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A travers l’Asie, l’essor de liaisons ferroviaires soutenues par la Chine

Le Vietnam va construire une nouvelle ligne de chemin de fer avec la Chine, dernier en date d’ambitieux projets ferroviaires soutenus par Pékin dans la région, de l’Indonésie au Laos.Tour d’horizon de ces chantiers achevés ou en construction, s’inscrivant dans le cadre des infrastructures des “Nouvelles routes de la Soie” lancées par la Chine pour renforcer son influence.Laos: bonheur des touristes et commerçants chinois, l’ombre de la detteLe Laos a inauguré fin 2021 une voie ferrée visant à connecter la capitale Vientiane à Kunming, dans la province du Yunnan (sud de la Chine). Un chantier à 5,9 milliards de dollars financé en majeure partie par des fonds et prêts chinois, Pékin contrôlant 70% de l’infrastructure.Les analystes s’alarment des sérieuses difficultés de remboursement pour le Laos, dont l’endettement représentait alors trois-quarts du produit intérieur brut (PIB) – il a gonflé à 116% en 2023. Pour ce pays de 8 millions d’habitants, la rentabilité du projet semble incertaine.Cinq trains à grande vitesse partent quotidiennement de Vientiane: l’un franchit la frontière en direction Kunming (trajet total en 9 heures et demie), trois relient Vientiane et la ville laotienne de Luang Prabang, le dernier rejoint la ville frontalière de Boten.Une aubaine pour les touristes chinois, plus nombreux à affluer, mais aussi pour les commerçants chinois installés au Laos.”C’est très pratique de se faire envoyer des produits ici. Avant, cela pouvait prendre 15 jours ou même un mois, maintenant c’est une semaine ou maximum 10 jours”, a indiqué récemment à l’AFP Chen Quanbo, qui vend à Vientiane des sacs et valises importés de Chine.Thaïlande: vaste chantier pour rejoindre le tronçon laotienAvec une décennie de retard, la Thaïlande a donné en 2017 le coup d’envoi d’un colossal chantier à 5,4 milliards de dollars pour construire la ligne TGV qui reliera Bangkok au tronçon laotien déjà en activité et donc à Kunming.Cette ligne, longue de quelque 600 kilomètres, entend améliorer les échanges commerciaux sino-thaïlandais. Un premier tronçon doit entrer en service en 2028, le second en 2032.Le projet est là encore soutenu par la Chine, mais à l’inverse du Laos, Bangkok a bataillé pour prendre en charge le coût, gage de son indépendance.En raison d’une différence d’écartement des rails avec ses voisins, le pays n’avait d’autre choix que de construire une nouvelle voie.Une extension future jusqu’à la Malaisie et Singapour a été envisagée.Indonésie: ligne TGV inédite, signe de modernisationL’Indonésie a inauguré en octobre 2023 sa première ligne de train à grande vitesse, jusqu’à 350 km/h, qui relie les 142 kilomètres entre la capitale Jakarta à Bandung en 45 minutes – deux heures de moins qu’auparavant. Co-construite par quatre compagnies nationales indonésiennes et China Railway International, l’infrastructure a coûté au bout du compte quelque 7 milliards de dollars et a été saluée comme “un symbole de la modernisation des transports publics” par Joko Widodo, alors président.Malaisie: sur les rails après des déboiresEn Malaisie, une ligne de 665 km, reliant les côtes est et ouest de la péninsule jouxtant la Thaïlande, est en construction, pour un coût d’environ 10 milliards de dollars – financés en partie par Pékin. L’achèvement est prévu d’ici fin 2026.Le projet avait été abandonné en 2018, quand les nouveaux dirigeants malaisiens cherchaient à réduire une dette nationale colossale, avant d’être relancé avec un coût nettement abaissé.Kuala Lumpur a indiqué l’an dernier envisager d’étendre cette ligne jusqu’à la frontière avec la Thaïlande pour renforcer les liens économiques avec ses voisins.Chine-Kirghizstan-Ouzbékistan: pont vers l’Asie centraleEn décembre dernier, le président kirghiz Sadyr Japarov a lancé officiellement la construction d’un chemin de fer d’une longueur totale de 523 km qui reliera Kachgar, au Xinjiang (nord-ouest de la Chine) à Andijan (Ouzbékistan), en passant par Djalal-Abad (Kirghizstan).”Cette voie pourra assurer la livraison des marchandises venant de Chine au Kirghizstan et plus loin en Asie centrale, vers le Proche-Orient, la Turquie et même l’UE”, assure M. Japarov.Le projet, dont le coût pourrait atteindre 8 milliards de dollars, prévoit l’aménagement de voies dans des zones montagneuses ou recouvertes de permafrost.Vietnam: voie ferrée au profit de l’industrieLe Parlement vietnamien a approuvé mercredi la construction d’une nouvelle ligne reliant le grand port d’Haiphong à la Chine du sud, pour un montant de quelque 8 milliards de dollars financé en partie par PékinLa ligne de quelque 390 km desservira de grands sites manufacturiers vietnamiens où sont installés Samsung, Foxconn, Pegatron et autres géants mondiaux de l’électronique, pour beaucoup dépendants de l’arrivage régulier de composants depuis la Chine.Une autre ligne, pas encore approuvée, doit à terme relier Hanoï à la province de Lang Son, qui borde la région chinoise de Guangxi, en traversant une autre vaste zone d’implantation d’usines étrangères.Pakistan, Birmanie: projets en suspensIl existe depuis plus d’une décennie un projet de ligne ferroviaire qui relierait la région chinoise du Xinjiang au port de Gwadar, sur la côte pakistanaise, au sein d’un “corridor économique”. Mais les discussions stagnent: les reliefs complexes entraîneraient des coûts exorbitants.Un chemin de fer reliant le Yunnan à Mandalay (Birmanie) avait aussi été envisagé, mais est au point mort en raison du conflit birman.Des projets ferroviaires que Pékin comptait financer aux Philippines ont, eux, été annulés en raison des tensions diplomatiques entre les deux pays.burs-jug/jnd

Wall Street termine en légère hausse après le compte-rendu de la Fed

La Bourse de New York a clôturé en petite hausse mercredi, tirée par la légère détente des rendements obligataires américains après la publication du compte-rendu de la dernière réunion du comité monétaire de la banque centrale américaine (FOMC).Le Dow Jones a gagné 0,16% et l’indice Nasdaq a grappillé 0,07%, tandis que l’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,24%, établissant un deuxième record de suite en clôture, à 6.144,15 points.Après une ouverture en baisse, “le marché s’est négocié à la hausse” en seconde moitié de séance “suite au compte-rendu du FOMC”, a expliqué à l’AFP Karl Haeling, analyste de LBBW.Selon ce compte-rendu (minutes) de la réunion de janvier du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), publié mercredi, “l’équilibre relatif du marché de l’emploi” ne devrait pas peser sur les prix, mais “d’autres facteurs ont été cités comme pouvant peser sur le processus de désinflation”, notamment “les politiques commerciales et migratoires”.Ces incertitudes ont fait dire à certains des responsables de la Réserve fédérale (Fed) qu’il sera, “dans la période à venir, particulièrement difficile de faire une distinction entre des changements relativement persistants de l’inflation et ceux plus temporaires qui pourraient être associés à la mise en place de nouvelles politiques”.”Ce compte-rendu a été, dans l’ensemble, conforme aux attentes, c’est-à-dire prudent”, a jugé M. Haeling.”Mais il y a eu une petite surprise dans la mesure où il a été question de la possibilité de mettre fin à la réduction de bilan, autrement appelée resserrement quantitatif, plus tôt qu’il n’avait été envisagé”, a relevé l’analyste.La Fed est engagée dans un programme dit de resserrement quantitatif, ce qui signifie qu’elle cherche à réduire la taille de son portefeuille, notamment de bons du Trésor, jugé trop volumineux.En retardant ses ventes de bons du Trésor, “cela ajoute de la liquidité au système bancaire”, a souligné M. Haeling, ce qui stimule une économie tournant déjà à plein régime.Cependant, cette mesure devrait être temporaire, le temps que le plafond de la dette soit relevé et le resserrement quantitatif devrait reprendre par la suite, a estimé M. Haeling.En conséquence, les taux obligataires se sont légèrement détendus, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’établissant à 4,53% contre 4,55% la veille.Au tableau des valeurs, le fabricant américain de montres connectées et de systèmes de navigation par GPS Garmin s’est envolé (12,64%), après avoir publié des résultats dépassant les attentes au quatrième trimestre 2024. L’entreprise a notamment réalisé un bénéfice net par action de 2,25 dollars, contre 2,05 dollars attendu par les analystes interrogés par FactSet.Le constructeur de camions électriques Nikola, en difficulté financière, a plongé de près de 40% après avoir annoncé son dépôt de bilan, l’entreprise n’étant pas parvenue à lever des fonds nécessaires pour le maintien de ses opérations.Le fabricant néerlandais d’équipements médicaux Philips a accusé une perte nette plus importante que prévu en 2024, citant dans un communiqué mercredi une augmentation des charges et des frais de restructuration. Le cours des actions cotées à New York de l’entreprise a reculé de plus de 11%.L’application de rencontres Bumble a dégringolé de 30,31% après avoir publié des prévisions jugées décevantes, et en deçà des attentes des analystes.Le site de création et de commerce électronique Etsy a lui lâché 10,05% après avoir annoncé des résultats en dessous des attentes pour le quatrième trimestre, miné par des ventes moins importantes qu’attendu lors de saison des fêtes.

Air France annonce un renforcement de la lutte contre les violences sexuelles

Quelques jours après la diffusion d’une enquête de Radio France, la directrice générale d’Air France a annoncé mercredi une série de mesures pour renforcer la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans son entreprise, qualifiant ces types d’agissements d'”inacceptables”.Anne Rigail s’est exprimée à l’issue d’une rencontre en soirée avec le ministre des Transports Philippe Tabarot, qui avait réclamé des “explications” dans la foulée d’une enquête de la radio publique, vendredi, faisant état d’une “banalisation” de ces violences au sein de la compagnie aérienne emblématique.”Je partage l’émotion que les témoignages relayés par la presse ont pu susciter. Comme je l’ai confirmé aujourd’hui au ministre des Transports, nous sommes pleinement mobilisés dans la lutte contre tout type de harcèlement et d’agissements sexistes, qui sont inacceptables”, a affirmé la dirigeante dans une déclaration transmise à l’AFP.Mme Rigail, à son poste depuis fin 2018, a rappelé que “la compagnie a mis en place depuis de nombreuses années un dispositif de prévention, d’accompagnement des victimes et, en cas de faits avérés, de sanctions”.Et “comme nous l’avons indiqué à nos collaborateurs et au ministre, ce dispositif va être renforcé”, a-t-elle ajouté, “avec un accent mis sur la sensibilisation et l’accélération de la formation de l’ensemble de nos personnels”.”Nous mettrons par ailleurs en place une cellule d’écoute indépendante accessible par l’ensemble des salariés 24h/24 et 7j/7, et un service dédié à la lutte contre les discriminations et le harcèlement sera créé, rattaché directement au Directeur des ressources humaines”, a indiqué Mme Rigail.- Libérer la parole -Témoignages d’hôtesses de l’air et de femmes pilotes à l’appui, la cellule investigation de Radio France a mentionné, dans une longue enquête, plusieurs cas d’agressions sexuelles, de harcèlement et de comportements sexistes au sein d’Air France. Plusieurs interlocutrices ont fait état d’une impunité de leurs agresseurs présumés: “agressions et harcèlement, c’est une culture d’entreprise, connue et valorisée”, a ainsi affirmé l’une d’entre elles à Radio France.Anne Rigail a promis une “mise en œuvre rapide” du plan d’action pour renforcer la lutte contre les violences sexistes et sexuelles chez Air France, le tout “en concertation avec les organisations représentatives” du personnel.  “La protection de nos 40.000 salariés est une priorité. Chacun doit pouvoir exercer ses fonctions sans craindre d’être confronté à du harcèlement ou à des agissements sexistes”, a plaidé la directrice générale.Le cabinet de M. Tabarot a confirmé la teneur de ces engagements, notant qu’ils donnaient davantage de place à des intervenants extérieurs, indépendants de la hiérarchie de la compagnie, l’idée étant de “libérer au maximum la parole”. De même source, la compagnie va également “systématiser le recours à un enquêteur externe, notamment lorsque les personnes concernées sont issues de deux directions différentes”.Plus largement, elle va se soumettre à “un audit d’amélioration du système” qui sera, là aussi, “confié à une autorité indépendante”, a détaillé le ministère.Enfin, la compagnie détenue aujourd’hui à 28% par l’Etat français a promis de consulter les autres transporteurs aériens “pour regarder la manière dont le sujet (y) est appréhendé”, selon le cabinet de M. Tabarot, qui a promis que ce dernier “assurerait un suivi très vigilant de ces mesures”.

L’OMC appelle à accélérer sa réforme face à la “nouvelle réalité”

La cheffe de l’Organisation mondiale du commerce a appelé mercredi à accélérer sa réforme, en pleine offensive commerciale du président américain Donald Trump sur les droits de douane au mépris des règles de l’organisation.”Il me semble que c’est un moment opportun pour lancer des réflexions sérieuses sur le système, en vue de déterminer ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et comment nous le réformons”, a déclaré la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, au dernier jour de la première réunion de l’année du Conseil général de l’organisation.”Je sais que nous nous sommes engagés dans des réformes ici à Genève, en particulier sur la +réforme par l’action+, mais je pense qu’il est temps d’élever le niveau, la profondeur et l’ampleur des réformes, d’examiner en profondeur l’organisation et de s’assurer qu’elle est vraiment adaptée aux défis du commerce mondial du 21e siècle”, a-t-elle ajouté, selon un communiqué de l’organisation.La veille, elle avait exhorté les 166 membres de l’organisation à “garder la tête froide” et “rester ouverts au dialogue” face aux “incertitudes actuelles”.Depuis son investiture fin janvier, le président des États-Unis a fait des droits de douane le principal outil de sa politique de réduction de l’important déficit commercial américain, en les imposant à tous ses partenaires sur l’acier et l’aluminium importé et en annonçant la mise en place de droits de douanes réciproques.Il a continué sa vaste offensive en annonçant mardi qu’il pourrait imposer dès avril d’importants droits de douane sur les voitures, les semi-conducteurs et le secteur pharmaceutique.La Chine a dénoncé plainte auprès de l’OMC. Le Canada et Hong Kong ont annoncé qu’ils allaient le faire. Mais le mécanisme qui doit permettre de régler les différends de manière pacifique au sein de l’organisation est en fait paralysé depuis fin 2019 par les Etats-Unis, qui bloquent la nomination des juges de l’organe d’appel.  – “pas des petits pas” -Washington reproche à l’organe d’appel de surinterpréter les règles du commerce international et de dépasser les délais fixés par l’OMC. Les Etats-Unis soulignent aussi tenir à ce que les décisions des juges n’empiètent pas sur la “sécurité” nationale.Aucun accord n’a été trouvé pour relancer le système, les membres de l’OMC ayant pour habitude de prendre leurs décisions par consensus.”Nous faisons face à une nouvelle réalité”, a averti mercredi le président sortant du Conseil général de l’OMC, l’ambassadeur norvégien Petter Olberg.”Nous devons tous comprendre que certaines de nos valeurs et certains de nos principes fondamentaux sont remis en question. Aucun d’entre nous ne peut plus se permettre de faire comme si de rien n’était. Ce n’est pas le moment pour aucun d’entre nous d’insister sur d’anciennes positions ou d’anciens points de vue. Nous devons nous engager dans un véritable dialogue”, a-t-il dit.Il a indiqué que cette nouvelle réalité soulignait la nécessité d’une réforme fondamentale de l’OMC, rappelant que lors de la réunion ministérielle de l’organisation en 2022, les pays avaient convenu d’entreprendre un examen complet des fonctions de l’organisation afin qu’elle soit capable de répondre plus efficacement” aux défis et opportunités.”Nous devrions être ouverts à une véritable réforme, pas des petits pas”, a-t-il insisté, assurant que c’est de la sorte que “l’OMC aura un avenir”.Le nouveau président du Conseil général, l’ambassadeur saoudien Saqer Abdullah Almoqbel, a lui aussi souligné que les “changements profonds” actuel du paysage commercial “exigent” que les pays “travaillent ensemble avec un élan renouvelé et de façon unie pour garantir que l’OMC reste une pierre angulaire du système commercial multilatéral fondé sur des règles”.Afin d’approfondir les discussions sur la réforme de l’OMC, sa directrice a proposé aux pays de créer un panel indépendant, chargé d’élaborer des propositions.

Malgré les difficultés, La Poste est restée “profitable” répond son PDG à la Cour des Comptes

Une rentabilité “insuffisante” pour Pierre Moscovici, un groupe “resté profitable” malgré la baisse du courrier pour Philippe Wahl: une note de la Cour des comptes sur La Poste a généré une passe d’armes entre l’institution et le patron du deuxième employeur public.Lundi, la Cour des comptes révélait sur son site qu’elle avait diligenté une enquête sur les exercices financiers du groupe La Poste, de 2019 à 2023.Un publication qui intervient quelques jours avant celle des résultats annuels de La Poste prévue jeudi 27 février.”Après une année 2023 ayant révélé les fragilités” de son modèle, “avec une division par deux de son résultat net, (…) la révision de sa trajectoire financière apparaît encore insuffisante pour constituer une base solide”, juge sévèrement l’institution.Cette “dégradation de la situation financière” est due “à une nouvelle baisse des métiers historiques et à une rentabilité insuffisante des activités de diversification”, estime-t-elle encore.”Sur les dix dernières années, (la baisse des volumes de courrier) représente la disparition de 6,5 milliards d’euros de revenus, soit l’équivalent du chiffre d’affaires mondial d’un autre groupe public, la RATP, ou d’un leader des services numériques comme Dassault Systèmes”, a comparé le patron de La Poste Philippe Wahl dans un courrier adressé à Pierre Moscovici, révélé par Les Echos et que s’est procuré l’AFP.Et entre 2008 et 2023, “la fréquentation des points de contact a été divisée par plus de deux”, poursuit-il.Les missions de service public de La Poste – distribution du courrier et de la presse, aménagement du territoire, accessibilité bancaire – sont ainsi “sous tension”, disait Philippe Wahl en avril 2024.- “Sous-compensation de l’Etat” -Mais c’est sur le second constat avancé par la Cour des comptes, celui de la “rentabilité insuffisante des activités de diversification” que les avis divergent.La Cour des comptes recommande notamment “d’adapter les missions de service public au recul de leur usage et à leur utilité réelle (…) et en ajustant leur compensation à hauteur du déficit comptable qui en résulte”.Elle préconise également “de réaliser un état des lieux complet des nouveaux services de proximité et organiser la cession des activités les moins rentables ou non stratégiques”.En outre, la Cour ne considère “pas souhaitable de confier à La Poste de nouvelles missions, comme l’inclusion numérique”.Elle note incidemment que “la France est un des derniers pays européens à réaliser une distribution du courrier six jours sur sept et à maintenir 17.000 points de contact” et recommande “de s’interroger sur la fréquence de distribution du courrier”.Aujourd’hui, La Poste réalise plus de 50% de son chiffre d’affaires grâce au colis (contre 28% seulement en 2013) et son bénéfice net en 2023 avait essentiellement été tiré par les activités de l’assureur CNP Assurances.Philippe Wahl, dans son courrier, a rappelé que “Geopost, la filiale spécialisée dans le colis express, est devenue le leader européen de la livraison de colis par route”. Autre exemple de diversification réussie selon lui: “la récente cession de La Poste Mobile, marquée par une plus-value de 500 millions d’euros”.Et pour Philippe Wahl, si le groupe “n’a pas connu d’exercice déficitaire depuis 2001” dans un contexte compliqué, c’est grâce au “modèle multi-activités résolument mis en place en France et à l’international, qui fait que, désormais, l’entreprise est repositionnée sur des activités en croissance”.En avril 2024, il avait même estimé que dans dix ans, “la première activité des 65.000 facteurs” français sera la livraison de repas à domicile.Pour le patron de La Poste, dont le mandat s’achève fin juin, il est plutôt “urgent de remédier” à la question de la sous-compensation de l’Etat “qui menace la viabilité des missions de service public et l’avenir du Groupe La Poste”.En octobre, le PDG de La Poste Philippe Wahl avait déploré la “sous-compensation” de ces missions, à hauteur de “plus d’un milliard (d’euros) chaque année”.

Wall Street ouvre en baisse, prudente face aux droits de douane et à la Fed

La Bourse de New York a ouvert en baisse mercredi, digérant une nouvelle offensive de Donald Trump sur les droits de douane, et attentiste avant la publication du compte rendu de la dernière réunion du comité monétaire de la banque centrale américaine (FOMC).Vers 15H00 GMT, le Dow Jones reculait de 0,32%, l’indice Nasdaq perdait 0,29% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 0,21%.Après un nouveau record du S&P 500 la veille, “le marché marque une pause pour le moment (…) près de ses sommets historiques”, a résumé auprès de l’AFP Adam Sarhan, analyste de 50 Park Investments.La place américaine accueille avec prudence les nouvelles annonces de Donald Trump concernant les droits de douane, le républicain continuant sa vaste offensive contre les partenaires commerciaux des Etats-Unis.Le président américain a annoncé mardi qu’il pourrait établir dès avril d’importants droits de douane sur les voitures importées, mais aussi les semi-conducteurs et le secteur pharmaceutique.Selon M. Sarhan, ces nouvelles annonces touchant trois secteurs stratégiques “préoccupent” le marché d’actions américain.Depuis son investiture fin janvier, le président des Etats-Unis a fait des droits de douane le principal outil de sa politique de réduction de l’important déficit commercial américain, en les imposant à tous ses partenaires sur l’acier et l’aluminium importé et en annonçant la mise en place de droits de douane réciproques.”Jusqu’à présent, il y a eu beaucoup de paroles et peu d’actions, mais si les choses changent, cela peut avoir un impact considérable sur le marché”, a ajouté Adam Sarhan.Côté indicateurs, les mises en chantier de logements sont tombées en janvier à 1,366 million en rythme annuel contre 1,515 million en décembre. Les demandes de permis de construire sont en légère hausse par rapport au mois dernier.Wall Street reste par ailleurs attentiste avant la publication mercredi, en début d’après-midi, du compte rendu (“minutes”) de la dernière réunion du comité monétaire de la banque centrale américaine (FOMC), qui pourrait donner des indications sur le cap privilégié par la Réserve fédérale (Fed).”La politique monétaire est extrêmement importante, et tout indice sur ce que la Fed fera à l’avenir sera crucial”, a noté M. Sarhan. Le 29 janvier dernier, la Fed a maintenu ses taux inchangés, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans restait stable par rapport à la veille, à 4,55%.Ailleurs, à la cote, le constructeur de camions électriques Nikola, en difficulté financière, a annoncé son dépôt de bilan, l’entreprise n’étant pas parvenue à lever des fonds nécessaires pour le maintien de ses opérations.Nikola a déposé le bilan dans le cadre de la loi américaine sur les faillites (dite Chapter 11). Le titre plongeait de près de 40% après l’ouverture.L’application de rencontres Bumble dégringolait de 22,10% après avoir annoncé des prévisions jugées décevantes, et en deçà des attentes des analystes.Le site de création et de commerce électronique Etsy était boudé (-9,88%) après avoir publié des résultats en dessous des attentes pour le quatrième trimestre, miné par des ventes moins importantes qu’attendu lors de saison des fêtes.

Google verse 326 millions d’euros au fisc italien pour clôturer un contentieux

Google a versé 326 millions d’euros pour clôturer un contentieux avec le fisc italien a annoncé mercredi le parquet de Milan qui a recommandé au juge des enquêtes préliminaires de classer désormais l’affaire.La justice italienne soupçonnait Google de ne pas avoir payé les impôts dus pendant la période 2015-2019 et “à l’issue d’un accord, la société a procédé au versement de 326 millions d’euros au titre des impôts, sanctions et intérêts” pour mettre un terme à son contentieux avec le fisc, indique un communiqué du parquet.Selon le parquet, Google Ireland Limited, société de droit irlandais, avait “omis de présenter la déclaration annuelle de revenus réalisés en Italie”, pendant cette période, en particulier à travers “la vente d’espaces publicitaires”, selon le communiqué.L’accord auquel sont parvenus les procureurs et Google permet à ce dernier de se mettre en règle et d’éviter la poursuite de l’enquête, même si le dernier mot revient au juge des enquêtes préliminaires.Le gendarme italien de la concurrence italien avait ouvert en juillet dernier une enquête à l’encontre de Google et de sa société mère Alphabet sur l’envoi aux utilisateurs d’une demande de consentement pour lier ses services, qui pourrait, selon lui, constituer une “pratique commerciale trompeuse et agressive.”L’autorité avait déjà infligé en novembre 2021 une amende de 20 millions d’euros à Google et Apple, équitablement répartie entre les deux sociétés, pour des pratiques “agressives” dans l’utilisation des données des consommateurs à des fins commerciales.En mai 2021, l’autorité avait en outre imposé une amende de 102 millions d’euros à Google pour abus de position dominante.

Un an après les manifestations, l’UE dévoile sa “vision” pour le monde agricole

Sous la menace d’une guerre commerciale tous azimuts, l’Union européenne a dévoilé mercredi sa “vision” pour le monde agricole, s’engageant à limiter l’importation de produits qui ne respectent pas les mêmes normes environnementales que les siennes.La Commission est sous pression pour proposer des mesures pour soulager le secteur, un an après les manifestations nourries d’agriculteurs, de Paris à Varsovie et jusque sous ses propres fenêtres à Bruxelles.Cette feuille de route “est une réponse forte à l’appel à l’aide” exprimé par le monde agricole, a salué le commissaire européen Raffaele Fitto.Dans ce document d’une vingtaine de pages figurent peu de propositions précises ou chiffrées.- “A fleur de peau” -“La première mission de cette vision est de faire baisser les tensions et d’apaiser les acteurs”, explique Luc Vernet, du cercle de réflexion Farm Europe, décrivant un contexte “ultra sensible”, où “tout le monde est à fleur de peau”.”C’est donc un texte extrêmement prudent. Dans le contexte géopolitique actuel et un an après les manifestations, la Commission ne veut pas se lier les mains et veut avancer à tâtons”, note-t-il.Parmi les rares mesures détaillées dans ce texte, le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen, propose donc d’explorer à nouveau la question de la réciprocité des normes. En clair: de s’assurer que les produits agricoles importés respectent les mêmes exigences environnementales que ceux produits en son sein.Il cite notamment le cas des pesticides, promettant de veiller à ce que les produits les plus dangereux, interdits sur le continent pour des raisons sanitaires et environnementales, “ne soient pas réintroduits par le biais de produits importés”.”Evidemment, on peut dire que c’est une barrière au commerce, c’est comme certains pays tiers vont l’interpréter”, a affirmé le commissaire. “Mais d’un autre côté, ce sont des produits qui sont hautement toxiques pour nos abeilles, pour nos pollinisateurs”, a-t-il défendu.Cette mesure était particulièrement chère à la France, qui porte ce combat depuis plus de trois ans, et inaugure samedi son 61e Salon international de l’agriculture.- “On attend du concret” -L’exécutif européen entend également développer une panoplie d’outils pour lutter contre la “concurrence déloyale de pays tiers”, dossier particulièrement brûlant deux mois après la conclusion de l’accord de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur auquel les agriculteurs européens sont vivement opposés. Et face aux menaces répétées de taxes douanières américaines et chinoises.Simplification, simplification, simplification. Reprenant le mot d’ordre de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, qui veut réviser une ribambelle de textes européens jugés trop contraignants, le document présenté mercredi appelle aussi à libérer les agriculteurs d'”exigences réglementaires complexes”. Sans expliquer véritablement comment.Le projet prévoit également une réforme de la politique agricole commune (PAC) qui répartirait mieux les aides pour les agriculteurs “qui en ont le plus besoin”.Cette “vision” de la Commission européenne a pour l’heure reçu un accueil timide des milieux écologistes et agricoles.  “Dans le monde agricole, ça sera +ok très bien il y a des déclarations d’intention, mais maintenant on attend du concret”, prédit Luc Vernet, de Farm Europe. Cette stratégie “d’apaisement ne suffira pas parce qu’on est dans un secteur qui est en perte de vitesse rapide”, insiste-t-il.Pour l’ONG Greenpeace, ce plan “ne fait presque rien pour réduire les menaces environnementales, climatiques et socio-économiques qui pèsent sur la plupart des agriculteurs”.

Le chef de l’AIEA en visite à Fukushima alors que le Japon renoue avec le nucléaire

Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi s’est rendu mercredi sur le site de la centrale nucléaire japonaise accidentée de Fukushima, au lendemain de l’approbation par Tokyo d’un plan énergétique prévoyant un retour à l’énergie nucléaire notamment.L’AIEA supervise les efforts déployés par le Japon pour démanteler la centrale de Fukushima Daiichi (nord-est), accidentée lors du tremblement de terre et du tsunami en mars 2011. La pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl avait provoqué la mort de 18.000 personnes.M. Grossi est arrivé au Japon mardi, le jour où Tokyo a adopté un plan visant à accroître la dépendance à l’égard de l’énergie nucléaire dans l’optique de répondre à la demande croissante en énergie des usines d’intelligence artificielle (IA).”Au moment où le Japon s’engage dans un retour graduel de l’énergie nucléaire dans son mix énergétique, il est important que cela soit fait avec une sécurité totale et avec la confiance de la société”, a-t-il  déclaré après une réunion avec le ministre japonais des Affaires étrangères Takeshi Iwaya.Selon le dernier plan stratégique du Japon pour l’énergie, le secteur nucléaire devrait représenter environ 20% de la fourniture énergétique du Japon d’ici à 2040, contre 5,6% en 2022.- Sols contaminés -Le retour au nucléaire intervient au moment où le pays procède au démantèlement de Fukushima Daiichi, un processus qui devrait prendre des décennies et dont l’étape la plus complexe reste à venir: le retrait des réacteurs accidentés d’environ 880 tonnes de débris radioactifs.M. Grossi – dont c’est la cinquième visite à Fukushima – a vu pour la première fois mercredi les vastes installations “provisoires” de stockage des sols contaminés (ISF) près de la centrale.Près de 13 millions de mètres cubes de terre, l’équivalent d’environ 4.300 piscines olympiques, et 300.000 mètres cubes de déchets issus de l’incinération de matières organiques ont été retirés dans le cadre des activités de décontamination dans le département de Fukushima.Mercredi, des camions et des véhicules de chantier faisaient des allers-retours entre plusieurs lieux où des centaines de grands sacs noirs remplis de terre étaient empilés, certains recouverts d’une fine pellicule de neige, ont constaté des journalistes de l’AFP.Les autorités japonaises prévoient de recycler environ 75% de la terre des sols contaminés – ceux à faible taux de radioactivité – en l’utilisant pour des structures de génie civil, comme des talus pour les routes et les voies ferrées.Le sol qui ne peut être recyclé devrait être éliminé avant l’échéance de 2045 et Tokyo a l’intention de confirmer cette année le choix du site et le processus de destruction.”En ce qui concerne le calendrier, qui a été fixé par la loi à 2045, nous pensons qu’il n’est pas irréaliste. C’est possible”, a déclaré M. Grossi aux journalistes mercredi- “Accroître la transparence” -La méthode de décapage des terres “a été très efficace pour limiter les transferts (radioactifs) parce que les zones les plus connectées aux cours d’eau ont été décontaminées”, a expliqué cette semaine à l’AFP Olivier Evrard, directeur-adjoint du Mitate Lab, un laboratoire de recherche international (CNRS-CEA-Université de Fukushima).”Par contre, cela a eu un coût énorme et génère énormément de déchets. Et cela pose des problèmes de fertilité (des terres) après”, a-t-il ajouté.Une décision qui contraste avec celle de boucler la zone touchée lors de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986 et de la laisser proche de l’état sauvage, selon M. Evrard. Au cours de la visite de M. Grossi, les experts de l’AIEA et ceux de plusieurs pays, dont la Chine et la Corée du Sud, ont également prélevé des échantillons d’eau de mer et de poissons.Ceci “afin qu’ils puissent également vérifier par eux-mêmes que ce que nous faisons est totalement aligné et totalement sûr”, a déclaré le dirigeant argentin de l’AIEA.Après le gigantesque tsunami, provoqué par un séisme de magnitude 9,0, quelque 1,3 million de tonnes d’eau contaminée – de pluie, souterraine et de mer – ainsi que de l’eau nécessaire au refroidissement des réacteurs ont été conservées sur le site.Cette eau, traitée à l’aide du système ALPS (“Système avancé de traitement des liquides”) pour en diminuer la radioactivité, reste entreposée dans plus d’un millier de réservoirs qui occupent actuellement l’essentiel du terrain de la centrale.Des pays tels que la Chine et la Russie ont critiqué leur rejet en mer, qui permet de faire de la place sur le site pour d’autres opérations de démantèlement, et interdisent les importations de produits de la mer japonais.

Le Vietnam va construire une nouvelle liaison ferroviaire avec la Chine pour huit milliards de dollars

Le Parlement du Vietnam a donné mercredi son feu vert à la construction d’une nouvelle ligne de chemin de fer, attendue pour 2030, qui reliera le grand port d’Haiphong et la capitale Hanoï au sud de la Chine, pour un montant de plus de huit milliards de dollars.Les députés de ce pays communiste ont adopté ce projet de loi à la quasi-unanimité, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.Cette voie ferrée entre le Vietnam et la province chinoise du Yunnan doit renforcer les liens entre les deux pays frontaliers et faciliter le commerce.La nouvelle ligne desservira notamment de grands sites manufacturiers du Vietnam, où sont installés Samsung, Foxconn, Pegatron et d’autres géants mondiaux de l’électronique, pour beaucoup dépendants de l’arrivage régulier de composants depuis la Chine.D’une longueur de quelque 390 kilomètres, elle reliera la ville portuaire d’Haiphong à Lao Cai, dans le nord montagneux du Vietnam, à la frontière avec le Yunnan, via Hanoï.Elle remplacera la vieille ligne en activité, construite il y a plus d’un siècle durant la période de l’Indochine française.La Chine va financer une partie du projet à travers des prêts. Le coût total estimé de la construction est de plus de huit milliards de dollars.Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme mondial chinois d’infrastructures dit des “Nouvelles Routes de la soie”.Guo Jiakun, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a indiqué que les deux pays “travaillaient à faciliter la construction de la ligne ferroviaire” entre Lao Cai et la ville frontalière chinoise de Hekou.Les deux côtés ont “tenu de multiples discussions pour améliorer la connectivité des rails” a déclaré M. Guo lors d’une conférence de presse, tout en indiquant aux journalistes de se référer aux autorités dédiées pour les détails.A l’occasion d’une visite du président chinois Xi Jinping en décembre 2023 à Hanoï, les deux pays avaient signé plus d’une trentaine d’accords.Le Vietnam se targue de maintenir une diplomatie d’équilibre entre Pékin et Washington.La nouvelle ligne va “dynamiser la coopération sur l’économie, le commerce, l’investissement et le tourisme entre les deux pays, ainsi que dans la région”, a assuré la semaine dernière la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pham Thu Hang.- De 50 à 160 km/h -Les vieillissantes infrastructures de transports, de piètre qualité et sous-dimensionnées pour une demande de plus en plus forte, sont considérées comme l’une des freins à la croissance vietnamienne.La nouvelle liaison ferroviaire pourrait aider à aplanir les difficultés des circuits d’approvisionnement internationaux causées par la dépendance actuelle envers des camions lents et coûteux qui sont “sujets à des goulets d’étranglement à la frontière”, a expliqué Dan Martin, expert au cabinet de conseil Dezan Shira & Associates.”La Chine fournit une grande partie des matières premières qui alimentent le secteur manufacturier vietnamien, et il est essentiel de maintenir ce système stable”, a-t-il déclaré à l’AFP. “Une liaison ferroviaire moderne élimine les inefficacités et garantit la fluidité du transport des marchandises, qu’elles soient acheminées vers les usines vietnamiennes ou vers les marchés mondiaux via le port d’Haiphong”, a-t-il ajouté.Le gouvernement vietnamien a déclaré que l’étude de faisabilité pour la ligne Haiphong-Lao Cai devrait commencer en 2025, en vue d’une livraison attendue d’ici 2030. Mais les projets de cette dimension prennent souvent du retard dans ce pays.Les trains, destinés au transport de passagers et de marchandises, circuleront à une vitesse de 160 km/h, contre 50 km/h sur la ligne actuelle, ont précisé les autorités.Une autre ligne vers la Chine, qui n’a pas encore été approuvée par le Parlement, doit à terme relier Hanoï à la province de Lang Son, qui borde la région chinoise de Guangxi, en traversant une autre vaste zone d’implantation d’usines étrangères.Le Vietnam prévoit aussi de bâtir une ligne de train à grande vitesse reliant Hanoï à Ho Chi Minh-Ville, la capitale économique du sud, pour un coût évalué à 67 milliards de dollars, visant à réduire le temps de trajet de 30 heures à environ cinq heures.