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Le taux du Livret A baissera à 1,7% au 1er août

Le taux du Livret A va de nouveau baisser cette année, à 1,7% à partir du 1er août, contre 2,4% actuellement, a annoncé mercredi le ministère de l’Economie, conséquence du niveau d’inflation relativement faible au premier semestre.Cette baisse, inédite par son ampleur depuis 2009, est la deuxième cette année, commencée avec un taux à 3%. Le taux du Livret A est aussi valable pour le Livret de développement durable et solidaire (LDDS).Les Français cumulent plus de 600 milliards d’euros d’épargne sur le Livret A et le LDDS, plafonnés respectivement à 22.950 euros et 12.000 euros. Ces livrets leur permettent de conserver une épargne garantie, disponible et défiscalisée.Le taux du Livret A est calculé tous les six mois, mi-janvier et mi-juillet, à partir du taux moyen d’inflation (hors tabac) et d’un taux moyen d’intérêt interbancaire dépendant de la politique monétaire européenne, sur le semestre qui vient de s’écouler. Or ces deux éléments sont en baisse depuis le début de l’année.Bercy, comme plus tôt dans la journée le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a choisi de s’en tenir au strict calcul de la formule.”Le taux du livret A restera nettement plus élevé que l’inflation, qui a significativement baissé au cours de l’année écoulée”, a souligné le ministère de l’Economie dans un communiqué.”La fixation du taux du Livret A à 1,7% continuera donc à protéger le pouvoir d’achat de ses détenteurs”, a écrit de son côté la Banque de France, dans un communiqué publié peu de temps avant celui du ministère.Ce nouveau taux offre un bol d’air aux acteurs du logement social, qui empruntent au taux du Livret A, et aux banques, qui auront moins d’intérêts à verser aux épargnants en fin d’année.Éminemment politique, le taux du Livret A a fait l’objet de fréquentes dérogations ces dernières années, principalement au désavantage des épargnants.La cheffe des députés Rassemblement national, Marine Le Pen, a qualifié cette baisse de mesure “désastreuse et confiscatoire pour les classes moyennes et populaires”.- Ménages modestes et nucléaire -Le taux du Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, passera quant à lui de 3,5% à 2,7%, a également annoncé le ministère de l’Economie mercredi.Ce taux a fait l’objet d’un “coup de pouce”, car sa formule théorique le faisait ressortir à 2,2%.”Avec ces nouveaux taux (du Livret A et du LEP, NDLR), nous protégeons l’épargne des Français”, a insisté Bercy.”Les mesures de soutien régulières pour promouvoir le LEP ont porté leurs fruits”, se félicite par ailleurs la Banque de France, avec “presque 12 millions” de LEP ouverts.Ce total, loin des 19 millions éligibles, reste aussi sous l’objectif de 12,5 millions que la Banque de France s’était fixé pour l’été dernier.L’argent placé sur les Livret A et LDDS est réparti entre les banques (40,5%) et la Caisse des dépôts et consignations (59,5%). Les banques le transforment principalement en crédits à destination des PME et des TPE.La Caisse des dépôts et consignations (CDC), bras financier de l’Etat, scinde, au sein du Fonds d’épargne, son enveloppe en deux. Une moitié est dédiée à des prêts de long terme au logement social et à destination de la politique de la ville. L’autre moitié est investie dans des titres de dette (principalement d’Etat) et dans des actions de sociétés cotées.Depuis fin 2024, l’argent du Fonds d’épargne est aussi fléché, via les banques, vers des prêts dédiés à la transition énergétique et écologique. Il pourrait également être mis à contribution pour financer la relance du nucléaire en France. Et “même si nous finançons les (réacteurs nucléaires) EPR, on aura toujours assez d’argent pour financer le logement social ou les collectivités locales”, expliquait le 19 juin sur Franceinfo le nouveau directeur général de la “Caisse”, Olivier Sichel. En attendant, les livrets d’épargne réglementée peinent à se remplir: les Livret A, LDDS et LEP n’ont gonflé que de 0,4% depuis le début de l’année, six fois moins que l’an dernier à la même période.

Wall Street avance, rassurée par un nouvel indicateur d’inflation

La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, portée par une inflation côté producteur meilleure qu’attendu, les investisseurs se montrant également satisfaits d’une nouvelle vague de résultats.Dans les premiers échanges, le Dow Jones avançaitde 0,35%, l’indice Nasdaq prenait 0,25% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,27%.

Huawei reprend la tête du marché chinois des smartphones

Le géant technologique Huawei a dominé au deuxième trimestre le marché des smartphones en Chine pour la première fois en plus de quatre ans, dépassant l’américain Apple et les concurrents locaux comme Xiaomi, selon le cabinet IDC basé au Etats-Unis.Basé à Shenzhen, Huawei a livré 12,5 millions de téléphones en Chine sur le trimestre, soit 18,1% du marché, indique un rapport d’IDC.Le redressement de Huawei en Chine intervient après que l’entreprise a été confrontée à une série de contrôles à l’exportation imposés par les États-Unis, des interdictions dans des pays occidentaux et une enquête pour corruption en Belgique.Après six trimestres de croissance, le marché chinois a reculé de 4% par rapport au deuxième trimestre de 2024, totalisant 69 millions d’unités expédiées.”Malgré la récente trêve commerciale entre les États-Unis et la Chine, l’environnement économique global présente des défis persistants, avec une confiance des consommateurs qui reste atone”, a déclaré Arthur Guo, analyste principal chez IDC. “Cela suggère qu’une augmentation significative de la demande de smartphones est peu probable à court terme, et le marché devra naviguer dans un paysage plus complexe au second semestre de l’année”, a-t-il ajouté.L’économie chinoise a progressé de 5,2% au deuxième trimestre, selon les chiffres officiels malgré le bras de fer commercial engagé par le président américain Donald Trump.Huawei a été au centre d’un intense affrontement entre les deux premières économies mondiales après que Washington a indiqué que ses équipements pourraient être utilisés à des fins d’espionnage par Pékin, une allégation que l’entreprise dément. Depuis 2019, les sanctions ont limité l’accès de l’entreprise aux technologies fabriquées aux États-Unis, la forçant à développer ses propres composants.Apple souffre d’une baisse des ventes d’iPhone en Chine et a cédé l’an dernier son statut de marque de smartphone la plus vendue dans le pays à deux rivaux locaux. Dans le rapport d’IDC, Apple est arrivé en cinquième position sur la liste, conservant 13,9% du marché des smartphones chinois et expédiant 9,6 millions d’unités.

Droits de douane: Trump annonce être parvenu à un accord commercial avec l’Indonésie

Le président américain Donald Trump a annoncé mardi sur son réseau Truth Social être parvenu à un accord commercial avec l’Indonésie, qui devrait limiter les droits de douane imposés aux produits indonésiens à 19%, contre 32% envisagé initialement.”Super accord, pour tous, tout juste obtenu avec l’Indonésie. J’ai négocié directement avec son très respecté président”, a dans un premier temps posté M. Trump, sans donner plus de détails sur la nature de l’accord signé.Avant de quitter la Maison-Blanche, il a déclaré à la presse que l’archipel allait “donner (aux Etats-Unis, NDLR) un accès complet” à son marché intérieur, sans le moindre droit de douane, tandis que les produits indonésiens seront taxés à hauteur de 19% en entrant aux Etats-Unis.M. Trump a également souligné l’importance du cuivre produit par l’Indonésie, alors que le président américain veut mettre en place des droits de douane sectoriels sur ce métal.Dans un nouveau message publié plus tard sur Truth Social, le président américain a précisé que l’accord prévoit notamment l’acquisition par l’Indonésie de cinquante avions du constructeur américain Boeing, notamment “beaucoup” de 777, le gros porteur bicouloir de l’avionneur.Le président indonésien Prabowo Subianto a déclaré mercredi sur Instagram un “entretien très fructueux” avec le président Donald Trump.”Ensemble, nous avons convenu de faire entrer les relations commerciales entre l’Indonésie et les Etats-Unis dans une nouvelle ère de bénéfices mutuels”, a-t-il ajouté, sans donner plus de détails. L’Indonésie s’était engagée le 8 juillet à importer davantage de produits agricoles et de pétrole américains, afin de chercher à amadouer Washington en vue d’éviter une hausse trop brutale des droits de douane appliqués à ses produits.M. Trump avait en effet menacé Jakarta d’imposer une surtaxe douanière de 32% si aucun accord commercial n’était signé avant le 1er août.- L’Indonésie et l’Europe se rapprochent -Le ministre indonésien de l’Economie Arlangga Hartarto s’était rendu à Washington pour négocier l’accord début juillet, annonçant dans la foulée l’achat de produits agricoles et de pétrole américains, sans préciser le montant de ces achats.Il a cependant indiqué que les entreprises indonésiennes s’engageraient à dépenser au total 34 milliards de dollars.Selon des chiffres officiels américains, les Etats-Unis ont enregistré en 2024 un déficit commercial de 17,9 milliards de dollars (16,2 milliards d’euros) avec l’Indonésie, en hausse de 5,4% par rapport à 2023.Le président américain avait annoncé ses droits de douane dits “réciproques” début avril, avant d’en mettre en pause une partie, ne maintenant qu’un taux plancher de 10%.Il avait alors annoncé vouloir obtenir plusieurs dizaines d’accords commerciaux durant la durée de la pause, de 90 jours, qui a été prolongée jusqu’au 1er août.Mais jusqu’ici, seulement deux accords, avec le Royaume-Uni et le Vietnam, avaient été annoncés, alors que la Maison-Blanche avait assuré être en capacité d’en signer jusqu’à 90.Une vingtaine de pays ont reçu depuis début juillet une lettre de la Maison-Blanche leur annonçant l’imposition de droits de douane compris entre 20 et 40% pour la majorité des pays et même 50% pour les produits brésiliens. Ces surtaxes seront appliquées au 1er août.L’Indonésie a également signé dimanche un “accord politique” avec l’Union européenne (UE), qui vise à assouplir les barrières commerciales, conclusion de négociations entamées en 2016 avec pour objectif d’augmenter les échanges commerciaux et les investissements de part et d’autre.”Il y a beaucoup de potentiel inexploité dans notre relation commerciale. Et c’est pourquoi cet accord arrive au bon moment, car le nouvel accord ouvrira de nouveaux marchés”, avait souligné la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Le président indonésien Prabowo Subiento, en visite à Bruxelles pour la signature de l’accord, l’avait de son côté qualifié de “percée”, “après 10 ans de négociations”.

Droits de douane: les fabricants de chaussures indonésiens inquiets face aux annonces de Trump

Chez un fabricant de bottes en cuir de la ville indonésienne de Bandung, les employés gèrent une commande en provenance du Texas, mais la propriétaire, Etnawati Melani, dit craindre que son activité diminue lorsque les droits de douane annoncés par Donald Trump s’appliqueront.Alors que les États-Unis représentent le plus grand marché d’exportation de chaussures de l’archipel, le président américain a annoncé mardi des droits de douane de 19%.Ces droits de douane sont inférieurs aux 32% un temps évoqués. Le président indonésien Prabowo Subianto a salué mercredi une “nouvelle ère de bénéfices mutuels” après cette annonce.Pour autant, Mme Etnawati qui prévoyait d’augmenter ses échanges avec les Etats-Unis doit maintenant se tourner vers des marchés alternatifs.”Je dois développer une nouvelle stratégie. Peut-être qu’il faudra diversifier nos marchés, nos produits, etc.”, a-t-elle confié à l’AFP.”Nous ne pouvons pas compter uniquement sur les États-Unis. Il existe encore de nombreux marchés dans le monde. Nous pouvons encore nous adapter”, a-t-elle ajouté, prévoyant de se concentrer désormais “sur le Japon et les partenaires russes”.En échange de droits de douane plus bas, l’Indonésie s’est engagée à investir des milliards pour augmenter ses importations d’énergie, d’agriculture et de marchandises en provenance des États-Unis et à acheter 50 avions du constructeur américain Boeing, selon M. Trump.Il n’a pas été précisé quand l’accord entrerait en vigueur.Selon des chiffres officiels américains, les Etats-Unis ont enregistré en 2024 un déficit commercial de 17,9 milliards de dollars (16,2 milliards d’euros) avec l’Indonésie, en hausse de 5,4% par rapport à 2023.- “Je suis inquiet” -L’Indonésie est le troisième plus grand exportateur de chaussures vers les États-Unis, derrière la Chine et le Vietnam, selon l’Observatoire de la complexité économique.Toute nouvelle hausse des droits de douane vers les États-Unis risque donc de nuire aux affaires, en particulier à Bandung, où le secteur de la chaussure est réputé internationalement.Les économistes indonésiens qualifient l’accord annoncé par M. Trump “d’unilatéral”, en faveur de Washington, qui, selon le président américain, bénéficierait en retour d’un accès sans droits de douane au marché indonésien.”Ce n’est pas un accord. C’est (…) un accord unilatéral”, a estimé mercredi Yose Rizal Damuri, directeur du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), basé à Jakarta, interrogé par l’AFP.Mais selon lui, in fine, ce sont les consommateurs américains qui vont probablement subir la hausse des droits de douane, plus que les entreprises indonésiennes, les tarifs douaniers de Trump s’étendant à de nombreux pays.”Les États-Unis seront les plus touchés. Les prix vont augmenter’, a-t-il estimé.Selon des données publiées mardi, l’inflation aux États-Unis a progressé en juin de 2,7% sur un an, contre 2,4% en mai.A Bandung, dans le magasin de Mme Etnawati, les employés les plus expérimentés comme Jajang, ont déjà connu les hauts et les bas de l’activité, la pandémie de Covid-19 ayant affecté les ventes avec des dizaines de collègues licenciés et plusieurs décès.”Je n’y connais rien sur cette question (des droits de douane, nldr), l’important c’est que j’ai un travail ici”, a déclaré cet homme de 53 ans qui ne porte qu’un nom.D’autres, conscients de la menace de Trump sur les exportations indonésiennes, se montrent plus inquiets.Lili Suja’i, qui vient de travailler sur une commande texane de trois paires de bottes, craint lui que les clients américains soient rebutés par les prix plus élevés, même si avant toute commande, les tarifs sont négociés.”Je suis inquiet, oui, mais avant de passer commande, nous négocions les frais de port et les prix avec le client”, explique l’homme de 38 ans.

Le patron de Nvidia assure faire “de son mieux” pour fournir la Chine

Le PDG du groupe Nvidia, Jensen Huang, a assuré mercredi que son entreprise, un des leaders mondiaux des semi-conducteurs, faisait “de son mieux” pour répondre aux besoins du marché chinois, malgré les restrictions américaines.Nvidia est devenue la semaine dernière la première entreprise à dépasser les 4.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, montrant à quel point les marchés misent sur l’intelligence artificielle (IA), en train de révolutionner l’économie mondiale.La valeur boursière du groupe américain dépasse désormais le PIB de pays comme la France, le Royaume-Uni ou l’Inde — un signal fort de la confiance des investisseurs dans le potentiel de l’IA à inaugurer une nouvelle ère d’automatisation et de robotique.Mais Nvidia est aussi au coeur de la lutte acharnée entre Washington et Pékin pour la suprématie dans le domaine des semi-conducteurs, essentiels à la fabrication de smartphones, d’éoliennes, d’équipements militaires et d’innombrables produits stratégiques.Nvidia a annoncé mardi la reprise prochaine de la vente en Chine de ses puces d’intelligence artificielle H20, après que Washington s’est engagé à lever les restrictions de licences qui bloquaient leur exportation.Jensen Huang est dans la capitale chinoise pour participer à l’Exposition internationale des chaînes d’approvisionnement de Chine. Un salon présenté par Pékin comme une vitrine de son engagement pour le libre-échange face à Donald Trump et à sa guerre commerciale.- Puce spéciale -Devant la presse, le charismatique patron de Nvidia, T-shirt noir sur le dos, a déclaré que de hauts responsables chinois, dont le vice-Premier ministre He Lifeng, lui avaient assuré que la Chine était “ouverte et stable”. “Nous avons évoqué (…) le fait que la Chine accueille favorablement les entreprises étrangères souhaitant y investir et s’y implanter”, a-t-il souligné.”Ils veulent savoir que Nvidia continue d’investir ici, que nous faisons toujours de notre mieux pour répondre aux besoins du marché ici”, a indiqué M. Huang.Mercredi matin à l’ouverture du salon, Jensen Huang avait salué le rôle pionnier de la Chine dans l’IA.”L’IA open source chinoise est un catalyseur du progrès mondial, permettant à chaque pays et à chaque secteur de rejoindre la révolution apportée par l’IA”, a-t-il déclaré.Il a notamment fait référence au robot conversationnel DeepSeek, réputé pouvoir rivaliser avec ses équivalents américains.Basée en Californie, Nvidia produit certains des semi-conducteurs les plus avancés au monde, mais ne peut exporter ses puces les plus sophistiquées en Chine. Washington le lui interdit, invoquant le risque que Pékin ne les utilise pour renforcer ses capacités militaires.Nvidia a conçu la puce H20 — une version moins puissante de ses semi-conducteurs pour l’IA — spécifiquement pour l’exportation vers la Chine. Le projet avait toutefois été bloqué par l’administration Trump lorsqu’elle avait renforcé en avril ses exigences en matière de licences d’exportation.- “Rien à voir” -Mais après une nouvelle demande, “le gouvernement américain a assuré à Nvidia que les licences seraient accordées et Nvidia espère commencer les livraisons bientôt”, a indiqué mardi l’entreprise dans un communiqué.Cette annonce a dopé les valeurs technologiques, notamment au Nasdaq.Interrogé mercredi sur ses éventuelles tentatives, avant son départ pour la Chine, de convaincre Donald Trump de lever ses restrictions sur les semi-conducteurs, Jensen Huang a répondu: “Je ne pense pas avoir changé son point de vue.” “Mon rôle est d’informer le président sur ce que je connais bien, à savoir le secteur des technologies et l’intelligence artificielle”, a-t-il déclaré aux journalistes.”C’est une occasion unique pour les Etats-Unis de prendre le leadership dans le domaine de l’intelligence artificielle”, a-t-il noté.Il a souligné que les discussions actuelles entre les gouvernements chinois et américain n’avaient “rien à voir avec lui”.Les restrictions américaines interviennent dans un contexte économique difficile pour la Chine, confrontée à une faible consommation des ménages et à une crise prolongée du secteur immobilier.Face aux incertitudes internationales croissantes, le président chinois Xi Jinping appelle régulièrement à renforcer l’autosuffisance technologique.sam-oho-pfc-ehl/abx

Criminalité financière: amende de 42 millions de livres contre Barclays

La banque britannique Barclays a écopé mercredi d’une amende de 42 millions de livres (48 millions d’euros) de la part du régulateur des marchés financiers, la FCA, pour des manquements en matière de contrôles liés aux crimes financiers.Les contrôles inadaptés “permettent aux criminels de blanchir les produits de leurs crimes et aux fraudeurs de tromper les consommateurs”, souligne Therese Chambers, codirectrice exécutive de la FCA, citée dans un communiqué. “Les banques doivent assumer leurs responsabilités.”Dans un premier dossier, Barclays est sanctionné à hauteur de 39,3 millions de livres pour n’avoir “pas correctement pris en compte les risques de blanchiment d’argent associés” au fournisseur de services bancaires à Stunt & Co, selon la FCA.”En un peu plus d’un an, Stunt & Co a reçu 46,8 millions de livres de Fowler Oldfield, une opération de blanchiment d’argent de plusieurs millions de livres”, explique-t-elle.La banque avait pourtant “reçu des informations des forces de l’ordre sur des soupçons de blanchiment d’argent via Fowler Oldfield” et avait “appris que la police avait perquisitionné les deux entreprises”.Dans un second dossier, Barclays se voit reprocher de n’avoir pas “recueilli suffisamment d’informations” sur le risque de blanchiment lié à l’entreprise WealthTek, à qui elle avait ouvert un compte client.Si la banque avait “consulté le registre des services financiers avant d’ouvrir le compte”, elle aurait vu “que WealthTek n’était pas autorisé par la FCA à détenir des fonds clients”.Dans ce dossier, “Barclays a obtenu une réduction significative de son amende grâce à sa coopération” à l’enquête, souligne Therese Chambers.Il s’agit de la troisième amende depuis 2015 pour Barclays, qui souligne dans un communiqué avoir “renforcé ses capacités en matière de lutte contre la criminalité financière”.

La Bourse de Paris prudente face à l’inflation américaine et au budget français

La Bourse de Paris évolue en léger repli mercredi, prudente au lendemain de la publication d’une inflation américaine en hausse et dont la trajectoire remet en question la possibilité que la banque centrale américaine (Fed) baisse ses taux directeurs prochainement.Vers 10H25, l’indice vedette CAC 40 perdait 7,69 points (-0,10%) et s’établissait à 7.758,52 points. La veille, il a terminé en baisse de 41,96 points (-0,54%).”Les craintes d’inflation alimentée par les droits de douane et la vigueur persistante des données sur le marché du travail (aux Etats-Unis, NDLR) repoussent les attentes de baisse des taux de la Fed. Celle-ci n’est pas attendue pour sa réunion de fin juillet – et pourrait même ne pas avoir lieu en septembre”, a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote, dans une note.L’inflation américaine, côté consommateurs, s’est élevée à 2,7% en juin sur un an, en accélération après 2,4% en mai, selon l’indice CPI publié mardi. Ces données “suggèrent que les hausses des droits de douane américains commencent à se faire sentir” aux Etats-Unis, selon Neil Wilson, analyste de Saxo Markets.Sur le marché des changes, l’euro prenait 0,17% face au billet vert, à 1,1621 dollar pour un euro.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt français à échéance 10 ans évoluait à 3,41%, stable par rapport à la clôture de mardi. Son équivalent allemand était à 2,72%, contre 2,71%.”L’écart de taux entre la France et l’Allemagne reste pour l’instant stable”, mais “si les discussions budgétaires tournent mal ou bloquent, cet écart pourrait rapidement s’élargir, et les dépenses militaires européennes devraient fortement augmenter”, a noté Stephen Innes, gérant de SPI AM.Le Premier ministre François Bayrou a présenté mardi une cure budgétaire draconienne de 43,8 milliards d’euros pour 2026, avec notamment la suppression de deux jours fériés et le gel des prestations sociales et des retraites. Ce projet a été immédiatement décrié par les oppositions qui menacent le gouvernement de censure.L’objectif est de ramener le déficit public à 4,6% du produit intérieur brut (PIB) l’an prochain, contre 5,8% en 2024, le tout dans un contexte international inflammable qui a conduit le président Emmanuel Macron à demander une enveloppe additionnelle de 3,5 milliards d’euros pour la défense en 2026.Renault abaisse ses prévisions et chute en BourseL’action de Renault chutait de 16,00% à 34,65 euros vers 10H20, après que le groupe a annoncé abaisser ses prévisions financières annuelles, l’entreprise pointant du doigt la “détérioration de la dynamique du marché automobile”.Stellantis était de son côté en forte baisse de 4,01% à 8,19 euros. Le constructeur automobile a annoncé mercredi mettre fin à son programme de développement dans l’hydrogène et à son offre pionnière de véhicules utilitaires équipés de piles à combustible.

Stellantis se retire des utilitaires à hydrogène, mettant une usine française en danger

Stellantis a annoncé mercredi mettre fin à son programme de développement dans l’hydrogène et à son offre pionnière de véhicules utilitaires équipés de piles à combustible, une décision “brutale” pour ses partenaires Michelin et Forvia qui aura des répercussions sur une usine lyonnaise.La nouvelle direction du constructeur a pris cette décision “en l’absence de perspectives à moyen terme pour le marché de l’hydrogène”, a indiqué Stellantis dans un communiqué. La production en série d’une nouvelle gamme d’utilitaires à hydrogène, qui devait débuter cet été à Hordain (nord de la France) et Gliwice (Pologne), a été annulée. Le groupe, dirigé depuis fin juin par l’Italien Antonio Filosa, avait vendu seulement 300 unités de sa série précédente. Les 176 salariés qui travaillaient sur le projet seront “réorientés vers d’autres projets”, a précisé Stellantis.Cet arrêt met surtout en doute l’avenir de Symbio, la coentreprise de Stellantis avec Michelin et l’équipementier Forvia, alors qu’une usine de piles à combustible a ouvert en grande pompe près de Lyon fin 2023.La direction de Michelin a condamné mercredi une “décision inattendue, brutale et non concertée”, “d’autant plus surprenante que Stellantis a toujours affiché l’ambition d’être le pionnier de ce nouveau marché”. “Stellantis représente près de 80% du volume d’activité de Symbio”, a indiqué de son côté Forvia. “De fait, l’intention exprimée par Stellantis entraîne des répercussions opérationnelles et financières, graves et immédiates, pour l’avenir de Symbio”.Stellantis a indiqué avoir “engagé des discussions” avec ses partenaires.Le constructeur “n’anticipe pas l’adoption des véhicules utilitaires légers à hydrogène avant la fin de la décennie” en raison “de la disponibilité limitée des infrastructures de ravitaillement en hydrogène, des investissements considérables requis et du besoin d’incitations très élevées pour les clients”.C’est un nouveau signal funeste pour l’hydrogène dans les transports, alors qu’une partie de l’industrie automobile – et des Etats européens comme la France – tentaient depuis quelques années d’en faire une alternative aux grosses batteries des véhicules électriques.Par rapport aux utilitaires électriques, qui commencent à se multiplier dans les villes, les véhicules à hydrogène ont une durée de recharge courte et une autonomie longue, proche du diesel, des avantages recherchés par les entreprises de logistique comme les collectivités locales. Ils ont aussi besoin de plus petites batteries, et donc de moins de matières premières. Mais les modèles à hydrogène restent très chers à l’achat, autour d’une centaine de milliers d’euros l’unité, et les stations de recharge, coûteuses à installer, sont rares.”Le marché de l’hydrogène demeure un segment de niche, sans perspectives de rentabilité économique à moyen terme”, a expliqué dans le communiqué Jean-Philippe Imparato, directeur de Stellantis pour l’Europe.Renault a aussi mis en liquidation début 2025 son usine d’utilitaires à hydrogène de Flins (Yvelines). Parmi les constructeurs automobiles, seuls Toyota, Hyundai et BMW continuent d’y croire avec de petits programmes de développement et une poignée de véhicules dans les rues. 

Les enseignes de fast-food manquent de transparence sur les additifs, déplore l’UFC-Que Choisir

Les principales enseignes de restauration rapide en France, McDonald’s, Burger King, KFC et Quick, manquent de transparence sur les additifs utilisés dans leurs recettes et seules deux d’entre elles affichent un Nutri-Score, pointe mercredi l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.L’association souligne les “limites criantes du volontariat” en matière d’information aux clients et demande aux autorités européennes “de rendre obligatoire la mention du Nutri-Score et des listes complètes des ingrédients”, selon un communiqué.”S’agissant de la composition précise de leurs produits, les quatre enseignes font preuve ici d’une regrettable opacité avec de vagues compositions très génériques sans intérêt pour le consommateur”, estime l’UFC.L’association indique ainsi que dans des pays hors UE où la législation contraint ces enseignes à lister précisément leurs ingrédients, comme en Suisse, le hamburger de base de McDonald’s contient 44 ingrédients et additifs quand en France ne sont listés que 6 ingrédients principaux.De la même façon, chez Burger King, les “Chicken nuggets” sont composés de 31 ingrédients en Suisse mais “aucun n’est indiqué pour les +King nuggets+ français”, selon elle.Problème, selon l’UFC : parmi les additifs listés à l’étranger, certains “sont suspectés d’augmenter selon le cas les risques de problèmes digestifs, d’inflammations de l’intestin, de diabète ou de cancer du côlon”.McDonald’s France a assuré à l’AFP “respecter scrupuleusement la réglementation en vigueur sur l’information du consommateur que ce soit au sujet des ingrédients, des allergènes et des valeurs nutritionnelles”.L’enseigne se targue d’aller “plus loin que la réglementation” en affichant “les valeurs nutritionnelles de (ses) produits, ce qui n’est pas obligatoire pour les denrées non préemballées”.L’enquête de l’UFC s’est aussi penchée sur l’affichage du score nutritionnel des différents burgers et salades vendus dans ces enseignes et souligne que Quick et Burger King font l’impasse sur le Nutri-Score.”Une bonne information nutritionnelle est d’autant plus indispensable dans les fast-food que l’offre y est globalement très déséquilibrée”, pointe l’UFC.Enfin, l’UFC a regardé l’affichage des allergènes.Si McDonald’s et Burger King font figure de bons élèves, l’association déplore que chez McDonald’s cette information soit cantonnée aux bornes et que Burger King propose un étiquetage de précaution “susceptible de créer la confusion entre les allergènes à l’état de traces potentielles et ceux véritablement ajoutés dans la recette”.En bas du classement sur ce critère, Quick “ne donne pas la moindre information sur les allergènes en bornes, ce qui oblige à demander l’information au personnel et, pour son appli et son site, se contente de renvoyer vers un tableau général” tandis que KFC “renvoie à un tableau général très complexe” sur ses bornes.