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La Bourse de Paris termine à l’équilibre

La Bourse de Paris a terminé à l’équilibre mardi, temporisant après l’accalmie dans les négociations commerciales entre les États-Unis et l’Union Européenne, avant la publication mercredi des résultats de Nvidia, deuxième capitalisation mondiale.Le CAC 40 a terminé à l’équilibre (-0,02%), à 7.826,79 points. La veille, l’indice parisien avait clôturé en hausse de 1,21%.Globalement, “les marchés sont soulagés par l’attitude de Donald Trump, qui semble davantage ouvert aux compromis sur le plan commercial”, a expliqué à l’AFP Raphaël Thuin, directeur des stratégies de marchés de capitaux chez Tikehau Capital.Le président américain Donald Trump avait menacé vendredi d’imposer des droits de douane de 50% aux importations européennes à partir du 1er juin, estimant que les négociations avec l’Union européenne n’allaient “nulle part”.Il a ensuite accepté, dimanche, de repousser la date fatidique de la mise en place de ces droits de douane jusqu’au 9 juillet, après un appel téléphonique avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Mise à part Paris, l’ensemble des Bourses européennes ont terminé dans le vert, portées par cette accalmie.Côté agenda, les marchés attendent les résultats mercredi du géant américain des puces électroniques Nvidia, deuxième capitalisation mondiale.Ils s’interrogent depuis plusieurs mois sur le potentiel du secteur des semi-conducteurs, porté par les promesses de la demande liée au développement de l’intelligence artificielle (IA) et de ses besoins en puces électroniques.L’arrivée en fanfare en début d’année de DeepSeek, un modèle d’IA chinois revendiquant des performances similaires à ses concurrents américains avec un moindre besoin en composants, a en effet semé le doute.Les investisseurs “chercheront donc des signaux permettant de savoir si la tendance de l’IA reste intacte”, a souligné Raphaël Thuin.Les taux d’intérêt baissentSur le plan obligataire, après avoir grimpé la semaine dernière, sur fond de craintes concernant la soutenabilité de la dette américaine en raison du projet budgétaire de M. Trump, les taux se desserrent partout.En France, le nouveau recul de l’inflation en mai à 0,7% sur un an, après 0,8% en avril, a participé à la relâche de la pression sur les taux français. Le taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans a ainsi terminé mardi à 3,20%, contre 3,23% la veille. Son équivalent allemand, référence en Europe, a atteint 2,53%, contre 2,56%.Soitec nomme un nouveau directeur financierLe spécialiste français des semi-conducteurs Soitec a grimpé (+4,18% à 56,84 euros) avant la publication de ses résultats, prévue après la clôture de la Bourse. Le groupe a annoncé par ailleurs la nomination d’un nouveau directeur financier, Albin Jacquemont, succédant à Léa Alzingre, à ce poste depuis six ans.

Les Bourses européennes terminent dans le vert, sauf Paris

Les marchés boursiers européens ont majoritairement terminé dans le vert mardi, portés par de meilleures perspectives sur les négociations commerciales entre les États-Unis et l’Union Européenne, en attendant la publication des résultats de Nvidia, deuxième capitalisation mondiale.Francfort a pris 0,83%, après avoir dépassé un nouveau record en séance, à 24.300,97 points. Londres a gagné 0,69% et Milan 0,34%. Seule la Bourse de Paris est restée à l’équilibre (-0,02%).

Emplois : près de 400 plans sociaux depuis septembre 2023, selon un nouveau décompte de la CGT

“Il y a urgence à agir” : 381 plans sociaux ont été recensés dans différents secteurs de l’économie tels que l’industrie ou le commerce, entre septembre 2023 et mai 2025, selon un nouveau décompte présenté mardi par la numéro un de la CGT, Sophie Binet.Au total, entre 157.903 et 244.655 emplois, directs ou indirects, sont supprimés ou menacés depuis 2023, selon la dernière enquête de terrain menée par la deuxième centrale syndicale, qui avait décompté fin novembre, près de 250 plans de licenciement en cours.”Le patronat et le gouvernement font clairement, systématiquement, le choix du chômage”, a déploré Sophie Binet lors d’une conférence de presse.”Derrière ces chiffres, c’est toujours la même histoire. C’est des territoires dévastés, des familles brisées et des pertes de savoir-faire clés pour notre pays”, a-t-elle rappelé.La métallurgie, l’automobile, les industries chimiques et le commerce sont des filières particulièrement touchées.”On a une désindustrialisation organisée par le patronat et les gouvernements successifs”, a affirmé Frédéric Sanchez, secrétaire général de la fédération CGT de la métallurgie.La CGT demande depuis plusieurs mois un “moratoire sur les licenciements”, “l’obligation de réelle de recherche de repreneurs” et “le conditionnement des aides publiques à un avis conforme du CSE de façon à ce que les salariés puissent bloquer les entreprises qui se gavent d’aides publiques tout en licenciant”, a rappelé Sophie Binet.”On demande à ce qu’une entreprise qui touche des aides publiques soit interdite de mettre en place des plans sociaux dans les années qui suivent l’attribution de ces fonds”, a ajouté Elodie Ferrier, secrétaire fédérale de la fédération commerce et services de la CGT.Emblème d’une industrie touchée de plein fouet: ArcelorMittal, qui a annoncé récemment la suppression de 600 postes en France. Interrogé par la leader de la CGT mi-mai sur TF1, le président de la République a écarté l’idée de “nationaliser ArcelorMittal”, comme le demandent des syndicats, des salariés et la gauche.

La Banque de France veut tester la résistance des fonds en cas de crise

La Banque de France veut tester la résistance des fonds d’investissement en cas de crise financière, en les soumettant cette année à un “stress test”, habituellement réservé aux banques et assurances.”L’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, NDLR) et la Banque de France travaillent cette année, conjointement avec l’Autorité des marchés financiers, à l’élaboration d’un exercice pilote de stress test systémique qui associe des banques, des assureurs et des fonds d’investissement”, a déclaré mardi François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, à l’occasion de la présentation du rapport annuel de l’ACPR.Associée à l’Autorité bancaire européenne (ABE) et la Banque centrale européenne (BCE), la Banque de France organise régulièrement des tests, selon différents scénarios, pour s’assurer de la solidité des acteurs financiers en cas de choc économique.Les “interconnexions” du système financier actuel “accroissent les risques de contagion”, a souligné la secrétaire générale de l’ACPR Nathalie Aufauvre, alors que les fonds d’investissement ont un rôle croissant dans le financement des entreprises.- Risques en cascade -M. Villeroy de Galhau a par ailleurs appelé mardi banquiers et assureurs à se méfier de la volatilité des marchés financiers et des risques de non-remboursement de certains prêts aux entreprises.Les banques ont mis de côté des milliards d’euros pour faire face aux risques de défaut des entreprises endettées, qu’il s’agisse de grands groupes ou de PME .”Le risque de marché et d’instabilité financière (…) s’accroit avec l’imprévisibilité américaine”, a souligné le gouverneur.Mais là où la Banque de France s’inquiète d’abord du risque, certains banquiers y voient aussi une opportunité.Les banques d’investissement et de financement profitent en effet depuis le début de l’année de la forte volatilité des marchés, dans le sillage d’une année record en termes de bénéfices (36,1 milliards d’euros de bénéfice pour les banques françaises, selon l’ACPR).M. Villeroy de Galhau a aussi évoqué le sujet épineux de la réglementation. “J’entends ou je lis parfois que la règlementation freinerait le crédit et la croissance, en France et en Europe. C’est faux”, a-t-il déclaré, en écho à une interview donnée la semaine dernière par le directeur général de la Société Générale Slawomir Krupa.- Pointé du doigt -L’ACPR, gendarme des banques et des assurances, a également fait le bilan mardi de son année 2024, durant laquelle elle a mené plus de 200 missions de contrôle sur place et prononcé trois sanctions contre Treezor (filiale de la Société Générale), la Bred (dans le giron du groupe BPCE) et Tunisian Foreign Bank, pour un total de 5,2 millions d’euros.Mais la période est agitée pour l’Autorité, mise en cause dans plusieurs dossiers pour un manque de réactivité et d’efficacité.Son vice-président Jean-Paul Faugère est revenu sur le sort des clients du courtier Pilliot, qui se sont retrouvés en début d’année sans assurance. Après “le moment d’incertitude, de flottement (…) l’essentiel du problème est réglé”, a-t-il assuré.Il a également défendu le rôle passif de l’ACPR dans le dossier Indexia (ex-SFAM), société de courtage en assurance et de vente de smartphones qui a floué des milliers de consommateurs. Et il a appelé au passage les assureurs à être plus vigilants dans le suivi de la distribution de leurs produits.L’ACPR a également été pointée du doigt il y a quelques semaines par les salariés du Crédit commercial de France (CCF), ex-HSBC France, pour avoir autorisé la vente sans même les entendre de leur société à un acteur bien plus petit, détenu par un fonds américain, qui allait conduire quelques mois plus tard à un plan social d’ampleur.La Cour des comptes a aussi épinglé cette année l’ACPR pour avoir autorisé un “montage assurantiel risqué” dans un rapport sur le constructeur des emblématiques maisons Phénix, Geoxia, mis en faillite.

“Pas tous” pour la loi “Duplomb”: des paysans et militants manifestent à Paris

“Pas besoin des pesticides toxiques, pas besoin des mégabassines, pas besoin des fermes-usines”: plus de 300 militants, paysans, élus et victimes de cancer se sont rassemblés mardi à Paris contre la proposition de loi dite “Duplomb”, contraire selon eux aux attentes des agriculteurs et des citoyens.”Non, le monde agricole n’est pas uni pour soutenir cette proposition”, a déclaré Stéphane Galais, porte-parole de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole français, qui défend une “réelle” transition agroécologique.Dénonçant une “trumpisation” de la vie politique, M. Galais, éleveur bovin en Bretagne, condamne “un passage en force des lobbies de l’agro-industrie, soutenus par la connivence FNSEA-gouvernement” avec une loi dont “les paysans et paysannes seront les premiers à souffrir”.Lundi, la FNSEA, syndicat leader qui a perdu pour la première fois en janvier sa majorité absolue lors des élections professionnelles, avait rassemblé une dizaine de tracteurs et quelque 200 agriculteurs devant l’Assemblée nationale pour soutenir le texte et demander des “moyens de production” (eau et pesticides).La proposition de loi visant à “lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur”, portée par le sénateur LR Laurent Duplomb, prévoit notamment de réintroduire de manière dérogatoire l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, de relever les seuils d’autorisation environnementale pour les élevages intensifs et de faciliter la construction d’infrastructures de stockage de l’eau. Avant même de l’examiner, les députés ont voté lundi une motion de rejet déposée par le rapporteur du texte, une manÅ“uvre du bloc central afin de passer outre le “mur” d’amendements écologistes et insoumis.”Il n’y a eu aucune obstruction”, a défendu la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier auprès de l’AFP, “il y avait 40 amendements par parlementaire écolo, ce qui est la moindre des choses quand (…) ils sont en train d’écrire dans la loi les raisons de nos futurs cancers”.Le texte a été renvoyé devant une commission mixte paritaire (7 sénateurs, 7 députés) qui se réunira à huis clos et dont les Ecologistes ne sont même pas sûrs de faire partie. Leur cheffe de file dénonce un “scandale” sanitaire, environnemental et démocratique.- “Problématique et rétrograde” -Le collectif Nourrir, qui rassemble des dizaines d’ONG (Greenpeace, WWF, Générations Futures…), a déploré de “grandes difficultés” pour obtenir l’autorisation préfectorale pour se réunir mardi à Paris sur l’esplanade des Invalides “alors même que la FNSEA hier (lundi, NDLR) était devant l’Assemblée”, s’est indignée Sandy Olivar Calvo de Greenpeace.Elle a appelé la vingtaine d’élus présents, surtout des écologistes et des insoumis – Jean-Luc Mélenchon en tête – mais aussi Pascal Lecamp, un élu MoDem qui a voté contre la motion de rejet, à un “non-compromis” sur “l’entièreté de cette loi problématique et rétrograde, symbole à combattre”.Les ONG avaient invité à s’exprimer des chercheurs, des agriculteurs mais aussi des personnes atteintes de cancer.La fédération des agriculteurs bio a mis en avant sa “productivité”, sans utiliser des pesticides, tandis que l’Union nationale de l’apiculture française a vanté les “services de pollinisation” rendus par les abeilles, premières menacées par la réintroduction des néonicotinoïdes, dont les effets néfastes sur l’environnement et la biodiversité sont démontrés par de nombreuses études.Les travaux scientifiques sont moins nombreux quant aux effets sur la santé humaine, mais soulignent l’existence de risques potentiels qu’il faudrait documenter.Des représentants d’associations de lutte contre le cancer ou encore de salariés agricoles exposés à la pollution au chlordécone, pesticide utilisé pendant vingt ans aux Antilles, ont pris la parole pour dénoncer “les lobbies de l’agrochimie”.Enfin, plusieurs collectifs et ONG sont venus dénoncer les mesures visant à faciliter l’obtention d’une autorisation environnementale et à simplifier l’enquête publique pour les élevages intensifs. Ils soulignent les “pollutions invisibles” d’élevages en bâtiment, qu’on “ne voit pas” (émissions d’ammoniac, pollution des cours d’eau environnants, algues vertes), ainsi que la “souffrance” des animaux élevés en cage pour les porcs ou sans voir la lumière du jour pour les volailles.Accompagnés par une poignée de députés, les représentants syndicaux et militants ont finalement apporté leurs pancartes “Nourrir pas détruire”, “Les pesticides tuent” et “Cancer colère” devant l’Assemblée pour une photo symbolique, à l’issue du rassemblement.

Protection des mineurs: l’UE ouvre une enquête contre quatre plateformes pornographiques

L’Union européenne a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête contre les plateformes pornographiques Pornhub, Stripchat, XNXX, et XVideos, soupçonnées de ne pas prendre de mesures suffisantes pour empêcher les mineurs d’accéder à leurs contenus.Dans le cadre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA), la Commission européenne pointe l’absence d’outils “appropriés” pour vérifier l’âge des utilisateurs et protéger les mineurs des contenus pour adultes.Comme a pu le constater l’AFP, un utilisateur pouvait accéder à ces plateformes mardi via un simple clic assurant qu’il est âgé d’au moins 18 ans, sans vérification supplémentaire.A terme, l’ouverture d’une telle enquête peut aboutir à de lourdes sanctions financières en cas d’infractions avérées.”Notre priorité est de protéger les mineurs et de leur permettre de naviguer en ligne en toute sécurité”, a souligné la commissaire européenne Henna Virkkunen, chargée de la souveraineté technologique et de la mise en oeuvre du DSA.”En collaboration” avec les Etats membres, “nous sommes déterminés à nous attaquer à tout ce qui peut nuire aux jeunes utilisateurs en ligne”, a-t-elle assuré.Contactée par l’AFP, la maison mère de Pornhub, Aylo, a affirmé “s’engager pleinement à garantir la sécurité des mineurs en ligne” grâce à des sites “strictement réservés aux personnes ayant l’âge légal”.Mais ce géant du porno considère “que la véritable solution pour protéger les mineurs et les adultes est de vérifier l’âge des utilisateurs au point d’accès – les appareils des utilisateurs”.- Près de 40% des enfants -Avec plus de 45 millions d’utilisateurs européens par mois chacune, Pornhub, XNXX, et XVideos font partie de grandes plateformes soumises aux règles renforcées du DSA, au même titre que X (anciennement Twitter), TikTok, Google ou Facebook (Meta).Mardi, la Commission a précisé que Stripchat allait être retirée de cette liste, car elle n’atteint pas le seuil des 45 millions d’usagers. Mais ce changement de statut de la plateforme prend plusieurs mois et les règles renforcées du DSA pourront s’appliquer dans l’intervalle.Cette loi oblige les plus grandes plateformes à faire davantage pour protéger les utilisateurs européens en ligne et prévoit des règles strictes pour protéger les enfants et garantir leur vie privée et leur sécurité.Elles doivent aussi évaluer et atténuer les risques liés à l’usage de leurs services.Sur ce dernier point, la Commission estime que les quatre sites pornographiques n’ont pas pris de mesures suffisantes pour éviter “tout effet négatif sur les droits de l’enfant, le bien-être mental et physique des utilisateurs”.Mardi, la Commission a aussi indiqué qu’elle collaborerait avec les autorités nationales pour veiller à ce que de plus petites plateformes pornographiques appliquent les mêmes règles.En France, selon une étude du régulateur national de l’audiovisuel Arcom, menée sur le premier semestre 2024, près de 40% des enfants accèdent à des sites pornographiques chaque mois.Le DSA, dont les attributions sont vastes, fait partie du puissant arsenal juridique dont dispose l’Union européenne pour réglementer les grandes entreprises technologiques.Depuis 2023, Bruxelles a lancé une vague d’enquêtes dans ce cadre, notamment sur les sites Facebook et Instagram de Meta, ainsi que sur les réseaux sociaux X et TikTok.Les infractions, si elles sont prouvées, sont passibles d’amendes pouvant aller jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise concernée. Les plateformes reconnues coupables d’infractions graves et répétées peuvent également se voir interdire d’exercer leurs activités en Europe. 

Wall Street ouvre en hausse, salue l’extension des négociations commerciales UE-USA

La Bourse de New York a ouvert en hausse mardi, au lendemain d’un jour férié, soulagée par l’annonce d’une prolongation jusqu’au 9 juillet de la pause sur les droits de douane imposés par Washington aux produits européens.Vers 14H10 GMT, le Dow Jones prenait 0,93%, l’indice Nasdaq gagnait 1,80% et l’indice élargi S&P 500 progressait de 1,35%.”Nous passons d’une ré-escalade à une désescalade sur le plan commercial, et les marchés applaudissent cette évolution”, résume auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Le président américain Donald Trump avait menacé vendredi d’imposer des droits de douane de 50% aux importations européennes à partir du 1er juin, estimant que les négociations n’allaient “nulle part”.Il a ensuite accepté, dimanche, de reporter la date de la mise en place de ces droits de douane jusqu’au 9 juillet après un appel téléphonique avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.D’après Mme von der Leyen, l’objectif est que les négociations avancent de manière “rapide et décisive”.”Je viens d’apprendre que l’Union européenne nous a rapidement proposé des dates de réunion. C’est un événement positif”, a déclaré le président américain mardi sur son réseau social Truth.”Cela semble calmer un peu les nerfs (du marché) en ce début de semaine”, relève M. Hogan. En parallèle de cette accalmie commerciale, la place américaine attend une nouvelle série d’indicateurs macroéconomiques dans la semaine. Mardi, les investisseurs ont accueilli une baisse de commandes de biens durables en avril (-6,3%), légèrement moins marquée qu’attendu par les analystes.La confiance des consommateurs a, quant à elle, enregistré un rebond plus important que prévu au mois de mai, après cinq mois consécutifs de baisse, portée par l’optimisme retrouvé vis-à-vis de l’économie américaine.La place new-yorkaise attend notamment la première révision du PIB américain pour le premier trimestre jeudi, puis l’indice PCE -indicateur d’inflation privilégié par la banque centrale américaine (Fed)-, vendredi.Sur le marché obligataire, le taux de rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans se détendait à 4,47%, contre 4,51% vendredi en clôture.Côté entreprises, le spécialiste des véhicules électriques Tesla était en hausse (+3,91% à 352,61 dollars) malgré des ventes dans l’Union européenne divisées par deux au mois d’avril.Freinée par la réputation de son patron Elon Musk et une gamme vieillissante, la marque américaine a vu ses immatriculations baisser dans l’UE de 52,6% en avril et de 46,1% en cumulé depuis le début de l’année, selon l’Association des constructeurs européens (ACEA).L’éditeur de logiciels américain Salesforce grappillait 0,09% à 273,37 dollars après avoir annoncé racheter la société californienne Informatica (+5,52% à 23,79 dollars) pour quelque 8 milliards de dollars afin de se renforcer dans l’intelligence artificielle dite agentique, c’est-à-dire qui permet de réaliser une tâche spécifique sous une supervision limitée.Le géant des puces électroniques Nvidia évoluait en hausse (+2,06% à 133,99 dollars) avant la publication de ses résultats trimestriels mercredi.”Nvidia se trouve au cÅ“ur de l’enthousiasme suscité par l’intelligence artificielle”, rappelle M. Hogan.Les investisseurs seront donc attentifs aux performances du groupe, mais “ils s’intéresseront probablement davantage [à ses] prévisions”, ajoute l’analyste.Nvidia est la deuxième capitalisation mondiale, valorisée à plus de 3.000 milliards de dollars.

Asie du Sud-Est: des discussions tripartites “en réponse à l’appel de l’époque”

Le Premier ministre chinois Li Qiang a estimé mardi que le tout premier sommet entre son pays, les dirigeants d’Asie du Sud-Est et les États du Golfe constituait “une réponse à l’appel de l’époque” dans un monde géopolitiquement incertain.Les dirigeants du bloc régional, réunis à Kuala Lumpur, sont confrontés au défi de la hausse drastique des droits de douane américain annoncée en avril par le président Donald Trump.Malgré l’annonce d’une pause de 90 jours pour la plupart des pays, la décision américaine a incité l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) à accélérer ses efforts pour diversifier ses réseaux commerciaux.Mardi, un sommet a réuni les dix pays membres de l’Asean, la Chine représentée par son Premier ministre Li Qiang et le Conseil de coopération du Golfe (CCG), un bloc régional composé de Bahreïn, du Koweït, d’Oman, du Qatar, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.”Dans le contexte d’une situation internationale volatile”, ce sommet est “un travail pionnier de coopération économique régionale”, a estimé M. Li. “Il ne s’agit pas seulement d’une continuation du cours de l’histoire, mais aussi d’une réponse à l’appel de l’époque”.Souvent critiquée pour son inaction, l’Asean a traditionnellement servi d'”intermédiaire” entre les économies développées comme les États-Unis et la Chine, observe Chong Ja Ian, de l’Université nationale de Singapour (NUS).”Compte tenu de l’incertitude et de l’imprévisibilité associées aux relations économiques avec les États-Unis, les États membres de l’Asean cherchent à se diversifier”, ajoute-t-il. “Faciliter les échanges entre le Golfe et la Chine est un aspect de cette diversification”.- “Opportun et calculé” -Pékin, qui a subi de plein fouet la hausse des droits de douane américains, cherche également à consolider ses autres marchés.La Chine et l’Asean sont déjà les principaux partenaires commerciaux l’une de l’autre et les exportations chinoises vers la Thaïlande, l’Indonésie et le Vietnam ont très sensiblement augmenté en avril, un phénomène attribué à un réacheminement des marchandises chinoises prévues initialement à destination des États-Unis.La participation du Premier ministre chinois à ce sommet est “à la fois opportune et calculée”, estime Khoo Ying Hooi, de l’Université de Malaya.Selon un projet de déclaration consulté par l’AFP, les dirigeants de l’Asean vont exprimer leur “profonde inquiétude (…) face à l’imposition de mesures tarifaires unilatérales”.L’Asean avait cependant déclaré plus tôt dans l’année qu’elle n’imposerait pas de droits de douane en représailles contre Washington. “Il est peu probable que le bloc approuve formellement une position pro-chinoise sur les droits de douane américains”, ajoute Mme Khoo.- “Amis de la Chine” -L’Asean a toujours traditionnellement adopté une position de neutralité vis-à-vis des États-Unis et de la Chine.Pékin n’est que la quatrième source d’investissement direct étranger en Asie du Sud-Est, après les États-Unis, le Japon et l’Union européenne, rappelle M. Chong.Mardi, le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a promis que l’ASEAN continuerait à dialoguer avec Washington et Pékin.”La position de l’Asean est centrale”, a déclaré M. Anwar, ajoutant: “si cela signifie travailler avec les Chinois, oui, nous le ferons”.Cependant, “il est tout à fait logique de continuer à s’engager et d’entretenir des relations raisonnablement bonnes” avec les États-Unis, a-t-il souligné.Le dialogue avec Washington est particulièrement important, car la Malaisie est devenue une plaque tournante des semi-conducteurs, a-t-il déclaré.Les semi-conducteurs sont devenus un point central des restrictions commerciales imposées par Washington, qui tente d’empêcher la Chine de saper la domination américaine en matière d’intelligence artificielle.M. Anwar a indiqué lundi avoir écrit à M. Trump pour demander la tenue d’un sommet Asean-États-Unis cette année. Washington n’a pas encore répondu, a précisé son ministre des Affaires étrangères.Mais un rapprochement avec Pékin ne manque pas de soulever des problèmes, alors que les tensions entre la Chine et plusieurs pays membres de l’Asean en mer de Chine méridionale continuent de peser dans leurs relations.Lundi, le dirigeant philippin Ferdinand Marcos Jr avait estimé qu’il y avait un “besoin urgent” à adopter un code de conduite juridiquement contraignant dans la région.

Wall Street ouvre en hausse, salue l’extension des négociations commerciales UE-USA

La Bourse de New York a ouvert en hausse mardi, au lendemain d’un jour férié, soulagée par l’annonce d’une prolongation jusqu’au 9 juillet de la pause sur les droits de douane imposés par Washington aux produits européens.Dans les premiers échanges, le Dow Jones prenait 0,94%, l’indice Nasdaq gagnait 1,55% et l’indice élargi S&P 500 progressait de 1,21%.

Les taxis toujours mobilisés, le gouvernement promet de “taper fort” sur les VTC

Le gouvernement va intensifier les contrôles des VTC contre la maraude et le “racolage” illégaux, a indiqué le ministère des Transports mardi à la suite d’une réunion avec les représentants des taxis, mobilisés depuis plus d’une semaine. Une autre réunion est prévue mardi soir au ministère de la Santé concernant le deuxième sujet explosif pour les chauffeurs: une nouvelle tarification pour le transport des malades.”Le dialogue a été très direct”, a déclaré Philippe Tabarot à l’AFP à l’issue de la première rencontre. “On va rappeler les règles et taper fort au niveau des contrôles”, a-t-il indiqué. Pour empêcher les VTC de faire de la maraude autour des gares et des aéroports, des amendes forfaitaires, “plus dissuasives et immédiates”, seront étendues dans les trois prochains mois à l’ensemble du territoire, a indiqué le ministère.Des contrôles “intensifs” seront menés “via des opérations ciblées dès cette semaine”, a précisé le ministère après cette réunion qui rassemblait aussi des représentants des  ministères de l’Économie, du Travail et de l’Intérieur.”C’est la première fois qu’on a un ministre qui est prêt à s’engager pour véritablement distinguer les deux activités taxi et VTC”, a réagi le président de l’Union nationale des taxis (UNT) Rachid Boudjema à la sortie de la réunion. “On a des engagements forts de la part du ministre des Transports, notamment sur les points qui sont très bloquants depuis dix ans”, a-t-il souligné.A quelques mètres du ministère, des centaines de taxis continuaient à occuper le boulevard Raspail, enchaînant les nuits sur place, les opérations escargot, les coups de pétards et l’utilisation de fumigènes.- Agrément -Le gouvernement compte “travailler” sur une “durée minimale” de réservation préalable pour les VTC, et “clarifier la définition de la voie publique”, réservée aux taxis.Il évalue aussi la possibilité de mettre en place un “agrément” pour autoriser les plateformes de VTC à exercer en France. L’agrément serait retiré “en cas de manquements fréquents au respect de la réglementation par les chauffeurs”, a précisé le ministère des Transports.Les représentants des VTC sont convoqués lundi 2 juin et leurs plateformes (Uber, Bolt) le 3 juin. Le gouvernement veut aussi réviser la voie d’accès par équivalence, qui permettait à des chauffeurs avec un an d’expérience dans le transport de personnes de devenir VTC.Le gouvernement veut aussi faire en sorte que “les sociétés de rattachement, qui sont des sociétés écrans localisées à l’étranger permettant de contourner les obligations sociales et fiscales, disparaissent”, a précisé le ministère.”Je vais clairement leur demander des explications” sur ce système, pour que les plateformes “ne puissent pas s’exonérer de certaines règles”, a souligné M. Tabarot.Les taxis sont désormais dans l’attente de la rencontre prévue dans la soirée sur la nouvelle convention de la Sécurité sociale, qui doit réformer la rémunération du transports des malades et avait initialement déclenché leur mouvement de grogne.Ce texte prévoit une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique, avec un système conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire. Celles-ci ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés, soit un bond de 45% depuis 2019.Le Premier ministre François Bayrou a assuré mardi matin que la réforme de la rémunération du transport de malades s’appliquerait bien début octobre.”Je pense qu’on peut faire plus d’économies que ce qui avait été prévu. Mais on va définir ces économies avec eux (les taxis)”, a déclaré le Premier ministre sur BFMTV/RMC, alors que la réforme vise 300 millions d’euros d’économies en trois ans.Â