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USA: la chaîne de pharmacies Walgreens paie de nouveau pour la crise des opiacés

La chaîne américaine de pharmacies Walgreens a accepté de payer jusqu’à 350 millions de dollars pour son rôle dans la crise des opiacés, qui a fait des centaines de milliers de morts aux Etats-Unis depuis 1999, après avoir déjà consenti en 2022 à payer près de cinq milliards de dollars.Le groupe Walgreens Boots Alliance a conclu un accord en vertu duquel il va payer 300 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites fédérales, ont annoncé lundi dans un communiqué commun les ministères de la Justice et de la Santé et l’agence américaine anti-drogue (DEA).Le groupe paiera 50 millions supplémentaires si Walgreens est vendu avant l’exercice fiscal 2032.Les autorités lui reprochaient d’avoir “honoré illégalement des millions d’ordonnances non fiables pour des opiacés et d’autres substances contrôlées” et d’avoir ensuite demandé remboursement auprès de Medicare (assurance-santé publique des plus de 65 ans) et d’autres programmes fédéraux.Les faits reprochés se sont produits entre environ août 2012 et le 1er mars 2023, période pendant laquelle Walgreens a fourni, en “toute connaissance”, des “quantités excessives d’opiacés” notamment via des ordonnances pour “l’association particulièrement dangereuse et addictive de trois médicaments connus comme la +trinité+”.La plainte des autorités affirmait également que Walgreens, l’une des plus grandes chaînes de pharmacies aux Etats-Unis, “faisait pression sur ses pharmaciens pour qu’ils honorent les ordonnances rapidement et sans prendre le temps de vérifier qu’elles étaient légales”.Walgreens avait déjà accepté en novembre 2022 de payer 4,95 milliards de dollars sur quinze ans dans le cadre d’un accord avec des Etats et des collectivités locales américaines.En même temps, la chaîne concurrente CVS avait accepté le versement sur dix ans d’environ 5 milliards de dollars.Les autorités américaines ont récolté plusieurs dizaines de milliards auprès d’entreprises liées à la crise des opiacés, en particulier des laboratoires pharmaceutiques – comme Purdue qui est considéré comme le déclencheur de cette crise – mais aussi des distributeurs de médicaments (CVS, Walgreens, Walmart), une filiale du géant français de la publicité Publicis ou encore le cabinet de conseils McKinsey.Selon les données des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), près de 727.000 personnes ont succombé dans le pays entre 1999 et 2022 à une overdose liée à la prise d’opiacés, obtenus sur ordonnance ou de manière illégale.Pour la première fois depuis 2018, le nombre de morts liées aux opiacés (principalement le fentanyl) a légèrement diminué en 2023 sur un an.

Le Premier ministre indien a reçu le vice-président américain pour parler de commerce

Le vice-président américain JD Vance a rencontré lundi à New Delhi le Premier ministre indien Narendra Modi, ont indiqué des responsables du gouvernement indien, avec le commerce bilatéral en tête de l’ordre du jourL’entourage de M. Modi a évoqué “un progrès significatif dans les négociations” concernant le premier volet d’un accord commercial.Le bureau de M. Vance a également fait état de “progrès significatifs” dans les discussions et a déclaré que les deux hommes avaient établi une feuille de route pour la suite des discussions économiques.L’Inde est sous la menace de taxes de 26% sur ses exportations vers les Etats-Unis annoncées début avril par Donald Trump, qui a ensuite suspendu le 9 avril leur entrée en vigueur pendant 90 jours.Nombre de pays, dont la troisième économie d’Asie, entendent saisir l’opportunité de ce sursis pour conclure un accord avec la Maison Blanche.La visite de quatre jours de M. Vance en Inde intervient deux mois après une rencontre de M. Modi avec Donald Trump à la Maison Blanche.Narendra Modi a accueilli JD Vance dans sa résidence lundi soir, en donnant à son visiteur américain une généreuse accolade, selon des photos publiées par le gouvernement indien.Ils ont parlé de “coopération énergétique, de technologies stratégiques de défense, ainsi que d’autres domaines”, ont indiqué les services de M. Modi, sans entrer dans les détails.Les deux dirigeants devraient également discuter de la Chine. Les deux démocraties font partie du groupe “Quad” avec l’Australie et le Japon.”Faire a-VANCE-r” les relations indo-américaines, a titré la chaîne de télévision indienne NDTV.Si la guerre commerciale fait rage entre les Etats-Unis et la Chine, qui s’imposent mutuellement des droits de douane colossaux -145% sur de nombreux produits chinois contre 125% sur les exportations américaines -, l’Inde se montre prudente.Après l’annonce des surtaxes mondiales, le département du Commerce indien avait dit “examiner attentivement les implications” de ces mesures et les “opportunités qui pourraient surgir”.Lors de sa visite à Washington en février, Narendra Modi avait déclaré que les deux pays travailleraient ensemble sur un “accord commercial mutuellement bénéfique”.Les Etats-Unis sont un marché crucial pour les secteurs des services et de la technologie de l’information (IT) de l’Inde, qui est en retour un acheteur majeur de matériel militaire américain.Le séjour du vice-président américain en Inde comprendra des étapes dans la ville historique de Jaipur, et à Agra, la ville du Taj Mahal.JD Vance est accompagné de son épouse Usha, fille d’immigrants indiens. Avec leurs trois enfants, vêtus de vêtements traditionnels indiens fluides, ils ont visité le temple hindou d’Akshardham à New Delhi.M. Vance, 40 ans, un fervent converti catholique, est arrivé à New Delhi au lendemain de sa brève rencontre avec le pape François au Vatican. Le vice-président américain a déclaré que “son cÅ“ur est avec les millions de chrétiens du monde entier qui l’aimaient”, après que l’annonce par le Vatican lundi matin de la mort du pape.

Wall Street: les indices S&P 500 et Dow Jones reculent de plus de 2%, le Nasdaq sous les 3%

Les trois indices vedettes de la Bourse de New York ont accusé le coup lundi, plombés par la politique commerciale américaine, faisant craindre une récession, et par les attaques répétées de Donald Trump contre la banque centrale américaine (Fed). Vers 15H50 GMT, le Dow Jones plongeait de 2,81%, l’indice élargi S&P 500 de 2,90% et l’indice Nasdaq de 3,21%.”Le sentiment négatif est dû aux attaques contre l’indépendance de la Fed et à la menace de la Chine de prendre des mesures de rétorsion à l’encontre de certains pays qui concluraient un accord commercial avec les États-Unis”, résument les analystes de Briefing.com dans une note.L’indice de volatilité Vix, surnommé indice de la peur, qui mesure la nervosité des investisseurs sur le marché, progresse de près de 17%.La place américaine est particulièrement crispée après que le président américain a menacé de se débarrasser de Jerome Powell, le président de la Fed, un mouvement qui remettrait en cause l’indépendance séculaire de l’institution.”Si je veux qu’il parte, il va partir très vite, croyez-moi”, a lancé jeudi Donald Trump à l’intention de Jerome Powell, dont le mandat doit s’achever en mai 2026.Lundi, Donald Trump s’en est pris une nouvelle fois à M. Powell qu’il a traité d'”immense loser”.”Il peut y avoir un RALENTISSEMENT de l’économie à moins que +Monsieur le retardataire+, cet immense loser, ne baisse les taux d’intérêt, MAINTENANT”, a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, dans une référence transparente au chef de la Fed.En outre, malgré l’annonce des négociations sur les droits de douane entre certains pays et les Etats-Unis, la guerre commerciale lancée par l’administration Trump pèse toujours sur Wall Street.La Chine a dénoncé lundi les pays qui pratiquent l'”apaisement” à l’égard des Etats-Unis dans les négociations sur les droits de douane américains, affirmant “s’opposer fermement” à tout accord nuisant à ses intérêts.Pékin a mis en garde ces pays contre tout accord avec les États-Unis qui compromettrait ses propres intérêts.Côté valeurs, certaines des capitalisations géantes dévissent. Les “Sept Magnifiques”, le surnom donné aux grands noms du secteur technologique, évoluent tous dans le rouge, à l’image d’Alphabet (-3,23%), Amazon (-3,66%), Meta (-4,03%), Apple (-3,46%) ou Microsoft (-2,63%).Le constructeur de voiture électrique Tesla, dont les résultats trimestriels sont attendus mardi, dévisse de 6,80% lundi, les investisseurs anticipant des performances en deçà des attentes.Autre capitalisation géante, Nvidia recule aussi fortement, de 5,44%.”Les grandes capitalisations et les valeurs technologiques ont un impact considérable sur les principaux indices, mais de nombreux titres participent au mouvement baissier”, résume les analystes de Briefing.com.Ainsi, la grande majorité des titres cotés à Wall Street est en berne.

Wall Street ouvre en nette baisse, sous pression face aux incertitudes économiques

La Bourse de New York évoluait en nette baisse lundi, toujours minée par le flou entourant la politique commerciale américaine, mais aussi par les tensions entre Donald Trump et la Réserve fédérale américaine (Fed).Vers 14H20 GMT, le Dow Jones recule de 1,86% l’indice Nasdaq plonge de 2,57% et l’indice élargi S&P 500 perd 2,08%.”Le mouvement baissier (du marché américain) se poursuit”, observe auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments, à cause notamment du retour “des craintes” sur les droits de douane.Si certains pays semblent avoir entamé des négociations avec la première puissance économique mondiale, rien de concret n’en ressort pour le moment. Le vice-président américain JD Vance a entamé lundi une visite de quatre jours en Inde sous le signe du commerce, au moment où New Delhi tente de négocier les droits de douane américains sur ses produits.Les ministres sud-coréens des Finances et du Commerce sont par ailleurs attendus à Washington cette semaine pour des négociations commerciales visant à éviter les lourds droits de douane, a déclaré lundi le président sud-coréen par intérim Han Duck-soo.En outre, la Chine a dénoncé lundi les pays qui pratiquent l'”apaisement” à l’égard des Etats-Unis dans les négociations sur les droits de douane américains, affirmant “s’opposer fermement” à tout accord nuisant à ses intérêts.Washington a imposé des droits de douane de 145% sur la plupart des produits chinois, pouvant grimper jusqu’à 245% dans certains cas – par exemple pour les véhicules électriques.”Personne ne sait ce qui va se passer sur le long terme, et la crainte d’une récession est plus forte que jamais à l’heure actuelle”, estime M. Sarhan. La place américaine est aussi particulièrement crispée par les tensions persistantes entre l’administration Trump et la Fed.Donald Trump s’en est pris une nouvelle fois lundi au patron de la banque centrale américaine, Jerome Powell, qu’il a traité d'”immense loser”.”Il peut y avoir un RALENTISSEMENT de l’économie à moins que +Monsieur le retardataire+, cet immense loser, ne baisse les taux d’intérêt, MAINTENANT”, a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, dans une référence transparente au chef de la Fed.Le président américain a par ailleurs menacé ce week-end de se débarrasser de M. Powell, un mouvement qui remettrait en cause l’indépendance séculaire de l’institution.Toutefois, M. Powell, qui a récemment décrit l’assombrissement de la conjoncture en raison de la guerre commerciale de M. Trump, reste déterminé à choisir son propre rythme de baisse de taux de son institution, alors que la Maison Blanche les réclame au plus vite.”Toute forme d’instabilité (avec) la plus grande banque centrale du monde n’est pas un bon signe, (…) plus il y a d’incertitude, plus la situation est grave”, avance Adam Sarhan. Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait à 4,36% contre 4,32% vendredi en clôture.Côté entreprises, “à court terme (…) les investisseurs vont probablement recentrer leur (…) attention sur la période des résultats du premier trimestre 2025”, analyse Sam Stovall, de CFRA, dans une note.Les acteurs du marché attendent notamment les résultats Lockheed Martin mardi, ceux de Boeing mercredi ou encore ceux de Pepsi et American Airlines jeudi.A tableau des valeurs, le constructeur de voiture électrique Tesla, dont les résultats sont aussi attendus mardi, plongeait de 6,71% lundi, les investisseurs anticipant des performances en deçà des attentes.Le secteur des semiconducteurs continuait de pâtir de la guerre commerciale lancée par Trump.Nvidia (-4,92%), AMD (-3,13%), Broadcom (-3,67%) ou encore TSMC (-2,99%) évoluaient tous dans le rouge.Le constructeur automobile Ford perdait du terrain (-1,10%) après avoir indiqué vendredi avoir “ajusté” ses exportations de véhicules depuis les Etats-Unis vers la Chine, où il dispose par ailleurs de chaînes d’assemblage, dans le contexte des droits de douane instaurés par les deux puissances économiques.

Automobile: CATL va lancer une batterie au sodium pour voitures électriques

Le géant chinois des batteries CATL va lancer une batterie pour voitures électriques au sodium-ion, ainsi qu’un système permettant d’allier deux technologies de batteries dans une même voiture, a-t-il annoncé lundi lors d’une conférence à Shanghai.Le leader mondial du secteur et fournisseur de la plupart des grandes marques automobiles (Tesla, Mercedes) a indiqué qu’il allait bientôt proposer sur le marché sa version des batteries au sodium-ion, une technologie très attendue sur le marché et déjà explorée par le chinois BYD ou le français Tiamat. Le sodium-ion permet de s’affranchir des contraintes liées à l’approvisionnement en cobalt et lithium, et offre plus de résistance aux changements de température, notamment aux grands froids de certains régions chinoises qui réduisent l’autonomie, ont indiqué les dirigeants de CATL. La fabrication en série de ces batteries au sodium-ion doit débuter en juin 2025 pour de petites batteries de démarrage destinées aux poids lourds, sous la marque Naxtra, avec pour avantage majeur de démarrer par temps froid. Les grosses batteries de voitures électriques et hybrides au sodium devraient suivre dès décembre 2025.Les batteries au sodium sont “sorties du laboratoire” après 10 ans de recherche et sont “maintenant prêtes à être commercialisées”, s’est félicité le patron de CATL, Robin Zeng. Elles pourraient vite remplacer “la moitié des batteries LFP (lithium, fer, phosphate) du marché”, selon les dirigeants de CATL.Alors que l’industrie des voitures électriques a décollé avec la technologie de batteries NMC (nickel, manganèse, cobalt), plus performante, de nombreux constructeurs passent maintenant à la LFP, plus résistante et moins chère, tandis que d’autres technologies émergent.Cette première version de série des batteries au sodium promet une autonomie de 500 kilomètres pour les voitures électriques.Quelques heures avant l’ouverture du salon de l’automobile de Shanghai, CATL a aussi lancé lundi la deuxième génération de sa batterie “Shenxing”, qui doit équiper 67 voitures cette année, pour les marques chinoises Zeekr, Nio ou Avatr. Elle promet 800 kilomètres d’autonomie et une recharge très rapide, avec 520 kilomètres d’autonomie regagnés en 5 minutes, soit plus que son concurrent chinois BYD.Le fabricant compte sur le développement des systèmes d’échange de batterie, comme celui de son partenaire Nio, pour diffuser ses nouvelles technologies, ont indiqué ses dirigeants. Les lourds droits de douane mis en place par les Etats-Unis contre la Chine pourraient au contraire les freiner, en augmentant le prix des pièces et des voitures. Mais les dirigeants de CATL n’ont pas souhaité commenter cette guerre commerciale.Le 7 janvier, le département américain de la Défense a par ailleurs inclus CATL dans une liste d’entreprises qui seraient selon lui affiliées aux forces armées chinoises. CATL avait démenti être engagé “dans des activités militaires”. Le groupe a également présenté comme son “innovation majeure” un système de double batterie offrant “plus de sécurité”, notamment aux voitures autonomes, en évitant la panne si une des deux batteries dysfonctionne, selon le directeur technique de la société, Gao Huan.Le planning de production de ces batteries doubles, développées depuis cinq ans, n’a pas été précisé. Mais une marque automobile en utilise déjà une dans la conception d’une voiture autonome, a indiqué M. Gao. stsz-ew/ak/de

Wall Street ouvre en baisse, sous pression face aux incertitudes économiques

La Bourse de New York a ouvert en baisse lundi, toujours minée par le flou entourant la politique commerciale américaine, mais aussi par les tensions entre Donald Trump et la Réserve fédérale américaine (Fed).Dans les premiers échanges, le Dow Jones reculait de 0,75% l’indice Nasdaq lâchait 1,43% et l’indice élargi S&P 500 perdait 0,98%.

Une page se tourne au Forum économique mondial avec la démission du fondateur

Le fondateur du Forum économique mondial, Klaus Schwab a démissionné avec effet immédiat de ses fonctions de président et membre du Conseil d’administration de l’organisation, tournant une page de l’histoire de cette institution connue pour sa réunion annuelle des élites mondiales dans la luxueuse station de ski suisse de Davos.”Alors que je commence ma 88ème année, j’ai décidé de quitter le poste de président et de membre du conseil d’administration, avec effet immédiat”, écrit M. Schwab dans un communiqué publié lundi. Il est remplacé par intérim par le vice-président du CA et ancien patron de Nestlé, Peter Brabeck-Letmathe.Borge Brende, ancien ministre des Affaires étrangère de Norvège est le directeur éxecutif du Forum.”Le conseil d’administration a reconnu les réalisations exceptionnelles du président et fondateur du Forum économique mondial, Klaus Schwab. Il a créé la principale plateforme mondiale pour le dialogue et le progrès, et le conseil d’administration a exprimé sa gratitude pour ses 55 années de leadership inlassable à la tête du Forum”, poursuit le communiqué.Le conseil d’administration du Forum économique mondial “souligne l’importance de rester inébranlable dans sa mission et ses valeurs en tant que facilitateur du progrès”. – Davos centre du monde -M. Schwab est né à Ravensbourg en Allemagne le 30 mars 1938, marié et père de deux enfants. Il n’était encore qu’un simple professeur en gestion d’entreprise de l’université de Genève, où il a enseigné jusqu’en 2003, lorsqu’il a lancé le “Forum européen de management”, précurseur de l’actuel Forum. Il l’a ensuite élargi en invitant des chefs d’entreprises américains, réussissant à se créer un gigantesque carnet d’adresses et transformant cette rencontre en un grand raout international dédié aux relations d’affaires et aux échanges d’idées.Au fil des ans, le Forum de Davos a volé de succès en succès, attirant l’élite économique et politique mondiale et même, un temps, les plus grandes stars du cinéma et du divertissement, lors de tables rondes dans les Alpes suisses. Des rencontres régionales ont ensuite été créées ainsi qu’une dizaine de Centres chargés de creuser les grandes thématiques comme les chaînes d’approvisionnement, la cybersécurité, la nature et le climat, le système financier, etc.Le WEF affirme qu’il “fournit une plateforme mondiale, impartiale et à but non lucratif pour une connexion significative entre les parties prenantes afin d’établir la confiance et de construire des initiatives pour la coopération et le progrès”. Sa mission consiste à “améliorer l’état du monde”. – Un rêve de complotiste – Le Forum économique mondial est aussi très critiqué, accusé de créer un espace pour le monde de l’entreprise, qui peut ainsi faire pression sur les gouvernements sans contrôle démocratique. L’influence de ce Forum a même créé le concept de “l’homme de Davos” en référence à une élite mondialisée d’ultra-riches apatrides acquis à la cause du libre-échange. Comme d’autres organisations internationales, le WEF suscite de nombreuses infox et théories du complot, accusé de vouloir mettre en place un “nouvel ordre mondial” afin de “contrôler la population”. La publication par Klaus Schwab en 2020 d’un ouvrage intitulé “The Great Reset” (La Grande Réinitialisation dans son édition française), avait mis en ébullition les sphères complotistes qui y voyaient la preuve du plan mis en oeuvre par les élites mondiales pour détruire les démocraties et asservir voire éliminer, une partie de l’humanité. Elon Musk, l’homme le plus riche du monde et membre influent de l’entourage du président américain Donald Trump  accusé Klaus Schwab sur son réseau social X de vouloir “être l’empereur de la Terre”.Le Forum économique mondial a régulièrement mis en garde sur la désinformation, l’un des plus grands risques de l’humanité, à l’orée de deux années qui verront près de trois milliards de personnes se rendre aux urnes et en plein boom de l’intelligence artificielle.

DHL suspend les envois aux Etats-Unis de certains colis d’une valeur de plus de 800 euros

Le géant du transport de colis DHL a annoncé “suspendre temporairement” à partir de lundi les envois aux Etats-Unis de paquets envoyés par des entreprises à destination de consommateurs dont la valeur excède 800 dollars, évoquant des retards à la douane.”A partir de lundi et jusqu’à nouvel ordre, nous allons temporairement suspendre la collecte et l’envoi de colis d’entreprise à particulier aux Etats-Unis quand la valeur déclarée aux douanes dépasse 800 dollars (695 euros)”, a indiqué l’entreprise dans un communiqué dimanche.Le président américain Donald Trump a initié une guerre des taxes mondiale contre les partenaires des Etats-Unis, notamment ceux présentant un excédent commercial avec la première économie du globe.Il a ainsi abaissé le 5 avril la valeur minimale à partir de laquelle les colis envoyés aux particuliers doivent être soumis au contrôle des douanes, de 2.500 (2.171 euros) à 800 dollars.”Ce changement a provoqué un bond des formalités de dédouanement, que nous traitons 24 heures sur 24″, a écrit DHL.Les envois d’entreprise à entreprise ne sont pas concernés par la suspension, mais peuvent toujours “être sujets à des retards”.L’administration Trump a frappé la Chine particulièrement fort dans son offensive commerciale: en plus de droits de douane colossaux sur ses exportations vers les Etats-Unis, Washington a mis fin à l’exemption de taxes pour les petits colis provenant du géant asiatique. Ce qui a été perçu comme une mesure ciblant spécialement des marques vendant en ligne à bas prix, telles que Temu ou Shein.

Trump a levé un montant record de 239 millions de dollars pour son investiture de 2025

Le président américain Donald Trump a recueilli un montant record de 239 millions de dollars pour sa deuxième investiture en janvier, selon une déclaration dimanche auprès de la Commission électorale fédérale.Ce montant représente plus du double de son précédent record de près de 107 millions de dollars établi lors de sa première investiture en janvier 2017.Parmi les centaines de donateurs du Trump Vance Inaugural Committee figurent des grandes entreprises comme AirBnB, McDonald’s, Microsoft, Amazon, Meta ou JP Morgan Chase, qui ont chacune fait don d’au moins un million de dollars.Le PDG d’OpenAI Sam Altman a également fait don d’un million de dollars pour l’investiture du 20 janvier, où des personnalités du monde de la technologie ont occupé le devant de la scène.Les fonds recueillis pour cette investiture dépassent de loin le montant moyen récolté par les présidents récents, le démocrate Joe Biden ayant reçu environ 61 millions de dollars de dons pour son investiture en 2021.Le montant de 239 millions de dollars ne comprend pas quelque 6 millions de dollars de dons ayant été remboursés.Les comités d’investiture sont tenus par la loi de communiquer les détails de chaque don d’une valeur égale ou supérieure à 200 dollars, les ressortissants étrangers n’ayant pas le droit d’apporter des fonds.Une douzaine de milliardaires étaient présents lors de la cérémonie d’investiture de M. Trump en janvier, pesant au total selon certains commentateurs sur les réseaux sociaux environ 1.000 milliards de dollars, soit approximativement le PIB de la Suisse.Le PDG d’Amazon, Jeff Bezos, le fondateur de Meta, Mark Zuckerberg, le directeur de Google, Sundar Pichai, le patron d’Apple, Tim Cook, et l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, PDG de Tesla, étaient tous assis à proximité lors de la prestation de serment de M. Trump.

Guerre commerciale: Pékin s’agace des pays négociant avec Washington

La Chine a dénoncé lundi les pays qui pratiquent l'”apaisement” à l’égard des Etats-Unis dans les négociations sur les droits de douane américains, affirmant “s’opposer fermement” à tout accord nuisant à ses intérêts.Washington a imposé des droits de douane de 145% sur la plupart des produits chinois, pouvant grimper jusqu’à 245% dans certains cas – par exemple pour les véhicules électriques.En réponse, la Chine a imposé ses propres surtaxes de 125% sur les produits américains et a affirmé vouloir mener ce bras de fer commercial “jusqu’au bout”.Mais les autres partenaires commerciaux des Etats-Unis, certes frappés par une surtaxe plancher de 10%, ont bénéficié d’une suspension de 90 jours de droits de douane bien plus élevés. Nombre de ces pays ont engagé des discussions avec Washington.Pékin a réagi lundi en mettant en garde ces pays contre tout accord avec les États-Unis qui compromettrait ses propres intérêts.”L’apaisement n’apportera pas la paix et le compromis ne sera pas respecté”, a déclaré dans un communiqué un porte-parole du ministère du Commerce chinois.Ce dernier répondait à une question sur la possibilité que Washington demande à certains pays de limiter leurs échanges commerciaux avec la Chine en échange d’une exemption des droits de douane américain, selon le communiqué.Pékin “s’oppose fermement à ce que toute partie parvienne à un accord au détriment des intérêts de la Chine”, a averti le porte-parole. “Si une telle situation se produit, la Chine ne l’acceptera jamais et prendra résolument des contre-mesures réciproques”.”Chercher ses propres intérêts égoïstes temporaires au détriment des intérêts des autres (…) échouera en fin de compte des deux côtés et nuira aux autres”, a-t-il ajouté.- Négociations en cours -Ces déclarations chinoises ont lieu alors que plusieurs signes indiquent un progrès significatif des négociations entre Washington et ses partenaires commerciaux dans la région.La Corée du Sud doit envoyer cette semaine à Washington ses ministres des Finances et du Commerce pour des discussions commerciales de haut niveau, a annoncé Séoul.Le pays s’inquiète notamment de voir ses mastodontes nationaux Samsung Electronics et le constructeur automobile Hyundai durement touchés si la Maison Blanche met à exécution ses menaces.La semaine dernière, c’est l’émissaire japonais pour les droits de douane, Ryosei Akazawa, qui s’était rendu à Washington où il a rencontré le président américain Donald Trump.Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba avait ensuite affirmé samedi que les discussions entre le Japon et les États-Unis pourraient être “un modèle pour le monde”.”Le fait que le président Trump soit personnellement intervenu pour négocier avec l’émissaire japonais montre qu’il accorde de l’importance au dialogue avec le Japon”, a-t-il ajouté lundi devant le Parlement.”Le Japon est leur allié, le plus grand investisseur et créateur d’emplois aux États-Unis”, a souligné M. Ishiba.Selon plusieurs médias japonais, Tokyo pourrait, en guise de concession, augmenter ses importations de soja et de riz américains, voire assouplir ses normes de sécurité automobile.Le Premier ministre japonais a toutefois affirmé lundi refuser d’accepter tout ce qui nuirait “à la sécurité”.Le vice-président américain JD Vance a également atterri lundi en Inde pour une visite officielle de quatre jours, sur fond de négociations sur un accord commercial bilatéral.Ces discussions contrastent avec le bras de fer tenace entre Pékin et Washington, qui a plongé les marchés financiers dans la tourmente et alimente les craintes d’une récession mondiale.Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a de nouveau condamné lundi “l’unilatéralisme et le protectionnisme commercial”, appelant à “l’ouverture” et au “bénéfice mutuel”, lors d’une déclaration en présence de son homologue indonésien en visite à Pékin.”L’abus des droits de douane portera gravement atteinte aux échanges économiques et commerciaux normaux entre les pays”, a-t-il ajouté. Le président américain Donald Trump avait pourtant déclaré jeudi que des pourparlers étaient en cours avec la Chine.”Je pense que nous allons conclure un très bon accord”, avait-il dit à des journalistes dans le Bureau ovale.Le pouvoir chinois n’a pour l’heure pas confirmé ces discussions, même s’il a appelé à de multiples reprises à un “dialogue” sur “un pied d’égalité”.Â