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La Bourse de Paris stable, concentrée sur les négociations sino-américaines

La Bourse de Paris est stable mardi en matinée, attentive, comme les autres places mondiales, aux négociations commerciales entre Chine et Etats-Unis à Londres.Vers 10H15, le CAC 40 cédait un petit 0,04% à 7.788,28 points. L’indice vedette oscille autour de l’équilibre depuis l’ouverture. La veille, il avait terminé sur une baisse de 0,17% à 7.791,47 points.La Chine et les Etats-Unis reprennent mardi, à partir de 09H00 GMT, leur deuxième cycle de négociations, après une première journée dont peu a transpiré.Les échanges entre les deux premières puissances économiques sont suivis de près par les marchés. Ils devraient être moins productifs qu’en Suisse, où Pékin et Washington avaient convenu d’abaisser considérablement leurs droits de douane respectifs pour 90 jours, estiment les analystes.”J’ai de bons échos. Tout se passe bien avec la Chine. Mais la Chine n’est pas facile”, a déclaré lundi en fin de journée à la presse le président américain Donald Trump. “Nous souhaitons ouvrir la Chine et si nous n’y parvenons pas, nous ne ferons sans doute pas de geste” en leur faveur, a-t-il ajouté.Les discussions visent à restaurer les flux de minéraux critiques pour Washington, tandis que Pékin espère une réduction des droits de douane et un assouplissement des contrôles à l’exportation, rappelle John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.”Malgré une volonté affichée de réinitialiser la relation, la complexité des sujets à Londres rend improbable la conclusion rapide d’un accord significatif”, ajoute-t-il.”Le premier jour des négociations s’est plutôt bien passé, selon les informations dont l’on dispose” mais “il n’y a pas eu de déblocage encore et les négos se poursuivent”, indique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.L’Oréal investit dans Medik8Le géant français de la beauté a annoncé lundi qu’il allait prendre une participation majoritaire dans la marque britannique de soins de la peau Medik8, pour un montant non précisé. Cette marque “haut de gamme” intégrera la division L’Oréal Luxe avec “un fort potentiel de croissance mondiale”, notamment aux Etats-Unis, après la finalisation de l’opération attendue “dans les prochains mois”, a indiqué le groupe.Le titre prenait 0,12% à 379,35 euros.Sanofi stableLe ministre de la Santé américain Robert Kennedy Jr a annoncé lundi congédier la totalité des 17 experts d’un important groupe consultatif sur les vaccins, les accusant de conflits d’intérêt, un nouveau coup porté par l’administration de Donald Trump à la politique vaccinale du pays.Sanofi était stable (+0,01%) à 87,48 euros.

Comprendre la polémique autour de Shein, emblème de l'”ultra fast fashion”

Symbole des dérives sociales et environnementales de la mode éphémère à petit prix, Shein est visée par plusieurs initiatives en Europe et aux Etats-Unis, et notamment par une proposition de loi en France qui sera votée mardi au Sénat.- Qu’est-ce que Shein ?Fondée en Chine en 2012 et désormais basée à Singapour, Shein est principalement une marque de vêtements et d’accessoires, vendus uniquement en ligne. L’enseigne se démarque par ses prix extrêmement bas, la profusion des références et son marketing agressif. L’entreprise emploie 16.000 personnes dans le monde et a réalisé 23 milliards de dollars (20 milliards d’euros) de chiffre d’affaires en 2022 selon The Wall Street Journal. Ses principaux marchés se trouvent en Europe et aux Etats-Unis. Elle ne vend pas en Chine, même si l’essentiel de ses produits y est fabriqué via ses 7.000 fournisseurs. Lancée en France en 2015, Shein n’y connaît une ascension fulgurante que depuis quelques années. En 2024, la marque y représentait 3% des dépenses d’habillement et de chaussures en valeur (contre moins de 2% en 2021) – une proportion énorme sur un marché très fragmenté. Si l’on faisait “l’hypothèse de prix moyens à 10 euros pour Shein, le distributeur serait le leader en termes de volumes vendus”, souligne l’Institut français de la mode.  – Que lui reproche-t-on ?Son catalogue pléthorique – “470.000 modèles disponibles en temps réel”, selon l’ONG Les Amis de la Terre – est dénoncé par les associations environnementales qui l’accusent d’inciter à la surconsommation de produits qui finissent en déchets. Leur acheminement aussi pose problème. Le fret aérien représente 99,8% des volumes transportés. Résultat: l’essor de l’activité de Shein s’est traduit par une “hausse de 80% des émissions de carbone entre 2022 et 2023” de l’entreprise, rappelle Paris Good Fashion, qui regroupe ONG, marques et fédérations prônant une mode plus durable. Shein est également accusée d’avoir recours à des sous-traitants sous-payés, soumis à de mauvaises conditions de travail.Le monde du commerce a ses griefs aussi, estimant que le mastodonte asiatique ne respecte pas les normes européennes – sur les grandes plateformes asiatiques, 94% de produits sont non conformes dont 66% dangereux, avait estimé récemment le gouvernement français. Par ailleurs, envoyant ses produits de Chine via de petits colis ainsi exemptés de droits de douane, Shein crée une “concurrence déloyale” vis-à-vis des entreprises européennes. Et trompe le consommateur par de fausses réductions et des informations trompeuses pour inciter à acheter, dénonce l’Union européenne.- Que répond Shein ?L’entreprise ne dévoile pas de chiffres sur ses volumes mais vante son modèle de production “à la demande” qui, selon elle, réduit “le gaspillage de matériel et de stocks invendus”. Elle rappelle par ailleurs que son “objectif de neutralité carbone d’ici 2050” a été validé par la Science Based Targets initiative (SBTi), un organisme certifiant les stratégies climat des entreprises. Concernant les conditions de travail dans les usines, Shein a mis en place un “code de conduite conforme à la Convention de l’Organisation internationale du travail”, a affirmé à l’AFP son président exécutif Donald Tang. La marque assure que sa chaîne d’approvisionnement fait régulièrement l’objet d’audits indépendants. Shein a récemment déclaré investir en 2025 “13 millions d’euros pour la sécurité et la conformité des produits” et avoir élargi ses partenariats “avec 15 agences de test reconnues au niveau international, dont Bureau Veritas”.Enfin, la société déclare travailler “de manière constructive” avec les autorités européennes “pour démontrer (son) engagement à respecter les lois et réglementations”.- Que risque-t-elle ?L’essor de Shein est déjà freiné aux Etats-Unis depuis l’instauration en mai de droits de douane de 120% sur les colis venant de vendeurs asiatiques tels Temu, Shein ou AliExpress, ramenés ensuite à 54%.En France, le Sénat doit voter mardi une loi visant l'”ultra fast fashion”, qui prévoit notamment une interdiction de publicité, des pénalités financières, une obligation de sensibilisation des consommateurs à l’impact environnemental de leurs vêtements, etc.Insuffisant pour les principales fédérations du commerce françaises, qui ont demandé début juin le déréférencement de la plateforme.Enfin, la Commission européenne a proposé en mai d’imposer des frais de 2 euros sur chaque petit colis entrant sur le Vieux Continent, dont l’immense majorité provient de Chine. 

Budget 2026: l’avantage fiscal pour la garde d’enfants ne sera pas modifié, assure le gouvernement

La ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a assuré mardi que le gouvernement ne supprimerait pas l’avantage fiscal pour la garde d’enfants ou l’accompagnement des personnes âgées, dans le cadre des 40 milliards d’euros à trouver pour le budget 2026.”Il y a deux sujets sur lesquels je crois que collectivement, nous voyons que ça marche et qu’il ne faut pas toucher: c’est tout ce qui touche à la garde d’enfants et c’est tout ce qui touche à l’accompagnement des personnes âgées”, a déclaré Mme de Montchalin sur RTL.”Je le dis très solennellement: ces deux sujets là sont utiles, ils sont efficaces. (…) Il n’y aura pas de changement”, a-t-elle assuré. La ministre a indiqué que 26 métiers de services à la personne bénéficient actuellement d’un avantage fiscal correspondant à un crédit d’impôt sur le revenu égal à 50% des dépenses engagées.”Est-ce qu’au fond c’est le bon périmètre? Est-ce que c’est un bon taux de remboursement? Quel est le bon équilibre entre le travail au noir qu’on ne veut pas encourager et le bon usage de l’argent public?”, a-t-elle interrogé, citant les cours ou le sport à domicile, mais sans se prononcer sur les dépenses de ménage.”Mais je le redis, tout ce qui touche à la garde d’enfants, tout ce qui touche à l’accompagnement des personnes âgées, je ne souhaite pas qu’on y touche. Après, les parlementaires peuvent décider autrement”, a-t-elle souligné.Le Premier ministre François Bayrou doit annoncer d’ici au 14 juillet ses orientations pour le prochain budget, afin de réduire le déficit public à 4,6% du produit intérieur brut (PIB) l’an prochain, après 5,4% attendus cette année et 5,8% en 2024. Le gouvernement privilégie la réduction des dépenses à une augmentation de la fiscalité. “C’est le dernier moment pour avoir du courage”, “il faut que nous nous remettions en ordre”, a exhorté Amélie de Montchalin, rappelant que la France était le cancre de la zone euro en matière de déficit public. Elle a évoqué “un risque” de mise sous tutelle par des institutions internationales comme le FMI.  “Dans tous les ministères, on peut faire mieux. Dans tous les ministères, on peut se poser des questions sur la manière d’utiliser le mieux l’argent”, y compris au sein de ceux de la Justice, de l’Intérieur et de la Défense qui bénéficient de lois de programmation pluriannuelles. Pour ces ministères régaliens, “la question pour l’année prochaine, c’est: est-ce qu’on fait tout ce qui était prévu? Est-ce qu’on fait différemment? Est-ce qu’on fait un peu plus? Est-ce qu’on fait un peu moins?” Mme de Montchalin a répété vouloir réduire le nombre de fonctionnaires, citant en exemple la baisse de 25% des effectifs au sein de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) depuis une dizaine d’années. “On a eu des hausses de recrutements dans des ministères où du coup (…)  nous n’avons plus et n’aurons plus, dans les prochaines années, les moyens d’augmenter les salaires des fonctionnaires”, a-t-elle prévenu.Il faut “nous demander (si) chaque euro que les Français paient avec leurs impôts (est) utile pour le quotidien. Si à cette question, les ministres et nous-mêmes ne savons pas répondre, alors ça veut dire que cet euro, il n’est pas utile, ça veut dire qu’il ne faut pas le dépenser”.

MaPrimeRénov’ redémarrera le 15 septembre, selon la ministre des Comptes publics

Le dispositif d’aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’ redémarrera le 15 septembre après une suspension cet été pour permettre d’identifier les dossiers frauduleux, a indiqué mardi la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin. Le président Emmanuel Macron avait exhorté samedi le gouvernement à “maintenir” le cap sur l’écologie, épinglant dans une interview à la presse quotidienne régionale les “incertitudes sur les dispositifs mis en place” après l’annonce de la suspension de MaPrimeRenov’.”Le président de la République a cent fois raison de dire que c’est une politique nécessaire. Mais il a tellement raison que c’est aussi cent fois plus intolérable” d’avoir de la “fraude massive”, a déclaré Amélie de Montchalin sur RTL. Les propriétaires de logements pourront déposer leur dossier de demande d’aide “jusqu’à la fin du mois de juin”, a-t-elle poursuivi, avant la suspension de MaPrimeRénov’ prévue au 1er juillet.”En juillet, août et début septembre, nous allons faire une revue totale: tous les dossiers des honnêtes gens qui ont été déposés seront payés, tous les dossiers des fraudeurs seront exclus”, a-t-elle expliqué, soulignant qu’il ne s’agissait pas d'”économies de bouts de chandelle”. “Cela nous permettra au 15 septembre de rouvrir le guichet et d’allouer 100% des fonds qui sont dans cette politique publique à l’usage des personnes honnêtes”, a-t-elle précisé. Le gouvernement avait annoncé la semaine dernière la fermeture temporaire du guichet de dépôt des dossiers de demande d’aide MaPrimeRénov’ pour les rénovations énergétiques globales et les travaux d’isolation et de remplacement de chaudière ponctuels.La ministre du Logement, Valérie Létard, avait également indiqué vouloir “changer les règles” du dispositif applicable, prévoyant alors sa réouverture “d’ici à la fin du mois de septembre”. Dimanche, le ministre de l’Economie, Eric Lombard, avait affirmé que l’écologie demeurait “une priorité absolue” pour le gouvernement et que la suspension de MaPrimeRénov’ n’était pas motivée par des “arrière-pensées budgétaires”. Le dispositif est doté d’un budget de 3,6 milliards d’euros et “si jamais la demande est supérieure, on adaptera”, avait-il ajouté, soulignant par ailleurs qu’actuellement, “un dossier sur dix est un dossier frauduleux”. 

Que signifie vraiment le label MSC sur les étiquettes de poisson?

Du grand Carrefour de banlieue au Picard de centre-ville en passant par l’Intermarché de zone périurbaine, le label MSC tamponne de nombreuses boîtes de thon, poissons panés ou surimi.Mais ce label “Marine Stewardship Council”, avec son poisson bleu et blanc en logo et son inscription “Pêche durable”, ne garantit pas l’exclusion de plusieurs pratiques considérées comme néfastes pour la biodiversité marine. – MSC, omniprésentNé en 1997 d’une initiative de l’ONG WWF et du groupe Unilever, le label MSC est de loin le plus répandu, avec quelque 2.300 références labellisées en France.  Sur son site internet, ce label assure garantir “une gestion efficace des pêcheries”, un “impact environnemental minimisé” et des pêches effectuées dans “des stocks de poisson durables”.Pour cela, le label a édicté plusieurs dizaines de critères “scientifiques”. Par exemple, concernant l’état du stock de poissons sur le lieu de pêche, il doit être au moins “fortement probable” que ce dernier soit au-dessus du seuil de renouvellement. De même, la pêcherie labellisée “ne doit pas cibler” les oiseaux, amphibiens, reptiles ou encore mammifères. Mais le MSC est critiqué. L’ONG de défense des océans Bloom estimait par exemple en 2023 que “83% des volumes certifiés par le MSC proviennent de pêcheries destructrices”. Ses détracteurs décrivent le label comme permissif. Bloom pointe l’utilisation de chalutage en eau profonde, de “dragage hydraulique” ou de dispositifs de “concentration de poissons” (DCP), parmi les pêches certifiées par le label. Frédéric Le Manach, directeur scientifique de Bloom, déplore “un label par et pour l’industrie pour pouvoir afficher le message que toute la pêche est durable”. “En effet, la drague, un chalut de fond, le DCP, ça peut être néfaste”, concède Amélie Navarre, directrice du programme MSC France. Le label “se base sur le code de conduite d’une pêche durable de la FAO, qui stipule qu’un programme de certification est non discriminatoire”, explique la dirigeante. Raison pour laquelle le MSC n’interdit “aucun engin de pêche, à part le poison et l’explosif”. “On part du principe que cela peut être bien géré”, ajoute-t-elle.   – Peu de petites pêches”Le label MSC a quand même un certain nombre d’avantages: il s’aligne sur les règles de pêche européenne, souvent non appliquées, c’est une première garantie”, nuance Didier Gascuel, professeur en écologie marine à l’Institut Agro de Rennes. Mais ce professeur critique surtout les difficultés “d’accès à ce label pour les petits pêcheurs”. En effet, pour être certifié par MSC, une pêcherie doit faire appel à un audit indépendant et obtenir un score global minimum de 80 sur 100.  “Cela coûte cher, c’est compliqué. Or ce sont souvent les petites pêches qui sont les plus durables”, affirme Didier Gascuel. Cet angle mort, juge-t-il, conduit à une situation paradoxale où “le consommateur peut avoir face à lui deux produits, l’un labellisé, l’autre non, et où c’est celui qui n’est pas labellisé qui s’avère le plus durable”.- Petits labels alternatifsAucun label ne concurrence le MSC en France en matière de volumes. Parmi les outsiders figure l’écolabel pêche durable, public, lancé par FranceAgriMer en 2014 avec 36 critères (écosystème, environnement, social, qualité). Mais il ne couvre que huit pêcheries en France et souffre d’un “volume de produits labellisés extrêmement faible”, souligne Didier Gascuel.D’autres sont principalement géographiques.Ils trouvent grâce aux yeux de Frédéric Le Manach parce qu’ils sont “simples et binaires”, donc facilement vérifiables. Prenant l’exemple du “Bar de ligne de la Pointe de Bretagne”, il indique qu'”il faut qu’il soit pêché à la ligne, sur un lieu précis”. Ainsi “cela donne un label qui veut dire quelque chose”, salue-t-il. Pour atteindre l’objectif d’une pêche durable, Didier Gascuel prône “des processus alternatifs ou complémentaires aux labels, un système d’étiquetage environnemental de durabilité des produits de la pêche”. Dans un article paru dans la revue Nature, des scientifiques ont édicté onze recommandations pour une pêche durable, parmi lesquelles “pêcher moins”, “limiter la taille des bateaux”, ou encore “interdire l’accès aux espèces et aux zones les plus vulnérables”. 

Apple reste très prudent dans l’intelligence artificielle malgré les pressions extérieures

Déjà en retard sur ses concurrents dans le déploiement de l’intelligence artificielle (IA) générative, Apple continue d’avancer très prudemment, laissant de nombreux analystes sur leur faim et les investisseurs impatients.”En ce qui concerne les fonctionnalités plus personnalisées de Siri (l’assistant vocal d’Apple, ndlr), nous avons besoin de plus de temps pour finaliser notre travail afin qu’elles répondent à nos exigences en matière de qualité”, a déclaré lundi Tim Cook, le patron du groupe californien.Il s’exprimait sur la scène de la conférence annuelle de l’entreprise pour les développeurs à Cupertino, rendez-vous majeur pour l’entreprise.La transformation de Siri, annoncée lors de l’édition précédente en juin 2024, est l’aspect le plus emblématique de sa stratégie dans l’IA.”Apple Intelligence”, un ensemble de fonctionnalités dopées à l’IA générative, devait faire de Siri un véritable agent IA – le Graal actuel de la Silicon Valley – capable d’accomplir des tâches sur simple demande à l’oral, et en tenant compte des informations à disposition dans les courriels, photos, etc.Mais Apple a dû suspendre ou retarder certains éléments, dont l’évolution de l’assistant vocal.Alors qu’OpenAI (ChatGPT), Google et Meta multiplient les annonces sur les avancées de leurs assistants IA, toujours plus performants et autonomes, Apple s’est ainsi concentré lundi sur de nouveaux systèmes d’exploitation et design des interfaces.- “Enthousiasme émoussé” -“Les retards supplémentaires observés aujourd’hui pourraient traduire un essoufflement de l’innovation ou une incapacité à définir une direction claire en matière d’IA”, estime Gadjo Sevilla, analyste d’Emarketer.La “posture attentiste” d’Apple “risque d’émousser l’enthousiasme des investisseurs, d’autant plus que des concurrents comme Samsung et Google promettent d’importantes intégrations IA dans leurs prochains modèles”, ajoute-t-il.L’action de la firme a perdu 1,21% à la Bourse de New York lundi, mouvement amorcé au moment où débutait la conférence.Pour les utilisateurs, l’annonce la plus marquante sera sans doute celle de l’ajout d’outils de traduction en direct à la messagerie et aux appels audio et vidéo, offre déjà existante sur des smartphones concurrents.”Même si Siri n’a pas fait l’objet d’une refonte majeure capable de satisfaire les critiques, la traduction en direct représente une avancée significative pour Apple Intelligence, à ne pas négliger”, commente Nabila Popal, directrice de recherche chez IDC. “Il s’agit de l’une des fonctionnalités d’IA les plus populaires.”Elle note que les délais dans l’IA n’ont pas nui, à ce stade, aux ventes de l’entreprise.”Apple sait que l’IA n’est pas un sprint mais un marathon. Les annonces d’aujourd’hui montrent qu’Apple joue sur le long terme et reste bien dans la course”, poursuit-elle.- “Concession” aux développeurs -Les experts ont bien accueilli la principale nouvelle pour les développeurs: ils vont pouvoir accéder directement aux capacités d’IA d’Apple Intelligence pour mettre au point des applications d’IA générative qui fonctionneront même hors ligne.Ce service “est une concession opportune”, estime Gadjo Sevilla, “tout en respectant les exigences de confidentialité et de sécurité”. Il permet en outre à Apple de “revoir sa stratégie plus globale” pendant que les éditeurs “conçoivent des expériences IA intégrées au système d’Apple”.Les relations entre Apple et les développeurs sont compliquées depuis des années. Ils reprochent à la firme son écosystème très fermé et les commissions à lui reverser.Une plainte d’Epic Games, le studio derrière le jeu vidéo à succès Fortnite, a conduit en mai la justice américaine à obliger Apple à autoriser les éditeurs d’applications aux Etats-Unis à passer par une autre plateforme de paiements que l’App Store, la boutique du groupe, une mesure déjà obligatoire dans l’Union européenne.Autre sujet d’inquiétude pour la marque à la pomme, Jony Ive, le célèbre designer de l’iPhone, vient d’intégrer OpenAI, où il travaille avec son équipe sur une famille d’appareils connectés, pensés pour l’ère de l’IA.L’analyste Dan Ives, de Wedbush, assure cependant rester “confiant” dans la capacité d’Apple a réussir le virage de l’IA.”Cupertino joue la carte de la prudence, dans un contexte encore marqué par les faux pas de l’an dernier. La stratégie est claire”, souligne-t-il dans une note. “Mais le temps presse.””A terme, Tim Cook et son équipe pourraient être contraints de procéder à des acquisitions majeures pour réellement donner un coup d’accélérateur à leur feuille de route”, ajoute-t-il.

A Nice, coalition contre la “course prédatrice” vers les fonds marins

Face au projet unilatéral de Donald Trump de récupérer des galets bourrés de métaux au fond du Pacifique, des dirigeants du monde ont défendu lundi à Nice des règles communes, dans une défense du multilatéralisme qui fait écho aux difficultés actuelles du combat climatique.Une soixantaine de dirigeants sont venus sur la Côte d’Azur, dont beaucoup du Pacifique et d’Amérique latine, pour cette troisième conférence de l’ONU sur les océans qui, plus que les précédentes, a suscité des annonces de pays sur la protection des eaux territoriales et le chalutage, souvent saluées par les ONG.”Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre”, a déclaré Emmanuel Macron en ouverture, en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain sur le territoire autonome du Danemark. Le Français s’y rendra dimanche.M. Macron a renouvelé son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, à présent soutenu par 36 pays et l’Union européenne. Il a qualifié de “folie de lancer de l’action économique prédatrice qui va bousculer des grands fonds marins (…) quand nous n’y connaissons rien !””Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West”, a lancé dans la foulée le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.A l’esprit de tous: Donald Trump prévoit de lancer — unilatéralement — l’exploitation des “nodules” de nickel et autres métaux critiques qui reposent au fond des eaux internationales du Pacifique, dans des zones gérées par une autorité onusienne à laquelle les États-Unis n’appartiennent pas.”Nous voyons maintenant planer sur l’océan la menace de l’unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international”, a abondé le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Il a appelé à des “actes clairs” de l’Autorité internationale des fonds marins pour mettre fin à cette “course prédatrice” aux métaux sous-marins.Mais pour protéger des océans surchauffés, surpêchés et pollués, les petits pays du Sud et notamment les îles du Pacifique, comme aux COP sur le climat, maintiennent la pression sur tous les pays riches, y compris les Européens.”Si vous voulez vraiment protéger les océans, prouvez-le”, a lancé Surangel Whipps Jr, président du petit atoll des Palaos dans le Pacifique, en appelant les États développés à alléger leur dette.- Protection renforcée en Polynésie française -Sur le traité sur la haute mer, sujet brûlant du sommet, M. Macron s’est félicité d’avoir atteint 55 des 60 ratifications nécessaires, ce qui garantira selon lui, grâce à d’autres engagements, une entrée en vigueur “au 1er janvier de l’année prochaine”, a-t-il dit.Selon le service des traités de l’ONU, 18 nouvelles ratifications ont eu lieu lundi, portant le total à 50. D’autres pourraient arriver dans les prochains jours.”La vague de ratifications du jour est une marée d’espoir et un grand motif de célébration”, s’est félicitée auprès de l’AFP Rebecca Hubbard, directrice de la High Seas Alliance.Le traité vise à protéger la vie marine dans les eaux internationales (au-delà de 200 milles marins – 370 kilomètres – des côtes). Plusieurs pays ont profité de la conférence de Nice pour annoncer de nouvelles aires marines protégées, dont la Grèce, le Brésil ou l’Espagne sur le quart de ses mers. La Polynésie française va créer ce qui sera, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, la plus grande aire protégée du monde.D’autres ont annoncé des interdictions localisées du chalutage de fond, comme le Royaume-Uni dans la moitié des aires protégées anglaises. La France l’a fait samedi dans certaines de ses aires, après avoir négocié avec ses pêcheurs, mais les ONG soulignent que cela ne concerne que 4% des eaux métropolitaines.Mis en lumière dans le film “Ocean” du Britannique David Attenborough, le chalutage de fond est critiqué pour les dommages qu’il engendre sur les habitats marins sensibles (herbiers, coraux, etc.) en raclant le plancher marin et ses créatures.La communauté internationale s’est fixé un objectif de 30% de protection en 2030 (appelé 30X30), contre seulement 8,36% aujourd’hui. Selon Emmanuel Macron, après Nice, cette proportion passera à 12%.Mais “protection” signifie rarement interdiction de la pêche ou d’autres activités nuisibles à la biodiversité, chaque pays décidant du niveau de protection.”Nous allons échouer (à atteindre l’objectif) 30X30″, a commenté à Nice Emanuel Gonçalves, chef scientifique de la Fondation Oceano Azul, en estimant qu’au rythme actuel, il faudrait “300 ans” à la communauté internationale pour protéger “complètement” 30% des océans.

A Londres, Washington et Pékin en recherche d’un terrain d’entente commercial

La Chine et les Etats-Unis vont reprendre mardi leur deuxième cycle de négociations, après une première journée dont peu a transpiré et avec la volonté affichée de consolider la fragile trêve commerciale arrachée il y a un mois à Genève.Débutées en début d’après-midi lundi selon l’agence officielle Chine nouvelle, les discussions vont reprendre mardi à partir de 10H00, heure locale (09H00 GMT), dans le célèbre palais de Lancaster House, a confirmé à l’AFP une source proche du dossier.Les échanges entre les deux premières puissances économiques sont suivis de près par les marchés. Ils devraient être moins productifs qu’en Suisse, où Pékin et Washington avaient convenu d’abaisser considérablement leurs droits de douane respectifs pour 90 jours, estiment les analystes.”J’ai de bons échos. Tout se passe bien avec la Chine. Mais la Chine n’est pas facile”, a déclaré en fin de journée à la presse le président américain Donald Trump. “Nous souhaitons ouvrir la Chine et si nous n’y parvenons pas, nous ne ferons sans doute pas de geste” en leur faveur, a-t-il ajouté.La Chine est représentée, par son vice-Premier ministre, He Lifang, comme à Genève, accompagné de son ministre du Commerce Wang Wentao et du représentant au Commerce international, Li Chenggang.Côté américain, trois membres du gouvernement sont présents: le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, celui au Commerce, Howard Lutnick, et le représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR), Jamieson Greer.Cette rencontre intervient après un échange téléphonique jeudi entre les présidents américain et chinois, conversation qualifiée de “très positive” par Donald Trump, tandis que Xi Jinping a demandé à son homologue de “redresser la trajectoire du grand navire des relations sino-américaines”, selon la presse chinoise.Elles font également suite à un brusque accès de tension la semaine passée, le président américain ayant accusé Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de désescalade signé à Genève.”A Genève, nous avons accepté d’abaisser nos droits de douane et eux de permettre l’exportation d’aimants et terres rares dont nous avons besoin”, a souligné Kevin Hasset, le principal conseiller économique de M. Trump, sur CNBC.Mais, selon lui, si la Chine a permis ces exportations, “cela s’est fait à un rythme bien plus réduit que celui considéré comme optimal par les entreprises”.- Lever le contrôle des exportations -Les terres rares de la Chine, source de discorde entre les deux pays, devraient constituer un enjeu clef des négociations. Ces matières premières sont cruciales pour toute une gamme de produits, dont les batteries de véhicules électriques.Selon Kathleen Brooks, directrice de recherche pour XTB, “les États-Unis souhaitent que soient rétabli” le rythme des expéditions de ces métaux stratégiques, qui a ralenti depuis le lancement par Donald Trump de sa guerre commerciale début avril.Quant à la Chine, elle aimerait “que les États-Unis reconsidèrent les restrictions à l’immigration des étudiants, les limitations d’accès aux technologies avancées, notamment aux microprocesseurs, et facilitent l’accès des fournisseurs technologiques chinois aux consommateurs américains”, ajoute-t-elle.Interrogé sur la possibilité de lever certains contrôles aux exportations, M. Trump s’est contenté d’un “nous verrons bien” évasif.Pour M. Hassett, l’objectif est “une franche et forte poignée de main” après laquelle “le contrôle des exportations par les Etats-Unis sera levé et les terres rares (de Chine, NDLR) arriveront en quantité”.En Suisse, Washington avait accepté de ramener les droits de douane sur les produits chinois de 145% à 30%, en échange d’un mouvement similaire par Pékin de 125% à 10% sur les produits américains, pour 90 jours.Mais les dégâts sont déjà réels, avec une baisse de 12,7% des exportations chinoises vers les Etats-Unis en mai par rapport à avril, selon les statistiques officielles.Tout en travaillant à la normalisation des relations avec Washington, le gouvernement chinois s’est lancé dans des discussions avec ses autres partenaires pour constituer un front commun face aux États-Unis, Japon et Corée du Sud en tête, mais aussi le Canada, avec qui les liens bilatéraux sont tendus.Pékin a également proposé à l’Union européenne un “canal vert” pour faciliter les exportations de terres rares vers le bloc, avant un sommet en juillet entre l’UE et la Chine.mjw-pdh-ode-zap-els/dth

L'”ultra fast fashion” et sa déferlante de tenues

L'”ultra fast fashion”, que le Sénat tente de freiner en votant mardi une proposition de loi pour “réduire l’impact environnemental de l’industrie textile”, s’impose avec des prix très concurrentiels et un changement incessant des collections.Peu coûteux et constamment renouvelés, ces produits textiles grignotent le marché et concurrencent les acteurs historiques du secteur. L’AFP a analysé et comparé leurs prix et leurs nouveautés.Ils sont accusés d’être souvent très polluants et fabriqués dans des conditions de travail généralement déplorables, ce que conteste l’un des acteurs émergents du secteur, Shein. La plateforme “s’engage à garantir le traitement équitable et digne des travailleurs et interdit le travail forcé au sein de sa chaîne d’approvisionnement”, affirme son porte-parole en France, Quentin Ruffat.- 7.220 nouvelles références par jour -Initiée dès les années 1990 en France avec l’arrivée de Zara, la fast fashion “est un mode de fonctionnement” notamment basé sur “la multiplication du nombre de collections”, indique à l’AFP Gildas Minvielle, directeur de l’Observatoire économique de l’Institut Français de la Mode (IFM).Pendant deux semaines, du 22 mai au 5 juin, l’AFP a analysé les sites d’un acteur émergent, Shein, et d’un acteur historique, H&M, afin d’estimer le nombre de nouveaux arrivages par jour et par segment.  Il en ressort que, dans la catégorie “vêtements pour femmes”, Shein a mis en ligne près de 2.960 nouvelles références par jour, en moyenne, sur la période analysée. Cette estimation descend à 1.330 pour les hommes et atteint 2.930 pour les chaussures. Soit un total de plus de 7.220 nouvelles références par jour, qui s’approche du chiffre trouvé par l’ONG les Amis de la terre en mai 2023. De son côté, le site H&M, qui vend également d’autres marques comme Cos, Arket, ou & Other Stories, proposait environ 290 nouvelles références quotidiennes dans la catégorie “vêtements femmes”, et 50 dans celle “vêtements hommes”.Contactées par l’AFP, aucune des deux marques n’a souhaité faire de commentaire sur ces chiffres.”Nous fabriquons uniquement ce que nos clients achètent, nous alignons la production sur la demande”, ce qui permet “d’avoir peu de stocks” et un taux d’invendus inférieur au reste de l’industrie, dit Quentin Ruffat.- L’intelligence artificielle, leur ADN -Outre la grande variété des articles proposés, l’accent est également mis sur la rapidité: un vêtement de l'”ultra fast fashion” est conçu, produit et expédié en moins de 7 jours (3 semaines pour la fast fashion), selon le secrétariat général à la Planification écologique.Si les plateformes d’origine chinoise, tels Temu ou Shein, “sont aussi agiles et aussi rapides, c’est parce que ce sont des puissances technologiques”, explique Laëtitia Lamari, spécialiste du commerce en ligne. “Pour eux, l’intelligence artificielle n’est pas née avec ChatGPT. C’est leur ADN”, ajoute-t-elle. Pilotées par la tech, elles peuvent développer des produits en petite quantité, parfois sur un simple prototype créé par IA. S’il y a des clics, l’algorithme se met en branle et donne des indicateurs pour de la fabrication, selon l’experte. À grand renfort d’avions, les pièces arrivent en France, un de leur marché phare, souvent exemptées de droits de douane. Mais avec des contrats publicitaires “colossaux avec les plateformes comme Meta”, note Laëtitia Lamari.Selon son porte-parole en France, “Shein n’utilise pas l’IA pour le design des vêtements”, qui sont livrés “entre 8 et 15 jours”.- 2€ le tee-shirt -“Avec l’arrivée de l’ultra fast fashion, les écarts de prix par rapport au milieu de gamme se sont beaucoup accentués”, détaille Gildas Minvielle. Allant parfois du simple au triple. Un tee-shirt, par exemple, coûte aujourd’hui en moyenne 14 euros, selon l’IFM.Zara et H&M sont au-dessus, tandis que Primark, Kiabi et Shein sont en dessous, selon une analyse par l’AFP des sites de ces groupes le 4 juin. Parmi ces cinq acteurs, c’est Shein qui proposait le tee-shirt le moins cher: 2,16 euros pour un “tee-shirt pour femmes décontracté avec col rond à motif minimaliste” vendu en lot de quatre à 8,62 euros. Venaient ensuite Kiabi avec un tee-shirt à 2,40 euros (en promotion), Primark à 3 euros, H&M à 4,99 euros et Zara à 6,95 euros.Outre “prendre des parts de marché aux autres acteurs”, “ce nouveau marché de tout petits prix (…) perturbe la perception que les consommateurs ont des prix”, note Gildas Minvielle. “Le juste prix ou le prix légitime pour un vêtement aujourd’hui n’est plus le même qu’avant”.

La Bourse de Paris termine en légère baisse

La Bourse de Paris a terminé en léger recul lundi, sans entrain en attendant l’issue de la nouvelle série de discussions commerciales entre les deux premières puissances économiques du monde, les États-Unis et la Chine.Le CAC 40 a perdu 0,17%, en recul de 13,40 points, à 7.791,47 points. Vendredi, le CAC 40 avait gagné 14,60 points (+0,19%) pour s’établir à 7.804,87 points à la clôture.Les marchés sont “sans tendance, en attendant les résultats des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine, dans l’espoir que la situation s’apaise entre les deux pays”, explique à l’AFP Vincent Juvyns, stratégiste chez ING.Washington et Pékin ont entamé à Londres ce lundi une nouvelle série de négociations, dont l’un des principaux enjeux portera sur les exportations chinoises de terres rares, éléments essentiels à de nombreux produits, notamment les batteries de véhicules électriques. Elles constituent depuis longtemps un sujet de tension.”La semaine dernière, un appel entre les présidentes américain Donald Trump et chinois Xi Jinping a permis d’annoncer que la Chine allait assouplir ses contrôles à l’exportation de terres rares vers les États-Unis, ce qui suggère que ceux-ci pourraient également alléger les restrictions sur certaines exportations technologiques”, a estimé Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.Il y a donc “une humeur attentiste mais globalement positive”, estime Vincent Juvyns.Les titres des spiritueux Rémy Cointreau (+5,02% à 49,36 euros) et Pernod Ricard (+3,16% à 90,78 euros), très dépendants du commerce international, ont d’ailleurs fini en hausse.Cette deuxième rencontre intervient après un brusque accès de tension la semaine dernière, Donald Trump ayant accusé Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de désescalade signé à Genève.Un premier échange téléphonique a ensuite eu lieu jeudi entre les présidents américain et chinois, conversation qualifiée de “très positive” par Donald Trump alors que Xi Jinping a demandé à son homologue de “redresser la trajectoire du grand navire des relations sino-américaines”, selon la presse chinoise.Lors de précédentes négociations en Suisse, Washington avait accepté de ramener les droits de douane sur les produits chinois de 145% à 30%, en échange d’un mouvement similaire par Pékin, de 125% à 10% sur les produits américains, pour une durée de 90 jours.Côté obligataire, l’emprunt à dix ans français a atteint 3,25%, contre 3,24% la veille.L’Oréal majoritaire dans Medik8Le géant français de la beauté L’Oréal (-0,64% à 378,90 euros) a annoncé lundi qu’il allait prendre une participation majoritaire dans la marque britannique de soins de la peau Medik8, pour un montant non précisé.