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Wall Street en forte baisse, la tech et l’énergie dégringole face aux craintes sur l’IA

La Bourse de New York a ouvert en forte baisse lundi, les investisseurs remettant en question la domination des géants technologiques américains face à la start-up chinoise DeepSeek, qui a dévoilé la semaine dernière un modèle d’intelligence artificielle (IA) à moindre coût.Vers 16H15 GMT, l’indice Nasdaq chutait de 2,90%, l’indice élargi S&P 500 reculait de 1,72%. Le Dow Jones s’approchait de l’équilibre ne cédant plus que 0,07% après une ouverture en baisse de 0,41%.La place américaine était prise de court lundi par des informations selon lesquelles l’agent conversationnel de la start-up chinoise DeepSeek serait performant tout en fonctionnant sur des puces à capacité réduite, au risque de bousculer la domination des groupes américains du secteur.”DeepSeek, qui semble être plus rentable que les alternatives américaines, alimente une ambiance d’aversion au risque”, a souligné dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.Nvidia, géant américain des semi-conducteurs et première capitalisation mondiale, dévissait de 13,79% à 122,88 dollars, un plongeon entamé dès les tout premiers échanges, avec plus de 400 milliards de dollars de capitalisation envolés.”Les investisseurs sont déconcertés par cette nouvelle tournure des événements et par (la crainte) que les entreprises américaines spécialisées dans l’IA deviennent moins influentes”, a observé auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Analystes et investisseurs pensaient que l’avance des Etats-Unis dans le secteur des semi-conducteurs, ainsi que leur capacité à limiter l’accès à la Chine à cette technologie, garantirait leur domination en matière d’IA.Toutefois, DeepSeek a déclaré n’avoir dépensé que 5,6 millions de dollars pour développer son modèle, une somme dérisoire comparée aux milliards investis par les géants américains.Wall Street craint par ailleurs que le “chatbot” de DeepSeek soit capable de concurrencer le mastodonte ChatGPT de l’américaine OpenAI. Une large partie du secteur des semi-conducteurs était plombée par ces informations: Broadcoam plongeait de 14,68%, AMD lâchait 5,31%, Micron décrochait de 10,35% et Marvell Technology sombrait de 16,05%.Les titres du secteur énergétique s’effondraient également à New York, DeepSeek remettant en question les besoins en énergie pour le développement de l’IA. Constellation Energy (-18,60%), Vistra Corp (-26,73%), Talen Energy (-22,01%) et GE Vernova (-19,06%) glissaient franchement.D’autres géants de la tech, qui ont réalisé d’immenses investissements pour faire leur place dans le secteur de l’IA, étaient aussi en berne, à l’image d’Alphabet (Google) qui lâchait 2,43% ou de Microsoft (-3,32%).”Les investisseurs essaient de déterminer la manière dont le paysage (…) de l’IA pourrait évoluer, et s’ils doivent réévaluer les valorisations”, a commenté M. Stovall. “Ils vont procéder à un examen approfondi de leurs portefeuilles pour vérifier s’ils ne sont pas trop impliqués dans le secteur technologique”, a-t-il ajouté.L’indice VIX – dit “indice de la peur” – qui mesure la nervosité des investisseurs, était en hausse de plus de 24%.Cet épisode intervient à quelques jours de la publication des résultats de quatre des “Sept Magnifiques”, avec Microsoft, Meta et Tesla mercredi, puis Apple jeudi.Les résultats de cette semaine seront donc suivis de près, a résumé M. Stovall, selon qui le marché portera une attention particulière à Apple qui a “beaucoup été déclassé” par les analystes récemment.Autre sujet scruté par les investisseurs, la prochaine réunion de la banque centrale américaine (Fed), prévue mardi et mercredi.La grande majorité des acteurs du marché prévoient un maintien des taux à leur niveau actuel, compris entre 4,25% et 4,50%, selon les données rassemblées par l’outil de veille du groupe CME, FedWatch.Mais Donald Trump a “exigé” jeudi que les “taux d’intérêt baissent immédiatement” lors d’une allocution en ligne devant un parterre de patrons au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.”Le plus intéressant” lors de la réunion, sera de savoir “ce que le président de la Fed, Jerome Powell, dira en réponse (…) au président Trump et à sa demande de baisse des taux d’intérêt.”Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait nettement, à 4,55% contre 4,62% vendredi en clôture. 

Les cryptomonnaies, machine à blanchir le cash des narcotrafiquants

L’enlèvement du cofondateur de la startup Ledger a démontré l’attrait des cryptomonnaies pour les réseaux criminels. Elles sont aussi un moyen de plus en plus utilisé par les narcotrafiquants pour blanchir les gigantesques sommes d’argent provenant du trafic, selon magistrats et policiers spécialisés.Une enquête illustre cette place prise par les cryptos dans le blanchiment de l’argent de la drogue.Ouverte en 2021 à Paris, à la suite du démantèlement de la messagerie cryptée prisée des criminels “SkyECC”, elle est “à la fois énorme et représentative”, explique à l’AFP Magali Caillat, sous-directrice chargée de la lutte contre la criminalité financière à la police judiciaire. Dans ce dossier, les enquêteurs de l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) soupçonnent “Dark Bank”, un citoyen américain de 41 ans, d’être un courtier, ou “broker” en anglais. L’homme est accusé d’avoir, d’un côté, transformé en cryptoactifs le cash des narcotrafiquants de plusieurs pays recueilli via des collecteurs qui récupéraient les billets de 10, 20 ou 50 euros au pied des points de deal.Et de l’autre, de convertir en espèces des cryptoactifs obtenus par des hackeurs, en majorité russophones, après des attaques cyber, détaillent à l’AFP Eric Serfass, chef de la Junalco (Juridiction de lutte contre la criminalité organisée) et Johanna Brousse, cheffe de la section cybercriminalité de la Junalco.”Bien établi” aux Émirats arabes unis, il avait accès à ces deux types de criminels, nombreux à se réfugier là-bas, ajoutent les magistrats. Les sommes en jeu sont colossales: des messages retrouvés suggèrent qu’au moins un milliard d’euros a été blanchi par des cryptomonnaies et l’enquête en France a établi que 300 millions de dollars ont été blanchis, en 18 mois.Le banquier occulte a été arrêté à Dallas en août 2024 et une audience sur son extradition en France est prévue le 11 février.- Post-it -Les cryptomonnaies ne sont plus une “monnaie de niche” chez les criminels, poursuit Mme Caillat. “Aujourd’hui, on en retrouve même chez des objectifs intermédiaires, plus seulement chez les big boss”.Sur le terrain, les enquêteurs habitués à trouver des espèces dissimulées dans des murs ou des placards, tombent désormais sur les signes d’une activité crypto : une “seed-phrase”, suite de mots clés permettant de récupérer son “wallet” (portefeuille de crypto), inscrite sur un post-it caché derrière un frigo. Ou, dans une autre affaire, au dos d’une photo de la mère décédée d’un mis en cause.Le phénomène monte en puissance depuis la crise sanitaire liée au Covid. L’équivalent de 28 millions d’euros crypto ont été saisis par la police et la gendarmerie, toutes infractions confondues, en 2023, selon les derniers chiffres de l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc).Des chiffres qui restent “décevants” pour les sénateurs auteurs de la proposition de loi sur le narcotrafic, discutée à partir de mardi au Sénat. Alors que l’argent généré par le trafic de stupéfiants est estimé entre 3,5 et 6 milliards d’euros par an en France, seuls 117 millions d’avoirs liés au narcotrafic ont été saisis en 2023, et seulement 2,3 millions en cryptoactifs, selon les parlementaires.- Traces -Pour les narcotrafiquants ayant besoin de faire rentrer dans l’économie légale des masses de billets, les cryptoactifs possèdent de sérieux atouts: “facilité et rapidité de la transaction, pour d’importants montants et avec une anonymisation complète”, liste le capitaine Olivier Fribourg, chef de la section de la preuve numérique, à la sous-direction de lutte contre la criminalité financière (SDLCF).L’enlèvement la semaine dernière de David Balland, cofondateur de Ledger, spécialisée dans la sécurisation des cryptoactifs, et de sa compagne, contre une demande d’une importante rançon en cryptomonnaie, témoigne de l’attrait de ces actifs sur les malfaiteurs. Vendredi soir, nouvel épisode, quatre personnes ont été interpellées dans le département de l’Aube, soupçonnées d’avoir séquestré dans un pavillon un opérateur de cryptomonnaies pour lui réclamer une forte somme d’argent.Le système a cependant des faiblesses: la “crypto va toujours laisser des traces, même une fois partie entre d’autres mains”, explique Magali Caillat. “Tout ce qui est fait en crypto est en open source et traçable”, poursuit le capitaine Fribourg, “donc, même si on ne récupère pas les fonds, on peut, à partir du wallet d’un mis en cause, faire une démonstration de blanchiment”.Encore faut-il être en mesure de mettre la main sur ces traces d’activité cryptos. Magali Caillat insiste sur l’importance de former les policiers de terrain à la détection, comme c’est le cas depuis “un à deux ans”. Ils “doivent pouvoir reconnaître une +seed phrase+ inscrite sur un bout de papier”, détaille-t-elle. Ou “identifier sur le téléphone d’un gardé à vue l’application montrant qu’il détient un wallet”.- L’inspecteur Maigret augmenté -Ensuite, pour remonter ces circuits, les policiers spécialisés ont “besoin d’être accompagnés par des outils juridiques et budgétaires”, notamment pour “doter les services de logiciels” coûteux, poursuit la policière. Les cryptos “ne peuvent pas être tracés par le simple flair, flingue et stylo de l’inspecteur Maigret”, illustre-t-elle.Les magistrats doivent aussi intégrer la place prise par ces nouveaux actifs, note Johanna Brousse. Aujourd’hui, les narcotrafiquants sont “largement digitalisés” et les magistrats n’ont pas toujours le réflexe “d’envoyer des réquisitions” à toutes les plateformes d’échanges de cryptos, comme Binance ou Coinbase, pour “voir si ces trafiquants ont des cryptomonnaies”.Le magistrat Eric Serfass souhaite “une régulation”, pour que ces acteurs aient “un agrément, une habilitation ou un contrôle effectif” par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (APCR, adossée à la Banque de France) et l’Autorité des marchés financiers (AMF) “pour rendre plus transparents ces établissements”.Ces plateformes doivent avoir “des obligations clairement contrôlées de KYC (Know your customer) et se sentir obligées comme d’autres banques de vérifier l’honorabilité de leurs clients”, ajoute-t-il.L’APCR a indiqué à l’AFP mener des contrôles “avec un focus particulier sur la connaissance de la clientèle (…) et la surveillance des opérations (non seulement l’origine et la destination des fonds, mais aussi la cohérence des opérations avec le profil client)”.La proposition de loi narcotrafic envisage l’interdiction du recours à des “mixeurs” de crypto, qui visent à “rendre intraçable l’origine des cryptoactifs”. Ils sont “utilisés de manière croissante dans les circuits de blanchiment, en particulier s’agissant de revenus issus du narcotrafic”, selon les sénateurs.sst-mk-tll-etr/mat/jp

USA: le financier Scott Bessent attendu au poste de secrétaire au Trésor

Le Sénat américain doit confirmer lundi en fin d’après-midi la nomination du financier Scott Bessent, 62 ans, comme secrétaire au Trésor, un poste hautement stratégique au sein de la première économie mondiale.Le candidat de Donald Trump pour l’équivalent du ministère de l’Economie et des Finances devrait sans surprise être validé par les parlementaires. Lors d’un vote de procédure, la semaine dernière, il avait reçu le soutien d’une dizaine de sénateurs démocrates.Lors de son audition mi-janvier, M. Bessent était paru totalement aligné avec le locataire de la Maison Blanche: retour à un “nouvel âge d’or” économique pour le pays via des baisses d’impôts et de dépenses publiques, et mise en place de surtaxes douanières pour protéger le tissu industriel américain.Il avait aussi assuré que ces mesures ne risquaient pas de se traduire par des hausses de prix, alors que l’inflation et plus largement l’économie, avaient figuré parmi les principaux axes de la campagne électorale de Donald Trump, et ont largement contribué au retour du républicain à la Maison Blanche.Scott Bessent, ami de Robert Trump, frère défunt du président, connaît la famille Trump depuis 30 ans. Donald Trump l’a décrit comme “l’un des plus grands analystes de Wall Street”.Le sexagénaire originaire de Caroline du Sud dispose d’une image rassurante pour les marchés, qui le connaissent particulièrement bien en tant que gestionnaire d’actifs via sa société d’investissements, Key Square Capital Management.Devant les sénateurs, M. Bessent avait présenté son parcours comme une success story dont “seule l’Amérique a le secret”: “J’ai eu la chance d’avoir une carrière accomplie et épanouissante, mais ma présence ici aujourd’hui était loin d’être écrite à l’avance. (…) Mon père a connu de très grandes difficultés financières quand j’étais jeune. A l’âge de neuf ans, j’avais déjà deux petits boulots d’été et je n’ai jamais arrêté de travailler depuis.”Il a finalement intégré la prestigieuse université de Yale, dont il est sorti diplômé en 1984.”J’ai fait mon premier stage en finance parce qu’il y avait un canapé convertible dans le bureau, ce qui m’a permis de vivre à New York, sans avoir à payer de loyer”, avait-il décrit au Sénat.En cas de confirmation, Scott Bessent deviendrait le premier ministre ouvertement gay d’un gouvernement républicain.

L’Europe devrait imposer une parts de composants locaux, réclame IG Metall

Les entreprises étrangères qui vendent en Europe devraient produire au moins une partie de leurs composants en Europe, a défendu lundi le syndicat IG Metall, se disant ouvert aux investisseurs chinois en Allemagne.L’Europe devrait imposer “une part obligatoire de composants européens pour tous les produits industriels commercialisés en Europe”, a argué Jürgen Benner, vice-président de la centrale allemande IG Metall, à Francfort lors de la conférence de presse de rentrée du plus gros syndicat d’Europe.Dépendante de ses exportations, l’économie allemande souffre depuis bientôt trois ans de la flambée des prix de l’énergie, au lendemain de la guerre russe en Ukraine, de la baisse de la demande mondiale et de la concurrence acharnée de l’industrie chinoise, notamment dans l’automobile.En conséquence, le géant Volkswagen, mais aussi les équipementiers Bosch et ZF ont annoncé la suppression de dizaines de milliers d’emplois. Les sites de Volkswagen à Dresde et à Osnabrück doivent être reconvertis et des informations de presse font état de l’intérêt de investisseurs chinois pour ces usines.”Si des fabricants chinois viennent en Europe, pas seulement pour vendre ou simplement faire le montage final, mais aussi pour intégrer des composants européens, ils sont tout aussi bienvenus que les fabricants américains”, a déclaré Christiane Benner, la Présidente d’IG Metall, qui défend les intérêts de près de 4 millions de salariés allemands.Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, avec sa menace d’augmenter les droits de douane, pourrait entraîner la perte de 300.000 emplois en Allemagne, selon une étude du centre de recherche économique Prognos.Cela fait dire à IG Metall que 2025 ne doit pas être l’année de “la désindustrialisation”, à un mois des élections fédérales.Mme Benner a appelé le futur gouvernement à mettre en place un programme d’investissements massifs dans les infrastructures publiques et l’éducation, à prendre des mesures pour réduire les prix de l’énergie et à encourager les investissements privés en Allemagne.Le pays a subi l’annulation de plusieurs projets d’installations d’usines de semi-conducteurs en Allemagne cette année, comme ceux des américains Wolfspeed et Intel qui devaient bénéficier de milliards d’euros de subventions publiques.

Forte hausse du chômage en France dans un paysage économique incertain

Plus de doutes, la remontée du chômage se confirme en France: le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail a connu une hausse marquée au quatrième trimestre 2024 sur fond de baisse des embauches et de multiplication des plans sociaux.Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) inscrits à France Travail a augmenté de 3,9% au quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre, la plus forte remontée du chômage en France (hors Mayotte) en une décennie en dehors de la crise du Covid, selon les chiffres publiés lundi par le ministère du Travail.Chez les jeunes de moins de 25 ans, la hausse atteint 8,5% sur le trimestre en France métropolitaine (contre 4% en moyenne dans l’Hexagone), précise le département des études du ministère (Dares).Dans la France entière, le nombre de chômeurs de catégorie A atteint 3,138 millions au 4e trimestre, soit 117.000 chômeurs de plus sur un trimestre. Une part de cette hausse (+36.000) est toutefois due au basculement de demandeurs d’emploi de catégorie B ou C – activité réduite- vers la catégorie A.En incluant l’activité réduite (Catégories A,B et C), le nombre des demandeurs d’emploi augmente de 1,7% à 5,495 millions sur le trimestre, et de 1,8% sur un an.Signe que le retournement du marché de l’emploi est récent: la hausse du chômage pour les catégories A,B et C est plus forte pour ceux inscrits depuis moins d’un an à France Travail (+2,3% en France métropolitaine) et même depuis moins de trois mois (2,8%) que pour ceux déjà au chômage depuis plus d’un an (+1,1%).-“Vraie rupture”-Les principaux organismes économiques s’attendent à une hausse du chômage en 2025. Dans sa dernière note de conjoncture mi-décembre, l’Insee a estimé que le taux de chômage (mesuré au sens du BIT et permettant des comparaisons internationales) devrait passer de 7,4% actuellement à 7,6% de la population active d’ici à la mi-2025. Le taux de chômage du quatrième trimestre est attendu le 11 février.Les chiffres du quatrième trimestre marquent “une vraie rupture: on ne s’attendait pas à ce que ça soit bon, mais là c’est très mauvais”, a réagi pour l’AFP Mathieu Plane, directeur adjoint du département Analyse et prévision à l’OFCE.”Il y a la remontée des faillites” et également “l’ajustement budgétaire qui est attendu avec beaucoup d’incertitude, qui a été renforcée par la censure”, les entreprises anticipant la fin ou le rabotage de certaines aides, comme sur l’apprentissage, ajoute l’économiste.Alors que la vigueur du marché du travail avait surpris les économistes depuis la crise du Covid et que nombre d’entreprises peinaient à embaucher, l’Urssaf a rapporté la semaine dernière que les déclarations d’embauche étaient reparties à la baisse au quatrième trimestre, perdant 2,4% par rapport au trimestre précédent.Mathieu Plane souligne que la question est maintenant de savoir si le fait d’adopter un budget va “rassurer” les entreprises, dans un contexte de multiplication des faillites et de baisse des carnets de commande.Dans le meilleur des cas, la brusque remontée du chômage pourrait être liée à un facteur conjoncturel, alors que les Jeux olympiques avaient soutenu l’activité et l’emploi durant l’été.”Est-ce qu’on est sur une tendance très haussière et ou est-ce que c’est juste la quatrième trimestre qui est mauvais ?”, s’interroge l’économiste.Tous ces chiffres sont “cohérents avec ceux des faillites et des plans sociaux”, relève Nathalie Chusseau, économiste à l’université de Lille. Elle note aussi que l’environnement international, déjà dégradé avec la récession en Allemagne, connaît désormais des incertitudes encore plus grandes après l’arrivée de Donald Trump aux Etats-Unis et ses menaces de guerres commerciales.

La Bourse de Paris entraînée par la chute de Schneider Electric et Legrand

La Bourse de Paris évolue en terrain négatif lundi, lestée par la chute des géants des équipements électriques Schneider Electric et Legrand et le repli des valeurs technologiques, en raison de questionnements sur l’évolution du secteur de l’IA.Vers 10H00, heure de Paris, le CAC 40 reculait de 0,98%, soit de 75,19 points, à 7.852,43 points. Vendredi, le CAC 40 a gagné 0,44% et signé une neuvième séance d’affilée de gains, terminant au plus haut depuis le 4 juin, avant la dissolution de l’Assemblée nationale. Sur la semaine, il a avancé de 2,83%.Une startup chinoise, DeepSeek, a dévoilé la semaine dernière un modèle d’intelligence artificielle à l’architecture ouverte, assurant qu’il était capable de concurrencer OpenAI, mastodonte américain créateur de ChatGPT.Marchés et analystes digéraient lundi des informations selon lesquelles le modèle de DeepSeek serait performant tout en fonctionnant sur des puces à capacité réduite, au risque de bousculer la domination des groupes américains du secteur –dont le géant des puces Nvidia.DeepSeek, “en moins de deux mois et moins de 6 millions de dollars aurait réussi à construire un modèle IA à grande échelle, gratuit et en open source”, ce qui “interroge sur l’avancée technologique réelle des Américains dans l’IA”, commente Christopher Dembik, spécialiste de l’investissement chez Pictet AM. Ces évolutions “entraînent une réévaluation des attentes concernant l’avenir de l’IA. La petite startup de Hangzhou à l’origine de DeeepSeek reste entourée de mystère, mais son assistant a réussi à surpasser son concurrent, ChatGPT, et à s’emparer de la première place en tant qu’application gratuite la mieux notée sur l’App Store d’Apple aux États-Unis lundi dernier”, relève Patrick Munnelly, analyste de Tickmill Group. A la cote parisienne, Schneider Electric chutait lourdement de 7,17% à 251,55 euros et Legrand de 6,95% à 95,56 euros.La semaine précédente, ces deux géants avaient profité de l’annonce de Donald Trump d’un nouveau projet d’IA baptisé “Stargate”, comprenant des investissements d'”au moins 500 milliards de dollars” dans des infrastructures IA aux Etats-Unis. Ces deux valeurs avaient alors été portées par les perspectives de développement des infrastructures IA aux Etats-Unis.Le fabricant franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics reculait de 2,06% à 23,80 euros. Le spécialiste des semi-conducteurs Soitec chutait de 5,90% à 79,70 euros.Bureau Veritas poursuit son cheminLe groupe français Bureau Veritas (-2,95% à 28,96 euros), spécialisé dans l’inspection et la certification de produits, a annoncé lundi la fin des discussions en vue d’un “potentiel rapprochement” avec son concurrent suisse SGS.Un rapprochement de ces deux entreprises aurait fait émerger un géant européen de l’inspection et de la certification de produits avec “une valeur de marché combinée de presque 35 milliards de dollars”, selon les calculs de l’agence Bloomberg.

Budget: Amélie de Montchalin appelle à adoucir la copie du Sénat

La version du budget adoptée jeudi par le Sénat doit être adoucie pour devenir “le budget de compromis” souhaité par le gouvernement, a affirmé dimanche la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, et avoir ainsi une chance d’échapper à la censure.Le gouvernement “a dit trois choses simples. Un, il faut réduire le déficit (…), deux, on n’augmente pas les impôts pour les classes moyennes et les classes populaires, (donc) il faut faire des économies. Et troisième boussole, il faut qu’on trouve un compromis, car ce budget (…) ne sera pas celui de la droite, ni de la gauche, ni du centre, ce sera le budget du pays”, a estimé la ministre sur BFMTV.Or, selon elle, le budget issu du Sénat, qui comprend de multiples coupes budgétaires, “remplit la condition de réduire le déficit, de faire des économies, mais manifestement pas celle d’être le budget du compromis”.Le texte sera examiné jeudi en commission mixte paritaire (CMP) des deux assemblées, puis la version qui en sortira serait soumise à l’Assemblée nationale dans la semaine du 3 février. La France insoumise, anticipant une adoption par l’article 49.3, a annoncé le dépôt d’une motion de censure.En gage à la gauche, Mme de Montchalin a déclaré qu’il fallait inclure dans le budget “les 4.000 postes d’enseignants” que le projet initial devait supprimer, tout comme “les 500 personnes de plus pour France Travail pour accompagner les demandeurs du RSA”, ou “l’augmentation de l’Ondam” – les dépenses de soins -, à hauteur “d’un ou deux milliards pour l’hôpital”.- “Soutien sans participation” -La ministre a insisté aussi sur “les choses importantes en matière de justice fiscale” que le gouvernement a en projet, pesant sur les plus aisés.Selon elle, “le compromis n’empêchera pas, évidemment, le PS d’être dans l’opposition”, mais “on peut être dans l’opposition sans censurer, sans tout bloquer”.Alors que le gouvernement estime à 12 milliards d’euros le coût de la censure, Mme de Montchalin a chiffré dimanche à 100 millions d’euros le coût de chaque journée qui passe sans budget.Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a prévenu le Parti socialiste sur LCI: s’il ne vote pas la prochaine censure, il se placera dans “le camp d’un soutien sans participation au gouvernement de François Bayrou”.Déjà, mi-janvier, le PS n’a pas voté la censure après le discours de politique générale de François Bayrou, tout en se disant fermement dans l’opposition.Dans ce budget “de compromis”, Mme de Montchalin a souligné qu’il y aurait aussi des mesures satisfaisant Ensemble pour la République ou le Modem.”Nous devons convaincre les Français et les partis politiques de la nécessité d’avoir un budget, et que ce budget intègre le plus possible leurs besoins, leurs volontés”, a résumé sur LCI le ministre de l’Économie Éric Lombard.Éric Ciotti, président de l’UDR, allié au RN, a déclaré sur France 3 qu’il “voterait contre le budget” et pour la censure, si celui-ci contenait “des milliards d’euros d’impôts” supplémentaires, notamment pour les entreprises.- “Braquage” -Éludant les réponses sur une possible taxation des retraités, les personnes concernées pouvant y voir dans l’immédiat “une forme de braquage”, Mme de Montchalin a néanmoins souhaité l’ouverture “d’un débat, avec méthode et concertation, sur le financement de la Sécurité sociale”. M. Lombard a constaté en revanche que la suggestion de faire travailler les Français gratuitement sept heures de plus par an avait reçu “un accueil assez frais”, tout en estimant néanmoins “qu’il faut travailler plus” pour financer la Sécu.De son côté, le Premier président de la Cour des Comptes Pierre Moscovici a estimé, au Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat, qu’avec sa méthode “du compromis”, François Bayrou était “assez fidèle à lui-même”.Mais il a insisté sur la nécessité de s’en tenir “vraiment” aux 5,4% du PIB de déficit public prévus pour cette année, et pas davantage.Ensuite, pour vraiment redresser les finances publiques, “l’effort qu’il faudra faire cette année, il faudra le faire pendant cinq ans”, avec “surtout, beaucoup d’économies”, a-t-il prévenu.Le gouvernement prévoit un effort budgétaire de 52 milliards d’euros cette année.od-hr-ab-ak/jco

Herminia: l’Ouest encore sous la pluie, Rennes les pieds dans l’eau

Une crue jamais vue depuis plus de 40 ans à Rennes, le Vendée Globe chamboulé: la dépression Herminia jouait les trouble-fête dimanche dans l’ouest du pays et la situation va se poursuivre dans les prochains jours.Dans la capitale bretonne, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, “nous sommes aujourd’hui (dimanche) à des valeurs qui sont supérieures à celles qu’on avait constatées en 1981″, année de référence pour les crues, a commenté la maire, Nathalie Appéré, lors d’un point presse dimanche matin.”Malheureusement le pic de crue n’est pas encore atteint”, avec de nouvelles pluies attendues dans la nuit, a-t-elle ajouté dans un communiqué diffusé en fin de journée. “La décrue sera lente et ne commencera probablement pas avant mercredi”, a fait savoir l’élue.Samedi soir, la mairie avait pris un arrêté d’évacuation pour quatre rues situées derrière une digue que l’eau a franchie. Elle a également mis à disposition trois gymnases pour les personnes évacuées, dont un seul restera ouvert.Sur l’ensemble du département d’Ille-et-Vilaine, “on s’attend à des augmentations de niveau pour la nuit prochaine et la journée de demain”, a indiqué le sous-préfet Jean-Christophe Boursin, lors d’un point presse dimanche en fin de journée.Depuis samedi 17H00, environ 400 personnes ont été évacuées à titre préventif, dont certaines sont rentrées chez elles, a ajouté le colonel des pompiers Mathieu Malfais. “Il y a beaucoup d’appel pour des jardins ou des caves inondées”, a-t-il poursuivi.”Ça fait 40 ans que j’habite le quartier, je n’ai jamais vu ça”, a expliqué à l’AFP Bruno Lorandel, 47 ans, dans un quartier de Rennes coincé entre le canal d’Ille et Rance et l’Ille et les pieds dans l’eau dimanche.Dans ses locaux professionnel, ce producteur en audiovisuel a “des dégâts depuis hier”, avec une partie du matériel perdu. “On est en train d’écoper l’eau dans les caves”, a-t-il raconté.La mairie de Rennes a invité dimanche “les personnes souhaitant aider au nettoyage des habitations touchées à s’inscrire en ligne sur le site de la Fabrique Citoyenne”, dans une démarche de “solidarité citoyenne”.Dans le Finistère, “on recense deux victimes légères, sans gravité” et 1.000 foyers privés d’électricité, a fait savoir la préfecture dimanche soirHerminia a succédé à la tempête Eowyn, d’une violence exceptionnelle outre-Manche. Elle a entrainé des pluies et des coups de vent sur le nord-ouest de la France, dans des zones où les sols sont déjà saturés d’eau.- Nouvelles pluies -Météo-France a placé en vigilance orange vents les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées et le Rhône jusqu’à lundi.Le Morbihan est passé en orange pour pluie-inondation dimanche en fin d’après-midi. Le Calvados, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne et l’Orne et le Maine-et-Loire sont en alerte orange crue jusqu’à lundi.Le Finistère et le Morbihan seront en alerte orange vagues submersion lundi.En montagne, les Hautes-Alpes seront en alerte orange avalanches lundi.”Des nouvelles pluies sont attendues ce soir, notamment sur l’ouest du pays, avec des rafales pouvant ponctuellement atteindre les 100 km/h”, a fait savoir Météo-France à 16H00.Pour Rennes, “c’est l’équivalent de 15 jours de précipitation” qui pourraient encore tomber, a indiqué la maire de la ville.Plus au sud, aux Sables d’Olonne, le village du Vendée Globe, installé depuis le départ du tour du monde à la voile le 10 novembre dernier, a été fermé au public.Le skipper Benjamin Dutreux a dû prendre la direction de La Rochelle (Charente-Maritime) pour aller s’abriter en raison en raison de rafales de près de 130 km/h au large de la cité vendéenne et d’une mer très agitée.Sa poursuivante, la navigatrice Clarisse Crémer devait également prendre la direction de La Rochelle une fois la ligne franchie entre 21H00 et minuit, selon son équipe.Dans les Pays de la Loire, la chute d’un arbre pertubait la circulation des trains TER entre Nantes et Angers, une situation qui devrait durer jusqu’à lundi midi, selon la SNCF.La circulation routière devrait être difficile en Ille-et-Vilaine avec des routes coupées et déviées, a averti la préfecture.

“Nous avons besoin d’une immigration de travail”, dit Eric Lombard

“Nous avons besoin d’une immigration de travail”, a assuré dimanche le ministre de l’Économie et des Finances Éric Lombard, estimant que la France doit “bien sûr” rester un pays d’immigration.”Nous avons besoin d’une immigration de travail, les entrepreneurs le souhaitent, et, d’ailleurs elle se fait”, a noté M. Lombard sur LCI.Comme on lui demandait si, économiquement, la France devait rester un pays d’immigration, M. Lombard a répondu : “Mais bien sûr”. Et alors que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui souhaite resserrer les critères de régularisation, estime que “l’immigration n’est pas une chance pour la France”, M. Lombard a rétorqué : “On peut avoir à l’intérieur d’un gouvernement des appréciations différentes (…) Ce n’est pas ma vision de l’immigration”.”On a besoin de l’immigration pour remplir les jobs dans les entreprises, les usines, à l’hôpital”, a soutenu le ministre.M. Lombard a estimé par ailleurs qu’il fallait s’attaquer “maintenant” à la réduction des dépenses de santé, et “d’abord, la dépense de médicaments”. Il a noté “qu’on est le premier consommateur en France d’antidépresseurs”.”Être remboursé à 100%, quand on a des revenus supérieurs à la moyenne, est-ce vraiment indispensable?”, s’est-il demandé. Il a noté que l’idée de travailler une journée de plus par an gratuitement pour financer les dépenses sociales “a reçu un accueil assez frais” auprès de nombreux partis politiques. Mais il reste “favorable à l’idée de trouver les voies et moyens de travailler plus”.Sur les retraites, il juge que “la capitalisation est une très bonne solution qui existe d’ailleurs pour la fonction publique”, mais ne sera sans doute pas “un élément central de la discussion” actuelle entre partenaires sociaux qui tentent d’améliorer la réforme de 2023, à coût constant, car “elle prend beaucoup de temps à produire des effets”.Il pense qu’on “ne pourra pas ramener tout le monde à 62 ans”, au lieu de 64, mais qu’il est “légitime” que des personnes “qui font un métier pénible et ont une carrière longue parce qu’ils ont commencé tôt partent plus tôt”.Mais, par souci “d’équilibre”, “si on permet pour des raisons de solidarité nationale à tel ou tel salarié de s’arrêter plus tôt, il faut trouver ceux qui sont d’accord pour travailler plus longtemps”, a-t-il glissé.

L’Ouest encore sous la pluie et le vent avec la dépression Herminia

Une crue jamais vue depuis plus de 40 ans à Rennes, des rafales à plus de 100 km/h, le village du Vendée Globe fermé, la circulation: la dépression Herminia jouait les trouble-fête dimanche dans l’ouest du pays et la situation va se poursuivre lundi.Dans la capitale bretonne, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, “nous sommes aujourd’hui (dimanche) à des valeurs qui sont supérieures à celles qu’on avait constatées en 1981″, année de référence pour les crues, a commenté la maire, Nathalie Appéré, lors d’un point presse dimanche matin.La montée des eaux du canal de l’Ille et Rance a conduit la mairie à prendre samedi soir un arrêté d’évacuation de quatre rues et à ouvrir trois gymnases pour accueillir les personnes ne pouvant rentrer ou rester chez elles.”On a pris un arrêté d’évacuation hier (samedi) soir sur quatre rues (…), des habitations qui sont derrière une digue qui les protège normalement, et là l’eau est passée au-dessus de la digue”, a précisé Mme Appéré.Le secteur compte une centaine d’habitations, selon la maire. Vingt-six personnes ont été accueillies dans un gymnase ouvert par la ville.Ce quartier coincé entre le canal d’Ille et Rance et l’Ille avait les pieds dans l’eau dimanche.”Ça fait 40 ans que j’habite le quartier, je n’ai jamais vu ça”, a expliqué à l’AFP Bruno Lorandel, 47 ans. Dans ses locaux professionnel, ce producteur en audiovisuel a “des dégâts depuis hier”, avec une partie du matériel perdu. “On est en train d’écoper l’eau dans les caves”, a-t-il raconté.”Je trouve ça assez impressionnant, assez inquiétant parce que ça a monté vite”, témoignait à l’AFP TV Sylvie Bannier, assistante commerciale, non loin de voitures à moitié sous l’eau.- Risque d’avalanches -Herminia succède à la tempête Eowyn, d’une violence exceptionnelle outre-Manche. Elle a entrainé des pluies et des coups de vent sur le nord-ouest de la France, dans des zones où les sols sont déjà saturés d’eau.Météo-France a placé en vigilance orange vents les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées et le Rhône jusqu’à lundi. A Yraty, station de ski pyrénéenne, le vent a soufflé jusqu’à 189,7 km/h.Le Morbihan passera en orange pour pluie-inondation à partir de 18H00 dimanche. Le Calvados, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne et l’Orne resteront en vigilance orange crues jusqu’à lundi. S’y ajoute le Maine-et-Loire pour dimanche et lundi.Le Finistère et le Morbihan seront en alerte orange vagues submersion lundi.En montagne, les Hautes-Alpes seront en alerte orange avalanches lundi.”Des nouvelles pluies sont attendues ce soir, notamment sur l’ouest du pays, avec des rafales pouvant ponctuellement atteindre les 100 km/h, mais pas de façon généralisée”, a fait savoir Météo-France dans son bulletin de 16H00.Dans le Morbihan, “les cumuls deviendront localement importants, jusqu’à 40 à 60 mm en 24 heures”.Pour Rennes, “c’est l’équivalent de 15 jours de précipitation” qui pourraient encore tomber, a indiqué la maire de la ville.Sur l’ensemble du département, 10 communes ont mis en place des plans de sauvegarde depuis vendredi, a fait savoir la préfecture.Plus généralement, “la tendance à la hausse va se poursuivre sur la plupart des cours d’eau placés en vigilance”, avertit Vigicrues.Plus au sud, aux Sables d’Olonne, le village du Vendée Globe, installé depuis le départ du tour du monde à la voile le 10 novembre dernier, a été fermé au public.Selon une source proche de la direction de course, les mauvaises conditions pourraient obliger les skippers Benjamin Dutreux et Clarisse Crémer, attendus dimanche, à s’abriter à La Rochelle (Charente-Maritime) ou Lorient (Morbihan) une fois la ligne passée au large de la citée vendéenne car l’entrée dans le port pourrait être trop dangereuse.La dépression Herminia pourrait perturber la circulation de trains “notamment sur les côtes de la Manche”, selon la SNCF.Dans les Pays de la Loire, la chute d’un arbre a perturbé la circulation entre Nantes et Angers.En Bretagne, l’impact  sur le trafic ferroviaire est moindre qu’annoncé. La circulation des trains entre Rennes et Saint-Malo sera normale et les trains Rennes Saint-Brieuc et Rennes Vannes circuleront à vitesse normale dimanche soir.