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USA: Trump appelle à la démission d’une responsable de la Réserve fédérale

Donald Trump a appelé mercredi, via un message sur son réseau social Truth, à la démission de Lisa Cook, une des gouverneurs de la Réserve fédérale (Fed) et membre de son comité de politique monétaire, accentuant la pression sur une institution qu’il juge trop rétive à soutenir sa politique économique.Le responsable de l’Agence de financement du logement (FHFA), Bill Pulte, nommé par M. Trump, a accusé mercredi Mme Cook d’avoir “falsifié des documents de banque et des registres de propriété afin d’obtenir des conditions d’emprunt favorables” pour deux prêts immobiliers, a rapporté l’agence spécialisée Bloomberg.Le directeur de la FHFA a demandé dans la foulée au département de la Justice d’ouvrir une enquête visant Lisa Cook, estimant qu’une “fraude au prêt immobilier relève de la législation pénale”, selon le document reproduit par l’agence de presse.Lisa “Cook doit démissionner dès maintenant!”, a écrit le président américain, partageant l’article de Bloomberg.Une telle démission permettrait à Donald Trump de renforcer son contrôle sur la Fed en disposant de deux sièges à renouveler, et ainsi, espère-t-il, voir la banque centrale abaisser ses taux d’intérêt plus rapidement afin de soutenir ses mesures économiques, droits de douane et baisse d’impôts pour les plus riches notamment.Le républicain de 79 ans attaque sans relâche le président de la Fed, Jerome Powell, selon lui “trop lent” à baisser les taux d’intérêt, et espère le remplacer par une personne plus proche de ses idées à l’issue du mandat de M. Powell, en mai prochain.Le choix de son successeur est une nomination hautement stratégique, à l’heure où la guerre douanière lancée par le président américain rend les perspectives économiques incertaines.Selon le secrétaire au Trésor Scott Bessent, le gouvernement américain dispose de onze candidats pour le poste, parmi lesquels il compte présenter plusieurs noms à Donald Trump début septembre.Le président américain a déjà profité de la démission d’une autre responsable de la Fed, Adriana Kugler, pour nommer un de ses proches conseillers économiques, Stephen Miran, avant le renouvellement prévu pour ce poste, fin janvier prochain.La nomination de Stephen Miran, qui conseillait jusqu’ici le président et défendait sa politique économique dans les médias, doit encore être confirmée par le Sénat à majorité républicaine.

En Alsace, la FNSEA retire l’acétamipride des supermarchés

“N’achetez pas ce que vous nous interdisez”: dans un hypermarché proche de Strasbourg, des agriculteurs de la FNSEA n’en démordent pas: si la loi Duplomb n’a pas permis de réautoriser l’acétamipride, alors les produits importés contenant cet insecticide doivent être retirés des rayons.Joignant le geste à la parole, ils sont une trentaine de producteurs du Bas-Rhin à s’être donné rendez-vous dans une grande surface à Mundolsheim, au nord de la capitale alsacienne, drapeaux du syndicat bien en vue, pour trier eux-même les produits qui ne sont pas soumis à la règlementation française.”Il faut une cohérence totale”, réclame Laurent Fischer, éleveur de poules pondeuses et céréalier, secrétaire général de la FDSEA 67. “Nous, on se retrouve dans une impasse par rapport à nos concurrents européens. Si des produits doivent être interdits, il faut les interdire pour tout le monde”. Leurs imposants tracteurs garés sur le parking, les agriculteurs poussent chariots et porte-palettes à la recherche des articles pour lesquelles la molécule a pu être utilisée lors de la culture.Et les références s’entassent au milieu du magasin: Nutella et la quasi-totalité des pâtes à tartiner, mais aussi des biscuits Lu ou Delacre, des friandises M&M’s, Kinder ou Maltesers ou encore des tablettes de chocolat Nestlé ou Côte d’or.- “Précaution à outrance” -“Aujourd’hui, on parle de l’acétamipride (et des) noisettes et betteraves, mais il y a une douzaine de filières concernées, tous les fruits et légumes”, assure Thomas Lux, président des Jeunes agriculteurs du Bas-Rhin. Il ne décolère pas après la décision du Conseil constitutionnel, qui a retoqué le 7 août l’article 2 de la Loi Duplomb, qui prévoyait la réintroduction sous conditions de cet insecticide.”On interdit une molécule qui est utilisée par tout le monde, considérée comme peu dangereuse quand elle est maîtrisée”, explique-t-il. “Et nous, justement, on maîtrise cette solution, on respecte les doses, les délais (…) Aujourd’hui c’est l’acétamipride, mais demain qu’est-ce que ce sera?”.- 70 tonnes à l’hectare -Producteur certifié “Haute valeur environnementale” à Dorlisheim, Thomas Blum parcours les étals pour y apposer des étiquettes “Sans solution, c’est la disparition”, afin de mettre en garde les clients sur le devenir de la production de légumes français.Depuis l’interdiction des néonicotinoïdes, il estime qu’il a perdu plus de 12% de ses rendements de betteraves.”J’étais à 80, je suis passé à 70 tonnes à l’hectare. Si vous on vous enlève 10% de votre salaire demain, vous allez dire quoi?”, interroge-t-il. “Bien sûr, on essaie de s’en sortir autrement, mais on nous retire des choses et on ne nous offre pas de solution de remplacement derrière. J’ai des collègues qui ont arrêté la betterave”.L’action des agriculteurs, menée dans le calme et sous la surveillance des forces de l’ordre, est regardée avec bienveillance par les clients de l’hypermarché.”Je les soutiens, ils ont totalement raison”, juge Yves, 63 ans, retraité des industries gazières. “On les matraque avec des règles qui sont imposées uniquement en France, et pas en Europe. Ils subissent trop de contraintes”, estime celui qui “essaie” de n’acheter “que des produits français”.Prêt à poursuivre son action, le syndicat a déjà annoncé son intention de mener ce type d’opérations dans d’autres grandes surfaces. “Quand les rayons se vident, la vérité éclate”, assure-t-il.

Gamescom: l’éditeur Kepler sur orbite avec les succès de “Expedition 33” et “Rematch”

Editeur atypique dans le jeu vidéo, Kepler Interactive signe deux des plus gros succès de l’année avec “Clair Obscur: Expedition 33” et “Rematch”, confortant sa position de financeur de productions indépendantes au budget resserré.Quatre millions d’exemplaires vendus, une critique unanime et un message de félicitations du président Emmanuel Macron: “anticiper un succès comme +Expedition 33+, c’était quasiment impossible”, confie à l’AFP Alexis Garavaryan, le PDG de Kepler, avant de se rendre à Cologne (Allemagne) pour la Gamescom, l’un des plus grands salons du secteur, à la recherche de sa prochaine pépite.En misant sur ce jeu de rôle inspiré par la Belle-Epoque, premier titre du studio français Sandfall, l’entreprise au logo en forme de comète a pourtant montré qu’elle avait trouvé la bonne formule pour prospérer dans une industrie en panne de croissance. Lancé en 2021 par une levée de fonds de 120 millions de dollars du géant chinois NetEase, Kepler Interactive est né de l’association inédite de sept studios indépendants pour “mutualiser leurs ressources et connaissances”, explique M. Garavaryan.Concrètement, Kepler possède une part majoritaire dans chacune des entités fondatrices, notamment via un échange de participations. Chaque studio est actionnaire de l’éditeur à la hauteur de sa valorisation et participe à la stratégie du groupe.Pour le PDG, cette structure permet de prendre “de meilleures décisions” car elle donne voix au chapitre “à des développeurs qui ont déjà eu plusieurs jeux à succès”.- Liberté créative -Basée à Londres et comptant une cinquantaine de personnes, elle édite également des productions de studios extérieurs au groupe.Mais contrairement à la plupart des éditeurs, qui financent un titre en échange d’un contrôle plus ou moins accru sur son développement, Kepler “n’impose jamais de décision aux équipes”, affirme Alexis Garavaryan.C’est cette liberté créative promise par Kepler qui a poussé l’équipe de “Expedition 33″, courtisée par d’autres éditeurs, à signer avec eux à l’été 2022.”On aimait bien leur vision, le côté +publisher+ (éditeur) monté par des développeurs qui savent ce que c’est que d’être un studio de développement”, se souvient François Meurisse, cofondateur de Sandfall.Kepler a par exemple engagé des acteurs comme Andy Serkis et Charlie Cox pour doubler les personnages du jeu et a négocié un accord avec Microsoft pour que le titre figure dans son abonnement Gamepass dès sa sortie.Des opportunités que peu de studios peuvent s’offrir seuls.- “Budgets contenus” -Très sélectif, Kepler “évalue 1.400 projets par an en moyenne et n’en signe que 2 ou 3”, explique Alexis Garavaryan, qui affirme se différencier en finançant “des projets aux budgets contenus” mais avec “une réalisation visuelle assez élevée et des mécaniques de jeux innovantes”.Cette philosophie, le français Sloclap, plus gros studio de la galaxie Kepler avec 135 employés, l’a appliquée pour “Rematch”, jeu de football dynamique et spectaculaire qui a réuni plus de 5 millions de joueurs en un mois.Pour le patron du studio, les deux récents succès de Kepler partagent “une originalité de la proposition et une qualité de l’exécution”.”La liberté créative est aussi liée au fait qu’on n’a pas besoin de vendre 5 ou 15 millions de copies pour être rentable”, a poursuivi Pierre de Margerie.Face aux blockbusters dont les coûts de production explosent, l’éditeur défend une approche “plus durable et rationnelle”, selon Rhys Elliott, expert au cabinet spécialisé Alinea Analytics, et constitue désormais “un vrai sujet d’étude pour l’industrie”.Kepler compte aujourd’hui neuf studios, avec l’ajout de Tactical Adventures et The Gentlebros, mais n’envisage “aucun agrandissement” pour le moment.Un “message rassurant” pour Alexis Garavaryan, “parce qu’il y a eu beaucoup d’excès dans notre industrie ces dernières années”.

Royaume-Uni: l’inflation accélère encore en juillet, à 3,8% sur un an

L’inflation a progressé au-delà des prévisions en juillet au Royaume-Uni, à 3,8% sur un an, contre 3,6% en juin, a annoncé mercredi l’Office national des statistiques (ONS), amplifiant la pression sur le gouvernement britannique.”Nous sommes loin de l’inflation à deux chiffres que nous avons connue sous le gouvernement précédent, mais il reste encore beaucoup à faire pour alléger le coût de la vie”, a reconnu la ministre travailliste des Finances Rachel Reeves dans un communiqué.Ce niveau d’inflation, le plus élevé depuis janvier 2024, est supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur une hausse de 3,7%, selon le consensus établi par Bloomberg.La publication de ce chiffre fait suite à celui de la croissance du PIB au deuxième trimestre la semaine passée, qui est restée faible, à 0,3%, alimentant les craintes de “stagflation”, une inflation durable combinée à une croissance fragile.Un tel taux d’inflation accroît un peu plus la pression sur le gouvernement travailliste, qui peine à relancer l’activité économique, après avoir annoncé d’importantes hausses d’impôts et des coupes drastiques dans les finances publiques l’an passé.Ce niveau de hausse de prix s’explique d’abord par la hausse des tarifs aériens, mais aussi des prix du pétrole, du gazole et des denrées alimentaires, notamment le café, le jus d’orange, la viande et le chocolat, selon l’ONS.”La lecture de l’inflation de juillet est perturbée par des effets saisonniers liés aux vacances d’été”, relève Lindsay James, de Quilter Investors, citant aussi “la tournée de réunions d’Oasis, très attendue”, qui “a fait grimper les prix des hôtels”.La forte hausse des cotisations patronales, décidée par le gouvernement travailliste et entrée en vigueur en avril, joue également un rôle important dans la montée des prix, selon elle.”L’incertitude demeure quant à l’impact de la politique commerciale américaine”, mais “l’introduction de nouveaux droits de douane à l’échelle mondiale n’améliore probablement pas la situation”, ajoute l’analyste.Reste qu’à 3,8%, l’inflation est presque deux fois supérieure à la hausse des prix de 2% en glissement annuel observée en juillet dans la zone euro, et à l’objectif de 2% que s’est fixé la Banque d’Angleterre (BoE).”Comme si cela ne suffisait pas, la situation devrait encore s’aggraver”, remarque Matthew Ryan, analyste chez Ebury, “l’inflation devant culminer à plus de 4% le mois prochain avant de se modérer vers la fin de l’année”.Tout ceci accentue “la pression sur la BoE pour qu’elle maintienne ses taux inchangés”, ajoute-t-il, disant ne plus prévoir “aucune baisse pour le reste de l’année”.La BoE vient tout juste d’abaisser son taux directeur à 4%, à l’issue d’un vote serré, pour soutenir une économie à la peine. Elle avait appelé à la prudence pour la suite.

Le Japon veut se poser en alternative pour l’Afrique

Le Japon accueille à partir de mercredi des dirigeants africains pour une conférence sur le développement, se présentant comme une alternative à la Chine au moment où le continent face face à une crise de la dette.Des représentants d’environ 50 pays africains doivent participer à cette 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) parmi lesquels les présidents nigérian Bola Tinubu, sud-africain Cyril Ramaphosa et kényan William Ruto ainsi que le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.Des émissaires du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal sont également attendus dans l’archipel pour ces trois jours d’échanges.”La crise de la dette et de la liquidité sur le continent africain altère l’environnement socio-économique et limite la marge de manoeuvre budgétaire des gouvernements pour mettre en place un filet de sécurité pour leurs citoyens”, a expliqué le président Ramaphosa dans un communiqué.La Chine a investi massivement en Afrique au cours de la dernière décennie, finançant à coup de milliards de dollars, via des entreprises, la construction de ports maritimes, de chemins de fer, de routes ou encore d’autres projets d’infrastructures.Mais les pays africains font désormais face à une “vague” de dettes envers la Chine et les créanciers privés, avait averti en mai l’Institut Lowy, un cercle de réflexion australien.A cela s’ajoute la réduction de l’aide occidentale, dont souffrent de nombreux pays africains, en particulier depuis le démantèlement de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) par le président américain Donald Trump.La conférence devrait également permettre des discussions sur d’éventuels accords de libre-échange entre le Japon et des pays africains, des garanties de prêt et des incitations à l’investissement pour les entreprises japonaises, selon les médias nippons.Mais pour Keidanren, important lobbyiste japonais, Tokyo doit encore convaincre ces nations.”En contribuant activement à la résolution des problèmes sociaux auxquels sont confrontés les pays du Sud, le Japon doit être choisi comme un partenaire digne de confiance”, observait Keidanren dans une note publiée en juin.”Plutôt que de nous concentrer sur nos propres besoins, nous voulons identifier soigneusement les besoins de nos partenaires et gagner leur confiance, respectant ainsi nos engagements en tant que nation”, a déclaré le Premier ministre japonais mardi. Pour le Japon, l’Afrique représente une source d’opportunités en raison de sa population jeune et ses ressources naturelles.”Nous discuterons de la manière dont nous pouvons tirer parti de ces ressources humaines et matérielles comme source de vitalité et les relier à la croissance du Japon et à la prospérité du monde”, a affirmé Shigeru Ishiba.Le Japon devrait s’engager lors de cette conférence à former 30.000 experts en intelligence artificielle au cours des trois prochaines années pour promouvoir la numérisation dans l’industrie, a indiqué l’agence de presse japonaise Kyodo News.

La Bourse de Paris en petite baisse, lestée par l’aversion pour le risque

La Bourse de Paris recule mercredi, lestée par le climat d’aversion pour le risque entraîné par la baisse des valeurs technologiques, d’abord à Wall Street, puis sur les autres marchés, les investisseurs marquant le pas avant le symposium des banquiers centraux de Jackson Hole.Vers 09H45 heure locale, l’indice vedette de la place de Paris perdait 18,85 points, soit – 0,24%, à 7.960,23 points.Mardi, le CAC 40 a terminé en nette hausse (+1,21%), à 7.979,08 points.”Les marchés mondiaux ont marqué une pause après une série record, avec une forte vente des grandes valeurs technologiques entraînant les indices à la baisse”, commente Patrick Munnelly, de Tickmill Group.”Les investisseurs ont réduit leurs positions dans les valeurs technologiques, longtemps leaders du marché, craignant que (la forte hausse) entamée en avril n’ait été trop rapide”, poursuit-il.Les valeurs technologiques européennes ne font pas exception. Vers 09H45 heure de Paris, STMicroelectronics perdait 0,40% à 22,24 euros, Soitec cédait 0,93% à 37,31 euros et Capgemini reculait de 0,79% à 125,70 euros.Stephen Innes, gérant de SPI AM, décrit une séance “d’aversion pour le risque généralisé”, pénalisant les marchés d’actions en raison de prises de risque limitées.En d’autres termes, les investisseurs ne souhaitent pas se mettre à l’achat, hormis sur des valeurs défensives, considérées comme des refuges en période d’incertitude telles que Orange (+0,63% à 14,48 euros) et Danone (+1,19 à 73,10 euros). L’attention du marché se porte sur le colloque de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux en fin de semaine. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell y prononcera un discours vendredi.Carmat de retourLe fabricant français de cÅ“urs artificiels Carmat, en redressement judiciaire, a annoncé mercredi la reprise de cotation de son action à partir de jeudi à l’ouverture des marchés.Carmat a annoncé avoir reçu une offre de reprise de la part du président de son conseil d’administration, Pierre Bastid, qui sera à nouveau examinée le 30 septembre devant le tribunal des activités économiques de Versailles.

La Bourse de Paris en petite baisse, lestée par l’aversion pour le risque

La Bourse de Paris recule mercredi, lestée par le climat d’aversion pour le risque entraîné par la baisse des valeurs technologiques, d’abord à Wall Street, puis sur les autres marchés, les investisseurs marquant le pas avant le symposium des banquiers centraux de Jackson Hole.Vers 09H45 heure locale, l’indice vedette de la place de Paris perdait 18,85 points, soit – 0,24%, à 7.960,23 points.Mardi, le CAC 40 a terminé en nette hausse (+1,21%), à 7.979,08 points.”Les marchés mondiaux ont marqué une pause après une série record, avec une forte vente des grandes valeurs technologiques entraînant les indices à la baisse”, commente Patrick Munnelly, de Tickmill Group.”Les investisseurs ont réduit leurs positions dans les valeurs technologiques, longtemps leaders du marché, craignant que (la forte hausse) entamée en avril n’ait été trop rapide”, poursuit-il.Les valeurs technologiques européennes ne font pas exception. Vers 09H45 heure de Paris, STMicroelectronics perdait 0,40% à 22,24 euros, Soitec cédait 0,93% à 37,31 euros et Capgemini reculait de 0,79% à 125,70 euros.Stephen Innes, gérant de SPI AM, décrit une séance “d’aversion pour le risque généralisé”, pénalisant les marchés d’actions en raison de prises de risque limitées.En d’autres termes, les investisseurs ne souhaitent pas se mettre à l’achat, hormis sur des valeurs défensives, considérées comme des refuges en période d’incertitude telles que Orange (+0,63% à 14,48 euros) et Danone (+1,19 à 73,10 euros). L’attention du marché se porte sur le colloque de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux en fin de semaine. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell y prononcera un discours vendredi.Carmat de retourLe fabricant français de cÅ“urs artificiels Carmat, en redressement judiciaire, a annoncé mercredi la reprise de cotation de son action à partir de jeudi à l’ouverture des marchés.Carmat a annoncé avoir reçu une offre de reprise de la part du président de son conseil d’administration, Pierre Bastid, qui sera à nouveau examinée le 30 septembre devant le tribunal des activités économiques de Versailles.

Fukushima: des robots déployés en vue du retrait des débris radioactifs

Des techniciens de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima au Japon ont envoyé mardi des robots télécommandés dans le bâtiment de l’un des réacteurs endommagés dans le cadre des préparatifs pour le retrait des débris radioactifs.En raison des niveaux de radiation dangereusement élevés, l’extraction du combustible fondu et des autres débris de la centrale touchée par un énorme tsunami en 2011 est considéré comme le défi le plus épineux du projet de démantèlement, qui doit durer plusieurs décennies.Environ 880 tonnes dematières radioactives demeurent à l’intérieur de la centrale, théâtre de l’un des pires accidents nucléaires de l’Histoire.Un porte-parole de Tepco, l’opérateur de la centrale, a déclaré à l’AFP que l’entreprise avait déployé deux robots pour mesurer le niveau de radiation.”Spot” et “Packbot” sont équipés de dosimètres mesurant la radioactivité, et Spot, qui a l’allure d’un chien, dispose d’une caméra.Les résultats de l’exploration seront utilisés pour aider à décider de “la méthode de récupération des débris”, a déclaré Tepco dans un communiqué.Cette étude doit durer environ un mois, selon la chaîne de télévision publique NHK et d’autres médias.De minuscules échantillons de matériaux radioactifs ont déjà été collectés à deux reprises dans le cadre d’un projet pilote, mais des extractions à grande échelle n’ont pas encore eu lieu. Ces échantillons ont été envoyés dans un laboratoire de recherche pour analyse. Tepco a annoncé le mois dernier que l’immense opération de retrait des débris avait été retardée au moins jusqu’en 2037, au lieu de l’objectif précédent du début des années 2030.Ce nouveau report remet en question le projet commun de Tepco et du gouvernement : déclarer la centrale complètement démantelée d’ici 2051, une échéance jugée très ambitieuse.

“Call of Duty” et la suite de “Black Myth: Wukong” enflamment l’ouverture de la Gamescom

Un “Call of Duty” futuriste, la suite de “Black Myth: Wukong”, succès mondial en 2024, et les monstres de “Resident Evil” ont animé la soirée d’ouverture en Allemagne de la Gamescom, l’un des plus grands salons du jeu vidéo.Devant un public réunissant plus de 5.300 personnes (un record selon les organisateurs) le présentateur canadien Geoff Keighley a dévoilé les premières images de “Black Myth: Zhong Kui” du studio chinois Game Science, suite de “Black Myth: Wukong” qui s’était écoulé à plus de 25 millions d’exemplaires en 2024.”L’industrie du jeu vidéo n’a jamais été aussi dynamique”, a lancé sur scène l’animateur à l’ouverture de cette grande célébration du jeux vidéo, où plusieurs dizaines de titres ont été dévoilés au public.Annoncé pour le 14 novembre, le jeu de tir “Call of Duty: Black Ops 7” plongera lui les joueurs en 2035, au sein de décors psychédéliques qui rappellent les routes et immeubles tordus du film “Inception”.Robots, drones… le jeu propose une vision du futur “réaliste mais tordue”, a promis Miles Leslie, directeur créatif chez Treyarch, l’un des studios derrière le jeu.L’acteur américain Milo Ventimiglia, connu pour ses rôles dans les séries “Heroes” et “This is us”, y incarnera le personnage principal.- Lego et jeux d’horreur -Le jeu d’aventure spatial “The Outer Worlds 2” et le prochain opus de la saga horrifique “Resident Evil”, intitulé “Requiem”, ont également été présentés lors de cette soirée de deux heures, rythmée par la diffusion de plusieurs dizaines de bandes-annonces.”J’adore les jeux d’horreur et il a l’air terrifiant, donc j’ai très envie de l’essayer”, a confié à l’AFP Chloe Jones, 26 ans, à l’issue du show.Prévu pour 2026, un jeu Lego Batman a également été annoncé et reprendra “les moments emblématiques de plusieurs décennies de films, séries télévisées, bandes dessinées et jeux Batman”, selon le directeur du projet Jonathan Smith.Les stars de la série “Fallout” d’Amazon sont venues sur scène présenter la deuxième saison de cette adaptation d’une saga de jeux vidéo post-apocalyptique. Attendue le 17 décembre, elle s’inspirera cette fois de l’opus “New Vegas” sorti en 2010.Mais la cérémonie a également fait la part belle à des productions plus modestes, qui ont brillé cette année grâce à des succès comme “Clair Obscur: Expedition 33”, jeu français d’un petit studio indépendant écoulé à plus de quatre millions d’exemplaires.- Berét rouge et marinière -“De petites équipes avec de grandes idées peuvent changer l’industrie”, a affirmé Geoff Keighley en préambule de la cérémonie, durant laquelle le compositeur Lorien Testard et la chanteuse Alice Duport-Percier ont interprété le thème principal du jeu.”Il a vraiment eu un impact énorme sur les joueurs”, s’enthousiasme Vera Sperber, Allemande de 36 ans arborant béret rouge et marinière, à l’instar des protagonistes de “Expedition 33”.Dès mercredi, professionnels et amateurs vont se croiser pendant cinq jours dans les immenses halls du parc des expositions de la Koelnmesse, où chaque studio dispose de son stand pour permettre aux visiteurs de tester les dernières nouveautés.Près de 335.000 visiteurs s’étaient rendus à l’édition 2024.Parmi les titres jouables cette année: les nouveaux épisodes des sagas japonaises d’horreur “Silent Hill” et “Resident Evil”, la suite très attendue d’une pépite de la scène indépendante, “Hollow Knight: Silksong”, ou encore “Kirby Air Riders”, jeu de course dévoilé mardi mettant en scène le petit héros rond et rose de Nintendo.Absent l’an dernier, Nintendo signe son retour, auréolé du lancement record de la Switch 2, tandis que Xbox (Microsoft) présentera ses nouvelles consoles portables prévues pour la fin de l’année. Le japonais Sony, lui, a préféré faire l’impasse.

Wall Street demeure prudente, subit des prises de bénéfices

La Bourse de New York a terminé en baisse mardi face au repli de certaines grandes capitalisations, les investisseurs demeurant par ailleurs attentistes avant la réunion des banquiers centraux de Jackson Hole en fin de semaine.L’indice Nasdaq, où se concentre les valeurs technologiques, a perdu 1,46% et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,58%. Le Dow Jones (+0,02%) a terminé à un niveau proche de l’équilibre.”Nous avons atteint des sommets historiques la semaine dernière, le marché recule donc, alors que les investisseurs digèrent cette très forte (…) hausse”, résume auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments, selon qui ce mouvement est commun.”Les pertes considérables enregistrées par les grandes valeurs technologiques mettent le S&P 500 et le Nasdaq sous pression”, précisent par ailleurs les analystes de Briefing.com.Après une forte hausse ces dernières semaines, les “Sept Magnifiques” –le surnom donné aux géants du secteur technologique– ont tous terminé en berne, à l’instar du géant des semiconducteurs Nvidia (-3,50% à 175,64 dollars), de Microsoft (-1,42% à 509,77 dollars), de Tesla (-1,75% à 329,31 dollars) ou d’Amazon (-1,50% à 228,01 dollars).La place américaine demeure aussi prudente à l’approche du colloque de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux en fin de semaine. A cette occasion, le président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, prononcera un discours vendredi.M. Powell devrait se montrer “prudent quant à l’état de santé de l’économie (américaine), car depuis sa dernière intervention (…), les données se sont détériorées”, note M. Sarhan.Mais “presque tout le monde s’accorde à dire que la Fed devrait baisser ses taux (…), il ne reste donc plus qu’à déterminer quand”, ajoute l’analyste.Le marché privilégie toujours l’hypothèse d’une baisse de taux à l’issue de la prochaine réunion de la Fed des 16 et 17 septembre, d’après l’outil de veille de CME, FedWatch.Les investisseurs seront aussi attentifs à la publication mercredi du compte-rendu (“minutes”) de la dernière réunion monétaire de la banque centrale américaine de juillet, ainsi qu’aux discours de plusieurs responsables de la Fed prévus tout au long de la semaine.Sur le marché obligataire, vers 20H15 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se détendait légèrement à 4,31% contre 4,33% à la clôture la veille.Ailleurs, au tableau des valeurs, le fabricant de semiconducteurs Intel a poursuivi son ascension (+6,97% à 25,31 dollars), profitant de l’annonce d’un investissement de 2 milliards de dollars du géant japonais SoftBank. L’accord, annoncé lundi, va porter à environ 2% la présence du japonais au capital du groupe américain.Par ailleurs, le gouvernement américain souhaite des parts au capital du groupe en échange des subventions déjà prévues par l’ancien président Joe Biden, a déclaré mardi lors d’un entretien le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick.La chaîne américaine de magasins de bricolage Home Depot a gagné du terrain (+3,12% à 407,01 dollars) après avoir confirmé ses prévisions annuelles malgré un résultat net pour le deuxième trimestre de son exercice décalé inférieur aux attentes.Le groupe de grande distribution électronique BestBuy (+3,27% à 74,15 dollars) a progressé après la mise en Å“uvre de la transformation de son site internet en marketplace, permettant à des vendeurs externes à l’entreprise d’y afficher leurs produits.Les investisseurs attendent désormais les résultats d’autres grands distributeurs cette semaine, à l’image de Target (+0,41%) ou du géant Walmart (+0,62%).”Les résultats des distributeurs donnent une bonne idée de l’état de la santé” financière des consommateurs, conclut M. Sarhan.