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Signature attendue d’un pacte stratégique pour donner de “l’élan” à l’alliance Russie-Iran

Les présidents russe et iranien ont vanté le pacte qu’ils doivent signer vendredi, un accord censé donner un “élan” nouveau à une alliance entre deux pays aux relations hostiles avec les Occidentaux. Soumis à de lourdes sanctions internationales qui affectent leurs économies, la Russie et l’Iran ont opéré un rapprochement accéléré ces dernières années, en particulier depuis l’assaut contre l’Ukraine. Les deux pays ont également essuyé des échecs et une perte d’influence, en particulier en décembre avec la fuite de Syrie de leur allié Bachar al-Assad.Vendredi, les présidents Vladimir Poutine et Massoud Pezeshkian doivent signer un “accord de partenariat stratégique global”, pacte couvrant tous les domaines, y compris militaire. Le document n’a pas encore été rendu public.Celui-ci permettra “de dynamiser nos liens et de les renforcer”, a souligné depuis le Kremlin le dirigeant iranien.Son homologue russe Vladimir Poutine a lui salué un pacte offrant “un nouvel élan à presque tous les domaines de coopération”.Téhéran et Moscou se veulent des contrepoids, avec Pékin et Pyongyang, à l’influence américaine. Ils ont tissé des liens étroits, notamment militaires, et se soutiennent dans de nombreux dossiers internationaux, du Moyen-Orient au conflit en Ukraine.Selon la présidence russe, les deux dirigeants s’adresseront à la presse après la signature vendredi du pacte.Massoud Pezeshkian, arrivé vendredi matin à Moscou, a déposé une gerbe de fleurs devant la tombe du Soldat inconnu et a rencontré le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine.Son déplacement intervient quelques jours avant le retour au pouvoir à Washington de Donald Trump, artisan d’une politique dite de “pression maximale” envers l’Iran durant son premier mandat (2017-2021).L’accord de vendredi portera sur “la coopération économique et commerciale dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et les questions liées à la défense et la sécurité”, a indiqué l’ambassade iranienne en Russie la semaine dernière, sans donner d’autres précisions.”C’est un pas vers la création d’un monde plus juste et équilibré. L’Iran et la Russie, conscients de leur responsabilité historique, construisent un nouvel ordre”, a écrit Abbas Araghchi, le chef de la diplomatie iranienne, dans un article publié par l’agence de presse russe Ria Novosti.Il a affirmé qu’il s’agissait de remplacer “l’hégémonie” – sous-entendue occidentale – par la “coopération”.- “Développer les capacités” -Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a lui déclaré mardi que ce traité avait pour objectif notamment d'”assurer une capacité de défense fiable”.Il a soutenu que le texte n’était “dirigé contre personne”, estimant que les Occidentaux les critiquant cherchaient “constamment” à montrer que “la Russie, l’Iran, la Chine et la Corée du Nord préparent quelque chose contre quelqu’un”.Si les contours de ce nouveau traité sont encore flous, Moscou en a conclu un texte portant le même nom avec la Corée du Nord, l’an dernier. Un article de ce document prévoit “une aide militaire immédiate” en cas d’agression armée d’un pays tiers. Mais le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, cité par des médias russes, a affirmé cette semaine que le traité avec Téhéran ne visait pas à “créer une alliance militaire” similaire à celle scellée entre Moscou et Pyongyang.La Corée du Nord est accusée par Kiev et les Occidentaux d’avoir envoyé combattre des soldats avec l’armée russe contre les forces ukrainiennes. Moscou et Pyongyang n’ont ni confirmé, ni démenti.Téhéran est pour sa part accusé par les Occidentaux de fournir des drones explosifs et des missiles de courte portée à la Russie, aidant ainsi l’armée russe en Ukraine. Des accusations rejetées par l’Iran.La dernière rencontre entre MM. Pezeshkian et Poutine remonte à octobre, lors du sommet des BRICS en Russie. Vladimir Poutine avait alors appelé à consolider la “dynamique positive” concernant leur coopération économique.La Russie souhaite notamment développer un projet de corridor logistique – rail et maritime – entre Moscou, Bakou et Téhéran, sur un axe nord-sud.

Budget de la Sécu: la Santé largement épargnée par les mesures d’économie, indique Neuder

Le budget de la Sécu pour 2025 ne comprendra pas 5 milliards d’économies sur la santé comme dans l’ancienne version, rejetée par le Parlement en décembre, mais plutôt des “centaines de millions”, a estimé vendredi le ministre de la Santé, souhaitant préserver ce secteur.Dans cette nouvelle mouture du budget de la Sécurité sociale, il n’y aura “pas cinq milliards d’économies, (…) parce que ce n’est pas sur un budget que vous résorbez les déficits de la Sécurité sociale. Et nous avons besoin de réformer notre système de santé”, a déclaré le ministre de la Santé Yannick Neuder sur France info. Il n’y aura “pas d’économies sur le dos de la santé des Français. (…) Ça ne veut pas dire qu’on ne va pas réformer le système”, a insisté Yannick Neuder.Mais “on ne peut pas dire pas d’économies du tout”, a-t-il poursuivi, car le gouvernement travaille sur “des mesures d’efficience” pour améliorer l’efficacité du système de santé, pour éviter par exemple les examens redondants, “décomplexifier les parcours de soins” ou “trouver des solutions plus rapides” pour les patients qui attendent un rendez-vous.Les économies se compteront-elles en milliards ou en centaines de millions ? “Je crois que c’est plutôt en centaines de millions. Il faut arrêter les fantasmes, parce que dans le budget de la Sécurité sociale, je rappelle qu’il y a cinq branches”, dont “la branche retraite”, “un poids certain” dans le budget, a-t-il répondu.Le ministre a rappelé que ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) était un “point de départ”, qui pourra être modifié par les parlementaires.L’examen du texte doit commencer à l’Assemblée nationale le 3 février.François Bayrou avait déjà annoncé mardi l’abandon de mesures envisagées à l’automne: la baisse du taux de remboursement, par l’Assurance maladie, des médicaments et des consultations médicales, pour les transférer aux complémentaires santé. Matignon a aussi promis une hausse de 3,3% des dépenses de l’Assurance maladie, contre 2,6% inscrits dans le texte rejeté en décembre.Interrogé sur le sort d’une autre mesure un temps envisagée, l’augmentation du nombre de jours de carence en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires, Yannick Neuder n’a pas répondu. “C’est au ministre de la Fonction publique de mener ces discussions-là”, mais le personnel soignant hospitalier, qui fait partie des fonctionnaires, est aujourd’hui “soumis à de fortes tensions”, et ce n’est “pas forcément le meilleur moment pour envisager ces sujets-là”, a-t-il jugé.

“Pas d’argent” à dépenser: dans les rues de Pékin, la crise économique inquiète

Des consommateurs frileux, des commerces désertés et un sentiment général que l’économie ne repart pas: dans les rues de Pékin, la population reste pessimiste alors que le pays a annoncé vendredi l’une des plus faibles croissances des dernières décennies.La Chine a officiellement enregistré en 2024 une croissance de 5% de son Produit intérieur brut (PIB), le rythme le plus faible depuis trois décennies hors période de pandémie, selon des chiffres gouvernementaux.Ce chiffre est conforme à l’objectif très politique “d’environ 5%” répété par les dirigeants chinois, mais plusieurs analystes invitent à le considérer avec prudence au vu des difficultés structurelles de la deuxième économie mondiale.Les autorités ont d’ailleurs reconnu que la conjoncture restait hérissée d'”obstacles et de défis”, même si les commentaires officiels ont surtout souligné le “succès” de ces résultats et le “redressement remarquable” de l’économie nationale.Loin de ce ton triomphaliste, dans les rues glaciales de Pékin, l’optimiste n’est pas au rendez-vous. “L’économie a clairement décliné”, affirme à l’AFP Yang Aihua, une vendeuse de thé de 35 ans originaire de la province centrale du Hubei.”Il y a une peur de consommer et de dépenser, parce qu’il n’y a pas d’argent”, ajoute-t-elle.La commerçante explique que la fréquentation de sa boutique a nettement baissé, et que les clients qui venaient encore dépensaient moins: “Pour nous les commerçants, il est évident qu’il y a beaucoup moins de clients (…), le niveau de consommation n’a rien à voir avec avant”.- Plus “d’achats superflus” -Pour Guo Jian, employé du secteur du pétrole et de la pétrochimie, la confiance des consommateurs a clairement décliné après le rebond ayant suivi la fin des restrictions liées à la pandémie de Covid-19. “Les niveaux de consommation sont plus bas qu’avant”, note ce quinquagénaire originaire de la province du Shaanxi (nord). Les gens limitent “leurs gros achats ou les achats superflus”, observe-t-il.Le faible niveau de consommation intérieure, pourtant un moteur de la consommation pendant des années, est devenu une préoccupation majeure des autorités.Les ventes de détail se sont nettement essoufflées, progressant de 3,5% seulement l’an dernier contre une augmentation de plus de 7% en 2023, les ménages inquiets préférant reporter leurs achats, d’autant que le marché du travail s’assombrit. Pékin a multiplié depuis l’an dernier les initiatives pour stimuler les dépenses, à l’image de l’élargissement la semaine dernière d’un programme de subventions à l’achat de produits ménagers – allant de purificateurs d’eau à des voitures électriques. Mais cela n’empêche pas la commerçante Yang Aihua de rester prudente sur ses achats. “J’ai peur de dépenser sans réfléchir”, dit-elle. “Avant, j’aurais peut-être acheté des sacs à main. Mais aujourd’hui, je sens clairement que je gagne moins, donc je ne peux pas dépenser autant qu’avant”, explique-t-elle.A quelques pas, Li Chunyu, une agente de nettoyage, juge que cette baisse du pouvoir d’achat la concerne moins: “Nous sommes des travailleurs, nous gagnons le salaire de base, le plus bas”, donc “nous ne pensons pas tellement à consommer”, rappelle-t-elle. – Perspectives moroses -Li Chunyu, qui raconte à l’AFP être arrivée à Pékin il y a dix ans, reconnaît que le travail a ralenti durant la pandémie. Mais elle juge que la vibrante capitale chinoise renferme toujours plus d’opportunités que sa ville natale, située dans la province voisine du Hebei: “Si c’était si difficile, ou alors si je n’en pouvais plus, je ne serais pas restée si longtemps, n’est-ce pas?”.Le rythme de progression de l’économie chinoise a de quoi faire pâlir la plupart des pays riches, qui stagnent autour de +1% de croissance annuel.Mais il reste loin des taux de croissance à deux chiffres des années 2000 qui ont propulsé le géant asiatique à la deuxième place des économies mondiales. Si les autorités ont assuré mercredi que l’économie allait reprendre son élan en 2025, les analystes s’accordent pourtant sur un nouveau ralentissement à venir.Signe d’une consommation atone faisant toujours pression sur les prix, la Chine a de nouveau frôlé la déflation en décembre.Pour Yang Aihua, la vendeuse de thé, le moral du pays reste morose: “Le ressenti de la plupart des gens, c’est qu’ils n’ont pas d’argent”. 

La Bourse de Paris en route pour conclure une semaine optimiste

La Bourse de Paris est orientée à la hausse vendredi, en route pour conclure une semaine faste, portée par des indicateurs économiques encourageants sur le front de l’inflation aux Etats-Unis et par le regain d’optimisme pour le secteur du luxe.L’indice vedette CAC 40 était en hausse de 0,99% vers 10H10, gagnant 75,46 points pour s’établir à 7.710,20 points.Jeudi, il a terminé en forte progression de 2,14%, clôturant à 7.634,74 points, au plus haut depuis le 1er octobre 2024, à l’issue d’une séance animée par l’envolée des valeurs du luxe après la publication des résultats meilleurs qu’attendu du géant suisse du secteur, Richemont.A ce stade de la séance, la progression hebdomadaire du CAC 40 affichait +3,73%.”Cette progression est intervenue juste avant que le Premier ministre français, François Bayrou, ne survive à une motion de censure à l’Assemblée nationale”, a souligné Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.”Après un début d’année difficile et avant l’investiture de Donald Trump lundi (et la probable avalanche d’annonces qui suivra), les marchés se stabilisent un peu cette semaine grâce à la baisse des craintes sur l’inflation américaine et sur la banque centrale américaine” (Fed), a commenté Xavier Chapard, stratégiste de LBP AM.Les commentaires d’un des gouverneurs de la Fed, Christopher Waller, jeudi, continuent par ailleurs de retenir l’attention du marché.”M. Waller s’est montré ouvert à une baisse des taux dès le mois de mars et a également déclaré que trois ou quatre baisses étaient possibles cette année si les données économiques le permettaient”, a écrit Jim Reid, économiste de Deutsche Bank, dans une note.Après ces déclarations, “les investisseurs ont rapidement revu à la hausse leurs prévisions de baisse des taux de la Fed cette année: la probabilité d’une réduction d’ici la réunion de mai est par exemple passée à 56%”, a-t-il poursuivi.Du côté des indicateurs, le marché s’est tourné vers la Chine, dont “l’économie a défié les attentes avec une croissance robuste de 5% l’année dernière, atteignant ainsi l’objectif ambitieux du gouvernement”, a relevé Stephen Innes, analyste de Spi AM.Toutefois, la consommation est restée faible, malgré un sursaut tardif en fin d’année grâce aux mesures de soutien du gouvernement chinois.En 2024, le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a atteint 134.908 milliards de yuans (17.867 milliards d’euros), selon des estimations officielles du Bureau national des statistiques (BNS). Sur l’ensemble de l’année dernière, les ventes de détail ont progressé de seulement 3,5%, un net essoufflement après une progression de 7,2% en 2023.

Signature attendue d’un “partenariat stratégique” entre la Russie et l’Iran

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien Massoud Pezeshkian doivent signer vendredi en Russie un “partenariat stratégique global”, présenté comme une nouvelle étape de l’alliance grandissante entre les deux pays.Soumis à des sanctions internationales qui restreignent leurs échanges, la Russie et l’Iran sont devenus ces dernières années des alliés proches à mesure que grandissait leur confrontation avec les Etats-Unis et les Européens.Téhéran et Moscou se veulent des contrepoids, avec Pékin, à l’influence américaine. Ils ont tissé des liens étroits dans divers secteurs et se soutiennent dans de nombreux dossiers internationaux, allant du Moyen-Orient au conflit en Ukraine.En début de semaine, le Kremlin a confirmé que les deux pays allaient renforcer cette union avec la signature vendredi d’un “accord de partenariat stratégique global” par Vladimir Poutine et Massoud Pezeshkian, en visite officielle en Russie.Selon la présidence russe, les deux dirigeants s’adresseront à la presse après la signature.Leur rencontre aura lieu quelques jours avant le retour au pouvoir à Washington de Donald Trump, artisan d’une politique dite de “pression maximale” envers l’Iran durant son premier mandat (2017-2021).L’accord de vendredi portera sur “la coopération économique et commerciale dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et les questions liées à la défense et la sécurité”, a indiqué l’ambassade iranienne en Russie, la semaine dernière.”C’est un pas vers la création d’un monde plus juste et équilibré. L’Iran et la Russie, conscients de leur responsabilité historique, construisent un nouvel ordre”, a écrit Abbas Araghchi, le chef de la diplomatie iranienne, dans un article publié par l’agence de presse russe Ria Novosti.Il a affirmé qu’il s’agissait de remplacer “l’hégémonie” – sous-entendue occidentale – par la “coopération”.- “Développer les capacités” -Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a lui déclaré mardi que ce traité avait pour objectif de “développer les capacités” des deux pays, notamment pour “assurer une capacité de défense fiable”.Il a soutenu que le texte n’était “dirigé contre personne” et que les Occidentaux cherchaient “constamment” à montrer que “la Russie, l’Iran, la Chine et la Corée du Nord préparent quelque chose contre quelqu’un”.Si les contours de ce nouveau traité sont encore flous, Moscou en a conclu un portant le même nom avec la Corée du Nord, l’an dernier. Un article de ce texte prévoit “une aide militaire immédiate” en cas d’agression armée d’un pays tiers. Mais le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, cité par des médias russes, a affirmé cette semaine que le traité avec Téhéran ne visait pas à “créer une alliance militaire” similaire à celle scellée entre Moscou et Pyongyang.La Corée du Nord est accusée par Kiev et les Occidentaux d’avoir envoyé combattre des soldats avec l’armée russe contre les forces ukrainiennes. Moscou et Pyongyang n’ont ni confirmé, ni démenti.Téhéran est pour sa part accusé par les Occidentaux de fournir des drones explosifs et des missiles de courte portée à la Russie, aidant ainsi l’armée russe en Ukraine. Des accusations rejetées par l’Iran.La dernière rencontre entre MM. Pezeshkian et Poutine remonte à octobre lors du sommet des BRICS à Kazan, en Russie. Vladimir Poutine avait alors appelé à consolider la “dynamique positive” concernant leur coopération économique.La Russie souhaite notamment développer un projet de corridor logistique – rail et maritime – entre Moscou, Bakou et Téhéran, sur un axe nord-sud.L’Iran et la Russie ont aussi en commun d’être des alliés du président déchu syrien Bachar al-Assad, renversé le 8 décembre par une offensive d’une coalition de rebelles dominée par des islamistes.

Les Bourses européennes ouvrent en hausse

Les Bourses européennes ont ouvert en hausse vendredi, tournées vers les Etats-Unis à l’approche de l’investiture de Donald Trump et au lendemain de commentaires jugés optimistes d’un gouverneur de la banque centrale américaine (Fed) sur la politique monétaire de l’institution.Dans les premiers échanges, la Bourse de Londres avançait de 0,82%, Paris de 0,61%, Francfort prenait 0,32% et Milan 0,41%.

Nintendo dévisse en Bourse après une annonce de la Switch 2 sans surprise

Le géant japonais des jeux vidéo Nintendo a vu son titre dévisser de 7% vendredi à la Bourse de Tokyo après la succincte présentation de sa nouvelle console, la Switch 2, jugée sans surprise ni grande originalité par les investisseurs et experts, mais accueillie avec un relatif enthousiasme par les joueurs.L’action Nintendo a lâché jusqu’à 7,04% en début d’échanges à Tokyo, avant de terminer en repli 4,26%.Le groupe a diffusé jeudi une courte vidéo présentant les aspects extérieurs de la Switch 2, dont la commercialisation est prévue courant 2025. Très similaire à sa grande soeur, elle disposera d’un écran plus grand, d’un support amovible plus large et conservera ses manettes amovibles “joy-con”.Mais des spécifications techniques cruciales comme la résolution de l’écran ou la puissance n’ont pas été dévoilées: ses fonctionnalités seront détaillées le 2 avril avant des démonstrations les jours suivants.De quoi, dans l’immédiat, laisser les investisseurs sur leur faim. La perspective de l’annonce de la nouvelle Switch avait exacerbé les attentes et fait grimper de 12% le cours de Nintendo ces six derniers mois au gré de “fuites” sur internet.”Le problème fondamental était que tout ce qu’il montrait dans sa vidéo avait déjà fuité des jours, voire des semaines auparavant”, indique à l’AFP Serkan Toto, PDG du cabinet Kantan Games à Tokyo.”Les fabricants en Chine avaient montré le design, les couleurs, la disposition des boutons et même certaines nouvelles fonctionnalités comme la méthode de fixation des manettes” via des aimants, observe-t-il.”Les gens se sont peut-être dit : +c’est juste ce à quoi je m’attendais+”, abonde Krysta Yang, animatrice du podcast spécialisé Kit&Krysta.- Nouveau “Mario Kart”? -L’enjeu est massif pour Nintendo: la nouvelle machine doit prendre le relais de la Switch. Sortie en mars 2017, cette console hybride jouable aussi bien en déplacement que connectée à une télévision, est devenue un immense succès.Elle s’était vendue fin septembre 2024 à 146 millions d’exemplaires: c’est la troisième console la plus populaire de l’histoire du jeu vidéo derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS. Nintendo estime avoir écoulé 1,3 milliard de jeux fonctionnant sur Switch.Mais les ventes se sont essoufflées au fil des ans. Dans l’attente d’un successeur à sa machine vieillissante, le géant japonais a vu son bénéfice net dégringoler de 60% sur un an au premier semestre de son exercice décalé 2024/2025.Si le groupe basé à Kyoto cherche à se diversifier en ouvrant des parcs d’attraction et finançant des films mettant en scène “Super Mario”, il “génère toujours environ 91% de ses revenus grâce à sa Switch”, rappelle à l’AFP Darang Candra, analyste chez Niko Partners.L’offre de jeux sera décisive: la bande-annonce de la nouvelle console semble montrer une version inédite de la série Mario Kart. Le précédent volet destiné à la Switch, “Mario Kart 8”, s’est vendu à quelque 64 millions d’exemplaires.- “Pas de pression” -En raison d’une sortie plus tardive, “la Switch 2 pourrait ne pas dépasser les ventes de 15 millions d’unités enregistrées par la Switch sur sa première année” calendaire, prévient Nathan Naidu, analyste de Bloomberg Intelligence.”Les joueurs ne sont sûrement pas époustouflés comme ils l’avaient été face à la révélation représentée par la première Switch, mais je pense que la demande sera très élevée, au moins la première année”, tempère Serkan Toto.”Simplement faire une version plus grande et meilleure de la console originale” est peut-être suffisant car “il n’y a pas vraiment de pression de la part des joueurs pour que Nintendo réinvente la roue”, estime-t-il.A Akihabara, quartier tokyoïte connu pour ses boutiques de jeux, les “gameurs” se montrent enthousiastes vendredi.”Ils ont évidemment écouté les fans sur ce qui doit être amélioré”, commente Camden Voysey, touriste australien de 21 ans, évoquant des manettes plus larges, plus faciles à manier pour les joueurs aux grandes mains.”Ils ont fait beaucoup d’améliorations sur l’ergonomie des manettes et la taille de l’écran. J’ai vraiment hâte de jouer à mes anciens jeux Switch dans une résolution plus élevée”, abonde Daniel Nguyen, Canadien de 34 ans.Un point qui fait débat: Nintendo avait affirmé en novembre que les jeux fonctionnant sur la Switch seraient compatibles avec sa nouvelle console. Or, une partie “pourraient ne pas être pris en charge ou entièrement compatibles avec la Switch 2”, a rectifié le groupe jeudi, sans autre précisions.

Wall Street termine en baisse, la tech plombe le marché

La Bourse de New York a clôturé en baisse jeudi, les pertes des grandes capitalisations technologiques pesant sur l’ensemble du marché, tandis que les investisseurs demeurent attentistes avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche lundi.Le Dow Jones a perdu 0,16%, l’indice Nasdaq a lâché 0,89% et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,21%.Wall Street “adopte une attitude assez similaire à ce que nous avons pu voir ces deux dernières semaines, à savoir que le secteur technologique pèse sur le reste du marché”, a commenté auprès de l’AFP Christopher Low, de FHN Financial.Les “Sept Magnifiques”, le surnom donné aux grands noms du secteur technologique, ont tous reculé, à l’image d’Alphabet (-1,30%), Amazon (-1,20%), Nvidia (-1,92%), Tesla (-3,36%), Microsoft (-0,41%) et Meta (-0,94%).Apple était l’entreprise du secteur la plus durement touchée (-4,04%), plombée par des données publiées jeudi selon lesquelles l’entreprise a perdu son premier rang sur le marché chinois des smartphones, cédant la place à deux de ses concurrents en République populaire.La firme basée en Californie a occupé en 2024 15% du marché de la deuxième économie mondiale, se plaçant derrière ses rivaux chinois Huawei (16%) et Vivo (17%), selon des données industrielles publiées par le cabinet d’études de marché Canalys.La place américaine a également marqué une pause après son envol de la veille, attentiste avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche lundi et guettant des précisions sur la mise en place des politiques inflationnistes voulues par le républicain, notamment sur les droits de douane. Lors de la campagne présidentielle américaine, M. Trump indiquait vouloir imposer 10 à 20% de droits de douane sur l’ensemble des produits entrants aux États-Unis, et même jusqu’à 60% voire 100% sur ceux venant de Chine.”Il subsiste une grande incertitude (…) quant à l’agressivité avec laquelle il appliquera les droits de douane et la rapidité avec laquelle il pourra s’attaquer aux problématiques liées aux dépenses et à la réglementation”, a observé M. Low. Côté indicateurs, les investisseurs ont digéré le chiffre des ventes au détail pour le mois de décembre, qui est ressorti moins élevé que prévu, en augmentation de 0,4% alors que les analystes tablaient sur +0,5%, selon le consensus publié par MarketWatch.Concernant les chiffres de l’emploi, le nombre de nouveaux chômeurs est quant à lui légèrement au-dessus des prévisions, à 217.000 contre 210.000 attendus par les analystes. Les taux obligataires ont continué de se détendre jeudi, avec le rendement des emprunts d’Etat américain à dix ans qui s’est établi à 4,61% contre 4,65% la veille en clôture. Ailleurs à la cote, les banques ont terminé en ordre dispersé malgré la publication de résultats trimestriels globalement au-dessus des attentes du marché.Bank of America a perdu du terrain (-0,98%). La banque a annoncé jeudi matin des résultats supérieurs aux attentes pour le quatrième trimestre, grâce aux commissions perçues dans la gestion d’actifs, la banque d’investissements et le courtage.De son côté, Morgan Stanley a pris de la vitesse (+4,03%) après avoir obtenu au quatrième trimestre des résultats en forte progression et nettement supérieurs aux attentes, dopés par la montée en régime des activités sur actions.Le groupe UnitedHealth, deuxième pondération du Dow Jones, a nettement chuté (-6,04%). L’entreprise, qui a publié ses résultats trimestriels jeudi, a notamment pâti de coûts médicaux considérés comme trop élevés et d’un chiffre d’affaires en dessous des attentes. Le système de santé américain “doit être moins confus, moins complexe et moins coûteux”, a admis le grand patron du groupe Andrew Witty lors d’une conférence en ligne avec les investisseurs.Le groupe a été ébranlé en Bourse après l’assassinat du patron de sa branche d’assurance santé,  Brian  Thompson, à New York, début décembre.

Pour ses 100 ans, le groupe d’électroménager Brandt veut “maintenir l’emploi en France”

Le groupe d’électroménager Brandt, qui emploie 750 personnes dans l’Hexagone, a assuré jeudi vouloir préserver “l’emploi en France”, condition “indispensable” à son savoir-faire.”Il est très important de maintenir les emplois en France pour l’excellence de nos produits. Produire en France n’est pas un coût, c’est une valeur ajoutée”, a déclaré le directeur général du groupe Daniele Degli Emili, lors d’une visite de l’usine de Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret), près d’Orléans, organisée pour célébrer le centième anniversaire de Brandt.Les deux sites du Centre-Val de Loire (Orléans et Vendôme dans le Loir-et-Cher), spécialisés dans l’électroménager consacré à la cuisson, sont la “fierté du groupe”, selon M. Degli Emili. Ils avaient bénéficié en 2021 de dix millions d’euros d’investissements en recherche et développement.”500.000 pièces sortent de ces usines chaque année”, rappelle Frédéric Guerel, le directeur des deux sites, évoquant les fours ou les plaques à induction à titre d’exemple de produits. M. Guerel y promet de nouveaux investissements, “notamment dans l’automatisation ou la semi-automatisation de certains lignes” de production, arguant que des montants de “plusieurs millions d’euros sont à l’étude” pour “améliorer encore la productivité”.Malgré un marché très concurrentiel, Brandt affirme être “premier sur les fours, troisième sur l’induction”. “La marque Brandt est connue”, a renchéri M. Degli Emili, qui a longuement insisté sur “la qualité, la performance et l’expérience consommateur” de ses produits.Dernier gros fabricant d’électroménager en France et présent dans 36 pays, Brandt réalise 260 millions d’euros de chiffre d’affaires 70% en France et 30% en Europe — grâce à ses quatre marques (Brandt, De Dietrich, Sauter et Vedette). Outre ses usines de la région Centre, Brandt compte en France également deux usines en région parisienne, à Saint-Ouen et Rueil-Malmaison.Brandt appartient depuis 2014 au groupe algérien Cevital, qui réalise 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires et emploie 18.000 salariés, selon des données publiées sur son site internet.

Etats-Unis: le futur secrétaire au Trésor promet un “nouvel âge d’or économique”

Le programme économique du président américain élu Donald Trump devrait permettre de lancer un “nouvel âge d’or économique” aux Etats-Unis, a affirmé son candidat au poste de secrétaire au Trésor, Scott Bessent, au cours de son audition devant le Sénat jeudi.”Je pense que le président Trump a l’opportunité que l’on n’a qu’une fois dans une génération de lancer un nouvel âge d’or économique qui créera des emplois, de la richesse et de la prospérité pour tous les Américains”, a déclaré M. Bessent au cours de son audition devant la commission des affaires financières du Sénat.Le candidat républicain, qui a remporté l’élection présidentielle le 5 novembre dernier, prévoit notamment de pérenniser les baisses d’impôts votées durant son premier mandat, qui arrivent à terme en 2027, et même de les renforcer.Une nécessité, a souligné M. Bessent, qui a présenté comme une “calamité économique” un possible non renouvellement de ces baisses d’impôts. “Nous devons rendre permanentes” ces baisses, a-t-il martelé.”Vous comptez donner de l’argent aux mêmes, aux plus riches, il n’y a pas de ruissellement”, a au contraire dénoncé le sénateur démocrate Michael Bennet.Il compte également imposer des droits de douane, de 10 à 20%, sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, et même de 60% à 100% sur les produits provenant de Chine.Un coût qui ne se reportera pas sur les consommateurs américains ou les petites entreprises, a assuré M. Bessent, reprenant l’idée que les baisses d’impôts sur les produits américains les rendront plus compétitifs et que la hausse des droits de douane sera in fine indolore.Ces dernières semaines, M. Trump a par ailleurs annoncé sa volonté d’imposer 25% de droits de douane sur les produits provenant du Mexique et du Canada, qui sont pourtant tous deux partie prenante de l’Accord Canada-Etats-Unis-Mexique (USMCA), négocié et signé durant son premier mandat.- “Problème de dépenses” -Autre objectif, diminuer les dépenses fédérales, alors que le déficit public devrait dépasser les 7% du PIB cette année. Le président élu a d’ores et déjà manifesté sa volonté de revenir sur les aides aux énergies renouvelables ainsi que sur certaines dispositions prévues dans l’Inflation reduction act (IRA), le grand plan vert du président sortant Joe Biden.”Le gouvernement fédéral a un gros problème de dépenses”, a abondé M. Bessent lors de ses propos introductifs durant son audition. “Nous devons travailler à remettre notre maison en ordre et adapter les dépenses intérieures de l’Etat, qui ont progressé de plus de 40% ces quatre dernières années”.”Nous n’avons pas un problème de revenus fiscaux aux Etats-Unis, nous avons un problème de dépenses”, a-t-il appuyé.Il n’est cependant pas favorable à l’abandon du plafond de la dette, que souhaiterait abolir M. Trump, estimant que cela reviendrait à “retirer le frein à main de votre voiture”.Mais “les Etats-Unis ne vont pas faire défaut sur leur dette si je suis confirmé”, a-t-il ajouté.Par ailleurs interrogé sur le dernier train de sanctions contre le secteur pétrolier et gazier russe par le gouvernement américain sortant, M. Bessent a regretté le timing qu’il a jugé tardif, assurant être prêt à aller plus loin.”Si je suis confirmé et si le président Trump le demande, si cela fait partie de sa stratégie pour mettre fin à la guerre en Ukraine, je suis totalement prêt à renforcer les sanctions, en particulier contre le secteur pétrolier russe, aux niveaux nécessaires pour amener la Russie à la table des négociations”, a martelé Scott Bessent.Désigné au poste de secrétaire au Trésor fin novembre, M. Bessent dispose d’une image susceptible de rassurer les marchés, qui le connaissent particulièrement bien en tant que gestionnaire d’actifs via sa société d’investissements, Key Square Capital Management.Il a assuré par ailleurs vouloir respecter l’indépendance de la Réserve fédérale, jugeant qu’elle devait être “indépendante dès lors qu’il s’agit de déterminer la politique monétaire” et ajoutant que les éléments publiés dans la presse exprimant la volonté de Donald Trump d’avoir son mot à dire en la matière étaient “très inexacts”.Spécialiste du marché des changes et de la dette, il est considéré par les analystes comme armé pour faire face au mur de dette que doit affronter le gouvernement fédéral.Lui-même ardent défenseur du libre-échange, il a assuré que Donald Trump en était également un, malgré sa volonté de réintroduire des droits de douane sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis.Pour M. Bessent, les effets inflationnistes des droits de douane pourraient être nuls, en particulier si ces derniers sont progressivement mis en place.