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Électricité: la facture baissera de 15% pour la plupart des ménages au 1er février

Après deux années de hausses successives, la facture d’électricité de la plupart des ménages, soit plus de 24 millions d’abonnés au tarif réglementé, va finalement baisser de 15% en moyenne au 1er février, une première depuis dix ans.Cette baisse concernera les quelques 20,4 millions de foyers abonnés au “tarif bleu” d’EDF (60% des 34 millions d’abonnés résidentiels) auxquels s’ajoutent les 4 millions d’abonnés indexés sur ce tarif.Elle intervient malgré le relèvement de la taxe sur l’électricité actant la fin du bouclier tarifaire et une très forte hausse des coûts d’acheminement et de distribution de l’électricité (Turpe). “C’est la première baisse depuis 2015”, a souligné Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’Énergie (CRE) en révélant le niveau exact de cette baisse jusqu’ici attendue à -14%.La facture se compose de trois volets: le coût de l’énergie en elle-même, les taxes et l’acheminement.C’est la première composante, avec le repli des cours de l’électricité sur les marchés, qui permet d’amortir les hausses des taxes et du coût de l’acheminement, et de faire baisser la facture.Pour les 10 millions de particuliers qui ne dépendent pas des tarifs réglementés, mais sont en offres de marchés, tout dépendra de leurs fournisseurs, qui restent libres de répercuter ou non les hausses côté taxes et acheminement, en jouant sur leurs marges. La CRE s’attend à ce que leurs offres restent “compétitives”.- Bataille parlementaire -“Il reste de la place pour la concurrence, même une fois que les tarifs réglementés auront baissé”, a indiqué Emmanuelle Wargon.La CRE a calculé l’économie annuelle pour des foyers types aux tarifs réglementés (cuisson-eau chaude-chauffage): une baisse de 651 euros dans une maison de 4 personnes, de 389 euros pour un foyer de 3 personnes en appartement et de 107 euros pour 2 personnes. Sur la facture globale, le prix de l’électricité au kilowattheure passera de 28 à 24 centimes.La baisse bénéficiera aussi à toutes les TPE, même les plus énergivores tels que les boulangers, qui pourront dès le 1er février souscrire à un contrat au tarif réglementé.Le sujet du prix de l’électricité, qui a enflammé les débats politiques ces derniers mois, avait contribué à précipiter la chute du précédent gouvernement de Michel Barnier début décembre, sur fond de bataille parlementaire sur le budget 2025. Le projet de loi de finances d’octobre, toujours en suspens, prévoyait une baisse de 9% du tarif réglementé.Les débats se sont cristallisés sur la volonté pour le gouvernement d’appliquer une hausse de la taxe sur l’électricité (accise) au-delà de son niveau d’avant la crise énergétique, ce qui lui aurait permis de récupérer 3,4 milliards d’euros, mais privait les consommateurs d’une baisse de facture plus importante.- Niveau d’avant-crise -Sous la pression du Rassemblement national (RN), Michel Barnier avait renoncé à cette hausse supplémentaire fin novembre afin de garantir une baisse de 14% de la facture, sans toutefois éviter la censure. Finalement, le gouvernement de François Bayrou a confirmé qu’il abandonnerait, pour le budget 2025, le relèvement de la taxe au-delà du niveau prévu.L’accise remontera donc au 1er février à son niveau d’avant-crise, relevé de l’inflation, soit 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers.Lors de la crise énergétique, cette taxe avait été abaissée à son minimum d’un euro du MWh pour modérer les factures, avant de remonter à 22 euros du MWh le 1er février 2024, ce qui avait mécaniquement entraîné une hausse de près de 10% des factures. Avant cela, le tarif réglementé avait déjà augmenté de 4% en février 2022, 15% en février 2023 et 10% en août 2023.A cette taxe, s’ajoute une forte hausse d’une autre composante, le Turpe, une sorte de péage payé par les fournisseurs pour l’utilisation des réseaux de transport et de distribution d’électricité et répercuté aux consommateurs. La CRE a décidé de reporter du 1er août 2024 au 1er février, une hausse de 4,8%, et d’avancer au 1er février une autre de 7,7% prévue au 1er août 2025 afin de les amortir grâce à la baisse actuelle des cours sur le marché. La prochaine hausse n’est pas attendue avant août 2026.

Bourses : Paris en forte hausse, les autres places européennes dans le vert

Les Bourses européennes ont conclu la séance de jeudi dans le vert, en particulier Paris, portée en nette hausse (+2,14%) par le secteur du luxe, clôturant au-dessus des 7.500 points pour la première fois depuis octobre 2024.   La Bourse de Londres a également affiché une bonne forme (+1,09%), Francfort (+0,39%) et Milan (+0,48%) se sont montrées un peu moins enthousiastes.

Plaintes visant des applications chinoises contre les transferts de données des Européens

Six plaintes ont été déposées jeudi dans cinq pays européens à l’encontre de six applications chinoises, dont TikTok, accusées de transférer illégalement les données de leurs utilisateurs européens à la Chine. “Le transfert de données personnelles d’Européens est clairement illégal et doit être interrompu immédiatement”, a déclaré l’avocate de l’association Noyb, Kleanthi Sardeli dans un communiqué.”None on your business” (Noyb), signifiant en anglais “Ce ne sont pas vos affaires”, est une ONG basée à Vienne, en Autriche. Elle se bat contre les infractions présumées des acteurs en ligne concernant la protection des données, régulée dans l’Union européenne (UE).Les plaintes ont été déposées par des particuliers dont les demandes d’accès concernant leurs données détenues sont restées sans réponse.Ils sont représentés légalement par Noyb auprès des autorités nationales de protection des données en Grèce contre l’application de partage de vidéos TikTok et d’électronique grand public Xiaomi, contre le distributeur de “mode jetable” Shein en Italie, contre les vendeurs en ligne AliExpress en Belgique et Temu en Autriche et contre la messagerie WeChat aux Pays-Bas . “Les autorités compétentes doivent agir rapidement”, a ajouté Kleanthi Sardeli, précisant que la Chine était “un État autoritaire pratiquant la surveillance” des citoyens.Or “la législation européenne est claire”, selon Noyb: “les transferts en dehors de l’UE ne sont autorisés que si le pays de destination ne porte pas atteinte à la protection des données”. Les États membres de l’UE ont le devoir de “protéger les droits fondamentaux des personnes concernées”, a estimé l’association.L’AFP a contacté TikTok, mais le réseau social na pas souhaité faire de commentaire.Un porte-parole de Xiaomi a dit examiner les “allégations” qui sont “formulées” dans la plainte, assurant que les données de ses utilisateurs étaient “stockées et traitées conformément aux lois locales”.”Dans le cas où une autorité nationale de protection des données s’adresserait à Xiaomi à l’avenir en raison de cette plainte, nous coopérerons pleinement avec l’autorité pour résoudre le problème”, a-t-il ajouté.Noyb estime que “l’essor” des applications chinoises ouvre un “nouveau front” pour l’UE en matière de protection des données. Elle demande aux autorités d’imposer une amende administrative pouvant atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires global des sociétés, soit 1,35 milliard d’euros par exemple pour Temu. À ce jour, Noyb a déposé environ 800 plaintes contre des géants du web, notamment contre des entreprises telles que Google, Apple, Facebook et Amazon.Rien que dans le cas de Meta, ses actions ont conduit à “des amendes administratives de plus de 1,5 milliard d’euros”, rappelle-t-elle.

Avec l’annonce de sa Switch 2 pour 2025, Nintendo espère réitérer le succès de sa console hybride

Un écran plus grand et des manettes améliorées: le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a dévoilé jeudi sa prochaine console, la Switch 2, dont la sortie est prévue en 2025, avec l’espoir de reproduire le succès de la Switch, troisième machine la plus vendue de tous les temps.L’entreprise a mis en ligne à cette occasion une vidéo pour en présenter les aspects techniques, tout en précisant que plus de détails seraient divulgués lors d’une diffusion en direct le 2 avril.Dans cette courte annonce de 2 minutes 20, Nintendo montre une machine très similaire à sa grande sÅ“ur, toute noire, qui dispose d’un écran plus grand, d’un support amovible plus large, tout en conservant des manettes amovibles, les “joy-con”.On peut également y voir quelques images d’un jeu Mario Kart. Le dernier épisode de cette série, “Mario Kart 8″, s’est vendu à plus de 64 millions d’exemplaires sur la première Switch.”La Nintendo Switch 2 fera fonctionner des jeux qui lui seront exclusifs, ainsi que les versions physiques et numériques des jeux de la Nintendo Switch”, a précisé l’entreprise, une fonctionnalité particulièrement attendue par les fans puisqu’elle lui assure un catalogue de jeux conséquent dès sa sortie. Cependant, “certains jeux Nintendo Switch peuvent ne pas être pris en charge par la Nintendo Switch 2 ou ne pas être entièrement compatibles avec elle”, a-t-elle ajouté, sans plus de détails.- “Plus grande et plus puissante” -“C’est exactement ce qui était attendu: une Switch plus grande et plus puissante. Elle devrait très bien se vendre et donner un coup de fouet au marché”, a commenté sur le réseau social Bluesky Mat Piscatella, analyste chez Circana, qui estime toutefois qu’elle ne devrait pas toucher un public plus large que sa devancière.Le groupe japonais a également annoncé que des événements seront organisés dans plusieurs grandes villes dans le monde à partir du 4 avril pour permettre aux joueurs de tester sa nouvelle console, comme Paris, New York et Tokyo.Depuis plusieurs semaines, les spéculations sur cette nouvelle console s’étaient intensifiées et de nombreuses fuites en avaient dévoilé plusieurs aspects techniques.Sortie en mars 2017, la première Switch, jouable aussi bien en déplacement que connectée à une télévision, est devenue un immense succès pour Nintendo.Elle s’était vendue fin septembre 2024 à 146 millions d’exemplaires, ce qui en fait la troisième console la plus populaire de l’histoire du jeu vidéo derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.Nintendo estime avoir écoulé environ 1,3 milliard de jeux sur Switch, parmi lesquels des titres très populaires comme “The Legend of Zelda: Breath of the Wild” ou “Animal Crossing: New Horizons”, qui a rencontré un grand succès au moment des confinements liés au Covid-19.- Fans impatients -Mais face aux ventes déclinantes de sa Switch vieillissante, Nintendo avait prévenu en 2024 qu’il révélerait sa prochaine console d’ici la fin du mois de mars 2025.En parallèle, la société basée à Kyoto s’efforce d’accroître la reconnaissance de sa marque dans le monde en ouvrant des parcs d’attraction et en finançant des films mettant en scène ses personnages comme “The Super Mario Bros. Movie”, deuxième plus gros succès au box-office dans le monde en 2023.”Cependant, Nintendo génère toujours environ 91% de ses revenus grâce à sa Nintendo Switch, ce qui montre l’importance du lancement de la Switch 2″, a souligné auprès de l’AFP Darang Candra, analyste de la firme Niko Partners.Selon lui, le géant japonais a peut-être essayé de créer un précédent en maintenant en vie sa console le plus longtemps possible.”La durée et les coûts de développement ont augmenté de manière significative ces dernières années, au point de devenir difficilement soutenables, notamment parce que l’industrie du jeu a connu un ralentissement l’an dernier”, a-t-il expliqué.Du côté des fans, cette annonce était attendue de longue date, tant l’arrivée d’une console marque souvent une nouvelle étape dans l’industrie du jeu vidéo.”Les gens sont impatients de voir ce que cette nouvelle console apportera en termes de nouvelles fonctionnalités et, bien sûr, surtout de nouveaux jeux”, s’est réjoui auprès de l’AFP LottieRoseGames, streameuse de 29 ans et spécialiste de “Animal Crossing”.

Wall Street ouvre en baisse, marque une pause après l’inflation

La Bourse de New York a ouvert en baisse jeudi, reprenant son souffle après l’envol de la veille dû à un indice d’inflation plus modéré que prévu, tout en digérant une nouvelle vague de résultats d’entreprises.Vers 15H20 GMT, le Dow Jones abandonnait 0,21%, l’indice Nasdaq perdait 0,13% et l’indice élargi S&P 500 était proche de l’équilibre (-0,05%).”La journée d’aujourd’hui est une assimilation (par le marché) de la flambée des cours de la veille”, a commenté auprès de l’AFP Sam Stovall, analyste de CFRA.L’indice des prix à la consommation (CPI) publié mercredi “ayant été légèrement moins élevé que prévu (…), cela a fait grimper le marché”, a-t-il poursuivi. L’indice a montré une accélération de l’inflation pour le troisième mois d’affilée, mais son niveau (+2,9% sur un an) est conforme au consensus des analystes. Surtout, les marchés ont retenu l’amélioration de l’inflation dite sous-jacente – qui exclut les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie. Celle-ci a ralenti, à 3,2% sur un an, contre 3,3% anticipé.La journée de jeudi vient également avec son lot d’indicateurs, dont les ventes au détail, qui se sont élevées à 729,2 milliards de dollars sur le mois de décembre, soit 0,4% de plus qu’en novembre, selon les données publiées par le département du Commerce.C’est moins que prévu par les analystes, qui s’attendaient bien à une hausse moins marquée que le mois précédent, mais plutôt de l’ordre de 0,5%, selon le consensus publié par MarketWatch.Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage pour la première semaine de l’année sont ressorties au-dessus des attentes, à 217.000. Les analystes tablaient sur 210.000.”Les fortes chutes de neige dans le Midwest semblent avoir stimulé les demandes initiales la semaine dernière, probablement en forçant l’arrêt de nombreux chantiers de construction”, a observé dans une note Samuel Tombs, chef-économiste de Pantheon Macroeconomics.Wall Street adopte aussi une posture attentiste avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche lundi, guettant des précisions sur la mise en place des politiques inflationnistes voulues par le républicain, notamment sur les droits de douane. Lors de la campagne présidentielle américaine, M. Trump indiquait vouloir imposer 10 à 20% de droits de douane sur l’ensemble des produits entrants aux États-Unis, et même jusqu’à 60% voire 100% sur ceux venant de Chine.Les investisseurs “essaient encore de déterminer si les droits de douane seront une réalité ou s’ils resteront un outil de négociation”, selon M. Stovall.Le marché obligataire se tendait légèrement jeudi après avoir nettement reculé la veille: le rendement des emprunts d’Etat américain à dix ans s’établissait à 4,67% contre 4,65% la veille en clôture. Sur l’échéance deux ans, il s’établissait à 4,29% contre 4,26%.Ailleurs, au tableau des valeurs, après Goldman Sachs, Citigroup et JPMorgan mercredi, c’était au tour de Bank of America et Morgan Stanley de dévoiler leurs résultats du quatrième trimestre avant l’ouverture. Bank of America progressait légèrement (+0,35%) après avoir annoncé des résultats supérieurs aux attentes pour le quatrième trimestre, grâce aux commissions perçues dans la gestion d’actifs, la banque d’investissements et le courtage.Le chiffre d’affaires au quatrième trimestre a atteint 25,35 milliards de dollars, soit 15% de mieux que sur la même période de l’année précédente, et le bénéfice net a plus que doublé, à 6,40 milliards contre 2,84 milliards un an plus tôt.De son côté, la banque d’affaires américaine Morgan Stanley était bien recherchée (+1,88%) après avoir obtenu au quatrième trimestre des résultats en forte progression et nettement supérieurs aux attentes, dopés par la montée en régime des activités sur actions.Le bénéfice net ressort à 3,7 milliards de dollars, un chiffre plus que doublé par rapport à la même période de l’année précédente (+142%).”Le secteur financier a démarré du bon pied”, a souligné M. Stovall, qui remarque aussi “un regain d’optimisme quant aux perspectives pour 2025”. Le groupe UnitedHealth, deuxième pondération du Dow Jones, reculait (-3,79%). L’entreprise, qui a publié ses résultats trimestriels jeudi, pâtissait notamment de coûts médicaux considérés comme trop élevés et d’un chiffre d’affaires en dessous des attentes. burs-ni/as

BP supprime des milliers de postes après une année laborieuse

Plombé par des résultats médiocres et embarqué dans une nouvelle stratégie de recentrage sur le pétrole et le gaz, au détriment du renouvelable, le géant britannique BP a annoncé jeudi 4.700 suppressions d’emplois en interne et 3.000 chez ses sous-traitants.Ces décisions s’inscrivent dans “un programme pluriannuel de simplification et de recentrage de BP”, destiné à améliorer sa compétitivité et à “réduire ses coûts”, est-il souligné dans un communiqué.Les 4.700 suppressions en interne “représentent une grande partie de la réduction prévue cette année”, est-il précisé, ce qui laisse entendre d’autres annonces en 2025.Elles comptent pour plus de 5% des effectifs de BP, qui indique sur son site internet employer 87.800 personnes dans 61 pays.”Ces propositions sont, bien entendu, soumises à la consultation et aux réglementations locales”, écrit le directeur général du groupe, Murray Auchinclos, dans un courrier aux employés consulté par l’AFP.”Je comprends et reconnais l’incertitude que cela entraîne pour tous ceux dont l’emploi peut être menacé, ainsi que l’effet que cela peut avoir sur les collègues et les équipes”, poursuit-il, assurant que le groupe dispose d’un “large éventail d’aides” pour les employés évincés.A la mi-journée jeudi, le cours de l’entreprise progresse d’environ 0,9% à la Bourse de Londres.- Dégringolade -L’ancien directeur financier, qui a pris la tête de l’entreprise début 2024, entend la faire évoluer vers une “entreprise plus simple, plus ciblée et à plus forte valeur ajoutée”, souligne aussi M. Auchinclos dans son courrier.Car le groupe a annoncé tout au long de l’année 2024 des résultats bien moins bons qu’espérés, avec des bénéfices en forte chute sur les trois premiers trimestres.Ses résultats ont dégringolé au troisième trimestre, à 206 millions de dollars contre 4,9 milliards un an plus tôt, affectés par la baisse des marges de raffinage, des ventes médiocres et des dépréciations d’actifs, dans un contexte de baisse des prix.BP a aussi prévenu mardi s’attendre à un recul de la production de pétrole au dernier trimestre de 2024 par rapport à celle du trimestre précédent, mettant en garde, là encore, contre les marges “plus faibles” de son activité de raffinage.- Séduire la Bourse -Dans l’espoir de doper un cours en Bourse à la traîne par rapport aux autres majors pétrolières, notamment américaines, BP a annoncé en décembre son intention de réduire “de manière significative” ses investissements dans les énergies renouvelables, après avoir déjà freiné sur ses objectifs climatiques.Il s’agit d’un changement de stratégie radical pour l’entreprise, qui s’était distinguée à partir de 2020 par un ambitieux plan de neutralité carbone.Les investisseurs spéculent depuis des mois sur un possible abandon de sa promesse de réduire la production de pétrole de 25% d’ici à 2030 par rapport à ses niveaux de 2019.BP devrait détailler ses plans lors de ses résultats annuels en février.Son concurrent britannique Shell a lui aussi fait machine arrière ces derniers mois sur certains objectifs climatiques, pour se recentrer sur les hydrocarbures et doper ses bénéfices.Les géants britanniques ne sont pas seuls à remettre l’accent sur les énergies fossiles: le français TotalEnergies avait par exemple indiqué en octobre qu’il comptait encore augmenter sa production de pétrole et de gaz jusqu’en 2030.

BP annonce supprimer des milliers d’emplois pour “réduire ses coûts”

Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé jeudi son intention de supprimer 4.700 emplois en interne et 3.000 chez ses sous-traitants afin de réduire ses coûts.Ces décisions s’inscrivent dans “un programme pluriannuel de simplification et de recentrage de BP”, destiné à améliorer sa compétitivité “en réduisant (ses) coûts”, est-il souligné dans un communiqué.Les 4.700 suppressions en interne “représentent une grande partie de la réduction prévue cette année”, est-il précisé, ce qui laisse entendre que d’autres annonces auront lieu en 2025.”Je comprends et reconnais l’incertitude que cela entraîne pour tous ceux dont l’emploi peut être menacé, ainsi que l’effet que cela peut avoir sur les collègues et les équipes”, écrit le directeur général du groupe, Murray Auchinclos, dans un courrier aux employés consulté par l’AFP.”Nous disposons d’un large éventail d’aides” pour les employés évincés, a-t-il fait valoir.BP, qui indique sur son site internet employer 87.800 personnes dans 61 pays, a annoncé en 2024 des résultats moins bons qu’espérés.Le groupe a fait part en octobre d’un bénéfice en chute au troisième trimestre, à 206 millions de dollars contre 4,9 milliards un an plus tôt, affecté par la baisse des marges de raffinage, des ventes médiocres et des dépréciations d’actifs, dans un contexte de baisse des prix.Il a aussi prévenu mardi s’attendre à un recul de la production de pétrole au dernier trimestre de 2024 par rapport à celle du trimestre précédent, mettant en garde contre les marges “plus faibles” de son activité de raffinage.Les investisseurs spéculent depuis des mois sur la possibilité pour l’entreprise de faire de nouveau machine arrière sur certains de ses objectifs climatiques ambitieux, y compris la promesse de réduire la production de pétrole de 25% d’ici à 2030 par rapport à ses niveaux de 2019.

La société Blue Origin de Jeff Bezos signe son premier vol en orbite

L’entreprise spatiale Blue Origin du fondateur d’Amazon Jeff Bezos a mené jeudi son premier vol en orbite en plus de 20 ans d’existence grâce à sa nouvelle fusée New Glenn, dont le premier lancement a inauguré un tournant pour la société et l’industrie spatiale privée.Haute de 98 mètres, soit la taille d’un immeuble d’environ 30 étages, New Glenn a décollé avec succès autour de 02H03 locales (07H03 GMT) depuis la base spatiale de Cap Canaveral en Floride.Le vol inaugural de cette puissante fusée, en partie réutilisable, était attendu depuis des années et avait été repoussé à plusieurs reprises.La mission a atteint son “objectif principal”, à savoir la mise en orbite du second étage de la fusée, a annoncé Ariane Cornell, une dirigeante de Blue Origin lors d’une retransmission en direct.”On l’a fait!”, s’est réjoui son patron David Limp sur X.Le deuxième étage a atteint “son orbite finale” et le prototype du remorqueur polyvalent Blue Ring que transportait New Glenn “reçoit des données et fonctionne bien”, a précisé Blue Origin dans un communiqué.Blue Ring est un engin spatial destiné à effectuer des opérations dans l’espace et à déplacer des satellites vers leurs orbites finales.Si la société emmène déjà depuis plusieurs années des touristes pour quelques minutes dans l’espace avec sa fusée New Shepard, elle n’avait jusqu’ici mené aucun vol orbital.Le multimilliardaire Elon Musk, patron de l’entreprise SpaceX qui domine actuellement le marché avec ses fusées Falcon9 et Falcon Heavy, s’est lui empressé de saluer son rival Jeff Bezos.”Félicitations pour avoir atteint l’orbite dès la première tentative!”, a posté Elon Musk sur sa plateforme X à l’adresse de M. Bezos. “Merci”, lui a répondu ce dernier.L’entreprise d’Elon Musk SpaceX développe la fusée la plus grande et la plus puissante jamais conçue, Starship, qui, hasard du calendrier ou non, doit mener plus tard jeudi un septième vol d’essai.Les deux figures de la Silicon Valley ont chacune fondé au début des années 2000 leur entreprise spatiale, mais Blue Origin a progressé à un rythme beaucoup plus lent que SpaceX, notamment en raison d’une approche plus prudente en matière de conception.Avec sa nouvelle fusée New Glenn, bien plus puissante, Jeff Bezos ambitionne toutefois d’entrer sur le nouveau marché des lancements de satellites commerciaux et militaires en orbite ainsi que de vaisseaux et d’astronautes, et d’ainsi concurrencer SpaceX.-  En partie réutilisable -En plus de la mise en orbite, Blue Origin comptait tenter lors de ce premier vol la récupération du premier étage de sa fusée, le propulseur, en le faisant atterrir de manière contrôlée sur une barge en mer, une manoeuvre complexe similaire à celles réalisées par SpaceX, qui n’y est toutefois pas arrivé du premier coup.Mais quelques minutes après le lancement, Ariane Cornell a confirmé que les équipes avaient “perdu le propulseur”. “Vous pouvez voir sur cette carte à quel point il était proche de l’atterrissage”, a-t-elle toutefois poursuivi.”Nous savions que faire atterrir notre propulseur dès le premier essai était un objectif ambitieux. Nous allons beaucoup apprendre d’aujourd’hui et réessayer lors de notre prochain lancement au printemps”, a commenté Dave Limp dans le communiqué.Comme la Falcon 9 de SpaceX, la fusée New Glenn a été pensée pour être partie réutilisable, une spécificité qui permettrait à l’entreprise non seulement de réduire les coûts mais aussi d’avoir une cadence de vol plus élevée.- Contrats  -Après ce succès, d’autres vols du New Glenn devraient suivre en 2025.Blue Origin a déjà signé des contrats avec plusieurs clients, dont l’agence spatiale américaine pour une mission non habitée vers Mars, et le gouvernement américain pour des missions de sécurité nationale.Côté commercial, elle prévoit de déployer des satellites internet pour plusieurs entreprises.Elle devrait également, comme SpaceX avec Starlink, être chargée du lancement de satellites du groupe Amazon. Jeff Bezos et Elon Musk, les deux hommes les plus riches au monde, se livrent également bataille dans le domaine de l’internet par satellite.Pour George Nield, président d’une entreprise promouvant les activités spatiales privées, ce lancement est une bonne nouvelle pour l’ensemble du secteur spatial, car “c’est une bonne chose d’avoir de la concurrence, d’avoir le choix”.”C’est très important pour l’industrie spatiale commerciale, mais aussi pour le gouvernement et la Nasa” car cela permet non seulement de baisser les coûts, mais aussi d’offrir un plan B “en cas de problème sur un appareil”, expliquait-il à l’AFP en amont du vol.

Electricité: la facture baissera de 15% au 1er février pour la plupart des foyers

La facture d’électricité de la plupart des foyers français, soit plus de 24 millions d’abonnés au tarif réglementé, baissera finalement de 15% au 1er février, une première depuis 2015, a indiqué jeudi la commission de régulation de l’énergie (CRE). Cette baisse touchera les quelque 20,4 millions de foyers abonnés au “tarif bleu” d’EDF (60% des 34 millions d’abonnés résidentiels) auxquels s’ajoutent les 4 millions d’abonnés à des offres indexées sur ce tarif, et ce malgré le relèvement d’une taxe gouvernementale et la hausse des coûts d’acheminement et de distribution de l’électricité (Turpe).Pour les 10 millions de particuliers qui ne dépendent pas des tarifs réglementés mais sont abonnés à des offres de marchés, la variation dépendra de leurs fournisseurs, libres de répercuter ou pas ces hausses, en jouant sur leurs marges. La CRE a calculé l’économie pour des foyers aux tarifs réglementés (qui utilisent l’électricité pour cuisson-eau-chaude-chauffage): la baisse s’élèverait à 651 euros par an pour une famille de quatre personnes en maison ; de 389 euros pour un foyer de trois personnes en appartement et de 107 euros pour un deux personnes. “C’est la première baisse depuis 2015”, a souligné Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE, le gendarme du secteur de l’énergie, en officialisant le niveau exact de cette baisse jusqu’ici attendue à -14%, après deux années de fortes hausses sur fond de crise énergétique. Le repli des cours de l’électricité sur les marchés de gros, après leur forte augmentation en 2021-2022 sur fond de reprise post-Covid puis surtout de guerre en Ukraine, va permettre “une baisse très substantielle” de “la part énergie” de la facture, a souligné Emmanuelle Wargon. Cela fera plus que compenser les deux hausses appliquées au 1er février.La taxe sur l’électricité, abaissée à son minimum (1 euro par mégawattheure) pendant la crise énergétique, remontera à son niveau initial, relevé de l’inflation, soit 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers contre 22 euros actuellement, actant ainsi la fin du bouclier tarifaire.Le tarif de transport et de distribution, un péage payé par les fournisseurs et répercuté aux consommateurs, augmentera lui de 7,7%. 

Stellantis: baisse de 12% des volumes de véhicules livrés en 2024

Le groupe automobile Stellantis a annoncé jeudi une baisse de 12% de ses volumes de véhicules livrés au cours de l’année 2024, plombé notamment par un recul de 25% en Amérique du nord, selon un communiqué.Au quatrième trimestre, les volumes de véhicules – “livrés à nos concessionnaires, à nos distributeurs ou directement par l’entreprise aux clients de détail et aux flottes” de sociétés – s’affichent en baisse de 9% au niveau du groupe, après une chute de 20% au troisième trimestre.Lors des trois derniers mois de l’année, Stellantis (marques Peugeot, Fiat, Chrysler…) a livré un total de 1.395.000 unités à son réseau, “un volume qui converge progressivement vers celui des ventes” au client final “qui a reculé d’environ 5% au cours de la période, grâce aux initiatives de réduction des stocks aux États-Unis et aux expéditions en Europe qui ont été soutenues par le lancement de certains modèles de nouvelle génération”, selon le communiqué.Par régions, en Amérique du Nord, “les facturations du quatrième trimestre ont diminué d’environ 115.000 unités par rapport à la même période en 2023, ce qui représente une baisse de 28% en glissement annuel, alors que les ventes ont connu une baisse plus modeste de 5% en glissement annuel”, en raison de ce phénomène de réduction des stocks chez les concessionnaires américains.Concernant l’Europe “élargie”, la baisse des facturations a atteint 6% au quatrième trimestre par rapport à un an auparavant, “fortement réduite par rapport au troisième trimestre (-17 % en glissement annuel)”, met en avant Stellantis.Selon le groupe, “les premiers lancements européens de la vague de produits de nouvelle génération de Stellantis connaissent un début prometteur, avec des commandes de plus de 90.000 unités pour la Citroën C3/ëC3, et de plus de 140.000 unités pour les Peugeot 3008, Peugeot 5008 et Opel Grandland”.Ailleurs dans le monde, Stellantis fait état d’une augmentation de 12% des facturations en Amérique du Sud et une “stabilité” au Moyen-Orient et en Afrique, “compensant largement les baisses d’expéditions en Chine, en Inde et en Asie-Pacifique”. A l’instar d’autres géants du secteur, Stellantis traverse une passe difficile après des années de profits record depuis sa fondation en 2021 avec la fusion de PSA (Peugeot-Citroën) et Fiat-Chrysler. En cause, les ventes de véhicules électriques en Europe qui patinent depuis la fin de l’année 2023, surtout faute de modèles abordables.