxe sur les produits chinois était désormais de 145%, douchant une partie des espoirs de désescalade dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump.La veille, le président américain avait opéré un revirement spectaculaire en concentrant toutes ses flèches sur la Chine et en offrant un peu de répit aux autres partenaires commerciaux des Etats-Unis. Ceux-ci restent toutefois toujours visés depuis samedi par 10% de droits de douane additionnels sur leurs exportations vers la première puissance mondiale.Face à la détermination de Pékin à rendre quasiment coup pour coup, le chef de l’Etat avait annoncé mercredi que la surtaxe sur les produits chinois serait désormais de 125%.La Maison Blanche a précisé jeudi, via un décret présidentiel, que cela la porterait en fait à 145%, en tenant compte d’autres droits de douane – de 20% – mis en place par Donald Trump pour punir la Chine d’héberger sur son sol des ateliers jouant un rôle dans la production de fentanyl, un opioïde à l’origine d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis.Autres subtilités: cette surtaxe touchera la majorité des produits chinois mais pas tous (les semiconducteurs sont exemptés par exemple), et arrive en supplément des droits de douane qui existaient avant le retour du milliardaire républicain à la Maison Blanche.Les marchés américains, qui avaient ouvert dans le rouge, se sont enfoncés: vers 16H10 GMT, le Dow Jones perd 4,20%, l’indice Nasdaq, à coloration technologique, lâche 5,78% et l’indice élargi S&P 500 recule de 4,71%.Le pétrole et le dollar reculent aussi nettement face aux craintes de ralentissement sévère de l’activité. L’or a franchi un nouveau record.Les marchés asiatiques et européens ont de leur côté rebondi à la suite du revirement de la veille (+9% à Tokyo, +4,53% à Francfort, +3,83% à Paris).- “Jusqu’au bout” -Désormais isolées dans leur combat face à l’administration américaine, les autorités chinoises ont continué jeudi de tenir tête à Washington, promettant de “se battre jusqu’au bout” tout en se montrant diposées à rechercher un compromis.”La porte est ouverte pour des négociations, mais ce dialogue doit être mené sur un pied d’égalité et basé sur le respect mutuel”, a prévenu le ministère chinois du Commerce.Dans l’attente d’un éventuel accord, Pékin a annoncé réduire le nombre de films américains diffusés sur son territoire.L’Union européenne a de son côté suspendu sa riposte pour “donner une chance aux négociations”, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.”Si les négociations ne sont pas satisfaisantes, nos contre-mesures [sur les produits américains] entreront en vigueur”, a-t-elle cependant prévenu.La décision de Bruxelles survient après la volte-face du président Trump, qui a annoncé mercredi à la surprise générale un gel de 90 jours des surtaxes appliquées à près de 60 partenaires commerciaux, dont l’UE. – “Pression suffisante” -Le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, a assuré toutefois sur le média CNBC que le taux universel plancher de 10% entré en vigueur samedi serait a priori maintenu. Il a estimé que Washington devait “créer la pression suffisante” sur ses partenaires pour rapatrier des activités industrielles aux Etats-Unis.Jeudi, les pays de l’Asean, bloc régional regroupant dix pays d’Asie du sud-est, se sont engagés à “ne pas imposer de mesures de rétorsion” contre les Etats-Unis. Le Vietnam, qui était visé par une taxe de 46%, a aussi assuré vouloir acheter davantage de produits américains en échange d’un accord.”La pause sur les tarifs douaniers réciproques annoncée par le président Trump est un répit”, a estimé de son côté le Premier ministre canadien Mark Carney, confirmant la tenue de négociations entre Ottawa et Washington après les élections fédérales canadiennes, prévues le 28 avril.Selon Donald Trump, plus de 75 pays se sont d’ores et déjà manifestés pour négocier avec les Etats-Unis. Mardi soir, le président américain avait assuré, avec la vulgarité dont il est capable, que de nombreux dirigeants étrangers lui “léchaient le cul” pour trouver un accord.Mais, selon le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, les pays ne savent pas “comment négocier” avec les Etats-Unis car “il n’y a pas de théorie économique derrière ce qu’il [Donald Trump] fait”.”C’est un autre monde”, a-t-il déclaré dans une interview avec l’émission indépendante Democracy Now!burs-myl/tmc/ev

Noces glamour dans le luxe milanais entre Prada et Versace

Rarement un mariage aura été tant attendu dans le monde du luxe: la maison de couture italienne Prada a conclu jeudi un accord avec le groupe américain Capri Holdings afin d’acquérir sa rivale Versace pour 1,25 milliard d’euros.Les noces entre les deux marques légendaires donneront naissance à un groupe de luxe italien doté d’un chiffre d’affaires de plus de 6 milliards d’euros qui pourrait mieux concurrencer les géants du secteur comme LVMH et Kering.”Nous sommes ravis d’accueillir Versace au sein du groupe Prada et de construire un nouveau chapitre pour une marque avec laquelle nous partageons un engagement fort en matière de créativité, d’artisanat et d’héritage”, a commenté son président et directeur exécutif Patrizio Bertelli.Cet accord est à contre-courant de la tendance de ces dernières années qui a vu de grands noms de la mode italienne comme Gucci, Fendi ou encore Bottega Veneta passer dans le giron de leurs concurrents français.Le futur pôle de luxe italien est cependant encore loin d’atteindre les dimensions des deux géants français: les recettes de LVMH ont atteint près de 85 milliards d’euros en 2024 et celles de Kering 17 milliards.Capri Holdings, qui avait racheté Versace en 2018 pour 1,83 milliard d’euros, a dû accepter une importante décote dans un contexte économique assombri par la crise du marché du luxe et la guerre commerciale. “Nous sommes convaincus que le groupe Prada est la société idéale pour guider Versace vers sa prochaine ère de croissance et de succès”, a assuré le PDG de Capri Holdings, John Idol.Après de longues semaines de négociations, Prada est ainsi passé à l’acte, malgré les turbulences provoquées sur les marchés par l’avalanche de hausses de droits de douane annoncée par Donald Trump, pour tenter de relancer Versace dont les ventes sont en berne.Fondée en 1978 par le styliste Gianni Versace et son frère Santo, Versace est une icône de la mode italienne, réputée pour ses tenues ostentatoires et dénudées prisées par la jet-set.- Les adieux de Donatella –  Signe avant-coureur du rachat de la griffe par son rival milanais, Versace a recruté en mars comme nouveau directeur de la création Dario Vitale, provenant de chez Miu Miu, la marque jeune et frondeuse de Prada.Dario Vitale a pris le relais de la flamboyante Donatella Versace, catapultée en 1997 à la tête de la création après le meurtre par un déséquilibré de son frère Gianni, fondateur de la marque, avant de tirer sa révérence le 1er avril.Promu directeur du design de Miu Miu en 2023, Dario Vitale a fait exploser l’an dernier les ventes de cette marque, fondée en 1993 par la styliste Miuccia Prada, petite-fille du fondateur du groupe.Une recette gagnante qu’il pourrait appliquer à Versace, dont le chiffre d’affaires devrait tomber à 810 millions de dollars pendant son exercice décalé 2025, contre 1,03 milliard un an auparavant.”Nous n’avons pas besoin de révolutionner Versace”, a assuré le directeur du marketing Lorenzo Bertelli, fils de Miuccia Prada et Patrizio Bertelli, lors d’une conférence avec des analystes.”Nous devons simplement faire évoluer” la marque et attendre qu'”une énorme étincelle ramène Versace à un énorme succès”, a-t-il expliqué.Lorenzo Bertelli, qui prendra à terme les commandes du groupe, a précisé que sa mère ne comptait pas s’impliquer dans la direction créative de la marque à la tête de Méduse.- Styles aux antipodes -Depuis la reprise de la griffe par Capri Holdings, l’aura de Versace a perdu quelque peu de son éclat et les ventes s’en sont nettement ressenties.Le rachat de Versace par Prada, un groupe à la santé financière insolente, pourrait lui permettre de redécoller et renouer avec son ADN de glamour.Malgré la crise mondiale du marché du luxe, Prada a conservé tout son éclat: son bénéfice net a bondi de 25% à 839 millions d’euros en 2024 et son chiffre d’affaires a grimpé de 15% à 5,4 milliards d’euros.Si leurs styles sont aux antipodes, avec l’exubérance baroque de Versace qui s’oppose au minimalisme sophistiqué de Prada, une union des deux marques emblématiques de la mode pourrait s’avérer fructueuse.”Prada sera en mesure de ressusciter une marque qui était en train de mourir et lui insuffler une nouvelle vie, une nouvelle lumière”, a estimé auprès de l’AFP Antonio Bandini Conti, designer consultant.Une première tentative d’élargir l’empire Prada s’est soldée par un échec: le groupe familial rachète en 1999 la marque allemande Jil Sander et la griffe autrichienne Helmut Lang avant de s’en défaire en 2006 alors qu’elles plombaient ses comptes.En 2000, Prada acquiert, conjointement avec LVMH, 51% du capital de la griffe romaine Fendi, mais revend un an après sa part de 25,5% au géant français du luxe.

Le Congrès américain ouvre la voie aux crédits d’impôt massifs voulus par Trump

Le Congrès américain est sorti jeudi de l’impasse en adoptant une résolution budgétaire qui ouvre la voie à des mesures-phares de Donald Trump, en particulier de gigantesques crédits d’impôt. Le président républicain a aussitôt félicité ses troupes sur Truth Social, affirmant que le texte “prépare le terrain” aux “plus grandes coupes fiscales et réglementaires jamais envisagées”.La résolution se heurtait à l’opposition des démocrates, qui s’inquiètent de coupes majeures potentielles dans certains programmes publics, mais aussi de plusieurs élus républicains. Elle est finalement passée avec 216 voix pour et 214 contre, après avoir déjà été adoptée samedi par le Sénat.Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a donc réussi à faire rentrer dans le rang les dissidents de son camp. Fervents partisans de l’orthodoxie budgétaire et donc d’une réduction du déficit, ces élus récalcitrants regrettaient que le texte ne prévoit que 4 milliards de dollars de coupes dans les dépenses fédérales, quand ils souhaitaient se rapprocher des 1.500 milliards de dollars.La résolution n’est pas un budget en soi, mais une feuille de route sur les niveaux de dépenses futures pour l’Etat fédéral. Elle vise donc à donner aux commissions parlementaires des instructions et les montants avec lesquels elles pourront façonner les postes budgétaires. In fine, elle permettra de financer certaines des mesures emblématiques du programme de Donald Trump.- Conciliant -Au premier rang desquelles, la prolongation de crédits d’impôt massifs datant de son premier mandat, et qui arrivent à expiration à la fin de l’année.Selon des estimations de 2024 du cercle de réflexion Center for American Progress, proche des démocrates, rendre permanents ces “crédits d’impôt Trump” coûterait 400 milliards de dollars par an à l’Etat fédéral au cours des dix prochaines années.Lors d’une conférence de presse avant le vote, le “speaker” Mike Johnson avait affiché son optimisme.”Je pense que nous avons les voix nécessaires pour finalement adopter la résolution budgétaire afin que nous puissions avancer sur le programme très important du président Trump”, a-t-il déclaré, citant “la sécurité des frontières”, “la domination énergétique américaine”, et “bien sûr, aussi, les crédits d’impôt”.Le ténor républicain s’était également montré conciliant avec les élus réticents.”Nous sommes résolus à trouver au moins 1.500 milliards d’économies pour les Américains”, avait-t-il assuré au côté du chef de la majorité républicaine au Sénat, John Thune. – Dépeçage -Un engagement oral, qui n’est donc pas inscrit dans le marbre pour le moment, mais qui a réussi à suffisamment convraincre les républicains indécis.Les démocrates s’opposaient en bloc contre ce texte qui selon eux augure d’un dépeçage en règle de la sécurité sociale — qui aux Etats-Unis verse des retraites et certaines aides publiques — et de Medicaid, l’assurance santé de nombreux Américains aux revenus modestes.De nombreux experts budgétaires avertissent effectivement que pour parvenir à une réduction de 1.500 milliards de dollars dans les dépenses de l’Etat fédéral, il faudra passer par des coupes majeures dans ces programmes fédéraux.Mike Johnson a rejeté de telles assertions.”Les démocrates sont là, à essayer d’exploiter le fait que nous allons détruire Medicaid et toutes ces choses, ce n’est tout simplement pas vrai”, a-t-il certifié jeudi.Donald Trump a assuré à plusieurs reprises lui aussi qu’il ne comptait pas toucher à Medicaid.S’attaquer à ce programme public, très populaire, pourrait en effet s’avérer très risqué dans les urnes pour le président et les républicains.

Défense: mobilisation chez Thales, Dassault et ArianeGroup pour le “partage des richesses”

Plus d’un millier d’employés de l’industrie de la défense, mobilisés près de Bordeaux depuis plusieurs semaines, ont manifesté jeudi pour un meilleur “partage des richesses” créées par Thales, Dassault et ArianeGroup, et reçu le soutien du ministre des Armées Sébastien Lecornu.Environ 1.500 manifestants, selon la préfecture et l’intersyndicale, ont défilé près de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac contre le “mépris” des propositions d’augmentation des salaires au sein de ces grands groupes, qui bénéficient pourtant d’un regain de commandes aéronautiques et militaires sur fond de réarmement européen.”L’an dernier, on avait 4% de revalorisation salariale. Et cette année où les résultats sont historiques, on n’a plus que 2%” proposés, a déclaré à l’AFP Rémy Crouzat, représentant CFDT au sein de Thales.Les salariés de Thales, mobilisés mi-janvier avec une “grève perlée” pour peser sur les négociations annuelles obligatoires (NAO), ont basculé fin mars en grève quotidienne reconductible, avec 80% de la production du site de Mérignac bloquée selon eux et l’interruption, notamment, de la production du radar RBE2 qui équipe les avions de chasse Rafale de Dassault.A Toulouse, près de 500 employés de Thales Alenia Space (TAS), branche spatiale détenue aux deux-tiers par l’entreprise française et le reste par le groupe italien Leonardo, ont par ailleurs rejoint ce mouvement de grève reconductible lors d’un vote jeudi en assemblée générale.”La décision a été prise de rentrer à notre tour en grève reconductible”, a indiqué à l’AFP le délégué CGT Thomas Meynadier. Les revendications portent aussi “sur les salaires, bien sûr, mais aussi sur l’emploi, puisqu’on est dans une situation où notre direction veut continuer son plan de suppressions de postes, alors que tous nos collègues sont surchargés”, a-t-il ajouté.Le site toulousain de TAS, qui produit surtout des équipements pour les satellites de télécommunications, de navigation et d’observation, compte 2.700 salariés dont 780 sont concernés par ce plan de redéploiement annoncé en mars 2024. Ainsi que quelque 330 employés des 1.800 du second site, à Cannes.”La direction présente ça comme des redéploiements mais, concrètement, ce sont des suppressions de postes dans le spatial, au moment où les carnets de commandes sont pleins et où il y a un enjeu de souveraineté”, a souligné Thomas Meynadier.”Quand les entreprises ont un carnet de commandes à 10 ans, elles devraient repartager”, a estimé Rémy Crouzat. “On a vraiment un gros problème de partage des richesses” face à des “marges extraordinaires”, lui a fait écho Laurent Gaborit, délégué CGT chez Thales.Interrogé mercredi par la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a apporté son soutien aux salariés mobilisés à Bordeaux.”Sur l’effort de défense, il ne peut pas y avoir de doute sur la juste répartition de cette richesse”, a déclaré le ministre, s’étonnant que le “dialogue social” avec les salariés ne soit pas à la hauteur des “rachats d’actions” décidés en faveur des actionnaires.mra-tsq-jed-vgr/mer/dmc/eb

Wall Street accentue ses pertes plombée par la guerre commerciale

La Bourse de New York s’enfonce encore jeudi, à l’instar des cours du pétrole et du dollar, face aux craintes entourant la guerre commerciale lancée par Washington, malgré le revirement de Trump la veille sur une partie des surtaxes douanières.Vers 15H50 GMT, le Dow Jones perdait 3,55%, l’indice Nasdaq lâchait 5,11% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 4,34%.Déjà dans le rouge depuis l’ouverture, la place américaine s’est enfoncée après les précisions de la Maison Blanche sur les droits de douane visant les produits chinois.Les droits de douane additionnels appliqués aux produits chinois par les Etats-Unis atteignent désormais 145%, selon un décret de la Maison Blanche publié jeudi précisant les conditions d’application de la nouvelle offensive visant la Chine annoncée la veille.Selon le décret, la hausse de 125% de droits de douane annoncée mercredi par Donald Trump contre la Chine viennent s’ajouter aux 20% déjà existants depuis début mars, dans le cadre de la lutte contre le trafic du fentanyl, un puissant opioïde cause d’une grave crise sanitaire dans le pays. Ils s’ajoutent aussi aux taxes déjà en place avant le retour de M. Trump à la Maison Blanche.Dans le même temps que Wall Street, le dollar et le pétrole chutent aussi, tandis que l’or franchit un nouveau record.La devise américaine atteint notamment un plus bas depuis plus de dix ans face au franc suisse, considéré comme une valeur refuge dans la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump.Vers 15H35 GMT, le billet vert s’enfonce de 2,20% face à l’euro, à 1,1195 dollar. Face à la devise helvétique, le dollar dévisse de 3,45%, à 0,8274 franc suisse, au plus bas depuis janvier 2015.Autre valeur refuge, l’or a grimpé à un nouveau sommet historique à plus de 3.171 dollars l’once.Côté or noir, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, perd 3,94% à 62,90 dollars, après une chute de plus de 5%, à 62,00 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, tombe de 4,38% à 59,62 dollars, après avoir perdu plus de 5% lui aussi, à 58,76 dollars.”L’incertitude concernant les droits de douane, l’économie et les bénéfices n’a pas été résolue” par les annonces mercredi du président américain, a écrit dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.Dans un revirement spectaculaire, Donald Trump a gelé pour une durée de 90 jours les surtaxes appliquées à une soixantaine de pays, ne maintenant à leur égard que le taux plancher de 10% en vigueur pour tous les pays depuis début avril.Un décret publié jeudi par la Maison Blanche confirme cette pause.Le même jour, le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, a par ailleurs estimé que les droits de douane américains en vigueur depuis le weekend ne devraient pas descendre sous 10%.

France 2030: le gouvernement entend continuer à investir malgré les “inquiétudes”

Le gouvernement s’est montré jeudi déterminé à continuer à investir, en engageant dans l’innovation les quelque 15 milliards d’euros restants du plan France 2030, malgré les contraintes budgétaires, les “inquiétudes” et les “incertitudes” géopolitiques mondiales.”Ce que nous découvrons dans France 2030, c’est que nous pouvons être forts”. “Notre politique d’innovation est la clé de notre avenir. La puissance publique dans son ensemble doit soutenir l’innovation jusqu’à la production et à la commercialisation”, a souligné François Bayrou à l’issue d’un comité interministériel de l’innovation autour de 14 ministres, au Centre Pompidou de Paris.Le Premier ministre a évoqué une “contagion d’inquiétudes” venue des Etats-Unis, qui tergiversent sur l’augmentation des droits de douane, et sont devenus “le lieu du doute sur l’entreprise et le commerce” ainsi que sur “les droits et les libertés”.En dépit de ce contexte, “il reste autour de 15 milliards d’euros de programmes (France 2030) qui seront engagés au cours des trois prochaines années” avec une “accélération” notamment dans l’intelligence artificielle (IA), le quantique, le spatial et le nucléaire, ainsi que dans les technologies “duales” (civiles et militaires), a indiqué son entourage. “France 2030, on continue et même on accélère”, a assuré la même source. Lancé en 2021 par Emmanuel Macron, France 2030 est un plan d’investissement sur cinq ans de 54 milliards d’euros en soutien d’entreprises de secteurs-clé destiné à “rattraper le retard industriel français”, aider les “technologies innovantes” et “soutenir la transition écologique”. – Contexte morose -Le contexte économique s’annonce pourtant morose: une hausse des droits de douane pourrait coûter “plus de 0,5% du PIB” à la France et “le risque de pertes d’emplois est absolument majeur” comme celui “d’un ralentissement économique” ou “d’un arrêt des investissements”, a prévenu récemment François Bayrou, qui doit faire mardi un état des lieux des finances publiques.Le gouvernement a revu à la baisse la croissance du pays pour 2025 et la dépense pourrait être réduite de 5 milliards d’euros supplémentaires pour tenir les objectifs de désendettement du pays confronté à un lourd déficit.Environ 38 milliards d’euros du plan France 2030 ont déjà été engagés depuis trois ans – dont 10 milliards dans des technologies “duales” -, qui ont permis la création de 150.000 emplois à travers le soutien d’environ 7.500 projets et le dépôt de 6.000 brevets, a détaillé le secrétaire général pour l’investissement Bruno Bonnell, rattaché à Matignon, qui pilote ce plan.Quelque 400 personnes avaient été invitées au Centre Pompidou, où ont témoigné des experts et trois lauréats (bénéficiaires) de France 2030: Arthur Mensch, cofondateur et président de la start-up d’intelligence artificielle Mistral AI, Christophe Büren, président du groupe céréalier Vivescia, et Raphaël Gorgé, président de la start-up Calogena qui ambitionne de développer des petits réacteurs nucléaires.- Stratégie hydrogène  -Dans le domaine de l’IA, de la cybersécurité et du quantique, le gouvernement entend doubler d’ici 2030 la production de semi-conducteurs en France, et la part de marché du cloud français. La “stratégie nationale sur l’hydrogène” révisée, attendue depuis des mois par les industriels oeuvrant dans ce secteur lié à la transition énergétique de l’industrie lourde et des transports, serait pour sa part publiée le 15 avril, a appris l’AFP auprès de l’entourage de M. Bayrou. Le gouvernement veut privilégier les investissements “pertinents” dans l’hydrogène décarboné, qui traverse une crise liée à la trop faible demande et à son prix encore beaucoup trop élevé pour être rentable. Environ un tiers des 600 millions d’euros de “reliquats”, qui sont des aides remises au pot commun parce que l’entreprise a abandonné son projet, concernent l’hydrogène.Mais “il n’y aura pas de réduction ou d’annulation d’appels à projet” du plan France 2030, a assuré l’entourage du Premier ministre, qui a annoncé le lancement ou la relance de 25 nouveaux dispositifs (appels à projet) et 250 nouveaux lauréats. Quarante-sept biomédicaments sont désormais produits en France grâce à France 2030 et 160 nouvelles formations proposées sur tout le territoire, souligne-t-on. Les aides sont allées pour 55% à des TPE, PME et ETI, 17% à des grandes entreprises, 28% à des entreprises publiques, organismes de recherche et universités.

La demande d’électricité pour les centres de données devrait plus que doubler d’ici 2030, dopée par l’IA

Dopée par l’intelligence artificielle, la consommation d’électricité des centres de données devrait “plus que doubler” d’ici 2030, un défi pour la sécurité énergétique et un facteur de hausse des émissions de CO2, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publié jeudi. Déjà énergivores, les centres de données ont redoublé en appétit avec le développement récent de l’IA générative, qui nécessite des capacités de calcul colossales pour traiter les informations accumulées dans des bases de données gigantesques.En 2024, les besoins électriques de ces infrastructures ne représentaient qu’environ 1,5% de la consommation mondiale (415 TWh), mais ils ont déjà augmenté de 12% par an au cours des cinq dernières années. Et ce n’est pas fini.”La demande d’électricité des centres de données dans le monde devrait plus que doubler d’ici 2030 pour atteindre environ 945 térawattheures (TWh), soit un peu plus” que tout ce que le Japon consomme aujourd’hui, selon l’AIE. A cette échéance, les centres de données consommeraient alors un peu moins de 3% de l’électricité mondiale, une part encore modeste mais qui masque des effets beaucoup plus sensibles localement. Inégalement répartis dans le monde et concentrés dans quelques régions d’un pays, et souvent près des villes, ils soulèvent nombre de défis : approvisionnement en énergie, consommation d’eau pour le refroidissement, pression sur le réseau électrique… A lui seul, “un centre de données de 100 mégawatts peut consommer autant d’électricité que 100.000 ménages” annuellement, et demain, “les plus grands centres en construction aujourd’hui consommeront 20 fois plus”, l’équivalent de la consommation de 2 millions de foyers, selon l’AIE.Dans son rapport, le premier consacré à l’IA, l’agence de l’énergie de l’OCDE souligne aussi que “des incertitudes” planent sur cette consommation, qui dépendra de “la rapidité d’adoption de l’IA”, des progrès d’efficacité énergétique et de “la possibilité de résoudre les goulets d’étranglement” dans le secteur énergétique.-Le charbon, en tête aujourd’hui -Cette soif d’électricité est “particulièrement” marquée dans certains pays, comme aux Etats-Unis, où “près de la moitié de la croissance de la demande d’électricité (…) entre aujourd’hui et 2030 sera tirée par les centres de données”, a souligné jeudi le directeur exécutif de l’AIE Fatih Birol. Ensemble, les Etats-Unis, l’Europe et la Chine représentent aujourd’hui environ 85% de la consommation des “datas centers”. Le premier défi est donc de trouver de l’électricité abordable et abondante. “D’ici à 2030, les énergies renouvelables couvriront près de la moitié de l’augmentation de la demande mondiale d’électricité pour les centres de données, suivies de près par le gaz naturel et le charbon”, le nucléaire gagnant des parts après 2030, selon l’AIE. “Le moyen le moins coûteux de répondre à cette demande croissante sera d’accélérer la mise en place d’énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne et solaire, complétée par le stockage dans des batteries”, souligne aussi Euan Graham, analyste chez Ember. Mais aujourd’hui, 30% de cette électricité est issue du charbon, un combustible ultra-polluant dont le président américain Donald Trump promet de “doper” l’extraction afin de répondre notamment aux ambitions de l’IA. Dans cette situation, la course aux centres de données fera inéluctablement grimper les émissions liées à la consommation électrique, de 180 millions de tonnes de CO2 aujourd’hui à 300 millions de tonnes d’ici 2035, une part toutefois minime à l’échelle des émissions mondiales estimées en 2024 (41,6 milliards de tonnes), tempère l’AIE. Elles resteront “inférieures à 1,5 % des émissions totales du secteur de l’énergie” sur la période, mais elles font partie de celles “qui augmentent le plus rapidement”, précise l’Agence.Selon l’AIE, ces émissions pourraient être compensées par des économies d’émissions trois à cinq fois plus importantes, grâce aux gains d’efficacité et aux innovations induites par l’IA dans l’économie (énergie, transports, bâtiments, industrie), avance l’AIE. Prudente, elle souligne toutefois que “l’adoption (généralisée) de l’IA n’est pas garantie et pourrait être annulée par des effets de rebond et une augmentation de la consommation de combustibles fossiles”, si leurs coûts baissent. Autrement dit, l’IA n’est “pas une solution miracle” de transition énergétique et une “politique proactive” reste nécessaire.

STMicroelectronics précise sa transformation malgré la brouille entre coactionnaires français et italien

Le groupe franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics a détaillé jeudi la poursuite de son plan de transformation de l’entreprise, avec “jusqu’à 2.800” départs volontaires à l’échelle mondiale, sur fond de passe d’armes entre Paris et Rome au sujet de son PDG.Au cÅ“ur d’une montée des tensions entre ses coactionnaires, la France et l’Italie, amorcée mercredi, le groupe a déroulé plusieurs points de son projet de “remodelage de son empreinte industrielle et de redimensionnement de sa base de coûts globale”. “Jusqu’à 2.800 personnes” pourraient ainsi être concernées par des départs à l’échelle mondiale sur une période de trois ans et “sur la base du volontariat”.Ces départs s’ajouteront à “l’attrition naturelle” des effectifs et “devraient intervenir principalement en 2026 et 2027″, a précisé STMicroelectronics. Le détail des pays et des sites concernés n’a pas encore été indiqué.En parallèle, l’entreprise aux 50.000 salariés dans le monde a indiqué qu’elle concentrerait ses investissements des prochaines années sur quelques modèles essentiels à la construction de semi-conducteurs, et mise sur l’intelligence artificielle (IA) pour augmenter la productivité de ses sites.”En nous concentrant sur des infrastructures de fabrication de pointe et sur les technologies +mainstream+ (les plus vendues, NDLR), nous continuerons à tirer parti de tous nos sites existants, avec des missions redéfinies pour certains d’entre eux afin de soutenir leurs succès à long terme”, a indiqué le PDG du groupe Jean-Marc Chéry, cité dans le communiqué. Les contours du projet, annoncé en octobre, ont commencé à se dessiner fin janvier, quand STMicroelectronics a indiqué prévoir des économies sur ses charges d’exploitation à hauteur de 300 à 360 millions de dollars (entre 288 et 345 millions d’euros) à l’horizon 2027.- Opposition franco-italienne -Ces annonces surviennent en parallèle d’une vive montée des tensions entre Rome et Paris. Les deux pays, qui détiennent conjointement 27,5% des parts du groupe, tiennent des positions diamétralement opposées sur la gouvernance de l’entreprise et son PDG. Nommé en 2018, renouvelé pour un mandat de trois ans en 2023, Jean-Marc Chéry a vu le ministre italien des Finances Giancarlo Giorgetti lui retirer son soutien, dans des propos rapportés mercredi par Bloomberg et confirmés par le gouvernement à l’AFP. Une prise de position en lien avec le refus du conseil de surveillance de l’entreprise de soutenir l’une des deux candidatures proposées par Rome pour intégrer cette instance interne, qualifié d'”incompréhensible, très grave et inacceptable”. Le directeur général de Bpifrance et président du conseil de surveillance de STMicroelectronics, Nicolas Dufourcq, s’est inscrit en faux : selon lui, ce rejet de la candidature de Marcello Sala n’est en rien le fait de la France, mais des membres indépendants. Le conseil de surveillance a réaffirmé son soutien à M. Chéry jeudi.Rome, en parallèle, ne dévie pas de sa position. L’Italie compte proposer à nouveau M. Sala, proche de la Première ministre Giorgia Meloni, pour le poste resté vacant. Jeudi, un autre ministre italien, Adolfo Urso, en charge des Entreprises, s’est rangé aux côtés de son collègue de l’exécutif. “C’est le moment de s’attaquer aux questions liées au développement industriel et donc aux investissements en Italie”, a martelé M. Urso, avant que le groupe n’annonce les détails de son plan de transformation. STMicroelectronics, qui a enregistré sur l’année 2024 une baisse de plus de 60% de son bénéfice, à 1,56 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros), doit en parallèle faire face à une “class action”, ou action de groupe, lancée à l’été 2024 aux États-Unis. Dans sa plainte, un actionnaire reproche à Jean-Marc Chéry et au directeur financier du groupe, Lorenzo Grandi, d’avoir fourni “des déclarations extrêmement positives” avant la publication de mauvais résultats qui ont provoqué la chute du cours de Bourse.Le conseil de surveillance a qualifié de “fausses” les accusations portées contre les membres de la direction d’avoir vendu leurs actions avant publication des résultats. “Les ventes d’actions effectuées pendant la période d’interdiction de la société ont été réalisées par l’administrateur du plan d’actions de la société, par le biais d’une procédure automatique, afin de se conformer aux règles fiscales suisses”, a indiqué l’organe.Il assure ainsi que “la société dispose d’une bonne défense contre les allégations” à son encontre. 

Airbags Takata: Toyota et Mercedes vont aussi immobiliser des véhicules en France, selon le ministère des Transports

Les constructeurs automobiles Toyota et Mercedes vont devoir immobiliser à leur tour des milliers de véhicules en France pour changer leurs airbags, rendus dangereux par des composants défectueux, a indiqué jeudi le ministère français des Transports.Comme l’ont déjà fait Citroën et Volkswagen, Toyota et Mercedes vont notamment devoir identifier et rappeler “prochainement” vingt modèles commercialisés entre 2001 et 2018, en déconseillant à leur propriétaire de rouler tant que la réparation n’a pas été faite (une procédure appelée “stop drive”). Des populaires Toyota Yaris (produites entre 2001 et 2017) et Corolla (2001-2010) sont notamment concernées, ainsi que les Mercedes Classe A II produites entre 2004 et 2016 et Classe C II et III (2004-2016). Les airbags de 2,3 millions de véhicules restent encore à remplacer en métropole, a précisé le ministère dans un communiqué. Un porte-parole de Toyota a confirmé le lancement prochain d’une campagne de rappel en métropole après celle lancée outre-mer.Les propriétaires concernés doivent consulter le numéro d’identification de leur véhicule sur leur carte grise et vérifier sur le site internet des constructeurs.La situation des véhicules de la marque Chevrolet, plus rares sur les routes françaises, est également “sous surveillance particulière suite à des signalements”, a précisé le ministère dans un communiqué. Le scandale des airbags du fabricant japonais secoue le secteur de l’automobile depuis 2014: à cause d’un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité risquent d’exploser en projetant des pièces au visage des conducteurs. En France, 29 accidents liés à ces airbags ont été recensés, provoquant 11 décès outre-mer et un en métropole, selon le ministère des Transports. Le ministère des Transports oblige désormais les constructeurs automobiles à intensifier la recherche des véhicules encore équipés d’airbags dangereux, sous peine de lourdes sanctions financières, allant jusqu’à un million d’euros par jour de retard, selon un arrêté transmis à des concessionnaires le 7 avril et consulté par l’AFP.Les constructeurs doivent notamment “adresser un nouveau courrier à l’ensemble des propriétaires de véhicule concernés, leur demandant d’arrêter de conduire leur véhicule et de procéder au changement de leur airbag”, et mettre en place “un système d’information centralisé permettant un suivi des véhicules concernés” jusqu’au remplacement effectif de l’airbag.