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Australie: Google prêt à payer une pénalité de 30 millions d’euros pour pratiques anti-concurrentielles

Google a accepté de payer une pénalité de 30 millions d’euros pour des contrats “anti-concurrentiels” qui visaient à pré-installer uniquement son moteur de recherche sur des téléphones portables commercialisés par deux entreprises australiennes, a annoncé l’autorité locale de la concurrence lundi.L’entreprise américaine a coopéré avec la Commission australienne de la concurrence et des consommateurs et admis avoir conclu des contrats avec les sociétés de télécommunications Telstra et Optus, en vigueur entre décembre 2019 et mars 2021, selon un communiqué de la commission. En échange de l’installation du seul moteur de recherche de Google sur des téléphones fonctionnant sous Android, les sociétés Telstra et Optus avaient reçu une part des revenus publicitaires liés à son utilisation, d’après la commission. “Google a admis (…) que cela avait probablement eu pour effet de réduire drastiquement la concurrence”, de même source.Google a dit être prêt à payer une pénalité de 30 millions d’euros et la commission a depuis transmis le dossier à la Cour fédérale. Elle doit décider du caractère “approprié” ou non de cette somme, de même source.”(Toute) conduite qui restreint la concurrence est illégale en Australie parce qu’elle équivaut habituellement à moins de choix, des coûts plus élevés et un moins bon service pour les clients”, a exposé la présidente de la commission, Gina-Cass Gottlieb.Le géant de la tech s’est pour sa part réjoui d’avoir répondu aux préoccupations du régulateur et s’est engagé “à donner aux fabricants d’appareils Android davantage de flexibilité pour (pré-installer) les navigateurs et applications de recherche”, a dit un porte-parole de Google.L’an dernier, Telta et Optus s’étaient engagés devant la justice à ne plus permettre à l’entreprise américaine de favoriser son moteur de recherche, a rapporté la commission.

La Bourse de Paris en petite hausse après la rencontre Trump-Zelensky

La Bourse de Paris évoluait en petite hausse mardi, les investisseurs digérant la rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, en attendant des indices sur la politique monétaire de la Fed lors du symposium de Jackson Hole.L’indice vedette de la place de Paris, le CAC 40, prenait 40 points, soit 0,51%, à 7.924,05 points vers 10H30 heure locale.Lundi, le CAC 40 a perdu 0,50%, à 7.884,05 points.”Bien qu’il y ait davantage d’optimisme sur la possibilité d’atteindre la paix en Ukraine, la prudence demeure quant à l’issue de cette guerre d’usure”, commente Susanah Streeter, de Hargreaves Lansdown.Donald Trump va “commencer les préparatifs” d’une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, qui rejetait jusqu’ici une telle réunion, au terme d’une “très bonne” entrevue avec le président ukrainien et plusieurs dirigeants européens.Dans un entretien à la chaîne américaine NBC News, le président français Emmanuel Macron n’a pas caché qu’il ne partageait pas l’optimisme de Donald Trump sur la possibilité d’arriver à un accord de paix. Vladimir Poutine est “un prédateur, un ogre à nos portes” qui “a besoin de continuer de manger” pour “sa propre survie”, a averti mardi M. Macron sur LCI, appelant les Européens à “ne pas être naïfs” vis-à-vis de la Russie qui sera “durablement une puissance de déstabilisation”. “Nous sommes prêts à une rencontre bilatérale avec Poutine et après cela nous nous attendons à une rencontre trilatérale” avec la participation de Donald Trump, a de son côté déclaré le chef d’Etat ukrainien à la presse. Les éventuelles concessions territoriales exigées par la Russie à l’Ukraine sont “une question que nous laisserons entre moi et Poutine”, a-t-il ajouté.L’attention se déporte désormais sur le colloque de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux en fin de semaine. “Le symposium de Jackson Hole devrait constituer un moment clé pour les marchés, alors que Jerome Powell exposera l’orientation de la politique monétaire de la Fed (la Réserve fédérale américaine, NDLR) à court terme” dans un discours vendredi, note Patrick Munnelly de Tickmill Group.Aéroports de Paris décolleLe titre du groupe Aéroports de Paris avançait de 1,39% à 123,60 euros vers 10H30, après que le gestionnaire a annoncé lundi que le trafic de ses aéroports a connu une légère hausse au mois de juillet (+1,4% sur un an), avec 36,3 millions de passagers.

Campings: plus de fréquentation cet été mais un budget plus serré

La fréquentation des campings a progressé sur un an cet été mais les dépenses restent stables compte tenu d’un pouvoir d’achat limité des touristes, selon les professionnels du secteur.”On est à +2% et on s’approche des +2,5%” de fréquentation, a déclaré mardi Nicolas Dayot, président de la fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA) sur RMC.”Les étrangers qui représentent 30% de la clientèle globale, louent surtout des emplacements, tente, caravane et camping-car, facturés moins chers que le mobil-home et les chalets”, a détaillé Nicolas Dayot”Les Français privilégiaient plutôt les logements sur place mais comme (cette année) ils ont tiré sur les économies aux maximum, ils ont aussi choisi les emplacements nus, un peu plus que d’habitude”, selon lui.Le panier moyen a aussi baissé car les vacanciers “ont un peu raccourci leur séjour”, diminué les dépenses “annexes comme les restaurants des campings”, “pris les chalets et mobil-homes les moins chers”.”Les beaux hébergements, plus grands, avec trois chambres et parfois un jacuzzi” ont eu du mal à être loués, a souligné le président de la FNHPA alors que ces dernières années, ce genre de location dite “premium” était la locomotive de la hausse du chiffre d’affaires des campings.”Les campings trois, quatre, cinq étoiles sont ceux qui marchent le mieux puisqu’ils génèrent à eux seuls 86% de la fréquentation totale mais (…) on voit que les clients butinent vers ce qui les intéressent et cette année, ce qui les intéressent, c’est de ne pas dépenser trop d’argent”, a-t-il dit.”Le premium a souffert et l’entrée de gamme s’en est très bien tiré”, a-t-il ajouté. “Les trois étoiles, moins fournis en équipement et services, donc moins chers, avec de meilleurs rapports qualité-prix, sont ceux qui, cette année, s’en sortent le mieux en terme de dynamique”, remarque le président de la FNHPA.Thierry Marx, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) fait le même constat.”Les touristes sont là, il y a une forte demande, mais malheureusement le pouvoir d’achat n’est pas là”, a-t-il dit sur France Inter le 12 août. “Les touristes font un arbitrage entre aller au restaurant, avoir des loisirs, prendre un billet de train ou d’avion qui aujourd’hui a largement augmenté”, selon lui.

Gamescom 2025: la grand-messe du jeu vidéo ouvre ses portes en Allemagne

Le jeu de tir “Call of Duty: Black Ops 7” et la suite de la saga japonaise Resident Evil donnent mardi le coup d’envoi en Allemagne de la Gamescom, l’un des plus grands salons du jeu vidéo, lors d’une soirée d’ouverture en forme de mise en bouche.Face à un parterre de plus de 5.000 personnes réunissant à Cologne (ouest) journalistes, professionnels du jeu vidéo et fans, le présentateur canadien Geoff Keighley dévoilera à partir de 20h et pendant près de deux heures de nouvelles images des superproductions attendues dans les prochains mois.Près de 335.000 visiteurs s’étaient rendus à l’édition 2024 et les organisateurs espèrent bien renouer avec les chiffres de fréquentation pré-Covid, qui avoisinaient les 370.000 participants.Dès mercredi, professionnels et amateurs, parfois déguisés en leur personnage favori, vont se croiser pendant cinq jours dans les immenses halls du parc des expositions de la Koelnmesse, où chaque studio dispose de son stand et permet aux visiteurs de tester les dernières nouveautés.Absent en 2024, Nintendo signe son retour, auréolé du lancement record de la Switch 2, tandis que Xbox (Microsoft) présentera ses nouvelles consoles portables prévues pour la fin de l’année. Le japonais Sony, lui, préfère faire l’impasse.Parmi les jeux phares cette année: les nouveaux épisodes des sagas japonaises d’horreur Silent Hill et Resident Evil, la suite très attendue d’une pépite de la scène indépendante, “Hollow Knight: Silksong”, ou encore “Metroid Prime 4″, nouvel opus de la série de science-fiction de Nintendo. L’ambiance s’annonce toutefois mitigée parmi les quelque 1.500 exposants: si tous les voyants économiques sont au vert chez les principaux éditeurs, les vagues de licenciements continuent.”Le secteur a connu une période difficile ces deux dernières années, avec des suppressions d’emplois, des studios fermés, des projets interrompus”, observe à l’AFP Felix Falk, directeur général l’association allemande de l’industrie des jeux et co-organisateur de l’événement.”Ce n’est pas inhabituel dans l’industrie très dynamique du jeu vidéo, mais néanmoins ce n’est pas réjouissant quand ça se produit.” Selon le site Game Industry Layoffs, près de 30.000 salariés du secteur ont perdu leur emploi depuis début 2023, dont plus de 4.000 cette année.

Les hôtesses et stewards d’Air Canada poursuivent leur grève, reprise des négociations

Des discussions entre Air Canada et les hôtesses et stewards en grève ont débuté lundi soir pour tenter de trouver une issue à un mouvement social qui affecte 500.000 personnes depuis samedi et paralyse la plus grande compagnie du pays.Quelque 10.000 agents de bord ont cessé le travail pendant le week-end pour demander des augmentations de salaires et une compensation pour le travail au sol non rémunéré, y compris pendant l’embarquement.Quelques heures plus tard, le gouvernement canadien, estimant que la grève “affectait directement l’économie canadienne”, a décidé d’intervenir, invoquant une disposition légale pour suspendre la grève et forcer les deux parties à un arbitrage contraignant.Mais les salariés d’Air Canada ont choisi dimanche de défier l’injonction du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), un tribunal réglementaire, qui leur avait ordonné de reprendre le travail.Lundi, ils ont de nouveau affirmé leur détermination et annoncé qu’ils ne reprendraient pas le travail, même si les régulateurs du CCRI ont augmenté la pression en ordonnant aux agents de bord “de reprendre immédiatement leurs fonctions et de s’abstenir de participer à des activités de grève illégales”.Lundi soir, le syndicat du personnel de bord a annoncé une rencontre avec Air Canada. “Pour le moment, la grève est toujours en cours et les pourparlers ne font que commencer”, a précisé sur Facebook l’organisation affiliée au syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).  Selon le transporteur national canadien, qui dessert directement 180 villes au Canada et à l’étranger, la grève a entraîné des annulations affectant 500.000 personnes.”Si Air Canada pense que les avions voleront cet après-midi, ils se trompent totalement. Cela n’arrivera pas aujourd’hui”, a déclaré Mark Hancock, président du syndicat canadien de la fonction publique, lors d’une conférence de presse.”Les entreprises les plus rentables utilisent tous les outils à leur disposition pour imposer des salaires de misère et écraser les droits des salariés. Le seul objectif de nos membres est d’être payés pour leur temps de travail”, a renchéri Candace Rennick, secrétaire-trésorière du même syndicat.- “Précédent terrible” -S’exprimant pour la première fois sur le sujet, le Premier ministre, Mark Carney, a déclaré lundi aux journalistes à Ottawa qu’il était “décevant” que huit mois de négociations entre le transporteur et le syndicat n’aient pas abouti à un accord.”Nous reconnaissons pleinement le rôle crucial que jouent les agents de bord pour assurer la sécurité des Canadiens et de leurs familles lorsqu’ils voyagent”, a déclaré M. Carney.”Il est important qu’ils soient équitablement rémunérés”, a-t-il ensuite ajouté, avant d’expliquer que le Canada comptait des centaines de milliers de citoyens et visiteurs confrontés à une situation compliquée.Au cours du week-end, le syndicat avait dénoncé l’intervention du gouvernement (grâce à la section 107 du Code du travail du Canada), estimant que cela établissait un “précédent terrible” et récompensait “le refus d’Air Canada de négocier équitablement”.Une décision qui pousse également les spécialistes du droit du travail à s’interroger, explique à l’AFP Rafael Gomez, professeur à l’université de Toronto.”Beaucoup de spécialistes du travail et de la communauté de droit du travail pensent que la section 107 est utilisée de manière inappropriée”, explique-t-il. “Notamment car elle est prévue pour une situation où les grèves durent depuis longtemps et où il n’y a aucune issue possible.”L’économie canadienne, bien que montrant des signes de résilience, commence à éprouver les effets de la guerre commerciale engagée par le président américain, Donald Trump, avec des droits de douane affectant des secteurs cruciaux pour le pays comme l’automobile, l’aluminium et l’acier.Dans ce contexte, le Conseil canadien des affaires, qui regroupe des dirigeants de plus d’une centaine de grandes entreprises, a estimé que la grève était susceptible de causer “un préjudice immédiat et considérable à tous les Canadiens”.

BHP augmente ses bénéfices grâce à la demande chinoise de cuivre

Le géant minier australien BHP a annoncé mardi une hausse de ses bénéfices annuels grâce à la demande croissante de la Chine pour le cuivre, ce qui a contribué à compenser la baisse des prix du minerai de fer et du charbon.Mike Henry, le directeur général, a salué une année “marquée par une production record” de cuivre et de minerai de fer et des bénéfices nets annuels en hausse de 14% pour atteindre 9 milliards de dollars US.Mais les résultats mettent également en évidence les conditions de marché difficiles auxquelles est confrontée la plus grande société minière au monde.Les recettes ont chuté de 8% pour atteindre 51 milliards de dollars US, tandis que les bénéfices sous-jacents — qui peuvent donner une image plus claire de la performance opérationnelle de l’entreprise — ont baissé de 26% pour atteindre 10,2 milliards de dollars US.L’entreprise a ensuite indiqué que la baisse de ses recettes était “principalement due a la baisse des prix du minerai de fer et du charbon.”Mais la demande de cuivre de la Chine, plus élevée que prévu, a permis d’équilibrer ce recul, selon BHP. “Dans un contexte d’incertitude mondiale, cette solide performance a conduit à des résultats financiers robustes et reflète la résilience des activités et de la stratégie de BHP”, a assuré M. Henry.”Nous restons confiants dans les fondamentaux à long terme des matériaux sidérurgiques, du cuivre et des engrais, qui sont essentiels à la croissance mondiale, à l’urbanisation et à la transition énergétique”.

Wall Street clôture sans enthousiasme, la politique monétaire américaine en ligne de mire

La Bourse de New York a terminé sans entrain lundi, les investisseurs attendant d’y voir plus clair quant à la trajectoire monétaire privilégiée par la banque centrale américaine (Fed), sur fond de nouveaux résultats d’entreprises.L’indice Nasdaq (+0,03%), l’indice élargi S&P 500 (-0,01%) et le Dow Jones (-0,08%) ont tous les trois terminé à un niveau proche de l’équilibre.Le marché est en “manque de catalyseurs aujourd’hui”, résument les analystes de Briefing.com.La place américaine attend principalement le colloque de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux en fin de semaine. A cette occasion, le président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, prononcera un discours vendredi.Cet événement “pourrait bien façonner les attentes quant à l’orientation future de la Fed”, note Jose Torres, d’Interactive Brokers.Une majorité d’experts s’attendent toujours à une réduction des taux lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de l’institution (FOMC) en septembre, selon l’outil de veille de CME. Mais ils sont désormais de plus en plus à anticiper une pause en octobre comparée à la semaine passée.En cause: “certains signes indiquent que les pressions inflationnistes s’intensifient, ce qui pourrait inciter les autorités monétaires à maintenir leur approche attentiste”, selon M. Torres. L’indice PPI des prix à la production publié jeudi dernier a par exemple progressé en juillet de 3,3% sur un an, là où le consensus des analystes de Marketwatch tablait sur une progression de 2,3%.Toujours côté indicateurs, les investisseurs seront attentifs à la publication mercredi du compte-rendu (“minutes”) de la dernière réunion de la banque centrale américaine de juillet, puis aux demandes hebdomadaires d’allocation chômage publiées jeudi.Sur le marché obligataire, vers 20H15 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se tendait très légèrement à 4,33% contre 4,32% à la clôture vendredi.Côté entreprises, plusieurs grands distributeurs doivent publier leur performance trimestrielle cette semaine, dont Home Depot (-1,19%), Target (+1,88%) ou le géant Walmart (+0,68%).”Cela va être déterminant, car ces résultats vont donner une indication sur ce que pensent les consommateurs, sur les effets des droits de douane… Et bien sûr, les prévisions vont être cruciales”, souligne auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.Au tableau des valeurs, le géant de la tech Meta (Facebook, Instagram) s’est replié (-2,27% à 767,37 dollars), plombé par des incertitudes sur sa stratégie IA (intelligence artificielle) dans laquelle le groupe a investi des milliards de dollars.Le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk (+3,75% à 53,77 dollars) a gagné du terrain après l’approbation par l’Agence américaine des produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) de l’utilisation de son médicament anti-obésité Wegovy pour traiter une maladie du foie.L’application d’apprentissage des langues Duolingo (+12,93% à 369,19 dollars) a franchement profité d’une revalorisation de sa note par Keybanc, qui cite notamment la croissance de son nombre d’utilisateurs.L’assureur santé UnitedHealth a encore progressé (+1,48% à 308,50 dollars), toujours poussé par l’achat par le conglomérat Berkshire Hathaway d’environ 5 millions d’actions du groupe pour une participation d’environ 1,6 milliard de dollars.Le gestionnaire de logiciels Dayforce (+25,91% à 66,58 dollars) a brillé après des informations de presse assurant que la société d’investissement Thoma Bravo pourrait racheter l’entreprise. Selon l’agence financière Bloomberg, l’annonce pourrait être faite dans les prochaines semaines.

Défiant une décision de justice, les hôtesses et stewards d’Air Canada poursuivent leur grève

Les hôtesses et stewards d’Air Canada poursuivent leur grève lundi malgré une décision de justice ayant déclaré illégal leur arrêt de travail, qui paralyse la plus grande compagnie aérienne du pays et affecte 500.000 personnes depuis samedi.Quelque 10.000 agents de bord ont cessé le travail pendant le week-end pour demander des augmentations de salaire et une compensation pour le travail au sol non rémunéré, y compris pendant l’embarquement.Quelques heures plus tard, le gouvernement canadien, estimant que la grève “affectait directement l’économie canadienne”, a décidé d’intervenir invoquant une disposition légale pour suspendre la grève et forcer les deux parties à un arbitrage contraignant.Mais les salariés d’Air Canada ont choisi dimanche de défier l’injonction du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), un tribunal réglementaire, qui leur avait ordonné de reprendre le travail.Lundi, ils ont de nouveau affirmé leur détermination et annoncé qu’ils ne reprendraient pas le travail, même si les régulateurs du CCRI ont augmenté la pression en ordonnant aux agents de bord “de reprendre immédiatement leurs fonctions et de s’abstenir de participer à des activités de grève illégales”.Selon le transporteur national canadien, qui dessert directement 180 villes au Canada et à l’étranger, la grève a entraîné des annulations affectant 500.000 personnes.”Si Air Canada pense que les avions voleront cet après-midi, ils se trompent totalement. Cela n’arrivera pas aujourd’hui”, a déclaré Mark Hancock, président du syndicat canadien de la fonction publique, lors d’une conférence de presse.”Les entreprises les plus rentables utilisent tous les outils à leur disposition pour imposer des salaires de misère et écraser les droits des salariés. Le seul objectif de nos membres est d’être payés pour leur temps de travail”, a renchéri Candace Rennick, secrétaire-trésorière du même syndicat.- “Précédent terrible” -S’exprimant pour la première fois sur le sujet, le Premier ministre, Mark Carney, a déclaré lundi aux journalistes à Ottawa qu’il était “décevant” que huit mois de négociations entre le transporteur et le syndicat n’aient pas abouti à un accord.”Nous reconnaissons pleinement le rôle crucial que jouent les agents de bord pour assurer la sécurité des Canadiens et de leurs familles lorsqu’ils voyagent”, a déclaré M. Carney.”Il est important qu’ils soient équitablement rémunérés”, a-t-il ensuite ajouté, avant d’expliquer que le Canada se retrouvait face à des centaines de milliers de citoyens et visiteurs confrontés à une situation compliquée.Au cours du week-end, le syndicat avait dénoncé l’intervention du gouvernement (grâce à la section 107 du Code du travail du Canada), estimant que cela établissait un “précédent terrible” et récompensait “le refus d’Air Canada de négocier équitablement”.Une décision qui interroge également parmi les spécialistes du droit du travail, explique à l’AFP Rafael Gomez, professeur à l’université de Toronto.”Beaucoup de spécialistes du travail et de la communauté de droit du travail pensent que la section 107 est utilisée de manière inappropriée”, explique-t-il. “Notamment car elle est prévue pour une situation où les grèves durent depuis longtemps et où il n’y a aucune issue possible.”L’économie canadienne, bien que montrant des signes de résilience, commence à éprouver les effets de la guerre commerciale engagée par le président américain, Donald Trump, avec des droits de douane affectant des secteurs cruciaux pour le pays comme l’automobile, l’aluminium et l’acier.Dans ce contexte, le Conseil canadien des affaires, qui regroupe des dirigeants de plus d’une centaine de grandes entreprises, a estimé que la grève était susceptible de causer “un préjudice immédiat et considérable à tous les Canadiens”.

La Bourse de Paris termine en recul

La Bourse de Paris a fini en baisse lundi, prudente à l’approche de la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump, en attendant des avancées sur les discussions pour trouver une issue à la guerre en Ukraine.Le CAC 40 a perdu 0,50%, à 7.884,05 points, en recul de 39,40 points. Vendredi, il avait gagné 0,67%.Les marchés attendent la rencontre entre les deux dirigeants à Washington, qui doit permettre d’aborder de possibles concessions territoriales et des garanties de sécurité, pour mettre fin au conflit le plus sanglant en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.Plusieurs dirigeants européens seront présents pour appuyer la position de Volodymyr Zelensky.Un cessez-le-feu “aurait l’avantage de lever l’incertitude et booster la confiance, notamment sur les marchés européens”, estime Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, interrogée par l’AFP.Mais pour le moment “il n’y a rien de tangible”, estime Andreas Lipkow, analyste indépendant.Autre grand point d’attention majeur des marchés: le colloque de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux en fin de semaine, avec un très attendu discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell.Malgré la pression de Donald Trump, ce dernier refuse pour le moment, de baisser les taux aux Etats-Unis, en attendant de mieux évaluer les effets sur l’inflation de la politique de hausse des droits de douane imposée par le président américain.”Qu’il montre de la prudence ou un infléchissement de sa position, cela aura un impact sur les marchés”, selon Charlotte de Montpellier.Côté obligataire, le taux de l’emprunt français à dix ans a atteint 3,46%, contre 3,47% la veille en clôture.La défense dans le vert”Pour les valeurs de la défense, la perspective d’un accord qui +récompense+ -attention à l’utilisation de ce mot- l’agression plutôt que de la dissuader ne fera que renforcer la détermination des capitales européennes à se réarmer”, souligne John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.Le groupe industriel français de défense Thales a pris 1,36% à 238,60 euros et Dassault Aviation 0,80% à 277,80 euros.Valneva en avantLe spécialiste des vaccins Valneva a annoncé que l’agence fédérale de santé du Canada (Santé Canada) lui avait accordé une autorisation de mise sur le marché de son vaccin contre le chikungunya Ixchiq chez les personnes âgées de 12 ans et plus, d’après un communiqué publié lundi. Le titre s’est par conséquent envolé de 6,05% à 5,07 euros.

Les Bourses européennes terminent sans élan

Les marchés boursiers européens ont fini dans la prudence lundi, à l’approche de la rencontre entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et Donald Trump, en attendant des avancées sur une éventuelle issue au conflit en Ukraine.La Bourse de Paris a reculé de 0,50% et celle de Francfort de 0,18%. Londres a pris 0,21%. Milan est restée stable (-0,03%).