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Livraisons de repas: l’américain DoorDash vers un rachat de Deliveroo

La plateforme américaine de livraison DoorDash s’est entendue avec son équivalent britannique Deliveroo pour acquérir cette dernière 2,9 milliards de livres (3,4 milliards d’euros), une opération stratégique sur un secteur en cours de consolidation.Ce rapprochement entre les deux entités, aux “activités géographiques complémentaires”, doit permettre de “renforcer la position” de DoorDash “en tant que plateforme mondiale”, est-il souligné dans un communiqué.DoorDash, présent dans plus de 30 pays, est numéro un aux Etats-Unis. L’entreprise de San Francisco, fondée en 2013, a annoncé l’an dernier un chiffre d’affaires de 10,7 milliards de dollars (9,45 milliards d’euros).Les revenus de Deliveroo, également créé en 2013, sont quatre fois moins importants (2,1 milliards de livres), mais l’entreprise a pour la première fois dégagé un bénéfice (2,9 millions de livres ou 2,5 millions d’euros) l’an passé, après des années de pertes en raison d’investissements élevés.Elle a l’avantage d’opérer dans neuf pays ou DoorDash n’existe pas:Belgique, France, Italie, Irlande, Koweït, Qatar, Singapour, Émirats arabes unis et Royaume-Uni.”En l’absence d’offre concurrente en vue, il s’agit d’une initiative audacieuse et calculée visant à dépasser les rivaux mondiaux”, estime Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown, pour qui l’opération peut notamment servir de “rampe de lancement au Moyen-Orient”.- “Trop d’entreprises” -Ce rachat devrait selon lui “transformer le marché britannique en une féroce course à deux chevaux avec DoorDash et Uber en tête”. Et “une cible probable” pour les deux entreprises: le groupe anglo-néerlandais Just Eat Takeaway.com, qui enchaîne les difficultés sur plusieurs de ses marchés.Just Eat est en cours de rachat par le groupe d’investissement néerlandais Prosus, qui entend, avec cette opération à 4,1 milliards d’euros, créer le “quatrième groupe mondial de livraison de nourriture”.”Il y avait trop d’entreprises” sur le secteur, “ce qui n’était pas viable à long terme”, relève Russ Mould, analyste chez AJ Bell.”Nous sommes désormais dans une phase où seuls les plus solides survivront, et ce sont eux qui rachètent les plus petits concurrents, lesquels réalisent que leur avenir passe davantage par l’intégration dans un groupe plus grand que par une stratégie en solo”, ajoute-t-il.Deliveroo avait annoncé fin avril le début de discussions avec Doordash sur une offre indicative à hauteur de 1,80 livre par action — celle qu’elle a décidé de recommander à ses actionnaires.”La prime de 40% sur le prix de l’action est une belle récompense pour les investisseurs. Toutefois, ce prix reste bien en deçà du sommet atteint en 2021 par le cours de l’action, à savoir 395 pence” (0,46 euro), souligne Kathleen Brooks, de XTB.Elle constitue donc “un coup dur pour ceux qui détiennent des actions depuis l’introduction en bourse”, ajoute-t-elle.L’action Deliveroo était en hausse d’environ 1,8% à Londres vers 9H15 GMT.- Conditions de travail -DoorDash souligne ne pas avoir “l’intention de procéder à des restructurations” ni de déménager le siège social de Deliveroo.L’entreprise n’entend pas non plus “apporter des changements” ayant “un impact important sur les conditions” de travail des livreurs, “sauf si cela s’avère nécessaire pour faire face à l’évolution de l’environnement réglementaire”.Le statut des dizaines de milliers de livreurs auto-entrepreneurs des plateformes de livraison de repas dans le monde suscite des controverses depuis des années.Fin 2023, la Cour suprême du Royaume-Uni a par exemple statué qu’ils ne pouvaient pas être reconnus comme des employés, ni être représentés par un syndicat.L’Espagne est à l’inverse devenu en 2021 le premier pays de l’Union européenne à leur accorder des droits, exigeant qu’ils soient reconnus comme employés plutôt que considérés comme des travailleurs indépendants — ce qui avait conduit Deliveroo à quitter le pays.DoorDash a de son côté été condamné en février à payer 16,8 millions de dollars (14,8 millions d’euros) de dédommagements à certains de ses livreurs dans l’Etat de New York pour mettre fin à des poursuites. Ils l’accusaient de les avoir “escroqués” de leurs pourboires.

Sexisme au travail: 8 femmes sur 10 considèrent que les inégalités sont encore très marquées

Pour huit femmes sur dix (80%), les inégalités professionnelles sont encore très importantes aujourd’hui, selon un baromètre sur le sexisme au travail réalisé par l’Association française des managers de la diversité dévoilé mardi.L’édition 2025 de ce baromètre confirme la persistance des inégalités de genre et des comportements sexistes dans le monde du travail en France. Selon les résultats, 67% des femmes assurent avoir déjà été confrontées personnellement à une situation discriminatoire ou sexiste au sein de leur entreprise. Trois femmes interrogées sur quatre estiment que les femmes sont régulièrement confrontées à des attitudes ou décisions sexistes dans le monde du travail. Un chiffre qui grimpe à 86% chez les moins de 35 ans.Le sentiment d’inégalité concerne également le salaire: plus d’une femme sur deux déclare être moins payée que ses collègues masculins pour un travail de valeur égale. Selon le baromètre, plus de six femmes sur dix (66%) ont également le sentiment de devoir en faire plus pour être reconnues dans leur travail. Une réalité qui échappe aux hommes, puisque moins d’un sur deux partage ce sentiment.  Le sexisme en entreprise semble s’exprimer aussi à travers l’humour: plus de sept femmes sur dix assurent avoir déjà entendu des femmes faire l’objet de “blagues sur les femmes” au travail. La maternité est également un vecteur d’inégalité, puisque pour 73% des sondées, être mère est un frein à la carrière. Face à un climat professionnel sexiste, les femmes interrogées assurent avoir recours à des stratégies d’évitement, comme ne pas porter certaines tenues vestimentaires (31%), éviter de se retrouver seule avec certaines personnes (25%), ou encore ne pas prendre la parole en public (18%).Pour lutter contre ces inégalités, 43% des salariées interrogées voient la sanction systématique comme moyen d’action prioritaire à mettre en place. Elles sont seulement 46% à considérer que les entreprises s’impliquent suffisamment pour faire reculer ces inégalités. Le baromètre met également en lumière des résistances présentes chez les hommes: 40% d’entre eux pensent qu’ils sont discriminés en raison de la promotion de l’égalité homme femme. Autre chiffre marquant: près d’un homme sur deux considère que le partage des tâches domestiques et parentales n’a pas d’impact sur l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Le baromètre a été réalisé en collaboration avec IPSOS, auprès d’un échantillon de 1.000 salariés représentatif des entreprises de plus de 250 salariés en France, interrogés sur internet en janvier 2025.  

Les terres rares ne sont pas rares, il suffit de savoir les extraire, selon une scientifique

Les terres rares “ne sont pas rares, le seul défi, c’est de les séparer”: un moyen nouveau d’extraction, breveté par la chimiste franco-américaine Marie Perrin, lui vaut de faire partie des 10 “jeunes inventeurs de l’année” primés mardi par l’Office européen des brevets.Née à Houston au Texas de parents français, la jeune docteure en chimie de 28 ans, qui a étudié à Toulouse, Paris, Boston et Zurich, est en train de lancer une startup baptisée “Reecover”, pour tenter d’industrialiser le fruit de ses recherches.Sur fonds d’accélération de la course mondiale aux terres rares et aux métaux stratégiques contrôlés à plus de 70% par la Chine, la jeune scientifique a mis au point une technologie jugée “plus rapide, plus propre et plus durable” que les méthodes existantes, notamment pour récupérer l’europium, l’une des 17 terres rares répertoriées officiellement, indique l’OEB, basé à Munich.Cet élément, connu pour ses propriétés luminescentes, est utilisé dans tous les types d’écrans LED, mais également dans la fabrication des billets de banque d’euro. “Mais pour obtenir une tonne d’europium dans la nature, il faudrait +miner+ des tonnes et des tonnes de minerais” souligne la jeune scientifique au cours d’un entretien avec l’AFP.Selon la Harvard International Review, l’extraction et le traitement des terres rares peuvent engendrer jusqu’à 2.000 tonnes de déchets toxiques pour chaque tonne de terres rares extraite.Aussi a-t-elle choisi d’aller chercher l’europium là où il existe en concentration “jusqu’à vingt fois supérieures à celles contenues dans des minerais naturels”: dans des déchets comme les lampes fluorescentes à basse consommation ou les tubes néons. “Au début de ma thèse en 2019, il m’est arrivé de casser moi-même des lampes pour tenter de récupérer de l’europium” raconte-t-elle à l’AFP.Son innovation pour récupérer l’europium de manière sélective repose sur l’interaction entre les poudres issues des lampes cassées, contenant des terres rares, et des petites molécules bio-inspirées contenant du soufre en solution. “Au bout de quelques heures, on observe la formation d’un solide, qu’il faut juste quantifier”, c’est l’europium. “Ce procédé fonctionne très bien” dit-elle. – “Une centaine d’années” -Jusqu’à présent, “on cherchait plutôt à extraire les terres rares grâce à leurs interactions avec l’oxygène”, explique la jeune femme dont le procédé permet de séparer “en une seule étape” les molécules, ce qui permet de réduire les déchets chimiques et donc la pollution générée par le recyclage, ainsi que la consommation d’énergie.Pour monter sa startup, la jeune entrepreneuse qui a soutenu sa thèse en novembre 2024, s’est associée à sa meilleure amie de classe préparatoire-chimie, devenue spécialiste en finance, et de son ancien superviseur de thèse à l’école polytechnique fédérale de Zurich (ETH) Victor Mougel.La montée des tensions sur l’attrait des terres rares et des métaux stratégiques et la médiatisation du sujet est “une bonne nouvelle” selon elle. “Je trouve très bien que les gens se rendent compte de l’impact du numérique sur la planète” dit-elle. Les terres rares ne sont pas rares, “elles sont présentes un peu partout dans la croute terrestre, en revanche elles sont difficiles à isoler: il a fallu aux chimistes une centaine d’années rien que pour les séparer, les isoler et les caractériser de façon correcte”, explique-t-elle. “C’est pour cela qu’elles ont été nommées rares”.Le nom de Marie Perrin fait partie de la liste des 10 jeunes chercheurs lauréats du prix de l’OEB rendue publique mardi, sélectionnés sur 450 dossiers à travers le monde. Le palmarès des trois premiers sera annoncé le 18 juin prochain à Reykjavik en Islande.

Vivre sans l’énergie russe: l’UE cherche la formule magique

Après plusieurs reports, l’Union européenne dévoile mardi son plan pour tenter de se passer de l’énergie russe, un vrai défi tant l’Europe importe de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis la Russie actuellement.En marge d’une session des eurodéputés à Strasbourg, le commissaire européen Dan Jorgensen présentera à 15H30 cette feuille de route très attendue, objet de plusieurs mois de flottements.Depuis l’invasion russe en Ukraine, l’Union européenne a instauré un embargo sur le pétrole russe fin 2022 et s’efforce de réduire ses approvisionnements de gaz par gazoducs.Mais l’UE s’est en partie tournée vers le GNL, transporté par navire, déchargé dans des ports, regazéifié puis injecté dans le réseau européen de gaz.Et derrière les Etats-Unis (45%), la Russie occupe une grande place avec 20% des importations de GNL de l’UE en 2024, soit 20 milliards de mètres cubes sur la centaine de milliards importés.Pour tenter de se passer de l’énergie russe, “le principe directeur est la diversification des approvisionnements”, a indiqué une porte-parole de la Commission, Paula Pinho, il y a quelques jours.L’UE avait évoqué il y a plusieurs mois la possibilité d’augmenter encore ses importations de GNL américain. Mais les tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump ont brouillé les cartes.”Nous sommes tous d’accord pour dire que nous devons nous débarrasser du gaz de Poutine”, mais le plan européen pour se passer de l’énergie russe “a été retardé en raison de la situation géopolitique”, avait déploré l’eurodéputée centriste danoise Sigrid Friis (Renew).Et il a fallu attendre le 1er mai pour que le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, suggère de nouveau dans une interview au journal Financial Times de “résoudre très rapidement” le différend avec l’administration Trump grâce à des achats de GNL américain ou de produits agricoles comme le soja.Le président américain a lui-même mis une forte pression aux Européens début avril en leur réclamant de commander massivement de l’énergie aux Etats-Unis, à hauteur de 350 milliards de dollars (309 milliards d’euros).- La France, porte d’entrée -Dans les couloirs de la Commission, on reconnaît que les discussions ont été particulièrement sensibles au sujet du gaz russe, sur fond de craintes d’une nouvelle flambée des prix de l’énergie. Quelques Etats membres comme la Hongrie ne cachent pas leur proximité avec Moscou.Et certains pays sont plus dépendants que d’autres au GNL russe.La France est par exemple en première ligne avec ses cinq terminaux de regazéification dont celui de Dunkerque. Selon le groupe de réflexion IEEFA, elle a augmenté de 81 % ses importations de GNL russe entre 2023 et 2024 et versé 2,68 milliards d’euros à la Russie.Le plan présenté mardi comprendra-t-il une proposition d’embargo contre le gaz liquéfié russe à plus ou moins long terme ? “Cette option pourrait être très difficile à mettre en Å“uvre”, car elle nécessite l’unanimité des 27, expose Simone Tagliapietra, spécialiste des questions européennes au centre de réflexion Bruegel. Compte tenu de cette contrainte, une importante hausse des droits de douane sur toutes les importations de gaz russe (gazoducs et GNL) “pourrait être l’option la plus viable pour l’UE”, estime-t-il.Selon l’eurodéputé Yvan Verougstraete (Renew), qui suit les questions énergétiques au Parlement, la Commission pourrait malgré tout proposer une loi pour interdire totalement les importations de gaz russe d’ici à 2027.Au-delà du gaz liquéfié, la Commission européenne ne cesse de souligner tous les efforts qui ont été faits pour réduire la dépendance aux énergies fossiles russes depuis l’invasion de l’Ukraine.En quelques années, “nous sommes passés de 45% d’importations de gaz (gazoducs et GNL) en provenance de Russie à 18%. Nous sommes passés d’un baril de pétrole sur cinq à un baril sur cinquante”, a insisté la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, fin avril à Londres.Mais “nous nous savons tous qu’il reste encore beaucoup à faire”, a ajouté la dirigeante, qui ne veut plus “dépendre d’une puissance hostile pour notre approvisionnement en énergie”.

La Bourse de Paris hésite avant la Fed, face aux incertitudes commerciales

La Bourse de Paris oscille autour de l’équilibre mardi, timide face à de nouvelles contradictoires sur le front de la guerre commerciale, en attendant la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).Vers 09H50 à Paris, l’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, cédait 0,24% après avoir ouvert en petite hausse, soit une perte de 18,71 points, pour s’établir à 7.709,22 points. La veille, il avait terminé en légère baisse de 0,55%, pour s’établir à 7.727,93 points.”L’idée d’un apaisement commercial a perdu de son élan, en l’absence de progrès concrets dans les négociations et après un message de Trump dimanche soir appelant à des droits de douane de 100 % sur les films produits hors des États-Unis”, commente Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.De quoi doucher les espoirs des investisseurs quant à une désescalade des tensions commerciale.Le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent a pourtant indiqué lundi à la chaîne CNBC que les États-Unis avaient été approchés par 17 pays et leur avaient présenté de “très bonnes” propositions commerciales. Il a également déclaré qu’il pourrait y avoir des “progrès substantiels dans les semaines à venir” avec la Chine, frappée par des droits de douane allant jusqu’à 145%.Mais en l’absence de projets concrets, les investisseurs restent sur leurs gardes.Les banques centrales devraient retenir l’attention cette semaine, avec en premier lieu la décision de politique monétaire de la Fed mercredi, après une réunion sur deux jours.Depuis décembre, ses taux se situent dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%, et le marché s’attend au statu quo.”Il est largement anticipé que la Réserve fédérale maintiendra ses taux directeurs inchangés”, selon François Rimeu, stratégiste chez Crédit Mutuel AM.”Les données économiques actuelles ne justifient pas une baisse de taux,  bien que l’économie américaine ait enregistré une contraction au premier trimestre 2025″, explique-t-il. “Par ailleurs, le marché du travail demeure solide et l’inflation reste supérieure à l’objectif de 2% fixé par la Fed”.Les valeurs industrielles à la peineLes valeurs du secteur industriel et aéronautique souffrent de l’incertitude autour des droits de douane de Donald Trump, étant particulièrement exposées à la conjoncture économique mondiale.Vers 09H50 à Paris, Saint-Gobain perdait 1,18% à 96,90 euros, ArcelorMittal cédait 1,78% à 26,43 euros, Safran baissait de 1,48% à 239,80 euros et Airbus de 1,88% à 155,30 euros.

Livraisons de repas: l’américain DoorDash va racheter Deliveroo 2,9 milliards de livres

La plateforme américaine de livraison DoorDash s’est entendu avec son équivalent britannique Deliveroo pour acquérir ce dernier pour 2,9 milliards de livres (3,4 milliards d’euros), ont annoncé les deux entreprises mardi dans un communiqué conjoint.Ce rapprochement entre les deux entités, aux “activités géographiques complémentaires”, doit permettre de “renforcer la position” de DoorDash “en tant que plateforme mondiale”, est-il souligné dans le communiqué.Fondé en 2013, Doordash opère dans plus de 30 pays et est numéro un aux Etats-Unis. L’entreprise de San Francisco annoncé en 2024 un chiffre d’affaires de 10,7 milliards de dollars (8 milliards de livres).Egalement fondé en 2013, Deliveroo est présent dans neuf pays: Belgique, France, Italie, Irlande, Koweït, Qatar, Singapour, Émirats arabes unis et Royaume-Uni.Le groupe a présenté en mars, pour la première fois, un bénéfice annuel après impôt de 2,9 millions de livres, sur un chiffre d’affaires de 2,1 milliards. Il affichait jusqu’alors des pertes importantes en raison de coûts d’investissement élevés.La réunion “des deux entreprises permettra au groupe élargi d’opérer dans des pays dont la population combinée dépasse le milliard d’habitants”, soulignent-elles.La plateforme britannique avait annoncé fin avril le début de discussions avec Doordash sur une offre indicative à hauteur de 1,80 livre par action, qu’elle a décidé de recommander à ses actionnaires.

Les Bourses européennes ouvrent en petite hausse

Les Bourses européennes ont ouvert mardi en timide hausse, les investisseurs naviguant avec prudence face aux incertitudes liées aux droits de douane, entre promesses d’accords imminents et annonces de surtaxes dans certains secteurs.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris gagnait 0,11%, Francfort 0,01%, Londres 0,33% et Milan 0,20%.

Grève: la SNCF doit affiner mardi ses prévisions pour le pont du 8 mai

La SNCF doit affiner mardi ses prévisions de trafic pour le pont du 8 mai à l’occasion d’une grève qui épargne pour l’heure les grandes lignes.Plusieurs catégories de personnel étaient appelées à faire grève à partir de lundi par la CGT-Cheminots et SUD-Rail. Les cheminots réclament une hausse des rémunérations et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés à la dernière minute d’après eux. Pour le pont du 8-Mai, un influent collectif de contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) s’est joint à l’appel à la mobilisation, lui donnant de l’ampleur.SNCF Voyageurs a prévu un point presse mardi à 10H30 pour actualiser les départs de train, Inoui, Ouigo et Intercités.Lundi, premier jour de grève, les grandes lignes ont été épargnées et les trains circulaient normalement dans la plupart des grandes gares. Les perturbations ont surtout concerné les trains locaux, notamment dans le Nord et le Pas-de-Calais, où un train sur trois étaient annoncés.Le trafic était également fortement perturbé sur certains lignes d’Ile-de-France, comme le RER B. Mardi, la circulation des trains et RER devrait être “perturbée dans des proportions similaires” à lundi sur ces mêmes lignes (B, C, D, H, N, V, U), a indiqué lundi soir SNCF Voyageurs.”Nous sommes loin d’une semaine noire, il n’y aura pas de semaine à l’arrêt, mais une semaine aussi normale que possible”, a indiqué dimanche lors d’un entretien avec l’AFP le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet.”Les circulations seront normales du lundi 5 au jeudi 8 mai sur les TGV”, a-t-il précisé et pour les 9, 10 et 11 mai, la plupart des trains circuleront.Outre la promesse d’acheminer tout le monde en train, Christophe Fanichet s’est engagé à ce “que tous les clients soient prévenus avant de partir (en week-end, NDLR) concernant leur train de retour”. “C’est-à-dire être prévenus avant le début du pont mercredi pour les circulations jusqu’à dimanche 11 mai”, a-t-il détaillé.Il a également indiqué que tous les billets sont “échangeables, remboursables, sans frais”, sur les TGV Inoui comme les Ouigo, pour la semaine du 5 au 11 mai.Certains voyageurs ont déjà commencé à chercher des alternatives. Le loueur de voitures Ada a signalé lundi qu’il enregistrait une hausse de 30% des réservations pour le weekend du pont par rapport à 2024, où le 8-mai tombait un mercredi. 

Ford estime l’impact des droits de douane à 1,5 milliard de dollars en 2025

Le constructeur américain Ford a publié lundi des résultats pour le premier trimestre meilleurs qu’attendu, mais a suspendu ses prévisions annuelles du fait des droits de douane américains imposés sur l’industrie automobile.Ces derniers devraient peser à hauteur de 1,5 milliard de dollars nets sur son bénéfice d’exploitation proforma en 2025, a-t-il précisé dans un communiqué. En 2024, il avait atteint 10,2 milliards de dollars.”A ce jour, nos équipes ont fait beaucoup pour minimiser l’impact des droits de douane”, a indiqué Sherry House, directrice financière, à des journalistes, précisant que l’impact net au premier trimestre avait été de 200 millions.Par exemple, a-t-elle expliqué, 35% des véhicules traversant les Etats-Unis pour aller du Mexique au Canada utilisent désormais un dispositif alternatif – le transport cautionné – permettant d’échapper à la taxation américaine.L’administration Trump a instauré début avril 25% de surtaxes douanières sur les importations de véhicules neufs et, depuis le 3 mai, sur les pièces détachées.Des allègements sont prévus, en particulier pour certaines productions réalisées au Mexique et au Canada avec lesquels les Etats-Unis ont un accord de libre-échange (ACEUM).Selon Ford, environ 80% des pièces détachées utilisées dans ses 24 usines américaines s’inscrivent dans cet accord.”Nous examinons des opportunités pour lesquelles il serait sensé de développer une chaîne d’approvisionnement” aux Etats-Unis pour le reste, a relevé Kumar Galhotra, directeur des opérations, lors d’une audioconférence avec des analystes.Lors de la présentation des résultats annuels début février, Ford prévoyait un bénéfice opérationnel proforma entre 7 et 8,5 milliards de dollars et un flux de trésorerie de 4,5 milliards.Il a précisé lundi être sur cette trajectoire, en faisant abstraction de l’impact des droits de douane dont la moitié découle des véhicules neufs et l’autre des pièces détachées.Cet impact inclut aussi la possible hausse des prix engendrée par les surtaxes douanières sur les cours de l’acier et de l’aluminium, même si Ford s’approvisionne aux Etats-Unis à 85% pour l’acier et en totalité pour l’aluminium, a souligné Mme House, aux analystes.”A cause des incertitudes liées aux droits de douane, l’entreprise suspend ses prévisions financières”, a-t-elle précisé.Pour son premier trimestre, le groupe de Dearborn (Michigan) s’attendait en février à un bénéfice “à peu près à l’équilibre à cause de ventes aux concessionnaires inférieures et d’un mix produits défavorable”.- Bénéfices -Entre janvier et mars, Ford a engrangé un chiffre d’affaires de 40,66 milliards de dollars (-5% sur un an) et un bénéfice net de 471 millions de dollars (-65%).Le consensus des analystes de FactSet anticipait respectivement 38,02 milliards et une perte de 90 millions.Rapporté par action et hors éléments exceptionnels – valeur privilégiée par les marchés -, le bénéfice net ressort à 14 cents. Le consensus attendait une perte de deux cents.Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York, l’action Ford perdait 2,16%.La semaine dernière, il avait annoncé un bond de ses ventes en avril (+16%) après un repli au premier trimestre (-1,3%), au cours duquel les mois de janvier et février avaient subi un recul mais mars avait profité d’achats anticipés avant les nouveaux droits de douane.Le début de l’année a pâti d’une réduction des ventes aux concessionnaires après la mise à l’arrêt programmée de plusieurs usines, liée au lancement de nouveaux modèles, et à la réorganisation des stocks, a-t-il expliqué lundi.Ford accorde depuis début avril “les prix pour les employés à tout le monde aux Etats-Unis” pour certains modèles des marques Ford et Lincoln, mais chaque concessionnaire décide de participer ou non à cette opération commerciale. Prévue pour s’arrêter le 2 juin, elle a été prolongée la semaine dernière jusqu’au 4 juillet.Le cabinet Anderson Economic Group (AEG) a calculé, en incluant les dernières mesures annoncées le 29 avril, que ces taxes entraîneraient un surcoût de production compris entre 2.000 et 12.000 dollars par véhicule, voire au-delà de 15.000 dollars pour les luxueux modèles arrivant d’Asie et d’Europe.Reste à savoir si les constructeurs vont en répercuter tout ou partie sur leurs prix de vente.

OpenAI abandonne son projet de devenir une société à but lucratif

Le directeur général d’OpenAI Sam Altman a fait savoir lundi que l’entreprise à l’origine de ChatGPT abandonnait son projet de devenir une société à but lucratif, qui était vivement contesté par des observateurs du secteur de l’intelligence artificielle mais également par Elon Musk.”OpenAI n’est pas une entreprise normale et ne le sera jamais”, a écrit Sam Altman dans un courriel adressé au personnel et publié lundi sur le site internet de l’entreprise.”Nous avons pris la décision de rester une société à but non lucratif après avoir écouté des leaders de la société civile et échangé avec les bureaux des procureurs généraux (des Etats américains) de Californie et du Delaware”, a-t-il annoncé.Le fleuron de l’IA est devenu une des start-ups les plus prospères de l’histoire de la Silicon Valley, propulsée en 2022 par son outil d’IA générative ChatGPT.Après une crise au sein de l’entreprise en 2023, des investisseurs majeurs d’OpenAI avaient souhaité pouvoir faire fructifier leurs placements dans une structure vouée à être rentable, eu égard notamment aux coûts considérables liés à la conception, à l’entraînement et au déploiement des modèles d’IA comme ChatGPT.L’an dernier, OpenAI, dont les ambitions dans le secteur de l’IA nécessitent des dizaines de milliards de dollars d’investissement, avait dévoilé un plan de passage au statut d’entreprise à but lucratif dans les deux ans.Mais des critiques avaient jugé ce projet dangereux au vu de la puissance des outils d’intelligence artificielle et parce que ce changement de structure aurait selon eux fait passer les intérêts des actionnaires avant ceux de la société civile.- “Pas à vendre” -L’homme le plus riche de la planète, Elon Musk, avait également critiqué ce plan, qui nécessitait par ailleurs l’approbation des Etats de Californie et du Delaware où OpenAI est respectivement basée et enregistrée.Musk et Altman faisaient partie de l’équipe de 11 personnes qui a fondé OpenAI en 2015, le premier apportant un financement initial de 45 millions de dollars.Mais leurs relations sont exécrables depuis qu’Elon Musk a quitté en 2018 l’entreprise, contre laquelle il avait entrepris une action en justice et qu’il a aussi proposé de racheter.Sam Altman lui avait alors sèchement répliqué qu’OpenAI n’était “pas à vendre”.Dans le nouveau plan d’OpenAI, le bras armé de l’entreprise pourra faire des profits mais, point capital, restera sous la supervision d’un conseil d’administrateurs comme une organisation à but non lucratif.Rester une société à but non lucratif “nous permettra de continuer de réaliser des progrès rapides et sûrs et de donner à tous l’accès à une IA performante”, a estimé lundi Sam Altman.Reste à attendre la réaction des investisseurs à ce renoncement d’OpenAI, comme celle de la société d’investissement japonaise SoftBank qui avait fait du passage au statut à but lucratif une condition de sa récente annonce d’un apport massif de 30 milliards de dollars.Cette somme pourrait désormais descendre à 20 milliards, selon une clause prévue par un document officiel.La participation de SoftBank fait partie d’une levée de fonds de 40 milliards de dollars annoncée fin mars, la plus importante jamais vue pour une société non cotée dans le secteur technologique.Ce nouveau tour de table valorise la société californienne 300 milliards de dollars.