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Apple réalise un profit trimestriel record mais ses ventes d’iPhone déçoivent

Apple a réalisé des revenus et profits record pendant la saison des fêtes malgré des ventes d’iPhone décevantes, rassurant les analystes, qui appellent le groupe américain à déployer plus rapidement son système d’intelligence artificielle (IA) générative.La firme de Cupertino (Silicon Valley) a réalisé 124,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires au premier trimestre de son exercice décalé, dont elle a dégagé un bénéfice net de 36,3 milliards, d’après son communiqué de résultats publié jeudi.Mais en Chine, un marché clef, ses ventes ont diminué de 11% sur un an, à 18,5 milliards de dollars. D’ordinaire réticente aux promotions, Apple a offert des réductions sur les derniers iPhone dans ce pays en début d’année, face à la concurrence accrue de Huawei et d’autres marques nationales.En tout, les recettes mondiales des iPhone se sont élevées à 69,1 milliards de dollars, soit un peu moins que l’année dernière et que les prévisions du marché.Le trimestre des fêtes de fin d’année est arrivé juste après la sortie de la gamme d’iPhone 16, les premiers à intégrer Apple Intelligence, l’IA générative d’Apple. Ses utilisateurs disposent d’un assistant vocal, Siri, plus perfectionné, et de nouvelles fonctionnalités d’aide à la rédaction de messages, création d’images ou résumés des notifications des applications mobiles.”Les marchés où nous avons lancé Apple Intelligence (une poignée de pays anglophones, ndlr) ont fait mieux que les autres”, a répété le patron d’Apple, Tim Cook, lors d’une conférence téléphonique.Il s’est félicité de différents “records”, y compris pour la base d’utilisateurs, “avec plus de 2,35 milliards d’appareils en service”.- “Accélérer” l’IA -“L’approche prudente de l’entreprise en matière de déploiement de l’IA a suscité des critiques, mais la croissance robuste de ses services et l’expansion de son écosystème fournissent un élan crucial pour aider à atténuer les difficultés persistantes de l’iPhone en Chine”, a réagi Jacob Bourne d’Emarketer.L’activité de services, qui comprend la boutique d’applications App Store, les plateformes de streaming musical et vidéo, le service de paiement Apple Pay, ainsi que le stockage de données à distance (iCloud), a réalisé 26,3 milliards de chiffre d’affaires trimestriel (+14% sur un an).Mais le marché a “soif d’innovation dans l’IA”, a souligné Jacob Bourne.Alors que toute la Silicon Valley est obsédée par cette technologie depuis la sortie de ChatGPT fin 2022, Apple a pris son temps. Google et Samsung avaient déjà incorporé ces nouveaux outils à leurs nouveaux smartphones quand la marque à la pomme a présenté Apple Intelligence en juin dernier.Son déploiement a lieu lentement, non sans accroc. Plus tôt ce mois-ci, l’entreprise a dû temporairement désactiver l’outil qui résume l’actualité (via les notifications d’applications d’info), après des erreurs et une plainte de la BBC en décembre.”Apple doit accélérer la mise en service d’Apple Intelligence et se montrer un peu plus agressive dans des domaines émergents tels que le développement de lunettes connectées afin de conserver une longueur d’avance en matière d’innovation”, a estimé Jacob Bourne.- “Validation” -“Contrairement à Google, Meta ou Microsoft, Apple s’adresse principalement aux consommateurs et sa rentabilité à court terme n’est pas aussi étroitement liée à l’IA générative”, a écrit Thomas Husson, vice-président de Forrester, dans une note.Un avantage, alors que la start-up chinoise DeepSeek vient de sortir un modèle concurrent à ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google), et les autres agents IA avancés, pour une fraction du coût, remettant en question la domination de l’industrie américaine et ses méthodes.”Le modèle de DeepSeek constitue plutôt une validation d’Apple Intelligence, puisqu’il s’appuiera plus sur une approche de l’IA en local, sur l’appareil” (et moins sur les serveurs), a jugé l’expert. C’est aussi l’avis de Tim Cook. “Il me semble que l’innovation qui favorise l’efficacité est une bonne chose”, a-t-il déclaré, après une question sur DeepSeek. “Je pense que notre intégration étroite des puces et des logiciels va continuer à être très positive pour nous”, a-t-il assuré.Le groupe californien est resté en tête des ventes mondiales de smartphones en 2024, devant le sud-coréen Samsung, selon le cabinet Canalys. Ce dernier estime que 330 millions d’appareils ont été écoulés au quatrième trimestre, et Apple a conservé une part de marché de 23%.

Apple réalise un profit trimestriel record de 36 milliards de dollars mais ses ventes déçoivent

Apple a réalisé 124,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires au premier trimestre de son exercice décalé, au cours duquel le groupe américain a dégagé un bénéfice net record de 36,3 milliards, mais les ventes de son produit phare, l’iPhone, sont ressorties inférieures aux attentes.Sa première gamme de smartphones avec de l’intelligence artificielle (IA) générative, les iPhone 16, part moins vite qu’espéré, notamment en Chine. En tout, les recettes des iPhone se sont élevées à un peu plus de 69 milliards de dollars pendant la saison des fêtes. Et en Chine, les ventes totales de la marque à la pomme ont perdu 11% sur un an, à 18,5 milliards de dollars.Le patron d’Apple Tim Cook a cependant mis en avant “des revenus record dans la majorité de nos marchés, y compris les Amériques, l’Europe, le Japon et le reste de l’Asie Pacifique”, lors d’une conférence téléphonique.”Je suis aussi heureux d’annoncer que nous avons atteint un nouveau record pour notre base d’utilisateurs, avec 2,35 milliards d’appareils en service”, a-t-il ajouté.”La capacité d’Apple à réaliser un trimestre solide, malgré les vents contraires macroéconomiques, valide sa stratégie à multiples facettes”, a réagi Jacob Bourne d’Emarketer.- L’IA, pas un “facteur clef” -“L’approche prudente de l’entreprise en matière de déploiement de l’IA a suscité des critiques, mais la croissance robuste de ses services et l’expansion de son écosystème fournissent un élan crucial pour aider à atténuer les difficultés persistantes de l’iPhone en Chine”, a continué l’analyste.L’activité de services, qui comprend la boutique d’applications App Store, les plateformes de streaming musical et vidéo, le service de paiement Apple Pay, ainsi que le stockage de données à distance (iCloud), a réalisé 26,3 milliards de chiffre d’affaires (+14% sur un an).La fin de l’année est la période la plus importante pour le géant de l’électronique haut de gamme, avec la saison des fêtes juste après la sortie de ses nouveaux smartphones.Les iPhone 16 sont les premiers à intégrer Apple Intelligence, l’IA générative de la marque à la pomme, avec plus de capacités pour Siri, son assistant vocal, et de nouvelles fonctionnalités d’aide à la rédaction de messages, création d’images ou résumé des notifications des applications mobiles.Alors que toute la Silicon Valley est obsédée par cette technologie depuis la sortie de ChatGPT fin 2022, Apple a pris son temps. Google et Samsung avaient déjà incorporé ces nouveaux outils à leurs nouveaux smartphones quand la firme de Cupertino a présenté Apple Intelligence en juin dernier.”L’IA va obliger Apple à repenser son interface et son expérience, mais elle n’est pas encore un facteur clé de vente pour les smartphones”, a souligné Thomas Husson, vice-président de Forrester.- Promotions en Chine -“Contrairement à Google, Meta ou Microsoft, Apple s’adresse principalement aux consommateurs et sa rentabilité à court terme n’est pas aussi étroitement liée à l’IA générative”, a précisé l’analyste.Un avantage, alors que la start-up chinoise DeepSeek vient de sortir un modèle concurrent à ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google), et les autres agents IA avancés, pour une fraction du coût, remettant en question la domination de l’industrie américaine et ses méthodes.”Le modèle de DeepSeek constitue plutôt une validation d’Apple Intelligence, puisqu’il s’appuiera plus sur une approche de l’IA en local, sur l’appareil” (et moins sur les serveurs), a jugé l’expert. Apple Intelligence n’est pour l’instant accessible que dans une poignée de pays anglophones.Le marché surveille de près les performances d’Apple en Chine.La marque, d’ordinaire réticente aux promotions, a offert des réductions sur les iPhone 16 en Chine en début d’année face à la concurrence accrue de Huawei et d’autres marques nationales.En tout, le groupe californien est resté en tête des ventes mondiales de smartphones en 2024, devant le sud-coréen Samsung, selon le cabinet Canalys. Ce dernier estime que 330 millions d’appareils ont été écoulés au quatrième trimestre, et Apple a conservé une part de marché de 23%.

Les résultats d’entreprises poussent Wall Street

La Bourse de New York a terminé en progression jeudi, portée par une pluie de résultats d’entreprises globalement positifs, et ce malgré quelques déceptions notamment du côté du mastodonte Microsoft.Le Dow Jones a avancé de 0,38%, l’indice Nasdaq a gagné 0,25% et l’indice élargi S&P 500 a grimpé de 0,53%.”Les investisseurs se concentrent sur les résultats, intégrant le fait que, même s’il y a eu quelques ratés, la saison a été jusqu’à présent bonne”, commente auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.Jeudi matin, le marché a notamment scruté les résultats trimestriels des trois premières entreprises des “Sept Magnifiques”, le surnom donné aux géants américains du secteur technologique.Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) a progressé (+1,55%), après avoir conclu l’année 2024 avec des revenus et profits en forte hausse et supérieurs aux prévisions. Les prévisions du groupe pour le trimestre en cours sont toutefois jugées décevantes par les analystes.Le marché attend aussi de voir si les investissements de Meta dans l’intelligence artificielle (IA), qui devraient représenter entre 60 et 65 milliards de dollars -soit 50% de plus qu’en 2024 selon l’entreprise-, vont porter leurs fruits.Pour sa part, le spécialiste américain des véhicules électriques Tesla a publié des chiffres inférieurs aux attentes au quatrième trimestre, mais a tout de même évolué dans le vert (+2,87%), les investisseurs ayant plutôt retenu les prévisions de croissance pour l’année en cours grâce aux avancées dans la conduite autonome notamment.Microsoft n’a pas bénéficié de cette dynamique positive et a reculé de 6,18%. Le géant de l’informatique américain a dégagé 24 milliards de dollars de profits trimestriels, mais son “cloud” (informatique à distance) a déçu le marché.Jeudi, les investisseurs attendaient les résultats d’Apple (-0,74%), publiés après la clôture de Wall Street.La firme à la pomme a réalisé 124,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires au premier trimestre de son exercice décalé, et en a dégagé un bénéfice net record de 36,3 milliards, mais les ventes de son produit phare, l’iPhone, sont ressorties inférieures aux attentes.Sa première gamme de smartphones avec de l’intelligence artificielle (IA) générative, les iPhone 16, part moins vite qu’espéré, notamment en Chine. En tout, les recettes des iPhone se sont élevées à un peu plus de 69 milliards de dollars pendant la saison des fêtes.Les acteurs du marché ont aussi digéré plusieurs indicateurs dont les inscriptions au chômage, ressorties en baisse et en deçà des attentes, et le produit intérieur brut (PIB) américain. En rythme annualisé, mesure privilégiée par les Etats-Unis, celui-ci ressort à 2,3%, dans la lignée des prévisions.La place new-yorkaise a également continué d’intégrer la décision du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) qui a décidé mercredi de laisser ses taux inchangés, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.”La Fed a été très claire, à savoir qu’elle allait rester en attente jusqu’à ce que certaines des incertitudes concernant les droits de douane et l’inflation deviennent moins préoccupantes”, note Peter Cardillo.Sur le marché obligataire, vers 21H40 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se détendait légèrement, à 4,52% contre 4,53% la veille en clôture.Vendredi, sera publié l’indice PCE, privilégié par la Fed. Cet indicateur a récemment progressé (à +2,4% en novembre) alors que l’objectif de la Fed est de le ramener à 2%. Ailleurs à la cote, le groupe américain de pétrochimie Dow a chuté (-6,09%) après avoir annoncé jeudi un plan de réduction de coûts d’un milliard de dollars, incluant la suppression d’environ 1.500 postes au niveau mondial, tout en publiant des résultats inférieurs aux attentes au quatrième trimestre.Le câblo-opérateur Comcast a dévissé (-11,00%) malgré des résultats supérieurs aux prévisions des analystes au quatrième trimestre. Le marché s’est focalisé sur la perte d’abonnés pour ses services à haut débit.Le groupe de livraison de colis UPS a dégringolé de 14,11%, pâtissant de prévisions annuelles bien en deça des attentes. La compagnie aérienne American Airlines a reculé (-2,48%) au lendemain de la collision entre un avion de sa flotte, avec 64 personnes à bord, et un hélicoptère, à Washington.

Un conclave de parlementaires proche d’aboutir à un compromis sur le budget de l’État

Les parlementaires réunis en commission mixte paritaire sont bien partis pour aboutir à une version commune du budget de l’État vendredi, avec à la manÅ“uvre un camp gouvernemental soudé et imperturbable face aux menaces de censure et aux demandes des socialistes, qui revendiquent néanmoins des “victoires”.Les sept sénateurs et sept députés de la commission (CMP) ont avancé sans encombre jeudi et poursuivront leurs travaux vendredi à partir de 8h30, avec plusieurs points chauds comme le budget de l’aide médicale d’État (AME) dédiée aux soins des étrangers en situation irrégulière.Dominé par les soutiens du Premier ministre François Bayrou, avec huit parlementaires issus des rangs de la coalition gouvernementale, ce conclave dispose d’une majorité pour s’accorder sans tenir compte des votes des élus de gauche et du Rassemblement national.A l’issue de cette première journée, le président LFI de la commission des Finances Éric Coquerel a dénoncé des “aggravations importantes” des coupes budgétaires déjà prévues par le gouvernement Barnier, censuré en décembre.Les socialistes, eux, revendiquent au contraire des “victoires” sur le Fonds vert, l’agence bio, les transports du quotidien et surtout le rétablissement de 4.000 postes d’enseignants, confirmé par la commission…Mais ils refusent à ce stade de se prononcer sur ce qu’ils feront si une motion de censure est déposée lundi, à la suite d’un probable 49.3 activé par le gouvernement pour faire adopter sans vote les conclusions de cette commission mixte paritaire.”Nous dirons à nouveau (au gouvernement) ce qui nous paraît manquer dans ce budget et les efforts supplémentaires qu’il aura à accomplir”, a simplement déclaré le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud, ni triomphant ni résigné, alors que le PS semblait davantage enclin à voter la censure depuis les propos de François Bayrou sur la “submersion” migratoire.- Peu de concessions nouvelles -En réalité, les concessions nouvelles du bloc central à l’égard du parti ne sont pas légion. “Je ne vois pas de quoi (les socialistes) peuvent se satisfaire. Aucune de leurs propositions n’a été acceptée”, a noté Eric Coquerel. L’élu communiste du Sénat Pascal Savoldelli, ulcéré par cette marge de manÅ“uvre “extrêmement réduite”, a même claqué la porte avant la fin.Arrivés avec une liasse d’amendements, les élus PS repartent ainsi quasiment bredouilles, que ce soit sur la taxe Gafam, la “flat tax”, l'”exit tax”, l’augmentation de la taxe sur les transactions financières ou la taxation des rachats d’action… La partie “recettes” du budget, qui doit permettre de contenir le déficit à 5,4% du PIB en 2025 au prix d’un effort budgétaire de 50 milliards d’euros, a été adoptée en fin d’après-midi, sans surprise.Les parlementaires ont notamment approuvé la limitation à un seul exercice (au lieu de deux) de la contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises, objet des critiques du PDG de LVMH Bernard Arnault.Autre mesure adoptée, la contribution différentielle demandée aux plus hauts revenus en 2025, censée rapporter environ deux milliards. La gauche espérait la voir étendue, voire pérennisée, mais sans succès.- Le RN menace -Un sujet épineux pourrait envenimer les choses, celui de l’aide médicale d’État (AME), réservée aux étrangers en situation irrégulière.Selon des sources parlementaires, la CMP devrait acter la diminution des crédits alloués à l’AME, de 200 millions d’euros sur 1,3 milliard.”Cela fait partie des conditions absolument +sine qua none+”, a martelé Boris Vallaud, appelant le bloc central à ne pas “céd(er) aux plus vils fantasmes de l’extrême droite”. Les débats ont aussi été marqués par la prise de parole du député RN Jean-Philippe Tanguy, qui, selon des participants, a affirmé que le RN censurerait le gouvernement s’il ne supprimait pas l’article 4 du projet de loi, qui pose un nouveau cadre de régulation des revenus d’EDF issus du nucléaire et pourrait, selon le parti à la flamme, causer une hausse des prix.”Ils veulent revenir dans le jeu ou cherchent un prétexte pour la censure”, a décrypté un député LFI. “Du chantage”, renchérit un responsable LR.Sur l’AME comme sur l’article 4, des arbitrages sont toujours possibles jusqu’à lundi pour le gouvernement.

ADSL: une fermeture du réseau sur fond de déploiement inachevé de la fibre

L’ADSL ne sera bientôt plus qu’un souvenir: le réseau cuivre connaît vendredi la première étape vers son arrêt complet en 2030, au profit de la fibre optique, une technologie plus moderne mais au déploiement inachevé. “C’est le début d’un plan titanesque”, a déclaré mardi la directrice générale d’Orange, Christel Heydemann, avant de laisser un opérateur sectionner l’un des milliers de fins câbles de cuivre qui s’enchevêtrent dans un bâtiment du groupe à Guyancourt (Yvelines), où se tenait une conférence de presse.Une opération qui sera bientôt répétée à grande échelle. Vendredi, ce sont 162 communes – dont celle de Guyancourt – réparties sur tout le territoire, qui seront déconnectées du réseau cuivre. Ces câbles, omniprésents depuis plusieurs décennies, permettent encore de passer des appels via un téléphone fixe, de regarder la télévision et d’accéder à internet via une prise ADSL, reconnaissable à sa forme de “T”. Mais Orange, propriétaire de ce réseau tentaculaire, a acté en 2019 la fin de cette technologie vieillissante, vouée à être remplacée par la fibre optique.Cette première fermeture “est un jalon majeur et très symbolique”, a souligné Mme Heydemann. Car si le premier lot de communes constitué par Orange réunit des villages et petites villes, les prochaines étapes de fermeture du réseau toucheront un nombre d’habitants grandissant, avec un arrêt total en France prévu en novembre 2030.Avec le risque de voir des foyers privés de téléphone ou d’internet faute d’avoir souscrit à temps à un abonnement fibre, ou d’être raccordables.- 7.000 locaux sans abonnement -“Vous imaginez le nombre de réseau cuivre que nous avons dans une commune ?” a lancé mardi Thierry Marnet, maire adjoint du Mesnil-Saint-Denis (Yvelines), présent aux côtés d’Orange. Outre les habitations, “cela va de toutes les prises téléphoniques que vous pouvez trouver dans tous les bureaux, dans toutes les associations”, a-t-il complété. D’où un travail parfois “difficile” pour accompagner les nécessaires changement d’abonnements. Si dans sa commune, qui compte environ 7.000 habitants, l’élu s’est félicité d’une adoption totale de la fibre, des résistances demeurent dans d’autres localités.A Guyancourt, une cinquantaine de lignes cuivre restent sans abonnement fibre. Un chiffre qui s’élève, selon Orange, à “moins de 7.000 accès” pour l’ensemble des communes concernées par la coupure de vendredi, soit environ 3% des lignes. Ce pourcentage pourrait néanmoins inclure des accès inactifs. Avec des millions d’utilisateurs des réseaux fixes et internet concernés par cette interruption du service à partir de 2027, l’information des abonnés, à la charge des opérateurs commerciaux, sera l’enjeu crucial des prochaines années, indique Orange.-  Un local sur dix non raccordable -Mais la possibilité même d’être connecté à la fibre est tout aussi préoccupante.Si la directrice générale du groupe précise que les particuliers peuvent faire évoluer au choix leurs abonnements vers une boxe internet 4G, 5G “home” ou l’internet satellitaire, l’objectif reste la transition vers la fibre optique. La technologie, qui transite par des câbles de fibre de verre, cumule les superlatifs: plus rapide, plus fiable, moins énergivore… Mais également moins présente sur le territoire. Après avoir fait son apparition à la fin des années 2000, le réseau français a connu une nette accélération de son déploiement, notamment sous l’impulsion du plan France Très Haut Débit lancé en 2013 par le gouvernement. Mais malgré l’objectif initial qui promettait une couverture fibre de 100% du territoire à échéance 2022, un part substantielle de la population reste non raccordable.Selon les données de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) en novembre 2024, “encore un local sur dix reste à rendre raccordable à la fibre, soit 5,1 millions de locaux.”Un enjeu de taille pour la poursuite du plan d’Orange. “La fermeture du réseau cuivre ne peut d’ailleurs pas être conduite sur une commune sans que la fibre n’ait été déployée complétement”, a ainsi rappelé en janvier la présidente de l’Arcep, Laure de La Raudière, lors de ses vÅ“ux.

Un conclave de parlementaires en voie d’aboutir à un compromis sur le budget de l’Etat

Les sept sénateurs et sept députés réunis depuis jeudi matin en commission mixte paritaire pour tenter d’aboutir à une version commune du budget de l’Etat ont avancé sans anicroche, avec un camp gouvernemental soudé et imperturbable face aux menaces de censure des socialistes et du Rassemblement national.La commission (CMP), qui a commencé ses travaux à 09H30 et devrait les poursuivre vendredi matin, est dominée par les soutiens du Premier ministre François Bayrou, avec huit parlementaires issus des rangs de la coalition gouvernementale.Ces huit voix sont au rendez-vous “à chaque fois”, ce qui permet l’adoption des articles “sans modifications significatives”, s’est félicité à la mi-journée auprès de l’AFP le député Renaissance Jean-René Cazeneuve, qui siège comme suppléant à la CMP.La partie “recettes” du budget, qui doit permettre de contenir le déficit à 5,4% du PIB en 2025, au prix d’un effort budgétaire de 50 milliards d’euros, a été adoptée en fin d’après-midi.La coalition gouvernementale a “un accord en béton” qui ne laisse place “à aucun compromis” avec la gauche, a déploré le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI), membre de cette instance, qui dénonce “un budget plus austéritaire” que ne l’était celui de Michel Barnier, censuré début décembre. – Le PCF claque la porte -Les parlementaires ont notamment approuvé la limitation à un seul exercice (au lieu de deux) de la contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises, objet des critiques du PDG de LVMH Bernard Arnault.Autre mesure adoptée, la contribution différentielle demandée aux plus hauts revenus en 2025, censée rapporter environ deux milliards. La gauche espérait la voir étendue, voire pérennisée, mais sans succès. De manière générale, les propositions des socialistes, davantage enclins à voter la censure depuis les propos de François Bayrou sur la “submersion” migratoire, ont rencontré peu de succès, que ce soit sur la taxe Gafam, la “flat tax”, l’exit tax”, l’augmentation de la taxe sur les transaction financières ou la taxation des rachats d’action, selon des sources parlementaires.”Tous les amendements socialistes sont balayés. Ils ont l’air plutôt abattus…”, a commenté auprès de l’AFP le député LFI Aurélien Le Coq.En signe de protestation face à des discussions où les marges de négociation sont apparues rapidement “extrêmement réduites”, avec de “nouveaux reculs” concernant la réduction des dépenses, le représentant PCF à la CMP, Pascal Savoldelli, a décidé de claquer la porte, ont fait savoir les sénateurs communistes dans un communiqué.Après avoir haussé le ton en début de matinée, les socialistes ont cependant tenu à faire bonne figure, préférant souligner sous couvert d’anonymat que “les engagements sur les recettes” pris par François Bayrou “ont été respectés”, concernant la taxe sur les transactions financières, la taxe sur les rachats d’action ou la taxe sur les billets d’avion – des mesures au demeurant déjà votées au Sénat.Un sujet épineux pourrait envenimer les choses, celui de l’aide médicale d’Etat (AME), réservée aux étrangers en situation irrégulière.Selon des sources parlementaires, la CMP devrait acter la diminution des crédits alloués à l’AME, de 200 millions d’euros sur 1,3 milliard, une “ligne rouge absolue” pour le PS selon le député PS Philippe Brun, négociateur PS à la CMP. Mais sous couvert d’anonymat un responsable PS se montre plus conciliant: “On va être vigilant sur une chose, qu’ils ne sabrent pas le budget. En tout cas, s’il est sabré, que les critères de l’AME ne changent pas”, a dit cette source.- Le RN menace -Les débats ont aussi été marqués par la prise de parole du député RN Jean-Philippe Tanguy, qui, selon des participants, a affirmé que le RN censurerait le gouvernement s’il ne supprimait pas l’article 4 du projet de loi, qui pose un nouveau cadre de régulation des revenus d’EDF issus du nucléaire.”Cet article 4 est insupportable pour l’avenir de la France. Après ce seront Marine Le Pen et Jordan Bardella qui décideront si le comportement du gouvernement et cette irresponsabilité méritent la censure”, a-t-il expliqué à la presse.Selon le RN, cette clause risque de provoquer une hausse du prix de l’électricité pour les ménages et les entreprises.”Ils veulent revenir dans le jeu ou cherchent un prétexte pour la censure”, a décrypté un député LFI. “Du chantage”, renchérit un responsable LR.En cas d’accord, les conclusions de la CMP seront examinées par les députés lundi. Le Premier ministre François Bayrou devrait à cette occasion faire usage pour la première fois de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, qui permet de faire adopter sans vote un texte. S’exposant ce faisant à une nouvelle motion de censure.Sur l’AME comme sur l’article 4, des arbitrages sont toujours possibles jusqu’à lundi pour le gouvernement.

Lula: si Trump taxe les produits brésiliens, il y aura “réciprocité”

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a averti jeudi que si le président américain Donald Trump augmentait les taxes sur les produits brésiliens, il y aurait “réciprocité” de la part du Brésil, tout en dénonçant le retrait américain de l’accord de Paris.Les Etats-Unis sont le deuxième partenaire commercial du Brésil, et le géant latino-américain y exporte principalement des produits industriels.Quant aux enjeux climatiques, le dirigeant de gauche s’est montré d’autant plus critique que le Brésil accueillera en novembre, dans la ville amazonienne de Belem (nord), la COP30, la conférence de l’ONU sur le climat.”Évidemment je pense que le fait de ne pas respecter l’accord de Paris, de dire qu’il ne va pas donner d’argent à l’OMS (Organisation mondiale de la santé, ndlr), c’est un recul pour la civilisation humaine”, a-t-il lancé lors d’une conférence de presse à Brasilia.Interrogé sur sa relation avec le nouveau locataire de la Maison Blanche, Lula a souligné qu’il souhaitait “améliorer” la relation entre les deux pays, tout en se montrant ferme et critique.Donald Trump a fait de la menace de taxes un instrument fort de sa diplomatie dans de nombreux domaines, et a cité le Brésil, parmi d’autres, comme une cible potentielle. Il a également annoncé que les Etats-Unis allaient se retirer de l’accord de Paris sur le climat, conclu en 2015, mettant ainsi en péril les efforts mondiaux visant à freiner le réchauffement.- La COP30, un “point de référence” -Reprochant aux pays riches de ne pas avoir dégagé des financements à la hauteur pour aider les pays pauvres à faire face au changement climatique, Lula a également dit jeudi qu’il ne voulait pas d’une COP où “les mesures sont approuvées, tout est bien joli sur le papier et ensuite personne ne les applique”.”Cette COP30 sera un point de référence pour ce que nous voulons à partir de maintenant”, a ajouté le chef d’Etat âgé de 79 ans, revenu au pouvoir en 2023.De façon plus générale, Lula, rappelant avoir déjà eu affaire à des présidents américains appartenant au camp démocrate comme au camp républicain, a plaidé pour le respect entre les deux pays: “je veux respecter les Etats-Unis et je veux que Trump respecte le Brésil. C’est tout”.Commentant les déclarations de son homologue sur le Groenland et le golfe du Mexique, il a estimé qu'”il doit simplement respecter la souveraineté des autres pays”.Le week-end dernier, la relation entre les gouvernements brésilien et américain a connu son premier épisode de tension de l’ère Trump: Brasilia a dénoncé le “traitement dégradant” de près de 90 migrants illégaux brésiliens expulsés des Etats-Unis.Au niveau global, et sans citer Trump, Lula a souligné les menaces pesant selon lui sur la démocratie.”La démocratie sera la grande vaincue si on permet à l’extrême droite de progresser dans le monde entier, comme c’est le cas, si on permet aux +fake news+ de l’emporter (et) si on permet au mensonge de l’emporter sur la vérité”, a-t-il averti.Son gouvernement a subi récemment une défaite cuisante face à une déferlante de désinformation sur les réseaux sociaux à propos de mesures économiques. La vague d’infox a été exploitée par l’opposition emmenée par le camp de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, battu par Lula en 2022.

Après la construction, les fournisseurs du bâtiment s’enfoncent dans la crise

Quand le bâtiment ne va plus, ses fournisseurs non plus. Les fabricants de matériaux craignent des plans sociaux pour 2025 et misent sur des mesures de soutien dans le budget en discussion pour éviter de s’enfoncer un peu plus dans la crise de la construction.Malgré des mesures annoncées dans le projet de budget pour tenter de relancer le logement, moteur de la croissance de la construction, comme l’extension du prêt à taux zéro, toute la filière est plombée par la grave crise du secteur du bâtiment en France.”Cette année, nous allons assister à des plans sociaux dans nos entreprises après la fin de leurs contrats d’intérim en 2024″, a prévenu jeudi Jacques Manzoni, président de la commission économique de l’association qui regroupe les fabricants de matériaux, AIMCC, lors d’une conférence sur les perspectives 2025.Selon une enquête interne, 52% des adhérents de l’association estiment que leurs effectifs “vont diminuer” en 2025, contre 43% qui estiment qu’ils vont “stagner”.”Aujourd’hui, il y a eu assez peu de plans sociaux, les entreprises ont essayé de les éviter en adaptant leurs effectifs via la fin de leurs contrats d’intérim”, a détaillé Philippe Gruat, président de l’association, “mais certains plans sociaux sont à l’étude aussi bien dans les secteurs industriels liés au gros oeuvre que dans le second oeuvre”.- “catastrophe” – Selon lui, “la catastrophe était annoncée”. “Nous n’avons pas été écoutés par les gouvernements successifs, il n’y a pas eu de politique du logement depuis de nombreuses années”, a-t-il regretté.”Maintenant que nous sommes dans la crise, nous avons une meilleure écoute”, a-t-il dit, regrettant néanmoins qu’il doive “se passer des mois” avant que les mesures envisagées par le gouvernement pour soutenir l’activité (extension des prêts à taux zéro, allégements de certains frais pour accélérer la transmission intergénérationnelle du patrimoine) ne soient mises en oeuvre. Et à condition qu’il n’y ait pas de nouvelle censure du gouvernement.”Nous vivons une des crises du logement les plus importantes que nous ayons eu à supporter”, a reconnu la ministre chargée du logement Valérie Létard jeudi matin à Aubervilliers.Elle espère que le budget, associé au maintien d’une grande partie du dispositif Ma Prime Renov’ cette année, va parvenir à donner de l’air à un secteur asphyxié.- “délétère” -“L’impact d’une nouvelle censure du gouvernement serait délétère pour l’économie, le pays, ses citoyens”, a-t-elle averti, puisqu’elle bloquerait toute mesure budgétaire nouvelle.”En janvier et février, sur le dossier Ma Prime Renov’, nous n’avons pu rien instruire, rien autoriser, rien payer”, ce qui contribue à envenimer la crise du bâtiment, selon la ministre, le dispositif déclenchant à lui seul “1,8 milliard d’euros de travaux par mois d’activité”.L’avertissement social d’AIMCC est d’autant plus important qu’il représente 7.000 entreprises de plus de 20 salariés regroupées dans 39 organisations adhérentes, 450.000 emplois et 60 milliards de chiffre d’affaires sur le marché français.Jeudi matin, l’association Evolis, qui regroupe par ailleurs les fabricants de matériels utilisés par l’industrie et le BTP a aussi noté une baisse d’activité l’an passé.Dans ce secteur, le chiffre d’affaires qui a le plus reculé en 2024 est celui des nacelles, grues, matériels de terrassement, pelleteuses (-7,9%). Les ventes de matériel de terrassement ont chuté de 25%.Seule embellie de la construction jeudi, l’inauguration de l’extension du centre de recherches du géant des matériaux Saint-Gobain à Aubervilliers, qui héberge 500 chercheurs travaillant sur la décarbonation du verre, des plaques de plâtre ou sur le recyclage de la laine de verre.Dans un bâtiment très lumineux, accolé au site historique de Saint-Gobain où l’on fabriquait de la soude au 19e siècle, le groupe qui veut être le “leader mondial de la construction durable”, met l’accent sur la chimie de la construction et compte “travailler à l’émergence de meilleures réponses pour un secteur en difficulté”, selon son PDG Benoit Bazin.

La Bourse de Paris salue la baisse des taux de la BCE

La Bourse de Paris a terminé la séance en hausse jeudi, après la baisse des taux annoncée par la Banque centrale européenne (BCE) à l’issue de sa réunion de politique monétaire.Le CAC 40 a pris 0,88% à 7.941,64 points, en hausse de 69,16 points. La veille, l’indice vedette parisien avait reculé de 0,32%.Sur le marché obligataire, le rendement des obligations françaises à dix ans a reculé à 3,26%, contre 3,32% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, était à 2,51%, contre 2,58%.La BCE a abaissé jeudi son principal taux d’intérêt directeur de 0,25 point de pourcentage après sa réunion de politique monétaire. Cette cinquième baisse depuis juin fait passer à 2,75% le taux de dépôt, qui sert de référence, contre 3% auparavant.”Le communiqué et la conférence de presse qui ont suivi ont renforcé l’idée que la BCE est globalement satisfaite de l’évolution de l’inflation et des perspectives de voir l’inflation se rapprocher de son objectif de 2%”, a relevé Raphael Thuin, directeur des stratégies de marchés chez Tikehau Capital.Pour la suite, “les marchés s’attendent à d’autres baisses de taux”, a estimé Bénédicte Kukla, chargée d’investissement chez Indosuez. Il est “trop tôt” pour envisager “à quel moment nous devons arrêter” de baisser les taux, a prévenu Christine Lagarde.La croissance va toutefois “rester faible” dans la zone euro, a-t-elle ajouté, alors que le PIB a fait du surplace au quatrième trimestre, à cause de mauvaises performances en Allemagne et en France, selon des chiffres publiés jeudi.La France a connu une contraction de 0,1% de son PIB au quatrième trimestre, subissant le contrecoup des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, a indiqué jeudi l’Insee, mais il a progressé de 1,1% en 2024, conformément à sa prévision. Cette décision entérine la divergence entre la politique de la BCE et celle de la banque centrale américaine (Fed) qui a laissé ses taux inchangés mercredi aux États-Unis, où la croissance est toujours solide.STMicroelectronics sanctionnéLe fabricant franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics a vu son titre chuter de 10,68% à 21,24 euros, le marché sanctionnant les anticipations économiques moroses du groupe pour le premier trimestre 2025.Sanofi saluéL’entreprise pharmaceutique Sanofi prenait 1,73% à 103,62 euros après avoir accru ses bénéfices en 2024, année qui a vu son produit phare Dupixent dépasser son objectif de ventes et marquée par le succès commercial de son traitement préventif de la bronchiolite Beyfortus.

Les Bourses européennes terminent dans le vert après la BCE

Les marchés boursiers européens ont fini la séance en hausse jeudi, après la baisse des taux annoncée par la Banque centrale européenne (BCE) à l’issue de sa réunion de politique monétaire.Francfort a pris 0,41%, Paris 0,88% et Milan 0,16%. Londres a gagné 1,04%.