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Volkswagen dévoile des voitures électriques moins chères pour résister face aux chinoises

Le premier constructeur européen Volkswagen a présenté lundi une nouvelle famille de voitures urbaines électriques à des prix plus abordables et susceptibles de résister à la concurrence chinoise, l’industrie allemande, en crise, tentant de se relancer.L’offre du groupe de Wolfsburg (ouest), présentée en lever de rideau du salon de l’auto à Munich, est composée de quatre modèles des marques Volkswagen, Cupra et Škoda, avec un prix de départ d’environ 25.000 euros, selon un communiqué. Le lancement commercial est prévu pour 2026, pour contrer l’armada des marques chinoises déferlant en Europe avec des véhicules électriques bon marché et de qualité.Volkswagen dit avoir réalisé sur ses modèles d’importantes économies d’échelle grâce à l’utilisation partagée de la plateforme modulaire électrique (MEB+) et une batterie dotée pour la première fois d’une nouvelle cellule unifiée du groupe.Ambition affichée à moyen terme : une part de marché d’environ 20 % sur le segment des petites voitures électriques en plein essor en Europe, ce qui correspond à plusieurs centaines de milliers de véhicules par an, selon le communiqué.Les modèles présentés incluent chez Volkswagen l’ID.Polo, rivale désignée de la Renault 5, et l’ID.CROSS, pour contrer la Renault 4.Cette famille de voitures urbaines électriques représente “notre contribution pour la percée de la mobilité électrique au service d’une mobilité durable” et “pour une Europe forte”, a déclaré le patron du groupe, Oliver Blume, devant la presse.Volkswagen, mais aussi ses concurrents dans la gamme premium, BMW et Mercedes, misent sur le salon munichois, dénommé “IAA Mobility”,  pour relancer leur industrie. BMW dévoile à Munich l’iX3 électrique de sa famille ” Neue Klasse ” et Mercedes une version électrique de son SUV à succès, le “GLC”.Détail piquant : si les dirigeants des trois groupes placent de grands espoirs dans cette nouvelle génération pour restaurer leur compétitivité, ceux de BMW et de Mercedes appellent à revoir l’interdiction à partir de 2035 des ventes de voitures à moteurs thermiques, comme fixé par l’UE.Lundi, ils ont été rejoints par l’Italien Antonio Filosa, patron de Stellantis, quatrième constructeur automobile mondial.Tous prônent une transition plus flexible et diversifiée dans les types de motorisation pour préserver l’industrie automobile européenne.

Les Bourses européennes ouvrent dans le vert

Les Bourses européennes ont ouvert en terrain positif lundi, toujours poussées par les données sur l’emploi américain publiées la semaine dernière, qui renforcent les attentes de baisse imminente des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,42%, Francfort 0,72%, Londres 0,17% et Milan 0,51%.

Trump menace la Russie de nouvelles sanctions après l’attaque record contre l’Ukraine

Le président américain Donald Trump s’est déclaré prêt dimanche à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie après une attaque aérienne d’une ampleur sans précédent contre l’Ukraine qui a touché pour la première fois le siège du gouvernement.Interrogé à la Maison Blanche par un journaliste sur le fait de savoir s’il était prêt à lancer une nouvelle phase de sanctions contre la Russie, le président américain a répondu: “Oui, je le suis”.”Je ne suis pas content. Je ne suis pas content de la situation dans son ensemble”, a par la suite insisté M. Trump auprès de journalistes qui l’interrogeaient sur l’attaque survenue dimanche matin, ajoutant: “Je ne suis pas ravi de ce qui se passe là-bas”.Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie a tiré 810 drones et 13 missiles sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne. Il s’agit de l’attaque aérienne la plus importante depuis le début de la guerre en février 2022.Plusieurs autres régions du pays ont été touchées. Au total, six personnes ont été tuées, dont trois à Kiev. Au moins deux autres personnes ont trouvé la mort dans des attaques locales séparées, selon les autorités.L’attaque contre Kiev a endommagé pour la première fois le bâtiment où siège le gouvernement ukrainien, au coeur de la capitale.L’armée russe, comme elle le fait généralement, a assuré n’avoir visé que “des sites du complexe militaro-industriel ukrainien et des infrastructures de transport”.Elle a affirmé avoir frappé des sites de production de drones et des aérodromes militaires dans l’est, le sud et le centre de l’Ukraine, ainsi que deux entreprises industrielles à la périphérie de Kiev.- “Crime délibéré” -L’Ukraine compte “sur une réponse forte de la part des Etats-Unis”, a souligné sur les réseaux sociaux le président ukrainien Volodymyr Zelensky. “De tels meurtres aujourd’hui, quand la diplomatie réelle aurait pu commencer il y a longtemps, sont un crime délibéré et une prolongation de la guerre”, avait-il auparavant déclaré.La Première ministre ukrainienne, Ioulia Svyrydenko, a dit que “le monde doit répondre à cette destruction non seulement par des mots, mais par des actions.””Nous devons renforcer la pression des sanctions, principalement contre le pétrole et le gaz russes”, a-t-elle plaidé, réclamant également des “armes”.Dimanche, le ministre américain des Finances Scott Bessent a assuré que les Etats-Unis étaient “prêts à faire monter la pression” sur la Russie, appelant les Européens à faire de même.Donald Trump a notamment menacé de s’en prendre aux pays qui achètent des hydrocarbures à la Russie afin de saper le financement de son effort de guerre, et a déjà frappé l’Inde de surtaxes douanières importantes pour ce motif.Le président américain est “très mécontent” des achats de pétrole russe par des pays de l’UE, a par ailleurs affirmé Volodymyr Zelensky jeudi.”Si les Etats-Unis et l’UE peuvent se mettre d’accord sur davantage de sanctions, sur des droits de douane sur les pays qui achètent le pétrole russe, l’économie russe va s’effondrer. Et cela va mener le président Poutine à la table des négociations”, a insisté Scott Bessent dimanche.

Argentine: Milei nettement défait lors d’une importante élection-test, mais résolu à “accélérer”

Le président argentin Javier Milei a subi dimanche un net revers lors d’une élection dans l’importante province de Buenos Aires, à valeur de test en vue des législatives de mi-mandat en octobre, mais a pour autant promis “d’accélérer” le cap de ses réformes ultralibérales.Selon des résultats officiels à 93% des votes décomptés, La Libertad Avanza (LLA), parti libertarien de M. Milei, a obtenu un peu moins de 34% des voix, contre plus de 47% à l’opposition péroniste de Fuerza Patria (centre-gauche) dans la province de Buenos Aires, qui compte plus du tiers de l’électorat argentin.La province étant un fief péroniste, une victoire de LLA au scrutin n’était guère envisagée, mais l’écart a priori important, de l’ordre de 13 points de pourcentage voire plus, a fait mentir la plupart des sondages, qui prévoyaient une course serrée.Il s’agissait du premier grand test électoral pour Javier Milei, depuis le début de sa présidence en décembre 2023, sur un programme de relance d’une économie engluée dans une inflation et un endettement chroniques, en sabrant dans les dépenses publiques.Pour autant, le parti de Milei, qui pour cette élection provinciale avait fait alliance avec le parti PRO de l’ex-président libéral Mauricio Macri (2015-2019) devrait gagner du terrain au sein de l’assemblée de la province de Buenos Aires, que ce scrutin renouvelait. Il devrait y doubler son contingent de 12 sièges (sur 92).Javier Milei a reconnu sans détour dimanche que “sur le plan politique (c’était) une claire défaite”. Mais “le cap pour lequel nous avons été élus en 2023 ne va pas changer (…) nous allons l’approfondir et accélérer”, a-t-il lancé au QG électoral de son parti à La Plata (sud de Buenos Aires). “Il faut qu’on apprenne de ça”, déclarait à l’AFP Diego Valenzuela, un candidat LLA. Estimant que le résultat “tient à la volonté (de Milei) de ne pas faire de populisme en économie, ce qui est nouveau en Argentine”.L’ambiance atone, décalée, au QG de LLA, avec quelques partisans rapidement dispersés après le discours du chef de l’Etat, contrastait avec l’exubérance au QG péroniste, où le gouverneur de la province, Axel Kicillof, a été accueilli aux cris de “Ca se sent, ça se sent, Axel président !”, en référence à l’élection présidentielle de 2027, a constaté l’AFP- “Accélérer” ou “changer” de cap -“Il va devoir changer de cap !” a lancé M. Kicillof en réponse directe au président, “Milei, le peuple vient de te donner un ordre (…) gouverne pour le peuple !”.Axel Kicillof, 53 ans, un des chefs de file de l’opposition, est perçu comme son seul présidentiable possible, a fortiori depuis que l’ex-présidente et icône de la gauche argentine, Cristina Kirchner, 72 ans, purge à domicile depuis depuis juin une peine de prison et d’inéligibilité à vie, après sa condamnation pour administration frauduleuse pendant ses mandats (2007-2015).Le scrutin de dimanche survenait dans une période délicate pour le gouvernement Milei, malgré ses résultats éloquents –bien qu’à un fort coût social– depuis deux ans contre l’inflation, ramenée à 17,3% sur sept mois depuis janvier, contre 87% sur la même période en 2024.L’exécutif a été secoué en août par un scandale de présumés pots-de-vin au sein de l’Agence nationale pour le Handicap, qui implique Karina Milei, sœur du président et secrétaire générale de la présidence. Qui à ce stade n’a toutefois pas été directement mise en cause par la justice.Mais  Javier Milei a aussi subi un important revers législatif jeudi, lorsque le Parlement, pour la première fois de sa présidence, a annulé un veto présidentiel, sur une loi de financement accru des personnes handicapées. Au nom, selon l’exécutif, d’un sacro-saint équilibre budgétaire, qu’il a de nouveau promis dimanche de ne sacrifier en rien.En outre, sur le plan économique, le gouvernement, en un virage notable, a commencé cette semaine à intervenir sur le marché des changes pour enrayer la dépréciation du peso, qui s’était accélérée récemment, sur fond de nervosité pré-électorale des marchés financiers. Leur réaction lundi au revers électoral de M. Milei était une des inconnues post-scrutin.Pour autant, le résultat provincial de dimanche ne préfigure pas nécessairement des élections nationales d’octobre (qui renouvelleront un tiers du Sénat et la moitié des députés). Les sondages suggèrent avec constance un noyau dur d’approbation de Javier Milei autour de 40% voire davantage.

Pétrole: l’Opep+ surprend et décide d’augmenter de nouveau sa production

Accentuant leur stratégie de reconquête des parts de marché lancée en avril, Ryad, Moscou et six autres producteurs de pétrole de l’Opep+ ont encore augmenté leurs quotas lors d’une réunion en ligne dimanche, à la surprise du marché.Les huit ministres de l’Énergie ont décidé d’augmenter la production de 137.000 barils par jour en octobre 2025 par rapport au niveau de production requis en septembre, explique le communiqué de l’Opep.L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) qui a longtemps lutté contre l’érosion des prix en organisant une raréfaction de l’offre via plusieurs coupes de production, a opéré un tournant depuis avril en augmentant rapidement ses quotas.L’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, Oman et l’Algérie qui ont déjà rehaussé leur production de 2,2 millions de barils par jour ces derniers mois, entament désormais un nouveau cycle qui pourrait voir jusqu’à 1,65 million de barils par jour revenir sur le marché”. “Les 1,65 million de barils par jour pourraient être rétablis en partie ou en totalité, et de manière progressive, en fonction de l’évolution des conditions du marché”, peut-on lire dans le communiqué du groupe, qui ne donne pas d’échéance particulière. L’Opep+ est confrontée à la concurrence notamment des Etats-Unis, dont le président Donald Trump a promis de “forer à tout va”, mais aussi d’autres pays qui augmentent leur production comme le Canada, le Guyana ou le Brésil. – Surplus d’offre -Avec une demande d’or noir traditionnellement en baisse au quatrième trimestre, les analystes étaient quasiment unanimes voici une semaine pour dire que l’Opep+ se dirigeait vers un statu quo en octobre pour éviter la dégringolade des cours, sur un marché pétrolier inondé.”En réalité, l’augmentation de la production sera bien moindre compte tenu des limites de production et du mécanisme de compensation” de l’Opep+, affirme à l’AFP Jorge Leon analyste chez Rystad Energy. Certains pays qui ont dépassé leurs quotas par le passé doivent en effet compenser ces hausses en produisant moins dans les mois à venir. Mais “le message est fort”, juge l’analyste, et cela risque de faire chuter les prix du pétrole en dessous des 60 dollars. Le cours du Brent, référence mondiale, s’affichait un peu au-dessus des 65 dollars le baril vendredi à la clôture des marchés, loin des sommets à 120 dollars atteints au printemps 2022 dans la foulée de l’invasion russe de l’Ukraine.Jusqu’à présent les prix de l’or noir ont mieux résisté que ce qu’avaient anticipé les observateurs au début de la réouverture des vannes en avril, notamment du fait des risques géopolitiques.-Géopolitique bousculée-Les spécialistes gardent en effet les yeux rivés sur la guerre en Ukraine et l’évolution de la relation entre Washington et Moscou.La manne pétrolière russe s’est imposée comme une cible privilégiée par Donald Trump pour pousser le Kremlin à négocier.Et la décision de l’Opep+ soulève des questions quant à l’unité du groupe, selon M. Leon: “la Russie dépend des prix élevés pour financer sa machine de guerre” et pourrait avoir du mal à profiter de quotas plus élevés en raison des pressions américaines et européennes sur son secteur pétrolier.  En août, le président américain a mis en place des surtaxes douanières supplémentaires sur l’importation de produits indiens aux Etats-Unis pour punir New Delhi d’avoir importé l’or noir russe. Dans une conversation avec des dirigeants alliés de l’Ukraine réunis à Paris, Donald Trump a également affirmé que “l’Europe devait cesser d’acheter du pétrole russe”, selon un haut responsable de la Maison Blanche à l’AFP, en référence aux importations de la Hongrie et de la Slovaquie qui se poursuivent via un oléoduc connecté à la Russie.Il a aussi demandé aux Européens de “faire pression sur le plan économique sur la Chine à cause de son soutien à l’effort de guerre russe”, Pékin étant le premier importateur de pétrole russe.

Indonésie: Nusantara, un projet capital qui tarde à se concrétiser

Un an après son inauguration, Nusantara, censée devenir la nouvelle capitale de l’Indonésie, sortie de terre sur l’île de Bornéo, attire touristes et ouvriers du bâtiment, mais son palais présidentiel à l’architecture saisissante et ses avenues fraîchement construites restent silencieux. Hérité du précédent président Joko Widodo, le projet pâtit de réductions budgétaires, d’un ralentissement de la construction et d’un manque d’intérêt manifeste de la part de son successeur, Prabowo Subianto, qui donne la priorité à des mégaprojets sociaux.Si bien que se pose désormais la question de savoir si la ville, imaginée pour remplacer Jakarta, surpeuplée et menacée par la montée des eaux, atteindra un jour le potentiel promis.”La volonté politique à l’égard d’IKN semble actuellement faible”, analyse Dedi Dinarto, associé au sein du cabinet de conseil en politiques publiques Global Counsel, faisant référence au nom officiel de la nouvelle capitale : Ibu Kota Nusantara (“Nusantara ville capitale”).Le président Prabowo “mise clairement sur l’aide sociale à la place”, ajoute-t-il.Pour le moment, un peu plus de 1.000 employés de la municipalité seulement vivent à Nusantara, ainsi que quelques centaines d’autres employés du ministère et des services médicaux.Des chiffres encore bien éloignés des 12 millions d’habitants de Jakarta et de l’objectif de 2 millions d’habitants à Nusantara d’ici 2045.Prabowo n’a évoqué IKN qu’une seule fois dans son premier discours sur l’état de la nation et a réduit le financement du projet.Alors que les responsables du projet avaient réclamé un budget de plus de 21 milliards de roupies pour 2026 (1,1 million d’euros), ils vont devoir se contenter de 6,3 milliards de roupies (327.000 euros). Le budget était encore de 2,2 milliards d’euros en 2024.Obtenir des financements étrangers s’avère également difficile.”Prabowo estime que ce n’est pas son héritage. Ce n’est pas son principal objectif”, souligne à l’AFP un responsable impliqué dans la construction de la ville sous couvert d’anonymat.”Je suis toujours partagé à 50-50 sur la possibilité que le projet aille à son terme”, ajoute ce responsable, qui craint que “beaucoup de choses restent inachevées”.- Déménagement avant 2029 – Joko Widodo avait relancé le projet de déplacement de la capitale lors de son deuxième mandat. Mais malgré des efforts pour accélérer les travaux, la ville n’a pas été inaugurée comme nouvelle capitale en 2024 comme prévu.”Sous Joko Widodo, ça allait très vite ; maintenant avec Prabowo (…) ce n’est pas aussi rapide,” constate Sofian Sibarani, le designer de la ville.Seuls 800 des 6.600 hectares dédiés aux bâtiments gouvernementaux ont été développés ou préparés pour la construction, précise-t-il.Pour autant, les responsables de Nusantara se veulent optimistes.Ainsi, assure Basuki Hadimuljono, à la tête de l’administration locale, les projets dans une zone abritant le palais et les ministères sont “déjà achevés à 97-98 %”.Selon lui, Prabowo veut y déménager en 2028, avant la prochaine élection présidentielle prévue en 2029.Une fois élu, Prabowo avait déclaré qu’il souhaitait “continuer, si possible finir” le déménagement de la capitale. Mais depuis sa prise de fonction en octobre dernier, il n’a pas montré de volonté de signer le décret présidentiel nécessaire au transfert officiel de la capitale.Certains employés gouvernementaux sont peu enthousiastes à l’idée de déménager dans une ville inachevée et située à plus de 1.000 kilomètres de Jakarta.Quant aux équipements collectifs, ils ne sont pas tous prêts: certes trois hôpitaux fonctionnent, ainsi que des cafés, mais l’aéroport attend le feu vert pour accueillir des vols commerciaux. Un centre commercial et un cinéma doivent également sortir de terrePourtant, Helena, employée de la nouvelle ville et qui comme de nombreux Indonésiens porte un seul nom, l’assure: son immeuble en construction offre “un niveau de confort incroyable”. – “Heureux et fier” -“Je suis heureux et fier, IKN est vraiment super,”, confie Ronald Telaumbanua, 38 ans, arrivé des Célèbes et qui fait partie des dizaines des touristes venus découvrir le nouveau site. Cible prioritaire des photographes, le palais présidentiel, à l’architecture inspirée du mythique oiseau Garuda. Le centre verdoyant de la ville offre en revanche peu d’autres attractions.Les entreprises qui comptaient sur un boom d’arrivées confient rencontrer des difficultés. “Sous Jokowi, il y avait de nombreux travailleurs et beaucoup de visites”, témoigne Abduh Rajab, 57 ans, vendeur de snacks. “Mes revenus ont ensuite considérablement chuté, de presque 60%. Mais je dois rester optimiste. J’espère que la construction continuera”.Pour M. Dedi, Prabowo risque de rester concontré sur ses grands programmes, comme celui des repas gratuits pour les scolaires. “Cela signifie qu’IKN ne connaîtra pas de développement fulgurant de sitôt. “Sans un fort élan, s’inquiète-t-il, cela risque de se transformer en un éléphant blanc”.

Raid dans une usine américaine: les Sud-Coréens vont bientôt être relâchés selon Séoul

Les plus de 300 Sud-Coréens arrêtés jeudi dans une usine aux Etats-Unis par la police de l’immigration vont bientôt être libérés et rapatriés dans leur pays, a annoncé dimanche Séoul.”Grâce à la réponse rapide et unie… les négociations pour la libération des travailleurs arrêtés ont été conclues”, a déclaré dimanche Kang Hoon-sik, chef de cabinet du président Lee Jae Myung. “Il ne reste plus que les procédures administratives. Une fois celles-ci terminées, un vol charter décollera pour rapatrier nos ressortissants”, a-t-il ajouté. Samedi, Séoul avait estimé leur nombre à “plus de 300″. La police de l’immigration américaine a annoncé vendredi avoir mené jeudi un raid dans une usine de fabrication de batteries pour automobiles des groupes sud-coréens Hyundai et LG Energy Solution à Ellabell, dans l’Etat de Géorgie (sud-est). Les personnes interpellées sont soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis.Il s’agit de l’opération la plus importante jamais menée sur un seul site dans le cadre de la campagne d’expulsion d’immigrés initiée par le président américain Donald Trump. 475 personnes au total ont été arrêtées dans l’usine.”On leur donne à manger et on leur permet de prendre une douche, mais les conditions (de rétention NDLR) sont mauvaises”, a depuis affirmé à l’agence de presse sud-coréenne Yonhap un responsable d’un sous-traitant de LG Energy Solution, qui s’est entretenu avec l’un des travailleurs arrêtés. Selon lui, ils ne sont pas menottés.Des images du raid, diffusées par les autorités américaines, ont montré des employés arrêtés, menottés et avec des chaînes aux chevilles, en train d’embarquer dans un bus de transport privé.Un cadre supérieur de LG Energy Solution s’est envolé dimanche pour la Géorgie.”La priorité immédiate est la libération rapide de nos employés LG Energy Solution et de ceux de nos entreprises partenaires”, a déclaré Kim Ki-soo aux journalistes avant de monter à bord de l’avion.Environ 250 des personnes arrêtées seraient des employés de sous-traitants de LG Energy Solution, et Sud-Coréens pour la plupart, avait indiqué samedi l’entreprise.Et 47 (46 Sud-Coréens et un Indonésien), sont des salariés directs de LG, selon l’entreprise.Vendredi, Hyundai avait dit penser qu’aucune des personnes arrêtées n’était “directement employée” par le groupe.Quatrième économie d’Asie, la Corée du Sud est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis.En juillet, Séoul avait promis d’investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis, à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump.

Energie: “probable” que la PPE ne sera pas publiée avant une chute du gouvernement, selon Marc Ferracci

Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a jugé “probable” dimanche que le décret sur la programmation énergétique ne soit pas publié avant la chute éventuelle du gouvernement à l’issue d’un vote de confiance lundi.La troisième Programmation pluriannuelle énergétique (PPE) trace la feuille de route de la France en la matière jusqu’en 2035. Elle vise à sortir des énergies fossiles et à atteindre la neutralité carbone en 2050, grâce à une plus grande disponibilité du parc nucléaire français et à la construction de nouveaux réacteurs de type EPR2.Mais elle devait encore faire l’objet d’un décret, dont le Premier ministre François Bayrou a annoncé début août avoir retardé la publication “pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires” avec les partis et les groupes parlementaires.La PPE a donné lieu à de vifs débats entre pro-nucléaires et partisans des énergies renouvelables.”J’ai validé ce décret. C’est une décision du Premier ministre” de l’avoir retardé, a expliqué M. Ferracci sur Franceinfo dimanche matin. Mais alors que M. Bayrou a convoqué lundi un vote de confiance à l’Assemblée nationale, qu’il devrait perdre vu les vetos annoncés de l’extrême droite et de la gauche, le texte risque de rester dans les limbes.”C’est effectivement une hypothèse qui est probable aujourd’hui”, a répondu M. Ferracci à la question de savoir si la PPE ne serait pas publiée avant la chute du gouvernement.Le ministre a toutefois espéré que ce texte ne soit pas enterré. “Je pense que le Premier ministre qui peut-être prendra la suite de François Bayrou aura besoin de donner une trajectoire pluriannuelle de l’énergie au pays”, a-t-il ajouté.La publication de la PPE était très attendue par les acteurs de l’énergie pour lancer des appels d’offre, notamment dans l’éolien en mer, sécuriser des investissements, anticiper les besoins de formation et d’emploi et prévoir les infrastructures.

Malik, vendangeur à cheval sur les pentes du vignoble alsacien

Sur les coteaux bucoliques du vignoble alsacien, Malik Oudni entame la vendange de ses grappes, comme la plupart des vignerons locaux, à un détail près: pas de tracteur mais un cheval et une charrue.Propriétaire d’un hectare et demi de vignes, dont un tiers de grands crus, cet autodidacte de 33 ans se flatte de fournir des restaurants étoilés avec ses vins naturels (bio et sans intrants ajoutés), issus de raisins écrasés au pressoir manuel, à l’ancienne.Originaire d’un petit bourg au sud de Colmar, Malik Oudni a “toujours été attiré par le monde agricole”. Employé jeune dans une porcherie, il s’est d’abord passionné pour les chevaux, époque à laquelle il fait l’acquisition de ses deux bêtes de trait à la belle robe marron, Vizir et Atalante, respectivement 16 et 14 ans en ce début septembre.De fil en aiguille, il en vient à proposer ses services et ceux de ses chevaux aux viticulteurs locaux. Les caractéristiques des terrains, souvent en pente et bordés de chemins étroits, rendent sa méthode à l’ancienne bien plus efficace que les tracteurs. “Cela leur prenait trois jours, moi en trois heures c’était torché”, dit-il comme une évidence.A Ammerschwihr, village viticole au pied des Vosges où il possède désormais quelques parcelles, “c’est un peu les vendanges de l’extrême!”, rigole-t-il.Mais la quête de ces terrains a duré: il a mis cinq ans à faire l’acquisition des premières parcelles. “S’appeler Malik, en Alsace, c’est pas le plus simple pour choper des vignes, et si tu n’es pas fils de vigneron, encore moins”. Mais la persévérance a payé. “Ils ont vu que je n’étais pas qu’un punk à cheval”.Le plus sérieusement du monde, il raconte avoir appris à produire du vin en regardant des vidéos de “C’est pas sorcier avec Jamy et Fred”. “Il faut regarder la vigne, comprendre les sols, avoir le feeling”, ajoute-t-il.Il parvient à vivre de son activité grâce à ses dépenses minimales: la charrue et les pressoirs “achetés sur Leboncoin”, et la petite ferme où il vit à Colmar avec sa compagne, baptisée “La ferme sans nom”.Une année sans aléa lui permet de produire 7.000 à 8.000 bouteilles de riesling ou pinot gris, qu’il vend principalement en France et dans les pays voisins, par conviction écologique. “Cela me paraissait complètement aberrant de faire du bio, de la traction animale, et après d’envoyer des palettes de bouteilles en avion ou en cargo à l’autre bout du monde.”

Le patron de Stellantis (Jeep, Peugeot, Fiat) critique à son tour la fin des ventes de voitures thermiques en 2035

Après BMW et Mercedes-Benz, Stellantis: le nouveau patron du quatrième constructeur automobile mondial, l’Italien Antonio Filosa, a lui aussi remis en cause l’interdiction des ventes de véhicules thermiques en 2035 dans l’Union européenne, un objectif “pas réaliste” sans l’introduction de “flexibilités” pour les constructeurs affectés par la crise.”Les objectifs de baisse de 55% des émissions (de gaz à effet de serre) d’ici 2030 et d’interdiction des ventes de voitures thermiques en 2035 (dans l’Union européenne) ne sont pas réalistes tels que définis”, a déclaré dans une interview aux Echos samedi le nouveau directeur général de Stellantis.”Il faut introduire des flexibilités qui contribueront à la fois à la décarbonation et au maintien de l’activité industrielle”, a ajouté le successeur de Carlos Tavares à la tête du 4e constructeur automobile mondial (Jeep, Peugeot et Fiat).L’interdiction à partir de 2035 de la vente de voitures neuves à essence ou diesel, hybrides comprises, dans l’UE, emblème des ambitieuses mesures du Pacte vert européen (Green Deal), a été actée par la Commission européenne en mars 2023 malgré les réticences allemandes.Une clause “de revoyure” a été fixée pour 2026 afin de faire un premier état des lieux et éventuellement apporter des ajustements au texte.Cet objectif est contesté depuis plusieurs mois par une partie des constructeurs, confrontés à des ventes de modèles électriques qui patinent, à la concurrence chinoise grimpante, aux droits de douane américains et à la chute des bénéfices mondiaux.Des “assouplissements” peuvent être étudiés mais à condition qu’ils ne remettent “pas en cause” la sortie des énergies fossiles, avait indiqué en juin le ministère français de l’Industrie.- Pression de l’industrie -Le constructeur allemand de voitures premium BMW a proposé vendredi de repousser à 2050 l’interdiction. La semaine précédente Ola Källenius, patron de Mercedes-Benz et président de l’association des constructeurs européens (ACEA), avait qualifié l’objectif de 2035 d'”inatteignable”.Sous la pression de l’industrie, la Commission européenne a déjà assoupli en mars les objectifs de réduction d’émissions de CO2 à moyen terme et sa présidente Ursula von der Leyen doit ouvrir la semaine prochaine un “dialogue stratégique” avec les constructeurs automobiles, peu après le début du salon de l’automobile de Munich (IAA), rendez-vous incontournable pour le secteur.”Il faut maintenant passer du dialogue stratégique à l’action stratégique. Et vite. Il ne faut pas sous-estimer le déclin rapide de l’industrie automobile européenne”, a ajouté Antonio Filosa.Interrogé sur la remise en question de l’échéance 2035, il a réaffirmé le besoin de “leviers de flexibilité” pour “enrayer le cercle vicieux qui entraîne la baisse des ventes et retarde le renouvellement d’un parc automobile vieillissant”.Il propose des mesures de “verdissement du parc type prime à la casse ou à la reconversion pour des véhicules plus récents”, des “supercrédits CO2” pour les ventes de petites voitures électriques ou encore une meilleure valorisation des véhicules hybrides.Ces mesures visent à “redynamiser le marché” pour “réduire les coûts de production” et “rendre les voitures plus abordables”. – Priorités aux utilitaires électriques -Comme l’avait fait début juillet Jean-Philippe Imparato, qui dirige la branche européenne de Stellantis, Antonio Filosa a réaffirmé que “les décisions les plus urgentes à prendre à Bruxelles concernent la trajectoire de décarbonation des véhicules utilitaires légers”, un marché “en souffrance” car la demande des professionnels n’est pas au rendez-vous face aux coûts élevés. Cela “met en danger” des dizaines de milliers d’emplois et il faut “étendre de trois à cinq ans les objectifs de réduction des émissions de CO2” pour ce segment, estime-t-il.S’il rappelle que cet axe est stratégique notamment pour la France, “car l’une de nos plus grandes usines d’utilitaires est dans le Nord, à Hordain”, il affirme, interrogé sur de potentielles fermetures d’usines, qu’il est “impossible de se prononcer à ce stade, nous devons d’abord voir comment évolueront les échanges sur la réglementation européenne”. Dans un marché automobile mondial qui “se régionalise” sous la “double pression des droits de douane et des réglementations”, poursuit M. Filosa, “l’Europe a choisi la voie de l’électrification complète, orientation que nous soutenons et sur laquelle nous avons fortement investi, mais dont nous questionnons aujourd’hui le rythme et la rigidité vu les réalités du marché”.