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Dans le Nord, la lutte anti-drones est synonyme de “made in France”

“Le contexte géopolitique actuel nous donne raison”: près de Lille, l’entreprise MC2 Technologies, spécialisée dans la lutte anti-drones, revendique une maîtrise totale de sa production, un avantage dans une Europe “très dépendante des technologies américaines et asiatiques”.”Quand on dit qu’on est souverain dans nos technologies, qu’on maîtrise vraiment toute la chaîne de valeur, c’est une réalité”, assure Nicolas Vellas, cofondateur et président de cette société basée à Villeneuve-d’Ascq (Nord).Associé à Christophe Gaquière, qui était le directeur de sa thèse dans le domaine des hyperfréquences, M. Vellas a créé en 2004 cette entreprise initialement spécialisée dans la microélectronique, et désormais à la pointe de la lutte anti-drones, contre lesquels elle développe détecteurs et brouilleurs.Dans ce domaine, l’Europe “a laissé partir des technologies aux Etats-Unis ou en Asie” qu’elle n’aurait pas dû abandonner, et a en conséquence “une forme de dépendance à des fournisseurs américains ou asiatiques”, déplore M. Vellas.Chez MC2, “du composant électronique jusqu’au système, on maîtrise vraiment toute la chaîne de l’informatique, tout ce qui est système embarqué, tout ce qui est mécanique, électronique, hyperfréquence, etc.”, énumère-t-il.”Tout ça est maîtrisé en interne. Et c’est ça qui fait notre force”, assure l’entrepreneur, avant de souligner, dans un sourire: “Le contexte géopolitique actuel nous donne raison”.- “Bulle de protection” -MC2 Technologies compte près d’une centaine de salariés, contre une quinzaine en 2015. Une expansion rapide qui a déjà obligé la société à déménager plusieurs fois ces dernières années, pour agrandir ses locaux.Ses “fusils” brouilleurs de drones NEROD RF, des armes semblant tout droit sortir d’un épisode de Star Wars, ont été utilisés pour la sécurisation de grands événements tels que le 14-Juillet et les JO de Paris-2024.L’entreprise fabrique aussi de gros équipements comme son MAJES, imposant brouilleur de drones de près de 2 mètres de haut pour plus de 400 kgs, qui peut aussi fonctionner en réseau avec plusieurs unités.De quoi “permettre de générer une bulle de protection de plusieurs kilomètres autour d’un site sensible à défendre” tel qu’un “palais présidentiel, une base militaire, un aéroport, un stade”, selon Alexandre Massonnet, responsable commercial chez MC2.Les technologies anti-drones sont devenues “absolument indispensables”, relève Léo Péria-Peigné, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (Ifri).Trois ans après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, “le drone est partout, tout le temps, dans tous les domaines et, surtout, le drone est maintenant un outil consommable”, souligne ce chercheur.L’armée française ne compte actuellement que quelques milliers de drones dans ses équipements, quand les Ukrainiens en ont utilisé plus d’un million et demi l’an passé et comptent en utiliser 4,5 millions cette année pour faire face à la Russie.- “Six semaines” de développement -L’explosion de l’usage du drone s’est accompagnée d’une accélération du cycle de développement. “Il y a 15 ou 20 ans”, ces cycles “étaient de plusieurs années”, rappelle Nicolas Vellas. En Ukraine, leur durée est à présent de “six semaines”, selon Léo Péria-Peigné.MC2, qui réalise déjà 85% de ses ventes sur le marché de la défense, se dit prêt à tripler voire quadrupler sa production, et à passer d’un chiffre d’affaires actuel d’environ 15 millions d’euros à 50 millions d’euros, sur fond de la volonté affichée par la France et l’Europe de se réarmer massivement.Mais le développement des dispositifs anti-drones en France est ralenti par un coût bien plus élevé qu’en Russie. Entre ce que produit MC2 Technologies et ce qui peut se faire là-bas, “vous pouvez avoir un facteur 10 sur le coût”, reconnaît Nicolas Vellas.Il y a aussi des contraintes normatives, et la rareté des exercices lors desquels MC2 peut faire tester ses technologies. “Si on veut faire des essais de nos équipements, on doit le faire dans le cadre d’exercices organisés par les autorités régaliennes” telles que l’armée et la police, explique Nicolas Vellas.”En six mois de temps, il n’y a eu qu’une (fenêtre)”, regrette-t-il. “Il aurait fallu en faire dix”.

L’Espagne portera ses dépenses militaires à 2% du PIB dès cette année, selon Sánchez

Le Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, a annoncé mardi que les dépenses militaires de son pays atteindraient dès cette année le seuil de 2% de son produit intérieur brut, comme le demande avec insistance l’Otan.M. Sánchez a fait cette annonce, qui traduit une brusque accélération du calendrier qu’il envisageait jusqu’à maintenant, à l’issue d’un conseil des ministres au cours duquel son gouvernement a adopté un plan d’investissements d’un montant de 10,47 milliards d’euros.Jusqu’à maintenant, il avait seulement évoqué l’horizon 2029 pour porter les dépenses dans le secteur de la défense à 2% de la richesse nationale, malgré les pressions croissantes de l’administration américaine de Donald Trump sur ses alliés européens et celles de l’Otan.”Il est indispensable que nous respections les objectifs d’investissement qu’exigent nos partenaires”, a déclaré M. Sánchez à la presse lors d’une longue présentation du plan, confirmant indirectement que ces pressions extérieures avaient atteint leur but.Il a indiqué que ce plan serait transmis dès mercredi à Bruxelles “pour que ses bases techniques et budgétaires soient évaluées par l’UE et par l’Otan”.”Avec le plan que nous présentons aujourd’hui (mardi), l’Espagne respectera cette année l’objectif des 2% du produit intérieur brut pour son budget en matière de sécurité et de défense”, a-t-il dit, le répétant même une deuxième fois.- “Un membre fiable de l’Otan” -L’Espagne, a-t-il proclamé, entend ainsi “consolider (sa place) comme un membre central et fiable de l’UE et de l’Alliance atlantique”.Il a rappelé que les dépenses de Madrid en matière de défense représentaient seulement 1,4% en 2024 (et 0,9% lors de son arrivée au pouvoir, en 2018) et précisé que ces nouveaux investissements porteraient ces dépenses à plus de 33 milliards d’euros.En mars, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, avait créé un profond embarras à Madrid en affirmant que le gouvernement espagnol s’était engagé à atteindre les 2% avant l’été, ce qui avait amené Madrid à rappeler que son objectif était de parvenir à ce seuil d’ici à 2029, sans plus de précision.”Je salue l’annonce d’un objectif de 2% plus rapide. Pour assurer notre sécurité, nous devons tous accroître nos investissements dans la défense et bâtir une Otan plus forte, plus juste et plus redoutable”, a réagi mardi soir M. Rutte sur X.Atteindre ce seuil de 2% du PIB était d’autant plus difficile politiquement que le partenaire du Parti socialiste au sein du gouvernement minoritaire de M. Sánchez est une plateforme de gauche radicale, Sumar, farouchement opposée à tout accroissement des dépenses militaires.Selon la presse espagnole, les ministres membres de Sumar se sont opposés à ce plan durant le conseil des ministres, qualifiant cette hausse du budget militaire d'”exorbitante”.- Pas d’impact sur le budget social -Face à ces critiques, M. Sánchez a souligné que “moins du cinquième” des nouveaux investissements (19%) “seront destinés à l’achat d’armement dans le sens le plus traditionnel du terme”, alors que près du tiers (31%) seront utilisés pour améliorer les capacités de l’Espagne dans le domaine de la cyber-sécurité.Surtout, une part importante du plan (17%) servira à “renforcer les capacités à double utilisation” des Forces armées espagnoles dans la lutte contre les désastres naturels commes les incendies ou les inondations, de plus en plus fréquents et de plus en plus graves en raison du changement climatique.On ne savait pas mardi si l’UE et l’Otan accepteraient de comptabiliser ce type de dépenses au titre du budget de la défense, comme Madrid le réclame afin d’arriver plus facilement aux 2%.M. Sánchez a aussi assuré que ces investissements se feraient “sans augmenter les impôts, sans toucher à un centime des investissements de l’Etat dans les dépenses sociales et sans augmenter le déficit public”.Une partie du financement, a-t-il dit, proviendra d’une “réorientation” des fonds européens “Next Generation”, le plan de relance élaboré en 2020 par la Commission européenne pour combattre les effets de la pandémie.En outre, il a assuré que 87% des investissements se feraient dans des entreprises espagnoles réparties dans toutes les régions du pays.A l’en croire, ces investissements entraîneront une augmentation du PIB comprise entre 0,4 et 0,7% et permettront la création de près de 100.000 emplois (36.000 directs et quelque 60.000 indirects).M. Sánchez a enfin confirmé que le plan ne serait pas soumis au vote des députés, ce qui a ulcéré l’opposition de droite.

Chikungunya, cyclone… A La Réunion, les habitants témoignent de leurs difficultés à Macron

Emmanuel Macron a constaté mardi à La Réunion les difficultés engendrées par l’épidémie de chikungunya et le cyclone Garance qui a mis à l’épreuve le secteur agricole, au deuxième jour d’une tournée dans l’océan Indien finalement écourtée pour que le président puisse se rendre aux obsèques du pape François.Prévues samedi, celles-ci ne permettent pas au chef de l’Etat de se rendre à l’île Maurice comme initialement prévu vendredi, a indiqué l’Elysée.A La Réunion, selon le ministre de la Santé Yannick Neuder, sur place, “autour de 120.000” personnes pourraient avoir été contaminées par le chikungunya, maladie infectieuse transmise par le moustique tigre.Un impact pour l’instant moindre que celui de 2005-2006, marqué par plus de 260.000 cas et plus de 250 décès. Yannick Neuder a encore évoqué, sur RTL, lundi soir “230 patients hospitalisés, avec à peu près 25% de nourrissons et dans la moitié des cas des patients qui ont plus de 65 ans”.Six morts ont été comptabilisés sur l’île depuis le début de l’année, et un septième cas est en cours d’investigation, selon l’agence régionale de santé.Début avril, 40.000 doses du vaccin Ixchiq, le premier ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe, sont arrivées à La Réunion pour lancer la campagne de vaccination. Elles sont destinées aux personnes de 65 ans et plus, présentant des comorbidités.”Nous sommes le premier pays au monde à avoir acheté autant de doses disponibles de ce tout nouveau vaccin”, a relevé Emmanuel Macron lors d’un point presse. Il faut aussi mettre en place “toutes les mesures de protection et de prévention surtout pour les mamans enceintes”, a-t-il ajouté.Le président a échangé avec le directeur général de l’agence régionale de santé, Gérard Cotellon, qui a indiqué que 60.000 doses supplémentaires ont été achetées. La campagne “démarre timidement”, avec environ 3.000 personnes déjà vaccinées, a-t-il dit. Le chef de l’Etat a également assisté à une opération de débroussaillage, destinée à éliminer les lieux de prolifération des moustiques. Les difficultés restent palpables. Le directeur général du centre hospitalier de La Réunion, Lionel Calenge, a demandé l’envoi de renforts médicaux.”Tous les jours depuis plusieurs semaines, on accueille entre 30 et 40 patients atteints de +chik+ sur nos deux services d’urgence”, a-t-il alerté dimanche. Début avril, le CHU avait déclenché le plan blanc, dispositif permettant de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler des personnels en congés dans les hôpitaux. “Si des renforts sont nécessaires, ils seront mis en place”, a promis mardi Emmanuel Macron.- Dispositif d’urgence -Autre défi pour La Réunion, autosuffisante aux trois-quarts: le passage du cyclone Garance, le 28 février, a généré près de 250 millions d’euros de dégâts, dont 150 pour le secteur agricole, selon de premiers bilans.Déjà frappées par une sécheresse sévère, toutes les filières agricoles de l’île ont lourdement été impactées par le cyclone, qui a fait cinq morts.Le chef de l’État a rencontré dans la matinée des exploitants agricoles.”Je me retrouve sans salaire”, s’est désolé un agriculteur, disant avoir perdu ses deux derniers hectares de bananes. “On a besoin d’être soutenus plus que cela pour les fruits et légumes”, a ajouté un chef d’entreprise agroalimentaire. Emmanuel Macron a annoncé la mise en place “d’ici à juin” d’un “dispositif d’urgence”, avec un travail engagé “dès les prochaines semaines” sous l’autorité du préfet.Dans ce cadre, il envisage notamment d’augmenter “autour des 1.000 euros” l’aide ponctuelle pour les planteurs de canne. Début avril, le ministre des Outre-Mer, Manuel Valls, avait annoncé porter cette aide de 385 à 765 euros par hectare pour les exploitants affectés. – Renforts militaires – La souveraineté alimentaire sera au cÅ“ur du cinquième sommet de la Commission de l’océan Indien jeudi à Madagascar.La Réunion y est représentée aux côtés de Madagascar, Maurice, des Comores et des Seychelles mais pas Mayotte, les Comores s’opposant à l’intégration de l’archipel dans l’organisation.Emmanuel Macron va y réaffirmer le “rôle stratégique de La Réunion dans la zone indo-pacifique”, où la France aspire à se poser en puissance régionale au côté des États-Unis, de la Chine ou l’Inde. “Depuis 2018, la France a une stratégie indo-pacifique. Nous avons mis beaucoup plus de moyens militaires et diplomatiques ces dernières années, et cela va encore se renforcer”, a relevé mardi le chef de l’État.”Nous allons ici, à La Réunion, augmenter d’environ 200 le nombre de militaires présents” qui “vont passer d’environ 1.600 à 1.800”, a-t-il ajouté. Dans la zone indo-pacifique, on a “plus de 8.000 militaires”, “les meilleurs équipements sur le plan maritime, aérien ou terrestre”, “des missions régulières qui se multiplient”, a-t-il détaillé.vl-sde-la-pgr/pcl/jp

La Bourse de Paris termine en hausse, entrainée par Wall Street

La Bourse de Paris a profité d’un rebond technique mardi, dans le sillage des gains de Wall Street, mais reste prudente dans un contexte de forte incertitude économique et de bras de fer commercial entre la Chine et les Etats-Unis.L’indice vedette de la place de Paris, le CAC 40, a terminé en petite hausse de 0,56%, soit un gain de 40,61 points, pour s’établir à 7.326,47 points, après la fermeture prolongée des places financières européennes durant le week-end de Pâques.Vincent Juvyns, stratégiste chez ING, constate un “rebond technique tous azimuts essentiellement sur les actifs américains, qui entrainent avec eux les actifs européens”.”Il y a toujours un effet d’entrainement des marchés américains sur les indices européens”, explique-t-il.Les principaux indices américains corrigent en effet leur chute des dernières séances, s’octroyant environ 2% vers 16H00 GMT (18H00 heure de Paris).Les investisseurs restent cependant sur leur gardes. La “prudence est de mise avec la période d’incertitude qui s’ouvre”, relève Vincent Juvyns, avec une la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), très attendue, début mai.Les tensions entre Donald Trump et le patron de la Fed Jerome Powell se sont encore accentuées, le président américain menaçant de se débarrasser du patron de la Banque centrale, un mouvement qui remettrait en cause l’indépendance séculaire de l’institution.”Si je veux qu’il parte, il va partir très vite croyez-moi”, a lancé jeudi Donald Trump à l’intention de Jerome Powell, dont le mandat doit s’achever en mai 2026.Les marchés “subissent l’impact des tensions entre Donald Trump et Jerome Powell avec en toile de fond une augmentation des risques de récession” aux Etats-Unis, explique John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.L’Oréal brille en BourseLe géant français des cosmétiques L’Oréal s’est envolé en Bourse, après avoir annoncé jeudi dernier des ventes en hausse de 4,4% à 11,73 milliards d’euros au premier trimestre, malgré un marché américain “plus difficile que prévu”, dans un contexte d’inflation et de hausse des droits de douane imposés par Donald Trump.L’action du groupe a terminé en forte hausse de 6,30%, à 363,40 euros.

Wall Street rebondit après sa chute de la veille

La Bourse de New York poursuit sa hausse mardi, à la faveur d’un rebond technique et au lendemain d’une forte chute, alors que les incertitudes commerciales et économiques subsistent.Vers 15H20 GMT, le Dow Jones gagnait 2,19%, l’indice Nasdaq prenait 2,52% et l’indice élargi S&P 500 avançait de 2,21%.Les investisseurs s’adonnent “à des achats à bon compte après les fortes pertes enregistrées lundi”, commentent les analystes de Briefing.com dans une note.La place new-yorkaise se remet en effet de sa chute de la veille, provoquée par “les commentaires de Donald Trump envers (Jerome Powell) le président de la banque centrale américaine (Fed)”, explique Steve Sosnick, d’Interactive Brokers. Donald Trump a menacé de se débarrasser du dirigeant de l’institution – dont le mandat s’achève normalement en mai 2026 -, ce qui remettrait en cause l’indépendance séculaire de l’institution.”Il pourrait y avoir un ralentissement de l’économie à moins que (…) cet immense +loser+, ne baisse les taux d’intérêt, maintenant”, a écrit lundi M. Trump sur son réseau social Truth, dans une référence transparente à M. Powell.Sur le plan commercial, “il n’y a pas vraiment de percées en termes de négociations avec les différents pays” visés par les droits de douane imposée par le président américain, commente M. Sosnick.Ces surtaxes douanières et les mesures de représailles prises par les autres pays devraient d’ailleurs fortement peser sur l’économie mondiale cette année, a estimé mardi le Fonds monétaire international (FMI), qui a démarré ses réunions de printemps à Washington.En outre, l’institution prévoit que l’économie des Etats-Unis progresse de 1,8% cette année, ce qui représente une baisse de 0,9 point par rapport à sa précédente estimation de janvier.Sur le marché obligataire, après s’être fortement tendu la veille, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’établissait à 4,39% contre 4,41% lundi en clôture.Côté entreprises, les investisseurs digèrent une nouvelle salve de résultats.Le groupe de défense américain Lockheed Martin reculait de 0,77% malgré de meilleurs résultats qu’anticipé au premier trimestre, profitant d’une hausse des volumes dans les équipements militaires et armements dans un environnement “très dynamique”.Le groupe parapétrolier américain Halliburton reculait franchement (-5,31%) après avoir vu son activité ralentir encore davantage au premier trimestre en Amérique du Nord, un fléchissement partiellement compensé par l’international.Le chiffre d’affaires ressort en baisse de 12% sur un an pour l’Amérique du Nord, mais n’a reculé que de 2% dans le reste du monde, selon un communiqué.L’entreprise américaine d’aéronautique et de défense RTX plongeait (-9,03%). Le groupe a dépassé les attentes au premier trimestre malgré un contexte “difficile”, enregistrant une hausse de 5% de son chiffre d’affaires sur un an à 20,3 milliards de dollars, mais le bénéfice net a reculé de 10% à 1,53 milliard.Le groupe GE Aerospace, né de la scission l’an dernier du conglomérat General Electric, était recherché (+3,69%) après avoir publié des résultats en hausse au premier trimestre et table toujours sur la croissance en 2025 en dépit de la guerre commerciale.Les résultats du géant des voitures électriques Tesla sont attendus plus tard dans la journée, après la fermeture de Wall Street.Les entreprises tentent “d’évaluer l’impact des tarifs douaniers (…) mais il existe une réelle incertitude et (…) le marché a désespérément besoin de clarté”, fait valoir Steve Sosnick.

Nutri-Score, publicité alimentaire: le Cese préconise une approche plus contraignante

Le Conseil économique social et environnemental (Cese) propose, dans un avis voté mardi, des mesures contraignantes contre les problèmes de santé liés à l’alimentation, comme la généralisation du Nutri-Score, la taxation des produits nocifs et l’encadrement de la publicité destinée aux enfants.Le Cese, composé de représentants de la société civile et dont le rôle est consultatif, s’est autosaisi de cette question, en parallèle de la construction de la Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat 2025/2030 (Snanc).Mise en consultation le 4 avril, pour un mois, la Snanc a été saluée car longtemps attendue mais aussi critiquée par plus de 50 ONG, qui regrettent que “la majorité des mesures mentionnées soient de nature incitative” et non contraignantes.”On voit bien qu’avec des mesures qui ne reposent que sur des intentions, malheureusement ce n’est pas suivi d’effet”, a affirmé à l’AFP Dominique Marmier, co-rapporteur de l’avis du Cese et agriculteur.Il insiste sur la nécessité de mesures plus strictes, “avec des évaluations puis des sanctions”.Rendre obligatoire le Nutri-ScoreLe Conseil préconise de “reprendre les négociations au niveau européen pour rendre rapidement obligatoire” l’apposition du Nutri-Score sur “tous les produits transformés et vendus pré-emballés”.Dans la Snanc, le gouvernement propose, à l’horizon 2030, “d’inciter les annonceurs à apposer le Nutri-Score” et “d’expérimenter les modalités d’une extension de l’usage volontaire du Nutri-Score aux denrées non pré-emballées”. Après avoir refusé de rendre obligatoire le Nutri-Score sous la pression d’agro-industriels, italiens notamment, la Commission européenne a répété récemment “continuer à travailler” sur une solution consensuelle d’étiquetage nutritionnel.Taxer les produits trop nocifsLe Cese et la Snanc préconisent tous deux la mise en place d’un plan de réduction de la teneur en gras, sel et sucre des produits transformés “à des niveaux correspondant aux recommandations nutritionnelles médicales” (Cese).Ce plan serait co-construit avec “l’industrie agroalimentaire et la communauté scientifique”, a précisé Dominique Marmier, co-rapporteur.Dans la stratégie nationale, “en cas de non atteinte, (ce plan) sera suivi d’objectifs réglementaires”.La préconisation du Cese est plus précise : “mettre en place un dispositif de taxation sur les produits ne respectant pas les objectifs fixés après l’échéance collectivement définie”, dont les “recettes pourraient abonder le financement des actions en faveur de la lutte contre la précarité alimentaire”.”Avec les maladies (obésité, diabète…) en nette évolution, on pense que ça coûte à la Sécurité sociale une vingtaine de milliards chaque année, parce qu’on apporte des soins qui ne devraient pas être là si on mangeait correctement”, a expliqué Dominique Marmier. Selon lui, cette “petite taxe” aurait pour objectif de “pénaliser les mauvais élèves” car les simples leviers incitatifs ne suffisent pas.”Je sais que les interdictions et les taxations évoquées dans notre avis irritent” mais n’interviendraient que dans un deuxième temps, a précisé Henri Biès-Péré, président de la commission Territoires, agriculture et alimentation lors de la séance plénière.Mieux encadrer la publicitéLe Cese préconise d’encadrer plus strictement la publicité sur les produits alimentaires destinée aux enfants. Les mesures en vigueur permettent de réguler les publicités avant et après les programmes destinés aux enfants sur les chaînes du service public mais pas sur les chaînes privées, qui représentent pourtant “deux tiers des audiences des programmes” jeunesse, explique le conseil. Et ces programmes représentent moins de 20% de ce que regardent les enfants, qui se tournent notamment vers la téléréalité.Or 88% des publicités destinées aux enfants promeuvent des produits au Nutri-Score D ou E (contre 43% pour les publicités “tous publics”), et 0% pour des produits A ou B (contre 30% pour les “tous publics”), selon une étude de l’UFC-Que Choisir. L’association suggère même “d’interdire les publicités pour les aliments de Nutri-Score D et E lors des programmes les plus regardés par les enfants”. Les ONG reprochent au gouvernement d’avoir substitué un simple “levier incitatif” au “cadre réglementaire” initialement prévu pour “réduire efficacement l’exposition des enfants” à ces publicités dans la Snanc.Ce choix “contraste avec la décision du gouvernement britannique d’interdire la publicité pour la malbouffe sur internet et à la télévision en journée à compter du 1er octobre”, relèvent les ONG.

Pour le FMI, les droits de douane vont lester l’économie mondiale

Les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump et les mesures de représailles prises par les autres pays devraient fortement peser sur l’activité économique mondiale cette année, estime mardi le Fonds monétaire international (FMI).L’institution basée à Washington se montre prudente, parlant dans un rapport de “prévision de référence” au lieu de son habituelle “référence de base”, du fait de la “complexité et de la fluidité de l’instant présent”.Symbole de la difficulté de l’exercice, le FMI précise avoir pris en compte les évolutions de droits de douane jusqu’au 4 avril et pas nécessairement l’ensemble des mesures de représailles entre Pékin et Washington.Le FMI s’attend à ce que la croissance mondiale atteigne 2,8% cette année, une valeur révisée à la baisse de 0,5 point de pourcentage par rapport à sa précédente estimation, en janvier.”Nous entrons dans une période où le système économique mondial que nous connaissons depuis 80 ans est réinitialisé. Mais au-delà de la hausse massive des droits de douane, l’incertitude pèse fortement sur l’économie et si elle se maintient elle ralentira la croissance mondiale”, a averti durant une conférence de presse le chef-économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas.Signe de l’impact majeur des surtaxes sur le commerce mondial, le Fonds ne prévoit plus qu’une croissance de 1,7% du rythme des échanges de biens et services cette année, alors qu’il prévoyait encore +3,2% il y a tout juste trois mois.Et si, dans l’immédiat, l’économie mondiale devrait “éviter la récession”, l’impact des droits de douane se fait sentir “négativement pour toutes les régions, cette année et la prochaine”, selon M. Gourinchas.Le risque d’une récession a néanmoins fortement augmenté, tant pour l’économie mondiale que pour les Etats-Unis plus particulièrement.Le FMI n’envisage ne l’envisage cependant pas encore pour la première économie mondiale “car elle se trouvait (jusqu’ici) dans une position de force: l’économie continue de progresser, le marché du travail reste solide. Nous observions déjà un ralentissement avant les droits de douane mais ils représentent 0,4 point de pourcentage”, a détaillé M. Gourinchas.- Impact variable -Pour l’Amérique du Nord, le FMI révise fortement à la baisse les perspectives des trois économies, comparé aux prévisions de janvier.L’institution économique prévoit en effet que l’activité des Etats-Unis progresse de 1,8% cette année, ce qui représente une baisse de 0,9 point par rapport à sa précédente estimation, quand le Canada pourrait s’attendre à une croissance de 1,4% (-0,6).Le Mexique, dont l’économie dépend fortement des exportations vers son voisin américain, pourrait même se retrouver en récession, avec une contraction de 0,3% (-1,7 point).Particulièrement ciblée par les droits de douane, en particulier depuis leur passage à 145%, en plus des taxes existantes avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la Chine pourrait connaître sa croissance la plus faible depuis 1990, avec tout juste 4%. Il s’agit là encore d’une forte révision à la baisse.Le Japon, autre partenaire majeur des Etats-Unis, voit sa prévision rabotée de 0,5 point, pour atteindre péniblement 0,6% de croissance cette année, alors que l’archipel espérait une reprise plus marquée en début d’année.Le choc devrait en revanche être moins marqué pour la zone euro, avec une révision en moyenne de 0,3 point à la baisse, qui amènerait l’Allemagne à connaître une nouvelle année sans croissance, avant une reprise désormais repoussée à 2026.Quant à la France, la croissance y est désormais attendue à 0,6% cette année, une prévision plus faible que celles de la Banque de France ou du gouvernement (0,7%).”Les droits de douane vont affaiblir une reprise économique modeste dans la zone euro, malgré une hausse des dépenses publiques dans certains pays comme l’Allemagne”, a souligné M. Gourinchas, ajoutant que “plus de dépenses d’infrastructures pourraient aider à accélérer la croissance”.Seule exception, l’Espagne, qui a connu la meilleure croissance de la zone ces deux dernières années, voit sa prévision revue à la hausse, avec désormais 2,5% attendu, la plus élevée parmi les économies avancées.”L’Espagne reste sur sa lancée de 2024, avec une forte exportation de services (en particulier le tourisme, NRLD) et un marché du travail qui reste solide, en profitant notamment de l’immigration. Mais le pays est également touché par les effets des droits de douane et l’incertitude ce qui nous amène à envisager un ralentissement en 2026″, a souligné la directrice adjointe du pôle recherche du FMI, Petya Koeva Brooks.Autre conséquence des droits de douane: l’inflation dans les économies avancées devrait atteindre 2,5% cette année, là encore revue à la hausse, principalement du fait des Etats-Unis, où l’inflation pourrait rester autour de 3%.

Macron à La Réunion pour faire le point sur le chikungunya et les dégâts du cyclone Garance

Après Mayotte, Emmanuel Macron est en déplacement mardi à La Réunion pour faire le point sur les dégâts provoqués par le cyclone Garance et l’épidémie de chikungunya qui a fait six morts sur l’île depuis le début de l’année.100.000 personnes, soit un habitant sur neuf, pourraient avoir été contaminées par cette maladie infectieuse transmise par le moustique tigre, un impact pour l’instant moindre que celui de 2005-2006, marqué par plus de 260.000 cas et plus de 250 décès. Début avril, 40.000 doses du vaccin Ixchiq, le premier ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe, sont arrivées à La Réunion pour lancer la campagne de vaccination. Elles sont destinées aux personnes de 65 ans et plus, présentant des comorbidités.”Nous sommes le premier pays au monde à avoir acheté autant de doses disponibles de ce tout nouveau vaccin”, a relevé Emmanuel Macron lors d’un point presse, avant d’annoncer qu’il assistera aux funérailles du pape François samedi et d’aller à la rencontre de responsables religieux dans la cathédrale de Saint-Denis de La Réunion.Il faut aussi mettre en place “toutes les mesures de protection et de prévention surtout pour les mamans enceintes”, a ajouté le président qui va échanger dans la journée avec l’Agence régionale de la santé pour faire un point global sur l’épidémie.Les difficultés restent palpables. Le directeur général du centre hospitalier de La Réunion, Lionel Calenge, a demandé l’envoi de renforts médicaux.”Tous les jours depuis plusieurs semaines, on accueille entre 30 et 40 patients atteints de +chik+ sur nos deux services d’urgence”, générant “vraiment une grosse tension sur nos capacités”, a-t-il alerté dimanche. Début avril, le CHU avait déclenché le plan blanc, dispositif permettant de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler des personnels en congés dans les hôpitaux. “Si des renforts sont nécessaires, ils seront mis en place”, a promis mardi Emmanuel Macron.- Dispositif d’urgence -Autre défi pour La Réunion, autosuffisante aux trois-quarts: le passage du cyclone Garance, le 28 février, a généré près de 250 millions d’euros de dégâts, dont 150 pour le secteur agricole, selon de premiers bilans.Déjà frappées par une sécheresse sévère, toutes les filières agricoles de l’île ont lourdement été impactées par le cyclone Garance, qui a fait cinq morts.Le chef de l’Etat a rencontré dans la matinée des exploitants agricoles.”Je me retrouve sans salaire”, s’est désolé un agriculteur, disant avoir perdu ses deux derniers hectares de bananes. “On a besoin d’être soutenus plus que cela pour les fruits et légumes”, a ajouté un chef d’entreprise agroalimentaire. Le chef de l’Etat a annoncé la mise en place “d’ici à juin” d’un “dispositif d’urgence”, avec un travail engagé “dès les prochaines semaines” sous l’autorité du préfet.Dans ce cadre, il envisage notamment d’augmenter “autour des 1.000 euros” l’aide ponctuelle pour les planteurs de canne. Début avril, le ministre des Outre-Mer, Manuel Valls avait annoncé porter cette aide de 385 à 765 euros par hectare pour les exploitants affectés par Garance. – Renforts militaires – A la même époque, l’an passé, le cyclone Bilal avait déjà mis à terre les productions de l’île, deux cyclones en deux ans qui témoignent de l’augmentation et de l’intensification de ces phénomènes météorologiques.La souveraineté alimentaire sera au coeur du cinquième sommet de la Commission de l’océan Indien jeudi à Madagascar.La Réunion y est représentée aux côtés de Madagascar, Maurice, des Comores et des Seychelles mais pas Mayotte, les Comores s’opposant à l’intégration de l’archipel dans l’organisation en raison d’un contentieux colonial.Emmanuel Macron va y réaffirmer le “rôle stratégique de La Réunion dans la zone indo-pacifique”, où la France aspire à se poser en puissance régionale au côté des Etats-Unis, de la Chine ou l’Inde. “Depuis 2018, la France a une stratégie indo-pacifique. Nous avons mis beaucoup plus de moyens militaires et diplomatiques ces dernières années, et cela va encore se renforcer”, a relevé mardi le chef de l’Etat.”Nous allons ici, à La Réunion, augmenter d’environ 200 le nombre de militaires présents” qui “vont passer d’environ 1.600 à 1.800”, a-t-il ajouté, s’appuyant sur la dernière loi de programmation militaire. Dans la zone indo-pacifique, on a “plus de 8.000 militaires”, “les meilleurs équipements sur le plan maritime, aérien ou terrestre”, “des missions régulières qui se multiplient”, a-t-il détaillé.

L’or à plus de 3.500 dollars, le dollar sans élan face aux tensions entre Trump et la Fed

L’or franchit de nouveaux sommets mardi, en pleine tourmente douanière, tandis que le dollar stagne, attentif à l’évolution de la situation outre-Atlantique après que Donald Trump a verbalement attaqué le président de la Réserve fédérale (Fed), générant une autre source d’incertitude.Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), l’once du métal jaune grimpait de 0,96%, à 3.456,90 dollars, après s’être envolée à un nouveau record, à 3.500,10 dollars.”L’or est la seule véritable valeur refuge depuis que le dollar a été touché et que les bons du Trésor américain sont en baisse”, constate Neil Wilson, analyste chez Saxobank.Les actifs américains sont affectés par les perspectives économiques assombries aux Etats-Unis, à cause du déploiement des droits de douane sur les importations américaines.Ces surtaxes peuvent également mener à une accélération de la hausse des prix. Or l’or fait également office de couverture contre l’inflation, son prix tendant à rester stable voire augmenter lorsque le pouvoir d’achat des devises diminue.En 2024, la valeur du métal jaune avait gonflé d’environ 27% sur l’année; mais en moins de quatre mois entre janvier et ce dernier record, elle a explosé de plus de 33%.Avant la victoire du républicain début novembre, l’once d’or se négociait aux alentours de 2.700 dollars.Mardi, le billet vert prenait 0,14%, à 1,1498 dollar pour un euro, après avoir atteint lundi un plus bas depuis novembre 2021 par rapport à la monnaie unique européenne, à 1,1573 dollar. Donald Trump s’en est pris une nouvelle fois lundi au président de la banque centrale américaine, sur son réseau Truth Social, le traitant d'”immense loser”, et l’enjoignant de baisser les taux d’intérêts immédiatement.Le président américain menace de se débarrasser de Jerome Powell – dont le mandat comme patron de la Fed s’achève normalement en mai 2026.Le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, avait déjà fait savoir vendredi que “le président et son équipe continueraient d’étudier la question” de la destitution de M. Powell.Toutefois, M. Powell reste déterminé à choisir le rythme de baisse de taux de son institution et ne compte pas partir de manière anticipée, précisant que l’indépendance de l’institution était “garantie par la loi”.

Taxes douanières: un responsable américain défend au Cambodge la politique de Trump

Un représentant du gouvernement américain a soutenu mardi, dans une rare visite au Cambodge, les principes de la politique commerciale du président Donald Trump devant des pays d’Asie du Sud-Est, durement touchés par les taxes douanières annoncées par Washington.”Les priorités du président Trump sont claires. Nous allons mener une politique étrangère qui rendra l’Amérique plus sûre, plus forte, et plus prospère”, a déclaré Sean O’Neill, responsable du bureau des affaires de l’Asie de l’Est et du Pacifique au sein du Secrétariat d’Etat.”Mes collègues et moi-même sommes là pour défendre les intérêts du peuple américain, et nous attendons de tous qu’ils fassent de même (pour les intérêts de leur propre peuple)”, a-t-il ajouté.Sean O’Neill est le premier officiel américain à visiter l’Asie du Sud-Est depuis que Washington a annoncé des droits de douane prohibitifs visant les produits des pays de cette région dépendante des exportations.Après avoir démarré sa tournée au Vietnam, il s’est arrêté à Siem Reap, au Cambodge, pour une réunion de dialogue entre les Etats-Unis et l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean).Son discours d’introduction n’a pas fait de mention explicite à la guerre commerciale initiée par le président Trump qui suscite des inquiétudes partout dans le monde.Les dix membres de l’Asean ont été parmi les plus durement touchés par les surtaxes douanières américaines, dont Washington a annoncé la suspension provisoire pour 90 jours, bien qu’une surtaxe plancher de 10% soit toujours active. Des grandes économies exportatrices d’Asie, dont le Vietnam et l’Indonésie, ont entamé des négociations en vue d’un compromis.Si ces taxes étaient finalement mises en oeuvre, le Cambodge, important producteur de vêtements à bas prix pour de grandes marques occidentales, se verrait imposer un taux de 49%.Le gouvernement américain a annoncé lundi son intention d’imposer jusqu’à 3.521% de droits de douane les panneaux solaires vendus par des entreprises installées au Cambodge, en Malaisie, en Thaïlande et au Vietnam.