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Retards: Bruxelles envisage de donner un peu d’air aux compagnies aériennes

Permettre aux compagnies aériennes d’accuser des retards plus longs sans avoir à indemniser les passagers? La mesure, examinée mercredi à Bruxelles, divise les Etats membres et provoque la colère des associations de protection des consommateurs.Les passagers peuvent actuellement réclamer jusqu’à 600 euros pour un retard de plus de trois heures, ou si un vol est annulé moins de deux semaines avant son départ prévu.Cette mesure, adoptée il y a plus de 20 ans, est régulièrement citée en exemple pour illustrer l’engagement de l’Union européenne en faveur des droits des consommateurs.Mais les compagnies aériennes dénoncent une charge financière excessive — évaluée à 8,1 milliards d’euros par an selon la Commission européenne — qui, selon elles, les inciterait à annuler davantage de vols plutôt que de les faire partir en retard.”Allonger les délais permettrait aux compagnies de mieux réorganiser avions et équipages à travers l’Europe et de garantir le calendrier des vols”, plaide Airlines for Europe, lobby du transport aérien européen.- De 3 à 5 heures? -La question a été remise sur la table par la Pologne, dans le cadre de sa présidence tournante de l’UE. L’idée de faire passer le seuil d’indemnisation de trois à cinq heures a notamment été évoquée, selon plusieurs sources. Mais elle a été stoppée net par l’Allemagne.”Les longs retards sont un véritable fléau” pour les passagers, a dénoncé la ministre allemande Stefanie Hubig, chargée de la protection des consommateurs. “Ils gâchent le début de vacances bien méritées et des plans importants, ils font perdre un temps précieux”, a-t-elle souligné.C’est pourquoi l’Allemagne ne peut pas soutenir de modifications “unilatéralement alignées” sur les intérêts des compagnies aériennes “juste avant la saison estivale”, a ajouté la ministre.Selon le lobby du transport aérien européen, qui représente 17 groupes européens, de Lufthansa à Ryanair en passant par Air France-KLM et easyJet, faire passer ce délai de 3 à 5 heures permettrait de garantir 50% des vols actuellement annulés.Cela priverait aussi environ 75% des passagers de leur droit à l’indemnisation, rétorque le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), la majorité des retards constatés se situant dans cette fourchette de trois à cinq heures.”Pour les consommateurs européens, ce changement serait désastreux”, alerte Tomasz Pawliszyn d’AirHelp, l’une des entreprises qui aident les passagers à faire valoir leurs droits face aux compagnies, contre commission.Un tel changement risque aussi de provoquer la confusion pour les consommateurs à échelle mondiale, assure-t-il, puisque le seuil des trois heures a depuis été adopté dans d’autres pays comme le Canada, la Turquie et le Royaume-Uni. – Forme de “chantage” -La réforme envisagée s’inscrit dans un volet de mesures plus large autour de l’aviation.Elle inclut certaines avancées pour les passagers, notamment sur la facturation des bagages à main des compagnies aériennes.Elle a néanmoins provoqué la colère de certains députés européens qui accusent la Pologne de vouloir passer en force sur ce dossier. Quitte à recourir à une procédure d’urgence rarement utilisée, réduisant drastiquement le rôle du Parlement européen.L’élu bulgare Andrey Novakov, rapporteur du Parlement sur la question, compare la situation à une forme de “chantage”.”Ceux parmi nous qui ne sont pas experts en aviation avons besoin d’un peu de temps pour digérer” la réforme et proposer des modifications qui “puissent servir à la fois les passagers et les compagnies”, affirme-t-il.”Ce n’est pas le genre de chose que l’on peut faire quand on est sous pression”, regrette cet élu de droite.

Espagne: le gouvernement nie qu’une “expérimentation” ait provoqué la méga-panne

Le gouvernement espagnol a nié mercredi qu’une “quelconque expérimentation” sur le réseau espagnol ait pu provoquer la méga-panne électrique du 28 avril et dénoncé les “fausses informations” sur l’origine de la coupure, qui reste inconnue un mois tout juste après l’incident.”Il est faux, totalement faux que le gouvernement ait mené une quelconque expérimentation” sur le réseau électrique avant la coupure, a assuré la ministre de l’Ecologie Sara Aagesen, interrogée au Parlement sur un article de presse mettant en cause l’action de l’exécutif en amont de la panne.”Il n’est pas responsable de désigner des coupables alors que les causes de la panne sont toujours en cours d’identification” et “il n’est pas responsable non plus de dire que le gouvernement faisait des expériences”, a-t-elle ajouté, en dénonçant des “fausses informations” et “manipulations”.Dans un article publié le 23 mai, le quotidien conservateur britannique The Telegraph a assuré, en citant des sources à Bruxelles, que les autorités espagnoles “menaient une expérience” sur le réseau électrique du pays lorsque la coupure a eu lieu.L’objectif était de voir “jusqu’où elles pouvaient pousser la dépendance aux énergies renouvelables” en vue de la fermeture de deux réacteurs nucléaires en 2027 dans l’ouest du pays, première étape d’une sortie définitive du nucléaire prévue en 2035, a-t-il écrit.Cette hypothèse a été également démentie mercredi par la présidente du gestionnaire du réseau électrique espagnol REE, Beatriz Corredor, qui a assuré dans un entretien au quotidien catalan La Vanguardia que cette information était “totalement fausse”.Lors de la coupure du 28 avril, “il n’y a pas eu d’excès d’énergies renouvelables”, et il n’y a pas eu non plus “de court-circuit, de surcharge” du réseau et “de cyberattaque”, répète par ailleurs Mme Corredor, écartant une à une plusieurs pistes évoquées ces dernières semaines.Dans cet entretien, cette ancienne députée socialiste pointe en revanche le rôle de certains producteurs d'”énergie conventionnelle”, issue de centrales à gaz, nucléaires ou hydrauliques, accusés d’avoir eu ce jour-là “des paramètres de contrôle de la tension inférieurs à la norme”.”En d’autres termes, ce sont les énergies conventionnelles qui n’ont pas correctement contrôlé la tension”, poursuit la responsable de REE, sans préciser si ce défaut de contrôle pourrait avoir joué un rôle dans l’effondrement du système électrique espagnol.Dans un communiqué publié mardi soir, l’Association des entreprises d’énergie électrique espagnole (Aelec), auquel appartiennent notamment les géants Iberdrola et Endesa, a assuré que ses membres n’avaient “identifié aucun défaut dans leurs installations”.”Cela veut dire que les systèmes de protection ont fonctionné comme ils le devaient”, a assuré l’Aelec, en pointant en revanche le manque de “transparence” des autorités. “Il faut que REE partage ses informations avec tous les acteurs impliqués”, a-t-elle insisté.Selon les autorités, deux fortes oscillations électriques ont été repérées dans les 30 minutes avant la panne. Elles ont été suivies de trois incidents distincts en l’espace de 20 secondes dans des sous-stations électriques de Grenade (sud), Badajoz (sud-ouest) et Séville (sud).La cause exacte de ces incidents, qui ont privé d’électricité l’Espagne et le Portugal durant de longues heures, n’est elle toujours pas connue.

Climat: jugement “historique” en Allemagne contre les énergéticiens

La justice allemande a reconnu mercredi le principe d’une responsabilité mondiale des entreprises productrices d’électricité dans les dommages liés aux émissions de gaz à effet de serre, quel que soit l’endroit où ils se produisent.Il s’agit, selon les ONG environnementales, d’un précédent potentiellement très important pour les litiges liés au réchauffement climatique.”S’il y a menace de préjudice, le responsable des émissions de CO2 pourrait être tenu de prendre des mesures pour les empêcher”, même si les dommages surviennent très loin de l’endroit où le producteur d’énergie se trouve, a tranché la cour d’appel de Hamm, saisie par un paysan péruvien s’estimant menacé par la fonte d’un glacier dans les Andes.C’est une “décision de principe historique” qui soutiendra les actions en justice, déjà nombreuses, contre les entreprises productrices d’énergie fossile, s’est félicitée l’ONG German Watch dans un communiqué.A l’inverse, le géant allemand de l’énergie RWE, qui était visé par la plainte, a jugé “inadmissible” l’idée qu’on puisse tenir les émetteurs de CO2 pour responsable de dégâts climatiques partout dans le monde, s’inquiétant de “conséquences imprévisibles pour l’économie allemande et son industrie” déjà en crise.- Risque d’inondation? -Avec cette décision, la cour d’appel de Hamm a statué sur la plainte déposée par Saul Luciano Lliuya contre l’énergéticien RWE.Cet agriculteur péruvien de 44 ans affirmait que le producteur d’électricité allemand devait être tenu en partie responsable de risques d’inondation de sa maison liés, à ses yeux, à la fonte d’un glacier dans la cordillère des Andes.RWE n’a certes pas de centrales au Pérou, ni de lien direct avec les effets locaux du réchauffement climatique à Huataz, son village. Mais selon une étude commandée par M. Lliuya et Germanwatch, l’ONG qui le soutient, RWE est responsable de 0,38% des émissions mondiales de gaz à effet de serre depuis le début de l’ère industrielle. Et il devrait à ce titre payer les dégâts à hauteur de sa responsabilité.La cour a rejeté la plainte car “la collecte de preuves a montré qu’il n’y avait pas de danger concret pour [le] terrain” de M. Lliuya, avec un risque réel estimé “nettement inférieur à 1%”, selon un communiqué du tribunal.Mais, de manière générale, les juges se sont appuyés sur le code civil allemand pour donner raison au plaignant sur le principe d’une indemnisation de préjudice climatique, si celui-ci devait être démontré.Si un risque est établi, “l’émetteur de CO2 peut être tenu de prendre des mesures” pour empêcher qu’il ne se concrétise, a indiqué le tribunal dans son communiqué. Et si cet émetteur refuse d’agir, “il est possible d’établir des coûts avant la réalisation” du risque, que le producteur d’énergie “doit compenser à hauteur de sa part dans les émissions”, a-t-il ajouté, donnant raison au plaignant sur ce point.”Ce verdict vient renforcer le nombre croissant de litiges liés au climat”, avec plus de 60 affaires similaires déjà en cours dans le monde, a estimé Joana Setzer, professeure du Grantham Research Institute de la London School of Economics.- “Un cap important franchi” -RWE veut toutefois croire que la justice au final bloquera de telles procédures en dédommagement.”Des plaintes climatiques similaires – par exemple contre Volkswagen, Mercedes-Benz ou BMW – ont également été rejetées en première et deuxième instance en Allemagne”, selon RWE.Selon Germanwatch, le principe juridique de la responsabilité globale des entreprise face au réchauffement climatique, existe déjà au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, aux États-Unis ou au Japon.Depuis la première action en justice de M. Lliuya en 2015, les militants de l’environnement comptaient sur cette affaire pour atteindre un principe de dédommagement des pays du Sud victimes de la pollution du Nord.Mercredi, le paysan péruvien s’est dit “déçu” que le tribunal n’ait pas reconnu le besoin de protection de sa maison, puisqu’il repart sans indemnisation.Mais “même si mon dossier n’ira pas plus loin, il a permis de franchir un cap important et cela me remplit de fierté”, a-t-il ajouté, “ce jugement montre que les grands pollueurs qui influencent le climat peuvent au bout du compte être tenus pour responsables des dégâts qu’ils causent”.

Le chantier de l’A69 reprend à partir de mi-juin, colère des écologistes

La justice administrative a tranché: le chantier de l’autoroute Toulouse-Castres, fortement contesté depuis deux ans par les écologistes, va pouvoir reprendre à partir de mi-juin, après trois mois d’arrêt.La cour administrative d’appel de Toulouse a prononcé mercredi “un sursis à l’exécution des jugements rendus le 27 février annulant les autorisations environnementales délivrées par l’Etat”.Cette décision “constitue un véritable soulagement”, a réagi le ministre des Transports Philippe Tabarot. “Le juge a reconnu comme sérieux l’argument en faveur de l’existence d’une raison impérative d’intérêt public majeur du projet”.”Les travaux reprendront à partir de mi-juin de manière progressive.”, a-t-il ajouté, tout en appelant à rester “vigilants”, “sur la prise en compte des enjeux de protection de l’environnement”.La cour se prononçait sur un recours en urgence déposé par l’Etat, visant à redémarrer ce chantier de 53 kilomètres. Elle doit encore trancher sur le fond dans plusieurs mois.- “Tirer des leçons” -Cette décision intervient avant l’examen, lundi à l’Assemblée nationale, d’une proposition de loi dite de “validation” adoptée au Sénat à une large majorité le 15 mai. “Cette reprise était très attendue par nos concitoyens, assure le député du Tarn Philippe Bonnecarrère. L’Assemblée nationale pourra ainsi débattre sereinement lundi de l’étape suivante: la proposition de loi de validation. Aucune obstruction ne peut maintenant se justifier”.Ce texte, contesté par les opposants qui le jugent contraire à la constitution, prévoit d’autoriser la poursuite du chantier, sans attendre que la cour d’appel administrative se prononce sur le fond, dans plusieurs mois.Saluant la décision, le maire DVD de Castres Pascal Bugis a regretté “un gâchis sur un plan financier”, l’arrêt des travaux ayant “augmenté le coût du chantier” et réitéré que l’A69 est “importante pour le développement du territoire”. A l’avenir, “il faudra que les recours soient purgés quand on démarre (un chantier), afin qu’il n’y ait plus d’aléas par la suite. Il faudra tirer des leçons”, a ajouté le maire de Castres.- “Premières ripostes” -Julie Rover, une des avocates des opposants à l’A69, s’est dite “stupéfaite” par la décision de la cour administrative. “Le risque aujourd’hui c’est de reprendre le chantier et que dans huit ou dix mois, il y ait une annulation qui soit confirmée”, avertit l’avocate.La Voie est libre a dénoncé une décision “vide d’arguments”. Les juges “ne pouvaient pas faire pire pour faire naître une suspicion de décision hautement politique”, regrette le collectif écologiste dans un communiqué.Le 27 février, à la surprise générale, le tribunal administratif de Toulouse avait arrêté le chantier de cette autoroute entamé en 2023, faute de Raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) justifiant les atteintes à l’environnement.Depuis le début des travaux en mars 2023, ces militants écologistes ont occupé des arbres pour éviter leur abattage, tenté d’installer des ZAD (zones à défendre) sur le tracé ou organisé des rassemblements de milliers de personnes, parfois émaillés d’incidents violents avec les forces de l’ordre.Mercredi, les militants anti-A69 ont exprimé leur “sidération”, dénoncé une “mainmise du pouvoir sur la justice” et lancé aussitôt des appels à la mobilisation, notamment vers 18h30, devant la gare Matabiau à Toulouse. “L’69 ne passera pas! Premières ripostes à la reprise des travaux” ou “Nous n’allons pas les laisser faire”, annoncent-ils sur les réseaux sociaux.Une grande mobilisation est également convoquée les 4, 5 et 6 juillet aux abords du chantier. Thomas Brail, figure de la contestation, perché à plusieurs reprises dans des arbres pour éviter leur abattage, s’est dit “atterré” et a annoncé qu’il entamerait une grève de la soif, dès la reprise des travaux.Ces derniers mois, les partisans de l’A69 se sont aussi fait entendre, notamment en manifestant en masse le 8 mars à Castres avec comme slogan: “A69, on finit!”. Ils voient dans l’autoroute une solution de désenclavement du bassin de population de Castres-Mazamet, qui compte environ 100.000 habitants.Or, pour les opposants, ce bassin n’est pas enclavé et, même s’il l’était, une autoroute ne serait certainement pas une garantie de désenclavement, fustigent-ils.L’A69 devait initialement être mise en service fin 2025, selon la société Atosca, en charge des travaux, une échéance qui ne pourra pas être respectée.Pour finaliser le chantier, Atosca doit maintenant rapatrier dans le Tarn un millier de salariés et de nombreux engins de chantier.

A l’assemblée générale de Carrefour, Alexandre Bompard met en avant la “résilience” du groupe en 2024

Le PDG de Carrefour Alexandre Bompard a salué mercredi la “résilience” du groupe, malgré une année 2024 “qui n’a pas été sans épreuves” dans son discours d’introduction lors de l’assemblée générale des actionnaires, depuis le siège mondial du distributeur à Massy. Au moment d’ouvrir une assemblée générale annoncée animée, entre conflit juridique à propos de ses franchisés, surveillance des marchés et pression concurrentielle, le tout à un an de la fin de son mandat de PDG, Alexandre Bompard a insisté sur l’acquisition des magasins Cora et Match, des “résultats très satisfaisants dans (les) pays coeurs en France, en Espagne et au Brésil”, ou encore l’atteinte du “meilleur positionnement prix” du groupe “depuis 2020”. Contrairement aux deux éditions précédentes, c’est au siège du groupe à Massy, en région parisienne, et non sur les docks d’Aubervilliers que se tient cette réunion annuelle des actionnaires.Pour la bonne organisation de l’événement, Carrefour a fermé son siège à ses salariés, les invitant à télétravailler pour l’occasion. Le groupe a également choisi de séparer le conseil d’administration et les principaux actionnaires du reste des petits porteurs, notamment des syndicalistes, qui se trouvent dans deux salles différentes.La police et la gendarmerie filtraient les rues qui jouxtent les alentours du siège de l’entreprise. Peu avant le début de l’assemblée générale, quelques dizaines de personnes étaient réunies non loin du siège, au-dessus desquelles flottait un grand drapeau de la Palestine. La présence de Carrefour via un franchisé en Israël dans le contexte de guerre avec le Hamas et la crise humanitaire que celle-ci a déclenchée dans la bande de Gaza fait partie des sujets qui pourraient faire irruption durant l’assemblée générale, mais ce n’est pas le seul. Le géant de la distribution est vivement critiqué, par la CFDT notamment, pour s’appuyer de plus en plus sur l’exploitation de magasins en franchise et en location-gérance, une variante dans laquelle le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.Dans son discours d’introduction, Alexandre Bompard a réaffirmé que son groupe comptait poursuivre le développement de ce modèle, qu’il qualifie de “moyen d’expansion de l’empreinte internationale” de Carrefour, et de “solution pour les magasins en difficulté structurelle”. La CFDT a assigné le groupe de distribution en justice, estimant qu’il s’agit d’un plan social déguisé concernant plus de 27.000 salariés depuis 2018.A la fronde de la CFDT s’ajoute celle d’une partie des franchisés, réunis sous l’égide de l’association des franchisés de Carrefour (AFC), qui revendique 260 magasins. Soutenue par le ministère de l’Economie, elle a également assigné Carrefour en justice.Sujette à des polémiques ces dernières années, la rémunération du PDG, à nouveau au menu mercredi, sera en baisse par rapport à l’année dernière.Si les actionnaires de Carrefour lui donnent le feu vert, le dirigeant touchera 3,4 millions d’euros pour 2024, soit 1 million d’euros de moins que l’année précédente. A cela s’ajouteront plus tard, sous critères de performances, des actions valorisées au maximum 5,6 millions d’euros. 

En Indonésie, Macron et Prabowo appellent à des “progrès” en juin vers une reconnaissance mutuelle” Israël-Palestine

La France et l’Indonésie ont appelé ensemble mercredi à des “progrès” en juin vers une “reconnaissance mutuelle entre Israël et Palestine”, lors d’une visite d’Emmanuel Macron à Jakarta où il s’est félicité de ce pas du pays à majorité musulmane le plus peuplé au monde.”L’Indonésie a indiqué qu’une fois qu’Israël aura reconnu la Palestine, elle sera prête à reconnaître Israël et à établir des relations diplomatiques”, a déclaré le président indonésien Prabowo Subianto au côté de son homologue français.Dans ce cadre, “nous devons reconnaître et garantir les droits d’Israël en tant que pays souverain, auquel il faut prêter attention et dont la sécurité doit être garantie”, a-t-il ajouté.L’Indonésie défend de longue date la solution dite “à deux Etats”, mais n’entretient pas de relations avec Israël. Si l’engagement de mercredi reste très hypothétique, la déclaration forte de Prabowo constitue un rare gage en ce sens, dans un pays très sensible à la situation des Palestiniens à Gaza.Les deux pays ont publié une déclaration conjointe condamnant les plans israéliens de prise de contrôle du territoire palestinien assiégé et tout “déplacement forcé de la population palestinienne”.Mais ils ont aussi souhaité que la conférence internationale que France et Arabie saoudite coprésideront en juin à l’ONU sur la question débouche sur une “feuille de route crédible” et des “progrès” vers une “reconnaissance mutuelle entre Israël et Palestine”. Et favorise une dynamique “vers une reconnaissance de l’Etat de Palestine par tous les pays avec des garanties de sécurité pour tous”.Emmanuel Macron a salué le “discours très important” de son homologue indonésien.Lors d’un échange avec des étudiants, il a expliqué qu’il entendait “déclencher un mouvement de reconnaissance d’un Etat palestinien sous certaines conditions”, dont la “démilitarisation” du mouvement islamiste palestinien Hamas et sa “non participation” à la future gouvernance étatique.Cet Etat palestinien doit aussi “reconnaître Israël” et “son droit à se protéger”, a-t-il insisté.L’Elysée assurait avant la rencontre que “tous les pas (…) en direction d’une reconnaissance mutuelle” sont “des pas de géant au vu de la situation actuelle à Gaza”.- Troisième voie -L’Indonésie est la deuxième étape de la tournée de six jours du président français en Asie du Sud-Est.Arrivé mardi soir du Vietnam, avant de conclure son déplacement jeudi soir et vendredi à Singapour, il a été accueilli en grande pompe par son homologue indonésien, qu’il a qualifié de “frère” et sera l’invité d’honneur à la fête nationale du 14-Juillet à Paris.A Jakarta, il a vanté sa troisième voie chez le chantre historique des non-alignés, dans cette région prise dans la confrontation croissante entre les Etats-Unis et la Chine.Le dossier palestinien devait être pour lui l’occasion de tenter de démontrer qu’il n’y a pas deux poids deux mesures dans son engagement pour la paix au Moyen-Orient par rapport à l’investissement massif en faveur de l’Ukraine.”La France ne connaît pas de double standard”, a assuré M. Macron, rappelant qu’elle soutenait le droit d’Israël à se défendre après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 tout comme elle condamnait la poursuite des opérations militaires contre Gaza.Au-delà, il a fait du renforcement du partenariat franco-indonésien “dans tous les domaines, défense et sécurité, économie, culture” l’exemple de ce qu’il souhaite avec tous les pays d’Asie du Sud-Est. La France se pose dans la région en “puissance de paix et d’équilibres”, soucieuse d’un ordre international “fondé sur le droit”.Un message adressé à la fois à Pékin, qui se fait de plus en plus offensif dans ses revendications territoriales en mer de Chine méridionale, et à Donald Trump et ses menaces de hausse drastique des droits de douane.Emmanuel Macron espère traduire son positionnement en contrats pour les entreprises françaises, notamment en matière de défense, d’énergie et de minerais critiques.L’Indonésie, déjà cliente des entreprises d’armement françaises, a ainsi signé une “lettre d’intention” pour l’acquisition future d’avions de combat Rafale supplémentaires ainsi que de frégates légères, de sous-marins Scorpène et de canons Caesar, a annoncé sur place le ministre des Armées Sébastien Lecornu, sans toutefois donner ni chiffre ni calendrier.Le groupe minier Eramet a annoncé avoir signé un protocole d’accord avec le nouveau fonds souverain indonésien Danantara pour “étudier la création d’une plateforme d’investissement stratégique dans le secteur du nickel”.Jeudi, le président français se rendra à Yogyakarta (centre) où il visitera le temple bouddhiste de Borobudur ainsi qu’une académie militaire.

La justice administrative autorise la reprise du chantier de l’A69

La justice administrative a tranché: le chantier de l’autoroute Toulouse-Castres, fortement contesté depuis deux ans par les écologistes, va pouvoir reprendre à partir de mi-juin, après trois mois d’arrêt.La cour administrative d’appel de Toulouse a prononcé “un sursis à l’exécution des jugements rendus le 27 février annulant les autorisations environnementales délivrées par l’Etat”.La décision “constitue un véritable soulagement”, a réagi le ministre des Transports Philippe Tabarot. “Le juge a reconnu comme sérieux l’argument en faveur de l’existence d’une raison impérative d’intérêt public majeur du projet”.”Les travaux reprendront à partir de mi-juin de manière progressive.”, a-t-il ajouté tout en appelant à rester “vigilants”, “sur la prise en compte des enjeux de protection de l’environnement”.La cour se prononçait sur un recours en urgence déposé par l’Etat, visant à redémarrer ce chantier de 53 kilomètres. Elle doit encore trancher sur le fond dans plusieurs mois.- “Très attendue” -Cette décision intervient cinq jours avant le vote à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi dite de “validation” adoptée au Sénat à une large majorité le 15 mai. “Cette reprise était très attendue par nos concitoyens, considère le député du Tarn Philippe Bonnecarrère. L’Assemblée nationale pourra ainsi débattre sereinement lundi de l’étape suivante: la proposition de loi de validation. Aucune obstruction ne peut maintenant se justifier”.Ce texte, contesté par les opposants qui le jugent contraire à la constitution, prévoit d’autoriser la poursuite du chantier, sans attendre que la cour d’appel administrative se prononce sur le fond, dans plusieurs mois.Le maire DVD de Castres Pascal Bugis a salué la décision et regretté “un gâchis sur un plan financier”, car l’arrêt des travaux “aura augmenté le coût du chantier”.”Une infrastructure de cette nature, a-t-il insisté, c’est important pour le développement du territoire. Preuve en est, depuis fin février, les hésitations de la part d’investisseurs potentiels”. A l’avenir, “il faudra que les recours soient purgés quand on démarre (un chantier), afin qu’il n’y ait plus d’aléas par la suite. Il faudra tirer des leçons”, a ajouté le maire de Castres.- Mobilisation annoncée -Julie Rover, une des avocates des opposants à l’A69, s’est dite “stupéfaite” et “surprise” par “l’absence de motivations” dans la décision de la cour administrative.Le 27 février, à la surprise générale, le tribunal administratif de Toulouse avait arrêté le chantier de cette autoroute entamé en 2023, faute de “raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM)” justifiant les atteintes à l’environnement.Le 21 mai, lors de l’audience devant la cour administrative d’appel, le rapporteur public, magistrat dont les avis sont en général suivis, s’était dit favorable à une reprise du chantier, estimant que l’importance des villes de Castres, Mazamet et Toulouse, justifiait “par nature qu’elles soient reliées par des infrastructures routières rapides”.”Il n’y a pas de projet qui +par nature+ disposerait” d’une raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM), avait répliqué Alice Terrasse, avocate de la Voie est libre, collectif d’opposants. Depuis le début des travaux en mars 2023, ces militants écologistes ont occupé des arbres pour éviter leur abattage, tenté d’installer des ZAD (“zones à défendre”) sur le tracé ou organisé des rassemblements de milliers de personnes, parfois émaillés d’incidents violents avec les forces de l’ordre.Ils ont appelé à une nouvelle mobilisation les 4, 5 et 6 juillet, ainsi qu’à des rassemblements devant les préfectures mercredi à 18H30 pour “laisser éclater leur colère”. Thomas Brail, figure de la contestation, perché à plusieurs reprises dans des arbres pour éviter leur abattage, s’est dit “atterré” et a annoncé qu’il entamerait une grève de la soif, dès la reprise des travaux.Ces derniers mois, les partisans de l’A69 se sont aussi fait entendre, notamment en manifestant en masse le 8 mars à Castres avec comme slogan: “A69, on finit!”. A l’instar de l’association Via81, ils voient dans l’autoroute une solution de désenclavement du bassin de population de Castres-Mazamet, qui compte environ 100.000 habitants.Or, pour les opposants, ce bassin n’est pas enclavé et, même s’il l’était, une autoroute ne serait certainement pas une garantie de désenclavement, fustigent-ils.L’A69 devait initialement être mise en service fin 2025, selon la société Atosca, en charge des travaux, une échéance qui ne pourra pas être respectée.Pour finaliser le chantier, Atosca doit maintenant rapatrier dans le Tarn un millier de salariés et de nombreux engins de chantier.

Taxis : nouvelle phase de mobilisation en vue, aux formes “plus sporadiques”

Au lendemain de réunions avec le gouvernement jugées “pas satisfaisantes” , la mobilisation des taxis semble entrer mercredi dans une nouvelle phase, aux formes différentes, notamment via des “actions sporadiques”, a indiqué mercredi Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT). À Paris, le lieu de ralliement du boulevard Raspail, près des ministères, où les taxis enchaînent depuis neuf jours les nuits de mobilisation, ponctuées de mises à feu de pétards et de fumigènes, s’est en partie “vidé cette nuit”, selon Mme Cordier, mais des rassemblements pourraient reprendre dans la journée. “Des équipes devraient arriver dans la journée, mes adhérents ont majoritairement décidé de continuer le mouvement, ils sont très remontés.” Mais, ce qui ressort, ce sont des actions “plus sporadiques, moins issues des fédérations”, prévient-elle.Mardi, deux réunions se sont tenues au ministère des Transports puis au ministère de la Santé, sans déboucher sur des mesures jugées suffisantes. Des contrôles renforcés ont été annoncés pour limiter la maraude et le “racolage” des VTC et des réunions techniques sont prévues jusqu’au 11 juin, mais les représentants syndicaux déplorent une absence “d’avancées significatives”.À Pau, fief du Premier ministre François Bayrou, où environ 200 taxis ont organisé une opération escargot mardi après-midi, des taxis venus de plusieurs départements sont attendus, et la Coordination rurale souhaite rejoindre la contestation, selon Mme Cordier. “J’ai demandé d’arrêter à mes gars hier soir vers 23h, parce qu’on n’a rien obtenu”, a en revanche confié à l’AFP Pino, taxi parisien très suivi sur les réseaux sociaux et organisateur des mouvements de contestation. “Neuf jours, c’est pas possible. On doit se reposer, tous mes gars doivent se reposer.” Pour lui, aucune action ne devrait avoir lieu ce mercredi aux abords des aéroports de Roissy et d’Orly, dans les gares parisiennes ou autour du stade Roland-Garros où ont lieu en ce moment les Internationaux de France de tennis.Les chauffeurs de taxis sont mobilisés depuis une semaine contre une convention qui modifie leur rémunération pour le transport de patients, qui représente une part significative de leur chiffre d’affaires pour certains d’entre eux, notamment en zone rurale. La nouvelle tarification, qui doit entrer en vigueur le 1er octobre, prévoit une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique. L’objectif des pouvoirs publics est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire. 

Sur une île au nord de l’Ecosse, le tweed prend un coup de jeune

“Quand on voit le tweed dans les défilés de mode, on ne s’imagine pas qu’il vient d’ici!”, s’amuse Alexander MacLeod, un ancien banquier de 38 ans, en s’installant derrière son métier à tisser, dans une ancienne grange au bord d’un loch en Ecosse. Alexander est devenu tisserand il y a deux ans, contribuant avec d’autres habitants des îles Lewis et Harris, au nord-ouest de l’Ecosse, au rajeunissement du secteur du tweed, après une grande période de déclin.C’est “une bonne chose de perpétuer la tradition”. Le tweed, un symbole du patrimoine écossais, “a toujours fait partie de la culture ici”, sur les îles des Hébrides extérieures, souligne ce trentenaire, originaire de l’île de Scalpay, reliée à Harris par un pont. C’est désormais “un secteur attractif”, vante-t-il.Il est parti pendant sept ans pour travailler dans la banque, mais l’appel des racines a été trop fort et il est revenu sur son île. La journée, Alexander travaille pour une petite entreprise de cosmétiques locale. En soirée, il met un podcast, de préférence sur des affaires d’espionnage, et se met à tisser, patiemment. Seul le bruit régulier de sa machine vient perturber le calme total dans lequel est plongée l’ancienne grange en pierre.Le “Harris Tweed”, fabriqué de manière traditionnelle avec 100% de pure laine vierge de mouton, est le seul tissu protégé par une loi du Parlement britannique de 1993. Elle stipule qu’il doit être “tissé à la main par les insulaires dans leur maison dans les Hébrides extérieures, (…) à partir de pure laine vierge teinte et filée dans les Hébrides extérieures”. – “Résurgence” -Le tisserand parle de sa “satisfaction” une fois le tweed terminé. Le tissu, autrefois associé à l’aristocratie britannique, part ensuite à l’usine de filage, qui contrôle sa qualité, à la recherche du moindre défaut. Et enfin, il peut recevoir le précieux tampon “Harris Tweed”, un globe surmonté d’une croix certifiant la provenance et l’authenticité de ce tissu, délivré par la Harris Tweed Authority (HTA).Puis le tweed quitte l’île, régulièrement acheté par des marques de luxe, comme Christian Dior, Chanel, Gucci. Plusieurs marques de sneakers comme Nike, New Balance ou Converse l’ont adopté pour des éditions limitées. Il y a bien sûr les vestes, les casquettes, les sacs. Le tissu est également utilisé pour l’ameublement. Au total, il y a 140 tisserands, selon la HTA qui a, en 2023, lancé une opération de recrutement en réponse aux nombreux départs à la retraite et a proposé des ateliers pour apprendre le métier. Ce savoir-faire, souvent transmis de génération en génération, s’est alors ouvert à d’autres profils.  “C’est bien de voir des gens plus jeunes arriver”, se félicite Kelly MacDonald, la directrice des opérations à la HTA.”Quand j’ai rejoint le secteur, il y a une vingtaine d’années, je me suis vraiment demandée s’il allait survivre”, se souvient-elle. Le déclin a été “sévère”, puis peu à peu, il y a eu “une résurgence”. “Nous sommes maintenant sans cesse à la recherche de nouveaux marchés”, explique-t-elle. Le tweed s’exporte en Corée, au Japon, en Allemagne, en France, etc. Il n’est plus dépendant du marché américain, comme il a pu l’être auparavant, et devrait donc souffrir de manière limitée des droits de douane imposés par Donald Trump. En 2024, plus de 580.000 mètres de tweed ont été produits, indique la HTA, soulignant que le secteur connait “une croissance importante” depuis plusieurs années. – Slow Fashion -Le tweed s’est “modernisé”, se félicite Cameron MacArthur, qui travaille dans une des trois usines de filage, la Carloway Mill, dans l’ouest de l’île de Lewis. Il a 29 ans mais travaille là depuis douze ans. L’usine, avec ses grosses machines, semble ne pas avoir changé depuis des décennies mais lui a vu l’évolution: le rajeunissement dans les effectifs mais aussi au niveau du tissu. “Nous faisons de nouveaux motifs et nos propres couleurs”, explique-t-il. Il n’y a plus seulement le motif ultra-classique Prince de Galles ou du marron et des couleurs sombres. Cameron montre fièrement des rouleaux de bleu turquoise, de rose fuchsia. “Nous sommes très occupés. Nous recevons des commandes de partout”, raconte-t-il. Le jeune homme est “fier” de travailler avec ce produit local.Kelly MacDonald note aussi que le tweed répond aux attentes d’une mode plus écologique, aux antipodes de la “fast fashion”. “C’est sympa de regarder une carte et de se dire: +Ma veste vient de cette petite île là+. (…) Les gens s’intéressent désormais à ce genre de chose”, souligne-t-elle. Le processus de fabrication est “très long”: “Nous sommes l’exemple même de la +slow fashion+”, dit Kelly MacDonald en souriant.

La Bourse de Paris prudente dans l’attente de développements commerciaux

La Bourse de Paris avance prudemment mercredi, dans un contexte d’attente en l’absence de nouveaux développements sur le front de la guerre commerciale et avant les résultats du géant américains Nvidia.Vers 09H45 heure de Paris, le CAC 40, l’indice vedette de la place parisienne, prenait 0,31%, soit un gain de 24,65 points, pour s’établir à 7.851,44 points. La veille, il avait terminé à l’équilibre (-0,02%), à 7.826,79 points.”L’effervescence qui a stimulé les marchés semble s’aplatir”, a commenté Susannah Streeter, responsable des marchés chez Hargreaves Lansdown.Elle laisse en effet place à l’attentisme, en l’absence de nouvelles concrètes sur le front des droits de douane.Le président américain Donald Trump avait menacé vendredi d’imposer des droits de douane de 50% aux importations de l’Union européenne à partir du 1er juin, estimant que les négociations avec Bruxelles n’allaient “nulle part”.Il a ensuite accepté, dimanche, de reporter la date de la mise en place de ces droits de douane jusqu’au 9 juillet, après un appel téléphonique avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.”Si la menace ne semble pas crédible, l’issue reste incertaine”, ont souligné les analystes de LBP AM. “L’incertitude reste donc très élevée, ce qui devrait favoriser une volatilité toujours élevée sur les marchés”, ont-ils ajouté.Par ailleurs, les investisseurs attendent la publication mercredi des résultats trimestriels du géant américain des puces électroniques Nvidia, deuxième capitalisation mondiale, valorisée à plus de 3.000 milliards de dollars.”De bons résultats de Nvidia pourraient alimenter une nouvelle vague de hausse sur les marchés actions américains” et dans le reste du secteur, selon Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.Stellantis nomme un nouveau patronLe constructeur automobile Stellantis a annoncé mercredi la nomination de l’Italien Antonio Filosa au poste de directeur général, en remplacement de Carlos Tavares, évincé en décembre.Antonio Filosa, qui était jusqu’à présent directeur pour l’Amérique du Nord et du Sud pour Stellantis, avait été nommé également début février à la tête d’une nouvelle direction mondiale de la qualité. Vers 09H45 à Paris, l’action Stellantis prenait 0,59% à 9,27 euros