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La Bulgarie attend son dernier feu vert pour passer à l’euro

La Bulgarie s’apprête à changer de monnaie: les ministres des Finances de l’Union européenne vont donner mardi leur feu vert final à l’adoption de l’euro par ce pays d’Europe orientale.Dès le 1er janvier 2026, la zone euro comptera donc 21 membres, dont ce pays de 6,4 millions d’habitants, l’un des plus pauvres du bloc.Le vote des ministres des 27 Etats membres, prévu en début d’après-midi, ne doit être qu’une simple formalité.La Commission européenne a déjà estimé début juin que la Bulgarie respectait l’ensemble des conditions nécessaires pour adopter l’euro. Tout comme la Banque centrale européenne (BCE), qui a également émis un avis positif.- “Non à l’euro” -En Bulgarie, membre de l’UE depuis 2007, la perspective d’abandonner la devise nationale, le lev, est pourtant loin de faire l’unanimité.Au cours des dernières semaines, plusieurs milliers de manifestants, brandissant des pancartes “Non à l’euro”, se sont réunis dans les rues de la capitale Sofia pour exprimer leur opposition au projet.Nombre d’entre eux craignent que le changement de devise n’alimente une flambée des prix, qui pourrait nourrir en retour la colère des europhobes.Selon des sondages récents, près de la moitié des personnes interrogées s’opposent à l’entrée du pays dans la zone euro l’an prochain.Les partisans de l’euro y voient au contraire une étape importante, qui renforcerait l’ancrage géopolitique occidental de la Bulgarie. Et la protégerait contre l’influence du Kremlin.La fin de la procédure d’adhésion de la Bulgarie intervient alors même que l’euro a gagné en valeur face au dollar, après les menaces répétées du président américain Donald Trump sur les droits de douane.- L’exception danoise -La Bulgarie, dont le lev est déjà arrimé à l’euro, aurait souhaité passer à l’euro plus tôt, mais elle en avait été empêchée jusqu’ici en raison d’une inflation trop élevée sur fond de grave crise politique.La monnaie unique européenne a été lancée le 1er janvier 1999 pour les transactions électroniques. Mais elle a pris une forme concrète à partir du 1er janvier 2002, avec la mise en circulation des pièces et des billets en euro, en remplacement alors des devises nationales de 12 Etats membres de l’UE, dont l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne.Ils ont été rejoints plus tard par huit autres pays: la Slovénie, Chypre, Malte, la Slovaquie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et, dernière en date, la Croatie en 2023. Tous les pays de l’UE se sont engagés en théorie à y adhérer dès qu’ils remplissent les conditions, mais aucun calendrier n’est fixé. Seule exception: le Danemark qui a négocié une exemption après un référendum ayant rejeté l’euro en 2000.

Wall Street termine en repli, encaisse les dernières annonces commerciales

La Bourse de New York a terminé en baisse lundi après l’annonce par Donald Trump de surtaxes douanières imposées à plusieurs pays et dans l’attente de développements quant aux autres partenaires commerciaux des Etats-Unis.Le Dow Jones a perdu 0,94%, l’indice Nasdaq a reculé de 0,92% et l’indice élargi S&P 500 s’est replié de 0,79%.Les droits de douane “semblent désormais beaucoup plus tangibles pour le marché”, a résumé auprès de l’AFP Steve Sosnick, analyste d’Interactive Brokers.Le président américain a promis lundi une surtaxe douanière de 25% au Japon, à la Corée du Sud, au Kazakhstan et à la Malaisie, nouvelle étape dans son offensive bouleversant les échanges économiques internationaux.La surtaxe sera plus lourde pour l’Afrique du Sud (30%) mais surtout pour le Laos et la Birmanie (40% tous les deux).Ces droits de douane additionnels seront imposés “à partir du 1er août”, selon M. Trump. Le président américain avait précédemment programmé l’entrée en vigueur des droits de douane additionnels au 9 juillet.Washington a aussi assuré que toute riposte douanière serait sanctionnée par une nouvelle surtaxe additionnelle américaine de même ampleur.”Il y a encore des opportunités de négociations (…) et tant qu’elles existent, les investisseurs ne vont pas réagir de manière radicale”, a toutefois noté M. Sosnick.Les acteurs du marché sont habitués aux fréquentes volte-face de M. Trump sur le plan commercial, et “personne ne veut surréagir pour le moment”, a ajouté l’analyste.Par ailleurs, “la semaine s’annonce pauvre en données économiques et la saison des résultats ne commence pas avant la semaine prochaine”, a-t-il relevé. “Le marché est un peu réticent à vendre” et préfère rester attentiste, a-t-il dit.Wall Street attend la publication mercredi du compte rendu (“minutes”) de la réunion de juin du comité de politique monétaire (FOMC) de la banque centrale américaine (Fed).Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans se tendait à 4,39% vers 20H15 GMT, contre 4,35% à la clôture vendredi.Côté entreprises, le titre du spécialiste des véhicules électriques Tesla a reculé de 6,79%, à 293,94 dollars, après que son patron Elon Musk a annoncé samedi la création de sa propre formation politique, le “Parti de l’Amérique”. “Les investisseurs de Tesla espéraient enfin que Musk se concentrerait pleinement sur (…) ses intérêts commerciaux et non sur ses intérêts politiques”, a expliqué M. Sosnick.”Cette annonce est perçue comme étant exactement le type de distraction que les investisseurs ne veulent pas”, a-t-il poursuivi.Le géant des VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) Uber a, lui, gagné du terrain (+3,25% à 96,67 dollars), témoignant ainsi de la confiance des investisseurs dans le groupe grâce à l’extension de ses services, notamment à travers son partenariat avec la start-up de véhicules autonomes Waymo. Les actions des entreprises pénitentiaires, à l’image de GEO Group (+4,38% à 26,46 dollars) et Corecivic (+3,97% à 22,53 dollars), ont été recherchées après la promulgation par M. Trump de sa “grande et belle loi budgétaire”, qui inclut une augmentation significative du financement des centres de rétention des migrants.La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance (“cloud computing”) CoreWeave a reculé (-3,33% à 159,70 dollars) à l’annonce de l’acquisition de Core Scientific, société de minage (création de monnaie numérique). Cette dernière a dévissé de 17,61% à 14,83 dollars.

Budget: Bercy poursuit son tour de table des groupes politiques avec la gauche

Bercy a poursuivi son tour de table des groupes politiques lundi en recevant des représentants du Parti socialiste (PS) et des communistes qui se sont dits “prêts à faire un pas”, avant l’annonce des orientations budgétaires du Premier ministre le 15 juillet, tandis que le gouvernement est toujours en quête de 40 milliards d’euros d’économies.Après le sénateur centriste Hervé Marseille dans la matinée, le ministre de l’Economie Eric Lombard a rencontré des représentants du PS et du Parti communiste ainsi que le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale Eric Coquerel (LFI).Interrogé à l’issue de son entretien avec M. Lombard sur l’hypothèse d’une “année blanche”, régulièrement avancée pour 2026 par le gouvernement – qui n’en a pas précisé le périmètre -, M. Coquerel a affirmé qu’elle pourrait se traduire par “une vraie année blanche pour les budgets de l’Etat, et moins de dépenses” concernant les collectivités locales et la Sécurité sociale. “Sur le reste, tout ce qui est gel de pension, etc., ce n’est pas décidé”, a-t-il ajouté. Ces consultations avec les groupes politiques sont prévues jusqu’au 11 juillet, alors que le gouvernement, dépourvu de majorité au Parlement, ambitionne un effort budgétaire de 40 milliards d’euros dans le cadre du projet de budget pour 2026 afin de réduire le lourd déficit du pays, attendu à 5,4% du PIB en 2025 puis 4,6% en 2026. M. Lombard “nous a donné quelques éléments, à dire vrai très légers, sur la situation économique, et sur les grands équilibres qu’il entendait proposer au Premier ministre” François Bayrou pour 2026, a déclaré à la presse le président des députés PS, Boris Vallaud, à l’issue de la réunion.”Nous serons vigilants pour que les efforts ne soient pas demandés aux mêmes” et pour “que soient mis à contribution celles et ceux qui depuis trop longtemps sont les passagers clandestins de la solidarité nationale”, a-t-il poursuivi. “J’ai dit à (M. Lombard) que, s’il voulait un dialogue, il fallait que l’un et l’autre avance, qu’il y ait une main tendue et que chacun fasse un pas”, a dit à l’issue de la rencontre le secrétaire national du PCF Fabien Roussel.”On est prêts à faire un pas, à discuter, on ne demande pas tout notre programme”, a-t-il assuré, réclamant “des gestes en faveur du pouvoir d’achat, de la lutte contre la vie chère”, et annonçant que les communistes allaient adresser à Bercy “un courrier précis avec des mesures précises”.Le ministère a indiqué à l’AFP que la cheffe du groupe la France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, avait également été invitée à participer à ces rencontres cette semaine, sans préciser la date. Les Insoumis avaient boudé des réunions similaires en janvier, pour la préparation du budget 2025, même si M. Coquerel était venu en tant que président de la Commission des Finances de l’Assemblée.Le député des Bouches-du-Rhône et représentant d’Eric Ciotti (UDR), Gérault Verny, doit lui être reçu mardi à midi. Le ballet des consultations avait repris la semaine dernière avec notamment la venue d’un allié de M. Ciotti, le député Rassemblement national (RN) Jean-Philippe Tanguy mercredi. Le même jour, plusieurs sources indiquaient que le Premier ministre, dont les orientations budgétaires doivent être présentées le 15 juillet, pourrait lancer un appel à propositions aux groupes politiques pour certaines économies. 

Les Brics mis sous pression par les menaces douanières de Trump

Les Brics avaient critiqué la guerre commerciale lancée par Donald Trump avec sobriété, et sans même le citer. Cela n’a pas suffi à leur épargner la colère du président américain, qui les menace de droits de douane supplémentaires.Réuni pour son sommet annuel à Rio de Janeiro, sous les auspices du président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, le groupe de pays émergents avait exprimé dimanche ses “sérieuses préoccupations” face à l'”augmentation de mesures douanières et non-douanières unilatérales qui faussent le commerce”.De telles mesures “affectent les perspectives de développement économique mondial”, a averti le bloc de onze pays, qui représentent près de la moitié de la population mondiale et 40% du PIB de la planète, dans une déclaration conjointe.Les Brics, qui incluent notamment le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, n’avaient pas cité nommément les Etats-Unis ni leur président.Mais cela n’a pas empêché une vive réplique du locataire de la Maison-Blanche. “Tout pays s’alignant sur les politiques anti-américaines des Brics se verra appliquer un droit de douane SUPPLEMENTAIRE de 10%. Il n’y aura pas d’exception à cette politique”, a écrit M. Trump sur la plateforme Truth Social.- “Empereur” -Face au coup de semonce, Chine et Russie ont tenté lundi de calmer le jeu, tandis que Lula a répliqué sur un ton outragé.”Nous ne voulons pas d’un empereur. Nous sommes des pays souverains”, a-t-il lancé lors d’une conférence de presse clôturant le sommet de Rio.”S’il pense qu’il peut taxer, les autres pays ont le droit de taxer aussi. Il y a la loi de la réciprocité”, a-t-il averti.La Chine, de loin la puissance dominante au sein des Brics, a choisi un ton nettement plus mesuré, disant refuser “la confrontation”.”La Chine a toujours affirmé sa position selon laquelle les guerres commerciales et tarifaires ne font pas de gagnants et que le protectionnisme ne permet pas d’avancer”, a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.Les Brics “prônent l’ouverture, l’inclusion et la coopération gagnant-gagnant”, a-t-elle souligné.Menacée de droits de douane exorbitants, la Chine, dont le président Xi Jinping était le grand absent du sommet de Rio, s’est accordée avec Washington sur un cadre général pour lisser leurs différends commerciaux, au prix de difficiles discussions.Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre présumé en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine n’a pas non plus fait le déplacement à Rio, mais a participé par visioconférence.Le Kremlin s’est aussi employé à faire baisser la température après les nouvelles menaces de M. Trump.”L’interaction au sein des Brics n’a jamais été et ne sera jamais dirigée contre des pays tiers”, a assuré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, selon les agences russes. Quant au président sud-africain Cyril Ramaphosa, il a jugé “vraiment décevant qu’après une initiative collective très positive comme celle des Brics, certains puissent la percevoir de manière négative et veuillent punir ceux qui y participent”.- “Peur” -M. Trump “ne cible plus un pays spécifique, mais il menace le bloc tout entier”, a estimé auprès de l’AFP Marta Fernandez, directrice du Brics Policy Center, centre de recherches de l’université catholique PUC de Rio.Cela vise à inspirer la “peur à certains des pays qui négocient bilatéralement avec Trump, comme c’est le cas de l’Inde”, a-t-elle analysé.Créé pour rééquilibrer l’ordre mondial au bénéfice du “Sud global” face à l’Occident, le groupe des Brics s’est élargi depuis 2023 avec l’Arabie saoudite, l’Egypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie, l’Iran puis l’Indonésie.L’hostilité de M. Trump à l’égard du bloc ne date pas d’hier. Il avait en effet menacé d’imposer des droits de douane de 100% aux pays qui défieraient la domination internationale du dollar. Une réponse directe à l’idée, prudemment émise au sein du groupe, d’une alternative au dollar pour le commerce entre pays membres. A Rio, les Brics ont encore donné un autre motif d’irritation au président américain, en condamnant dans leur déclaration conjointe les attaques menées en juin contre l’Iran par les Etats-Unis et Israël – là aussi en évitant de nommer ces deux pays.

Trump annonce au moins 25% de surtaxe sur les produits de plusieurs pays, dont le Japon

Le président américain Donald Trump a promis lundi une surtaxe douanière d’au moins 25% à plusieurs pays, dont le Japon et la Corée du Sud, nouvelle étape dans son offensive bouleversant les échanges économiques internationaux.Ces droits de douane additionnels seront imposés “à partir du 1er août”, affirme le chef de l’État dans des lettres quasiment identiques adressées à plusieurs capitales et publiées sur sa plateforme Truth Social.S’il met ses menaces à exécution, les produits du Japon seront frappés d’une surtaxe de 25% (contre un taux de 24% annoncé en avril), comme ceux de Corée du Sud, du Kazakhstan et de Malaisie.La surtaxe sera plus lourde pour l’Afrique du Sud (30%) mais surtout pour le Laos et la Birmanie (40% tous les deux).Les courriers soulignent que si des biens sont estampillés en provenance de ces pays, mais proviennent en réalité d’ailleurs, une surtaxe “plus élevée” s’appliquera, sans que le montant soit donné.Il est aussi assuré que toute riposte sera sanctionnée par une surtaxe additionnelle de même ampleur.Donald Trump avait annoncé qu’il enverrait lundi une première série de 12 à 15 lettres, à autant de partenaires commerciaux, mentionnant la surtaxe qu’il compte mettre en place sur leurs produits.Il avait précédemment programmé l’entrée en vigueur de ces droits de douane additionnels au 9 juillet, mais vient de repousser l’échéance au 1er août.Le président américain doit signer lundi un décret pour officialiser ce changement, selon sa porte-parole Karoline Leavitt.- Sus aux déficits -Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, le milliardaire républicain a fait des droits de douane un axe central de sa politique économique: levier de négociation pour obtenir des concessions de l’extérieur, moyen de défendre l’industrie nationale ou encore source de nouvelles recettes publiques.Il déteste l’idée que les États-Unis aient des déficits commerciaux, c’est-à dire qu’ils importent plus de marchandises en provenance d’un pays qu’ils n’exportent vers ce pays.Il menace ainsi, depuis avril, des dizaines de partenaires commerciaux de droits de douane punitifs pour rééquilibrer les échanges. Et il a déjà instauré une surtaxe plancher de 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis et mis en place des droits de douane spécifiques sur certains secteurs (50% sur l’acier et l’aluminium, 25% sur l’automobile).- Pas “d’empereur” -Le ministre américain des Finances Scott Bessent, en pointe des négociations à Washington, a assuré lundi sur la chaîne de télévision CNBC que “plusieurs accords” seraient annoncés “dans les prochaines 48 heures”.”Ma messagerie était pleine de nouvelles propositions (des partenaires commerciaux des États-Unis, NDLR) hier (dimanche, NDLR) soir”, a-t-il ajouté, tout en affirmant que “le président Trump s’attachait à la qualité des accords, pas à la quantité”.L’Union européenne (UE) a rapporté lundi qu’un “bon échange” téléphonique s’était tenu la veille entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et Donald Trump.L’Indonésie a annoncé de son côté qu’elle allait signer un accord pour importer au moins un million de tonnes de blé américain par an pendant les cinq prochaines années, pour un montant de 1,25 milliard de dollars.La semaine dernière, Donald Trump a annoncé un accord avec Hanoï, présenté comme favorable aux intérêts américains: une surtaxe de 20% sur les produits vietnamiens (au lieu des 46% agités en avril) entrant aux Etats-Unis, et “zéro” droit de douane sur les biens américains vendus au Vietnam.Le président américain a par ailleurs menacé les pays du groupe Brics (comportant notamment Brésil, Chine, Inde, Russie et Afrique du Sud), réunis à Rio de Janeiro, d’une surtaxe supplémentaire de 10%, après qu’ils eurent critiqué son offensive douanière.Les Brics ne veulent pas d’un “empereur”, a protesté lundi le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

Apple fait appel contre une amende de 500 millions d’euros infligée par l’UE

Le géant américain Apple a annoncé lundi avoir interjeté appel devant la justice de l’UE de l’amende de 500 millions d’euros infligée en avril par Bruxelles pour des clauses abusives dans sa boutique App Store.”Nous avons interjeté appel aujourd’hui, car nous estimons que la décision de la Commission européenne – et son amende sans précédent – vont bien au-delà de ce que la loi exige”, a expliqué dans un communiqué le géant californien.”La Commission impose des conditions commerciales qui sont source de confusion pour les développeurs et néfastes pour les utilisateurs”, a-t-il ajouté.Le 24 avril, Apple s’était vu infliger une amende de 500 millions d’euros pour des clauses abusives dans sa boutique d’application App Store, au détriment des fournisseurs d’applications et de leurs clients.Avec le géant des réseaux sociaux Meta, visé le même jour par une amende de 200 millions d’euros pour infraction à la concurrence, Apple est ainsi concerné par les premières sanctions prononcées dans le cadre du nouveau règlement européen sur les marchés numériques (DMA). Ce règlement est entré en vigueur l’an dernier pour mettre fin aux abus de position dominante des géants de la tech.Se disant “injustement ciblé”, Apple avait annoncé aussitôt son intention de faire appel tout en poursuivant le dialogue avec les régulateurs.Apple et Meta, tout comme l’autre géant du secteur Alphabet (Google), font l’objet de multiples procédures pour abus de position dominante, tant en Europe qu’aux Etats-Unis.En France, Apple a également fait appel de la sanction prise à son égard fin mars par l’Autorité de la concurrence, qui lui avait infligé une amende de 150 millions d’euros pour abus de position dominante. “Nous faisons appel de cette décision”, a indiqué l’entreprise sur son site français. Joints par l’AFP, ses représentants ont indiqué que l’appel avait d’ores et déjà été déposé en juin. Apple avait été condamné dans le cadre du ciblage publicitaire sur ses appareils. Le géant américain avait été visé concernant l’utilisation de son dispositif ATT (“App Tracking Transparency”), présenté comme une protection supplémentaire des données privées des utilisateurs. Selon l’autorité française, ces outils “ni nécessaires, ni proportionnés” pénalisaient les éditeurs tiers.

Trump dit vouloir surtaxer de 25% les produits japonais et sud-coréens

Le président américain Donald Trump promet lundi au Japon et à la Corée du Sud d’imposer une surtaxe de 25% sur leurs produits à l’entrée sur le sol américain, nouvelle étape dans son offensive bouleversant les échanges économiques internationaux.Les droits de douane additionnels seront imposés “à partir du 1er août”, affirme le chef de l’État dans des lettres quasiment identiques adressées à Tokyo et Séoul, et publiées sur sa plateforme Truth Social.Pour la Corée du Sud, cela représente la même surtaxe que ce que Donald Trump avait annoncé début avril, avant d’accorder un délai pour donner une chance à la négociation. Il s’agit en revanche d’une légère augmentation pour le Japon, qui devait se voir infliger une surtaxe de 24%.Les courriers soulignent que si des biens sont estampillés Japon ou Corée du Sud, mais proviennent en réalité d’ailleurs, une surtaxe “plus élevée” s’appliquera, sans que le montant soit donné.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane un axe central de sa politique économique: levier de négociation pour obtenir des concessions de l’extérieur, moyen de défendre l’industrie nationale ou encore source de nouvelles recettes publiques.Il déteste l’idée que les États-Unis aient des déficits commerciaux, c’est-à dire qu’ils importent plus de marchandises en provenance d’un pays qu’ils n’exportent vers ce pays.Il menace ainsi, depuis avril, des dizaines de partenaires commerciaux de droits de douane punitifs pour rééquilibrer les échanges. Il a déjà instauré une surtaxe plancher de 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis et mis en place des droits de douane spécifiques sur certains secteurs (50% sur l’acier et l’aluminium, 25% sur l’automobile).- Des “accords” attendus -Donald Trump avait annoncé qu’il enverrait lundi une première série de 12 à 15 lettres, à autant de partenaires commerciaux, mentionnant la surtaxe qu’il compte mettre en place sur leurs produits.Il s’agit pour lui de maintenir la pression à l’approche du 9 juillet, échéance qu’il a lui-même fixée pour l’entrée en vigueur de ses droits de douane punitifs.Son ministre des Finances Scott Bessent a toutefois annoncé pendant le week-end que ces droits de douane additionnels (prévus pour atteindre jusqu’à 50%) ne seraient pas collectés avant le 1er août.Un document doit encore être signé pour officialiser ce changement de date.Scott Bessent a assuré lundi sur la chaîne de télévision CNBC que “plusieurs accords” seraient annoncés “dans les prochaines 48 heures”.”Ma messagerie était pleine de nouvelles propositions (des partenaires commerciaux des États-Unis, NDLR) hier soir”, a-t-il ajouté, tout en affirmant que “le président Trump s’attachait à la qualité des accords, pas à la quantité”.- Du blé dans la balance -L’Union européenne (UE) a rapporté lundi qu’un “bon échange” téléphonique s’était tenu la veille entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et Donald Trump.L’Indonésie a annoncé de son côté qu’elle allait signer un accord pour importer au moins un million de tonnes de blé américain par an pendant les cinq prochaines années, pour un montant de 1,25 milliard de dollars.”Je suis heureux des progrès qu’on a obtenus parce que tous les pays avec lesquels on a un gros déficit (commercial) sont pleinement engagés” dans les négociations, a affirmé lundi sur CNBC l’architecte de l’offensive douanière américaine et conseiller de Donald Trump, Peter Navarro. Les “difficultés” viennent selon lui du fait que “ces pays ont beaucoup de mal à abandonner les avantages qu’ils ont par rapport à nous”.La semaine dernière, Donald Trump a annoncé un accord avec Hanoï, présenté comme favorable aux intérêts américains: une surtaxe de 20% sur les produits vietnamiens (au lieu des 46% agités en avril) entrant aux Etats-Unis, et “zéro” droit de douane sur les biens américains vendus au Vietnam.

La Bourse de Paris atone en attendant un accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,35% lundi, à l’issue d’une séance atone, les investisseurs attendant de connaître l’issue des négociations commerciales entre l’Union européenne et les Etats-Unis.L’indice vedette CAC 40 a terminé en hausse de 27,20 points et s’est établi à 7.723,47 points à la clôture. Vendredi, l’indice avait terminé en baisse de 0,75%.Le marché est suspendu aux lettres que doit envoyer l’administration Trump pour annoncer à chaque pays concerné le niveau des surtaxes douanières qui lui seront appliquées. Ces droits de douane, annoncés début avril et suspendus jusqu’au 9 juillet, doivent entrer en application au 1er août.Le sujet “continue de dominer l’actualité” mais les investisseurs sont aujourd’hui plus “optimistes qu’ils ne l’étaient en avril”, a souligné Andrea Tueni, responsable de la relation clients et des activités de marchés de Saxo Banque.”Les négociations entre la Chine et les Etats-Unis ont rassuré les marchés, parce que la guerre commerciale les concernait en premier lieu. Si un accord a émergé de ce qui semblait être la partie la plus compliquée, c’est encourageant pour les autres pays”, a-t-il noté.Pour le Vieux Continent, un porte-parole de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a indiqué que cette dernière avait eu un “bon échange” téléphonique dimanche avec le président américain Donald Trump sur la question des droits de douane.Le CAC 40 au ralentiOutre la politique commerciale des Etats-Unis, le CAC 40 est aussi freiné par “l’incertitude politique qui existe en France et un déficit qui reste compliqué”, a expliqué Andrea Tueni.”Le CAC 40 a du mal à sortir la tête de l’eau depuis la dissolution”, a-t-il relevé. Par exemple, sur les douze derniers mois, le CAC 40 affiche un bilan stable (+0,62%) quand, sur la même période, l’indice vedette de la Bourse de Francfort, le DAX, a bondi de 30,3%.Le 9 juin 2024, au soir d’élections européennes largement remportées en France par l’extrême droite, le président Emmanuel Macron avait annoncé la convocation de législatives anticipées, à la surprise générale. Un mois plus tard, le résultat du scrutin était sans appel: un Parlement éclaté, sans aucune majorité, qui inaugurait l’une des plus graves crises politiques de la Ve République et condamnait le pays à un mélange d’instabilité et d’immobilisme.Concernant les finances de l’Etat, pour réduire le lourd déficit du pays, attendu à 5,4% du PIB en 2025 et à 4,6% en 2026, le gouvernement ambitionne un effort budgétaire de 40 milliards d’euros dans le cadre du projet de budget pour 2026.Capgemini annonce une acquisition à 3,3 mds USDLe groupe d’informatique français Capgemini va racheter WNS, entreprise de gestion des processus métiers cotée à New York, pour 3,3 milliards de dollars (2,8 milliards d’euros).Capgemini a chuté de 5,58% à 137,15 euros à Paris à la clôture. A Wall Street, WNS s’envolait en revanche de 14,32% à 74,74 dollars vers 16H00 GMT (18H00, heure de Paris).

Les Bourses européennes terminent en hausse

Les Bourses européennes ont majoritairement terminé en hausse lundi, à l’issue d’une séance sans catalyseur majeur, le marché s’attendant à ce que l’Union européenne et les Etats-Unis réussissent à aboutir à un accord commercial.La Bourse de Francfort a nettement avancé de 1,20%, Milan a gagné 0,74%, Paris 0,35%, tandis que Londres a cédé 0,19%.

Vélo de fonction: la filière veut séduire les employeurs

La filière française du vélo a appelé lundi le gouvernement à faciliter le développement du vélo de fonction en entreprise, sur les modèles allemand ou belge.La France a pris beaucoup de retard sur ses voisins comme l’Allemagne ou la Belgique, où beaucoup d’entreprises facilitent l’accès de leurs salariés à des vélos sur abonnement, souligne France Vélo dans un rapport présenté lundi au salon Pro Days à Paris.En France, la poignée d’employeurs qui financent déjà des vélos (à hauteur du coût de l’abonnement de 70% en général) doivent pour le moment prélever le reste à charge chaque mois sur le salaire net du salarié. Ils bénéficient ensuite d’une déduction fiscale de 25% du coût d’achat ou de location des vélos.La filière vélo demande au gouvernement d’officialiser la “conversion de salaire”: celle-ci, pratiquée en Allemagne ou en Belgique, permet de prélever le coût du vélo sur le salaire brut du salarié, rendant l’abonnement plus avantageux pour lui, et moins cher pour l’entreprise.La filière demande également que le Forfait mobilités durables (jusqu’à 900 euros par an et par salarié) soit cumulable avec cette conversion de salaire.Ces mesures, doublées de campagnes de promotion, pourraient permettre d’accompagner 400.000 salariés d’ici 2030, selon la filière, et de créer 10.000 emplois alors que le secteur a fortement ralenti après de folles années pendant l’épidémie de Covid.La conversion de salaire aurait un coût pour les finances publiques estimé à 40 millions d’euros par an, largement compensé, selon la filière, par les bénéfices pour l’environnement et la santé des salariés.En Allemagne, où la conversion de salaire est en place depuis 2012, deux millions de vélos de fonction circulent actuellement, représentant 50% des ventes de vélos électriques chaque année. Et 200.000 circulent en Belgique, alors qu’ils ne sont que 20.000 en France.Après deux ou trois ans de location, le salarié peut généralement choisir de racheter son vélo à prix réduit.”Pour introduire  une démarche vélo dans une entreprise, il faut un +sponsoring+ hyper fort, et de l’exemplarité. Quand tout le comité exécutif dit qu’il faut développer le vélo et que pas un seul ne quitte son véhicule, ça fait tache”, a témoigné lundi Barbara Blanc, directrice de la mobilité pour la banque BNP Paribas, soulignant que certains cadres avaient pris le mouvement en marche.”Et il faut des règles hyper simples pour les ressources humaines”, a-t-elle précisé.