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Trump optimiste avant la reprise des pourparlers avec la Chine

Les pourparlers entre la Chine et les États-Unis à Genève pour tenter de résoudre la guerre commerciale entre les deux pays doivent reprendre dimanche, Donald Trump ayant fait part de son optimisme sur les progrès accomplis la veille.”Très bonne réunion aujourd’hui avec la Chine, en Suisse. Beaucoup de choses ont été discutées, beaucoup ont été approuvées. Une remise à zéro a été négociée de manière amicale mais constructive. Nous souhaitons, pour le bien de la Chine et des États-Unis, que la Chine s’ouvre aux entreprises américaines. De grands progrès ont été accomplis!”, a écrit le président américain samedi soir sur le réseau Truth Social.Signe de l’importance des enjeux, les deux capitales ont envoyé des représentants de haut rang à Genève ce week-end pour ces tractations: le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, le représentant au Commerce Jamieson Greer et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.”Ces négociations reflètent le fait que l’état actuel des relations commerciales, avec ces droits de douane prohibitifs, n’est au final dans l’intérêt ni des Etats-Unis, ni de la Chine”, souligne auprès de l’AFP Nathan Sheets, économiste en chef chez Citigroup.Ces discussions constituent la première rencontre en face à face de hauts responsables des deux plus grandes économies mondiales depuis que Donald Trump a imposé le mois dernier une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” ces surtaxes, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.- “Perdant-perdant” -“C’est une proposition perdant-perdant d’avoir des droits de douane aussi élevés, reprend Nathan Sheets.Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane qu’il a lui-même imposés à Pékin. Mais sa porte-parole Karoline Leavitt s’est empressée de préciser que Washington n’abaisserait pas ses taxes unilatéralement et que la Chine devait également faire des concessions.Les discussions avaient commencé en samedi marin à Genève dans la villa cossue du représentant permanent de la Suisse auprès des Nations unies à Genève, sur les rives du Lac Léman.”Le contact établi en Suisse est une étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”, avait indiqué l’agence de presse officielle Chine nouvelle.Le simple fait que ces discussions ont lieu “est une bonne nouvelle pour le commerce et les marchés financiers”, estime Gary Hufbauer, du Peterson Institute for International Economics (PIIE). Cependant, cet expert se montre “très sceptique sur un retour à une situation normale dans les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis”.”Des droits de douane de 145% sont absolument prohibitifs”, poursuit-il, ajoutant que même abaissés à 70 ou 80% comme il en est question, le niveau des transactions entre les deux pays serait divisé par deux.Le vice-Premier ministre chinois est arrivé à Genève avec semble-t-il un atout: Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes. Mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%.burs/bdx/nr

SNCF: un trafic presque normal attendu dimanche

La SNCF prévoit de faibles perturbations dimanche, avec plus de neuf TGV sur dix en France, pour le dernier jour de la grève des contrôleurs durant ce weekend-end de pont du 8-mai.Le trafic est “peu perturbé” ce weekend-end, selon un porte-parole de la direction de la communication du groupe SNCF.”Les Transilien (trains de banlieue parisiens), les (trains régionaux) TER et Intercités ont circulé normalement et le trafic était normal à 96% sur les TGV samedi. Nous prévoyons la même chose dimanche”, a-t-on déclaré de même source.La mobilisation des grévistes, “très forte” samedi, devrait “un peu baisser dimanche”, selon le syndicat Sud-Rail.”Samedi, on était au-delà des 60% de grévistes chez les contrôleurs de TGV, avec des pointes dans le Sud-Est à plus de 66%. Et on est environ à 50% sur les TER”, a déclaré à l’AFP Fabien Villedieu, de Sud-Rail.En dépit de cette mobilisation – la SNCF tablant elle-aussi un taux de grévistes dépassant les 60% le samedi – le groupe public avait assuré que tous les voyageurs pourraient “voyager le jour prévu vers leur destination”.Le syndicat SUD-Rail et un collectif de contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) a appelé à la grève les 9, 10 et 11 mai pour réclamer une augmentation de leur prime de travail et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés à la dernière minute d’après eux.- Nouvelle mobilisation en juin -La plupart des trains peuvent rouler grâce au déploiement de volontaires, cadres dans l’entreprise, qui ont reçu des formations spéciales d’une journée pour remplacer les contrôleurs grévistes dans les trains.Pour Sud-Rail, cela ne suffit pas à expliquer les faibles perturbations du trafic: “La SNCF a cherché à invisibiliser la grève, en imposant un plan de transport dégradé, avec des unités simples de TGV de 500 personnes au lieu des doubles trains habituels pendant les périodes d’affluence, qui nécessitent plus de contrôleurs”, selon Fabien Villedieu.Début mai, le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet avait indiqué à l’AFP avoir “déjà des milliers de réservations en moins pour ce pont du 8-mai” en anticipation de la grève.Affirmant avoir “donné toute sa chance au dialogue social” avec “plus de 35 réunions”, il s’est engagé à “donner de la lisibilité sur les repos hebdomadaires des chefs de bord TGV, à six mois et non plus à trois mois”, mais a exclu une augmentation de la rémunération.Sud-Rail devrait faire le point “en début de semaine prochaine” sur la suite éventuelle à donner au mouvement.Au début de cette semaine, une grève des conducteurs à l’appel de la CGT-Cheminots, première organisation syndicale à la SNCF, avait provoqué des perturbations sur les lignes régionales dans plusieurs régions comme les Hauts-de-France ou l’Ile-de-France.D’après SNCF Voyageurs, “environ neuf TER sur dix auront circulé en France (pendant cette grève), et environ huit Transilien sur dix, avec des disparités selon les régions ou les lignes”. La CGT-Cheminots a déjà prévu une poursuite de la mobilisation: elle a lancé un appel à la grève le 4 juin pour les conducteurs, en marge d’une table ronde consacrée à la prime dont ils bénéficient, le 5 juin pour toutes les catégories de cheminots, avec des revendications portant sur les salaires ou l’amélioration des conditions de travail, et le 11 juin pour les contrôleurs.

Trump évoque “de grands progrès” dans les négociations Chine/Etats-Unis, qui reprendront dimanche

Donald Trump s’est félicité samedi des “grands progrès” accomplis lors de pourparlers entre dirigeants américains et chinois à Genève sur les droits de douane et a affirmé qu’une “remise à zéro a été négociée”.”Très bonne réunion aujourd’hui avec la Chine, en Suisse. Beaucoup de choses ont été discutées, beaucoup ont été approuvées. Une remise à zéro a été négociée de manière amicale mais constructive. Nous souhaitons, pour le bien de la Chine et des États-Unis, que la Chine s’ouvre aux entreprises américaines. De grands progrès ont été accomplis!”, a-t-il écrit sur le réseau Truth Social.Les pourparlers entre la Chine et les États-Unis, entamés samedi matin dans une villa cossue à Genève pour tenter de résoudre la guerre commerciale que se livrent les deux pays, ont été suspendus dans la soirée et doivent reprendre dimanche matin.Signe de l’importance des enjeux, les deux capitales ont envoyé des représentants de haut rang à Genève ce weekend pour ces tractations: le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, le représentant au Commerce Jamieson Greer et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.”Le contact établi en Suisse est une étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”, a indiqué en amont de la réunion l’agence de presse officielle Chine nouvelle, sans fournir plus de détails sur l’avancement des négociations.- “Un pas positif” -Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane une arme politique. Il a imposé une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” les surtaxes de Donald Trump, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui-même imposés sur les produits chinois.”Le président aimerait régler le problème avec la Chine. Comme il l’a dit, il aimerait apaiser la situation”, a assuré vendredi soir le secrétaire au Commerce Howard Lutnick sur Fox News.Le geste reste symbolique, car à ce niveau les droits de douane ne seraient toujours pas supportables pour la plupart des exportations chinoises vers les États-Unis.Les discussions organisées à Genève sont donc “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala à la veille des pourparlers.Mi-avril, elle s’était montrée “très préoccupée”. Elle avait estimé que même si les échanges Chine-USA “ne représentaient qu’environ 3% du commerce mondial de marchandises, un découplage” de ces deux grandes économies “pourrait avoir des conséquences considérables”. L’économie mondiale serait alors organisée “selon des lignes géopolitiques en deux blocs isolés”.- “Concessions” -Le vice-Premier ministre chinois a semblé arriver à Genève avec un atout: Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes, mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%.Donald Trump “ne va pas unilatéralement abaisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a averti sa porte-parole, Karoline Leavitt.”Un résultat possible des discussions en Suisse serait un accord pour suspendre la plupart, voire la totalité, des droits de douane imposés cette année et cela pendant la durée des négociations” bilatérales, a déclaré à l’AFP Bonnie Glaser, qui dirige le programme Indo-Pacifique du German Marshall Fund, un cercle de réflexion à Washington.Xu Bin, professeur à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS) de Shanghaï ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”

Les pourparlers Chine-USA, “étape importante” pour la “désescalade” commerciale, reprendront dimanche

Les pourparlers entre la Chine et les États-Unis à Genève pour tenter de résoudre la guerre commerciale que se livrent les deux pays ont été suspendus samedi et reprendront dimanche matin.La Chine avait jugé plus tôt dans la journée que ces premières discussions commerciales avec les États-Unis depuis le déclenchement de la guerre commerciale par Donald Trump, entamées samedi en Suisse, étaient “une étape importante”.Signe de l’importance des enjeux, les deux capitales ont envoyé des représentants de haut rang à Genève ce weekend pour ces tractations: le Secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, le Représentant au Commerce Jamieson Greer et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.”Le contact établi en Suisse est une étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”, selon un commentaire publié par l’agence de presse officielle Xinhua, sans fournir plus de détails sur l’avancement des négociations.Interpellé par l’AFP samedi à son départ pour la réunion, Scott Bessent n’a fait aucun commentaire. La délégation américaine ne s’est pas non plus exprimée.Les discussions avaient commencé en milieu de matinée samedi dans la villa cossue du Représentant permanent de la Suisse auprès des Nations unies à Genève. Une source proche du dossier a indiqué que les négociations étaient interrompues pour la journée peu après 20H00 (18H00 GMT). Elles reprendront dimanche.- “Un pas positif” -Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui-même imposés sur les produits chinois.”Le président aimerait régler le problème avec la Chine. Comme il l’a dit, il aimerait apaiser la situation”, a assuré vendredi soir le secrétaire au Commerce Howard Lutnick sur Fox News.Le geste reste symbolique, car à ce niveau les droits de douane ne seraient toujours pas supportables pour la plupart des exportations chinoises vers les États-Unis.Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane une arme politique. Il a imposé une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” les surtaxes de Donald Trump, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.Les discussions organisées à Genève sont donc “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala à la veille des pourparlers.Mi-avril, elle s’était montrée “très préoccupée”. Elle avait estimé que même si les échanges Chine-USA “ne représentaient qu’environ 3% du commerce mondial de marchandises, un découplage” de ces deux grandes économies “pourrait avoir des conséquences considérables”. L’économie mondiale serait alors organisée “selon des lignes géopolitiques en deux blocs isolés”.La présidente du pays hôte Karin Keller-Sutter en a appelé aux forces surnaturelles. “Hier (jeudi), le Saint-Esprit était à Rome. Il faut espérer qu’il descende maintenant à Genève pour le weekend”, a-t-elle espéré vendredi, en référence à l’élection du pape Léon XIV. – “Geste symbolique et provisoire” -Le vice-Premier ministre chinois a semblé arriver à Genève avec un atout: Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes, mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%.Donald Trump “ne va pas unilatéralement abaisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a averti sa porte-parole, Karoline Leavitt.”Un résultat possible des discussions en Suisse serait un accord pour suspendre la plupart, voire la totalité, des droits de douane imposés cette année et cela pendant la durée des négociations” bilatérales, a déclaré à l’AFP Bonnie Glaser, qui dirige le programme Indo-Pacifique du German Marshall Fund, un cercle de réflexion à Washington.Spécialiste de l’économie chinoise à l’Asia Society Policy Institute, organisation basée aux États-Unis, Lizzi Lee s’attend à un éventuel “geste symbolique et provisoire”, qui pourrait “apaiser les tensions, mais pas régler les désaccords fondamentaux”.Xu Bin, professeur à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS) de Shanghaï ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”

Les pourparlers Chine – États-Unis sont “une étape importante pour la “désescalade” commerciale

La Chine a jugé que les premières discussions commerciales avec les États-Unis depuis le déclenchement de la guerre commerciale par Donald Trump, entamées samedi en Suisse, étaient “une étape importante”.Signe de l’importance des enjeux, les deux capitales ont envoyé des représentants de haut rang à Genève ce weekend pour ces tractations : le Secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, le Représentant au Commerce Jamieson Greer et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.”Le contact établi en Suisse est une étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”, selon un commentaire publié par l’agence de presse officielle Xinhua, sans fournir plus de détails sur l’avancement des négociations.Interpellé par l’AFP samedi à son départ pour la réunion, Scott Bessent n’a fait aucun commentaire. La délégation américaine ne s’est pas non plus exprimée.Les discussions se tiennent depuis le milieu de matinée de samedi dans la villa cossue du Représentant permanent de la Suisse auprès des Nations unies à Genève.Elles semblaient se poursuivre aux alentours de 17H00 (15H00 GMT), ont constaté des journalistes de l’AFP et il est prévu qu’elles continuent dimanche.- Désescalade -La veille de la rencontre, Donald Trump a fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui-même imposés sur les produits chinois. “Le président aimerait régler le problème avec la Chine. Comme il l’a dit, il aimerait apaiser la situation”, a assuré vendredi soir le secrétaire au Commerce Howard Lutnick sur Fox News.Le geste reste symbolique, car à ce niveau les droits de douane ne seraient toujours pas supportables pour la plupart des exportations chinoises vers les États-Unis.Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane une arme politique. Il a imposé une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants. Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” les surtaxes de Donald Trump, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains. Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.Les discussions organisées à Genève sont donc “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala à la veille des pourparlers.Mi-avril, elle s’était montrée “très préoccupée”. Elle avait estimé que même si les échanges Chine-USA “ne représentaient qu’environ 3% du commerce mondial de marchandises, un découplage” de ces deux grandes économies “pourrait avoir des conséquences considérables”. Pour elle, cela pourrait “contribuer à une fragmentation plus large de l’économie mondiale” qui serait alors organisée “selon des lignes géopolitiques en deux blocs isolés”.La présidente du pays hôte Karin Keller-Sutter en a appelé aux forces surnaturelles. “Hier (jeudi), le Saint-Esprit était à Rome. Il faut espérer qu’il descende maintenant à Genève pour le week-end”, a-t-elle espéré vendredi, en référence à l’élection du pape Léon XIV. – Un atout en main -Le vice-Premier ministre chinois semble arriver à la table des discussions avec un atout. Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes, mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%. Donald Trump “ne va pas unilatéralement abaisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a averti sa porte-parole, Karoline Leavitt.”Un résultat possible des discussions en Suisse serait un accord pour suspendre la plupart, voire la totalité, des droits de douane imposés cette année et cela pendant la durée des négociations” bilatérales, déclare à l’AFP Bonnie Glaser, qui dirige le programme Indo-Pacifique du German Marshall Fund, un cercle de réflexion à Washington.Spécialiste de l’économie chinoise à l’Asia Society Policy Institute, organisation basée aux États-Unis, Lizzi Lee s’attend à un éventuel “geste symbolique et provisoire”, qui pourrait “apaiser les tensions, mais pas régler les désaccords fondamentaux”.Xu Bin, professeur à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS) de Shanghaï ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”

Chine et Etats-Unis : des négociations commerciales pour calmer le jeu

Secrétaire américain au Trésor, vice-Premier ministre chinois : Washington et Pékin ont dépêché des poids lourds à Genève ce week-end pour tenter de calmer le jeu dans une guerre commerciale lancée par Donald Trump dont les effets délétères se font sentir sur les deux premières économies mondiales.Les discussions – au plus haut niveau depuis le début de l’affrontement à coup de droits de douane au retour de Donald Trump à la Maison Blanche – sont prévues samedi et dimanche dans la ville suisse du bord du lac Léman et vont réunir le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, le représentant au Commerce Jamieson Greer et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng. Le lieu de réunion est entouré du plus grand secret.Vendredi, Donald Trump a fait un geste en suggérant de baisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui-même imposés sur les produits chinois. “Le président aimerait régler le problème avec la Chine. Comme il l’a dit, il aimerait apaiser la situation”, a lancé vendredi soir le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, sur Fox News.Le geste reste symbolique, car à ce niveau les droits de douane ne seraient toujours pas supportables pour la plupart des exportations chinoises vers les Etats-Unis.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane un outil politique. Il a imposé une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants. Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” les surtaxes de Donald Trump, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.Les discussions prévues à Genève sont donc “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala à la veille des discussions.Pour le ministre de l’Economie du pays hôte, Guy Parmelin, c’est déjà “un succès” que “les deux parties se parlent”.- Désescalade -Le vice-Premier ministre chinois semble arriver à la table des discussions avec un atout. Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes, mais les exportations vers les Etats-Unis ont chuté de près de 18%. Si l’on en croit les Chinois, ce sont aussi les Américains qui ont demandé à avoir ces discussions. Donald Trump “ne va pas unilatéralement baisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a averti sa porte-parole, Karoline Leavitt.”Je pense que c’est le résultat qu’espère le président, un monde de désescalade où nous recommencerons à commercer les uns avec les autres, et où nous travaillerons ensemble sur un grand accord”, a expliqué jeudi le ministre du Commerce Howard Lutnick à la chaîne de télévision CNBC.- Quel résultat ? -“Un résultat possible des discussions en Suisse serait un accord pour suspendre la plupart, voire la totalité, des droits de douane imposés cette année, et cela pendant la durée des négociations” bilatérales, déclare à l’AFP Bonnie Glaser, qui dirige le programme Indo-Pacifique du German Marshall Fund, un cercle de réflexion à Washington.Spécialiste de l’économie chinoise à l’Asia Society Policy Institute, organisation basée aux Etats-Unis, Lizzi Lee s’attend à un potentiel “geste symbolique et provisoire”, qui pourrait “apaiser les tensions, mais pas régler les désaccords fondamentaux”.Sur le plan “pratique”, cela coince aussi, selon Bill Reinsch, expert du Center for Strategic and International Studies.Donald Trump veut rencontrer son homologue Xi Jinping, “trouver un accord avec lui, et qu’ensuite leurs subordonnés règlent les détails”, décrit-il à l’AFP, alors que les Chinois “veulent que tous les sujets soient réglés avant une réunion” des deux présidents.Xu Bin, professeur à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS) de Shanghaï ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”burs-vog/pt

BMS et Sanofi vont payer 700 millions de dollars à Hawaï pour éteindre les poursuites concernant le Plavix

Le groupe pharmaceutique américain Bristol Myers Squibb (BMS) et trois filiales du laboratoire français Sanofi aux Etats-Unis vont verser 700 millions de dollars à Hawaï pour solder un litige judiciaire autour de son anticoagulant Plavix, a annoncé vendredi l’Etat américain.Hawaï poursuivait les entreprises depuis plus d’une dizaine d’années, en leur reprochant d’avoir omis de communiquer sur les limites d’efficacité de ce médicament. Selon l’accusation, des études indiquaient que l’efficacité du Plavix était moindre pour environ 30% des patients, en particulier pour les personnes d’origine asiatique et des îles du Pacifique, qui représentent une part importante de la population d’Hawaï.L’accord trouvé prévoit que les 700 millions de dollars seront pris en charge à parts égales par BMS et Sanofi, selon un communiqué du gouverneur et de la procureure générale de Hawaï.Le gouverneur, Josh Green, a qualifié l’accord de “victoire majeure” pour son Etat.”Peu importe qu’il s’agisse d’une petite entreprise ou d’une compagnie pétrolière multimilliardaire, nous appliquerons sans relâche les lois hawaïennes sur la protection des consommateurs”, a complété la procureure générale de l’Etat, Anne Lopez, dans le communiqué.L’accord éteint toute voie de recours, après un long feuilleton judiciaire rythmé par un premier procès, dont le jugement avait été partiellement cassé en appel, puis un second procès en première instance. Au terme de celui-ci, un juge avait condamné en mai 2024 BMS et les filiales de Sanofi à verser 916 millions de dollars à Hawaï. Le magistrat avait alors estimé que les laboratoires avaient volontairement “ralenti et amoindri les recherches sur le Plavix durant plus d’une décennie”.Les deux groupes pharmaceutiques avaient annoncé leur intention de faire appel.Le Plavix, connu sous le nom générique clopidogrel, est un fluidifiant du sang destiné à réduire le risque de formation de caillots dans les vaisseaux sanguins en empêchant les plaquettes de s’agglutiner.

Pékin et Washington à l’aube de discussions, Trump adoucit le ton

Pékin et Washington, qui se livrent une bataille commerciale sans pitié depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, discuteront samedi en Suisse pour apaiser les tensions.Le président américain a déjà fait un pas pour calmer les esprits vendredi, suggérant de baisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui-même imposés sur les produits chinois.Après des semaines de tensions allant crescendo entre les deux pays, le secrétaire au Trésor américain Scott Bessent et le représentant au Commerce Jamieson Greer doivent rencontrer le vice-Premier ministre chinois He Lifeng ce week-end à Genève.”Le président aimerait régler le problème avec la Chine. Comme il l’a dit, il aimerait apaiser la situation”, a lancé vendredi soir le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, sur Fox News.”80% de droits de douane sur la Chine semble le bon niveau!”, avait écrit plus tôt dans la journée le président américain sur son réseau Truth Social.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane un outil politique à part entière. Il a imposé une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants. Pékin a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt.Les discussions prévues à Genève sont donc “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé la directrice générale de l’OMC Ngozi Okonjo-Iweala.- “Concessions” -Pour le ministre suisse de l’Economie Guy Parmelin, c’est déjà “un succès” que “les deux parties se parlent”.La situation est telle qu'”aucune partie ne peut se permettre que cela se prolonge”, a déclaré à Shanghai Xu Bin, professeur d’économie à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS).”Les deux pays ont toutefois montré que, sans concession de l’autre bord, ils n’étaient pas prêts à faire le premier pas”, a ajouté l’économiste.Donald Trump “ne va pas unilatéralement laisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a averti sa porte-parole Karoline Leavitt.Sur le plan “pratique”, cela coince aussi, selon Bill Reinsch, expert du Center for Strategic and International Studies.Donald Trump veut rencontrer son homologue Xi Jinping, “trouver un accord avec lui, et qu’ensuite leurs subordonnés règlent les détails”, décrit-il à l’AFP, alors que les Chinois “veulent que tous les sujets soient réglés avant une réunion” des deux présidents.Le professeur Xu Bin ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”- La quête des “deals” -La Suisse a profité de son rôle d’hôte pour s’entretenir vendredi avec les responsables américains, alors que Washington a menacé d’imposer une surtaxe de 31% sur ses produits.La présidente suisse a rapporté à l’issue que les deux parties étaient “d’accord” pour accélérer les discussions.Depuis son investiture en janvier, le président républicain a lancé une offensive protectionniste tous azimuts: nouveaux droits de douane sectoriels (+25% sur l’acier, l’aluminium, l’automobile), droits de douane universels (+10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, quelle que soit leur provenance), d’autres en gestation. Des taxes encore plus lourdes étaient prévues pour punir les partenaires qui exportent plus vers les Etats-Unis que l’inverse.Donald Trump les a suspendues – sauf pour la Chine, donc – jusque début juillet pour donner selon lui une chance aux négociations.Jeudi, le président a annoncé un premier accord avec Londres, qui n’était pas visée par les surtaxes punitives.Le document, présenté comme “historique” des deux côtés, fait cinq pages. Il y est spécifié qu’il n’est “pas légalement contraignant”.Il doit permettre au Royaume-Uni d’échapper au gros des surtaxes américaines sur ses voitures et d’ouvrir davantage le marché britannique aux produits agricoles américains.

Wall Street termine la séance sans conviction, nerveuse avant la rencontre entre Washington et Pékin

La Bourse de New York a clôturé sans grande conviction vendredi, fébrile à l’approche de la rencontre entre les Etats-Unis et la Chine ce week-end concernant l’épineuse question des droits de douane.Le Dow Jones a lâché 0,29%, l’indice Nasdaq a terminé à l’équilibre (+0,00%) et l’indice élargi S&P 500 a clôturé proche de l’équilibre (-0,07%).”Le marché a connu une journée plutôt calme et sans histoire”, ont résumé dans une note les analystes de Briefing.com.En cause: “les investisseurs attendent avec impatience un événement durant le week-end qui est susceptible de faire bouger le marché”, expliquent-ils.La place américaine aura en effet les yeux rivés sur la rencontre entre le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng à Genève, samedi et dimanche, avec en toile de fond le dossier des droits de douane.Washington a imposé en plusieurs vagues une surtaxe d’un montant total de 145% sur les marchandises en provenance de Chine, qui s’additionne aux droits de douane préexistants. Pékin a riposté en imposant 125% de droits de douane sur les produits américains.Donald Trump a semblé faire un pas vers Pékin vendredi en suggérant de baisser à 80% ces surtaxes douanières punitives.Les investisseurs “espèrent un bon dénouement, mais ils ne veulent pas prendre de risques à l’approche du week-end”, note auprès de l’AFP Jack Albin, de Cresset.”Pour le moment, il ne faut pas s’attendre à une résolution rapide des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine”, écrit pour sa part Jose Torres, d’Interactive Brokers.L’analyste explique s’attendre à “des hauts et des bas, alors que Washington et Pékin tenteront de trouver un terrain d’entente tout en cherchant à garantir leurs propres intérêts économiques.”La journée était par ailleurs pauvre en données économiques. Les investisseurs attendent désormais l’indice des prix à la consommation (CPI) pour le mois d’avril aux Etats-Unis mardi, puis les prix à la production (PPI), jeudi. Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans est resté stable par rapport à la veille, à 4,38%.Au tableau des valeurs, Boeing a été recherché (+1,58%) après que groupe IAG, propriétaire de British Airways et Iberia, a annoncé vendredi dans un communiqué la commande de 32 Boeing 787 et 21 Airbus A330 pour un montant total d’un peu plus de 20 milliards de dollars.Le spécialiste des véhicules électriques Tesla a pris de la vitesse (+4,72%), les investisseurs espérant que de possibles accords sur les droits de douane profitent au groupe.La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance (+cloud computing+) CoreWeave, introduite en Bourse à la fin du mois de mars, a lourdement chuté (-6,60%) après des informations de presse selon lesquelles le groupe voudrait lever une dette d’environ 1,5 milliard de dollars afin, notamment, de refinancer des emprunts existants.La plateforme de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Lyft a été propulsée (+28,08%) après avoir annoncé l’augmentation de son programme de rachats d’actions, qui atteindra désormais 750 millions de dollars.La plateforme de réservation de voyages Expedia a plongé (-7,30%), sanctionnée pour son chiffre d’affaires inférieur aux attentes au premier trimestre ainsi que des prévisions mal accueillies par les investisseurs.

Venezuela: défilé de pétroliers avant la fin de l’exploitation par les multinationales

Au moins sept pétroliers faisaient la queue pour remplir leurs cuves dans le terminal du lac de Maracaibo (nord-ouest du Venezuela), quinze jours avant la fin effective des “licences” qui donnent le droit aux multinationales d’exploiter le pétrole vénézuélien malgré l’embargo et les sanctions américaines, ont constaté vendredi des journalistes de l’AFP.Les bateaux attendaient pour accoster les quais du géant pétrolier public vénézuélien Petroleos de Venezuela (PDVSA), à Maracaibo, berceau de la production pétrolière vénézuélienne. Le président américain Donald Trump, qui veut asphyxier économiquement le Venezuela pour évincer le président Nicolas Maduro du pouvoir, a révoqué le 26 février la licence du groupe pétrolier américain Chevron, plus gros producteur étranger avec 200.000 barils/jour sur le million de barils de brut produits au Venezuela. Quelques semaines plus tard, M. Trump a révoqué celles des autres multinationales dont le Français Maurel & Prom, l’Espagnol Repsol et l’Italien ENI.Tous doivent cesser leurs opérations avant le 27 mai. Le Venezuela prévoit de maintenir la production dans les champs pétroliers qu’il exploitait jusqu’à présent avec Chevron, a assuré M. Maduro début mai. Le 11 avril, le Venezuela avait annoncé que Chevron avait retourné des cargaisons de brut vénézuélien en raison de “l’impossibilité et des restrictions qui lui ont été imposées” de “payer celles-ci au Venezuela”.Fin mars, M. Trump a menacé les pays qui achètent du pétrole ou du gaz vénézuélien d’une taxe additionnelle de 25% sur leurs transactions commerciales avec les États-Unis. Washington ne reconnaît pas la réélection contestée de Nicolas Maduro en juillet 2024, à l’issue d’un scrutin que l’opposition, criant à la fraude, affirme avoir remporté.Le Venezuela est le troisième fournisseur de pétrole des États-Unis, derrière le Canada et le Mexique, selon l’Agence d’information sur l’énergie (EIA), un organe américain.