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Armement: la République tchèque prolonge le bail d’avions de chasse suédois

Le gouvernement tchèque a annoncé mercredi qu’il allait prolonger le contrat de location de 12 avions de chasse Gripen fabriqués en Suède jusqu’en 2035 et qu’il achèterait 48 véhicules blindés auprès de plusieurs fabricants. La République tchèque, pays membre de l’UE et de l’OTAN et qui compte 10,9 millions d’habitants, utilise depuis 2005 des Gripen à un et deux sièges fabriqués par Saab, en Suède.En 2023, un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Prague a décidé d’acheter 35 avions de chasse F-35 fabriqués aux États-Unis pour 6,5 milliards de dollars, dont la livraison est prévue pour 2035.”L’utilisation prolongée des Gripen nous aidera à combler la période pendant laquelle les avions de cinquième génération F-35 seront progressivement introduits”, a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué. La prolongation de bail précédent, approuvé en 2014, doit expirer en 2027.Ces annonces surviennent alors qu’un sommet de l’Otan à La Haye a approuvé une augmentation des dépenses de défense de ses membres à 5% de leur produit intérieur brut d’ici 2035. Le ministère tchèque a indiqué que Prague paierait 6,012 milliards de couronnes suédoises (544 millions d’euros) “pour le bail des 12 chasseurs Gripen, leur maintenance et la formation des pilotes”. Le ministère a également indiqué qu’il achèterait 24 véhicules blindés Titus fabriqués par Nexter en France et par le fabricant local de camions Tatra, ainsi que 24 véhicules blindés MARS.L’accord Titus, incluant la formation des conducteurs, est évalué à quatre milliards de couronnes tchèques (environ 162 millions d’euros). L’armée tchèque utilise déjà 62 véhicules Titus, et les nouveaux seront adaptés sur la base des enseignements tirés de la guerre en Ukraine, a indiqué le ministère. Les véhicules MARS fabriqués en République tchèque transporteront le système de défense aérienne RBS NG 70 de Saab. Ce contrat est évalué à 1,86 milliard de couronnes suédoises (145 millions d’euros).

Wall Street reprend son souffle, surveille la trêve entre l’Iran et Israël

La Bourse de New York évolue avce prudence mercredi, marquant une pause après deux séances de gains et gardant un Å“il attentif sur le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël.  Vers 14H00 GMT, le Dow Jones était proche de l’équilibre (-0,06%), l’indice Nasdaq avançait de 0,47% et l’indice élargi S&P 500 grappillait 0,17%.”Le marché fait une pause pour digérer la très forte hausse de ces deux derniers jours (…) il est en phase de consolidation”, résume auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.La place américaine “garde l’espoir que le cessez-le-feu entre Israël et l’Iran se maintiendra”, commentent dans une note les analystes de Briefing.com.Une fragile trêve entre l’Iran et Israël, initiée par Donald Trump, est en vigueur depuis mardi et “se passe très bien”, selon le président américain.”Même avec les tensions au Moyen-Orient (ou) avec des droits de douane” imposés par Donald Trump sur les partenaires commerciaux des Etats-Unis, “le marché refuse d’entamer un mouvement baissier”, souligne M. Sarhan.La place new-yorkaise “est solide”, ajoute l’analyste. La veille, le S&P 500 à clôturé non loin de son sommet historique. Côté indicateurs, les ventes de maisons neuves ont reculé par rapport au mois dernier, plus qu’attendu par les analystes (623.000 en mai contre 722.000 au mois d’avril).Les investisseurs suivent également mercredi l’audition du président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell devant le Sénat qui débutait à 14H00 GMT. La veille, le patron de l’institution a répété qu’il ne voyait “pas d’urgence” à baisser les taux d’intérêt, à contre-courant d’autres membres de l’institution et surtout de Donald Trump.”L’audition du jour devant le Sénat ne devrait pas faire les gros titres”, avancent les analystes de Briefing.com.”Mais s’il dit quelque chose qui va à l’encontre des attentes, cela pourrait faire bouger le marché”, explique M. Sarhan.Les acteurs du marché attendent également la publication vendredi de l’indice d’inflation PCE, jauge privilégiée par la Réserve fédérale.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se tendait légèrement à 4,32%, contre 4,30% la veille en clôture.Au tableau des valeurs, le groupe américain de livraison de plis et de colis Fedex était boudé (-5,00% à 217,85 dollars) malgré avoir dépassé ses prévisions et celles du consensus au quatrième trimestre de son exercice décalé grâce notamment à son plan de réduction des coûts.L’application de rencontres Bumble s’envolait de 20,54% à 6,28 dollars après avoir annoncé le licenciement de 30% de ses effectifs (soit environ 240 personnes), ce qui permettrait au groupe d’économiser jusqu’à 40 millions de dollars par an.Le groupe agroalimentaire General Mills (-2,92% à 51,82 dollars), propriétaire notamment des céréales Cheerios, pâtissait de perspectives annuelles moins bonnes qu’attendu.Le spécialiste des véhicules électriques Tesla reculait (-3,26% à 329,38 dollars). Les immatriculations de Tesla sont restées orientées en forte baisse en mai dans l’Union européenne, ne profitant pas de la nette progression du marché des voitures électriques, selon des chiffres officiels dévoilés mercredi.Le constructeur américain, qui a souffert ces derniers mois du soutien de son patron Elon Musk à Donald Trump – avant leur récente rupture – et aux gouvernements d’extrême-droite en Europe, a écoulé le mois dernier 40,2% de voitures particulières de moins qu’en mai 2024, selon la livraison mensuelle de statistiques de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA).

Wall Street reprend son souffle, surveille la trêve entre l’Iran et Israël

La Bourse de New York a ouvert sans direction claire mercredi, marquant une pause après deux séances de gains et gardant un Å“il attentif sur le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël.  Dans les premiers échanges, le Dow Jones était proche de l’équilibre (-0,03%), l’indice Nasdaq avançait de 0,51% et l’indice élargi S&P 500 grappillait 0,19%.

La Poste: en l’absence de nouveau PDG, Philippe Wahl reste à la présidence

Le PDG sortant de La Poste Philippe Wahl, dont le mandat s’achevait, va rester pour l’instant à la présidence du conseil d’administration du groupe public, après avoir été reconduit mercredi à cette fonction pour un intérim, l’Elysée s’étant mis hors délai pour proposer un nom à sa succession.Il y a plusieurs candidats officiels à la succession de M. Wahl dont le mandat de PDG s’est achevé le 25 juin pour raison d’âge, mais en l’absence de fumée blanche à l’Elysée, La Poste a décidé mercredi de nommer une gouvernance de transition “afin de garantir la continuité du fonctionnement des organes dirigeants”, justifie-t-elle dans un communiqué.La direction opérationnelle du groupe a elle été confiée à Philippe Bajou, secrétaire général et directeur général adjoint du groupe, qui y a débuté sa carrière en 1982.Il revient à Emmanuel Macron de proposer un nom pour la succession à la direction d’une telle grande entreprise publique, cette proposition devant être soumise par la suite à approbation parlementaire.Problème: comme le président n’a toujours pas émis de souhait, l’exécutif s’est mis “hors délai”, notamment au regard de l’agenda parlementaire, relève une source proche du dossier interrogée par l’AFP. Selon les statuts de La Poste, il est alors possible dans ce cas de figure d’opérer une scission entre le poste de président et celui de directeur général, ce qui a été fait mercredi lors de l’assemblée générale et conseil d’administration.Les deux actionnaires de La Poste, la Caisse des Dépôts à 66% et l’Etat à 34%, ont par ailleurs désigné mercredi une partie des administrateurs dont le mandat se terminait. Olivier Sichel, directeur général du groupe Caisse des dépôts, a été reconduit. Claire Waysand, directrice générale adjointe d’Engie et par ailleurs candidate à la succession de M. Wahl, n’a pas été renouvelée. Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, a été nommé administrateur.Mercredi, le syndicat Sud PTT s’est insurgé de la reconduction par intérim partielle de M. Wahl, fustigeant “12 années de stratégie industrielle et économique qui ont fragmenté l’accès et la présence postale pour la population”, selon un communiqué.- 34,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires -La multinationale aux 230.000 postiers, dont près d’un quart des effectifs travaille à l’étranger selon son dernier document financier (DEU), est présente également dans la téléphonie mobile, les services de proximité, l’assurance, la banque et la livraison internationale de colis.L’entreprise aux 34,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires (en 2024) est chroniquement confrontée à l’attrition du courrier et ses missions de service public (distribution du courrier et de la presse, aménagement du territoire, accessibilité bancaire) ne sont pas intégralement financées par l’Etat.Dans l’optique d’en prendre la tête, six candidats ont été auditionnés par le comité des nominations, dont deux internes, Nathalie Collin, la directrice de la branche Grand Public et Numérique, et Stéphane Dedeyan, le président du directoire de la Banque postale.Mais ce dernier a finalement jeté l’éponge à la suite d’une polémique relayée par des médias sur le salaire qu’il aurait exigé, selon une source proche du dossier à l’AFP. M. Dedeyan souhaitait conserver son salaire actuel, qui est bien supérieur aux 450.000 euros annuels du PDG de La Poste.Mais aussi quatre candidats externes: Jérôme Fournel, l’ancien directeur de cabinet de l’ex-Premier ministre Michel Barnier et ex-directeur général des Finances publiques; Sylvie Jéhanno, la PDG de Dalkia; Claire Waysand, la directrice générale adjointe d’Engie et Marie Cheval, PDG de Carmila, la foncière de Carrefour.Mais le président de la République étant libre de choisir en dehors de cette liste de candidats, le suspense reste donc total.

Les pays de l’Otan promettent de payer plus pour leur défense, Trump crie “victoire”

Les pays de l’Otan se sont engagés mercredi au sommet de La Haye à augmenter drastiquement leurs dépenses militaires, une “grande victoire” revendiquée par le président américain Donald Trump.Dans leur déclaration finale, les 32 membres de l’Alliance Atlantique promettent d’investir 5% de leur Produit intérieur brut (PIB) annuel en faveur de leur sécurité à l’horizon 2035.Dans le détail, les alliés veulent allouer “au moins 3,5 % du PIB” pour les dépenses militaires, et 1,5% supplémentaire pour la sécurité au sens plus large comme la “protection des infrastructures critiques” et la défense des “réseaux”.L’objectif sera difficile à atteindre, ont prévenu plusieurs dirigeants européens, dont l’Espagne qui le juge “déraisonnable”. Mais le président américain Donald Trump a célébré “une grande victoire pour tout le monde”.Le locataire de la Maison Blanche, qui a souvent critiqué les “mauvais payeurs” européens, a opté pour un ton conciliant au sommet de La Haye. Les alliés vont “très bientôt” dépenser autant que les Etats-Unis, s’est-il réjoui. “Je leur demande de passer à 5% depuis des années, et ils passent à 5%. C’est énorme (…). L’Otan va devenir très forte avec nous”, a souligné le président américain.- “Engagement inébranlable” -Tout a été fait pour ne pas contrarier l’imprévisible milliardaire à La Haye.Et le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, s’est efforcé de balayer les inquiétudes sur l’implication des Etats-Unis au sein de l’Otan. “Pour moi, il est absolument clair que les Etats-Unis soutiennent pleinement” les règles de l’Alliance, a-t-il affirmé.La veille, à bord d’Air Force One, Donald Trump avait pourtant de nouveau déconcerté ses alliés, en restant évasif sur l’attitude des Etats-Unis en cas d’attaque d’un des membres de l’Otan. L’article 5 du traité de l’Alliance Atlantique peut “se définir de plusieurs façons”, avait-il lâché à propos de la pierre angulaire de l’Otan qui pose le principe de défense mutuelle : si un pays membre est attaqué, tous les autres se portent à son secours.Mais la déclaration finale du sommet le martèle. Les alliés soulignent leur “engagement inébranlable” à se défendre mutuellement en cas d’attaque.Les membres de l’Otan “réaffirment” également leur soutien à l’Ukraine, “dont la sécurité contribue à la nôtre” et mentionnent “la menace à long terme” posée par la Russie, dans un paragraphe court, âprement négocié avec Donald Trump, qui aurait préféré un communiqué final sans mention des Russes.L’aide à l’Ukraine est intégrée aux 5% du PIB en faveur de la sécurité.- Zelensky “dans une situation difficile” -Au cÅ“ur de ce grand raout international, la rencontre entre Donald Trump et le président ukrainien dans la journée va focaliser l’attention, quatre mois après l’humiliation subie par Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale.Quel message veut-il lui faire passer ? “Je lui dirai +comment ça va?+. Il est dans une situation difficile, il n’aurait jamais dû se trouver là”, a souligné Donald Trump dont les relations avec M. Zelensky sont compliquées.Au Canada, le récent sommet du G7 – le club des grandes démocraties industrialisées  – avait été marqué par le départ anticipé du président américain et l’absence de déclaration commune dénonçant l'”agression russe” en Ukraine. Contrairement aux années précédentes quand Joe Biden était à la tête des Etats-Unis.A La Haye, Donald Trump est aussi revenu sur la situation au Moyen-Orient, où le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël “se passe très bien”, a-t-il assuré.Grâce aux frappes américaines, le programme nucléaire iranien a été retardé de plusieurs “décennies”, a-t-il affirmé.Afin de s’attirer les bonnes grâces du président américain, Mark Rutte lui avait adressé juste avant le sommet un message dithyrambique, que Donald Trump n’a pas manqué de diffuser sur ses réseaux sociaux.Les bombardements américains en Iran ? Une “action décisive”, “vraiment extraordinaire” et que “personne d’autre n’avait osé faire”, a-t-il lancé.Grâce au sommet de La Haye, “l’Europe va payer un prix ENORME” pour financer sa défense “comme elle le devait” et “ce sera votre victoire”, avait encore écrit Mark Rutte à Trump.

Matcha : le Japon submergé par le succès mondial de son or vert

Au coeur de Los Angeles, des clients défilent chez “Kettl”, un bar à matcha minimaliste qui a ouvert ses portes cette année : décor épuré, étagères en bambou, bols de céramique et théières artisanales, la poudre de thé japonaise s’y prépare comme un grand cru.Le matcha, thé vert japonais en poudre produit à base de feuilles séchées puis broyées, est devenu la star des boissons “bien-être” sur les réseaux sociaux et dans les boutiques de thé.”Sur les 25 types de matcha (proposés), 21 sont en rupture de stock”, explique à l’AFP Zach Mangan, 40 ans, fondateur de Kettl. Dans son établissement, le matcha peut être servi avec du lait, mais il est souvent préféré nature, fouetté à la main, pour mieux apprécier ses arômes. Vendue par paquet de 20 gr, la poudre verte coûte entre 23 et 140 euros, selon la variété choisie.En l’espace d’un an, la production s’est retrouvée dépassée par une demande en forte hausse, entraînant une envolée de 198% du prix de cette poudre verte au Japon, selon M. Mangan.”Une telle volatilité, c’est du jamais vu dans l’histoire du thé japonais”, assure-t-il.Dans la ville de Sayama, en banlieue de Tokyo, Masahiro Okutomi, 15e génération à la tête de l’exploitation de thé familiale, a lui aussi été submergé par les demandes.”Je reçois jusqu’à trois messages par jour. J’ai dû mentionner sur notre site que nous n’acceptons plus aucune commande de matcha”, affirme le producteur. La fabrication de cet “or vert” est un processus long et artisanal : les feuilles, appelées “tencha”, sont cultivées à l’ombre pendant plusieurs semaines avant la récolte, puis sont cueillies à la main et débarrassées de leurs nervures avant d’être finement broyées.”Il faut des années de formation”, explique M. Okutomi. “C’est un travail de longue haleine qui demande du matériel, de la main-d’Å“uvre et des investissements.”- “Nous n’arrivons plus à suivre” -“Je suis heureux que le monde s’intéresse à notre matcha, mais à court terme, c’est presque une menace : nous n’arrivons plus à suivre”, s’inquiète le cultivateur, qui consacre un tiers de ses champs à la poudre verte.Le “boom” du matcha trouve son origine sur les réseaux sociaux, où des créateurs de contenus comme Andie Ella, 600.000 abonnés sur YouTube, ont popularisé cette boisson d’un vert éclatant.Dans le quartier jeune et à la mode de Harajuku, à Tokyo, la Française a ouvert une boutique éphémère pour sa marque de matcha.A l’intérieur de la boutique à la décoration rose pastel, des dizaines de fans se pressent pour se prendre en photo avec l’influenceuse et acheter ses canettes de thé matcha saveur fraise ou chocolat blanc.  “Le matcha, c’est visuellement très attirant”, explique la YouTubeuse de 23 ans.Avec huit employés, sa marque lancée en novembre 2023 connaît un beau succès: 133.000 canettes de matcha, produit dans la région de Mie, ont déjà été vendues. Et “la demande ne fait qu’augmenter”, souligne-t-elle.Dans le quartier touristique de Tsukiji, à Tokyo, la boutique de thé Jugetsudo, cherche elle à réguler ses ventes, face à une demande de plus en plus forte. “Nous n’imposons pas strictement de limite (à l’achat), mais il nous arrive de refuser la vente de grosses quantités à des clients soupçonnés de revente”, explique Shigehito Nishikida, responsable de la boutique.”Depuis deux ou trois ans, l’engouement s’est intensifié: les clients veulent désormais préparer eux-mêmes du matcha, comme sur les réseaux sociaux”, ajoute M. Nishikida.En voyage au Japon, Anita Jordan, touriste australienne de 49 ans, abonde: “Mes enfants sont obsédés par le matcha. Ils m’ont envoyée en mission pour trouver le meilleur…”- Surtaxes douanières -En 2024, le matcha a représenté un peu plus de la moitié des 8.798 tonnes de thé vert exportés, selon les chiffres du ministère japonais de l’Agriculture, soit deux fois plus qu’il y a dix ans. Mais cette croissance du marché mondial du matcha – estimé à 3 milliards d’euros en 2024 – s’accompagne d’inquiétudes liées aux tensions commerciales.”Les clients disent: +Je veux du matcha, avant qu’il n’y en ait plus+”, souligne Zach Mangan dans son établissement californien.Au Japon, le prix moyen du tencha a atteint le record de 44 euros le kilo (8.235 yens) lors de la première enchère de la saison à Kyoto, soit 1,7 fois plus que l’an dernier.Le fondateur de Kettl craint une autre menace avec les droits de douane américains sur les produits japonais qui pourraient passer de 10 à 24% en juillet.”C’est une période difficile. On essaie d’absorber une partie des coûts, mais il y a des limites. On ne peut pas augmenter les prix indéfiniment”, explique-t-il.Au Japon, la situation des producteurs de thé reste fragile : le nombre d’exploitations a été divisé par quatre en vingt ans.”La question reste de savoir si l’on peut produire en masse sans sacrifier la qualité”, s’interroge Masahiro Okutomi.Le gouvernement japonais encourage désormais les producteurs de thé à produire à grande échelle pour réduire les coûts. Mais dans “les petites régions rurales, c’est presque impossible, explique M. Okutomi. “La formation de la nouvelle génération prend du temps… Cela ne s’improvise pas.”

Le gouvernement prévoit 1,7 md d’euros d’économies sur les dépenses de santé en 2025

Le gouvernement prévoit 1,7 milliard d’euros d’économies sur les dépenses de santé en 2025, en réponse au dérapage constaté sur les premiers mois de l’année, a affirmé mercredi Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.Les mesures présentées reposent notamment sur la “mobilisation d’une réserve de 700 millions d’euros de dépenses” pour l’hôpital et le médico-social et d’économies sur le médicament “à hauteur de 500 millions d’euros”, a précisé Mme Vautrin, qui s’exprimait avec la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée.Le plan d’économies table également sur un décalage au 1er janvier 2026 de hausses des tarifs de kinés et de médecins spécialistes, qui étaient prévues au 1er juillet 2025, a indiqué Mme Vautrin.Cela représente “75 millions d’euros pour chacune” de ces ceux catégories, a-t-elle indiqué. “Nous avons parfaitement conscience des efforts demandés à chacun mais nous jouons la pérennité du modèle social”, a déclaré Mme Vautrin. Le plan prévoit encore 100 millions d’euros sur les indemnités journalières, versées par l’Assurance maladie en cas d’arrêt de travail.Sur ce dernier point, il sera nécessaire de poursuivre les efforts en 2026, a indiqué Mme Vautrin.Les propositions faites en ce sens mardi par l’Assurance maladie sont “extrêmement intéressantes” et permettront “d’aller beaucoup plus loin” l’année prochaine, a indiqué Mme Vautrin.L’annonce d’un plan d’économies par le gouvernement fait suite à l’avertissement donné le 18 juin par les experts du comité d’alerte sur les dépenses d’assurance maladie. Selon ces experts, au vu du rythme de dépenses observées sur les quatre premiers mois de l’année, celles-ci devraient dépasser de 1,3 milliard les dépenses prévues (265,9 milliards d’euros).Mme Vautrin a par ailleurs indiqué que le gouvernement “n’avait pas d’autre solution” que de soutenir la réforme de la tarification des transports sanitaires par taxi, qui a suscité manifestations et action de blocage des professionnels ces dernières semaines.”Nous avons écouté les préoccupations” des taxis et “analysé leurs propositions”, a indiqué Mme Vautrin.”Des ultimes échanges auront lieu sur certains paramètres, mais nous n’avons pas d’autres solutions qu’une réforme de modèle de tarification” et “nous appliquerons cette réforme”, a-t-elle indiqué.

“Une grande victoire” : Trump conciliant au sommet de l’Otan

Donald Trump s’est félicité mercredi de la hausse des dépenses militaires des alliés, à son arrivée au sommet de l’Otan à La Haye, avant une rencontre très attendue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.La promesse des membres de l’Otan d’augmenter leurs investissements dans la défense “est une grande victoire pour tout le monde”, s’est réjoui le président américain.Donald Trump, qui a souvent critiqué les “mauvais payeurs” européens, a opté pour un ton conciliant, aux côtés du patron de l’Alliance Atlantique Mark Rutte. Les Européens et le Canada vont “très bientôt” dépenser autant que les Etats-Unis, s’est-il réjoui. “Je leur demande de passer à 5% depuis des années, et ils passent à 5%. C’est énorme (…). L’Otan va devenir très forte avec nous”, a souligné le locataire de la Maison Blanche.Tout a été fait pour ne pas contrarier l’imprévisible milliardaire à ce sommet, qui doit se conclure par un message simple, attendu dans une déclaration finale ramassée en cinq paragraphes.Les membres de l’Otan vont s’engager à augmenter drastiquement leurs dépenses en matière de défense, pour atteindre au moins 5% de leur PIB à l’horizon 2035 – 3,5% de dépenses militaires stricto sensu, et 1,5% supplémentaire pour la sécurité au sens large.Et dès sa première prise de parole à son arrivée, Mark Rutte s’est efforcé de balayer les inquiétudes sur l’implication des Etats-Unis au sein de l’Otan. “Pour moi, il est absolument clair que les Etats-Unis soutiennent pleinement” les règles de l’Alliance, a-t-il martelé.- “De bonne humeur” -La veille, à bord d’Air Force One, Donald Trump avait pourtant de nouveau déconcerté ses alliés, en restant évasif sur l’attitude des Etats-Unis en cas d’attaque d’un des membres de l’Otan. L’article 5 du traité de l’Alliance Atlantique peut “se définir de plusieurs façons”, avait-il lâché à propos de la pierre angulaire de l’Otan qui pose le principe de défense mutuelle : si un pays membre est attaqué, tous les autres se portent à son secours.Dans ce contexte, l’état d’esprit du locataire de la Maison Blanche est scruté à la loupe.”Je l’ai trouvé exceptionnellement détendu et de bonne humeur hier”, a assuré le Premier ministre néerlandais Dick Schoof, hôte de ce sommet. “Je suppose donc que s’il a bien dormi au palais et que le petit-déjeuner était bon, il sera également de bonne humeur” pendant le sommet. Afin de s’attirer les bonnes grâces du président américain, Mark Rutte lui avait adressé juste avant le sommet un message dithyrambique, que Donald Trump n’a pas manqué de diffuser sur ses réseaux sociaux.Les bombardements américains en Iran ? Une “action décisive”, “vraiment extraordinaire” et que “personne d’autre n’avait osé faire”, a-t-il lancé.Grâce au sommet de La Haye, “l’Europe va payer un prix ENORME” pour financer sa défense “comme elle le devait” et “ce sera votre victoire”, a encore écrit Mark Rutte à Trump.- Zelensky “dans une situation difficile” -Au cÅ“ur de ce grand raout international, la rencontre prévue entre Donald Trump et le président ukrainien à la mi-journée va focaliser l’attention, quatre mois après l’humiliation subie par Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale.Quel message veut-il lui faire passer ? “Je lui dirai +comment ça va?+. Il est dans une situation difficile, il n’aurait jamais dû se trouver là”, a souligné Donald Trump dont les relations avec M. Zelensky sont compliquées.Au Canada, le récent sommet du G7 – le club des grandes démocraties industrialisées  – avait été marqué par le départ anticipé du président américain et l’absence de déclaration commune dénonçant l'”agression russe” en Ukraine. Contrairement aux années précédentes quand Joe Biden était à la tête des Etats-Unis.A La Haye, Donald Trump est aussi revenu sur la situation au Moyen-Orient, où le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël “se passe très bien”, a-t-il assuré.Grâce aux frappes américaines, le programme nucléaire iranien a été retardé de plusieurs “décennies”, a-t-il affirmé.Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, espère que la situation au Moyen-Orient ou le rendez-vous Zelensky-Trump ne chambouleront pas complètement la chorégraphie du sommet qu’il a déjà qualifié d'”historique”, grâce aux investissements promis en matière de défense.En dépit des critiques de l’Espagne qui juge “déraisonnable” cette hausse des dépenses militaires.

La Bourse de Paris avance prudemment avec la trêve Iran-Israël

La Bourse de Paris avance doucement mercredi, optimiste avec l’entrée en vigueur d’une trêve entre l’Iran et Israël, mais prudente face à sa fragilité.L’indice vedette de la place de Paris, le CAC 40, prenait 0,30%, soit un gain de 23,12 points, pour s’établir à 7.639,11 points vers 10H00 heure de la capitale. La veille, il avait terminé en hausse de 1,04%, s’établissant à 7.615,99 points.Mardi, les actions avaient fortement rebondi “alors que le cessez-le-feu entre Israël et l’Iran sembl(ait) tenir”, “mais les gains ce matin sont bien plus modérés, les investisseurs marquant une pause pour observer la suite des événements”, note Neil Wilson, analyste de Saxo Markets.Un fragile cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, annoncé par le président américain Donald Trump, est en vigueur mercredi après une guerre de 12 jours lancée par les autorités israéliennes pour, selon elles, empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique.Les ennemis ont tous deux crié “victoire”, Israël jurant que l’Iran n’aurait jamais l’arme atomique et Téhéran affirmant qu’il ne cherchait pas à l’acquérir.”Israël et l’Iran semblent respecter l’accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis, après une réponse ferme de Trump face à des rapports faisant état de violations initiales par les deux camps”, note Neil Wilson.Selon lui, “l’optimisme ne s’était jamais totalement évaporé pendant les 12 jours de conflit, si bien que le rebond actuel reste modéré”.L’attention des marchés se porte également vers le sommet de l’Otan à La Haye mercredi, où les pays membres devraient s’engager sur une hausse substantielle de leurs dépenses militaires, jusqu’à 5% de leur Produit intérieur brut (PIB) d’ici 2035.Le secteur de la défense profitait de la dynamique, Dassault Aviation s’octroyant 1,44% à 296,20 euros et Thales 1,26% à 240,80 euros vers 10H00.Worldline dégringoleLe spécialiste français des paiements électroniques Worldline est accusé d’avoir opéré des milliards d’euros de paiements “frauduleux” ou “contraires à l’éthique” pour le compte “d’arnaqueurs en ligne, casinos illégaux, groupes pornos controversés, sites de prostitution”, d’après une enquête publiée mercredi, menée par 21 médias internationaux dont Mediapart, coordonnés par le collectif de journalistes et le réseau de médias European Investigative Collaborations (EIC).Worldline a réagi dans un communiqué mercredi, rappelant que le groupe “évolue dans un environnement réglementaire exigeant et en constante évolution, en particulier dans les secteurs HBR (High Business Risk), tels que les casinos en ligne, les plateformes de courtage en ligne ou les services de rencontres pour adultes”. Le groupe indique avoir renforcé depuis 2023 “son cadre de gestion des risques” et résilié les relations commerciales non conformes à ce cadre, en particulier dans son portefeuille HBR.L’action Worldline chutait de 24,95% à 3,47 euros à la Bourse de Paris vers 10H00.

Le sommet de l’Otan rentre dans le dur, suspendu à Trump

Tout a été fait pour ne pas contrarier Donald Trump qui participe au sommet de l’Otan à La Haye mercredi. Mais jouera-t-il le jeu? Suspendus aux réactions de l’imprévisible président américain, les pays de l’Alliance atlantique doivent confirmer une augmentation inédite de leurs dépenses militaires à cette occasion.Dès sa première prise de parole à son arrivée, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte s’est efforcé de balayer les inquiétudes : “Pour moi, il est absolument clair que les Etats-Unis soutiennent pleinement” les règles de l’Alliance, a-t-il martelé.La veille, à bord d’Air Force One, Donald Trump avait de nouveau déconcerté ses alliés, en restant évasif sur l’attitude des Etats-Unis en cas d’attaque d’un des membres de l’Alliance. L’article 5 du traité de l’Otan peut “se définir de plusieurs façons”, avait-il lâché à propos de la pierre angulaire de l’Alliance qui pose le principe de défense mutuelle : si un pays membre est attaqué, tous les autres se portent à son secours.- “De bonne humeur” -Dans ce contexte, l’état d’esprit du locataire de la Maison Blanche est scruté à la loupe.”Je l’ai trouvé exceptionnellement détendu et de bonne humeur hier”, a assuré le Premier ministre néerlandais Dick Schoof, hôte de ce sommet. “Je suppose donc que s’il a bien dormi au palais et que le petit-déjeuner était bon, il sera également de bonne humeur” pendant le sommet. Afin d’éviter les déconvenues, ce court sommet se résume à un message simple, attendu dans une déclaration finale ramassée en cinq paragraphes.Aiguillonnés par Donald Trump, les membres de l’Otan vont s’engager à augmenter drastiquement leurs dépenses en matière de défense, pour atteindre au moins 5% de leur PIB à l’horizon 2035 – 3,5% de dépenses militaires stricto sensu, et 1,5% supplémentaire pour la sécurité au sens large.Le patron de l’Otan ne cesse de tirer la sonnette d’alarme sur la menace de la Russie, capable selon lui de “réussir une attaque” contre un pays de l’Alliance dans les trois à cinq ans à venir.- “Ce sera votre victoire” -Afin de s’attirer les bonnes grâces du président américain, Mark Rutte lui a adressé juste avant le sommet un message dithyrambique, que Donald Trump n’a pas manqué de diffuser sur ses réseaux sociaux.Les bombardements américains en Iran ? Une “action décisive”, “vraiment extraordinaire” et que “personne d’autre n’avait osé faire”, a-t-il lancé.Après le sommet de La Haye, “l’Europe va payer un prix ENORME” pour financer sa défense “comme elle le devait” et “ce sera votre victoire”, a encore écrit Mark Rutte à Trump, qui critique si souvent les “mauvais payeurs” européens.”L’Europe de la défense s’est enfin réveillée”, a aussi affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Suffisant pour éviter un coup de semonce du président américain ?”Trump voudra-t-il un clash ? C’est une inconnue totale”, reconnaît Camille Grand, ancien responsable de l’Otan et expert de questions de défense.- Zelensky “dans une situation difficile” -Au cÅ“ur de ce grand raout international, la “probable” rencontre de Donald Trump avec le président ukrainien va focaliser l’attention, quatre mois après l’humiliation subie par Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale.Quel message veut-il lui faire passer ? “Je lui dirai +comment ça va?+. Il est dans une situation difficile, il n’aurait jamais dû se trouver là”, a souligné Donald Trump dont les relations avec M. Zelensky sont compliquées.Au Canada, le récent sommet du G7 – le club des grandes démocraties industrialisées  – avait été marqué par le départ anticipé du locataire de la Maison Blanche et l’absence de déclaration commune dénonçant l'”agression russe” en Ukraine. Contrairement aux années précédentes quand Joe Biden était à la tête des Etats-Unis.En quittant la Maison Blanche mardi, Donald Trump s’est en outre montré très en colère après la rupture du cessez-le-feu entre l’Iran et Israël.Le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte, espère néanmoins que la situation au Moyen-Orient ne chamboulera pas complètement la chorégraphie du sommet qu’il a déjà qualifié d'”historique”, grâce aux investissements promis en matière de défense.En dépit des critiques de l’Espagne qui juge “déraisonnable” cette hausse des dépenses militaires.