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Les Ecologistes veulent une sécurité sociale alimentaire

Une proposition de loi visant à mettre en place à titre expérimental une nouvelle carte vitale créditée de 150 euros par mois, afin de garantir “une sécurité sociale alimentaire pour tous”, va être examinée le 20 février lors de la journée parlementaire réservée aux Ecologistes.”Ce seraient 150 euros par mois crédités sur une carte vitale de l’alimentation” pour “tout le monde” qui “pourraient être dépensés dans des lieux conventionnés démocratiquement”, a expliqué Boris Tavernier, député du groupe EELV, mardi lors d’une conférence de presse à Paris.La proposition de loi, qui prévoit une expérimentation de ce dispositif sur cinq années, sera présentée en troisième position lors de la “niche” parlementaire des Ecologistes, une journée qui leur est réservée pour présenter les textes de leur choix. Cette proposition de loi donnera un “cadre pour tester les modèles dans tous les territoires” et permettra de “construire une sécurité sociale de l’alimentation” grâce à un “fond national” pour subventionner le fonctionnement de caisses locales, selon Charles Fournier, le député à l’origine du texte.Cette sécurité sociale sera théoriquement financée à 50% par des fonds publics, 25% par les collectivités territoriales, et 25% par une cotisation citoyenne volontaire. Cette initiative profitera autant aux citoyens qui pourront “choisir ce qu’ils mettent dans leur assiette”, qu’aux agriculteurs qui seront mieux rémunérés, assure le député Boris Tavernier.Une quarantaine de caisses alimentaires d’initiative locale, qui permettent des circuits courts de distribution des agriculteurs aux citoyens grâce à des cotisations mensuelles, existent déjà en France. Le fonds permettra de les “consolider” et de “leur donner un cadre”, selon les parlementaires. Cette loi viendrait “concrétiser” un “droit fondamental à l’alimentation”, que le groupe des Ecologistes souhaite introduire dans la Constitution française depuis mai 2024, pour “imposer à l’Etat l’obligation de prendre des mesures”, a affirmé la sénatrice Raymonde Poncet Monge.

Guerre commerciale américaine: Bruxelles et Ottawa affichent leur fermeté, Séoul conciliante

Le Canada et l’Union européenne ont dénoncé fermement mardi l’imposition dans un mois de droits de douanes massifs et généralisés sur l’acier et l’aluminium entrant aux Etats-Unis, nouvel acte dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump, tandis que Séoul a dit vouloir se rapprocher de Washington pour protéger ses entreprises.”Nous travaillerons avec l’administration américaine au cours des prochaines semaines pour mettre en évidence les impacts négatifs de ces droits de douane inacceptables”, a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau à l’occasion du sommet de l’IA à Paris, promettant, “si cela s’avère nécessaire”, une réponse “ferme et claire”.”Les droits de douane injustifiés imposés à l’UE ne resteront pas sans réponse: ils donneront lieu à des contre-mesures fermes et proportionnées”, avait assuré quelques heures plus tôt la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Une réunion des ministres européens du commerce sur ce sujet est prévue mercredi.Le président américain a signé lundi soir deux décrets portant sur ces droits de douane, utilisant de manière désormais concrète le principal levier de sa politique économique contre ses partenaires commerciaux. Le Canada en est la première victime, étant le principal fournisseur d’acier et d’aluminium des Etats-Unis.”Aujourd’hui, je simplifie nos droits de douane sur l’acier et l’aluminium afin que tout le monde comprenne ce que cela signifie. C’est 25%, sans exception ou exemption. Et c’est tous les pays”, a-t-il dit à la presse, depuis la Maison Blanche. – Séoul joue la “proximité” -Donald Trump s’est fait élire fin 2024 en promettant aux Américains un “nouvel âge d’or” et entend réduire le déficit commercial américain qui s’est creusé de 133 milliards de dollars en 2024 pour atteindre près de 920 milliards de dollars, soit une hausse de 17% sur un an.Evoquant des risques pour la “sécurité nationale”, le républicain a publié deux décrets indiquant que les nouvelles règles s’appliqueraient “à partir du 12 mars”. Elles toucheront l’acier et l’aluminium d’où qu’ils viennent, y compris de partenaires économiques qui bénéficiaient auparavant d’exemptions sur ces deux produits: Argentine, Australie, Canada, Mexique, UE et Royaume-Uni. Le Brésil, le Japon et la Corée du Sud se voient eux privés de l’exemption dont ils bénéficiaient pour l’acier et ses dérivés.Contrairement à l’UE et Canada, la Corée du Sud s’est montrée plus conciliante avec le président américain, un adepte des règlements transactionnels des différends.Séoul entend “protéger les intérêts de (ses) entreprises et réduire les incertitudes en construisant une relation de proximité avec l’administration Trump et en élargissant nos options diplomatiques”, a déclaré le chef de l’Etat par intérim, Choi Sang-mok. Donald Trump agite par ailleurs aussi la menace de droits de douanes sur d’autres secteurs clés pour l’économie coréenne (semiconducteurs, automobile, pharmacie) et Séoul, qui fait face aux menaces de la Corée du Nord, est très dépendante de Washington pour sa sécurité, bénéficiant de la protection nucléaire américaine.- La Chine visée par ricochet -Dans son argumentaire, Donald Trump accuse notamment certains des pays auparavant exemptés de servir de plaque tournante pour réexpédier vers les Etats-Unis de l’acier ou de l’aluminium en provenance de Chine. Pékin et Washington se livrent une concurrence féroce pour la prééminence mondiale dans tous les domaines: économique, militaire, technologique, commercial.    “Les producteurs chinois profitent de l’exclusion générale du Mexique des droits de douane pour acheminer l’aluminium chinois vers les États-Unis via le Mexique”, écrit-il.Lors de son premier mandat (2017-21), Donald Trump avait déjà imposé des droits de douane de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium. Ces mesures avaient ensuite été levées, pour beaucoup, par lui-même ou par son successeur démocrate, Joe Biden.Lors de la première présidence Trump, les Européens avaient adopté des représailles très ciblées, comme sur le bourbon ou les motos Harley-Davidson.Par ailleurs, Donald Trump a aussi affirmé dimanche qu’il annoncerait “mardi ou mercredi” des “droits de douane réciproques”, afin d’aligner la taxation des produits entrant aux Etats-Unis sur la manière dont sont taxés les produits américains à l’étranger. Jusqu’ici, Donald Trump a davantage mis la pression sur les partenaires des Etats-Unis que sur le grand rival chinois, soumis depuis mardi à des droits de douane de 10% en plus de ceux déjà existants.Les mesures de rétorsion, à base de surtaxes ciblées sur certains produits américains, sont entrées en vigueur lundi. Elles portent sur 14 milliards de dollars de biens américains, tandis que les droits de douane annoncés par le président américain concernent 525 milliards de dollars de biens chinois.

Les exportations d’alcools français fléchissent, incertitudes pour 2025

Les exportations de vins et spiritueux français se sont repliées de 4% en valeur en 2024, tandis que les volumes se sont stabilisés, la filière restant suspendue à d’éventuelles taxes douanières de la part de l’administration Trump.Les ventes à l’étranger de vins, champagnes, cognacs et autres alcools français ont totalisé l’an dernier 15,6 milliards d’euros, soit une baisse de 4% en valeur et de 0,1% en volume, a indiqué mardi la Fédération des exportations de vins et spiritueux (FEVS).”Ce chiffre marque un nouveau fléchissement par rapport à 2023 mais avec une stabilisation des volumes” – au prix d’une réduction de la valeur – “dans un contexte toujours marqué par des tensions économiques et géopolitiques”, résume le bilan annuel.”On est bien toujours le troisième excédent de la balance commerciale” de la France après l’aéronautique et les cosmétiques, “mais il s’érode”, a mis en avant Gabriel Picard, président de la FEVS, lors d’un point presse au salon Wine Paris.Dans les détails, l’an dernier les ventes à l’export d’alcools français ont progressé de 5% vers les Etats-Unis, le premier marché à l’international du secteur.Mais elles se sont effondrées de 20,2% en direction de la Chine, leur troisième marché, passant sous la barre du milliard d’euros.”La dégradation de l’économie chinoise pèse sur le résultat global du secteur. Avec 2,1 milliards d’euros d’exportations (-21%), la zone Chine/Hong-Kong/Singapour représente près de 90% de la baisse enregistrée en 2024″, détaille la fédération. Elle évoque notamment “la crise immobilière et le chômage” en Chine, “en particulier des jeunes, qui impactent fortement la consommation intérieure et contribuent à la dégradation de la conjoncture économique”.Par catégories, du côté des vins, les exportations (en valeur) se replient de 3% “dans un environnement sous tension et face aux changements de comportement de consommation”, notamment une tendance générale à la baisse des achats de vin. La situation est cependant contrastée selon les appellations, les vins de Bordeaux accusent par exemple un repli à l’export (-8,4%) tout comme ceux de la Vallée du Rhône (-5,2%) et du Beaujolais (-3,7%), tandis qu’à l’inverse les vins de Bourgogne bondissent de 9,1% et ceux du Val de Loire progressent de 5%.- La taxation du cognac, “urgence à régler”Le champagne – qui représente à lui seul 35% des exportations de vins – a particulièrement souffert et ses ventes à l’international ont plongé de 8% l’an dernier.Pour leur part, les spiritueux ont vu leurs exportations reculer de 6,5%, subissant “le recul du marché chinois, la baisse du revenu disponible des ménages et les ajustements de stocks des importateurs”.Le cognac, totalisant à lui seul 66,6% des exportations de spiritueux, enregistre une chute de 10,9%. La FEVS pointe “l’enquête anti-dumping déclenchée par la Chine en 2024 à l’encontre des eaux-de-vie de vin produites dans l’Union européenne, dont le cognac et l’armagnac”. “Ces rétorsions commerciales ont entraîné une baisse de 25% des exportations” de cognac et d’armagnac français vers la zone Chine/Hong-Kong/Singapour” alors qu’en 2023, “avant l’ouverture de l’enquête, cet ensemble concentrait à lui seul près de 30% des exportations de spiritueux français”, précise le bilan annuel.Concernant 2025, la Fédération des vins et spiritueux met en avant “la forte incertitude géopolitique, qu’il s’agisse de la Chine ou des Etats-Unis”, l’administration Trump laissant notamment planer des menaces de taxes douanières sur les produits européens.”On attend de nos gouvernants français et européens une prise de parole maîtrisée, mesurée, mais efficace et ciblée, cela n’a pas toujours été le cas”, a tenu à souligner Gabriel Picard.Il a notamment reproché à certains hommes politiques français “d’avoir été très vocaux de façon contre-productive au lieu de laisser avancer l’Europe” dans le conflit entre l’UE et la Chine sur la taxation des importations de véhicules électriques chinois, à laquelle Pékin a répliqué en imposant des droits de douane sur le cognac.”La demande est très forte de la part de la filière cognac et armagnac pour que ce problème bilatéral franco-chinois soit réglé, et que le Premier ministre François Bayrou se déplace en Chine pour le régler, c’est une urgence absolue”, a résumé M. Picard.

La Bourse de Paris stable avant une audition du patron de la Fed

La Bourse de Paris évolue proche de l’équilibre mardi matin, les investisseurs se montrant attentistes en attendant des précisions sur la politique commerciale de Donald Trump et avant une audition du patron de la Fed Jerome Powell.Vers 10H00, l’indice vedette CAC 40 prenait 0,14% à 8.017,70 points, soit un gain de 11,48 points. Lundi, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,42% à 8.006,22 points. “Les actions mondiales se sont globalement stabilisées après que Trump ait indiqué qu’il pourrait exempter l’Australie des droits de douane sur l’acier après une conversation avec le Premier ministre australien”, commente Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.”Cela a renforcé l’optimisme des investisseurs, qui croient que des ajustements sont toujours possibles.”Plus généralement, “bien que la réaction initiale aux nouvelles menaces tarifaires de Trump ait été marquée par une certaine nervosité, les conséquences se sont rapidement estompées”, souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Le président américain a signé lundi un décret fixant au 12 mars la date d’entrée en vigueur de ces nouveaux droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium, “sans exception”.”À ce stade, les investisseurs manquent de clarté sur l’étendue des politiques douanières de Trump, s’il s’agit principalement d’une tactique de négociation ou si elles auront des conséquences économiques plus durables”, explique Kathleen Brooks, directrice de recherche chez XTB.Par ailleurs, le marché attend l’audition de deux jours de Jerome Powell devant le Congrès américain, qui débutera plus tard mardi. Les investisseurs tenteront de déceler dans son intervention des indices sur l’avenir de la politique monétaire de l’institution, en pleine guerre commerciale de l’administration Trump.Kering salué en BourseLe groupe de luxe Kering (Gucci, Saint Laurent, Bottega Veneta…) a fait part mardi d’un bénéfice net en chute de 62% en 2024, quelques jours après le départ du styliste Sabato de Sarno, un énième changement pour redresser sa marque phare Gucci, à la peine depuis plusieurs années.Au quatrième trimestre 2024, le chiffre d’affaires s’est replié de 12% à 4,39 milliards d’euros dépassant toutefois les attentes des analystes.Vers 10H00 à Paris, le titre du groupe prenait 2,62% à 250,60 euros, dans un marché atone, signant mardi la plus forte hausse du CAC 40. Le tire s’était envolé de plus de 6% dans les premiers échanges.Depuis le début de l’année, Kering redresse la barre, prenant environ 5%, mais peine à compenser ses lourdes pertes de l’an dernier. Sur les 12 derniers mois, l’action du groupe reste en forte baisse, de près de 40%.

Guerre commerciale: l’Europe promet une réponse ferme à Trump sur l’acier et l’aluminium

L’Union européenne a promis mardi une réponse ferme à l’imposition dans un mois de droits de douanes massifs et généralisés sur l’acier et l’aluminium entrant aux Etats-Unis, y compris de pays qui en étaient auparavant exemptés, nouvel acte dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump.Le président américain a signé lundi soir deux décrets. “Aujourd’hui je simplifie nos droits de douane sur l’acier et l’aluminium afin que tout le monde comprenne ce que cela signifie. C’est 25%, sans exception ou exemption. Et c’est tous les pays”, a-t-il dit à la presse, depuis la Maison Blanche.Evoquant des risques pour la “sécurité nationale”, le républicain a annoncé par la suite, dans des décrets, l’application des nouvelles règles “à partir du 12 mars”.Concrètement, les textes imposent à partir du 12 mars des droits de douanes relevés à 25% sur l’acier et l’aluminium d’où qu’ils viennent, y compris de partenaires économiques qui bénéficiaient auparavant d’exemptions, comme le Canada, le Mexique, l’Union européenne.”Toutes les importations d’articles en acier et d’articles dérivés de l’acier provenant d’Argentine, d’Australie, du Brésil, du Canada, des pays de l’Union européenne, du Japon, du Mexique, de la Corée du Sud et du Royaume-Uni” sont concernées, indique l’un de ces textes, tandis que l’autre vise “toutes les importations d’articles en aluminium et dérivés de l’aluminium provenant d’Argentine, d’Australie, du Canada, du Mexique, des pays de l’Union européenne et du Royaume-Uni”.”Les droits de douane injustifiés imposés à l’UE ne resteront pas sans réponse: ils donneront lieu à des contre-mesures fermes et proportionnées”, a assuré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, tandis que le chancelier allemand Olaf Scholz, à la tête de la première économie de la zone euro, a dit que “si les États-Unis ne nous laissent pas d’autre choix, l’Union européenne réagira ensemble”.- Chine visée par ricochet -Dans son argumentaire, Donald Trump accuse notamment certains de ces pays de servir de plaque tournante pour réexpédier vers les Etats-Unis de l’acier ou de l’aluminium en provenance de Chine. Pékin et Washington se livrent une concurrence féroce pour la prééminence mondiale dans tous les domaines: économique, militaire, technologique, commercial.”Certains pays ont accueilli des investissements de pays comme la Chine, cherchant à exploiter les accords pour obtenir un accès préférentiel au marché américain”, écrit le président américain dans son décret sur l’acier.”Les producteurs chinois profitent de l’exclusion générale du Mexique des droits de douane pour acheminer l’aluminium chinois vers les États-Unis via le Mexique”, écrit-il dans celui sur l’aluminium.Ces mesures affecteraient particulièrement le Canada, principal fournisseur d’acier et d’aluminium des Etats-Unis.Ces droits de douane “seraient totalement injustifiés”, a réagi François-Philippe Champagne, le ministre canadien de l’Industrie dans la soirée, promettant une réponse “claire et mesurée”, sans donner plus de détails.Le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud sont aussi d’importants fournisseurs d’acier.La fédération de l’acier au Royaume-Uni, UK Steel, s’est inquiétée d’un “coup dévastateur” pour un secteur déjà en perte de vitesse.L’annonce pourrait aussi avoir un effet délétère sur certains secteurs d’activité aux Etats-Unis.”L’acier, l’aluminium sont des matières premières cruciales pour les industriels américains, y compris à l’export”, a averti Maurice Obstfeld, expert au Peterson Institute for International Economics.- Marchés financiers insensibles -Les marchés financiers restaient toutefois insensibles à cette perspective, tant en Asie qu’à l’ouverture en Europe. “Les investisseurs semblent clairement souffrir d’une fatigue des gros titres et d’un épuisement après des semaines de tensions liées aux taxes”, estime Stephen Innes, analyste chez SPI AM.Lors de son premier mandat (2017-21), Donald Trump avait déjà imposé des droits de douane de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium.Ces mesures avaient ensuite été levées, pour beaucoup, par lui-même ou par son successeur démocrate, Joe Biden.Par ailleurs, Donald Trump a aussi affirmé dimanche qu’il annoncerait “mardi ou mercredi” des “droits de douane réciproques”, afin d’aligner la taxation des produits entrant aux Etats-Unis sur la manière dont sont taxés les produits américains à l’étranger. Les droits de douane sont le principal levier de la politique économique de Donald Trump, qui veut résorber le déficit commercial américain tout en mettant la pression sur ses partenaires économiques, dont certains tentent de se concilier les bonnes grâces américaines.Certaines grandes entreprises envisagent de leur côté d’accroître leurs investissements aux Etats-Unis pour montrer patte blanche, tels les constructeurs Toyota et Isuzu Motors.Le géant mondial du pneu Michelin se dit plus “en capacité d’exporter depuis l’Europe”, et réfléchit à accélérer ses investissements aux Etats-Unis pour contrer les hausses de droits de douane promises, a indiqué son président Florent Menegaux mardi au Financial Times.Jusqu’ici, Donald Trump a davantage mis la pression sur les partenaires des Etats-Unis que sur le grand rival chinois, soumis depuis mardi à des droits de douane de 10% en plus de ceux déjà existants.Les mesures de rétorsion, à base de surtaxes ciblées sur certains produits américains, sont entrées en vigueur lundi. Elles portent sur 14 milliards de dollars de biens américains, tandis que les droits de douane annoncés par le président américain concernent 525 milliards de dollars de biens chinois.

Voitures électriques: le géant chinois BYD mise sur la conduite autonome et DeepSeek

Les actions du constructeur automobile chinois BYD, spécialisé dans l’électrique, ont bondi mardi après l’annonce par l’entreprise du déploiement d’un système avancé de conduite autonome sur la quasi-totalité de ses voitures, y compris celles d’entrée de gamme.Le constructeur a également indiqué qu’il intégrerait les modèles d’intelligence artificielle (IA) de la start-up chinoise DeepSeek dans ses véhicules, comme l’ont déjà fait ses rivaux nationaux comme Geely, Great Wall Motors et Leapmotor.BYD est le plus grand rival de l’américain Tesla en Chine et, de plus en plus, à l’étranger. L’annonce de l’entreprise, faite lundi soir, laisse à penser qu’une nouvelle guerre des prix se profile.Le géant chinois va ainsi équiper au moins 21 modèles de son système de conduite autonome “God’s Eye”, dont la Seagull, un modèle d’entrée de gamme vendu à partir de 69.800 yuans (9.270 euros).Parmi les fonctions proposées figurent l’assistance au stationnement à distance et la navigation autonome sur autoroute. Elles n’étaient disponibles jusqu’à présent que sur les véhicules plus chers. Tesla propose des fonctions similaires dans ses voitures électriques à partir de 32.000 dollars (31.000 euros).”La conduite autonome n’est plus une rareté lointaine, c’est un (…) outil nécessaire”, a déclaré lundi Wang Chuanfu, le fondateur de BYD, lors d’un événement retransmis en direct.La technologie de conduite autonome deviendra d’ici quelques années un “outil indispensable comme les ceintures de sécurité ou les airbags”, a-t-il prédit.Selon l’entreprise, l’intégration de DeepSeek permettra d’améliorer la technologie de conduite autonome et d’offrir une expérience plus personnalisée aux consommateurs.DeepSeek a fait les gros titres de la presse le mois dernier car son nouveau modèle d’IA générative a montré qu’il était possible de rivaliser avec ses concurrents américains pour une fraction des coûts.L’action BYD a bondi de 4,5% mardi pour atteindre un niveau record à Hong Kong. Elle avait déjà augmenté de près de 20% dans les jours précédant l’événement de lundi.Le marché automobile chinois, le plus grand du monde, est le théâtre d’une guerre des prix entre des dizaines de fabricants de véhicules électriques.Près de 11 millions de voitures électriques et hybrides ont été vendues en Chine l’an passé – soit une augmentation de plus de 40% par rapport à 2023.BYD a représenté environ 4,2 millions de ces ventes. Son chiffre d’affaires trimestriel a dépassé celui de Tesla pour la première fois au troisième trimestre.

Trump fixe au 12 mars l’application des nouveaux droits de douane sur l’acier et l’aluminium

Nouvelle étape dans la guerre commerciale de Donald Trump: le président américain a signé lundi un décret fixant au 12 mars la date d’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium, “sans exception”.”Aujourd’hui je simplifie nos droits de douane sur l’acier et l’aluminium afin que tout le monde comprenne ce que cela signifie. C’est 25%, sans exception ou exemption. Et c’est tous les pays”, a déclaré à la presse le président américain, depuis la Maison Blanche.Evoquant des risques pour la “sécurité nationale”, le républicain a annoncé par la suite, dans des décrets, l’application des nouvelles règles “à partir du 12 mars”.”Toutes les importations d’articles en acier et d’articles dérivés de l’acier provenant d’Argentine, d’Australie, du Brésil, du Canada, des pays de l’Union européenne, du Japon, du Mexique, de la Corée du Sud et du Royaume-Uni” sont concernées, indique l’un de ces textes.Dans un autre décret, M. Trump vise “toutes les importations d’articles en aluminium et dérivés de l’aluminium provenant d’Argentine, d’Australie, du Canada, du Mexique, des pays de l’Union européenne et du Royaume-Uni”.Il avait cependant dit envisager une exemption pour l’Australie, après des déclarations en ce sens du Premier ministre Anthony Albanese, en raison selon le président américain d’un “excédent” commercial avec cet allié d’Océanie.”Nous ne voulons pas que cela nuise aux autres pays, mais ils tirent profit de nous depuis des années et des années”, avait accusé Donald Trump, dans le Bureau ovale.Ces mesures affecteraient particulièrement le Canada, principal fournisseur d’acier et d’aluminium des Etats-Unis.- “Coup dévastateur” -Ces droits de douane “seraient totalement injustifiés”, avait réagi François-Philippe Champagne, le ministre canadien de l’Industrie dans la soirée, promettant une réponse “claire et mesurée”, sans donner plus de détails.Le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud sont aussi d’importants fournisseurs d’acier.La fédération de l’acier au Royaume-Uni, UK Steel, s’est inquiétée d’un “coup dévastateur” pour un secteur déjà en perte de vitesse.L’annonce pourrait aussi avoir un effet délétère sur certains secteurs d’activité aux Etats-Unis.”L’acier, l’aluminium sont des matières premières cruciales pour les industriels américains, y compris à l’export”, a averti Maurice Obstfeld, expert au Peterson Institute for International Economics.- “Choc d’offre” -Les droits de douane pourraient provoquer “un choc d’offre majeur” côté américain, a-t-il dit à l’AFP.Lors de son premier mandat (2017-21), Donald Trump avait déjà imposé des droits de douane de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium.Ces mesures avaient ensuite été levées, pour beaucoup, par lui-même ou par son successeur démocrate, Joe Biden.Donald Trump a aussi affirmé dimanche qu’il annoncerait “mardi ou mercredi” des “droits de douane réciproques”, afin d’aligner la taxation des produits entrant aux Etats-Unis sur la manière dont sont taxés les produits américains à l’étranger. Les droits de douane sont le principal levier de la politique économique de Donald Trump, qui veut résorber le déficit commercial américain tout en mettant la pression sur ses partenaires économiques.Lesquels réagissent de manière variable, entres promesses de ripostes et tentatives d’apaisement.Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a lui assuré que l’Union européenne “répliquerait” comme elle l’avait fait lors du premier mandat du président américain. L’UE avait ciblé à l’époque des produits emblématiques tels que le bourbon ou les motos Harley-Davidson.- France combative, Allemagne prudente -En Allemagne, première économie européenne, le ministre de l’Economie et du Climat Robert Habeck a appelé à “poursuivre la voie de la coopération avec les Etats-Unis”.La Commission européenne a elle annoncé lundi n’avoir reçu “aucune notification” de nouveaux droits de douane.Jusqu’ici, Donald Trump a davantage mis la pression sur les partenaires des Etats-Unis que sur la grande rivale chinoise, soumise depuis mardi à des droits de douane de 10% en plus de ceux déjà existants.Les mesures de rétorsion, à base de surtaxes ciblées sur certains produits américains, sont entrées en vigueur lundi. Elles portent sur 14 milliards de dollars de biens américains, tandis que les droits de douane annoncés par le président américain concernent 525 milliards de dollars de biens chinois.Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a souligné lundi que pour Pékin, il n’y avait “pas de gagnant dans une guerre commerciale ou douanière”.Il y a une semaine, Donald Trump avait menacé le Mexique et le Canada de droits de douane généralisés de 25%, avant de suspendre sa décision pour un mois avant même qu’elle n’entre en vigueur. S’agissant de la Chine, il a renoncé à taxer comme il l’avait annoncé les colis d’une valeur de moins de 800 dollars, ce qui aurait affecté des plateformes telles que Shein et Temu.

Trump continue sa guerre commerciale avec des droits de douane sur l’aluminium et l’acier

La guerre commerciale promise par Donald Trump est entrée lundi dans une nouvelle phase avec la signature d’un décret imposant des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium, “sans exception”.”Aujourd’hui je simplifie nos droits de douane sur l’acier et l’aluminium afin que tout le monde comprenne ce que cela signifie. C’est 25%, sans exception ou exemption. Et c’est tous les pays”, a déclaré à la presse le président américain depuis la Maison Blanche.Donald Trump a cependant confirmé envisager une exemption pour l’Australie, après des déclarations en ce sens du Premier ministre Anthony Albanese, en raison selon le président américain d’un “excédent” commercial avec cet allié d’Océanie.”Nous ne voulons pas que cela nuise aux autres pays, mais ils tirent profit de nous depuis des années et des années”, a accusé le président américain dans le Bureau ovale.Ces mesures affecteraient particulièrement le Canada, principal fournisseur d’acier et d’aluminium des Etats-Unis. – “Coup dévastateur” -Ces droits de douane “seraient totalement injustifiés”, a réagi François-Philippe Champagne, le ministre canadien de l’Industrie dans la soirée, promettant une réponse “claire et mesurée”, sans donner plus de détails.Le Brésil, le Mexique et la Corée du Sud sont aussi d’importants fournisseurs d’acier.La fédération de l’acier au Royaume-Uni, UK Steel, s’est inquiétée d’un “coup dévastateur” pour un secteur déjà en perte de vitesse.L’annonce pourrait aussi avoir un effet délétère sur certains secteurs d’activité aux Etats-Unis.”L’acier, l’aluminium sont des matières premières cruciales pour les industriels américains, y compris à l’export”, a averti Maurice Obstfeld, expert au Peterson Institute for International Economics.- “Choc d’offre” -Les droits de douane pourraient provoquer “un choc d’offre majeur” côté américain, a-t-il dit à l’AFP.Lors de son premier mandat (2017-21), Donald Trump avait déjà imposé des droits de douane de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium.Ces mesures avaient ensuite été levées, pour beaucoup, par lui-même ou par son successeur démocrate, Joe Biden.Donald Trump a aussi affirmé dimanche qu’il annoncerait “mardi ou mercredi” des “droits de douane réciproques”, afin d’aligner la taxation des produits entrant aux Etats-Unis sur la manière dont sont taxés les produits américains à l’étranger. Les droits de douane sont le principal levier de la politique économique de Donald Trump, qui veut résorber le déficit commercial américain tout en mettant la pression sur ses partenaires économiques.Lesquels réagissent de manière variable, entres promesses de ripostes et tentatives d’apaisement.Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a lui assuré que l’Union européenne “répliquerait” comme elle l’avait fait lors du premier mandat du président américain. L’UE avait ciblé à l’époque des produits emblématiques tels que le bourbon ou les motos Harley-Davidson.- France combative, Allemagne prudente -En Allemagne, première économie européenne, le ministre de l’Economie et du Climat Robert Habeck a appelé à “poursuivre la voie de la coopération avec les Etats-Unis”.La Commission européenne a elle annoncé lundi n’avoir reçu “aucune notification” de nouveaux droits de douane.Jusqu’ici, Donald Trump a davantage mis la pression sur les partenaires des Etats-Unis que sur la grande rivale chinoise, soumise depuis mardi à des droits de douane de 10% en plus de ceux déjà existants.Les mesures de rétorsion, à base de surtaxes ciblées sur certains produits américains, sont entrées en vigueur lundi. Elles portent sur 14 milliards de dollars de biens américains, tandis que les droits de douane annoncés par le président américain concernent 525 milliards de dollars de biens chinois.Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a souligné lundi que pour Pékin, il n’y avait “pas de gagnant dans une guerre commerciale ou douanière”.Il y a une semaine, Donald Trump avait menacé le Mexique et le Canada de droits de douane généralisés de 25%, avant de suspendre sa décision pour un mois avant même qu’elle n’entre en vigueur. S’agissant de la Chine, il a renoncé à taxer comme il l’avait annoncé les colis d’une valeur de moins de 800 dollars, ce qui aurait affecté des plateformes telles que Shein et Temu.

Elon Musk et des investisseurs cherchent à prendre le contrôle d’OpenAI

Un groupe d’investisseurs dirigé par Elon Musk essaie de racheter l’organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI, d’après des médias américains, signe que le patron de Tesla et proche de Donald Trump n’a pas dit son dernier mot dans le conflit qui l’oppose au créateur de ChatGPT.Selon le Wall Street Journal et le New York Times, le consortium emmené par Elon Musk a proposé 97,4 milliards de dollars lundi au conseil d’administration pour l’acquisition de l’entité.Cette offre non sollicitée arrive alors que Sam Altman, le patron d’OpenAI, essaie de lever des fonds et de transformer sa start-up en société à but lucratif.”Non merci mais nous rachèterons Twitter pour 9,74 milliards de dollars si tu veux”, a écrit Sam Altman lundi sur X, anciennement Twitter, le réseau social qu’Elon Musk a ainsi rebaptisé après l’avoir acheté pour 44 milliards.”Escroc”, a répondu l’homme le plus riche du monde.Ses avocats n’ont pas immédiatement répondu à une sollicitation de l’AFP.Elon Musk, qui fait partie des cofondateurs d’OpenAI, s’en prend régulièrement à Sam Altman, à qui il reproche notamment d’avoir dévoyé la mission initiale de la start-up, axée sur un développement raisonné de l’IA.En décembre, il a ouvert un nouveau front judiciaire contre la star de la Silicon Valley, en demandant à la justice américaine de l’empêcher de se transformer en une entreprise entièrement à but lucratif.- Qui a l’argent -Déjà à la tête d’entreprises conséquentes, de Tesla à SpaceX et X, Elon Musk a lancé en 2023 sa propre start-up d’IA générative, xAI.Mi-2024, il a déposé une première plainte contre OpenAI et ses deux fondateurs, Sam Altman et Greg Brockman, les accusant de fraude, conspiration et publicité mensongère.Il a ensuite retiré cette plainte, avant de la relancer, puis de l’élargir pour inclure des allégations selon lesquelles Microsoft, principal investisseur d’OpenAI, et la start-up elle-même auraient enfreint le droit de la concurrence.Désormais bras droit du président élu Donald Trump, Elon Musk a ouvertement critiqué le projet “Stargate” d’investissements massifs dans les infrastructures d’IA aux Etats-Unis, impliquant notamment le géant japonais de l’investissement dans les technologies SoftBank et OpenAI, qui vise à déployer au total 500 milliards de dollars sur quatre ans.Il a déclaré le mois dernier sur son réseau social X que les participants “n’ont pas l’argent” nécessaire pour le financer. Ce que Sam Altman a aussitôt démenti.OpenAI est en pourparlers pour lever jusqu’à 40 milliards de dollars dans le cadre d’un tour de table qui le valoriserait à 340 milliards de dollars, d’après un article du Wall Street Journal (WSJ) fin janvier.Le quotidien américain avait déjà rapporté, tout comme le Financial Times, que SoftBank pourrait investir entre 15 et 25 milliards de dollars dans OpenAI.Un tel apport pourrait faire de SoftBank le principal bailleur de fonds de la start-up américaine, selon le quotidien financier britannique, devant Microsoft, qui a investi près de 14 milliards de dollars dans la start-up californienne ces dernières années.