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Avec Trump, le milieu des cryptomonnaies a un “défenseur” et un “allié”, selon Vance

Le milieu des cryptomonnaies dispose désormais d’un “défenseur” et d’un “allié” à la Maison Blanche en la personne de Donald Trump, a clamé mercredi le vice-président des Etats-Unis, JD Vance, alors que les critiques fustigent l’implication du milliardaire dans divers projets personnels autour des devises numériques.”Nous donnons priorité à l’élimination des règles, de la bureaucratie et des lois qui, selon nous, étaient dirigées contre les cryptos par nos prédécesseurs”, a professé l’ancien sénateur de l’Ohio lors d’une intervention à l’occasion de la conférence Bitcoin 2025 à Las Vegas (Nevada).Depuis son investiture, Donald Trump a nommé à la tête de l’Autorité américaine de régulation des marchés financiers, la SEC, un partisan des cryptomonnaies, Paul Atkins, qui a succédé à Gary Gensler, adepte d’une ligne dure et répressive.”Nous allons virer tous les gens comme lui”, a lancé JD Vance au sujet de Gary Gensler, accusé d'”attaquer la moindre initiative pour démocratiser nos marchés financiers (…) sous prétexte de protéger les consommateurs”.Le président des Etats-Unis a également institué une “réserve stratégique” fédérale alimentée par des bitcoins saisis par la justice américaine et amené l’un des régulateurs bancaires américains, l’OCC, à clairement autoriser les établissements financiers traditionnels à utiliser les devises numériques.Il milite aussi pour le vote de deux textes en cours d’examen au Congrès.Le premier, qui instaure un cadre légal pour les “stablecoins”, devrait faire prochainement l’objet d’un examen final au Sénat.”Nous voulons simplement que nos compatriotes prennent conscience que les cryptos et les actifs numériques font désormais partie de l’économie réelle et sont là pour longtemps”, a martelé JD Vance.Longtemps opposé aux cryptomonnaies, Donald Trump a fait volte-face l’an dernier, un revirement qui lui a valu des contributions colossales du secteur à sa campagne présidentielle.Sur le plan personnel, il a multiplié les projets autour de ces actifs d’un nouveau genre.Il a prêté son nom à une nouvelle plateforme d’échanges, appelée World Liberty Financial, et mis sur le marché sa propre devise numérique, le $TRUMP, quelques heures avant son investiture, en janvier.Le 22 mai, il a invité à dîner les 220 plus gros détenteurs de $TRUMP, suscitant de vives critiques relatives à un possible conflit d’intérêt.Mardi, la société de médias qui porte son nom, Trump Media and Technology Group (TMTG), a annoncé la levée de 2,5 milliards de dollars pour investir dans des cryptomonnaies.

La mobilisation des taxis prolongée jusqu’à samedi à Paris et à Pau

Au lendemain de réunions avec le gouvernement jugées “pas satisfaisantes” par les représentants syndicaux, des fédérations de taxis ont annoncé mercredi “continuer le mouvement” jusqu’à samedi à Paris et à Pau.”On continue les mouvements. On demande à chacun de s’organiser pour faire des rotations”, a déclaré à l’AFP Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT).Le boulevard Raspail, près des ministères, où les chauffeurs enchaînent depuis neuf jours les nuits de mobilisation à Paris, s’était en partie vidé dans la nuit de mardi à mercredi. En fin de journée mercredi, ils étaient environ 200 et d’autres devraient “arriver dans la nuit”, a assuré à l’AFP Mme Cordier, ajoutant qu’une “majorité” d’adhérents avaient décidé de “continuer le mouvement”.A Pau, fief du Premier ministre François Bayrou, 150 taxis étaient présents mercredi selon le président de l’Union nationale des taxis Rachid Boudjema, qui affirme que la Coordination rurale, syndicat agricole, a rejoint la contestation sans plus de précisions.Les chauffeurs de taxis sont notamment mobilisés contre une convention qui modifie leur rémunération pour le transport de patients, qui représente pour certains une part significative de leur chiffre d’affaires, notamment en zone rurale. La nouvelle tarification, qui doit entrer en vigueur le 1er octobre, prévoit une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique.La décision de prolonger la protestation est “cohérente”, selon Claude Voltzenlogel, 48 ans, secrétaire général adjoint du Syndicat Départemental des Artisans du Taxi du Bas-Rhin (SDAT 67). “Une équipe reste deux jours sur place et repart. Le roulement est important.”- Absence “d’avancées significatives” -Mardi, deux réunions se sont tenues au ministère des Transports puis au ministère de la Santé, sans déboucher sur des mesures jugées suffisantes. Des contrôles renforcés ont été annoncés pour limiter la maraude et le “racolage” des VTC et des réunions techniques sont prévues jusqu’au 11 juin, mais les représentants syndicaux déplorent une absence “d’avancées significatives”.Dès mercredi, le ministre des Transports Philippe Tabarot a voulu marquer le coup en assistantà une opération de contrôle de VTC, concurrents directs des taxis, devant la gare de Lyon à Paris, zone qui leur est interdite sans réservation préalable.”Je suis très ouvert à la concurrence dans les transports. Mais une concurrence juste doit être une concurrence équitable”, a expliqué à la presse Philippe Tabarot.”J’aurai l’occasion de rencontrer à la fois les VTC et de convoquer mardi les plateformes pour évoquer […] la question d’éradiquer progressivement les sociétés écrans qui sont entre les conducteurs et les plateformes, […] qui ne payent pas les taxes et les impôts dans notre pays et qui exploitent certains travailleurs”, a ajouté le ministre.”J’ai demandé d’arrêter à mes gars hier soir vers 23h, parce qu’on n’a rien obtenu”, avait confié mercredi matin à l’AFP Pino, taxi parisien très suivi sur les réseaux sociaux et organisateur de mouvements de contestation, invoquant le “repos” nécessaire de “ses gars”. Aucune action n’a eu lieu dans la journée aux abords des aéroports, dans les gares parisiennes ou autour du stade Roland-Garros.

Le chantier de l’A69 reprendra à partir de mi-juin, colère des écologistes

La justice administrative a tranché: le chantier de l’autoroute Toulouse-Castres, fortement contesté depuis deux ans par les écologistes, va pouvoir reprendre à partir de mi-juin, après trois mois d’arrêt.La cour administrative d’appel de Toulouse a prononcé mercredi “un sursis à l’exécution des jugements rendus le 27 février annulant les autorisations environnementales délivrées par l’Etat”.Cette décision “constitue un véritable soulagement”, a réagi le ministre des Transports Philippe Tabarot. “Le juge a reconnu comme sérieux l’argument en faveur de l’existence d’une raison impérative d’intérêt public majeur du projet.””Les travaux reprendront à partir de mi-juin de manière progressive”, a-t-il ajouté, tout en appelant à rester “vigilants”, “sur la prise en compte des enjeux de protection de l’environnement”.La cour se prononçait sur un recours en urgence déposé par l’Etat, visant à redémarrer ce chantier de 53 kilomètres. Elle doit encore trancher sur le fond dans plusieurs mois.- “Honte” -Entre 100 et 150 opposants se sont rassemblés en fin de journée devant la gare toulousaine de Matabiau pour protester contre cette décision, et une quinzaine d’autres mobilisations étaient prévues à 18H30 un peu partout ailleurs en France, notamment à Paris, Lyon, Lille, Nantes et Bordeaux.”Le tribunal administratif avait pris une décision très courageuse et instruite dans un rapport de force un peu compliqué, puisque les travaux étaient déjà engagés (…) et là cette décision est piétinée”, a confié à l’AFP Rita Di Giovanni, retraitée de 65 ans. “Moi ça me heurte profondément.””Ils ont des enfants, ces politiques qui nous envoient droit dans le mur aujourd’hui? Ils arrivent à se regarder dans la glace? Moi, j’ai honte”, a dénoncé, également sur place, Thomas Brail, figure de la contestation qui s’était perché à plusieurs reprises dans des arbres pour éviter leur abattage.Le militant écologiste a annoncé qu’il entamerait une grève de la soif dès la reprise des travaux, “parce qu’à un moment donné, on n’est pas entendus, on n’est pas écoutés”.Une grande mobilisation est également convoquée les 4, 5 et 6 juillet aux abords du chantier.Julie Rover, une des avocates des opposants à l’A69, s’était dite “stupéfaite” juste après l’annonce de la décision de la cour administrative. “Le risque aujourd’hui c’est de reprendre le chantier et que dans huit ou dix mois, il y ait une annulation qui soit confirmée”, a averti l’avocate.Le porteur de projet et futur concessionnaire Atosca a quant à lui annoncé dans un communiqué travailler “d’ores et déjà sur un plan de reprise d’activité progressive sur les différentes zones du chantier”.- Loi de “validation” -“Cette reprise était très attendue par nos concitoyens”, a assuré le député du Tarn Philippe Bonnecarrère. “L’Assemblée nationale pourra ainsi débattre sereinement lundi de l’étape suivante”, lors de l’examen d’une proposition de loi dite de “validation” adoptée mi-mai au Sénat à une large majorité. Ce texte, contesté par les opposants qui le jugent contraire à la Constitution, prévoit d’autoriser la poursuite du chantier, sans attendre que la cour d’appel administrative se prononce sur le fond, dans plusieurs mois.Saluant la décision, le maire DVD de Castres Pascal Bugis a regretté “un gâchis sur un plan financier”. A l’avenir, “il faudra que les recours soient purgés quand on démarre (un chantier), afin qu’il n’y ait plus d’aléas par la suite”, a-t-il ajouté.Le 27 février, à la surprise générale, le tribunal administratif de Toulouse avait arrêté le chantier de cette autoroute entamé en 2023, faute de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) justifiant les atteintes à l’environnement.Depuis le début des travaux en mars 2023, des opposants ont occupé des arbres pour éviter leur abattage, tenté d’installer des zones à défendre sur le tracé et organisé des rassemblements de milliers de personnes, parfois émaillés d’incidents violents avec les forces de l’ordre.Ces derniers mois, les partisans de l’A69 se sont aussi fait entendre, notamment en manifestant en masse le 8 mars à Castres avec comme slogan: “A69, on finit!”. Ils voient dans l’autoroute une solution de désenclavement du bassin de population de Castres-Mazamet, qui compte environ 100.000 habitants.Or, pour les opposants, ce bassin n’est pas enclavé et, même s’il l’était, une autoroute ne serait certainement pas une garantie de désenclavement, fustigent-ils.L’A69 devait initialement être mise en service fin 2025, selon la société Atosca, en charge des travaux, une échéance qui ne pourra pas être respectée: Atosca doit maintenant rapatrier dans le Tarn un millier de salariés et de nombreux engins de chantier.ap-dmc-elr-vgr/dch   

Les Bourses européennes terminent en recul avant Nvidia

Les marchés boursiers européens ont fini la séance en baisse mercredi, dans l’attente des résultats du géant américain des puces électroniques Nvidia, deuxième capitalisation mondiale.Paris a perdu 0,49%, Francfort 0,78% et Londres 0,59%. Milan est restée à l’équilibre (+0,01%).

En Indonésie, Macron et Prabowo appellent à des “progrès” vers une reconnaissance mutuelle” Israël-Palestine

La France et l’Indonésie ont appelé mercredi à des “progrès” en juin vers une “reconnaissance mutuelle entre Israël et Palestine”, lors d’une visite d’Emmanuel Macron à Jakarta où il s’est félicité de ce pas du pays à majorité musulmane le plus peuplé au monde.”L’Indonésie a indiqué qu’une fois qu’Israël aura reconnu la Palestine, elle sera prête à reconnaître Israël et à établir des relations diplomatiques”, a déclaré le président indonésien Prabowo Subianto au côté de son homologue français.Dans ce cadre, “nous devons reconnaître et garantir les droits d’Israël en tant que pays souverain, auquel il faut prêter attention et dont la sécurité doit être garantie”, a-t-il ajouté.L’Indonésie défend de longue date la solution dite “à deux Etats”, mais n’entretient pas de relations avec Israël. Si l’engagement de mercredi reste très hypothétique, la déclaration forte de Prabowo constitue un rare gage en ce sens, dans un pays très sensible à la situation des Palestiniens à Gaza.Les deux pays ont publié une déclaration conjointe condamnant les plans israéliens de prise de contrôle du territoire palestinien assiégé et tout “déplacement forcé de la population palestinienne”.Mais ils ont aussi souhaité que la conférence internationale que la France et l’Arabie saoudite coprésideront en juin à l’ONU sur la question débouche sur une “feuille de route crédible” et des “progrès” vers une “reconnaissance mutuelle entre Israël et Palestine”. Et favorise une dynamique “vers une reconnaissance de l’Etat de Palestine par tous les pays avec des garanties de sécurité pour tous”.Emmanuel Macron a salué le “discours très important” de son homologue indonésien.Lors d’un échange avec des étudiants, il a expliqué qu’il entendait “déclencher un mouvement de reconnaissance d’un Etat palestinien sous certaines conditions”, dont la “démilitarisation” du mouvement islamiste palestinien Hamas et sa “non participation” à la future gouvernance étatique.Cet Etat palestinien doit aussi “reconnaître Israël” et “son droit à se protéger”, a-t-il insisté.L’Elysée assurait avant la rencontre que “tous les pas (…) en direction d’une reconnaissance mutuelle” sont “des pas de géant au vu de la situation actuelle à Gaza”.- Troisième voie -L’Indonésie est la deuxième étape de la tournée de six jours du président français en Asie du Sud-Est.Arrivé mardi soir du Vietnam, avant de conclure son déplacement jeudi soir et vendredi à Singapour, il a été accueilli en grande pompe par son homologue indonésien, qu’il a qualifié de “frère” et sera l’invité d’honneur à la fête nationale du 14-Juillet à Paris.A Jakarta, Emmanuel Macron a vanté sa troisième voie chez le chantre historique des non-alignés, dans cette région prise dans la confrontation croissante entre les Etats-Unis et la Chine.Le dossier palestinien devait être pour lui l’occasion de tenter de démontrer qu’il n’y a pas deux poids deux mesures dans son engagement pour la paix au Moyen-Orient par rapport à l’investissement massif en faveur de l’Ukraine.”La France ne connaît pas de double standard”, a assuré M. Macron, rappelant qu’elle soutenait le droit d’Israël à se défendre après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 tout comme elle condamnait la poursuite des opérations militaires contre Gaza.Au-delà, il a fait du renforcement du partenariat franco-indonésien “dans tous les domaines, défense et sécurité, économie, culture” l’exemple de ce qu’il souhaite avec tous les pays d’Asie du Sud-Est. La France se pose dans la région en “puissance de paix et d’équilibres”, soucieuse d’un ordre international “fondé sur le droit”.Un message adressé à la fois à Pékin, qui se fait de plus en plus offensif dans ses revendications territoriales en mer de Chine méridionale, et à Donald Trump et ses menaces de hausse drastique des droits de douane.Emmanuel Macron espèrait traduire son positionnement en contrats pour les entreprises françaises, notamment en matière de défense, d’énergie et de minerais critiques.Au total, les entreprises françaises ont signé “des contrats pour un total de 17 milliards d’euros en Indonésie”, a annoncé mercredi soir l’Elysée, citant notamment “TotalEnergies, Hydrogène de France et Lesaffre”.L’Indonésie, déjà cliente d’entreprises d’armement françaises, a également signé une “lettre d’intention” pour l’acquisition future d’avions de combat Rafale supplémentaires ainsi que de frégates légères, de sous-marins Scorpène et de canons Caesar, a annoncé sur place le ministre des Armées Sébastien Lecornu, sans toutefois donner ni chiffre ni calendrier.Le groupe minier Eramet a annoncé avoir signé un protocole d’accord avec le nouveau fonds souverain indonésien Danantara pour “étudier la création d’une plateforme d’investissement stratégique dans le secteur du nickel”.

Partenariat entre xAI et Telegram, qui va recevoir 300 millions de dollars

Telegram a passé un accord avec xAI qui prévoit la mise à disposition de l’assistant d’intelligence artificielle (IA) générative Grok sur la plateforme de messagerie pour une durée d’un an moyennant le versement de 300 millions de dollars en numéraire et actions par le groupe contrôlé par Elon Musk.Outre cette enveloppe, Telegram recevra également la moitié du chiffre d’affaires tiré des abonnements payants à xAI souscrits via son application, a annoncé mercredi son patron, Pavel Durov, sur X (ex-Twitter).Grok sera accessible à partir de cet été, a précisé le dirigeant, sans plus de précision. Sollicité par l’AFP à ce sujet, Telegram n’a pas donné suite dans l’immédiat.Les termes du partenariat peuvent paraître déséquilibrés mais ils permettent à xAI, qui a absorbé X fin mars, et à Grok d’accéder aux nombreux utilisateurs de Telegram, que Pavel Durov a estimé mercredi à plus d’un milliard de personnes.Les grands acteurs de l’IA générative cherchent à accélérer l’adoption de leurs assistants respectifs pour acquérir une taille critique et rentabiliser les sommes colossales investies dans leur développement.Arrivé en novembre 2023, Grok s’est lancé très tard dans la course et accuse aujourd’hui un retard significatif sur ChatGPT (OpenAI) et Gemini (Google).Grok est accessible à tous via X, mais avec des limites pour les utilisateurs non payants. La plateforme propose trois formules d’abonnement payant, la plus chère revenant à 40 dollars par mois ou 395 dollars par an.Pavel Durov est sous le coup d’une mise en examen par des juges français pour de multiples infractions liées aux défauts de contrôle des contenus postés sur Telegram.Il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant la clôture de l’instruction et un possible renvoi en procès.

Wall Street sans grande conviction avant les résultats de Nvidia

La Bourse de New York évolue en petite hausse mercredi, les investisseurs recherchant un catalyseur avant d’accueillir les résultats du géant des semiconducteurs Nvidia, qui seront publiés après la clôture.Vers 13H45 GMT, le Dow Jones gagnait 0,20%, l’indice Nasdaq 0,18% et l’indice élargi S&P 500 0,21%.”Nous avons connu une belle hausse hier en raison du report des droits de douane sur l’Union européenne. Je pense que les investisseurs se disent que le pire est derrière nous (…) et qu’ils cherchent maintenant d’autres raisons de progresser”, estime auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.La publication des résultats de Nvidia “sera un élément moteur du marché”, assure Patrick O’Hare, de Briefing.com.La deuxième capitalisation mondiale, valorisée à plus de 3.000 milliards de dollars, sera “au centre de l’attention, étant donné qu’elle est le centre de la galaxie de l’IA (intelligence artificielle, ndlr) et que de nombreuses entreprises tournent autour de la disponibilité de ses puces”, ajoute l’analyste.L’engouement pour le secteur des semiconducteurs, porté par les promesses de la demande liée au développement de l’IA et de ses besoins en puces électroniques, a été remis en question ces derniers mois à Wall Street.Les investisseurs ont particulièrement réagi à l’arrivée de DeepSeek, un modèle d’IA chinois revendiquant des performances similaires à ses concurrents américains, mais qui serait nettement moins gourmand en ressources.”Au lieu de se contenter de parler de l’excellence de l’IA et de l’importance des dépenses consacrées à son développement, les investisseurs vont commencer à exiger que l’IA produise des résultats”, souligne Sam Stovall.Les acteurs du marché scruteront donc avec attention à la fois les résultats du premier trimestre et les prévisions de l’entreprise pour l’année en cours et la suivante, selon l’analyste.En milieu de journée, Wall Street prêtera également attention à la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale (Fed), qui s’est tenue les 6 et 7 mai derniers.Jeudi, la place américaine prendra connaissance de la deuxième estimation du PIB pour le premier trimestre puis, vendredi, de la publication de l’indice d’inflation PCE, privilégié par la Fed.”Ces données économiques pourraient être encourageantes pour le marché boursier”, anticipe Sam Stovall.Sur le marché obligataire, le taux de rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans se tendait à 4,47%, contre 4,44% à la clôture la veille.Ailleurs à la cote, l’enseigne de prêt-à-porter Abercrombie & Fitch bondissait de plus de 27% à 98,00 dollars à l’annonce de ses résultats, qui se sont avérés nettement au-dessus des attentes, avec notamment un bénéfice net par action, donnée de référence pour les marchés, de 1,69 dollar. L’enthousiasme des investisseurs n’a pas été plombé par la révision à la baisse des prévisions de bénéfice pour l’exercice fiscal en cours.La chaîne américaine de grands magasins Macy’s perdait un peu de terrain (-1,74% à 11,83 dollars) en raison de l’abaissement de ses prévisions de bénéfice pour l’année entière. L’enseigne a toutefois publié des résultats meilleurs qu’attendu au premier trimestre, avec notamment un bénéfice net par action de 16 cents.La chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop, propriétaire de l’enseigne Micromania-Zing en France, était sanctionnée (-3,23% à 33,88 dollars) après avoir acheté près de 5.000 bitcoin, pour une valeur d’environ 500 millions de dollars au cours actuel.Le constructeur automobile Stellantis (-1,01% à 10,37 dollars) reculait après l’annonce mercredi du nom du successeur de Carlos Tavares. C’est l’Italien Antonio Filosa, bientôt 52 ans, jusqu’à présent directeur du groupe pour le continent américain, qui prendra fin juin la tête du géant automobile, dont les ventes ont chuté l’an dernier, notamment aux Etats-Unis.

Valls discutera “sans tabou” du projet d’autonomie de la Guyane sur place en juin

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a affirmé mercredi qu’il comptait discuter “sans tabou” du projet d’autonomie de la Guyane au cours d’une visite sur place en juin.”Lors de mon prochain déplacement en Guyane, je l’espère dans un peu plus de 15 jours, la question institutionnelle sera évidemment au programme de mes échanges avec les élus”, a-t-il dit lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. “Il ne m’appartient pas d’engager d’emblée des discussions en vue d’une révision constitutionnelle”, a prévenu le ministre. “En revanche, les élus de Guyane auront toute mon écoute en vue d’approfondir toutes les options avancées et sans tabou”.Les élus du département ultramarin d’Amérique du Sud demandent la création d’un statut particulier, à l’image de celui de la Nouvelle-Calédonie, décliné ensuite par une loi organique sur laquelle la population guyanaise serait consultée.La future collectivité serait dotée d’un pouvoir normatif afin d’édicter des lois adaptées aux réalités de ce territoire de 300.000 habitants, situé à près de 7.000 km de Paris.Plusieurs compétences pourraient lui être transférées, parmi lesquelles l’aménagement du territoire, les transports, l’agriculture et la pêche ou l’exploitation des ressources naturelles.”J’entends mettre en place un dialogue selon des modalités concertées, respectueuses des élus, mais respectueuses aussi de l’histoire et de la culture de la Guyane”, a souligné Manuel Valls. “Ces échanges se tiendront dans le cadre défini par le président de la République en mars 2024 (…), avec le maintien des compétences régaliennes pour l’Etat, la nécessité de consulter la population et l’unanimité des forces politiques guyanaises”, a-t-il précisé.

Retards: Bruxelles envisage de donner un peu d’air aux compagnies aériennes

Permettre aux compagnies aériennes d’accuser des retards plus longs sans avoir à indemniser les passagers? La mesure, examinée mercredi à Bruxelles, divise les Etats membres et provoque la colère des associations de protection des consommateurs.Les passagers peuvent actuellement réclamer jusqu’à 600 euros pour un retard de plus de trois heures, ou si un vol est annulé moins de deux semaines avant son départ prévu.Cette mesure, adoptée il y a plus de 20 ans, est régulièrement citée en exemple pour illustrer l’engagement de l’Union européenne en faveur des droits des consommateurs.Mais les compagnies aériennes dénoncent une charge financière excessive — évaluée à 8,1 milliards d’euros par an selon la Commission européenne — qui, selon elles, les inciterait à annuler davantage de vols plutôt que de les faire partir en retard.”Allonger les délais permettrait aux compagnies de mieux réorganiser avions et équipages à travers l’Europe et de garantir le calendrier des vols”, plaide Airlines for Europe, lobby du transport aérien européen.- De 3 à 5 heures? -La question a été remise sur la table par la Pologne, dans le cadre de sa présidence tournante de l’UE. L’idée de faire passer le seuil d’indemnisation de trois à cinq heures a notamment été évoquée, selon plusieurs sources. Mais elle a été stoppée net par l’Allemagne.”Les longs retards sont un véritable fléau” pour les passagers, a dénoncé la ministre allemande Stefanie Hubig, chargée de la protection des consommateurs. “Ils gâchent le début de vacances bien méritées et des plans importants, ils font perdre un temps précieux”, a-t-elle souligné.C’est pourquoi l’Allemagne ne peut pas soutenir de modifications “unilatéralement alignées” sur les intérêts des compagnies aériennes “juste avant la saison estivale”, a ajouté la ministre.Selon le lobby du transport aérien européen, qui représente 17 groupes européens, de Lufthansa à Ryanair en passant par Air France-KLM et easyJet, faire passer ce délai de 3 à 5 heures permettrait de garantir 50% des vols actuellement annulés.Cela priverait aussi environ 75% des passagers de leur droit à l’indemnisation, rétorque le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), la majorité des retards constatés se situant dans cette fourchette de trois à cinq heures.”Pour les consommateurs européens, ce changement serait désastreux”, alerte Tomasz Pawliszyn d’AirHelp, l’une des entreprises qui aident les passagers à faire valoir leurs droits face aux compagnies, contre commission.Un tel changement risque aussi de provoquer la confusion pour les consommateurs à échelle mondiale, assure-t-il, puisque le seuil des trois heures a depuis été adopté dans d’autres pays comme le Canada, la Turquie et le Royaume-Uni. – Forme de “chantage” -La réforme envisagée s’inscrit dans un volet de mesures plus large autour de l’aviation.Elle inclut certaines avancées pour les passagers, notamment sur la facturation des bagages à main des compagnies aériennes.Elle a néanmoins provoqué la colère de certains députés européens qui accusent la Pologne de vouloir passer en force sur ce dossier. Quitte à recourir à une procédure d’urgence rarement utilisée, réduisant drastiquement le rôle du Parlement européen.L’élu bulgare Andrey Novakov, rapporteur du Parlement sur la question, compare la situation à une forme de “chantage”.”Ceux parmi nous qui ne sont pas experts en aviation avons besoin d’un peu de temps pour digérer” la réforme et proposer des modifications qui “puissent servir à la fois les passagers et les compagnies”, affirme-t-il.”Ce n’est pas le genre de chose que l’on peut faire quand on est sous pression”, regrette cet élu de droite.

Espagne: le gouvernement nie qu’une “expérimentation” ait provoqué la méga-panne

Le gouvernement espagnol a nié mercredi qu’une “quelconque expérimentation” sur le réseau espagnol ait pu provoquer la méga-panne électrique du 28 avril et dénoncé les “fausses informations” sur l’origine de la coupure, qui reste inconnue un mois tout juste après l’incident.”Il est faux, totalement faux que le gouvernement ait mené une quelconque expérimentation” sur le réseau électrique avant la coupure, a assuré la ministre de l’Ecologie Sara Aagesen, interrogée au Parlement sur un article de presse mettant en cause l’action de l’exécutif en amont de la panne.”Il n’est pas responsable de désigner des coupables alors que les causes de la panne sont toujours en cours d’identification” et “il n’est pas responsable non plus de dire que le gouvernement faisait des expériences”, a-t-elle ajouté, en dénonçant des “fausses informations” et “manipulations”.Dans un article publié le 23 mai, le quotidien conservateur britannique The Telegraph a assuré, en citant des sources à Bruxelles, que les autorités espagnoles “menaient une expérience” sur le réseau électrique du pays lorsque la coupure a eu lieu.L’objectif était de voir “jusqu’où elles pouvaient pousser la dépendance aux énergies renouvelables” en vue de la fermeture de deux réacteurs nucléaires en 2027 dans l’ouest du pays, première étape d’une sortie définitive du nucléaire prévue en 2035, a-t-il écrit.Cette hypothèse a été également démentie mercredi par la présidente du gestionnaire du réseau électrique espagnol REE, Beatriz Corredor, qui a assuré dans un entretien au quotidien catalan La Vanguardia que cette information était “totalement fausse”.Lors de la coupure du 28 avril, “il n’y a pas eu d’excès d’énergies renouvelables”, et il n’y a pas eu non plus “de court-circuit, de surcharge” du réseau et “de cyberattaque”, répète par ailleurs Mme Corredor, écartant une à une plusieurs pistes évoquées ces dernières semaines.Dans cet entretien, cette ancienne députée socialiste pointe en revanche le rôle de certains producteurs d'”énergie conventionnelle”, issue de centrales à gaz, nucléaires ou hydrauliques, accusés d’avoir eu ce jour-là “des paramètres de contrôle de la tension inférieurs à la norme”.”En d’autres termes, ce sont les énergies conventionnelles qui n’ont pas correctement contrôlé la tension”, poursuit la responsable de REE, sans préciser si ce défaut de contrôle pourrait avoir joué un rôle dans l’effondrement du système électrique espagnol.Dans un communiqué publié mardi soir, l’Association des entreprises d’énergie électrique espagnole (Aelec), auquel appartiennent notamment les géants Iberdrola et Endesa, a assuré que ses membres n’avaient “identifié aucun défaut dans leurs installations”.”Cela veut dire que les systèmes de protection ont fonctionné comme ils le devaient”, a assuré l’Aelec, en pointant en revanche le manque de “transparence” des autorités. “Il faut que REE partage ses informations avec tous les acteurs impliqués”, a-t-elle insisté.Selon les autorités, deux fortes oscillations électriques ont été repérées dans les 30 minutes avant la panne. Elles ont été suivies de trois incidents distincts en l’espace de 20 secondes dans des sous-stations électriques de Grenade (sud), Badajoz (sud-ouest) et Séville (sud).La cause exacte de ces incidents, qui ont privé d’électricité l’Espagne et le Portugal durant de longues heures, n’est elle toujours pas connue.